[Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

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Les Principautés Frontalières ou les Royaumes Renégats, ont toujours été le théâtre d’innombrables batailles, guerres, conquêtes et défaites. La plupart des habitants des Principautés s’accommodent néanmoins de la situation, dans ces contrées où le moindre manant peut devenir roi en un jour pour connaître une mort ignoble le lendemain.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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L'aurore illuminait déjà le ciel lorsque les caravanes marchandes martelèrent de leurs lourdes roues de bois les pavés de la vieille route de la soie avec comme destination finale les collines de Varenka. Bien qu'endommagée sur de nombreux kilomètres, cette route restait praticable malgré les ravages du temps au point que même le plus simplet des humains ne pouvait en ignorer son origine naine.
Les frontalières sont hostiles et anarchiques, mais cela n'empêcha nullement l'émergence de villes et de villages au cours des siècles. Rares sont les communautés de moins de mille habitants à pouvoir célébrer une décennie d’existence, car ces terres sont souillées par les bandits, les voleurs et autres paria ayant fuient les diverses nations souveraines. Mais ces malandrins restent le moindre mal de ce territoire, envahi par de nombreuses tribus peaux-vertes dont les raids ne laissent que peu de répits aux communautés naïves qui tentent tant bien que mal de survivre.

Il est admis pour les peuplades des principautés de voyager toujours en groupe, c’est une question de vie ou de mort. Les marchands aiment s’entourer de gardes, et les mercenaires eux-mêmes sont également rassurés de prendre la route en compagnie d’autres combattants. De ce fait, le simple regroupement d’à peine deux-trois caravanes donne très vite l’impression de se retrouver en face d’une milice ou d’une petite franche-compagnie. Il est fréquent d’ailleurs lorsque deux convois de la sorte se rencontrent, que l’une d’elles cède à la tentation de s’emparer de l’autre. Un vieil adage dit d’ailleurs « Sur la route, tous les brigands sont marchands, et l’or appel le sang ».

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L’acheminement en direction de Barak Varr comporte cinq caravanes marchandes composées chacune d’une dizaine de personnes dont seule la moitié et apte à combattre. Treize haltes en huit jours sont prévues au sein des différentes communautés côtières du golfe noir qui doivent, selon les rumeurs, endurer les raids incessants des pirates humains, orcs et même morts-vivants. Mais en réalité, elles font partie des cités les plus prospères des frontalières, car le golfe est relativement sous contrôle de l’armada naine qui patrouille constamment la mer. Il est vrai que la scène d’un cuirassier nain coulant à lui seul six « navires » de guerre orcs (dont la flottaison reste probablement le plus grand mystère que les érudits nains essayent toujours de percer) restera un spectacle que les deux compagnons n’oublieront pas de sitôt !

Unique nain de la compagnie, Kragrim s’affecta lui-même à la protection de l’arrière du convoi au côté de quatre soldats impériaux. Lors du voyage, il comprit très vite qu’il s’agissait là de déserteurs ayant pris la poudre d’escampette, comportement qui bien sûr, n’était pas au goût du dawi qui ne pouvait que jurer dans sa barbe d’être limité par sa taille en fin de fil en compagnie des lâches. Mais un travail et un travail, et il avait donné sa parole qu'il ferait le nécessaire pour protéger ce convoi du mieux qu’il le pouvait. Bien qu’il s’efforçât par une marche forcée de se tenir à quelques pas d’eux, le plus jeune des soldats, qui n’avait pas de sérieux que son accoutrement militaire lui adressa la parole
Eh m’ssir nain vous parlez notre langue ? J’m’appel Hans. Que faites-vous hors de vot’ citadelle de pierre ? Vous m’paraissez plus grand que l’nain qui avait dans l’village voisin d’où qu’c’est qu’ j’ai grandi. J’me souviens que mon oncle l’maudissait, car à cause de lui tous les forgerons à dix lieues à la rondes ont dû fermer boutique. Z’avez déjà tuer un orc ? Z’êtes déjà était à la porte d’Altdorf ?

