Rattrapant une carriole qui emporte les deux dames vers les errements de leurs ambassades, un cavalier se penche à la fenêtre et tend à Lucretia un pli cacheté.Voilà le début de votre aventure dans le Mini-Event "Chasse à l'homme"! Le poste d'introduction a été gracieusement écrit par Mestre Pongo.
D'ici Lundi 21h il vous faudra être (in RP) sur le point d'assister au tournoi. Vous pouvez dialoguer entre vous autant que vous le souhaitez en attendant. Vous commencez groupées, mais il vous sera possible de vous séparer plus tard dans l'event, si vous le souhaitez.
Bonne chance
Ma chère baronne,
Je ne sais exactement depuis combien de temps je n'ai pris la plume pour quémander de vos nouvelles. Le temps passe si vite, ici, à Terre-Noire, que j'ai l'impression que cela fait un siècle que nous ne nous sommes lus ou parlés. Naturellement, c'est une bien trop longue période à mon goût, quoique je sache bien au fond de moi que lorsque nous nous reverrons vous serez encore aussi fraîche et charmante qu'à notre première rencontre.
J'espère que vos affaires vont au mieux, et que votre ambassade se passe à merveille. J'espère aussi que vous n'abusez pas de votre beauté ni de votre intelligence pour charmer les quelques hères du Talabecland qui ne vous connaissent pas encore, sans quoi vous serez Comtesse avant six mois, et il me semble tout de même, ayant le privilège de l'âge, que ce serait là un bien mauvais tour à me jouer que de devenir Électrice avant que je ne sois Électeur.
Ma missive a cependant un autre objet que celle de défendre les privilèges de l'ancienneté. Vous ignorez peut-être qu'il se tient à Nuln sous deux semaines de mariage d'Edelberth Toppenheimer avec un quelconque baron du Wissenland dont le nom nous importe peu. Les Toppeinheimer ont ceci de particulier qu'ils sont amis de la Comtesse, qu'ils ont un mandat pour régenter le Sudenland (mon Sudenland), et qu'ils laissent périr le pays sous des impôts destinés à alimenter leurs frasques Nulniennes.
Ma chère baronne, je souhaiterais vous demander un service. Puisqu'il me faudra me rendre à ce mariage, j'aurais besoin d'un allié inattendu des intrigants du crû. Puisqu'il me sera impossible, au milieu de la liesse générale, d'exprimer au vu et au su de tous l'abhorration extrême dans laquelle je tiens cette hideuse famille, je voudrais vous y inviter, afin que vous, étrangère à la politique locale, puissiez m'appuyer moralement dans cette épreuve, et puis bien sûr afin que vous m’accordiez votre bras pour que je puisse rencontrer les jeunes mariés avec une cavalière qui éclipse mille fois la bru. En échange, ma foi, je vous promet de vous présenter absolument qui vous voulez des sphères influentes de Nuln et du Wissenland, y compris la Comtesse et ses sbires si vous le souhaitez. Et, comme ce sera un beau mariage, je vous laisserais vous y amuser tout à votre aise sans vous envahir le moins du monde.
Cette proposition vous séduit-elle ? Si oui, n'hésitez pas à m'en faire part par un retour de missive ; je peux faire aménager dans mon pied à terre de Nuln une des chambres d'ami d'où vous pourrez aller et venir, j'espère, dans le meilleur confort. Il est bien entendu évident que si vous souhaitez faire venir avec vous l'un ou l'une de vos compagnons d’ambassade, je lui ferai aménager des quartiers de même; ne me parliez-vous pas dans une précédente missive d'une certaine De Soya, disiez-vous, aux qualités sans reproches? Sachez que je serais ravi de rencontrer de vos amis ; nous vivons hélas dans une condition qui nous rend les alliés nécessaires et les amitiés vitales.
Je vous quitte, une chasse m'appelle.
Puisse les Dieux veiller sur vous et vos domaines, et nous garder longtemps des mariages imbéciles
Votre serviteur,
Anton Von Adeldoch
Seigneur de Terre-Noire
L'ambassade prévoyait prochainement une longue halte dans un inintéressant château pour d'interminables palabres et tractations commerciales et diplomatiques; le trajet n'était pas si long jusqu'à Nuln, et l'occasion semblait bonne. Ne restaient plus qu'à empaqueter les affaires.
A Nuln, le petit hôtel particulier Von Adeldoch bruissait des préparatifs. Sur une console de l'entrée, une petite enveloppe adressée "A l'excellente baronne Von Shwitzerhaüm" contenait quelques mots:
Bonjour Baronne. Des affaires me retiennent et je n'arrivera probablement que juste à temps pour la cérémonie. Profitez je vous prie des festivités et de ma modeste hospitalité. En attendant de vous revoir,
Votre serviteur
Von Adeldoch