[Terminé] [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

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Une marée de Skavens sans précédent s'abat actuellement sur la cité de Nuln ! Toute aide est la bienvenue pour sauver la ville et ses habitants de l'ignominie des hommes-rats !

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[MJ] Galrauch
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par [MJ] Galrauch »

Lukas : Jet d’INT, Seuil de 11, Jet : 5 Réussite
Ludwig : Jet d’INT, seuil de 9, Jet : 11 échec
Martin : Jet d’END seuil de 10, Jet : 12 Échec
Alicia : Jet d’INT, seuil de 9, Jet : 10 Échec

Succès 5, Échec 4. Fin du scénario en échec.

Les civiles couraient à droite et à gauche, s’affairent à la tâche le plus rapidement possible. Lukas accompagné du sergent Kruber avait tout planifié à la minute près chaque déplacement de troupes, les entrés et sortie, personne n’était laissé derrière, tout le monde serait sauvé. Tout se serait passé comme prévu, si seulement ce n’était que de cette explosion, tout aurait bien été.


---------------------

Ludwig voyait la dernière fusée osciller vers lui comme un chien enragé. À la dernière seconde, il plongea derrière le canon Skaven. L’impact fut principalement absorbé par la structure chambranlante de l’arme de destruction massive. Mais le coup fut suffisamment puissant pour la faire tomber de son support, écrasant ainsi la jambe du pauvre homme sous son poids. Le choc déclencha un mécanisme interne. La pression monta, les cadrans vinrent au rouge. Les tuyaux étaient sous pressions et la chaleur devenait insupportable. Les tirs à répétitions provenant de la tour de fer rendaient cette rue plus que mortel pour quiconque s’y trouvait, rat ou homme.
Dans sa chute le canon s’était retourné, pointant juste assez dans la direction de la forteresse de Shallya, pour la menacer. Dans une boule de feux phosphorescente qui nivela le bâtiment adjacent, un énorme boulet de malepierre sortit de la bouche du canon et se dirigea vers le temple…


---------------

La Dame accompagnait Martin sur cette chevauchée légendaire qui serait louangée par les survivants. L’abomination pourchassait de façon frénétique la monture et son cavalier. Sa vitesse et son agilité étaient plus que surprenantes, elle était même terrifiante. L’appât avait marché, le seul problème était que le duo était plus épuisé. Dans un élan de courage, Martin de Mavingnon se dirigea à toute allure et à bout de souffle vers le Reik. Acculé au fleuve, il n’y avait plus de fuite possible. Le train de douleur qui s’approchait à toute allure de lui ne pourrait pas être arrêté par les mortels. POUR LA DAME !!! La tête haute, l’arme qui sifflait au vent, le chevalier rencontra en face la Fin.

---------------

Un des murs du temple s’était écroulé dans une violente explosion. Projetant une demi-douzaine d’hommes à leur mort. Alicia vue le moral des troupes disparaître en une fraction de seconde. Le plan de se retraiter était-il toujours valable ? La question n’eut pas le temps d’être évaluée. L’horrible Abomination de Malefosse, recouverte de sang et d’entrailles, surgit par cette faille. Le temple était perdu. La dernière croisade de Shallya s’était éteinte.

Requiescat in Pace

Merci beaucoup de votre participation chers amis ! Comme prix de participation, nous vous offrons le choix entre six (6) points d’expériences ou une (1) couronne. Ces points vont s'ajouter a vos XP régulier pour les messages que vous avez écrit pendants l'évènement, soit 12 xp par personnage.

Lorsque vous aurez faite votre choix, je vous invite à m’en faire part ici en spoiler à la suite ou non d’un message de conclusion.

Encore une fois, félicitation !
Les dons des dieux de la ruine aux citoyens du monde entier ne sont pas la douleur, la luxure, la corruption et la maladie,
mais bien le courage, la découverte, l'ambition et la résilience.

Voyez par vous même!

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Martin de Mavignon
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Re: [Terminé] [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Martin de Mavignon »

Je prend les 6 EXP
Modifié en dernier par [MJ] Galrauch le 26 avr. 2018, 14:25, modifié 1 fois.
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Martin de Mavignon, Chevalier Errant Bretonnien
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*Malus par le port d'armure

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"Pour la Dame, CHARGEEEEEEEZ !!"

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Terminé] [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Les choses tournaient vraiment mal. Alors qu’il était plus qu’à quelques mètres de la porte du Donjon de Fer, il avait fallu que cette foutue inquisition vienne tout faire capoter. Quelle idée de le couvrir avec une batterie Tonnerre de Feu. Ce sont vraiment des génies à l’Inquisition, ironisa Ludwig.

- Puuutaaainn, souffla Ludwig partagé entre la rage et la douleur.