Johannes, fidèle à son habitude, préféra ouvrir la marche en rejoignant deux trappeurs originaires du nord des principautés qui se vantaient subtilement d’occuper cette fonction depuis trois voyages et de n’avoir (accessoirement) perdu que deux d’entre eux. Ainsi lui et le nain ne se retrouvaient généralement que le soir, lorsque le campement était monté pour manger et échanger quelques banalités avant de sombrer dans un profond sommeil amplement mérité compte tenu des distances impressionnantes qu’ils marchaient chaque jour.
La vieille route des nains ayant ses alentours assez bien dégagés, son travail d’éclaireur se résumait principalement à fixer constamment la lisière de la forêt en priant que rien n’en sorte. En de rares occasions, Johannes laissait son esprit vagabonder et se permettait de perdre son regard dans l’horizon de la mer en s’imaginant ce qu’il pouvait y avoir de l’autre côté, et c'est lors d'un instant comme celui-ci qu'un hurlement de loup le tira de sa rêverie.
Chuuuut z’avez entendu ? dit Ulrich, le plus imposant des deux trappeurs. L’soleil commence même pas à s’coucher c’est pas normal qu’il hurle à c’t’heure. Moi j’dis que ça pue l’embuscade d’un instant à l’autre.
‘Spèce d’idiot, jamais les goblins prendraient l’risque d’attaquer en pleine journée ils l’ont jamais fait ! répondit Mark qui prenait lui aussi bien soin d’articuler le moindre de ses mots dans un « parfait » reikspiel de manière à ce que Johannes puisse partiellement comprendre le fond de leur conversation. Puis on les verrait arriver y a au moins vingt mètres entre la route et la lisère sont pas stupides à c’point, c’est surement un signe qu’Ulric est avec nous rien de plus.
Hmm, moi j’dis que ça pue, rappel toi la dernière fois, on avait entendu un loup, et on trois jours après on s’est fait attaquer par un groupe d’homme bête ! T’en penses quoi toi l’bretonnien ? On va prévenir les autres de resserrer la fil et de continuer à avancer ou on leur conseil de monter directement le bivouac pour la nuit ? Moi j’pense qu’on arrivera jamais au sixième village pour la nuit donc autant pas prendre d’risque !
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Johannes La Flèche
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Enfin, ils étaient de retour sur les routes. Le hors-la-loi n'aimait pas la ville et préférait plutôt crapahuter dans les campagnes et les forêts qu'il trouvait beaucoup plus intéréssantes. Un nouveau paysage a également fait son apparition: la mer, là on entrait dans un tout autre domaine, Johannes n'y connaîssant rien à rien de ce qui pouvait se passer sur cette immense étendue d'eau. Lui qui n'aurait jamais pu espérer voir Bordeleau et l'océan, voilà qu'il se retrouvait à des centaines de lieues de là et aux premières loges qui plus est, pour admirer ce nouvel environnement.

Décidémment être éclaireur plaisait beaucoup au hors-la-loi, cependant, quand on était au devant pour regarder la nature et les paysages, aussi plaisants soient-ils, on l'était aussi pour anticiper d'éventuels dangers. Alors qu'il repensait au moment oû il avait vu un gros bateau gris cracher littéralement du feu pour faire couler six.....hmm....comment pourait-il appeler ça?
Bref, il n'eut pas le temps de conclure ses pensées qu'un hurlement le rammena sur terre, il se souvint alors qu'il avait aussi deux autres éclaireurs à côté de lui. Ces derniers commençant à spéculer sur la nature de ce hurlement et ce qu'il pouvait augurer. Johannes tourna la tête pour voir d'oû venait ce bruit, il regarda donc la lisière de la forêt tout en essayant d'y pister quelque chose.

Il accorda aussi une oreille pour écouter la conversation entre les deux autres types qui lui servaient de compagnons de route, de ce qu'il pouvait entendre et toujours selon eux, soit c'était une embuscade, soit rien du tout. Mais quand même....Johannes n'avait jamais entendu un loup hurler en plein aprés-midi, il se retourna à nouveau pour voir la caravanne derrière lui, au loin. De mémoire, le bretonnien se rappelait qu'il avait vu une vingtaine de personnes en armes, le reste du convoi n'étant que des branquignolles de marchands. Cela ne suffirait pas pour repousser une attaque de plusieurs dizaines d'ennemis. Bien sûr, il ne fallait pas oublier Kragrim, sans lui et ses connaissances, les chances de se faire un pactole étaient réduites à néant. Toujours est-il que quelque chose ne tourne pas rond, et que maintenant les deux autres éclaireurs lui demandaient son avis. Quelle décision lui serait le plus profitable?

"Pour moi, on serre les rangs et on trace.... dit-il tout en regardant attentivement la lisière de la forêt pour essayer de distinguer quelque chose parmis les arbres....et surtout on garde un oeil sur les bois."
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Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Sans nul doute, l'ouvrage est Nain, me dis-je en me relevant après avoir observé de près le ciment presque invisible qui joint les pavés de la route. Je suis fier de mon peuple, capable de réaliser ces prouesses. Mais je ne me fais pas d'illusion non plus, nous n'avons pas les moyens de tenir nos ouvrages ; et Karak Drazh en est bien le symbole.

