[Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

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Les Principautés Frontalières ou les Royaumes Renégats, ont toujours été le théâtre d’innombrables batailles, guerres, conquêtes et défaites. La plupart des habitants des Principautés s’accommodent néanmoins de la situation, dans ces contrées où le moindre manant peut devenir roi en un jour pour connaître une mort ignoble le lendemain.

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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Le jeune Bretonnien disparaît rapidement dans les collines. Mes sentiments jusque là mitigés sur le roturier penchent clairement en sa faveur, désormais. Il s'est battu à mes côtés. Il a risqué sa vie pour les nôtres. D'ailleurs, je me tourne vers Ragnar.
Nous devons nous réjouir de cette victoire, malgré les pertes, nous avons tué des peaux vertes et gardés en vie bien des vies Naines. Et tu sais, pour Johannes, il a beaucoup risqué pour nous lors de cet échauffourée. Il est humain, il aurait pu tout simplement fuir ou nous laisser nous débrouiller. J'aimerai le récompenser de sa bravoure et de son aide. Qu'en penses-tu ?

Alors que le temps passe et que nous bavardons, Ragnar et moi, des souvenirs de Karaz Izor ressurgissent. Mon quintaïeul Orgin le Routier, celui dont le courage m'a inspiré et qui m'a décidé à partir en quête. Je commence à apprécier le jeune forgeron, enthousiaste, communicatif, il est de ces personnes avec qui il est facile de se lier.

Mais notre agréable conversation est soudainement interrompue par l'arrivée d'une troupe de rangers de Barak Varr. Sa longue barbe blanche et son âge avancé prouvent que l'individu a de l'expérience et qu'il sait ce qu'il fait. Son attitude 'supérieure' me fait doucement sourire. C'est tellement typique des personnes qui ont beaucoup vécu de vouloir protéger et guider les 'jeunes'.
Enchanté Durlin Balagilson, je suis Kragrim Barbedure du clan Grundbolg, fils de Xorax Barbedure, diplomate et conseiller du Roi Kazran, de la grande Karak Izor.
Nous vous remercions pour votre prompt renfort. Je te présente Ragnar Olekson, du clan Ankorzharr ainsi que sa compagnie, la compagnie de Ragnar. Nous venons de nous rencontrer, pendant l'escarmouche qui opposait Ragnar et ses hommes aux maudits Gobelins.
Et en effet, nous aurions besoin de votre protection pour arriver sains et saufs à Barak Varr où nous nous rendons.
J'observe le Nain avec attention. Il va nous guider jusqu'à Barak Varr, pour sûr.
Nous ne voyageons pas sous l'autorité de Karak Izor, mais nous sommes là pour affaires personnelles. Il nous aurait été difficile d'exiger de Barak Varr de mobiliser une troupe de Ranger pour satisfaire nos désirs de voyage.
Maintenant que j'ai répondu à ses questions, c'est à lui de me donner quelques informations.
Alors dites moi, Durlin, vous qui devez sillonner la région, pouvez-vous me dire comment sont les terres à l'Est de Barak Varr ? Quels sont les habitants, les forces en présence, les dangers sur les routes ?

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Ragnar Olekson
PJ
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Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par Ragnar Olekson »

« Ce que j'en pense, Ce que j'en penses… »
répondis-je aussitôt, à mon nouveau compagnon en me frisant la barbe pour m'aider à réfléchir. Puis, je jette un coup d'œil dans la direction par laquelle Johannes s'était envolé. Ensuite, je revins à Kragrim.
« Je pense qu'il est humain…et par déduction ce n'est pas un elf. »
Cette réponse me satisfaisait énormément aussi je la donnais avec un mystérieux sourire large et les yeux plissés juste heureux d'imaginer ce qu'il se passerait dans la tête de Kragrim vis à vis d'une réponse tellement à coté de la chopine. Par contre dans mon fond intérieur je savais bien qu'il avait raison. L'archer s'était comporté d'une manière admirable et bien entendue puisqu'il m'avait sauvé du désastre il méritait sa récompense.

