[Lucretia] Sylvanian Diplomacy

Un terrible danger prend naissance à Nuln... Si personne ne l'empêche, l'avenir du monde entier est en jeu...

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[MJ] Abhorash
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[Lucretia] Sylvanian Diplomacy

Message par [MJ] Abhorash »

Voilà le début de votre aventure dans le Mini-Event "Chasse à l'homme"! Le poste d'introduction a été gracieusement écrit par Mestre Pongo.
D'ici Lundi 21h il vous faudra être (in RP) sur le point d'assister au tournoi. Vous pouvez dialoguer entre vous autant que vous le souhaitez en attendant. Vous commencez groupées, mais il vous sera possible de vous séparer plus tard dans l'event, si vous le souhaitez.
Bonne chance :)
Rattrapant une carriole qui emporte les deux dames vers les errements de leurs ambassades, un cavalier se penche à la fenêtre et tend à Lucretia un pli cacheté.

Ma chère baronne,

Je ne sais exactement depuis combien de temps je n'ai pris la plume pour quémander de vos nouvelles. Le temps passe si vite, ici, à Terre-Noire, que j'ai l'impression que cela fait un siècle que nous ne nous sommes lus ou parlés. Naturellement, c'est une bien trop longue période à mon goût, quoique je sache bien au fond de moi que lorsque nous nous reverrons vous serez encore aussi fraîche et charmante qu'à notre première rencontre.

J'espère que vos affaires vont au mieux, et que votre ambassade se passe à merveille. J'espère aussi que vous n'abusez pas de votre beauté ni de votre intelligence pour charmer les quelques hères du Talabecland qui ne vous connaissent pas encore, sans quoi vous serez Comtesse avant six mois, et il me semble tout de même, ayant le privilège de l'âge, que ce serait là un bien mauvais tour à me jouer que de devenir Électrice avant que je ne sois Électeur.

Ma missive a cependant un autre objet que celle de défendre les privilèges de l'ancienneté. Vous ignorez peut-être qu'il se tient à Nuln sous deux semaines de mariage d'Edelberth Toppenheimer avec un quelconque baron du Wissenland dont le nom nous importe peu. Les Toppeinheimer ont ceci de particulier qu'ils sont amis de la Comtesse, qu'ils ont un mandat pour régenter le Sudenland (mon Sudenland), et qu'ils laissent périr le pays sous des impôts destinés à alimenter leurs frasques Nulniennes.

Ma chère baronne, je souhaiterais vous demander un service. Puisqu'il me faudra me rendre à ce mariage, j'aurais besoin d'un allié inattendu des intrigants du crû. Puisqu'il me sera impossible, au milieu de la liesse générale, d'exprimer au vu et au su de tous l'abhorration extrême dans laquelle je tiens cette hideuse famille, je voudrais vous y inviter, afin que vous, étrangère à la politique locale, puissiez m'appuyer moralement dans cette épreuve, et puis bien sûr afin que vous m’accordiez votre bras pour que je puisse rencontrer les jeunes mariés avec une cavalière qui éclipse mille fois la bru. En échange, ma foi, je vous promet de vous présenter absolument qui vous voulez des sphères influentes de Nuln et du Wissenland, y compris la Comtesse et ses sbires si vous le souhaitez. Et, comme ce sera un beau mariage, je vous laisserais vous y amuser tout à votre aise sans vous envahir le moins du monde.

Cette proposition vous séduit-elle ? Si oui, n'hésitez pas à m'en faire part par un retour de missive ; je peux faire aménager dans mon pied à terre de Nuln une des chambres d'ami d'où vous pourrez aller et venir, j'espère, dans le meilleur confort. Il est bien entendu évident que si vous souhaitez faire venir avec vous l'un ou l'une de vos compagnons d’ambassade, je lui ferai aménager des quartiers de même; ne me parliez-vous pas dans une précédente missive d'une certaine De Soya, disiez-vous, aux qualités sans reproches? Sachez que je serais ravi de rencontrer de vos amis ; nous vivons hélas dans une condition qui nous rend les alliés nécessaires et les amitiés vitales.

Je vous quitte, une chasse m'appelle.

Puisse les Dieux veiller sur vous et vos domaines, et nous garder longtemps des mariages imbéciles

Votre serviteur,
Anton Von Adeldoch
Seigneur de Terre-Noire


L'ambassade prévoyait prochainement une longue halte dans un inintéressant château pour d'interminables palabres et tractations commerciales et diplomatiques; le trajet n'était pas si long jusqu'à Nuln, et l'occasion semblait bonne. Ne restaient plus qu'à empaqueter les affaires.

A Nuln, le petit hôtel particulier Von Adeldoch bruissait des préparatifs. Sur une console de l'entrée, une petite enveloppe adressée "A l'excellente baronne Von Shwitzerhaüm" contenait quelques mots:

Bonjour Baronne. Des affaires me retiennent et je n'arrivera probablement que juste à temps pour la cérémonie. Profitez je vous prie des festivités et de ma modeste hospitalité. En attendant de vous revoir,

Votre serviteur
Von Adeldoch
L'event a commencé ici.
Pour les combats: MP/quote vos actions, je MJite le tour dès que j'ai le temps. Seulement besoin d'1 poste RP/3 tours.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucretia & Dokhara] Chasse à l'homme

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Dans la bruine vespérale qui les séparait encore de leur prochaine halte, le carrosse de Dokhara de Soya peinait sur les routes salébreuses où se disséminaient quelques trous d’eau remplis par la pluie, et le véhicule ne cessait jamais que de cahoter à tout va. A l’intérieur, la conversation et les jeux des deux femmes, d’ordinaire si volubiles, s’étaient accoisés, et leur faconde avait céder la place à un état languide. Lucretia observait le paysage à travers un rideau de pluie, laissant errer son regard au gré des champs et des quelques masures qui se découpaient sur l’horizon grisâtre. Elle se marrissait de ce voyage qui se forlongeait péniblement, et seule la perspective d’être bientôt arrivée la retenait de pousser çà et là quelques discrets soupirs de circonstance.

    Un évènement particulier vint pourtant la désennuyer quelque peu, en le martèlement boueux d’un coursier dont les sabots ferrés soulevaient des gerbes d’eau à chaque enjambée puissante. Son acuité naturelle venait d’émerillonner ses sens et sa réflexion, chassant les brumes vaporeuses qui encombraient ses pensées engourdies par le voyage. Tout en tendant l’oreille, elle observa les alentours, penchant la tête au-dehors. Dans ce paysage nuancé d’une trame voilée concolore, un messager se porta à sa hauteur.

    «Etes-vous la dame Lucretia von Shwitzerhaüm, baronne de Bratian ? », lui demanda-t-il simplement. D’un simple signe de la tête, elle répondit par l’affirmative. L’homme chercha quelques instants sous sa casaque et en retira une missive scellée d’un cachet de cire dont elle se saisit. Sous le regard mauve et curieux de sa noble consœur, que cet imprévu avait également arrachée de la berceuse contée par la pluie qui sévissait à l’extérieur et qui chantait contre le plafond du véhicule, Lucretia lut en silence le contenu de la lettre. Et un petit sourire empli de nostalgie et d’amusement de tarda pas à venir ourler la commissure de ses lèvres.

    Des myriades de remembrances traversèrent son esprit tandis qu’elle se gaudissait de sa lecture. Ah, ce cher baron Anton von Adeldoch ! Effectivement, cela faisait quelque temps déjà qu’ils n’avaient plus conversé, que ce fût en face-à-face ou par écrit. Et la jeune femme le reconnaissait bien là, au-travers de son bien dire, de ses blandices et de son entregent qui, toujours aussi seyant et probants, lui rendaient honneur.

    Et que de nouvelles. La plus importante restait nonobstant la sollicitation de son aide afin de se faufiler, de près ou de loin, auprès de quelques mariés que le baron ne tenait pas en haute estime, semblait-il. Lucretia relut une seconde fois la partie qui l’intéressait le plus. En vérité, il lui fallait s’impatroniser au sein d’un mariage dont elle ne connaissait ni les époux, ni le conviviat, et avait même le libre choix que d’inviter une tierce personne ? Tout cela promettait une intense source de distraction. Souriant avec espièglerie de son air de petite fille matoise sur le point de commettre une belle bévue, ses yeux quittèrent la missive pour se lier à ceux de sa compagne.