Quelques jours plus tard, alors que nous longions la côte du golfe noir, nous sommes tombés sur cette incroyable scène de bataille navale. Un cuirassé Nain. Je n'en avais jamais vu. Son blindage épais semble indestructible, et il doit peser si lourd qu'on a du mal à comprendre comment il peut flotter. Certes, peu manœuvrable, et pas si rapide que cela, ces magnifiques merveilles de la technologie est sans nulle autre pareille. La pause fut plus longue que prévue et les hourras de mes camarades à chaque boulet de canon tiré sur les minables embarcations orcs me réchauffent le cœur.

Ce cheminement est long, rébarbatif, et je traîne des pieds. J'ai du mal à me faire à l'immensité du ciel, à ces paysages à l'horizon diablement éloigné et encore plus aux grandes étendues maritimes. Je ne me sens pas chez moi. Mais je fais contre mauvaise fortune bon cœur et tente de bavarder avec l'arrière garde. Mais ces derniers ne m'offrent pas un bavardage des plus intéressants. Heureusement, le soir, je retrouve le Bretonnien. Toujours peu bavard, Johannes à présenté un caractère constant, intéressé et patient, qui m'ont plu, je dois l'avouer. Sa présence avait, de fait, quelque chose d'apaisant.

Mais c'est bien sur la route, alors que nous longeons une forêt, le dénommé Hans se lance dans une série de questions qu'il mitraille vers moi. Comme si un verrou avait sauté et que toute la pression de la curiosité projetait ses interrogations en une seule explosion.

Je souris et rigole même.

-Holà, jeune Hans, un peu de retenue je te prie, ha ha ha, m'esclafè-je.

- Alors oui, je parle votre langue, commencé-je à répondre en souriant. - Enchanté, moi c'est Kragrim, et je vais visiter Barak Varr. Je ne suis pas particulièrement grand pour un Nain et oui, nous sommes de fameux forgerons.

Je passe volontairement les dernières questions sous silence. Je sors ma hache et la pose sur l'épaule.

- Et toi, mon gars, raconte moi ton histoire ! contre-attaqué-je

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[MJ] Bugman
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par [MJ] Bugman »

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Test de perception pour Johannes (Jet caché)

La lisière de la forêt était d’une densité à faire frémir de plaisir un elfe, et la distance n’arrangeait pas les choses. Johannes a toujours eu une excellente perception visuelle par rapport à certains qui étaient incapables de discerner le danger même lorsqu’il se dressait devant le bout de leur nez. Néanmoins, dans le cas présent, il devait bien reconnaitre qu’il ne parvenait nullement distinguer la moindre forme animale ou humanoïde parmi les arbres. Peut-être n’y avait-il pas à s’inquiéter et la monotonie du voyage lui faisait s’imaginer des choses ? Mais c’est au moment précis où il allait tourner la tête vers ses deux compagnons d’avant-garde qu’un éclat lumineux attira à nouveau son regard sur le seuil de la forêt.
Nul doute, seul l'acier soigné pouvait renvoyer la lumière du soleil à une telle distance. Probablement un bouclier ou une lame sortie précocement de son fourreau.

Test d’intelligence avec un bonus de +3 (Jet de 7 : Réussite)

La main de Johannes se posa par reflexe sur son carquois, ce qui n’échappa pas aux deux autres qui affichèrent soudainement une figure pleine d’appréhension.
« Qu’est ce t’as vu ? s’inquiéta Ulrich ? Des peaux-vertes ? »

Johannes resta silencieux. Il connaissait la réponse à cette question. De ce qu’il savait des gobelins ou autres abominations verdâtres, ils n’employaient que de grossières armes en fer et les rares équipements en acier qu’ils récupéraient sur le corps de leurs victimes n’étaient guère entretenu sur la durée donc impossible pour eux de réfléchir une quelconque lumière. Non, cette menace embusquée dans les bois est humaine cela ne faisait aucun doute, et pour sûr, Johannes la connaissait bien. Il ne put réprimer un petit sourire derrière son foulard lorsqu’il saisit l’ironie de la situation.
Une bande de bandits les avaient à l’œil.
Il n’aurait su dire sur le moment si des peaux vertes n’auraient pas été un scénario préférable, mais il va falloir faire avec. Ces derniers auraient probablement attaqué de nuit et en supériorité numérique, mais ils se seraient surement écrasés sur la formation défensive des caravanes.
Les bandits des grands chemins, eux, connaissent toutes les piètres tactiques de survies des caravanes et seront sans aucun doute exploiter le terrain à leur avantage. Ils seront certes moins nombreux, mais dans les faits cette compagnie de caravanes ne dispose pas d'un régiment d’épées prêtent à se battre… Ils doivent être en train d’évaluer en cet instant même s'ils vont prendre ou non la décision de s’en prendre à nous ? Estimeront-ils les bénéfices supérieurs aux risques ? Ils seront patients et pourraient tout aussi bien attaquer de nuit comme de jour, au moment le plus propice… Une chose est certaine, il faut prévenir les autres.
Il faut que tout le monde soit sur ses gardes.
« Alors ? renchérit Mark. Parle dépêche ! »