Plus tard alors que nous étions en pleine conversation, des rangers de Barak Varr firent leur apparition avec à leur tête un nain certainement vénérable. Le détachement comptait une dizaine de nains à vue d'œil, leur nombre venait renforcer notre compagnie sans compter que vue l'air retord du chef de section il devait connaître ces collines comme sa poche. Je me mis à penser que nous pourrions donc atteindre la citadelle en toute sécurité. A mon humble avis les dieux étaient avec moi quand je pensais que Kragrim que je cherchais sans trop savoir où le trouver était venu à moi…

Soudain la voix forte du chef de la section de ranger vint me tirer de mes rêveries. Dans un premier temps je décidais de m'effacer et de laisser Kragrim mener les présentations ce qu'il fit bien. Pendant ce temps je détaillai et décortiquait les nains en face de nous.
Hrp : Mj est-ce que je remarque quelque chose de particuliers chez nos renfort en particulier leur chef ?
Ragnar Olekson du clan Ankorzharr,Voie du Maitre des runes.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ


La nuit de Johannes vu particulièrement agitée. Pleine de cauchemars dont il ne lui reste que quelques spectres de souvenirs à l’aurore.
Il faut dire que l’escarmouche était assez violente. Même s’il n’avait eu aucun scrupule à tuer ces perfides créatures vertes, elles saignaient et hurlaient de douleur comme n’importe quel autre animal. Et la vision des nains mourant sous leur lourde armure lui donnait l’étrange sensation d’être aussi fragile qu’une brindille.
Sans doute son esprit qui lui jouait des tours.
La vie était rude, brutale et injuste. Tous les manants comprennent cela dès qu’ils sont capables de soulever une bêche. Il devrait plutôt être reconnaissant auprès des dieux d’avoir pu fuir sa condition de serf pour l’aventure, même si le prix à payer était de prendre le risque de mettre fin précocement à sa courte existence, au moins il se sentait en vie.

Risque d’un raid nocture peaux-vertes : 40%
Jet de dés : 63
Tu regagnes 1d3 + 1 PV : 3 PV


Le jeune bretonnien se leva donc peu de temps après le soleil pour constater avec grand plaisir que les seules choses agitées qu’il y aura eu cette nuit auront été ses mauvais rêves.
Depuis son roché, il observait le camp se réveiller petit à petit. Il était tout courbaturé et mourait de faim. Son fond de sac n’avait qu’un vieux morceau de pain sec à lui proposer et une odeur de bouillon lui parvenait jusqu’aux narines.
Il se devait prendre la route. Il n’avait plus rien à faire avec ces gens et le maitre des caravanes l’avait déjà payé qui plus est. Seul, il pourrait arriver à la forteresse naine avant midi. S’il restait avec eux, ça pourrait lui prendre bien plus d’une demi-journée de marche… À quoi bon s’encombrer ?
Cependant, l’appel de la faim fût trop fort pour qu’il puisse y résister qu’il prenne la route avec une demi-heure de plus ou de moins qu’est ce que cela pouvait bien changer après tout ? Il marcherait un peu plus vite parmi les rocheuses, et si besoin le nain attendra. Il avait ouï dire qu’il n’y avait qu’un seul quartier où les humains avaient le droit de séjourner, Kragrim ne devrait donc pas avoir trop de mal à le retrouver.
En pensant à lui, Johannes se demanda d’ailleurs où son compagnon à courtes pattes pouvait bien en être de son côté…

Même si je suis pratiquement sûr de ton choix, tu as encore la possibilité de continuer seul ou avec la caravane jusqu’à la karak naine.
Tu vas être obligé de manger cela dit, tu peux donc te nourrie avec les autres (gratuitement) au risque qu’on vienne te parler, ou juste acheter quelques rations de voyage. Ce ne sera pas de la grande qualité (du pain, un peu de formage, éventuellement du jambon sécher si tu y mets le prix), ça te coûtera 8 sous de cuivre, mais au moins tu pourras reprendre la route directement.