Sa jambe était bloquée sous l’immonde canon skaven. Jamais Ludwig n’aurait cru cette chose aussi lourde. Il ne pourrait pas se dégager d’ici sans aide. D’autant plus que sa jambe était dans un très sale état. Celle-ci ruisselait de sang. Mais il était probable que le plus grave soit interne. Il y avait de grandes chances que les os de sa jambe soient au mieux fracturés. Tonnerre ! Jamais il ne pourrait continuer à combattre le Mal, pour les dieux, s’il était éclopé…

Le seul point positif de la situation était que les skavens avaient été entièrement exterminés par les explosions. Des morceaux d’hommes-rats calcinés étaient éparpillés un peu partout sur le pont. Toutefois avec la jambe cassée sous le canon, bien d’autres skavens pouvaient repasser par ici et le terminer. D’autant plus que le Donjon de Fer semblait être une cible prioritaire. Sur l’autre face du donjon, celle qui donnait sur le Pont de Fer, l’on pouvait entendre les combats faire rage. Les coups de canons, et les tirs de fusils rythmaient les assauts successifs des hommes-rats. Il n’allait pas falloir attendre plus d’une demi-heure avant que les skavens tentent de réinvestir le pont du Reik ; celui où il se trouvait.

D’Alicia et des autres, il n’avait aucune nouvelle. L’aide ne viendrait visiblement pas de là. Il espérait d’ailleurs à ce sujet, que le tir qu’avait craché le canon skaven, lors de l’explosion de la fusée, n’ait pas atteint la chapelle de Shallya. Car selon les apparences ; cela semblait avoir été le cas…

Ludwig fut sorti brusquement de sa rêverie par un hurlement terrifiant, qui recouvrit pendant plusieurs secondes, les autres bruits ambiants. Il leva la tête, son visage se déconfit doucement. Elle était là… La bête… Cet immonde amas de chair de près de quatre mètres de haut avec plusieurs têtes de skavens, était là, devant lui, à cent mètres. La bête commença à avancer de son pas lourd. Le pont branlait ; il faut dire que cette bestiole devait faire un sacré poids. Peu de choix s’offraient à Ludwig, soit il déguerpissait, soit il mourrait l’épée à la main.

Ludwig poussa sur ses bras pour tenter de se relever. Sa jambe lui fit si mal qu’il ne put s’empêcher de laisser s’échapper un hurlement. Il était presque debout, mais sa cheville était toujours fermement plaquée sous le canon. Tentant tant bien que mal de s’extirper de là, il fut soudainement pris de violents vertiges. Tout tournait, autour de lui ; le son était lui aussi déformé. Les vertiges étaient si forts, qu’il ne put rien faire pour les stopper. Ludwig s’écroula alors lourdement sur le sol, la tête contre les pavés.

Illogiquement, il se réveilla instantanément, non pas sur les pavés, mais dans son lit. Ludwig souffla de bonheur.

- Ouf, ce cauchemar n’était qu’un… cauchemar !

Ce cauchemar avait tellement épuisé Ludwig que celui-ci se rendormi rapidement. La chambre était baignée d’une étrange lumière verdâtre. L’on pouvait en apercevoir la source par la fenêtre. Morrslieb. Celle-ci était d’ailleurs bien grosse cette nuit, peut-être d’ailleurs trop…
Du coup je vais prendre les 12XP, plus les 6XP! Merci encore Galrauch pour nous avoir mjité pour cet event :D
Modifié en dernier par [MJ] Galrauch le 26 avr. 2018, 14:40, modifié 1 fois.
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Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Alicia
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Re: [Terminé] [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Alicia »

Bien. Tout était en place. Les premiers rangs des rats furent fauchés par la volée de carreaux des arbalétrières, décourageant les suivants. A peine arrivés face au parapet de la chapelle que le moral de la vermine fut brisé, celle ci fuyant en courant, la queue entre les jambes. Ainsi, pendant une demi heure, Alicia repoussa les assauts des hommes rats qui semblaient avoir de plus en plus de troupes massées dans les environs. Plusieurs groupes avaient pu fuir mais il en restait encore. Et le prochain assaut skaven, le quatrième peut être ? Elle avait déjà perdue le compte puisque chaque assaut se succédait à un autre. Le point positif dans tout cela était qu'au moins le bâtard de Bretonnie avait joué le rôle d’appât à la perfection, éloignant la bête pour un moment. Celle ci risquait de faire voler en éclat de le moral flanchant des conscrits. Ils avaient déjà eu de lourdes pertes à cause des derniers rats, ceux ci étaient vêtus d'armures sales mais néanmoins efficaces et, pour la première fois, les rats avaient pu mettre pieds sur le parapet.
Seules les arbalétrières permirent d'éviter le désastre en faisant feu dans la mêlée alors que les lanciers sur le mur se faisaient tailler en pièce.... La mort de leur officier d'un trait d’arbalète fut néanmoins ce qui manqua pour faire reculer l'ennemi.
S'appuyant un instant sur le parapet improvisé, Alicia pu observer la rue devant elle. Celle ci était couverte de rats, plus ou moins gros, dont les cadavres étaient rongés par certains des leurs, ou de simples rats d'égouts, le sang de l'ennemi coulait à flot dans les caniveaux, au point que certains débordaient, la faute en revenant à certains cadavres qui bloquaient les grilles d'égouts. Le tas de cadavres au pieds du mur lors du dernier assaut était maintenant si haut que l'ennemi n'aurait plus à se servir de ses griffes ou d'échelles improvisées pour aller affronter les humains, mais juste à marcher sur les corps de leurs camarades. D'ailleurs, alors qu'Alicia allait faire monter les lanciers en réserve devant la porte, celle ci désormais inutile puisque les monceaux de cadavres avaient définitivement bloqués celle ci, un grondement se fit entendre et.... l'enfer se déchaina.