    «Il s’agit d’une lettre d’un vieil ami qui m’est très cher et qui, semblerait-il, nécessiterait quelques-unes de mes interventions. Quel dommage que nous devions nous endiguer dans l’abattement et les tracasseries inopportunes lors de notre prochaine halte, et ce pour une longue durée, en sus d’être étroitement surveillées… A moins que…
    Dites-moi ; cela vous siérait-il que de m’accompagner à l’autre bout du pays, pour nous plonger au beau milieu de gens que nous ne reverrons jamais afin d’y mettre un joyeux hourvari, et cela en l’espace d’une poignée de jours ?
    »

    Voilà qui semblait inconsidérable, mais, Lucretia connaissant fort bien Dokhara, elle se doutait bien qu’il s’agissait précisément de ce qu’elle avait envie d’entendre et de faire. La baronne de Bratian terminé sur une petite note malicieuse.

    «Oui, nous devrons nous rendre à Nuln en très peu de temps et échapper par la même occasion au Gutsherr. Mais il n’y a pas de martel à se mettre en tête ; je m’occupe des montures, et je vous garantis que personne ne saura nous rattraper. »
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Dokhara de Soya
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Re: [Lucretia & Dokhara] Sylvanian Diplomacy

Message par Dokhara de Soya »

En parfait symétrie avec la baronne vampire, Dokhara de Soya laissait le temps défiler tandis que, perdue dans ses pensées, elle scrutait le ciel gris à travers la fenêtre de son carrosse. Si le paysage défilait lentement, le ciel, lui, semblait garder ce ton maussade et uni sans discontinuité.

L'idée de lancer un nouveau jeu avec la baronne lui vint en tête, mais... avec le GutsHerr qui pouvait espionner magiquement leurs conversations, il était difficile de trouver quoi que ce soit à faire de bien amusant. Bien sûr, elles pourraient toujours discuter en multipliant les sous-entendus, en codant chacune de leur phrase, mais... elle se sentait trop flemmarde pour se lancer dans tel jeu d'esprit.

Sans même s'en rendre compte, elle laissa s'échapper un petit soupir d'ennui. Surprise pas le son émis, elle croisa le regard de Lucrétia, échangeant un mince sourire pour s'excuser de l'indélicatesse. Oui, la vampire traversait le même état qu'elle - si elle semblait heureuse d'être en sa compagnie, le manque d'activités et la météo grisâtre les rendaient apathiques.

Lorsqu'on toqua au carreau, l'idée de fuir cette monotonie même un très court instant la rendit guillerette... avant de subir une désillusion. Le courrier n'était pas pour elle, mais pour Lucrétia. Il n'y en avait que pour l'une seule des deux baronnes ces derniers temps...

N'ayant rien de mieux à faire et ayant oublié la bienséance avec Lucrétia depuis quelques temps, elle ne se gêna pour pour surveiller le visage de sa compère lorsqu'elle lut la lettre. Elle semblait... amusée ? Dokhara la jalousait presque d'avoir eu le droit à cette source de détente tandis qu'elle ne pouvait que se morfondre.
Lucrétia fut cependant compatissante, et partagea son excitation avec sa consœur, dès sa lecture terminée. Avec ses habitudes énigmatiques, elle proposa exactement ce que Dokhara rêvait d'entendre... une petite virée entre amies, loin des obligations et de la grisaille !

- Fuir le GutsHerr, pour aller s'amuser loin des pompeux et de leurs règles, qui plus est en votre exquise compagnie ? Je remercie Ranald de vous avoir envoyé ce courrier, et vous d'être aussi déraisonnable que moi... l'idée même d'abandonner mes responsabilités quelques jours comme un sale gamine capricieuse avec sa complice me fait bondir de joie ! Imaginez un peu la tête de Von Kreiglitz lorsqu'il verra ses deux baronnes disparues, loin de son contrôle... Bon sang, c'est avec un grand plaisir que je serais votre acolyte dans cette virée ma chère ! Et puis...

Un clin d'oeil complice, tandis qu'elle prenait une voix plus séductrice.

-... me retrouver enfin vraiment seule avec vous, loin de toute surveillance, voilà qui ouvre bien des possibilités pour fuir l'ennui, n'est-ce pas ?

Néanmoins, une pensée déplaisante percuta l'esprit de Dokhara, qui mua sa mine conspiratrice en moue gênée.

- Par contre... je monte assez mal. Mes cours d'équitation ont été... lapidaires, et je crains de ne pas être douée pour rester sur un cheval qui galope à pleine vitesse...
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucretia & Dokhara] Sylvanian Diplomacy

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • «Je savais que cette idée insensée vous plairait sitôt qu’elle serait prononcée. Dommage, effectivement, que l’on ne puisse être témoin de l’expression du Gustherr lorsqu’il s’apercevra que nous ne serons plus là, oui », répondit Lucretia, affichant un petit air de connivence en regardant sa compagne. Et son sourire ne s’accentua que davantage encore suite aux propos sous-entendus de sa consœur, propos auxquels elle avait bien évidemment pensé.
    «Et ne vous en faites pas davantage, en ce qui concerne vos compétences équestres. »

    Et le temps reprit son cours après cette brève accalmie dans l’ennui qui les tiraillait toutes les deux. Rien de très notable ne se passa, et dans le doute où quelque mage à l’oreille un peu trop curieuse et indiscrète s’employait à écouter le jaspinage des deux baronnes, elles se turent le plus simplement du monde lorsqu’elles n’échangeaient pas de plates banalités. Et le convoi arriva à sa prochaine étape.

    L’on fit de nouveau halte, l’on fit la connaissance des hôtes, l’on découvrit les lieux. L’on fit grande bombance pour certains, comme d’autres se contentèrent d’un menu repas pour aller s’enfermer dans leurs appartements généreusement prêtés pour la nuit, fatigués de toutes ces lippées et de ces agapes qui s’enchaînaient, nuit après nuit. Dokhara et Lucretia prirent grand soin de bien se montrer, de converser avec les autres hobereaux du castel qui les accueillaient, et développèrent des trésors d’urbanisme et d’entregent. Pourtant, leur esprit n’était point au dégoisement ni au faufilage mondain, mais bien à l’échappée vespérale qui n’attendait qu’une chose ; qu’un lourd et profond sommeil, encombré de fatigue et de bonne chère, ne plongeât le conviviat dans une douce torpeur qui, aidé de brocards de velours, de fraîches couvertures et de matelas moelleux, leur retirerait toute vigilance. Ce moment vint enfin.

    Ce fut le plus naturellement du monde que les deux jeunes femmes s’esbignèrent dans l’ombre des escaliers à colimaçon, droit vers les box. Jouant de sa magie, Lucretia n’hésita pas à émettre divers sons qui éconduisirent les valets et les garçons d’écurie en-dehors de leur chemin, et il lui fallut également en neutraliser un, bien gentiment, afin d’avoir le champ libre. Vérifiant que sa pauvre victime dormait bien, violemment paumée à l’arrière du crâne, Lucretia se plongea de nouveau dans ses sortilèges et, effleurant la crinière de la première monture qui passa à sa portée, la maudit à la mort. Puis, tirant une dague, elle égorgea le pauvre canasson, qui s’effondra dans un hennissement effroyable.

    Nouvel appel. Nouvelle volonté qui se bandait. Les échos de l’aethyr purent être imperceptiblement ressentis dans les chairs comme Lucretia usait de son pouvoir néoromantique. Et le destrier se releva, sans plus qu’aucune étincelle de vitalité de vînt faire briller l’éclat mortifié de son regard.
    «Voilà une monture plus endurante et plus forte que vous n’en trouverez jamais. De quoi nous conduire jusqu’à Nuln sans trop de soucis. Du moins, je l’espère. Mais montez donc, je vous prie. »

    Diligemment, Lucretia aida Dokhara à s’élever sur la monture, dut cette dernière ressentir quelques frissons à l’idée du cadavre qu’elle allait chevaucher. Puis ce fut au tour de la Lahmiane que de grimper à son tour, entourant sa protégée de ses bras dont les mains s’étaient saisies de la bride. Et elles s’en furent sur les routes.