Durlin marqua une longue pause avant de répondre au jeune noble.
Ses nains venaient de terminer de se positionner en haut des gorges afin de parer à tout éventuelles représailles ou attaque-surprise.
Il cracha une énorme glaire sur le sol et sortit une outre de bière pour en boire quelques gorgées.
J’vois.
Encore des têtes brulées qui pensent pouvoir se pavaner sans rencontrer le moindre danger et qui tombent des nues une fois qu’un grobi se glisse derrière leur dos. Si vous avez réussi à vous faire surprendre dans nos collines relativement sous contrôles, vous ne tiendrez même pas une journée si jamais vous vous dirigez vers l’est. Ça grouille de satanées peaux-vertes, et en ce moment les clans semblent moins se bouffer la gueule entre eux qu’à l’accoutumer, pour sûr qu’ils vont bientôt se rallier sous l’bannière d’un gros. Ça tombe bien on commençait à s’ennuyer un peu.
Je me contre fou de savoir où vous allez et pourquoi, mais maintenant que je vous ai trouvé vous êtes sous ma reponsabi…
Il fut interrompu par un sifflement provenant d’un des rangers situé en hauteur. Ce dernier cria en votre direction :
D’la fumée à 800 mètres, j’mise sur une trentaine, ils avancent vite.
Le chef des ranger ne prit même pas la peine de terminer ses réprimandes qu'il se mis à vociférer des ordres.
Par la barbe de Grungni. On s’bouge suivez-nous les p’tites barbes, faut pas traîner dans le coin !
Mettez-vous en ligne, laissez les corps ici on n’a pas le temps, prenez tout l’équipement, je me raserai la barbe avant de laisser pareil butin à des putains de grobi. En marche forcée jusqu’à la première Barr !
Son aura de commandement était tel que personne n’avait envie de discuter ses ordres parmi la bande de Ragnar, pas même vous. Visiblement un danger imminent se rapproche, et devant vos visages interrogatifs, Durlin poursuivit :
Une grosse bande de chevaucheurs de loup se dirigent vers notre position. Partons vite jusqu’à la forteresse !

Ragnar tu ne remarqueras rien d'étrange chez ces rangers. Tu constates juste rapidement que ces des nains qui ont tendance à vivre entre eux, loin de la société naine traditionnelle et de ses manières/codes assez rigides. D'où leur comportement et leur politesse presque inexistante.
Voilà la fin du premier scénario traitant de votre voyage en direction de Barak Varr ! Vous pouvez tous faire une dernière réponse de quelques lignes afin d'engendrer encore un peu d'xp et de conclure sur certains choix (surtout toi Johannes). Je reviendrais vers vous ici pour le décompte des xp après votre dernier petit poste !
Le prochain scénario s'ouvrira donc sur votre arrivé à la forteresse et cela se passera dans un nouveau topic du forum ! :)
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

J'observe les manœuvres des rangers de Durlin. Ils opèrent comme s'ils étaient les membres d'un même organisme. Chacun connaît sa fonction, là où il doit aller, et là où se trouvent les autres membres de l'organisme. C'est impressionnant. On sent l'expérience de cette escouade. Ils sont habitués à travailler ensemble. Tellement habitués qu'ils couvrent de manière optimale les lieux. Je m'apprêtais à féliciter notre nouveau protecteur quand le glaviot jaillit de sa bouche, provoquant une mine amusée de ma part. Durlin est une caricature du vieux baroudeur sans manière.

Ses propos, d'ailleurs, pourraient choquer les plus fiers et les plus susceptibles. Qu'il nous prenne pour des têtes brûlées s'il le souhaite, mais je sais que nous nous embarquons dans un périple des plus hasardeux. D'ailleurs, je ne pense pas en réchapper vivant, mais je me dois d'essayer. Alors certes, je ne sais pas précisément ce qui nous attend, mais c'est pour cela que je veux me renseigner d'abord. Mon entreprise est des plus aléatoires, c'est pour cela que je veux me préparer au maximum.

L'annonce de l'arrivée prochaine des monteurs de loup m'inquiète pour notre avenir immédiat, mais m'inquiète plus encore, l'information sur un possible boss qui rassemblerait les orcs du coin pour lancer une waaagh contre ... contre qui d'ailleurs ? Contre Barak Varr ?

En tous cas, je me laisse entraîner par le vent de l'urgence. Il ne faut pas moisir ici. J'ai une pensée pour Johannes. Pourvu qu'il ne tombe pas sur la troupe des monteurs de loup. Trente de ces créatures contre un seul humain perdu dans ces collines ... Je ne donne pas cher de sa peau. J'adresse une rapide prière à Grimnir pour que ce dernier dissimule Johannes à la vue des peaux-vertes. Mais j'ai espoir, le jeune éclaireur n'est pas née de la dernière pluie, il est prudent et à des ressources. Au pire, il saura se cacher. De plus, s'il atteint la caravane, il sera protégé par la force du nombre.