Il était nerveux et agressif, la peur commençait à se distiller en lui devant l’absence de réponse de Johannes : le jeu des bandits avait commencé.

C’est avec beaucoup de sympathie que le nain accepta la conversation du jeune homme. Celui-ci sembla ravi qu’un membre d’une ancienne race accepte de dialoguer avec lui, et son excitation resta au demeurant inchangée tout du long de la conversation.
« Par Sigmar vot’ voix semble plein’eud sagesse m’ssir nain ! Je vais aussi à Brabrak Vard on m’a dit que j’pourrais m’engager sur un bateau là-bas ! J’ai fui mon pays, j’en suis pas très fière, mais l’sergent y voulait m’envoyer en prison pour mettre endormi pendant ma garde, et vous savez c’qui arrive aux gens en prison dans l’Empire, on les y oubli et j’avais pas envie d’mourir entre quatre murs, moi j’ai toujours rêvé d’aller sur la mer depuis qu’j’suis tout petit ! Mon père était marin avant de s’installer dans l’Averdland avec ma mère et… »

Test de perception avec un malus de -4 (distraction) (Jet de 1 : Réussite critique)

Kragrim n’écoutait plus les paroles du déserteur, toute son attention fût accaparée par la silhouette de taille humaine qui sortit de la lisière. La hache déjà en main, il se mit en garde et s’approcha en bousculant le jeune homme qui ne semblait pas trop comprendre ce qu’il se passait.
Elle se rapprochait à grande vitesse, mais sa course était chaotique, comme si elle semblait fuir quelque chose.
Le nain relâcha la pression sur son arme lorsqu’il constata avec étonnement la nature de la silhouette. C’était une jeune femme, belle pensa-t-il selon les critères humains, mais non armée et c’était là la seule information qui le rassura.
« Aidez-moi par pitié ! hurla-t-elle.»
Mais sa voix était cassée et elle peinait à se faire entendre par le reste de la colonne marchande, déjà assez loin du petit groupe qui avait marqué l’arrêt.
« C’t’une femme ? Qu’est c’qu’elle fiche ici ? »
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Johannes La Flèche
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Rien, il ne voyait vraiment rien de particulier se distinguer des frondaisons de la forêt. Pourtant c'était bien par là qu'il avait entendu le hurlement, non? Johannes commença à regretter d'être avec les deux autres éclaireurs. Au lieu de partir avec ces empaffés, il aurait dû aller dans ces bois pour éclairer de ce côté. D'ailleurs, il s'apprêtait à détourner le regard pour leur dire qu'il partait reconnaître la forêt, quand un petit éclat attira son attention. On aurait dit....un reflet? Une arme? Des types étaient planqués là-bas! Sûrement les orques et les gobelins mentionnés par Mark. Sauf qu'il avaient des armes bien polies pour des Peaux-Vertes, cette sale race était bête à manger du foin, comment auraient-ils pu faire pour entretenir leur arsenal primitif? A moins que....à ce moment là, Johannes ne put s'empêcher de poser sa main sur son carquois pour saisir une flèche au plus vite, des bandits, non mais c'était une blague....

En voyant son geste, Ulrich et Mark se crispèrent d'un coup, le ton nerveux sur lequel ils posaient leurs questions trahissait leur inquiétude et leur tension. Décidément le bretonnien supportait de moins en moins ses partenaires. Ah, pour se vanter le soir au camp, dans leur rèkchpil à la con, là il y avait du monde:

"Ahgneugneu nous on est trop des vétérans...."
"Ouais, nous on a survécut aux hommes-bêtes et blablabla..."

Mais quand il fallait savoir d’où venait le danger et l'analyser, et bien là il n'y avait plus personne, ils ne savaient plus garder leur calme ou faire preuve un tant soit peu de "professionnalisme". Mais ce sont les brigands qui sont la priorité là, bien que le nombre d'embuscades qu'avait fait le bretonnien ne se comptaient que sur les doigts de la main, ayant été à la place de ces malandrins - tiens, l'avait-il quitté d'ailleurs? - Johannes savait que l'effet de surprise était la clé pour réussir une attaque sur un convoi marchand. Il fallait donc leur dénier cet avantage et les battre à leur propre jeu.