Cela venait du ciel. Une comète de pur malfaisance. Verte. L'astre s'écrasa sur la chapelle, broyant corps et âmes de ceux qui s'y reposaient encore, et alors que la poussière des décombres n'était pas encore retombée, en sortaient des cris d'agonie des malheureux qui avaient survécus. Quelques fous tentèrent de soulever des pierres pour sauver les condamnés mais cela ne se faisait qu'aux prix d'un lourd effort mental, le bruit de succion exercée sur les pierres par le sang, la chair et l'hérésie rendant le travail bien plus ardu. La populace dans la cour, quand à elle, était abasourdie, des îlots de panique se créaient déjà, hâtisant l'anarchie et le désordre, ainsi que la panique générale. Là un éclat de pierre avait fait s'étaler la cervelle d'un ouvrier sur le pavé, ici son arbalétrière posté dans la tour était empalée sur les lances de sa réserve, celle ci paralysée d'effroi devant ce corps déchiqueté mais qui semblait encore vivant, malgré son percement par multiples lances, là bas des corps recourt de sang, pas le leur, qui déambulaient hagards, entre les blessés.... Assurément, il fallait mettre de l'ordre dans tout cela. Et ou était donc passé ce foutu noble !? Elle ne le voyait plus et sans lui elle serait forcée d'organiser tout ce foutoir, délaissant ses conscrits pour un moment !

Mais le pire n'était pas encore arrivé.... Quelques secondes après ce désastre, sortaient des décombres une nuée de rats d'égouts, sautant sur les blessés, mettant à terre les plus faibles, rongeant les corps de ceux pas assez forts pour les saigner.... Suivis de l'horreur. Si Nuln était devenue l'enfer, alors cette chose en était le prince. Ou le reflet le plus hideux. Dépourvue de Grace ou de beauté, cette abomination n'était qu'une force brute relâchée sur les humains.... Et elle mettait en échec le plan. Son plan ! Elle allait payer cher, mais avant....

Soldats ! REPRENEZ VOUS !!! La retraite n'est pas une option ! J'applique l'ordre 227. Tout fuyard sera abattu dans le dos comme le traître à l'empire qu'il est ! FORMEZ LE RANG !

Las, les soldats avaient déjà commencés à fuir lorsqu'Alicia avait pris la parole et user du reste de ses balles sur ces couards ne fut pas suffisant pour leur redonner le courage nécessaire afin qu'ils soient ralliés. Mais en représailles de leur lâcheté, les fuyards furent tous fauchés par la bête immonde qui avait investie la cour et semée la destruction sur son passage. Toujours ça de pris. Puis perdue pour perdue, Alicia décida qu'il était temps pour elle de quitter la scène par la grande porte. Se saisissant d'un brandon tombé au sol, elle se dirigea d'un pas calme vers quelques barriques qui avaient été entreposées au dessus de la porte, saignant les rats qui avaient l'impudence d'essayer de grimper sur sa personne. Une fois arrivée à son objectif, elle fracassa avec la hache posée à côté les tonnelets puis en reversa certains et en fit rouler d'autres dans la cour, le relief irrégulier et descendant vers la chapelle, ou ce qui en restait, aidant. Puis elle lâcha le brandon. Observant avec une curiosité macabre la cour prendre feu, détruisant les corps des vivants comme des morts, vermines et humains indistinctement, elle manqua de payer son manque d'attention par du fer dans la gorge. En effet, un skaven un peu plus agile que les autres venait de lui sauter sur le dos, la jetant au sol sur le coup. Sur le ventre, l'une de ses mains plaquée dans le dos par la vermine, elle ne dut sa survie qu'à la robe huileuse de la vermine qui prit feu sans avoir été touchée par quelques flammes. La température ambiante avait atteint un tel niveau qu'un rien pouvait suffire pour vous faire brûler. Affolé par ses poils qui se mettaient à fumer, l'engeance chaotique relâcha le bras d'Alicia qui en profita pour se saisir de sa dague, se retourner sur le dos et plaquer sa dague, jusqu'au manche, sur la tempe de la bête qui s'effondra sur elle tout en se vidant de son sang. Se débarrasser de la carcasse qui la gênait ne fut pas aisé mais elle y parvint après un effort qui sembla lui prendre une éternité. Se redressant pour observer la cour et la chapelle, elle pu observer de tout loisir la scène qui se déroulait devant elle, assise qu'elle était sur quelques cadavres et les jambes ballantes sur le parapet.

Il faisait déjà chaud dans la ville, la faute en revenant aux forges qui brûlaient, aux maisons incendiées et à ce nuage de cendres qui faisait grimper la température dans la ville. Puis la bête maudite se tortillait dans tous les sens, rugissait à la lune, les rats fuyaient l'endroit... Il faisait vraiment chaud. Mais dire que l'on était dans un four eu été un euphémisme tant la chaleur dégagée par l'huile et l'alcool brulants dans la cour et les ruines de la chapelle était forte. Ou aurait du l'être. Mais c'était vraiment étrange de ne rien sentir en cette occasion. Normalement elle aurait du craindre que sa belle et magnifique peau ne soit fanée par la violence du feu mais non. Elle avait juste une petite fatigue, une envie de dormir, d'être proche d'un feu. Il faisait plutôt froid. Ce n'était pas normal du tout. Puis pourquoi avait elle du vin sur les mains ?
En regardant au sol elle vit une traînée de jus de raisin fermenté derrière elle. Étrange. Puis elle remarqua la dague qu'elle avait dans le flanc.