Aussi, j'aide mes camarades à récupérer le précieux matériel sur les morts. Cela m'arrache le cœur de devoir abandonner leurs corps, mais c'est la nécessité de la guerre. Aussi, je fais taire mes tourments de conscience et m'attèle à la tâche.

Les corbeaux tournoient encore en croassant, autour des cadavres des gobs'. Cela donne une belle indication aux peaux-vertes, un vrai panneau de signalisation : il y a eu un combat ici, juste en dessous de nous. J'ai à peine le temps pester contre les volatiles, que déjà, Durlin donne l'ordre de départ. J'active mes courtes jambes pour suivre les rangers. Je me place derrière le vieux ranger.
800 mètres, c'est vraiment court, ils nous auront vite rattrapé, je suppose.
Mais j'arrête vite de jacasser, nous aurons le temps d'en savoir plus sur la région quand nous serons à l'abri dans la forteresse.

Derrière moi, Ragnar souffle en trottinant. Je me tourne vers lui.
Désolé pour tes compagnons dont nous avons du abandonner les corps, lui dis-je, penaud.
Je réfléchis un peu en marchant, et, parlant bas à mon nouveau camarade forgeron, j'ajoute :
Je crois que, finalement, cette waaagh qui se forme est une bonne nouvelle, ne crois-tu pas ? Cela videra en partie Karak Drazh. C'est une opportunité pour nous, finalement, mais il nous faudra agir assez vite.

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Johannes La Flèche
PJ
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Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Il faisait nuit noire, seules les étoiles illuminaient faiblement le ciel. Le hors-la-loi, lui, courait à toute vitesse, à en perdre haleine, il a son arc en bandoulière et tient dans ces deux mains deux gros sacs remplis de couronnes d'or, tellement remplis de pièces qu'à chaque pas effectué, plusieurs d'entre elles débordent des sacs et tombent au sol dans leur bruit caractéristique: une sorte de tintement sonnant et trébuchant.
Les Peaux-Vertes avaient attaqué le campement...Prévisible...Johannes avait profité de la confusion créée par l'affrontement pour se faufiler à travers le camp avec l'intention de fuir dans la direction opposée par rapport aux combats. Ce faisant il était tombé sur le chariot spécial de la caravane, celui-ci contenait tout l'or et l'argent destinés à payer les gardes du corps escortant le convoi marchand, une seule sentinelle était en faction, les autres participant à la mêlée contre les orques et les gobelins, leurs clameurs et le tintement des armes en aciers s'entrechoquant pouvant être entendus jusqu'ici.
Le renégat ne pouvait pas laisser passer cette occasion, il avait alors encoché une flèche à son arc et visé la tête du garde, quelques fractions de secondes plus tard le projectile était partit...et n'avait que trop bien touché sa cible, le trait toucha le mercenaire à l'œil droit, s'y enfonça et transperça le crâne, sa pointe apparaissant de l'autre côté, à l'arrière de la tête. La sentinelle, qui n'avait rien vu venir, s'effondra sans un bruit, le bretonnien, arborant un petit sourire, pût alors s'approcher pour s'accaparer autant d'or qu'il pouvait. Etant concentré sur ce qu'il faisait, le hors-la-loi se moquait éperdument des beuglements victorieux des Peaux-Vertes, des râles d'agonie émis par les soldats, des cris des femmes, des enfants et des marchands sans défense que l'on trucidait, seul comptait le fait qu'il puisse s'échapper de ce carnage et si possible avec le plus d'argent, qui saurait se révéler utile pour la suite de son périple.
En somme, voilà comment Johannes s'était retrouvé à carapater en pleine nuit, à travers les collines rocheuses de Varenka.
Mais tout à coup un gobelin au visage grimaçant et gloussant d'un rire très strident, typique de ces petites créatures, surgit devant le renégat. Réagissant instantanément, le hors-la-loi laisse tomber le sac de pièces dans sa main gauche pour saisir son couteau de chasse et égorge cette sale bestiole. Cette dernière poussant un hurlement très dérangeant à entendre...et commençant à se dissiper...comme si elle n'était constituée que de brume ou de quelque autre essence immatérielle. C'est alors que deux autres gobelins apparaissent d'un seul coup derrière le bretonnien, eux aussi ayant leur visage déformé par les grimaces et ricanant d'un ton moqueur à l'encontre de Johannes. Le renégat, fronçant les sourcils, lâche le second sac de pièce qu'il tenait dans sa main droite afin de se saisir de son arc pour ensuite les viser et leur tirer dessus. Les petits Peaux-Vertes s'évaporent avant même que les flèches du hors-la-loi ne les atteignent, et finissent par resurgir très prés de lui...au nombre de quatre cette fois et le raillant toujours. Le bretonnien se précipite sur eux et les lacère rageusement de coups de couteau afin qu'ils disparaissent une bonne fois pour toute, ils finissent par s'évaporer à nouveau, mais non sans cris aigus, témoignant de leurs souffrances. Etrangement ces cris commencent à résonner dans la tête de Johannes, s'amplifiant de plus en plus au fur et à mesure que les secondes passent. Le renégat colle alors ses mains contre ses oreilles et ferme ses yeux pour tenter de stopper ces sons dérangeants, en vain, il commence alors à courir à l'aveuglette et ce qui devait arriver arriva.
Il trébucha sur quelque chose et finit par s'aplatir à terre, mais les cris avaient disparus, cessant de tourmenter son esprit. Se relevant et rouvrant les yeux, il constata avec stupeur que les Collines de Varenka avaient bien changé...