"Des bandits nous observent... déclara le bretonnien pour répondre aux questions de Mark et Ulrich, ...faut prévenir les autres, allez leur dire qu'faut serrer les rangs et rester vigilant, r'garder d'tous les côtés. Moi j'vais continuer à les pister."

Se moquant éperdument de la réaction de ses partenaires, Johannes commença à partir du groupe pour aller plus en avant, jetant fréquemment des coups d’œils sur l'endroit où il avait vu ce fameux reflet. D'un coup il s'arrêta net, et si ces malandrins attaquaient le convoi par derrière?
Le hors-la-loi, défenseur de caravane malgré lui, ne put s'empêcher de siffler entre ses dents "Oh les cons..." Il fit immédiatement demi-tour et partit au pas de course vers l'arrière-garde du convoi. Maintenant qu'il s'en rendait compte, il n'y avait aucun éclaireur pour couvrir leurs arrières là-bas. Si les brigands voulaient jouer à ce petit jeu là, alors le bretonnien comptait bien leur donner du fil à retordre....Mais ce reflet devant....
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Je souris en écoutant l'humain déblatérer une suite d'inepties et d'informations sans grand intérêt. Il m'amuse. Je comprends mal ces humains. Leur longévité peut-être ? Cela pourrait expliquer leur légèreté et le peu de réflexion qui caractérisent leur race. Comment peuvent-ils dépenser autant d'énergie pour rien, pour "bavarder". Ne devraient-ils pas, au contraire, passer leur temps à discuter pour améliorer leurs arts, leurs compétences, leurs savoir-faire ? Mais non, ils se dispersent en futilités. Cependant, je dois avouer que je trouve cela agréable, ce pépiement constant, alors que nous marchons, fait passer les heures assez plaisamment. Je manque de m'étrangler de rire quand il écorche le nom de notre belle cité Naine. Brabrak Var ... sérieusement ? Je me retiens de faire la moindre remarque et continue à prêter une oreille joyeuse à ses histoires.

Je suis interrompu dans mes jugements un peu malveillants, bien qu'amicaux et amusés, sur les humains, par l'arrivée la demoiselle en détresse.

Après avoir bousculé Hans, je l'interpelle.

- Hans, regarde là, dis-je en pointant du doigt la donzelle. Cours prévenir le maître de caravane que des bandits arrivent.

Je porte mon cor aux lèvres, prêt à donner l'alerte.

- Les gars, annoncé-je d'un ton très militaire et autoritaire aux quelques hommes armés qui forment l'arrière garde, mettez-vous sur vos gardes, formez des rangs, nous ne savons pas si cette femme est un leurre, un piège, où si c'est une victime de bandits, mais dans tous les cas, les bandits sont là, et ça va chauffer.

Je réajuste mon bouclier et affirme ma prise sur ma hache. Je regarde Hans courir comme un dératé vers le milieu de la caravane.

Je ferme quelques secondes les yeux, le temps de me faire une image mentale de mon ancêtre Jormgard le Fou, celui-là même qui à ouvert la route entre Karaz Izor et Barak Varr. En ce moment, je lui voue une fervente admiration. Comment a-t-il pu résister aux nombreux dangers que cette route présente ? Je marmonne une courte prière

- Ô, Jormgard le fou, donne moi la force, le courage, d'affronter cette menace, sur la route que tu as tracée
Que ton souvenir me fasse tenir bon
Je dois résister à la peur et lutter pour l'honneur des Nains, de Karak Izor, du Clan Grundbolg et de la famille Barbedure.


Mais, pour moi-même, je ne peux m'empêcher d'ajouter :
C'est mon premier vrai combat. Serais-je à la hauteur ?

Puis je mets mes mains en porte-voix et m'adresse à la femme
- DEPECHEZ-VOUS, NOUS VOUS PROTEGERONS, crié-je à son attention.

Je alors souffle trois fois dans mon cor, pour alerter toute la caravane qu'un danger fond sur nous.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ



Jet de course (Endurance) avec un bonus de +3 de par ton équipement léger et peu encombrant : Jet de 10 (-3) = 7 → Réussite!

À la suite de sa prise de conscience, Johannes fit volte-face et s’élança rapidement en direction de la colonne principale. Les caravanes avançaient lentement sans se douter qu’un danger planait sur eux. Le jeune rôdeur ne s’arrêta même pas lorsqu’il rattrapa Mark et Ulrich qui semblaient discuter du comment prévenir le maître de caravane sans créer un état de panique général. Ces derniers furent aussi surpris qu’honteux de constater avec quelle vitesse Johannes les avait dépassés, lui qui était parti dans la direction opposée.