Oh ? Ceci explique tout.

Tu t'es faite plantée. Il semble que nous allons donc mourir.

Si d'ailleurs ce n'est déjà pas le cas. Je la retire ?

Je t'en prie.

Retirer l'arme fut exactement ce dont manquait Alicia pour tomber dans les bras de Morr, tout sourire. Elle senti qu'on l'emmenait quelque part. Ailleurs. Son corps était lourd, ou était ce son âme ? Dommage. Elle aurait espérée que celle ci ne soit perdue que plus tard. Luisait une grande lumière au loin... Puis vint la souffrance. Elle eurent l'impression d'être déchirées petit à petit. La souffrance était indicible. Là où un bras de lumière s'emparait d'elle, la tirant vers le haut, des tentacules violets essayaient de la ramener vers le sol. Puis vint l'obscurité... des paroles. Elle se senti légèrement ballotée.

Puis il y eu une douceur... Il faisait plutôt chaud. En ouvrant les yeux, elle remarqua qu'elle se trouvait dans une pièce sombre. Ou qui aurait du l'être. Une chambre. Par la fenêtre, une forte lumière orangée.... Des incendies sur une autre rive. Elle essaya de se relever mais une douleur indicible à la taille manqua de la ramener dans les bras de Morr.
Avec plus de précautions, faisant attention à son corps, elle entreprit de faibles efforts pour se relever doucement, s'assoir sur le lit à la couverture pourtant si douce que se laisser tomber dedans eu été du plus agréable effet. Mais làs... Il fallait qu'elle sorte d'ici. Si cela se trouvait, elle n'était pas entre de bonnes mains... Il lui fallait s'armer or...

Pourquoi je suis à poil ?

Tu ne l'es pas. Tu as des bandages à la taille. C'est toujours mieux que rien. Par contre il va falloir retrouver notre équipement et...

Prendre un bon bain. On a de la sueur et des cendres sur tout le visage.

Tout en discutant avec l'inquisitrice, la cultiste chercha du regard tout ce qui pourrait servir d'arme improvisée. Un foulard, un chapeau, une veste de laine, des bottes.... Puis son œil fut attiré par un éclat.... un coupe papier sur une table de chevet. En s'appuyant sur le mur, elle réussit à s'en approcher pour s'en saisir puis, en maintenant une main sur le bandage qui refermait sa blessure, elle se pencha sur celle ci dans l'espoir d'entendre quelques choses par delà le bois. Bien lui en pris puisqu'elle entendit que l'on montait un escalier lentement.
Alicia se plaqua immédiatement contre le mur, du côté où la porte s'ouvrait, lui permettant ainsi de se cacher momentanément derrière une fois ouverte. La personne, car c'en était une, ou du moins une personne de corpulence humaine, s'introduisit avec lenteur dans le lieu et ne paru pas remarquer le fait que le lit était vide, occupé qu'il était à regarder la rive opposée qui était en flammes. C'était l'occasion où jamais d'agir. Sortant de l'ombre où elle s'était réfugiée, la cultiste se faufila dans le dos de sa victime pour l'immobiliser rapidement d'une clé de bras. Ce fut aussi violent qu'inattendu puisque l'individu se courba de douleur et, un instant, tenta de se dégager pour voir à qui il avait à faire, mais s'arrêta lorsqu'il senti le coupant de l'arme d'Alicia sous sa gorge. Prisonnier, il se laissa faire sans rien dire, de peur que sa pomme d'Adam ne soit tranchée par la simple utilisation de la parole. Plaquée contre le mur avec Alicia qui faisait peser tout son poids sur le dos de sa victime, cette dernière était encore plus mal à l'aise. Ou bien était ce... cette abondante chevelure d'ébène, ce corps fin que l'on a envie de briser violemment.... Pouvait il s’agir de....

Ne bougez pas. lui intona-t-elle.

Lâchant le poignet droit de son prisonnier pour toujours le bloquer sous le poids de son buste, Alicia se mit à la recherche de quelque chose au niveau du torse de l'inconnu qui le devenait de moins en moins. Tapotant au hasard dans la veste de son captif, elle y cherchait quelque chose. Rien au niveau du torse, quelques boules de nowel métalliques au niveau de l'estomac, pas grand chose à l'entre jambe mais en remontant... ah, ça y était. Le vilain petit garçon.... Il l'avait caché là. C'était un instrument long et dur. Bingo. Elle le reconnaissait. Elle l'avait vu un moment mais c'était bien lui. Ce qui voulait dire que la personne qu'elle bloquait par son corps contre le mur était....

A peine eut elle réalisée de qui il s'agissait qu'elle s'écartait prestement de lui avant de le gifler lorsqu'il lui fit un grand sourire.

Je vais finir par croire que vous aimez ça à la longue Lukas... Et où sont passés mes vêtements ? Non pas que ce soit si important en fait.... termina-t-elle avec un petit sourire plus que séducteur.