    Après quelques jours de voyages sans rémora, elles parvinrent en bordure de la capitale du Wissenland. Au petit jour, les deux jeunes femmes abandonnèrent la créature qui leur avait servi de monture dans un petit bois, décidant de faire le restant de la route à pied. Trouver le petit hôtel particulier du baron von Adeldoch ne fut pas compliqué, quand bien même la fatigue se faisait-elle ressentir. Les aléas de la route n’avaient pas non plus épargné leur vêture et leur mine, et ce fut presque une bénédiction que de constater que leur hôte n’était pas encore présent. Voilà qui leur permettait de se livrer à quelques ablutions, en sus de pouvoir se changer afin d’adopter une apparence bien plus présentable et seyante.
    Et dans l’attente, les deux jeunes femmes partirent en garouage, dans les rues de Nuln dont on chantait déjà des louanges aux heureux mariés et où le son des cors annonçait l’ouverture imminente d’un tournoi.
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MAGIE :
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CHARISME :
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- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
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- Érudition
- Littérature
- Linguistique
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- Administration
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- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

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- Force accrue
- Chance
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- Anneau de promptitude
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Re: [Lucretia & Dokhara] Sylvanian Diplomacy

Message par Dokhara de Soya »

Il fallait l’admettre, chevaucher à deux sur un cheval zombi n’était pas le cadre que s’imaginait Dokhara pour intensifier la sensualité entre elles.

Lorsque sa consœur morte-vivante avait purement et simplement égorgé l’animal sous ses yeux, la baronne de Soya avait eu quelques difficultés à retenir un haut-le cœur. Le flot de sang qui s’était échappé de sa gorge avait été impressionnant, et si Dokhara pensait son caractère bien trempé, sa stupeur fut réelle, même si elle vint davantage de la surprise de l’exécution que par un réel dégout.

Elle n’avait pas posé de question. Elle s’était doutée de la suite, même si elle n’avait pas osé y croire. Et pourtant si ; usant de sa sombre magie qu’elle voyait à l’œuvre pour la seconde fois – et qui avait à nouveau provoqué la mort d’êtres vivants – elle releva l’équidé, le faisant revenir de l’autre monde. La pauvre bête avait le poitrail recouvert de son propre sang, mais ne semblait pas souffrir le moins du monde – elle n’était plus qu’un corps à disposition de la nécromancienne.
Un court instant, Dokhara s’imaginait pouvoir recevoir le même traitement à tout moment. Après tout, seule avec Lucrétia, cette dernière pouvait tout aussi bien l’égorger dans son sommeil, pour ensuite la relever et faire d’elle sa poupée-cadavre…

Les premières heures du voyage avaient été éprouvantes pour elle. Trop d’émotions contraires se percutaient en elles, et en résultait de méchantes douleurs dans son estomac, comme un nœud qui se serrait un peu plus à chaque minute. A ceci s’ajoutait également un inconfort notable pour son fessier – si l’animal était sellé, cela n’égalait en rien les doux coussins de son carrosse.

Si ce dernier désagrément était négligeable – elle avait connu pire douleurs et n’était pas non plus une petite nature – cette boule de plomb dans son ventre était elle assez gênante, et l’empêchait de vraiment profiter de la situation.

D’un côté, elle était portée par une folle excitation : elle avait fui ses serviteurs, ses responsabilités et toute la diligence, pour se retrouver seule en tête à tête avec Lucrétia, cette magnifique créature surnaturelle aussi belle que mystérieuse… et dangereuse. Elle retrouvait là toute l’adrénaline de sa jeunesse : le GutsHerr avait pris la place de son père, et elle avait fui ses ordres pour aller commettre quelques folles exactions loin de son influence, là où elle était totalement livrée à elle-même.

De l’autre… elle était plus vulnérable que jamais. Juchée sur un animal mort dont l’odeur de sang accompagnait chacun de ses pas, elle n’avait plus personne ici pour la protéger d’un caprice mortel d’une vampire qui avait déjà fait montre deux fois du peu de cas qu’elle faisait du respect de la vie. Et cette dernière était juchée tout contre elle sur ce cheval, les bras entourant sa taille, s’amusant même parfois en laissant son souffle glacé caresser la cou de Dokhara, comme pour lui faire croire à l’imminence d’une prochaine morsure !... Morsure qu’elle devait redouter ou… désirer ? Elle ne le savait plus – la précédente expérience avait été si délicieuse qu’il était difficile de trier ses désirs, ces derniers temps…

Quoiqu’il en soit, entre douleur et excitation, le début du voyage n’avait pas été reposant. Il avait fallu de nombreuses heures de route pour qu’enfin, après avoir sacrifié sa fierté au profit de sa fatigue, elle demande à changer de position avec sa consœur, afin de pouvoir utiliser son dos comme support pour profiter d’un peu de sommeil. Passées la gêne et le désir des premières minutes grâce à une telle proximité, Dokhara s’endormit bien vite, les deux bras à son tour entrelacés autour du buste de sa complice, l’agrippant fortement par peur de tomber de l’animal pendant la nuit.

***

Nuln. Elle était déjà venue dans l’ancienne capitale de l’Empire, plusieurs fois. Elle avait été invitée avec son père à un bal costumé mémorable qu’avait organisé la comtesse Emmanuelle, une femme qui avait marqué l’esprit de Dokhara par sa beauté et son pouvoir. Elle avait de bons souvenirs de cette ville qui sentait la fumée et la poudre, même si ses quelques passages ici avaient toujours été brefs.

Dokhara avait été ravie d’abandonner leur canasson. Outre le fait qu’il commençait à empester, son apparence aussi avait commencé à se dégrader, et quelques voyageurs croisés sur le chemin s’étaient enquis de savoir si leur animal allait bien, et si ces demoiselles n’avaient pas peur de voyager seules sur un animal qui pouvait rendre son dernier souffle à tout moment.
La quête de l’hôtel de l’ami de Lucrétia fut une vraie recherche du saint Graal. Dokhara était épuisée, lessivée, détruite. Entre les odeurs du cheval et les siennes – hé, passez donc plusieurs jours sur la route sans pouvoir vous toiletter une seule fois ! – autant dire que ses idées de romance avec la belle vampire s’étaient vide envolées derrière la gêne de seulement savoir dans quel état elle était. Heureusement, toute puissante qu’elle était, Lucrétia n’était pas non plus à l’abri de la fatigue et de la poussière. Si son corps ne créait peut-être pas de sueur, il n’avait ni échappé à la pluie, ni aux contraintes du terrain.

Le bain chaud fut l’un des meilleurs de sa vie, et rien que pour ça, même si elle ne le connaissait pas, elle avait déjà envie d’embrasser le baron von Adeldoch. Tout son corps avait frémis de plaisir lorsqu’enfin il put s’abandonner aux délices de l’eau bouillante, du savon, et des bougies parfumées.

Quelques (longues) heures plus tard, Dokhara avait été fin prête. Si elle sentait encore des courbatures dans quelques endroits sensibles de son anatomie, elle avait retrouvé tout son éclat pour assister au tournoi. Vêtu de sa robe préférée, blanche et or, elle put rejoindre sa consœur qui s’était elle aussi refait une beauté. Amusées, elles s’observèrent l’une – l’autre quelques secondes avant de rire en chœur. Après ces quelques jours partagés ensemble, elles s’étaient vues sous un jour très différent de celui bien poli des soirées mondaines… et cela avait sans doute contribué à renforcer leur complicité.

C’est donc fatiguée mais enthousiaste que Dokhara accompagna sa consœur vers un tournoi qui s’annonçait fort amusant… surtout en cette compagnie.
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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[MJ] Abhorash
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Re: [Lucretia & Dokhara] Sylvanian Diplomacy

Message par [MJ] Abhorash »

Le garde d'entrée, chargé de faire payer à tous la taxe d'entrée, avise les deux femmes. Leur beauté et la qualité de leurs atours les situent clairement comme étant noble; d'un air un peu grognon, il les laisse passer sans payer, jugeant sans doute mauvais de se mettre du mauvais côté d'une famille riche de Nuln (ou d'ailleurs). Il fait un signe de main et un serviteur en livrée noire, ornée d'un lion d'or, les mène jusqu'aux gradins. Il ne leur demande même pas en quelle qualité elles assistent au tournoi: sans doute y a t'il trop de nobles venus de loin pour s'en occuper de tous en même temps. Cela laisse une mauvaise impression aux deux femmes, car elles ont, après tout, été invitées formellement. Toujours est-il qu'elles sont pas logées au premier rang, tout en étant assez près pour distinguer sans trop peine le visage des combattants. Leurs voisins les toisent d'un air peu discret, se demandant sans doute qui sont ces femmes étrangères à la cour de Nuln...