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Regardant tout d'abord ce paysage désolé, Johannes ne s'aperçu que plus tard qu'il avait trébuché sur quelqu'un...un nain en l'occurrence...A la grande surprise du renégat, le dawi finit par se relever, son corps sanguinolent et son armure ensanglantée ainsi que des flèches plantées dans son dos trahissent la mort violente qu'il a reçu. Mais le bretonnien finit par reconnaitre ce visage, cette barbe rousse et ses sourcils épais...Kragrim?!...Mais que faisait t'il donc ici?! Avant que le hors-la-loi ne puisse lui adresser le moindre mot, le nain commence à parler d'une voix morne et creuse, comme si toute vie l'avait quitté, comme s'il était mort à l'intérieur de lui-même:

"Pourquoi les as-tu abandonné Johannes? Tu les as trahis? Pourquoi nous as tu trahis?"

"Oui, il nous a abandonné, il nous a laissé mourir, il nous a trahi." lui répondirent en cœur tout un ensemble de voix au ton glacial.

Le renégat se retourna alors et pût voir derrière lui que tous les morts, les massacrés de la caravane revenaient le hanter de leur présence fantomatique. Il y avait tout le monde: des soldats, des marchands, des femmes, des enfants, Hyeronimus...tous portaient les traces et autres stigmates d'une mort donnée brutalement par les orques et les gobelins. Ils commencèrent alors à s'avancer vers le hors-la-loi tout en répétant en cœur ces paroles lancinantes et sur un ton funeste, mettant les nerfs de Johannes à vif:

"...Tu nous a trahi Johannes, souviens-toi, honte à toi..."
"...Tu nous a trahi Johannes, souviens-toi, honte à toi..."
"...Tu nous a trahi Johannes, souviens-toi, honte à toi..."
"...Tu nous a trahi Johannes, souviens-toi, honte à toi..."


"MAIS VOS GEULES LA PUTAIN D'VOS MERES!!" s'écria le hors-la-loi, jamais il ne s'était sentit aussi faible et fragile face à tout cela, mais il comptait bien ne pas céder face à ces revenants. "Z'etes tous là à m'faire chier pour c'que j'ai fait. Mais r'gardez vous un peu bordel! Qu'Est-ce qu'vous auriez fait à ma place hein? Hein?!"

"Nous nous sommes battus jusqu'au dernier, nous sommes restés sur place jusqu'à la toute fin, nous avons accepté notre destin. Tu aurais pût te battre avec nous, mais tu ne l'as pas fait.
"...Toi Johannes tu n'est qu'un lâche..."
"...Toi Johannes tu n'est qu'un lâche..."
"...Toi Johannes tu n'est qu'un lâche..."


"N'importe quoi...z'êtes tous des cons oui! C'trop facile d'se dire "ouais on va tous mourir de toute façon" vous aussi z'auriez pût vous barrer et est-ce que vous l'avez fait? Eh ben non! Z'avez choisi la facilité, z'avez choisi d'crever bêt'ment. Vous réfléchissez pas c'est tout!"

