[Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

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Les Principautés Frontalières ou les Royaumes Renégats, ont toujours été le théâtre d’innombrables batailles, guerres, conquêtes et défaites. La plupart des habitants des Principautés s’accommodent néanmoins de la situation, dans ces contrées où le moindre manant peut devenir roi en un jour pour connaître une mort ignoble le lendemain.

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[MJ] Le Grand Duc
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ



Il est grand temps que tu partes découvrir le monde. Tu es jeune Ragnar, et tu as encore beaucoup à apprendre sur notre art ancestral. Notre royaume, ou du moins ce qu’il en reste, regorge de trésors ainsi que de puissants artefacts oubliés de tous. La découverte et l’analyse d’un seul de ces objets pourrait t’apprendre bien plus de secrets que dix décennies de travail au côté d’un ancien, aussi vénérable et compétent que moi.
Pars mon jeune disciple, et ne reviens me voir que lorsque tu auras acquis la maturité et les connaissances nécessaires pour me prouver que tu es digne de l’héritage de Thungni. Et là seulement je t’apprendrais de nouveaux secrets. Ne tarde pas trop, je te laisse sept années à compter de ce jour. Passait ce délai, je considérerais que tu as échoué.
Prend ce médaillon pour t’aider dans la quête qui t’attend. Il m’a été légué par mon maître il y a quatre siècles de cela, qui lui-même l’avait reçu du sien. Ce dernier l’avait trouvé lors de son compagnonnage à Karak Varn. Puisse-t-il te donner bonne fortune lors de ton périple.
Que Grungi te bénisse de sa force afin que cet adieu ne soit qu’un au revoir.

L’amulette est un artéfact magique frappée d’une rune permanente de Silence. Lors de son activation – mot de commande : Mhornar (ombre), elle permet au porteur ainsi qu’à ceux qui l’entoure dans un rayon de 3 mètres de se déplacer silencieusement pendant 2 heures ou jusqu’à sa désactivation – en tapant trois fois dessus. Une utilisation par jour.

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Les derniers mots de son maître avaient marqué l’esprit de Ragnar au fer rouge. De plus, la monotonie du voyage était propice à l’introspection. Il serra entre ses doigts l’héritage que son mentor lui avait offert et se remémora son parcours.
La route entre Karak Izor et Barak Varr ressemblait davantage une formalité qu’à un réel défi. Il faut dire que la vingtaine de guerriers nains l’accompagnant lui garantissait une sécurité que bien des voyageurs devaient lui envier.

Les choses étaient ainsi chez les nains. Officiellement, il n’avait le droit de ne réclamer aucune escorte – c’était un apprenti forgeron des runes après tout, pas une naine. Mais officieusement lorsque la nouvelle de son départ s’ébruita dans les baraquements, une quantité de jeunes nains avides de gloires, d’honneurs et d’aventures lui prêtèrent, tour à tour, serment de l’aider dans son périple.
Il aurait été tout aussi injurieux qu’insultant de refuser leur aide.
Cependant, Ragnar ne possédait presque aucune maitrise en tactique militaire, mais heureusement, pour l’instant aucune mésaventure ne le mit dans la position délicate de devoir commander. Et d’une certaine manière, il espère secrètement que ce petit groupe de guerriers soit suffisamment autonome pour ne pas avoir à le faire. Quoique c’est peut-être justement ce genre de connaissance que son maître s’attend à ce qu’il développe ? Seul Thungni peut savoir ce que ce vieux fou avait en tête.

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Fort de son escorte, c’est sans la moindre hésitation qu’ils quittèrent Karak Izor par la portion de l’Ungdrin Ankor plus ou moins sous contrôle des nains. Ils atteignirent Karak Hirn sans encombre, mais le reste du réseau au niveau des montagnes noires s’avérait bien moins sûr. Cela marqua le début des premières nuits blanches du nain, lui qui était habitué au confort de sa forteresse.
C’est presque sans regret que le petit groupe quitta ces immenses souterrains non loin de la colonie naine de Svarkungor pour s’aventurer dans les terres sans gouvernance des hommes, également appelées principautés frontalières. De là, ils descendirent la rivière Trebleca jusqu’à la ville de Molsac, pour ensuite rejoindre la communauté religieuse kislévite de Brovska où ces derniers leur offrirent une hospitalité digne du peuple nain.
Par la suite, ils pénétrèrent dans les collines de Varenka en chantant divers chants nains honorant la bière. Convaincus que la proximité avec la forteresse des mers leur garantissait une sécurité totale, le contingent fit l’erreur de relâcher drastiquement sa garde durant les derniers jours de marche…
C’est ainsi qu’au détour d’un assez large goulet qu’une multitude de gobelins embusqués sortirent des rocheuses pour cribler le groupe distrait de flèches mortelles.
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Force en présence
- Ragnar
- 13 guerriers (hache + bouclier)
- 5 arquebusiers (arquebuse)
- 2 rangers (arbalète)

- Chef goblins de la tribu de l’œil jaune (position inconnue)
- 22 guerriers gobelins (lance à deux mains)
- 15 archers gobelins en hauteur (arc court gobelin)
1d10 → 4 : Kragrim et Johannes arrivent à la fin du quatrième round après le round de surprise.

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Bilan
- 5 archers gobelins morts → 10 restants

- 12 guerriers gobelins morts et/ou hors combat → 11 restant dont le chef

- 7 guerriers nains de morts et/ou hors combat → 6 restant

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Jamais les deux compères n’avaient eu le sentiment de courir aussi vite de leur vie. Et le comble pour Johannes, c’est que ce n’était même pas dans le but de sauver la leur, mais bien de porter secours à autrui.
Nul ne pouvait désormais ignorer entendre les détonations d’arquebuses à mesure qu’ils se rapprochaient du combat. Très vite des cris aigus et perçants, ainsi que des râles d’agonies vinrent se mêler aux fracas de l’acier et de la poudre ce qui eut pour effet de remettre quelque peu en question la pseudo-charge héroïque qu’ils s’apprêtaient à accomplir. Peut-être courraient-ils tous simplement à leur trépas ?
Mais l’adrénaline se distillait déjà dans tout leur corps. Le sentiment d’être porté par quelque chose de plus grand qu’eux écrasa rapidement leur inquiétude et leur course se fit de plus belle.
Ils arrivèrent enfin à un flanc rocailleux qu’il leur fallait monter. La pente était assez raide, mais tout indiqué que l’affrontement avait lieu de l’autre côté.