Après tout, ce n'était pas tous les jours que l'on avait l'occasion d'honorer le prince dans une ville en flamme envahie par des hordes de rats, prenant ainsi un risque inconsidéré pour si peu... Assurément, Slaanesh ne pourrait qu'apprécier. Et puis le nobliau pourrait toujours faire un sacrifice acceptable s'il se révélait être trop mauvais partenaire. Mais la décision lui revenait. Se perdre l'un dans l'autre, ou mourir ? Car elle avait toujours le pistolet qu'elle lui avait pris.

Je te laisse faire. Un accord est un accord. Préviens moi juste quand tu as finie.

Merci pour ce moment Galrauch, ce fut agréable. Bise :kiss:
Sinon je prendrais volontiers l'xp. Merci encore pour ce moment. ^^
Modifié en dernier par [MJ] Galrauch le 09 mai 2018, 17:27, modifié 1 fois.
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Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ici la dernière aventure de la déchue.... Eldorado !

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Lukas
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Re: [Terminé] [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Lukas »

Pour une raison que Lukas ignorait, c'était toujours dans les moments les plus teintés d'optimismes que le destin décidait de lui cracher à la figure. Tout avait pourtant si bien commencé ! Le plan du Nulner semblait marcher à la perfection, à sa propre surprise. Réussir a organisé des groupes de plusieurs dizaines de personnes, à trouver des itinéraires en prenant compte du chaos ambiant, tout en supervisant la construction des brancards manquant et ce en à peine quelques minutes, était pour le moins plutôt impressionnant.

Avec un sourire satisfait, presque arrogant, il vaguait à ses diverses occupations, se montrant là où son aide était demandée, à l'écoute des pauvres gens réfugié ici. Et de manière étrange, il devait avouer que leur sort ne lui importait que peu : il n'était pas tant motiver par l'envie de les sauver et de faire le bien, que par l'irrésistible souhait d'être traité en héros et de montrer à Alicia la supériorité de son propre plan. Au final, peut-être n'était il pas si différent de tous ces nobles qu'il méprisait tant, se reposant sur leur statut social pour assouvir leurs égoïstes ambitions sans pour autant le mériter... il était peut-être lui-même noble, mais au moins avait-il la décence d'avoir les compétences pour légitimer cette arrogance !

Les premiers groupes étaient partis sans accro et le Sergent Kruber avec eux. Après des minutes d'agitations, le calme semblait être revenu dans la morne chapelle, au moins temporairement. Profitant d'un peu de temps libre, le nobliau décida de s'aventurer à nouveau sur les murs du temple. Alicia était de son côté occupée à terrori... à commander ses conscrits, aussi ne risquait-il pas une nouvelle rencontre impromptu au détour d'un escalier. Cette fois, c'était par simple jeu qu'il avait décidé de s'y rendre. Le plan était déjà lancé, les instructions claires : rien ne pouvait désormais empêcher l'évacuation des civiles - Ou tout du moins, rien qu'il aurait pu prévoir -, aussi avait-il décidé de s'accorder un moment de repos bien mérité. Et c'est ce qu'il aurait fait, si la situation n'avait pas aussi brutalement empiré...

Lukas pouvait se considérer comme relativement malin, même s'il se savait loin d'être un génie. Mais aussi intelligent soit-il, il était à peu près certain que personne n'aurait pu prévoir ça ! Avant d'avoir eu le temps de faire quoi que ce soit, le nobliau ne put qu'assister, impuissant, à la chute de cette sphère de destruction. Il émanait de cette « comète » une lueur malsaine, un vert presque toxique qui ne lui inspirait qu'un profond dégoût et une colère instinctive. Le boulet s'écrasa sur un des murs non loin, dans un tintement assourdissant, projetant une légère déflagration aux alentours. La fumée soulevée retomba aussitôt dans la cour, accompagné de petites flammèches saphirs, la poussière des rochers bouchant la vision du noble. Mais même sans une vue dégagée, il n'était pas compliqué d'avoir une idée de la situation : la panique s'était définitivement emparé des lieux.

Toussotant à cause de la brume, le Nulner s'avança lentement à travers la cour, prenant bien garde à ne pas trébucher sur un cadavre ou un morceau de roche impromptu. Par Ranald, d'où cette chose était-elle venu ?! Ces foutus rats avaient amené des engins de siège jusqu'ici ? Non, c'était peu probable. La chapelle offrait une vue d'ensemble sur le quartier et aussi peu fiable soient-ils, ces « camarades » l'auraient sans doute remarqué. Ça devait venir de plus loin, peut-être même une autre partie de la ville. Occupé a chercher l'origine de ce désastre, ce n'est qu'à ce moment précis que le nobliau l'a remarqua. Cette abomination animal. Il n'avait pas de mot pour décrire cette créature. Une montagne de chair semblant convulser à chaque mouvement, le corps parcouru de spasmes et de liquide phosphorescent. Cette chose possédait plus de têtes et de dents que Lukas ne pouvait en compter, toutes avidement tourné vers la cour et ses occupants. Il n'avait jamais vu une créature semblable : à vrai dire, il n'avait jamais imaginé qu'un tel immondice puisse exister. Mais elle était bien là, devant lui, emportant avec elle toute chance de victoire. Ainsi venait la mort et la fin de cette vaine croisade.

- Une abomination vous dites... Je dois avouer qu'elle porte bien son nom.