Arrivé en tête de file, un des gardes du corps dont Johannes n’avait su retenir l’étrange prénom l’interpella dans un tilien à couper au couteau.
Salut éclaireur du devant, toi avoir voir problème ?
Le timbre de sa voix était grave, presque menaçant. Mais cela ne surprit pas Johannes qui savait que l’intimidation était une coutume pour ces immenses hommes peuplant les contrées du nord au-delà de l’Empire. De tous les mercenaires engageaient pour protéger ce convoi, celui-ci était clairement le plus redoutable. Dépassant le mètre quatre-vingt-dix, ses bras avaient la même circonférence que les bûches que son père jetait au coin du feu pour réchauffer la masure l'hiver, et l'énorme hache d'arme n'arrangeait en rien l'aura du personnage. Une chose est certaine, si un combat devait avoir lieu, il valait mieux se tenir à proximité de cet homme, question de sécurité.
Toi vouloir vouloir dire mot à maitre Delzerg ?

Hyeronimus Delzerg travaille pour la grande taverne de Matorca "L'enclume", il effectue depuis des années des trajets sur la vieille route de la soie pour aller acheter des tonneaux remplis de merveilleuse bière naine à la forteresse de Barak Varr. Sa grande expérience fait que c’est presque à l’unanimité qu’il fut nommé par les autres marchands au poste de maître de caravane, ça et le fait qu’il est le seul à avoir dix combattants mercenaires sous ses ordres.
Mais Johannes n’eut même pas le temps de répondre au kislévite que trois longues notes de cor retentirent…

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Après avoir sonné l’alarme, Kragrim rangea son cor et constata qu’au loin les caravanes s’étaient arrêtées.
La jeune femme arriva à son niveau et s’effondra à ses pieds en pleurant.
Protégez-moi seigneur nain par pitié, parvint-elle à articuler. Ses vêtements étaient arrachés en divers endroits, dévoilant de nombreuses cicatrices et ecchymoses.

Jet de commandement (Charisme) avec un bonus de +2 de par l’aura « racial » de guerrier qui émane de ta personne ainsi que la faible expérience des déserteurs qui t’accompagnent : Jet de 7 → Bonne réussite !

Hans obéit à Kragrim et partit vers l’avant tandis que les trois autres impériaux composant l’arrière-garde dégaineraient leur arme et attendirent les ordres du nain. L’assurance qu’il dégageait ainsi que la menace qui se profilée l’avait, semble-t-il, hissé en figure d’autorité, du moins pour le moment.

Jet de perception : 18 → Raté !

L’appréhension de l’affrontement était forte chez le dawi. D’autant plus qu’il ignorait tout bonnement le visage de l’adversaire. Gor ? Grob ? Rien dans la lisière ne trahissait de présence. Une chose est certaine, ces terres en sont infestées et il ne s’est jamais retrouvé à devoir en combattre sur un terrain aussi exposé, loin des pentes réconfortantes des montagnes.
Mais l’adrénaline coulait dans ses veines, et c’est tout naturellement qu’il se prépara, tels ses ancêtres avant lui, à affronter le danger.
Grungni seul sait ce que l’avenir lui réserve…
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Tendu comme une corde d'arbalète, je continue à scruter l'horizon. Il nous faut plus d'informations sur l'ennemi. Mais rien. Maudits grands espaces et maudit soleil aveuglant. Je n'arrive pas à distinguer quoi que ce soit. La seule source d'information, finalement, c'est cette humaine. Mais qui sait si elle est sincère ou si c'est un leurre.

Je m'approche d'elle, lentement, les armes toujours prêtes et le regard sur le lointain. Sur un ton peu amène je lui ordonne :
Dites moi qui vous détenait prisonnière et combien ils sont, d'après vous. Vite, c'est urgent. Nous causerons une fois que vous serez définitivement hors de danger.
Me rendant compte de ma brutalité, je finis pas poser le regard sur la pauvre créature qui m'a l'air bien probe finalement. La malheureuse est clairement une victime, elle n'a pas simulé les plaies et les bleues qu'elle porte partout.
Ne vous en faites pas, nous allons vous protéger, mais il nous faut savoir à quoi nous devons nous attendre, restez en arrière.
Complété-je avec plus de douceur.

Après avoir obtenu ma réponse, j'avance en direction de la forêt d'où vient la proie des bandits ou des Gob. Il nous faut nous mettre entre la caravane et le danger, me dis-je in petto.