À mi-chemin de leur ascension, les premières peaux-vertes apparurent dans leur champ de vision. À une dizaine de mètres à peine, cinq gobelins sont occupés à canarder dans la gorge située en face d’eux.
Ils ne semblent en aucun cas avoir remarqué la progression de Kragrim et Johannes dans leur dos.

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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Ragnar Olekson
PJ
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Ragnar Olekson »

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Nous sommes la compagnie de Ragnar Olekson, avec ma troupe à mes côtés je me sentais invulnérable aussi je me tenais droit et fier comme le plus honorable des seigneurs nains. Ainsi c’est avec un air altier et dominateur que j’entamais mon passage à travers les collines de Varenka.

Le temps était clément et le moral haut dans la troupe, au point ou des chants retentissait autour de moi. Oui moi qui était parti à l’aventure à la recherche de la connaissance la plus élevée et la gloire éternelle.

Installé dans ma carriole j’attrapais un peu de ces victuailles que nous avait gracieusement offert les bonnes gens de Brovska, ce n’était pas de la nourriture naine mais il fallait quand même reconnaître que ces humains avaient un certain talent en ce qui concernait la cuisine.

Je me régalais, non seulement de ce qu’il y avait dans ma bouche mais aussi des chants mêlés au pas cadencé des guerriers. Tout me semblait harmonieux et joyeux quand soudain il surgit un groupe de Grobi !(Gobelins)

Ils nous attaquèrent avec une implacable brutalité, mon cœur se mis à pomper le sang dans mes veines avec force et ma gorge se serra puis devint sèche. Il y en avait partout sur les flancs des collines qui encadraient la route, en un instant la vermine nous encerclait. Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit une volée de flèche s’abattit sur nous. Je vis une flèche se loger dans le cou de l’un de mes frères, il s’effondra en produisant d’étonnant bruit comme s’il se noyait.

Je fus moi-même bien touché par un des traits, la douleur m’arracha un cri d’horreur ;

"Je ne veux pas mourir ici!" me dis-je.

Aussitôt je m'équipais de mon bouclier, et de mon marteau puis descendis de la carriole pour rugir : « Sonnez l'olifaaaaaannt. » C'est alors que je remarquais que mes hommes étaient parfaitement positionnés de manière défensive. Une seconde volée fondit sur nous, un autre dawi se retrouva hors de combat, une terrible colère submergea mon être, mais une idée me vint à l'esprit il fallait que je trouve qui était le chef afin que mon marteau s'abatte sur le verdâtre crâne de cette puante créature. La cohue s'enflamma un peu plus quand les nobles dawi engagèrent le corps à corps avec les grobi.

Le bouclier en l'air, je tournai afin de repérer le chef quand un autre trait vint me blesser à l'épaule et que je sentis une bonne parti de mon énergie diminuée.

« Battez-vous comme des ours ! Battez-vous, tuez les tous ! Les fiers guerriers de karak Izor ne faillirons pas devant de simples grobi » criais-je à en perdre haleine.

Sifflements meurtriers des flèches tirées, cris, bruits d'os qui craquent sous des coups vengeurs, du sang, du sang dans l'herbe et sur les pierres millénaires, l'odeur de la poudre des arquebusiers, sans oublier les gargouillis ineptes produit par l'ennemi.

La guerre était totale et la mort de l'ennemi était la seule préoccupation du moment. A chaque gobelin à terre mon courage se raffermissait, malgré notre énorme désavantage numérique et tactique les nains de la montagne de cuivre faisaient du bon boulot et leur discipline était admirable.

"Je dois détruire leur chef" pensais-je de toutes mes forces.
Ragnar Olekson du clan Ankorzharr,Voie du Maitre des runes.
Profil: For 8 | End 9 | Hab 7 | Cha 9 | Int 10 | Ini 6 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | Foi | Mag | NA 1 | PV 37/70
Lien Fiche personnage:wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_ragnar_olekson

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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Les cris, le sifflement des flèches, le tonnerre des arquebuses, l'odeur de poudre, de sang et de sueurs, le tintement des armes, les ordres rauques criés aux uns et aux autres ; ainsi, c'est à cela que ressemble une vraie bataille. Nous ne sommes pas si loin des simulations de combats que nous faisions dans nos campagnes d'entraînement à Karak Izor.

Malgré un ciel bleu et un soleil de début d'après-midi lumineux, ces sales gob' ont osé s'attaquer aux nôtres. À mon grand désaroi, des corps de compatriotes jonchent le sol. Je constate tout de suite, sur leurs livrées vertes, le symbole de Karak Izor. Ils sont doublement compatriotes ! Ils sont de ma montagne, de mon peuple, de mon sang quelque part. Je pâlis d'inquiétude.

La situation est plus critique qu'il n'y parait. Pris en tenailles, les Nains sont sous le feu nourri des archers ennemis, et même si cette ignoble engeance est plus fragile qu'un panier d’œufs, ils ne meurent pas assez vite et risquent de finir par déborder nos amis Nains. Les rangs des gobelins semblent plus éclaircis du côté droit de la bataille, c'est par là que nous devons intervenir si nous voulons laisser une chance de survie aux Nains. Pour le moment, la tactique de ces derniers est purement défensive. Ils semblent vouloir protéger quelque chose ou quelqu'un, ce qui les empêche de charger. Une telle escorte, ce doit être une Naine qui voyage.

Les gobelins ne semblent pas nous avoir remarqués. Je glisse discrètement à Johannes,
Dégarnissons le flanc droit, cela permettra aux Nains de fuir par là si nécessaire. Occupes-toi principalement des archers.
Puis je me rue en avant, bouclier sur le flanc gauche, hache levée, prêt à faucher le premier gobelin sur mon chemin. Mon objectif est de supprimer les deux gobelins archers à gauche de notre position, puis de courir jusqu'au second amas rocheux pour faire la peau des trois archers encore présents ... Si on arrive à dégager un chemin, nos Nains pourront sortir de la nasse dans laquelle ils se trouvent.
Demande de jet de combat sur le gobelin archer qui se trouve en face de Johannes. S'il le descend avant que j'ai le temps de l'abattre, alors j'irais sur le second gobelin à gauche du premier.