Devant un échec aussi cuisant, les réactions pouvaient varier. Certains auraient probablement fondu en larme, cherchant à fuir, appelant les noms de quelques dieux insensibles. D'autres auraient peut-être essayé de se battre, transformant leur peur et leur tristesse en rage, la plus puissante des armes pour pourfendre cette créature. Il y a ceux qui auraient abandonné tout espoir de lutter, lâchant simplement leur épée et entendant froidement que la mort les fauches. Mais Lukas, lui, se contenta de rire. Peut-être étais-ce une sorte de réaction nerveuse, mais le nobliau acceptait la situation avec une sérénité tout à fait dissonante.

Après tout, pourquoi devrait-il avoir des regrets ? Il avait fait ce qu'il avait pu. Sans cette soudaine explosion, son plan aurait été une réussite total. Il avait juste manquer de chance, que pouvait-il faire ? Il n'était pas du style à craquer et à se mettre à fusiller tout ce qui lui passait sous la main. Il acceptait simplement le fait qu'il y avait des choses qu'il ne pouvait contrôler, l'amenant parfois à la défaite. Il avait joué, il avait perdu, mais au moins s'était-il bien battu. La vie était ainsi faite et il ne comptait pas la quitter de si tôt !

Reprenant son calme, le nobliau soupira, un sourire blasé accroché aux lèvres, observant les alentours d'un oeil attentif. Oui, il avait perdu la bataille, mais il était hors de question qu'il perde également la vie. Il n'y avait plus rien à sauver, désormais. Les habitants qui n'avaient pas encore évacués étaient désormais condamnés, aussi le Nulner espérait-il, dans un élan d'altruisme, que ceux qui étaient déjà partis survivraient à cette terrible nuit. Mais pour sa part, il était temps de quitter l'endroit. Vérifiant que la bête était occupée ailleurs, il commença alors sa course vers l'intérieur de la chapelle. Outre l'immense porte qui gardait l'entrée principale du lieu, Lukas savait qu'il existait quelques issus dérobées qui lui permettraient de s'échapper en vitesse. Une action qui, par un heureux hasard, allait une fois de plus lui sauver la vie. En effet, quel ne fut pas sa surprise quand, après s'être mis à l'abri, il remarqua que, suivant une longue tradition de grillade inquisitoriale, sa zélote préférer avait décidé de foutre le feu à l'entièreté de la cour !

Quelque peu hébété, il ne put s'empêcher d'observer pendant de longues secondes les flammes s'étendre de la porte aux restes de la bâtisse. Il pouvait entendre d'ici les odieux couinements de l'abomination, tortillant son corps surdimensionné dans un ultime effort pour échapper aux flammes. Elle semblait incapable de se sortir de là, sa carne calciné se putréfiant a vu d'oeil pour laisser place à un nouvel amont de chaire qui subissait aussitôt le même sort. Un destin approprier pour cette vermine, condamné à une douleur éternelle dans les flammes de l'ordre... sauf s'il se mettait à pleuvoir, bien entendu. Décidé à ne pas finir en barbecue, le nobliau s'éloigna, reprenant ses pérégrinations à travers l'établissement. Et cette fois, il avait une nouvelle idée en tête…

Il lui fallut quelques minutes pour arriver au-dessus de l'énorme porte d'entrée, parvenant à se frayer un chemin jusqu'au parapet la surplombant. Plus encore qu'ailleurs, la chaleur y était particulièrement insoutenable, le « Grand incendie de Nuln » était visiblement partit d'ici. Au moins, la réputation des inquisiteurs était fondé : ils avaient un vrai talant lorsqu'il s'agissait de brûler tout et n'importe quoi ! Mais plus étonnant encore étais la scène qui se dévoilait sous ses yeux : Alicia, la raison de sa déviation soudaine... semblant endormi au milieu de quelques cadavres skavens. Son flanc était en sang, mais mis à part ce léger détail, elle semblait en plutôt bon état. Se rapprochant de quelques pas, le nobliau s'accroupit à son niveau, plaçant sa main droite sur le front de l'inquisitrice. Dire qu'elle était brûlante aurait été un euphémisme, mais les quelques râles se frayant une sortie à travers sa gorge, indiquaient clairement qu'elle était encore en vie... pour le moment.

- Hé bien, on dirait que c'est encore à moi de sauver la journée. Allez, tâcher de rester en vie, il serait dommage que ma monnaie d'échange se vide de son sang sans que je n'y fasse rien.

S'enfuir de la chapelle était une bien belle idée, mais encore fallait-il que le nobliau se débrouille pour trouver un abri pour le reste de la nuit. Hors, l'idée de se réfugier au donjon de fer lui semblait toujours des plus viable. Les quelques réfugiés déjà partit avant que la place ne cède auraient vite fait de plaider en sa faveur s'il cherchait à entrer, notamment si le sergent Kruber était avec eux. Alors, si en plus de cela, il parvenait à garder l'inquisitrice en vie, sa place au sein du Quartier Général de l'Inquisition était assuré. Exactement comme il ne l'avait pas prévu !