Un héraut, vêtu de la livrée des Toppenheimer, sonne d’un coup de trompette le début du tournoi. Il rappelle que celui-ci doit durer toute la journée et s’inscrit dans la semaine de réjouissance qui fête le mariage du sieur Toppenheimer.
Les échafauds ont été construits à la va-vite. Au premier rang, dans la loge d’honneur, se trouvent les deux mariés, aux cotés de la Comtesse Electrice de Nuln. Au début de chaque joute, les deux participants s’inclinent face à eux, une marque de respect pour leur union. Sont ensuite disposés les nobles, généralement répartis par famille, autour desquels tournent des essaims de courtisans et de serviteurs, qui cherchent à les servir du mieux qu’ils peuvent. Le reste se trouve plus haut. L’engouement que suscite ce tournoi fait que l’on se tasse, épaule contre épaule, dans l’espoir d’avoir une vue de ce qu’il se passe.
La première épreuve est un pas d’arme. L’esplanade a été construite devant l’orme de la Reik Platz où le tournoi se situe. Il sert, de façon un peu hétérodoxe car ne se trouvant pas directement sur l’arène, de point à défendre. Le chevalier que l’on défie vient du Reikland voisin, d’où vient la mariée. Il se bat fort bien et se défend vaillamment face à six autre chevaliers qu’il repousse, l’un après l’autre, à coups d’épée et de boucliers. Les combats se font à pied, avec des armes non-épointées, mais il prend garde à épargner la vie de tous ceux qui viennent le défier. De toute façon, ils sont tous vêtus d’armures de plates complètes qui, certes, limitent un peu les mouvements des participants mais les protège fort bien. Enfin, un chevalier du Wissenland, armé d’une claymore impressionnante, son cimier orné d’une plume pourpre, le déloge au plus grand bonheur de la foule. Le chevalier du Reikland, abasourdi, reste à terre dans le fumier sans oser se relever. Son adversaire victorieux lui tend la main, l’aide à se remettre sur pied, et s’approche des gradins en le poussant du bout du bras. Il la présente à la mariée, comme « cadeau » symbolique de noces.
Le tournoi se poursuit avec une joute à cheval. A cette occasion, un contingent de chevaliers de Bretonnie, pays réputé pour leur habilité à ces jeux équestres, prend place. Cela évite des affrontements ennuyeux, car il s’agit d’un exercice dur, où l’on ne touche que rarement son adversaire. Les combats sont spectaculaires : les chevaliers sont projetés au sols, l’un d’entre eux se trouve même tête à l’envers, son pied coincé dans l’étrier. Un chevalier en particulier impressionne : c’est un jeune Bretonnien de l’Anguille. Il fait corps avec sa monture et, tout comme le chevalier du Wissenland de l’épreuve précédente, triomphe de tous ses adversaires. Il fait preuve d’une grâce et d’une précision presque inhumaine dans ses mouvements. Son blason d’or, rayé de trois bandes rouges, et son cimier rouge vif le font ressortir parmi la marée de tabards noirs de Nuln.
Voyons s’il choisit une PJe (noble probablement) à qui dédier sa victoire...
Je procède ainsi : pour une PJe noble il faut 4 degrés de réussite pour se démarquer des autres belles. Pour une PJe non-noble, 7. Si plusieurs PJes satisfont ces conditions, celle avec le plus de degrés de réussite l’emporte.
CHAR Lu’ = 18 +1 (séduction) = 19 (rah ces vampires)
Roll : Obtient 9 (10 de réussite....)
CHAR Do’ = 12 +2 (charisme + séduction) = 14
Roll : Obtient 6 (8 de réussite)
CHAR Maria = 8
Roll : Obtient 11 (raté)
C'est donc à Lucretia qu'il dédie sa victoire!
Il avise Lucretia, dont la beauté fait palir d'envie toutes les autres femmes de la cour, et semble vouloir lui présenter le chevalier vaincu comme gage. Le bruit ambiant rend ses mots durs à entendre, bien qu’il ait relevé le heaume de son armure.
Test de Perception (INT): +1 (sens aiguisés) -2 (bruit ambiant)
Résultat: 15 (réussi)
« Ma dame, j’espère que cet humble gage de mon affection vous comblera ; votre beauté rayonne à travers la cour, et je ne saurais faire autrement que me mettre au service, si ce n’est que le temps de cette joute, d’une femme de qualité telle que la vôtre – avec votre agrément, bien sûr. »

Sa tirade le laisse rouge - d'émotion ou de fatigue, qui sait. Les yeux aiguisés de la vampire lui permettent de constater qu'il s'agit d'un fort bel homme lui-même, aux traits sincères. Les courtisans de Nuln tournent la tête pour voir quelle ingénue a tapé dans l’œil du chevalier. On peut en voir certaines qui se sont détournées bien vites, les lèvres pincées de dégout.
Mais, avant que Lucretia ne puisse lui répondre, le chevalier se crispe, puis se plie en deux sur sa monture. Son corps est agité de soubresauts. Il tend la main pour saisir ses rênes, mais glisse et enfonce maladroitement ses doigts gantés dans le cou de son cheval. Celui-ci se rue aussitôt, et jette le Bretonnien à terre.
La foule est soudainement silencieuse, paralysée face à mal inconnu qui a touché le chevalier.
Test de Perception (INT) Lu': 2 (très bien réussi)
Test de Perception (INT) Do' : 13 (raté)
Du coup ce qui est en italique, Do' ne voit pas.
Cinq hommes à l’allure militaire, tout de noir vêtus, sortent de sous les gradins. Ils ne ressemblent pas aux gardes de Nuln : ils semblent d’ailleurs leur ordonner, impérieusement, de s’écarter. Il s’agit sans doute d’un corps de police spécial. L’un d’entre eux s’occupe de calmer la monture, les autres saisissent le chevalier et le traînent hors de l’estrade dans les coulisses du tournoi. Pendant un moment, rien ne se passe. Chacun se tourne vers son voisin, l’air perplexe. Les minutes passent l’une après l’autre. Lucretia se rend compte (peut-être qu'ils n'étaient pas là avant ou qu'elle ne savait pas quoi chercher) d’une présence importante de gardes, davantage que pour n'importe quel un tournoi, quel que soit la qualité des nobles présents. D’ailleurs elle voit bien qu'ils sont crispés. Bien qu’il fasse froid, ils sont nombreux à s’essuyer le front. Ils sont clairement nerveux, et à l’affut. On commence à s’impatienter. Enfin, le héraut, possiblement le même qui avait annoncé le début du tournoi, sonne dans sa trompette. Le tournoi est fini, annonce-t-il précipitamment.
La foule reste en suspens. Est-ce bien possible ? Certes, il fait presque nuit, mais les réjouissances devaient encore durer plusieurs heures. Néanmoins, le départ des deux mariés, puis des nobles, confirme cette annonce. Il est sans doute attendu que les deux femmes, au vu de leur rang, rejoignent la cour. Cela semble inévitable, au vu de l'attention qui est à présent fixée sur Lucretia.
Vous pouvez, si vous le souhaitez, interagir avec PNJ pendant le tournoi et régler tout ça en différé, à la Bonnepierre. Ensuite, ce que vous faites à la fin du tournoi dépend de vous aussi: rejoindre les nobles peut-être? tenter de retrouver ce mystérieux (et beau) chevalier? etc.
Vous pouvez évidemment parler entre vous pendant ce temps, Lucretia peut communiquer ce qu'elle a vu à Do', etc.
L'event a commencé ici.
Pour les combats: MP/quote vos actions, je MJite le tour dès que j'ai le temps. Seulement besoin d'1 poste RP/3 tours.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucretia & Dokhara] Sylvanian Diplomacy

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Nuln. Lucretia ne la connaissait que trop bien. La ville de sa jeunesse, les lieux de son enfance. La couronne aux mille joyaux étincelants. Combien de fois avait-elle erré dans ses vieilles rues ancestrales, combien de fois avait-elle vagabondé du côté de l’Ecole Impériale d’Artillerie d’où résonnaient de sourdes détonations dans de grandes exhalaisons de poudre noire, et combien de fois, encore, avait-elle assisté aux réceptions de la comtesse Emmanuelle von Liebewitz, dans sa prime jeunesse, développant dès son plus jeune âge son esprit et son acuité pour les cabales et l’entregent verbeux. Ses venelles n’avaient pas changé, pas plus que ses bâtiments, ses monuments architecturaux, ses ponts ; celui de Nuln enjambait les flots dans sa grâce et sa grandeur immarcescibles, surplombant l’onde profonde du Reik de ses encorbellements et de ses sculptures auxquels les hommes et les nains avaient accordé tout leur génie et leur savoir-faire.