Une fois mon attaque "surprise" effectuée, j'entonne un chant Nain d'un ton grave et rauque :
Les haches des Nains ! Les Nains sont sur vous !

Ô Grand guerrier, force du peuple nain. Nous honorons ici
Tous ceux qui ont combattu en ton nom, mais dont les os
Gisent ailleurs. Puissent-ils vivre à jamais en ta demeure, suprême Grimnir

La victoire en chantant
Nous ouvre la barrière.
La Mine guide nos pas.
Et de Karak Izor à Karak Varn
La trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez ennemis des Nains
Orcs ivres de sang et d'orgueil.
Le Peuple Dawi s'avance,
Trolls descendez au cercueil.


Ô Grand guerrier, force du peuple nain. Nous honorons ici
Tous ceux qui ont combattu en ton nom, mais dont les os
Gisent ailleurs. Puissent-ils vivre à jamais en ta demeure, suprême Grimnir

Que le fer paternel arme la main des braves ;
Songez à nous au champ de bataille ;
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Le fer béni par vos vieillards ;
Et, rapportant sous la mine
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.

Ô Grand guerrier, force du peuple nain. Nous honorons ici
Tous ceux qui ont combattu en ton nom, mais dont les os
Gisent ailleurs. Puissent-ils vivre à jamais en ta demeure, suprême Grimnir

...


Utilisation de la compétence Chant de guerre nain.

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Johannes La Flèche
PJ
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Alors que Johannes arrivait à proximité des lieux, l'éxcitation s'emparait progressivement de lui. C'était son premier combat, certes, il a déjà vu le sang couler, il a déjà abattu des animaux lors de ses chasses. Mais c'était la première fois qu'il allait se confronter à des humanoides marchant sur deux jambes au lieu de quatre. Une fois ceci constaté, le hors-la-loi essaya de se maîtriser, même si l'adrénaline faisait son effet il devait garder la tête froide et ne pas se laisser dépasser par les évènements. Se plaçant soigneusement derrière Kragrim, il commença alors à gravir la pente rocheuse qui les séparait de cet affrontement.
Quand il fut à mi-chemin et que les premiers ennemis apparurent, il comprit pleinement ce qui était en train de se tramer. Ces cris stridents, ces ordres aboyés dans un ton rauque, ces bruits d'armes à feu.... Un groupe de nains avait subit une embuscade tendue par une bande de gobelins! Et on dirait que ces derniers n'en sont pas à leur coup d'essai, leur guet-apens a connu un franc succès, les nains étant réduits d'office à la défensive et piétinant dans le corps à corps avec les Peaux-Vertes.

Par chance le renégat bretonnien et son compagnon nain arrivaient sur les hauteurs d'une gorge, un endroit idéal pour tirer. Mais ces hauteurs étaient également occupées par des archers ennemis. Le hors-la-loi entend alors Kragrim, visiblement trés inquiet, lui dire qu'il faut frapper le flanc droit et surtout s'en prendre aux archers adverses, Johannes acquièsce en hochant de la tête. Il voit alors le dawi charger tête baissée sur le gobelin se trouvant en face de lui, commençant même à chanter un chant de son peuple dans sa langue alors qu'il affrontait son ennemi. En entendant cela, l'archer gobelin à gauche du hors-la-loi commence à dresser ses oreilles et à tourner sa tête, la discrétion et l'effet de surprise étaient un peu foutus....

En un clin d'oeil, Johannes raidi son arc tout en le tenant, sa flèche déjà encochée auparavant par anticipation, ramenant la corde jusqu'à son épaule il ferma alors son oeil droit. A cet instant plusieurs pensées se bousculent dans son cerveau, il faut rendre ce gobelin hors d'état de nuire. Mais comment ? En tirant dans ses bras ou ses jambes pour le rendre incapable de faire quoi que ce soit? Il se mettrait sûrement à hurler, ce qui attirerait l'attention des autres archers....s'ils n'étaient pas déjà avertis par le chant de Kragrim. Donc autant le buter tout de suite.
L'oeil gauche du hors-la-loi se focalisa donc sur le torse de son ennemi, ajustant brièvement la visée, pour qu'enfin la flèche puisse partir.
Une fois le tir effectué, le renégat bretonnien commence à se décaler de trois rapides pas sur le côté, si jamais son trait n'atteignait pas sa cible, il pourrait toujours lui tirer sous un autre angle.
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Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

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[MJ] Neferata

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par [MJ] Neferata »

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Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ


Pour chaque nain qui chutait, trois grobis le suivaient de près dans la tombe.
Faible lot de consolation…. car que valait la vie d’une de ces créatures en comparaison à celle d’un dawi ?
Tous ici présent ce maudire d’être tombé dans un piège aussi grossier. Par la grâce de Valaya que penseraient leurs ancêtres s’ils les voyaient en position si délicate ?

Les pertes étaient lourdes, trop lourdes. L’étau se resserrait et les gobelins galvanisés – ou drogués - ne faiblissaient pas. Aussi stupides soient-ils, ils savaient qu’ils avaient l’avantage, à savoir la supériorité numérique et le terrain.
Les deux rangers furent obligés d’abandonner leur arbalète au profit d’une épée courte pour se joindre aux guerriers afin de tenir la ligne. Mais malgré cela, ils leur étaient tout bonnement impossible de combattre tout en se protégeant des flèches. Heureusement, les archers gobelins ne semblaient pas avoir pensé qu’il aurait été plus stratégique pour eux de cribler dès le début les arquebusiers de traits, mais cela risque de n’être qu’une question de temps avant qu’ils le comprennent. Ce sont les seuls capables de les atteindre en haut de la gorge, s’il venait à tomber le dénouement du combat risquait fort de ressembler à une vulgaire exécution s’en espoir.
D’ailleurs le moral des troupes commençait à en pâtir. Mais ce sont des nains, et ils tiendront bon jusqu’à ce qu’ils viennent à bout de l’ennemi ou que des renforts arrivent. Avec un peu de chance, le son du cor à était entendu par un groupe de rangers de Barak Varr !

Test de perception de Ragnar pendant les 4 premiers rounds : Malus de -4 dû au stress et au conflit.
11 + 19 + 19 + 2 : Bonne réussite lors du quatrième round.