C'est toujours avec une voix forte et militaire que j'annonce à mes trois compagnons d'armes :
Allons les gars, montrons au maître de caravane qu'on fait une excellente avant-garde. Portons-nous en avant et résistons, le temps qu'ils s'organisent pour la défense. Montrez à la jeune demoiselle que vous êtes des hommes prêt à vous battre pour la protéger.
Et j'avance d'un pas assuré pour me placer à quelques dizaines de mètres en avant

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Johannes La Flèche
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Vite, vite! Décidément c'était bien pratique de voyager léger, au niveau de l'aisance, de l'agilité et de la rapidité, on n'était pas déçu. Mais il fallait encore se rendre à l'arrière-garde de la caravane pour essayer de prévenir le danger, pour l'instant Johannes n'avait atteint que la tête de cortège du convoi. Le bretonnien allait poursuivre plus avant quand il fut interrompu dans sa course par un garde du corps qui l'interpella. Le type, visiblement d'origine nordique et baraqué comme une armoire lui demanda s'il avait vu quelque chose en avant sur le trajet. Pendant que l'éclaireur reprenait son souffle, le soudard enchaîna et lui demanda s'il souhaitait parler directement au maître de la caravane.

Johannes n'eut pas le temps de répondre, en quelques secondes trois bruits retentirent: on reconnaissait là les sons produits par un cor de bataille, il se passait quelque chose à l'arrière-garde. Bon....ben c'était officiel, quelque chose ne tournait pas rond et tout le convoi était concerné. Le bretonnien pu voir les charrettes et les chariots bâchés s'immobiliser progressivement, leurs conducteurs, les voyageurs à pied, tous se regardaient entre eux d'un air troublé. Quelques curieux sortirent la tête de leur chariot couvert pour essayer de comprendre ce qu'il se passait, on voyait déjà quelques hommes armés qui commençaient à se déployer tout le long de la caravane, mais cela tenait plus de la spontanéité que de l'exécution d'un ordre précis. Après s'être donné quelques secondes pour voir ce qui se passait autour de lui, Johannes finit par parler au garde du corps:

"Faut dire au chef qu'y a des bandits qui risquent d'nous attaquer par devant et derrière, vite."

C'est bizarre, bien que Johannes avait dit ceci de manière sérieuse, il avait l'impression qu'il venait de le faire avec une certaine désinvolture, comme si tout ceci était parfaitement prévisible et trivial. C'était étrange, mais le bretonnien ne s'attarda guère sur son ressenti et laissant là le soudard, il continua d'aller vers l'arrière-garde de la caravane. Puis, soudain, il marqua une pause et commença à s'appuyer sur un chariot à l'arrêt, à quoi bon aller à l'arrière-garde justement? Tout le monde était prévenu maintenant et il n'avait pas spécialement envie de s'exposer inutilement au danger. D'ailleurs les brigands non plus pensait Johannes, le son du cor a dû ruiner l'effet de surprise sur lequel ils comptaient pour s'attaquer au convoi, si ces derniers avaient un peu de jugeote, ils avorteraient leur embuscade. Donc non, le hors-la-loi n'avait vraiment pas envie de se mouiller là, tout de suite.

Actuellement il essayait de se souvenir du nom du garde du corps mais décidément, il n'arrivait pas en s'en rappeler, en même temps, à part au dawi, il ne parlait pas vraiment avec les autres voyageurs. D'ailleurs, il était probable qu'il n'avait jamais adressé la parole à ce type là. Tiens, peut-être que son compagnon court sur pattes connaissait son nom, mais d'ailleurs, où était Kragrim? Johannes commença à jeter des coups d’œil partout autour de lui pour retrouver le nain. Puis il regarda beaucoup plus loin, vers l'avant du convoi, puis vers l'arrière, puis vers la lisière, juste par acquis de conscience.Bon bah tant pis pour lui, on le retrouverait tôt ou tard. Ne trouvant rien d'autre de mieux à faire, l'éclaireur commença à grimper sur le chariot, puis à se hisser sur ses caisses de marchandise qu'il contenait pour avoir un point de vue "stratégique" sur ce qui se passait. Quoi qu'il arrive, le bretonnien prendrait les choses comme elles viendraient. Oh tiens, il y a un petit groupe qui s'avance prés de la forêt....
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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"Être prévisible est une faiblesse"