    Les rues étaient en proie à la liesse générale des beaux jours et de l’heureux évènement dont tout le monde se réjouissait. Les bans avaient été proclamés depuis quelques jours, et les hommes sortaient de leur morne aroutinement quotidien. Les habits se bigarraient de couleurs flamboyantes et tape-à-l’œil, les mines affichaient des sourires et des rayonnements chaleureux, et les rires et les chants s’entrecroisaient par-delà le faîte des habitations à colombage foncé et aux claires cloisons. Lucretia et Dokhara louvoyaient dans ce courant entêtant d’allégresse, glissant dans ce flot puissant qui se dirigeait de concorde vers un unique point, heurtant tout de même çà et là des ilots de résistance en ces personnes rassemblées pour assister à quelques spectacles de marionnettistes et de jongleurs. Au-dessus de ces poches éparses de comédiens, des guirlandes suspendues de pignons en pignons se balançaient joliment dans le léger aquilon du soir, et le vent qui se faufilait entre la badaudaille et les chalands soulevait la jonchée embaumante et des pétales de rose, balayant les pavés polis par de milliers de poulaines.

    Les deux jeunes femmes s’arrêtèrent par-ci par-là, observant les étalages de divers marchands issus de pays lointains mais dont l’authenticité de la camelote qu’ils vendaient était sujette à la discussion, dardant un œil semi-intéressé sur les estrades où se produisaient matassins, bouffons, histrions et saltimbanques, mais finirent inexorablement par être attirées par l’engouement général du tournoi dont les clameurs des hérauts et des proclamateurs retentissaient par échos assourdis.
    Un garde à l’entrée de la place les arrêta dans leur progression, les dévisageant quelque peu. L’auscultation fut des plus rapides ; eu égard à leur vêture, leur maintien altier, et à la teinte opaline de leur grain de peau, l’homme les jugea comme étant noble de naissance. Un valet vint aussitôt à leur hauteur afin de les rediriger dans les gradins qui leur seraient bien plus seyants que la basse-fosse où se massait déjà la misère humaine du vulgum pecus.

    Mais Lucretia avait sa façon propre pour s’impatroniser au milieu d’une telle assemblée.
    «Ne serait-il pas plus commode que d’aller saluer les mariés et la comtesse, comme bien d’autres hobereaux l’ont fait avant nous ? », demanda-t-elle à Dokhara d’un ton enchanté.
    Et à elle que de se frayer un chemin au-travers des bancs, des sièges et des escaliers qui composaient cet ensemble de gradins. Si Lucretia fut interrompue, elle s’en alla le plus simplement du monde expliquer les sincères raisons de sa présence, tout près de la tribune privée. Puis elle salua diligemment et avec grand entregent les époux.

    « Il serait malséant que de profiter d’un tel spectacle et de telles lippées sans jamais présenter ses meilleurs hommages et ses vœux les plus sincères à ceux sans qui tout cela ne serait pas. En mon nom comme, je le pense, en celui de nombreux autres nobles et de la populace locale, je vous dis merci, et réciterai une prière en votre faveur », les salua-t-elle en s’inclinant devant eux. Puis elle se tourna vers Emmanuelle von Liebewitz.

    «Votre Grâce, peut-être avez-vous oublié qui je suis, peut-être même ne me reconnaissez-vous pas. Mais je ne vous ai pas oublié, de mon côté, et c’est grâce à votre personne que je suis devenue ce que je suis aujourd’hui. Veuillez recueillir ma sincère gratitude. »
    Lucretia, en se redressant de nouveau, croisa son regard, qu’elle soutint l’espace d’un fragment de seconde. Elle ne lui déclina pas son identité, non, pas plus qu’elle ne lui révéla son rang. Avec un peu de chance, se disait-elle, la curiosité de la comtesse serait exacerbée au milieu de tous ces non-dits, et ce quand bien même sa cour et tout ce qui se trouvait autour d’elle grouillaient d’intrigues. Et dans le meilleur des cas, peut-être se remembrerait-elle cette Ombeline d’autrefois qu’elle envoya de sa personne dans une contrée lointaine, à Steingart, en tant qu’ambassadrice. Oui, un temps jadis, passé, et totalement révolu, mais qui n’était pas pour autant occulté de toutes les mémoires. Et dans un petit sourire aussi confiant que matois, Lucretia s’en alla regagner sa place qui lui avait été attribuée.

    Dans l’assemblée des sangs-bleus, quelques regards dérivèrent de leur point d’ancrage pour effleurer les deux jeunes femmes qui venaient de s’asseoir à leurs côtés et qui remontaient de la tribune comtale. Jugements et jaspinages ne tardèrent pas à fleurir sur les lèvres, doucement chuchotés à l’oreille de leurs comparses. Prenant sa place qui lui avait été accordée, Lucretia esquissa un humble sourire qui ne lui ressemblait pas, mais qui n’était pas totalement dénudé d’amusement. Comme à l’accoutumé, sa présence ne passait pas inaperçue, et son acuité auditive lui permit de chaparder quelques paroles fort distrayantes.

    Les conversations et le charivari ambiant s’interrompirent brusquement, surpassés par la puissance tonitruante émanant d’un son de trompette. Un nouveau héraut s’avança, fringuant, exubérant, et de sa voix de stentor, laquelle s’avérait presque aussi imposante que l’instrument dont il venait d’user, s’employa à décrire le plan et les activités de la journée. Un programme pour le moins chargé mais qui s’avérait plein de promesses. Et le tournoi commença.

    La première entrée des deux belligérants se fit dans la clameur la plus totale, alors que le public explosait en acclamations aussi grandes que ne l’avait été leur impatience, et l’air se surchargea des trompettes sonnantes et des vivats de la foule. Ils se portèrent devant les tribunes, saluèrent diligemment l’assemblée et les mariés, et se parèrent au combat. Ils s’attaquèrent de coups furieux, obvièrent les assauts endêvés, esquivèrent les bottes agressives. Ils tournèrent, se regardèrent, se jugèrent, avant de repartir à l’attaque. L’un chercha à défendre sa place, l’autre à la prendre ribon-ribaine. Les écus se levèrent au-dessus des cimiers et des cervelières, les armures furent tambourinées de chocs et d’impacts. L’un tituba, l’autre l’acheva, le mettant à terre dans cette coutume fort commode qui souhaitait que, dans un pas d’arme et par jour de mariage, tout ne devait être que majesté, maîtrise et démonstration, et qu’aucune goutte de sang ne devait être versée.

    S’en suivirent encore de nombreux prétendants comme résistait encore et toujours le défenseur de la place. Et si les premiers s’élancèrent la tête haute et le port altier, après avoir salué et la comtesse, et les mariés, les suivants furent plus enclins à la prudence et à l’hésitation à mesure que défilaient les champions déchus. De nouveau, l’on se jugea, l’on se jaugea, l’on s’épia à travers la visière des heaumes. Dans le fracassement métallique des armes entrechoquées et des armures martelées, les écus se fendirent, les énarmes s’arrachèrent, et les épées s’épointèrent dans des étincelles chamarrées et des rugissements puissants. Et avec ces derniers montaient de la foule des clameurs endiablées, des hoquets de surprises, des encouragements vibrants de zèle. Car si la démonstration d’arme pouvait perdre de son côté spectaculaire en interdisant le sang et les entrailles répandues sur le sol, elle prenait un tout autre tournant en la défense héroïque de ce chevalier. La foule se liait à son sort dont elle était témoin, s’entichait de ses prouesses martiales et de sa ferme résolution, s’enflammait à chaque coup porté comme elle frémissait à chaque charge reçue. Lucretia elle-même se surprit à ne perdre aucune miette de ce spectacle généreusement offert, à se prendre au jeu de serrer les poings et les mâchoires lors de chaque assaut, et à suivre avec ferveur les entrelacs que dessinaient dans les airs la pointe des épées. Des échos de fureur, des noms scandés et des ovations enthousiasmes, la baronne de Bratian parvint à déceler l’identité de ce héros dont tout le monde s’éprenait. Un homme du Reikland, et qui combattait céans-même pour rendre hommage à la mariée, laquelle était issue de la même région. L’on pouvait avouer sans honte que le chevalier faisait la fierté de sa contrée.