Ragnar ne voyait rien. La poussière soulevée par les combats, la vision permanente de ses frères d’armes en grande difficulté ainsi que sa petite taille ne lui permettait pas d’avoir une vision claire et précise de ce qui se tramait aux alentours. Si cela se trouve, il y avait encore une vingtaine de gobelins en train de se diriger vers eux sans même qu’il ne s’en doute… Trêve de divagation, l’heure n’est pas au désespoir. Comme le répétait souvent son maître « sublimons la rage en espoir, et place à l’action ! » Bon certes, il disait ces mots juste avant de l’envoyer chercher une bière dans la brasserie la plus éloignée de la karak mais l’idée était là : il y a un temps pour tout.
Puis une idée germa dans son esprit, il grimpa alors sur la carriole afin d’élever un peu son regard. Exposé de la sorte, il fût récompensé par une seconde flèche dans le dos, mais tel un fou ignorant la douleur, Ragnar sourit…
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Il était là.
À l’arrière de ses troupes à l’ouest, riant et sautillant, excité tel un bambin a qui l’ont aurait offert sa première pioche de mineur taille enfant. Il était à l’abri, et Ragnar savait qu’il ne montrerait le bout de son nez crochu que pour achever le dernier nain, ou pire le capturer et lui faire subir les pires atrocités possibles et imaginables.
Il devait empêcher cela.
Mais commencent ? Six gobelins se trouvaient entre lui et ce perfide chef. D’autant plus que les archers ne le laisseraient jamais l’en approché… Toute avancée serait suicidaire.
C’est rempli de rage et d’amertume que Ragnar sauta de son perchoir pour rejoindre les siens. Empoignant son marteau fermement, il se joignit à son tour à la bataille. Avec un peu de chance, une opportunité d’engager le chef gobelins apparaitra un peu plus tard…

*Ragnar se joint aux combattants de la ligne ouest à partir du round 5*
Force en présence
- Ragnar
- Johannes
- Kragrim
- 6 guerriers (hache + bouclier)
- 5 arquebusiers (arquebuse)
- 2 rangers (épée naine)

- Chef goblins de la tribu de l’œil jaune (épée + bouclier)
- 10 guerriers gobelins (lance à deux mains)
- 10 archers gobelins en hauteur (arc court gobelin)

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Sans surprise, Johannes fût le plus vif, et il le savait. Alors que le nain commençait à s’élancer vers le grobi situé en face du duo, le bretonnien visa celui situé à leur gauche. Cette avec précision que sa flèche vint percer la fine peau verte du gobelin au niveau de son cou. Ce dernier était penché en avant au niveau de la gorge, certainement en train de viser avec précision un nain situé en contre-bas. Ignorant tout de l’origine de sa mort rapide, son petit corps s’écrasa nonchalamment six mètres en dessous. Encochant déjà une nouvelle flèche, Johannes s’apprête à réserver le même sort à son voisin de gauche, qui pour l’instant ne se doutait de rien…
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Se ruant par surprise sur son adversaire, Kragrim commença à entonner dans sa barbe le début du célèbre chant « Les haches des nains ». Animé par la haine viscérale que tout dawi qui se respect ressent lorsqu’il se trouve en présence d’un grobi, Kragrim fût envahi d’une vigueur sans précédent à l’idée d’honorer par cette chanson le futur massacre de peaux-vertes qui s’annonçait.
Sentant que quelque chose cloché, le gobelin eut à peine le temps de se retourner que son bras droit fût tranché nette par la hache aiguisée du guerrier. Hurlant de douleur, il essaya d’esquiver le coup de bouclier en roulant sur le sol, mais son geste fût vain, le jeune nain le poussa sans difficulté dans le gouffre. Son cri aigu de désespoir ne prit fin que lorsque son crâne heurta un rocher pointu en bas de la gorge.
Kragrim constata alors qu’un des arquebusiers avait remarqué sa présence ! L’arrogance de sa jeunesse fît qu’il ne put résister à la tentation de marquer une courte pause sur son rocher, hache et bouclier levés, pour montrer qu’ils n’étaient plus seuls, pour montrer que les renforts étaient là, qu’il était là ! Naturellement, l’ampleur de sa voix était montée lorsqu’il sectionna le membre de cet affreux gobelin, et il fût heureux d’entendre « Les haches des nains » être reprises en cœur par le groupe d’arquebusiers situé en contre-bas.
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Rapidement, la nouvelle fusa au sein du groupe.
Regardez ! Là ! Un frère pourfend les gobelins à revers !
La vision de Kragrim sur son rocher remonta le moral à tous ceux ayant eu la possibilité de poser le regard sur lui entre deux coups de hache.
Le chant de guerre parvint aux oreilles de Ragnar. Il connaissait ce chant, pas par cœur certes, mais il savait le suivre et chanter les nombreuses répétitions qui le composées.
Loué soit Grimnir, ce dit-il. Tous ces nains chantant en cœur l’animèrent d’une force nouvelle et d’une détermination indéfinissable. Il écraserait ces grobis sous son marteau et rien ne l’en empêcherait.

*Le chant de guerre nain de Kragrim est reprit petit à petit par tout les nains présents. Son bonus s'applique à partir du round 7*

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Skrik n’en croyait pas ses yeux.
Tout avait pourtant était superbement calculé par son esprit supérieur. Ses éclaireurs avaient suivi pendant une journée ce groupe de nain insouciant, l’embuscade avait été parfaitement exécutée et pourtant ses guerriers se retrouvaient acculés et en infériorité !
Quelle bande d’incapables, si ces nains n’avaient pas raison d’eux, il leur arracherait les oreilles et les dents une à une !
Tout ça c’est la faute de ses deux énergumènes. S’ils ne s’en étaient pas pris à ses archers, il aurait gardé l’avantage sur l’ennemi…
Réfléchis Skrik, réfléchis ! Ses gobelins s’enfuiront en courant dès qu’ils remarqueront que le vent a tourné et il le savait. Il ne servirait donc à rien de se joindre au combat maintenant et risquer sa précieuse vie. La tribu ne peut se permettre de perdre un imminent stratège tel que lui. Il se vengerait de ces maudits nains en temps et en heure.
Battez-vous nous sommes en train de gagner ! J’ai envoyé du renfort pour prendre ces nains par derrière !
Et sur ses nobles mots, Skrik disparu en courant dans l’autre sens.
Il aurait dû écouter les augures de son chaman… un pigeon qui vous chie sur la tête, ça n’arrive pas tous les jours après tout.