"Ne te voile pas la face Johannes. TU as choisi la facilité, celle de t'enfuir, et TU masques ta couardise sous couvert de réflexion.
"...Tu n'assumes pas Johannes..."
"...Tu n'assumes pas Johannes..."
"...Tu n'assumes pas Johannes..."
Nous sommes morts par TA faute, tu aurais pût nous aider mais tu ne l'a pas fait. Tu n'assumes pas Johannes, même vivant tu ne l'assume pas, auprès de tes compagnons tu ne l'assume pas."
"...Tu n'as ni honneur, ni fierté, ni dignité, et nous sommes morts à cause de cela Johannes, à cause de toi..."
"...Tu n'as ni honneur, ni fierté, ni dignité, et nous sommes morts à cause de cela Johannes, à cause de toi..."
"...Tu n'as ni honneur, ni fierté, ni dignité, et nous sommes morts à cause de cela Johannes, à cause de toi..."


Mais justement...VOUS êtes morts VOUS n'y pouvez rien à ça...z'avez compris? C'est...fini, pour vous. Y a qu'les vivants qui s'soucient d'l'honneur, d'la dignité et tout l'tintouin. Y a qu'moi qu'peut l'faire, pas vous sales macchabés d'mes deux. Alors...dégagez...dégagez tous...z'avez rien à foutre ici."

D'un coup, toute l'assistance spectrale se figeât, ne prononçant plus un mot. Petit à petit ils s'altérèrent, devinrent transparents et s'effacèrent littéralement de la vision du hors-la-loi. Content d'avoir gagné ce petit duel, il se retourna à nouveau pour voir ce qu'était devenu Kragrim.
Mais à la place se trouvait désormais la masure familiale de Johannes, elle ne différait pas spécialement des autres maisons de paysans: quatre murs faits en argile et encadrés par de grossières poutres en bois disposées aux angles, ces mêmes poutres soutenaient un toit fait de chaume et de paillasse. Le renégat se dirigea alors vers la "maison" quant il vit son père sortir, un air d'abord renfermé et grave mais qui se mua en une expression de tristesse et de regret quand ce dernier aperçu Johannes arriver. Intrigué par cela, le bretonnien accéléra le pas. Quelque chose de grave était-il arrivé à sa famille?
Soudain sa mère sortit à son tour abattue, en pleurs, le visage pâle et creusé par les cernes, à la vue de son fils elle commença à prononcer ces mots sur un ton amer et déchirant, plus particulièrement pour Johannes qui entendait cela de sa propre mère:

"Mon fils....Pourquoi?....Ne fais pas ça! Ne t'en vas pas! Tu laisse le malheur derrière toi Johannes!....Tu iras au néant pour ce que tu as fait.... Pour nous avoir abandonné, moi et ton père. Tu finira au néant!"

Tout à coup une lumière intense aveugla Johannes....

Reculant brusquement et inconsciemment sa tête pour tenter de l'éviter, le hors-la-loi se cogna le crâne contre le rocher sur lequel il s'était callé pour dormir. Poussant un petit grognement, il mit alors sa main devant son visage pour masquer la lueur du soleil matinal. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire comme cauchemar....
Prenant le temps de bien se réveiller et de rendre se compte que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve, il finit ensuite par se défaire des ses deux couvertures pour se lever et s'étirer un peu afin de soulager ses courbatures, car il était vrais que cet endroit n'avait pas été le plus confortable pour dormir.
Quelques instants plus tard, il constata en se grattant le ventre que tout allait normalement dans les environs, le reste du campement se réveillant lui aussi à son rythme, n'ayant subi l'attaque peau-verte que dans ses cauchemars. Les quelques sentinelles qui avaient veillé toute une partie de la nuit s'en allaient, le visage creusé par la fatigue, se coucher dans les tentes leur étant réservées. Certains caravaniers commençaient déjà à sortir de petits paniers et autres sacs remplis de nourriture pour petit-déjeuner, ce qui raviva la faim du bretonnien, qui maintenant qu'il y pensait, n'avait pas mangé depuis quasiment un jour. Il fouilla alors son sac pour tenter d'y trouver quelque chose de comestible. Mais à part un vieux quignon de pain, il n'y avait rien d'autre. Visiblement il allait falloir se contenter de cela....quoi que....la douce odeur d'une soupe ainsi que celle d'un fromage parvenait aux narines du renégat. Dorénavant, dans la tête du hors-la-loi, impossible de partir sans avoir goûté à au moins une de ces deux choses.