    Il fut nonobstant un homme pour le défaire. Un homme à la carrure impressionnante que rendaient plus imposante encore les plaques épaisses de son armure et dont l’épée bâtarde qu’il maniait à deux mains équivalait à sa propre taille, lui debout. Quelques chuchotements impressionnés purent être audibles dans la foule, non loin de Lucretia et de Dokhara. Un chevalier qui, disait-on, provenait du Wissenland. Triompherait-il de l’inébranlable chevalier du Reikland ?
    La question était sur toutes les lèvres, sans être jamais prononcée ; ce furent les yeux et les regards qui furent actifs, détaillant le combat qui s’en suivit.
    Hargneux, il se lança de tout son poids cuirassé contre le chevalier du Reikland, et tout deux basculèrent. Ils se relevèrent après avoir durement titubé, et, sans reprendre ni retrouver leur souffle, se ruèrent derechef l’un contre l’autre. Ils cognèrent, martelèrent sans répit, le premier échauffé par le désir de prendre son dû, le second par l’envie de garder son titre, harangué par la foule qui le soutenait. Ils férirent d’estoc, pour étriller, pour embrocher ; ils châtièrent de taille, pour assommer, pour engoncer le fer et lacérer les attaches. Chaque impact arrachait de l’écume, des étincelles et des mailles ; les armoiries de Nuln et celles du Wissenland déchiquetées et l’acier tordu des harnois se couvrirent de chocs crevassés et de heurts enfoncés. Là, sous les éclats de la foule et des armes, ce fut toute leur réputation qu’ils saccagèrent dans ce corps à corps furieux.

    Fut-ce le compte de la fatigue, ou les compétences martiales supérieures du dernier entré en lice, mais le chevalier du Wissenland parvint à mettre à terre son adversaire d’une puissante volte. Le temps sembla se forlonger l’espace de quelques instants à mesure que la foule avait retenu son souffle et réalisait que son champion venait de tomber, puis l’on se rappela que tout ceci n’était qu’une démonstration faite en l’honneur d’un mariage, et l’on acclama chaleureusement le vainqueur qui avait triomphé d’un héros.

    Lucretia se pencha à l’oreille de sa compagne.
    «Connaissant notre belle comtesse, je ne serais aucunement étonnée si j’apprenais que ce chevalier du Wissenland fit son entrée en dernier afin de combattre un homme éreinté, et ce de façon de pouvoir dire à tous à tous que, même si le Reikland s’est bien défendu, le Wisselend lui est de loin supérieur pour être parvenu à lui faire rendre gorge. »
    Et pour cause, voici que le grand gagnant venait justement de présenter le déchu à la tribune privée, là où se tenait la mariée, certes, mais là où se trouvait également Emmanuelle von Liebewitz, et il était aisé que de se méprendre sur la dame à qui l’on rendait hommage.

    Subséquemment au pas d’arme, une joute fut proposée aux spectateurs ; un conroi de chevaliers Bretonnien avait caracolé de leur contrée jusque dans l’Empire pour l’évènement.
    De nouveau, les protagonistes firent honneur aux mariés et à la comtesse de leur voix qui sonnait caverneuses sous les lourds heaumes aux ventaux orfévrés. En piste, de chaque côté de la lice, les chevaliers s’emparèrent de leur bouclier, glissant la plus longue de leur courroie en bandoulière. Sellant leur destrier et montant ces derniers, aidés de leurs écuyers qui leur donnèrent leurs lances.

    Les deux adversaires se saluèrent ; de leurs poings gantés d’acier, ils haussèrent leurs pertuisanes, pointe vers le ciel qui commençait à sombrer dans le crépuscule. Puis ils éperonnèrent. Les destriers s’élancèrent dans une caracole orgueilleuse, le chanfrein incliné d’ombrageuse manière. Le fer des sabots résonnait durement sur les pavés de la place ; ça claquetait, martelait dans des échos qui semblaient sur le point de briser le sol, et la foule retenait sa respiration dans l’appréhension du choc imminent.
    A mi-parcours, les deux chevaliers baissèrent les bois ; ils se dressèrent sur leurs étriers, buste voûté, ne s’asseyant plus sur la selle mais sur la bâte arrière du troussequin afin de donner davantage de puissance à leur attaque.

    Les deux hommes se heurtèrent de plein fouet, dans un instant de violente confusion. Il y eut un fracas bref et brutal, et les spectateurs purent s’apercevoir d’une lance qui vola en éclats, dans des milliers d’échardes et d’éclisses qui s’éparpillèrent en brisures disparates. L’un des deux chevaliers hurla de rage et d’effort, tandis que l’autre parut déstabilisé, vacillant sur sa selle. Mais, récupérant vite son assiette, il lâcha son tronçon et retourna au galop en direction de son écuyer, lequel lui remit une nouvelle lance pendant que son adversaire, bois toujours en main et fièrement dressé vers les cieux, dirigeait lestement sa monture, dans sa pavane, jusqu’à l’autre extrémité de la lice. Tous deux repartirent à la charge.

    Les énormes montures, échauffées par la première passe, galopaient furieusement, soufflant à longs jets rauques. Le siège calé sur le troussequin, la main gauche accrochés aux énarmes de l’écu et à l’arçon de la selle, les deux combattants se jetèrent l’un sur l’autre. L’impact craqua dans l’air vif et vespéral de la place, se répercutant sur le bois des tribunes et l’ardoise des bâtiments. Les lances plièrent comme des fétus de paille, se distordant sous la pression effroyable de destriers lancés en plein galop. Les hommes se tassèrent, vibrant sous l’effort, les chevaux mêmes, ébranlés, se cabrèrent, s’affrontèrent de leurs sabots ferrés, la gueule écumante.

    Mais la lance de l’impétueux et hautain chevalier, affaiblie par le premier choc, cassa d’un coup sec. Dégagé de cette entrave, son vis-à-vis mit dans sa poussée tout son poids, toute la vigueur de ses jambes arc-boutées sur ses étriers, toute la force que lui conférait le dos de sa monture. Et l’autre passa par-dessus l’arçon ; il chut assez rudement sur le sol, dans un ferraillement métallique qui fit grincer plus d’une mâchoire.

    A l’instar des premières passes, il y eut un flottement. Puis, d’emblée, de concorde, la foule se rua en un tonnerre d’applaudissements abondants et époustouflés. Tout le monde se l’accordait ; ce duel avait été de toute beauté, et les chevaliers bretonniens, comme les rhapsodes qui contaient leurs histoires, ne mentaient pas lorsqu’ils évoquaient la grandeur des tournois, la férocité des guerriers, et la majesté des échanges. L’assemblée ne resta pas en reste ; d’autres de ces joutes, il y en eut, et plus d’une. Les cavaliers se succédaient les uns aux autres à l’entrée de la lice, saluant le public qui les accueillait ainsi que les mariés et la comtesse. Les montures caracolaient lourdement, dans leur caparaçon bigarré, les lances se brisaient, les corps tombaient ou demeuraient.
    Un chevalier demeura longtemps en lice, et l’homme n’était pas sans rappeler la témérité, l’endurance et la vaillance du chevalier reiklandais. Il combattait avec fougue et précision, et chacun de ses coups touchait fortement ou le poitrail de son adversaire, ou son écu, en plein centre, et le pauvre déchaussait aussitôt. Mais, contrairement à son prédécesseur reiklandais, ce nouveau chevalier ne trouva nulle défaite au-travers de toutes ses passes ; lorsque tous furent passés, il fut le dernier debout.

    Fièrement campé sur sa monture, errant de droite à gauche le long des tribunes, l’homme releva son ventail et observa la foule. L’on sentait la fatigue et son souffle court de sa dernière passe, mais un petit air réjoui flottait sur ses traits. Puis il s’avisa de Lucretia, laquelle, comme les bonnes gens du public, fussent-ils nobles ou paysans, hommes ou femmes, dardaient le chevalier d’un œil encore impressionné de ses performances. La jeune femme dut faire naître un petit quelque chose en ce jouteur accomplit ; qui n’eût rien ressenti en la contemplant ? Lucretia rayonnait d’une grâce apprêtée et portait avec un naturel déconcertant une robe d’un luxe royal. Taillée dans un velours plus doux que le duvet, les manches évasées et déchiquetées en barbe d’écrevisse, le collet rehaussé d’une frange d’orfroi, la taille plus fine que le col d’un cygne, il s’agissait d’une parure de majesté, conçue pour éblouir les hommes et éclipser les rivales. Elle lui sourit, de ce petit air dont elle avait le secret, celui qui la plongeait dans une grâce inaltérable, une dignité à vous faire pâlir une inquisitrice, et fut toute encline à recueillir la moindre de ses paroles.