Test de commandement : Jet caché.


Bilan fin du 6ème round
- 5 archers gobelins morts → 5 restants dont 2 gravement blessé.

- 5 guerriers gobelins morts → 5 restants.

- 1 guerriers nains de morts et/ou hors combat → 5 restants dont un blessé.

- 1 arquebusier mort → 4 restants.

- 2 Rangers restant.
Ragnar n’en revenait pas ! Ils étaient en train de reprendre l’avantage. Ses valeureux nains chantaient et massacraient ces gobelins ! Le moral était revenu est rien ne serait arrêter leur dance macabre. Grimnir serait fière d’eux. La menace arrière avait été supprimée et celle de devant endigué. Les arquebusiers étaient de nouveau protégés par un porteur de bouclier et leurs tirs étaient aussi précis que mortels.
A l’avant, privé de leur supériorité numérique, les gobelins n’étaient pas de taille à lutter contre la stratégie naine. La position défensive s’était à nouveau instaurée. Les guerriers nains se protégeaient mutuellement et frappaient avec une coordination impressionnante, comme-ci ils avaient toujours combattu ensemble alors que pour la plupart c’était la première fois qu’ils partageaient une escarmouche.
Mais où était leur chef ? Ragnar ne l’avait pas revu depuis ! Était-il mort dans la mêlée sans qu’il ne les remarqué ? Non si cela avait été le cas ses troupes se seraient enfuies. Par Grungi où ce perfide gobelin s’est-il bien fourré ?

Test de perception de Ragnar : jet de 20 → Echec critique.


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Je vous laisse décrire la fin de l’affrontement, inutile de me demander des jets d'ATT/TIR, vous pouvez passer en mode narration pour achever un gobelin à distance, capturer le dernier gobelin où que sais-je encore ! Prenez bien en considération qu'il y a eu des morts et des blessés. C'est une victoire à la pyrrhus donc veillez à interpréter cela de manière appropriée. :)
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 ! Message de : Magister : Modification personnelle de la compétence "Chant de guerre nain"
Votre personnage, en tant que nain, connait les nombreux chants de guerre qui honorent les hauts faits d'arme, la fierté naturelle et la bravoure du peuple nain. Cela permet à tous les nains se trouvant dans un rayon de 5 mètres autour de vous de gagner un bonus de +1 en ATT/TIR tant que le chant continue. Lors du premier round, le chant est personnel puis seulement à partir du deuxième round il devient un aura. Le chant peut alors être repris par n'importe quel nain - même s'il ne possède pas la compétence - qui se situe dans le rayon de l'aura, permettant ainsi d’étendre ce dernier. (Cette compétence est exclusivement réservée aux personnages nains et n'est pas cumulable.)

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Johannes La Flèche
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Une sensation étrange traversa le hors-la-loi au fur et à mesure du combat, c'était encore plus inattendu d'éprouver ce sentiment au milieu de cette ecarmouche: il se sentait comme -et était d'ailleurs- le seul humain au milieu de tout ce tumulte. Alors que son compagnon nain était encore en train de charger son adversaire, lui, avait déjà eu le temps de voir son ennemi tomber en contrebas dans la gorge, une gerbe de sang jaillissant de son cou. Johannes ouvrit grand les yeux, son tir avait tué d'un seul coup. Et il assistait à tout cela, au milieu des clameurs et des cris, les bras ballants, comme s'il n'était qu'un simple spectateur, renforçant encore plus cette sensation bizarre qu'il ressentait en lui. Il commence alors à secouer brièvement sa tête pour revenir sur terre et continuer le combat. Encochant une autre flèche à son arc, il a alors en vue un autre archer gobelin encore plus à gauche.

De nouveau il banda son arc, visant le torse, ajustant sa visée, et de nouveau la flèche partit. Le tir fit à nouveau mouche, se logeant dans le torse nu du gobelin, ce dernier poussant un cri de douleur aigu, la souffrance le paralysant, le rendant incapable de riposter. Entretemps Johannes entendit le chant entonné par Kragrim faire échos alors qu'il hachait menu l'archer peau-verte lui faisant face. Des échos....non c'était les nains se battant en contrebas qui reprenaient avec ferveur la chanson de son compagnon! Étonnant, décidément ces nabots surprenaient Johannes de jour en jour. D'un coup il se retourna vers Kragrim et pris soudainement conscience que le plan prévu avant cet affrontement n'avait pas du tout été respecté, mais qu'est-ce que cela pouvait bien faire? Le hors-la-loi trouva toutefois ce fait cocasse et s'apprêtait à le faire remarquer à son compagnon. Mais ses mots s'évanouirent dans sa gorge quant il vu le dawi se prendre une volée de flèches. Subitement, le renégat bretonnien se détourna du nain et commença à chercher du regard une cachette pour s'abriter, ils avaient fini par se faire remarquer.

Il n'eut le temps que de voir une flèche se figer dans le sol, tout juste devant lui. Puis ressentit une immense douleur à sa jambe droite, une autre flèche transperçant et déchirant sa chair, la douleur s'empara immédiatement de lui, les larmes lui vinrent aux yeux et il dut serrer sa mâchoire de toute ses forces pour éviter de crier. Ses membres commencèrent à se crisper et ses doigts à trembler, desserrant soudainement sa mâchoire, Johannes commença à haleter de plus en plus vite, sentant son cœur battre entre ses tempes. Avec beaucoup de peine, il remit son arc en bandoulière, se mit à quatre pattes et commença à s'abriter derrière un de ces petits pitons de pierre qui parsemaient le paysage rocailleux des collines de Varenka. Appuyant son dos contre la roche, le hors-la-loi retroussa ses braies afin d'examiner sa blessure, cette satanée flèche s'était plantée dans sa jambe et pas qu'un peu. Il n'y a pas trente-six solutions pour remédier à cela, toujours haletant, des gouttes de sueur perlant sur son front, il plaça alors sa main gauche autour du trou de chair sanglant qui abritait la flèche et sa main droite prit la tige de la flèche.
La main droite retira la flèche d'un coup sec dans un bruit de chair écœurant, Johannes grimaça de douleur, laissant passer un soupir plaintif, mais le plus dur avait été fait. Il porta alors son attention sur la pointe du projectile qui l'avait atteint, à sa grande satisfaction c'était un silex grossièrement taillé, il guérirait donc de cette blessure relativement rapidement, la chair finirait par se refermer et cicatriser. Si à la place il y aurait eu une pointe en fer forgé ou pire encore, une pointe crantée, les dégâts auraient été beaucoup plus sérieux.
Sortant son couteau de chasse, le bretonnien déchira un petit morceau de ses braies, toutefois assez grand pour recouvrir la blessure, il le serra alors autour de sa plaie, ceinturant sa jambe par la même occasion.