Alors qu'il pénétrait dans le campement en quête de cette fameuse soupe et de ce fameux fromage qu'il avait senti plus tôt, Johannes se surprit à entendre puis à écouter discrètement quelques conversations sur la citadelle naine de Barak Varr. Certains étant soulagés de pouvoir l'atteindre après tout ce petit périple, d'autres faisant la moue, voire exprimant leur mécontentement à l'idée de se retrouver confiné dans un quartier spécial, dans un bastion contrôlé par une race restant étrangère aux humains. Mais ces derniers étaient minoritaires par rapport au reste du groupe, qui ne demandait que la sécurité et la protection d'une cité stable en ces terres anarchiques qu'étaient les Principautés Frontalières. Cependant la priorité numéro un du renégat était de trouver de quoi petit-déjeuner. A flanc de colline, entre deux charrettes, se trouvait un petit comptoir composé uniquement d'une grande planche de bois reposant sur deux tonneaux aux extrémités, sur cette planche était étalé tout un tas de nourriture: de la viande, du jambon cru, du fromage, du pain tout juste sortit d'un fourneau démontable, des bouillons de légumes, des fruits ainsi que quelques outres et des gourdes contenant de l'eau. L'endroit était comme une sorte de réfectoire organisé par tous les marchands de victuailles du convoi, où tout le monde, à condition de payer, pouvait venir se servir. Il y avait bien quelques personnes qui étaient là pour la nourriture ou pour garder les lieux mais c'était les plus matinaux, le reste du campement étant encore en train de se réveiller. Le bretonnien s'approcha alors du comptoir, balaya du regard tout ce qui se trouvait sous ses yeux, un gargouillement de son estomac se fît entendre mais Johannes se devait de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre, il fallait manger léger pour voyager léger, sans avoir une grosse digestion qui vous pèse sur le système. Posant alors huit sous de cuivre sur le comptoir, le hors-la-loi adressa un regard interrogatif au marchand se tenant en face de lui: que pouvait-il avoir comme nourriture pour une telle somme?
Le négociant ayant comprit sa question tacite lui donne alors la moitié d'un pain, quelques tranches de fromage ainsi qu'un petit gobelet d'eau. Johannes bût d'un trait le gobelet, le laissant sur place, et s'en alla à la limite du camp pour déjeuner tranquillement dans son coin, savourant presque cette nourriture pourtant bien ordinaire et prosaïque.

C'est ainsi qu'après avoir mangé, le bretonnien se remit en route et quitta définitivement le camp pour se mettre en marche et atteindre Barak Varr le plus rapidement possible. C'était une belle journée qui s'annonçait pour faire cette petite randonnée.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Les actions allouant de l'XP
D'abord, 0 Xp par RP creux ou n'ayant pas le nombre minimum requis de ligne dans un message (7 lignes)/ 2 Xp par RP normal (7-15 lignes) lignes) / 4 Xp par bon RP (15-20 lignes) / 6 Xp pour très bon RP (plus de 20 lignes). Ensuite, Xp supplémentaire si:
Combat (1 à 7 XP max./combat selon la difficulté.)
Inventivité dans la résolution d'une situation (5 à 10 XP selon la créativité des PJ)
La prime de fin du RP, à donner à la fin du scénario, qui récompense la réussite (totale/partielle) du scénario (0 à 25 Xp/quête à l'appréciation des MJ)


Johannes – 19 postes : 116 XP
► Afficher le texte
Kragrim – 18 Postes : 110 XP
► Afficher le texte
Ragnar – 6 Postes : 36 XP
► Afficher le texte

Fin du premier du premier acte : +25 XP
Combat de l’embuscade : +25 XP
Bonus pour l’interprétation de vos personnages : +10 XP
TOTAL
→ Johannes : 116 + 50 +10 = 176 XP
→ Kragrim : 110 + 50 + 10 = 170 XP
→ Ragnar : 36 + 50 + 10 = 96 XP
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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