    Autour d’elle, les polissonnes s’étaient tues, les bachelettes avaient la lèvre boudeuse, les pimbêches la morguaient avec une outrecuidance aussi faussée qu’elles n’avaient point été remarquées. La baronne de Bratian s’était arroutinée aux coutumes bretonnienne, et savait déjà de quoi il en retournait. Tendant l’oreille, la jeune femme qu’en jalousaient bien d’autres entendit les paroles dithyrambiques de celui qui, elle n’en doutait pas, ne tarderait pas se complaire en se transformant soudainement en son sigisbée. La mariée comme la comtesse avaient déjà été désignées, quelque hommage leur avait déjà été rendus, et c’était à son tour que de se faire gratifier de ces blandices qu’elle accepta le plus naturellement du monde, avec une modestie et une humilité qui la transformaient. Mais, alors que Lucretia s’apprêtait à se lever pour agréer de sa nomination, voilà que l’homme se plia en deux, terrassé par une douleur aussi soudaine que violente. Avait-il était touché lors de ses récentes joutes et, refusant d’abdiquer face à une possible blessure, avait affecté d’être totalement indemne ? Ce comportement, tout comme l’honneur, étant l’apanage des chevaliers bretonniens, Lucretia n’en douta pas un seul instant.

    Toutefois, les soubresauts qui s’emparèrent de son corps démontrèrent potentiellement une quelconque blessure fatale, d’autant plus que la cuirasse de l’homme semblait, si pas intacte, dénudée de tout engoncements fatals. Puis, aidé par son cheval devenu bien retors, le chevalier fut jeté à terre.
    La foule s’interrompit brusquement dans sa liesse. Les conversations se tarirent, moururent, refluèrent, puis, une seconde plus tard, affluèrent de nouveau dans un grand vacarme, tandis que tout le monde se levait pour mieux voir.

    Des martèlements et sifflets se firent entendre ; une soldatesque acariâtre prit possession de la place, allant même jusqu’à négliger celle qui se trouvait déjà sur place. Plissant les yeux, dubitative, Lucretia put s’apercevoir des différences qui séparaient les deux corps armés. Ils ne semblaient pas pareils, prenaient leurs ordres d’ailleurs, d’une tierce personne d’un grade possiblement plus élevé, et, pour cause, les gardes de Nuln ne rechignaient pas à leur céder la place, si ce n’était çà et là quelques grommellement ou regards courroucés. Par ailleurs, si l’on jugeait de la totalité des gardes, ceux-ci s’avéraient étrangement nombreux et disponibles, pour un simple tournoi. Ou étaient-ils présent afin d’assurer du mieux qui pût se faire la sécurité de chacun, ainsi que celle de la comtesse ? Oui, c’était particulièrement cette dernière raison à laquelle Lucretia donnait-elle du crédit. L’on craignait possiblement quelque chose, eu égard aux mines farouches et suspectes des reîtres qui pullulaient sur la place, en haut des tribunes, et sous les gradins.

    «Quelque chose de mauvais est en train de se tramer », lança-t-elle aussi bien pour elle-même que pour Dokhara.
    Mettant un terme à tout interrogation, le héraut sonna de sa trompette, annonçant que les jeux et les joutes s’en retrouvaient subitement écourtés. Et pour cause ; le tournoi était présentement terminé.

    Une vague de protestation courut du fond des tribunes jusqu’aux premiers rangs, dans une marée mécontente et aigrie. Mais la présence renforcée des gardes avait la fâcheuse tendance à apaiser les esprits les plus échauffés, et l’on ne s’indigna pas autre mesure, préférant sagement quitter les rangs pour s’en aller vaquer à d’autres occupations. La plèbe fut évacuée de sa fosse crasseuse et de ses gradins branlants et miteux, sèchement éconduite dans les venelles de Nuln par quelques oiseaux de mauvais augure. Il en alla de même concernant la noblesse, bien qu’elle fût plus sagement traitée ; l’on se contentait d’indiquait aux sangs-bleus la direction à prendre, les faisant circuler sans même les toucher à grand renfort de moulinages du poignet et de gestes de la main. Dokhara comme Lucretia furent happées par ce flot continu qui semblait vouloir les emmener dans un endroit précis, à mesure que le courant humain se déversait en-dehors de la place. Avisant les gardes, Lucretia décida qu’il était temps que d’avoir davantage d’informations sur ce qu’il se passait.

    «Savez-vous ce qui se passe, Messire ? Et où puis-je retrouver ce chevalier bretonnien qui fut atteint d’un mal aussi vicieux que soudain ? C’était là son souhait, juste à la fin de ses combats, alors qu’il me déclamait ses mots. S’il est mourant, j’aimerais le voir, afin de respecter ses possibles dernières volontés. »
    Ainsi s’enquit Lucretia, demandant, les yeux brillants d’émotions et d’anxiété, à chacun des gardes qu’elle rencontrait, qu’ils fussent de Nuln ou de cette étrange police, et ce jusqu’à ce qu’elle trouvât réponse à ses disquisitions.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
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Re: [Lucretia & Dokhara] Sylvanian Diplomacy

Message par [MJ] Abhorash »

Test de CHAR: +1 (séduction) +2 ("sincérité") -2 (le garde a reçu des ordres) = 19 (toujours un échec quelque soit le niveau de compétence)
Lucretie (suivie de près par sa compagne Dokharia) s'approcha du premier garde qu'elle croisa. Elle avait l'air sincèrement inquiéte, telle une jeune ingénue dont le coeur vient d'être ravi par un bel homme digne des plus belles histoires. Et pourtant le garde (bien qu'on puisse voir qu'il souhaitait aider la jeune fille) secoua la tête d'un air désolé.

« Je peux pas vous l'dire ma p'tite, même si c'tait qu'on me l'avait dit. »

Lucretia fit mine de comprendre et se dirigea donc vers un nouveau garde (de préférence un qui ne fut pas sous les yeux du premier, car la vision du premier refus aurait peut-être incité ce nouvel homme à, lui aussi, refuser).
Test de CHAR: +1 (séduction) +2 ("sincérité") -2 (le garde a reçu des ordres) = 8 (réussi)
Bien que celui-ci fut tout aussi réceptif que le premier, il semblait être plus à même de lui parler. Et pourtant!

« Bah m'dame, j'ai ben vu que vous lui fsiez plaisir, mais j'en sais rien. C'est les gens de Fromm qui s'occupent de ça, pas la garde. »
Test de mémoire (sur INT): (tu viens de Nuln, tu faisais partie de la cour, peut-être que tu te souviens de lui...) 17 (réussi de justesse)
Fromm? C'était un nom qui n'était pas étranger à Lucretia. Sans doute quelqu'un d'important au sein de la garde, elle avait entendre son nom dans une conversation quelconque. En y réfléchissant un peu, il lui semblait bien que c'était un homme d'importance. A l'époque où elle était membre de la cour, il avait des rendez-vous fréquents avec la comtesse. Il s'occupait d'une unité spécialisée de la garde, une forme de police.

Pourquoi donc aurait-on emmené chez un gradé de la garde ce jeune homme tout à fait plaisant et intègre?
L'event a commencé ici.
Pour les combats: MP/quote vos actions, je MJite le tour dès que j'ai le temps. Seulement besoin d'1 poste RP/3 tours.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucretia & Dokhara] Sylvanian Diplomacy

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Lucretia virevoltait de gardes en gardes, de soldats en soldats, de reîtres en reîtres, posant inlassablement les mêmes questions. Dans ce flot de personnes qui l’entravait de sa masse et de sa densité, la jeune femme jouait des coudes, écartait les chalands, protestait à l’encontre de ceux qui ne s’esquivait pas assez rapidement sur son passage. Elle ne prêtait aucune attention à ce qui se passait autour d’elle, si ce n’était dès lors qu’elle apercevait l’éclat métallique d’un casque ou la nitescence acérée de la pointe d’une lance. Dokhara la suivait-elle, ou l’avait-elle perdue dans sa course contre la montre, ennemi aussi immatériel que sournois ? Car chaque seconde qui s’écoulait la séparait de son objectif, et la baronne de Bratian agissait en parfaite petite ingénue, sous le charme de son chevalier bretonnien. Mais quand bien même tentait-elle de fourvoyer la soldatesque sous une impétuosité débordante et un masque juvénile et innocent, elle ne trouva pas réponse à sa question dans l’immédiat.

    On l’éconduisit, la fit circuler, lui montra une mine triste et contrite, mais les premiers soldats qu’elle rencontra lui donnèrent du fil à retordre. Non, ils ne pouvaient pas lui dire, non, ils ne le savaient pas. Non, cela ne répondait pas de leur domaine, et oui, ils étaient désolés.
    N’insistant pas, Lucretia s’adonisait çà d’expressions compréhensives, se composait là d’un visage effrayé, tout en se mordant la lèvre d’inquiétude, mais jamais ne s’endêva-t-elle, trop occupée à ne pas faire tomber le masque. Et si les gardes ne le savaient véritablement pas, s’ils avaient bel et bien reçu des ordres, qui était-elle pour s’accorder le droit de faire pression sur ce qui, aux yeux de leurs supérieurs, ne demeuraient être que de la piétaille et des sous-fifres ?