Alors à cet instant le hors-la-loi, se releva, reprit son arc, encocha de nouveau une flèche et retourna au combat. La vengeance guidant ses actes, il jeta son dévolu sur le gobelin qu'il avait blessé plus tôt, sa flèche partit et le toucha au thorax, transperçant ses poumons et l'achevant une bonne fois pour toutes. Puis il porta son regard sur ce qui ce passait ailleurs dans le goulet, il voit alors les autres archers commencer à tourner les talons et à fuir. Il commença à viser l'un d'entre eux et décocha encore un trait, la flèche parti et disparut dans le lointain. Néanmoins Johannes put apercevoir sa cible à la peau verte trébucher la tête en avant et disparaître derrière les rochers. Il put également voir les derniers gobelins en contrebas se faire abattre jusqu'au dernier par les haches jaillissant du mur de boucliers nain. Désormais inutile de s'acharner, l'affrontement avait été gagné, le renégat bretonnien sourit intérieurement, cela faisait longtemps qu'il attendait ce moment.

Durant tout le voyage il avait recherché des occasions de ce genre, mais à chaque fois la chance fut contre lui. Il n'y eut finalement pas d'affrontement entre la caravane et les bandits et l'opportunité avait été gâchée par les peaux-vertes à Halfdast. Mais cette fois-ci il ne laisserait pas passer cette occasion, l'heure du pillage a sonné!
Le hors-la-loi sort alors de son abri rocheux, grimaçant tout de même à chaque fois qu'il s'appuit sur sa jambe droite. Il se dirige vers le cadavre de l'archer gobelin abattu plus tôt, baignant dans une flaque de sang vert. S'accroupissant devant la dépouille du peau verte, ses mains commencent alors à palper ses vêtements dans l'espoir de trouver quelque chose. Une fois cette fouille effectuée, Johannes va encore plus vers la gauche, s'éloignant de Kragrim, lui laissant le soin d'accueillir le ranger nain qui se dirige vers leur position, afin de trouver d'autres cadavres pour les dépouiller. Ne voulant passer à côté de rien, le renégat bretonnien commence même à descendre prudemment la pente rocheuse à l'extrémité gauche de la gorge pour aller fouiller les cadavres se trouvant possiblement sur la route. Toutefois il reste à distance des nains, ne les connaissant pas et ne voulant pas trop se faire remarquer. Entre deux dépouillements il tourna son regard vers les guerriers nains et une pensée lui traversa l'esprit quand il aperçu les cadavres de leurs camarades. Secouant brièvement la tête, comme pour chasser cette pensée de son cerveau, il retourna à sa besogne.
Pour sûr il finirait par rejoindre Kragrim, mais pas avant d'avoir terminé son pillage....
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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"Être prévisible est une faiblesse"

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Ragnar Olekson
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Ragnar Olekson »

Les nains de Karak Izor n'avaient donc pas failli…Mais à quel prix ? Le noble sang de trop de nains avaient coulé ; Lourd tribu pour un excès d'insouciance. Le souffle court malmené par la douleur de mes multiples blessures je plante un regard meurtrier dans les yeux du dernier des ennemis.

« Saisissez-le ! » ordonais-je sur un ton impérieux.

Aussitôt arquebusiers et archers mirent le verdâtre petit être en joue, ce dernier n'osa plus bouger et ce fut sans difficulté que mes guerriers le capturèrent. A l'aide d'une corde le grobi fut ligoté et bâillonné avec un morceau de tissu. Puis un guerrier bien avisé rajouta par-dessus la tête du prisonnier une cagoule pour lui barrer la vue. Je ne savais pas encore ce que j'allais faire de cette bestiole mais, mon instinct me disait qu'il pourrait nous être utile. Peut-être comme modeste présent au roi Byrrnoth Grundadrakk, de Barak Varr par exemple.

Je regardais autour de moi et contempla ma première victoire, elle n'était que peu reluisante et mes ancêtres n'en seraient certainement que peu fier. Pourtant, les hourras poussés par les combattants victorieux et le chant de guerre qui vint galvanisé notre moral et notre cohésion m'avait remplis d'un sentiment de puissance effroyable. Il y avait du sang sur mon marteau et quelques gouttes en tombaient ça, et là sur le sol rocailleux. Je savais que les nains attendaient mes instructions et il fallait que je me montre digne de leur courage, il fallait donc leur donner les instructions appropriées à la situation malgré la douleur. Après un petit moment de concentration je rugis d'un ton impérieux qui ne laissait place à aucune contestation, oui j'avais pris conscience de notre situation périlleuse et du contexte mais, il fallait que nos traditions soient honorées.
Soudain dans un rugissement.

« Dawiiiiii !! Sonnez l'olifant nous devons alerté Barak Varr et écoutez ! Nous avons survécu à cette épreuve, le courage d'un nain est plus solide que le diamant alors nous saurons restez unis et fort face aux dangers qui nous guettent encore sur notre chemin. Les frères tombés en ce jours sont restez dans l'honneur et le resterons à jamais ! Ô Puissant fils de Grimmir, j'admire votre dignité et les guerriers morts en mon nom aujourd'hui je ne les oublierais jamais ! Priez pour le salut de leurs âmes et que leur souvenir nourrisse pour toujours la flamme ardente de votre colère contre tous les ennemis des nains. Vive le haut-roi, Vive le roi Kazran !!!!! »

Finissant ma tirade je lève mon marteau solennellement puis frappe le sol avec dans un geste symbolique dont seul les initiés connaissait la signification. En signe d'approbation les soldats frappèrent leurs boucliers de leurs haches et quelques cris se firent entendre. Je me tournai maintenant en direction de ceux qui furent nos sauveurs du jours. L'un d'entre eux était un dawi ! Plus surprenant encore vu son uniforme et le blason sur son boucliers il venait de chez nous et se trouvait être de très haute naissance. L'humain qui l'accompagnait ressemblait à un vagabond, cela me poussa à prendre une expression renfrognée.