Le nobliau avait eu la clairvoyance de prendre quelques bandages avec lui et même une potion de soin qu'il avait trouvé dans l'hospice durant les dernières minutes. De quoi stabiliser l'état de la jeune femme, du moins l'espérait-il. Sans plus attendre, le Nulner souleva aussi délicatement que possible l'inquisitrice, avant de la placer sur son épaule encore valide. Alors qu'il était pourtant loin d'être guerrier, il devait avouer être surpris par la facilité avec laquelle il parvenait à transporter Alicia. L'adrénaline, peut-être. En tout cas, la voie de sa sortie semblait toute tracé : les cadavres empilés des Skavens formaient comme un macabre escalier juste en dessous du parapet, si bien qu'il ne fallut que quelques pas à Lukas pour se retrouver en bas du mur de la chapelle. Il avait échappé aux flammes, échappé aux skavens, échappé à cette immonde abomination. Mais encore lui restait-il à échappé à la mort, et rien ni personne ne l'empêcherait de voir le soleil se lever à nouveau sur sa cité.

***

Le Nulner n'avait pas tardé à trouver un abri temporaire afin de panser les blessures de sa camarade. Une petite maison non loin du pont de la pénitence, qui menait directement au Donjon de fer. Une bâtisse simple et discrète, possédant deux étages et exempte de toute forme de richesse. Lukas n'avait aucune idée des moeurs de ces rats - et il avait encore moins envie de les apprendre -, mais s'ils se livraient au pillage comme le faisait les humains, il était absolument certain qu'ils n'iraient jamais fouiller dans une maisonnée aussi misérable. Ce qui n'empêchait bien sûr pas le nobliau de se faire discret, surtout avec une blessée sur les bras.

Aussitôt l'endroit sécurisé, il s'était empressé de stabiliser l'état de l'inquisitrice. Il y avait encore du chemin à faire vers le Quartier Général et il était hors de question qu'elle meurt aussi près du but ! Évidemment, il était lui-même loin de faire ça par altruisme : bien que son autoritarisme exagérée avait tendance à l'amuser, elle lui était beaucoup trop antipathique pour qu'il éprouve la moindre affection à son égard, sans pour autant la détester. Il était pour ainsi dire parfaitement neutre : il l'avait simplement sauver, car elle lui était utile, rien de plus, rien de moins.

En tout cas, la soigner s'était avéré plus simple qu'il ne l'avait prévu. Il s'était juste contenté d'imiter les prêtresses de Shallya qu'il avait pu observer dans la journée... Bon, même si dévêtir totalement la blessée ne faisait pas partit de la procédure habituelle, mais c'était un détail sans importance !

Le plus gros problème désormais, c'était l'attente. Lukas n'avait absolument aucune idée de combien de temps la potion prenait pour faire effet et il n'avait pas franchement envie de patienter des jours avant que la belle au bois dormant ne daigne se réveiller. Aussi faisait-il les cent pas dans le salon, sans, par miracle, qu'aucun homme-rat ne viennes le déranger. Combien de temps passa-il ainsi ? Lui-même n'en avait aucune idée. De longues minutes, peut-être même des heures, avant qu'un bruit ne se fasse finalement entendre à l'étage.

Montant tranquillement les marches de l'escalier, le nobliau s'empressa d'ouvrir la porte, un grand sourire aux lèvres, pour finalement constater que le lit était... vide ?

- Encore un plaquage, c'est ça ? Se contenta de soupirer le Nulner avant de se retrouver pour la troisième fois la journée projeter contre un mur par la zélote. Il ne savait pas s'il devait sans réjouir, mais il commençait sérieusement à avoir l'habitude ! Par réflexe, le nobliau tenta bien de retrouver une position plus agréable - sa blessure à l'épaule était encore fraîche - mais il s'immobilisa bien vite quand il sentit l'arme de fortune de son « invitée » poser contre sa gorge. Jamais dans la demi-mesure celle là...

Et non sans continuer à la maintenir en place, voilà que l'inquisitrice se mettait à le fouiller de manière plus qu'engageante, sa main se baladant au bon plaisir d'Alicia sur le torse du jeune homme. Enfin, pas que ça le dérangeait et à vrai dire, vu le passif de la jeune fille, ça ne l'étonnait même pas : de ce qu'il avait pu en voir, elle semblait avoir quelques difficultés à comprendre la notion « d'espace personnel » ! Aussi le nobliau ne s'étonna-il même pas quand elle décida de s'attarder sur son entre-jambe, avant de lui subtiliser son pistolet sans demander son reste.

- Pas que ça me dérange d'être bloqué contre un mur par une jolie zélote adepte de la fouille corporelle, mais nous avons encore du chemin à faire alors... dépêchez-vous, je vous en saurais gré.

Son voeu fut rapidement exaucée et il reçut même une autre claque en récompense pour ses belles paroles. Mais cette fois, c'était différent de tout à l'heure. Elle ne semblait pas tant agacer par ses paroles, mais plutôt... amusé ? Et... est ce qu'elle était sérieusement en train de l'inviter à faire ce qu'il imaginait ?

- Je croyais que vous aviez reçu un couteau dans la hanche, pas un coup sur la tête. Est ce que vous proposez vraiment ce que je suis en train de penser ?