    Il y en eut un, toutefois, pour lui donner un petit indice, aussi menu fût-il. Ainsi qu’elle l’avait remarqué, la place était occupée par deux troupes forts différentes, et ce réseau-ci de gardes, à qui elle ne cessait de poser des questions, n’en savait pas plus qu’elle. Tout au plus avait-il été mis au courant de l’existence de la tête pensante de leurs rivaux, de ceux qui s’impatronisaient sur leur propre territoire, leur propre juridiction, et contre lesquels, semblait-il, les gardes officiels de Nuln ne pouvaient rien faire. Un nom s’échappa d’une révélation ; Fromm.

    Des échos du passé revirent à l’esprit de Lucretia, des remembrances d’une vie oubliée, d’un passé déchu, s’imposèrent à elle. Des couleurs et des fragrances, des tourbillons de vie et des étincelles d’existence, et elle se revit, petite, assistant bien sagement à quelque réception donné en l’honneur d’une éminente figure oubliée. Le nom de Fromm était sur toutes les lèvres, et l’on n’osait jamais le dire à voix haute, se contentant de le chuchoter bassement. L’homme était secret, discret, et dur à trouver, si ce n’étaient pour les ennemis de la comtesse qui, eux, avaient une fâcheuse tendance à le croiser dans des circonstances imprévues et préjudiciables. Il était les yeux et les oreilles d’Emmanuelle von Liebewitz, le chef de sa police secrète, l’homme qui s’occupait des exactions les plus basses, mais aussi des plus profitables. Il était étonnant qu’un homme se livrant à ce genre de jeux et de cabales fût toujours au même poste, lequel devait être aussi prisé que dangereux, mais l’on pouvait si fait y deviner une indication bien simple ; le personnage était malin, retors et dangereux, et la précaution s’imposait d’elle-même.

    Toutefois, ces informations s’avéraient si maigres et si éloignées de sa condition, de sa situation, que Lucretia ne sut que faire. Alors, elle remercia dans un premier temps le garde, avant de lui demander de plus amples informations. Pourquoi il y avait-il tant de gardes sur place, et ce dès le début du tournoi, alors que rien ne s’était déjà passé ? Que représentait ce corps de police secrète, et où pouvait-on les trouver ?

    Par la suite, elle avisa autour d’elle. En fin de compte, pas question de se mêler à la cour. Si le chemin des coulisses étaient libres, alors elle s’apprêterait à l’emprunter. S’il ne l’était pas, s’il y avait un de ces hommes à l’uniforme noir qui surveillait à ce que personne ne passât, alors ce n’en était que mieux ; elle userait de ses pouvoirs, confronterait sa volonté à la sienne, le fixant de ses yeux, et lui poserait tout ce lot de questions avec lequel elle avait assailli le garde qui lui avait répondu.
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Dokhara de Soya
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Re: [Lucretia & Dokhara] Sylvanian Diplomacy

Message par Dokhara de Soya »

- Il faut toujours que vous vous fassiez remarquer, n’est-ce-pas ?

Car oui, Lucrétia avait un vrai don pour toujours attirer l’attention. Lorsqu’on pense à sa nature, l’on se dit toujours, naïvement, qu’un monstre caché parmi les humains ferait tout pour rester discret, ne pas faire de vagues. Mieux valait ne pas se fier à ce genre de préjugé avec elle – la vampire aimait être vue et remarquée. Peu importait qu’on parle d’elle en bien ou en mal, tant qu’elle puisse faire jaser sous les chaumières.

Saluer les mariés et la Comtesse, certes, Dokhara n’avait pas été contre. Elle l’avait rencontrée quelques fois dans sa jeunesse, et même si elle doutait sérieusement avoir laissé le moindre souvenir à cette femme de pouvoir (autre que « la gamine aux étranges cheveux rouges»), il était toujours de bon ton de s’annoncer, surtout après le long voyage qui fut nécessaire à leur arrivée. Suivant Lucrétia, elle avait présenté elle aussi ses remerciements pour ce bel évènement, avant d’énoncer quelques vœux de bonheur et prières sommaires adressées à Sigmar et Rhya. Elle avait ensuite salué la Comtesse, un peu plus formellement que sa compère, donnant son titre et le nom de sa famille.

Le choix des vêtements, Dokhara pouvait aussi l’excuser. Lucrétia avait un corps somptueux et elle savait le mettre en valeur – peut-être un peu trop, même. Mais difficile pour la baronne de Soya d’en vouloir à Lucrétia pour ce détail – si elle-même disposait des mêmes « atouts », nul doute qu’elle en abuserait également. Et pourtant, difficile de se sentir belle à côté d’une femme à la sensualité surnaturelle, qui éclipse totalement votre présence. Lorsqu’elle écoutait les ragots et ce que les nobles jasaient dans leur dos, c’était presque toujours de son acolyte qu’il était question…

Mais alors, le chevalier qui, parmi toutes les riches nobles de l’assemblée, choisit Lucrétia pour lui dédier sa victoire… non, c’était décidemment trop pour ne pas éveiller la jalousie de Dokhara ! Ce n’était pas possible, elle avait dû ensorceler l’homme avec l’une de ses magies obscures, uniquement pour arriver à ce résultat et faire davantage jaser sur sa personne ! Dokhara, qui faisait tourner toutes les têtes lors des réceptions de son père, ne semblait plus ici qu’un… meuble. Et moche, de surcroit, le meuble.

Dokhara changea vite d’avis lorsqu’elle vit l’homme suffoquer et s’effondrer de cheval. Aussi ostentatoire qu’était sa nouvelle amie, elle n’aurait pas utilisé ses pouvoirs obscurs publiquement. Alors qu’est-ce qu’il s’était passé ? Une maladie soudaine ?

Encore fatiguée par l’épuisant voyage qui l’avait menée jusqu’à Nuln et qui ne lui avait pas laissé beaucoup de répit, la baronne de Soya se fit dépasser par les évènements. Entre les cris des nobles, la stupéfaction, les mouvements de foule et l’agitation générale, elle fut si lente à revenir à la réalité, à décider quoi faire, qu’elle perdit Lucrétia dans la masse mouvante, alors que cette dernière courait de garde en garde pour obtenir quelques informations.
Mais Dokhara avait-elle vraiment envie de s’impliquer dans cette histoire ? Le chevalier avait fait une attaque, ou avait été pris d’un mal ou d’un autre, la belle affaire, y avait-il vraiment lieu de s’exciter autant ? La présence de ce groupe militaire en noir était néanmoins curieuse – elle avait assisté à suffisamment de tournois pour connaitre le type de gardes présents et leur nombre, en règle générale.

Non, actuellement, ce qui gênait le plus la baronne rousse était la fin du tournoi. Alors qu’il aurait du durer des heures et des heures, et l’amuser tout autant, voilà maintenant que tout était interrompu… est-ce qu’ils savaient le temps qu’elle avait pris pour venir jusqu’ici ? La douleur continue de son fessier sur le foutu destrier mort-vivant puant de sa compère ? Tout ça pour une heure de joute seulement, voir un chevalier l’ignorer totalement pour sa consœur, et ensuite suffoquer lamentableme ? Bah ! Et Lucrétia, au lieu de rester avec elle, avait été si curieuse de cette morbide affaire qu’elle l’avait… abandonnée !

Serrant les poings d’agacement, Dokhara décida qu’elle ne resterait pas ici plus que nécessaire. Elle était seule en cité étrangère, et c’était là une opportunité qu’elle n’avait pas eu depuis longtemps – si le tournoi était annulée, alors elle pouvait bien profiter d’être loin de toute responsabilité pour trouver ses propres sources d’amusement !

Elle retourna donc à l’hôtel d’accueil d’Anton Von Adeldoch pour aller se changer. Troquant ses beaux atours contre ses vêtements de femme du peuple, elle cacha ses cheveux dans un grand foulard noir noué à l’arrière de son crâne. Ainsi attifée, elle se mit alors en route vers les bas-quartiers de Nuln, à la recherche d’une taverne où elle pourrait dilapider son argent en jeu, en boisson, et éventuellement en d’autres plaisirs encore.
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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