"- Qu'est-ce qu'un nain d'une telle lignée faisait ici accompagné d'un rodeur humain…Voilà qui est curieux…Ce pourrait'il que par la grace de Thungni ce soit ? Non, non, non je ne pense pas être aussi chanceux."

Puis attendant que nos héros se rapproche je donnais l'ordre de mettre en terre nos frères le plus vite possible il fallait que nous continuions notre route au plus vite. Et si possible alerté Barak Varr si notre olifant ne le fit point.
Ragnar Olekson du clan Ankorzharr,Voie du Maitre des runes.
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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Les derniers échos du chant de guerre résonnent encore dans la passe. Ils sont succédés par les hourras de victoire d'une troupe bien mal en point. Mon regard se pose en contrebas. Les guerriers nains gisent au sol, répandant leur sang dans la poussière des collines de Varenka. Je ne peux m'empêcher de dénombrer la troupe : il ne reste que cinq guerriers encore debout, deux rangers et quatre arquebusiers. Il y a un autre nain que j'ai du mal à identifier. A terre, ils sont presque aussi nombreux. Les blasons de Karak Izor, percés des flèches ennemis, flottent encore au vent, mais sans grande conviction.

Le Nain qui commande ce détachement harangue ses troupes et les félicite de cette victoire. Cette victoire, pensé-je en moi-même, a tout de même coûté la vie de neuf Nains. Je jette un nouveau regard aux corps mutilés, percés des lances gobelines, les visages inanimés sont marqués par la souffrance. Le chef du détachement est de taille moyenne, comme moi, plutôt râblé. Il est blond et, si sa chevelure n'est pas très bien entretenue, sa barbe est une véritable publicité pour les onguents que les précieux aiment tartiner sur leur fierté capillaire. Sa tenue aussi est très recherchée. C'est certainement un membre de la haute société. Même si Karak Izor est une grande citadelle, il me semble reconnaître son visage. Je l'ai déjà vu ce jeune Nain, mais où ?

Un des guerriers, sous les ordres de ce Nain blond et raffiné, porte l'olifant à ses lèvres. Le son grave et lourd de l'instrument se répercute sur les parois du défilé.

Un ranger se dirige vers moi. Je lui tends la main pour l'aider à grimper jusqu'à moi. Le Nain est robuste, massif même. Il à de l'expérience me dis-je en remarquant les poils blancs dans sa barbe courte et frisée, et il aime la bière ajouté-je in-petto en le soulevant, lui et sa grosse panse, jusqu'à moi. L'effort me fait pousser une plainte de douleur. Je regarde alors la flèche plantée dans mon bras droit que je n'avais pas du tout remarqué pendant la bataille, certainement en raison de l'adrénaline. La douleur est intense et je pâlis tout d'un coup. Mais je déglutis et tiens bon. Je me ferais soigner plus tard. Mon regard se porte sur Johannes, il est en train de dépouiller les gobelins. Il ne va pas gagner grand chose, mais c'est la loi de la guerre, d'ailleurs, certains guerriers Nains font de même de leur côté. Comme toujours, le butin sera mis en commun et partagé après avoir fini de fourrager. Le gros ranger est rouge des efforts qu'il a fait pour monter jusque là.
Frère, mon coeur saigne pour nos pertes. Je suis Kragrim Barbedure du clan Grundbolg, fils de Xorax Barbedure, diplomate et conseiller du Roi Kazran, de la grande Karak Izor. Je me dirigeais vers Barak Varr quand nous avons entendu votre olifant et Johannes et moi sommes venus à votre secours.
Mon regard se pose en contrebas sur les cadavres encore agités de soubresauts pour certain.
Comment ce massacre a-t'il pu se produire ?
Le ranger, après les salutations d'usage, se garde bien de me répondre, mais il m'indique son chef du doigt, en me disant, dans notre langue gutturale, que c'est à lui que je dois poser mes questions. Je m'apprête alors à descendre pour rejoindre le Nain blond. Mais la douleur dans mon bras et de plus en plus vive et je mets longtemps avant d'arriver à me présenter face au jeune Nain.

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Ragnar Olekson
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Ragnar Olekson »

J'observais le noble fils de thane pendant qu'il se rapprochai de moi, le marteau posé au sol le manche pointant en direction de la voute céleste et le bouclier toujours à mon bras gauche. De ma main libre je m'ébouriffe la tignasse avant de la plaquer d'un geste emprunt de délicatesse de l'avant vers l'arrière. Il y avait en arrière plan le rôdeur intriguant qui avec empressement dépouillait les cadavres grobi. Je faisais mon possible pour rester droit et présentable même si au fond de mon petit être je me savais bien mal en point, probablement le plus mal que je n'avais jamais été de toute mon existence.

Un hennissement inquiet se fit entendre dans mon dos, c'était Azul mon poney, j'étais très heureux qu'il ne se soit pas emballer pendant l'escarmouche, car une attitude de la sorte aurait certainement signé son arrêt de mort ce qui nous aurait causé bien des ennuis pour transporter le chargement de la carriole. Et puis il fallait bien l'avouer je tenais bien à mon compagnon, il avait une robe marron à taches blanches et une crinière tressée par ma mère elle-même ! Ses sabots solides et sa musculature trapue, en faisaient un animal particulièrement excellent au travail, sans parler de son intelligence surprenante !

Peu à peu le mystérieux guerrier nain s'avançait vers moi, je pus alors le détailler un peu mieux. Il était de taille et de carrure comparable à la mienne. Plus il approchait, plus je pouvais voir qu'il s'agissait d'un nain à peu près aussi jeune que moi. Mais la qualité de son équipement était remarquable, parole de forgeron ! Et puis il n'y avait pas que cela…

« - Bah ça par exemple regardez moi cette barbe ! Par Thungni, Non content de me sauver la mise il manquerai plus que sa barbe soit plus belle que la mienne ! » pensai-je pour aussitôt me sentir honteux d'avoir ce genre de pensées dans un moment pareil ! Ce n'était vraiment pas le moment de comparer nos fiertés masculines…

Quand l'inconnu se fut suffisamment rapproché je m'exprimai donc le premier…

« Je te dois une fière chandelle mon frère! Si vous n'aviez pas été là… » dis-je avec un timbre dénotant vaguement la déception.