Par ranald, qu'est ce qui lui arrivait soudainement ?! Affichant un léger sourire gêner, le nobliau se recula de quelques pas, s'adossant simplement contre le mur. La proposition était beaucoup trop étrange venant de l'inquisitrice pour qu'il se laisse aller sans rien dire ! Il devait réfléchir, calmement... Bien, de ce qu'il avait pu en voir, Alicia n'était certes pas pudique, mais au combien zélé. Ça n'empêchait bien sûr pas quelques perversions, mais elle n'avait absolument pas laissé entendre une quelconque attirance envers lui, aussi ce retournement de situation avait-il de quoi le troubler. Et ce n'est pas comme si le moment était bien choisit pour ça !

- Donc, le sort des civils, ou nous sommes, qu'est-ce que nous faisons ici, tout ça ne vous préoccupe pas ? En d'autre circonstance cela aurait été loin de me déranger, mais vous êtes sûr de ne pas avoir d'autre priorité ? Comme, je ne sais pas moi, une invasion d'hommes-rats géants ?

Sous le regard incrédule du nobliau, l'inquisitrice plongea son regard dans le sien, avec un amusement qu'il ne lui connaissait absolument pas. Quelle sorte de drogues est-ce-qu'ils pouvaient bien foutre dans ces potions de soins !?

- Eh bien.... Moi qui pensais que vous aviez quelque chose entre les jambes.... C'est une déception... répondit elle avec un sourire provocant.

S'approchant de Lukas, elle se baissa au niveau de son torse et regarda le nobliau en levant sa tête vers lui.

- Quand aux civils, soit ils sont en sécurité, soit ils sont morts. On ne peut plus rien y faire. Lors des catastrophes naturelles, ce sont les 24 premières heures qui sont les plus précieuses. Or, je pense que celles-ci se sont écoulées. Maintenant le nombre de morts va s'accroître de manière exponentielle, et nous ne pouvons plus rien y faire. À moins que vous n'ayez un régiment de la reiksguard dans votre pantalon. Non ? Dans ce cas, profitons pleinement de ce qui sera sans doute nos derniers instants. Et puis... Seriez vous à ce point cruel au point de laisser la jeune et innocente jeune fille devant vous, endettée à vie à votre personne ? À moins que.... Oh. Je comprends. Vous aimez les hommes c'est ça. Non. Ne dites rien. Je comprends. Dans le ton de la jeune femme, perçait une tristesse non feinte, mêlée de déception.

Le nobliau tenta bien d'aligner quelques mots, mais en vain. C'était beaucoup plus que son pauvre coeur ne pouvait supporter ! Il ne comprenait tout simplement pas. Son cerveau avait cessé de fonctionner, pour ainsi dire. C'était comme si la Alicia zélé et autoritaire qu'il connaissait venait en quelques minutes d'être remplacé par une fausse ingénue aussi joueuse et perverse que lui ! Ça ne collait pas du tout ! Frottant les tempes de son crâne de sa main droite, le Nulner ne put s'empêcher de pousser un long soupir devant l'énormité de la situation. Le pire, c'est qu'il avait bel et bien l'impression qu'elle ne jouait pas la comédie. Bon dieu…

Les mains sur les hanches, le nobliau releva la tête, un nouveau soupir sortit des lèvres. Ce n'était ni prudent, ni adapté à la situation, mais il devait au moins avouer que c'était amusant. Au loin, il pouvait à nouveau entendre les tirs reprendre, signe que la bataille pour le donjon avait sans doute repris. Sortir en plein affrontement n'étais sans doute pas la meilleur des idées et cette maison isolée, loin des combats, offrait un bon abri temporaire. Et puis après tout, alors que la guerre battait son plein dans toute la ville, les nobles et la comtesse étaient bien occupés à festoyer et à s'amuser. Il était noble lui aussi, alors il pouvait bien s'accorder un peu de détente...

- Bon...

Le nobliau attrapa d'un geste vif le poignet de l'inquistrice, avant de récupérer son pistolet de son autre main. S'il s'était jusqu'alors laisser faire, le Nulner était loin d'être inapte pour se défendre. Si ses estimations étaient bonne, il devait en fait avoir à peu près la même force qu'Alicia, aussi n'eut-il pas trop de mal à subtiliser son dû à la jeune fille. Hors de question qu'il reste sans défense, peu importe la situation !

- Tout d'abord, rendez-moi ça. Ordonna-il d'un ton légèrement plus sérieux que d'ordinaire. Pas la peine d'utiliser de tels artifices pour me motiver.

Rangeant soigneusement son arme de jet à sa ceinture, il se retourna finalement vers l'inquisitrice, un petit sourire aux lèvres. Oui, après tout, il y avait bien pire comme occupation...

- Faisons ça vite, ça ne change rien au fait que la ville est en pleine invasion . Et dès que nous aurons finis, vous me suivrez jusqu'au donjon de fer : ce n'est pas parce que la chapelle a été détruite, que notre plan en est contrarier.

La jeune femme accepta immédiatement, hochant la tête en souriant comme une petite fille à qui l'on aurait offert un beau cadeau. Sans qu'il ait le temps de faire quoi que ce soit, l'inquisitrice lui sauta au cou, quelques rires enfantins s'échappant de ses lèvres pulpeuses.

- Je suis un excentrique, c'est bien connu. Mais vous, vous êtes complètement folle. Lâcha le nobliau dans un dernier soupir avant de s'abandonner dans les bras de son amante. Par Ranald, quel étrange journée !
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Gentil bureaucrate à temps partiel :mrgreen:

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