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ




La femme semblait à bout, à la fois physiquement et psychologiquement, comme si elle avait fui un démon sur plusieurs kilomètres.
Des ban… des bandits ! Ils me retenaient captive dans un campement dans les bois depuis des jours et… elle dut reprendre sa respiration entre deux sanglots. Le camp s’est fait attaquer par des créatures et j’ai su m’échapper quand l’une d’elle tua mon geôlier ! Pitié protégez-moi ! J’entendais derrière moi leurs chiens me chasser !
Test de perception : réussi
Kragrim avait beau se concentrer, il n’entendait nul aboiement de chien dans la forêt. Il ignorait totalement la distance qu’avait la pauvre femme sur ses ravisseurs, mais une chose est sure, elle semblait hors d’atteinte pour l’instant.
Un brin déçu d’apprendre qu’il ne pourrait fendre le crâne d’un grob aujourd’hui, c’est avec l’arrogance propre aux anciennes races qu’il s’avança sans la moindre hésitation vers la lisière, déterminé à faire rempart pour laisser le temps à la colonne de s’organiser.
Comprenant ce que le nain comptait faire, l’un des trois impériaux se débina.
Heu… m’sir nain j’me porte volontaire pour accompagner la femme en sécurité si vous m’le permettez… J’vais aussi dire aux z’autres que vous allez courageusement à l’avant du danger et presser les renforts !
Otto est un vrai lâche murmura l’un des hommes à Kragrim après avoir fait quelque pas. Nous vous suivons maître nain !
Test de perception pour Kragrim : Jet de 3 : Réussite
Test de dissimulation adversaire : Jet caché

La forêt s’étendait à leur pied, tous scrutèrent la pinède avec prudence lorsqu’ils remarquèrent deux silhouettes passaient maladroitement d’un tronc à un autre à une quinzaine de mètres à peine !
Serrant le manche de sa hache, Kragrim se prépara à annoncer la charge, mais un homme embusqué non loin se dévoila, arc bandé, et tira droit dans sa direction, couvrant ainsi courageusement la retraite de ses deux compagnons brigants
Surprise (round bonus) : Jet de tir caché.
La flèche siffla à quelques centimètres de sa tête et il remercie aussitôt les Dieux Ancestraux de ne pas mesurer la même taille que son ancêtre Gotrek « le géant ».


Initiative de Kragrim : 6
Initiative des déserteurs (Félix & Max) : 8
Initiave bandit embusqué : 9
Bandit → Déserteurs → Kragrim



Ni une ni deux, les deux soldats se mirent immédiatement à couvert derrière les pins qui bordent la lisière
On nous tire dessus ! On sait pas combien y sont on fait quoi ? On s’replie ?! cria Félix à l’attention du nain.
Mais le regard de Kragrim était plongé dans celui du bandit masqué situé à cinq mètres de lui. Il y voyait la honte d’avoir loupé sa cible à une portée si courte, ainsi que la surprise totale quant à deviner les conséquences directes de son cuisant échec.
Sans se laisser abattre par sa défaite provisoire, c’est avec une certaine vivacité que le bandit dégaina son épée courte pour se préparer à… tourner les talons en direction de la sécurité de la forêt.
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Du haut de son perchoir, le bretonnien contempla la situation.
L’organisation des hommes d’armes fut bien plus rapide et beaucoup moins chaotique que ce à quoi il s’attendait. Il pouvait discerner en tête de file un homme, dont la taille semblait inversement proportionnelle à celle de son énorme chapeau, beuglant des ordres à tout va. Le maître de caravane était enfin sorti de son antre et très vite la plupart des mercenaires se placèrent en lignes dans la plaine, dos aux caravanes, prêt à recevoir une charge invisible.
Au loin à l’arrière, un homme à l’allure de soldat impérial trainer une jeune femme par la main. Il semblait stressé et elle apeurée.
Mais c’est surtout le petit groupe de trois téméraire qui attira son attention. Il y reconnut son compagnon nain ainsi que deux autres membres qui composent l’arrière-garde. On-t-ils vraiment l’intention de pénétrer seuls dans la forêt ?
Non, les nains sont courageux, mais pas suicidaires.
Surement cherche-t-il à intimider ses adversaires pour montrer à ces bandits qu’ils avaient choisi la mauvaise caravane à attaquer ? Quoi qu’il en soit Johannes n’avait pas l’intention de s’exposer pour les rejoindre.
Après la tempête, le calme.
Plus personne n’osait prononcer mot, la position défensive de la caravane était en place.
L’arc en main, Johannes attendit.
Et rien ne se passa.
Il ne put contenir un petit sourire narquois. Comme il l’avait prévu, l’effet de surprise était complètement gâché, aucun bandit de grand-chemin ne prendrait le risque d’attaquer un convoi préparé.
Pourtant un cri attira son attention au niveau du bord de la forêt.
C’était-il trompé ? Image Les bandits menacent les routes du Vieux Monde
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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