Je tourne le visage sur la droite l'œil plein de tristesse, j'observe les guerriers creusant pour enterrer les corps de nos amis. Puis revenant à notre sauveur, j'essaie d'avoir la meilleure mine possible pour me présenter.

« Je suis Ragnar Olekson, du clan Ankorzharr. » Lançais-je, puis désignant d'un geste de la main le reste de la troupe.

« Et tu as devant toi la compagnie de Ragnar…où ce qu'il en reste. Nous faisons route vers Barak Varr…Et toi qui es-tu brave dawi ? Et que fais-tu ici avec un rôdeur humain ? »

A Karak Izor n'importe quel nain connaissait la famille Barbedure du clan Grundbolg, à plus forte raison les artisans de prestige dont je faisais partie. A plusieurs occasions mon maitre m'avait envoyé livrer et prendre des commandes auprès de cette famille. J'étais donc bien curieux d'entendre les réponses qu'allait me donner mon interlocuteur.
Ragnar Olekson du clan Ankorzharr,Voie du Maitre des runes.
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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Le soleil de début d'après-midi réchauffe nos corps endoloris. Les échos de la bataille ont disparus. Seuls les coups de pelle et l'ahanement des Nains en train de creuser les tombes viennent perturber le silence de mort. Des corbeaux, attirés par la charogne, volent en cercle au-dessus de notre position. Les plus hardis se sont posés près des cadavres de gobelins les plus éloignés. Johannes, fait fuir ceux qui ont commencé à dévoré le gobelin qui fait l'objet de ses fouilles. Les croassements des volatiles, augures de mort et de douleur.

En parlant de douleur, la flèche encore plantée dans mon bras me fait un mal de chien. J'ai du mal à me concentrer sur les dires du Dawi. Il est temps d'agir. De ma main gauche, je casse la pointe de la flèche, ce qui m'arrache un petit cri de douleur et me fait frémir. Puis je tire sur le fût pour sortir le projectile de mes chairs. Je pâlis encore plus. Je pose ma main sur la plaie pour lui éviter de saigner. Je déglutis et reprends mes esprits.

Haletant sous l'effet de la douleur, je récite la formule de présentation rituelle presque machinalement.
Je suis Kragrim Barbedure du clan Grundbolg, fils de Xorax Barbedure, diplomate et conseiller du Roi Kazran, de la grande Karak Izor.
Je réagis enfin aux propos de Ragnar. Ragnar Olekson ; j'en ai entendu parlé à plusieurs reprises. Mon père m'a confié que cet apprenti forgeron avait été repéré par son maître, un Maître des Runes. Ragnar, selon les dires de mon père, était promis à un brillant avenir. Ses talents étaient loués par le Maître des Runes. Même si le chemin pour en faire un vénérable était encore long, ce jeune Nain avait en lui un don particulier pour la forge et pour la magie Runique. Je suis, je dois l'avouer, surpris par son apparence si soignée, et par son attitude ouverte et joyeuse, enfin, relativement joyeuse au vu des circonstances. Je m'attendais à quelqu'un de renfermé, de taiseux, d'acariâtre même. Un petit être musculeux et rabougri. Et voilà que mes préjugés me sautent à la figure, comme à chaque fois que j'ai des idées préconçues. Je regrette que nous ne nous soyons pas rencontrés à Karak Izor. J'aurais aimé le connaître.

Je suis le regard du Dawi. Je jette un œil sur "la compagnie de Ragnar". Quel malheur pour notre peuple. Neuf braves ont péri ... et pourquoi ? Pour donner la mort à une trentaine de gobelins. Ces malfaisantes créatures se reproduisent si vite que le ratio ne penche pas en notre faveur. Je pousse un soupir.
J'ai entendu parlé de toi, Ragnar Olekson. Et je n'ai entendu que des louanges à ton propos. Je te présente mes condoléances pour tes hommes tombés bravement au combat. Vous êtes tombés dans un sacré guet-apens.
Je brûle de lui reprocher d'avoir entraîner ces Nains à la mort, mais je n'ai pas toutes les informations, et je ne suis pas qualifié pour faire le moindre reproche. Je suis partagé entre méjuger mon interlocuteur et en faire un ami. Je ne sais me positionner, du moins par encore. Après tout, me dis-je en regardant Johannes, j'ai mis du temps, mais je me suis finalement fait un ami du rôdeur. Laissons-lui sa chance.

Je pousse un grand soupir et me lance dans l'explication de ma présence ici. Je vais encore devoir vanter les mérites de ma prodigieuse famille, alors que moi, je n'en suis pas un digne représentant. J'ai honte de moi, mais je vais devoir tenir ce discours gênant.
Toi qui viens de Karak Izor, tu sais que je suis issu d'une grande famille. Notre grandeur nous vient de nos ancêtres prestigieux. Les Barbedure ont essayé de promulguer l'esprit d'aventure et d'excellence au sein de notre clan. Pour cela, quand nous atteignons l'âge adulte, nous devons nous choisir une quête digne de notre lignée, et accepter l'opprobre si l'on échoue. En ce qui me concerne, j'ai choisi ...
Je regarde autour de moi et baisse la voix d'un ton afin de rester discret.
J'ai choisi de partir à la reconquête de Karak Drazh.
Ma phrase finit dans un souffle, tant je me rends compte de l'énormité de ce que je viens de dire. Mon regard se tourne à nouveau vers Johannes qui vient de finir son maraudage. Il n'a pas l'air vraiment satisfait.
Quant à Johannes, c'est un brave gars que j'ai rencontré sur la route. Ma prochaine escale est Barak Varr. Dans un premier temps, j'envisage d'aller voir ce qu'il reste de Karak Drazh, étudier les forces en présence. Ses compétences de ... d'éclaireur me seront très utiles. Ensuite, je verrais les moyens à mettre en œuvre pour reconquérir notre forteresse.
Et toi, qu'est-ce qui nous vaut l'honneur de ta présence sur les routes ? Tu te diriges vers Barak Varr, mais, si ce n'est pas indiscret, dans quel but ?

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