[Urunean] Trouver sa place...

Situé au nord de la Vallée de Galean et au-delà de la rivière Arduil qui le sépare d'Ellyrion se trouve le Royaume d'Avelorn, le plus ancien de tous les royaumes d'Ulthuan. Ce royaume semble s'apparenter de façon plus qu'équivoque des Elfes d'Athel Loren situés dans le Vieux Monde que des autres Hauts Elfes, tant la population de créatures mythiques sylvestres peuplant ce royaume est énorme. Les aigles géants, les hommes arbres, et les licornes sont présents en communauté et ajoutent à la différence qui sépare Avelorn des autres royaumes.

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[MJ] Le Gob'
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[Urunean] Trouver sa place...

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Un nouveau jour s'était levé sur Ulthuan : l'astre solaire dardait paresseusement ses premiers rayons dans le ciel bleu azur de l'île. Une matinée aussi prometteuse, au temps si clément, était chose courante au royaume d'Avelorn, malgré le fait que la saison des tempêtes (que les humains du Vieux Monde nommaient généralement "automne") soit déjà bien entamée. En effet, le climat du royaume forestier se trouvait être l'un des plus doux de l'île entière, et ce pour deux raisons majeures : tout d'abord, faisant partie des contrées dites "intérieures" d'Ulthuan, Avelorn était protégée par la haute chaîne de montagnes des Annulii contre la majorité des aléas climatiques venus du large. Mais la principale raison de ce climat estival tout au long de l'année en Avelorn était la présence de la Reine Éternelle en ses bosquets enchantés. Élue de la Terre Mère, maîtresse des forêts immortelles, gardienne de la fertilité, détentrice des rites du printemps doré, siégeant à l'un des trônes jumeaux d'Ulthuan, cette importante personnalité protégeait par sa simple présence la région du passage des saisons. Les nuits étaient douces, les journées agréables, en ce lieu si particulier, si serein, comme séparé des inquiétudes du monde extérieur par quelque merveilleuse magie.
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Or donc, la matinée n'était point encore bien avancée qu'Urunean Serardaliel était déjà debout, frais et dispos, prêt pour cette nouvelle journée. Fils aîné d'un couple sans prétention de la noblesse du royaume d'Avelorn, Urunean ressemblait physiquement à la majorité des habitants d'Ulthuan : les cheveux blonds et très longs, les yeux d'un bleu profond. Rien de très exceptionnel, donc, dans la vie de ce jeune elfe : âgé de quarante-cinq ans, il avait deux sœurs cadettes, l'une ayant huit ans de moins que lui, l'autre onze. Depuis que son père avait perdu la vie, deux ans plus tôt, lors d'un raid druchii sur Cothique, l'un des royaumes extérieurs, Urunean était pour ainsi dire devenu le chef de famille, assistant sa mère dans la gestion des affaires familiales. Mais, en l'occurrence, le problème qui lui occupait l'esprit chaque jour depuis plusieurs mois était d'une complexité déconcertante : souhaitant trouver à sa famille une vraie place dans la société elfe, Urunean avait l'intuition, au plus profond de son cœur, qu'il lui fallait devenir l'un des légendaires Heaumes d'Argent, afin d'être remarqué et d'acquérir ainsi un minimum de prestige pour sa famille. Toutefois, ses préoccupations demeuraient : comment devenir membre de cet ordre célèbre chez les hauts-elfes ? Il allait lui falloir acquérir un équipement différent, et se procurer un destrier elfique dressé au combat, et surtout, le plus important, peut-être, avoir des relations pour intégrer l'ordre des Heaumes d'Argent, qui regroupait le fine fleur des jeunes nobles du pays. Et, comme le bât doit bien blesser quelque part, Urunean se sentait assez peu relié au monde des contrées extérieures, malgré le fait qu'il ai déjà visité Lothern, la capitale, ou bien que feu son père ait connu le célèbre Imrik de Caledor... Les relations de son père étaient multiples, mais le nombre de celles qu'il connaissait personnellement, et pouvait se permettre d'exploiter, demeurait limité, et se comptait sur les doigts de la main : tout restait encore à faire, pour la réputation de sa maison.

C'est avec ces pensées qu'Urunean se débattait, tout en déambulant dans les couloirs du manoir familial, lorsqu'il pénétra ainsi dans la bibliothèque. Cette pièce, située au sommet de l'élégant édifice, donnait sur un grand balcon, dominant les clairières, au milieu des hautes frondaisons des arbres séculaires d'Avelorn ; il faisait toujours bon s'y adosser pour lire, composer quelque poème ou morceau de musique, ou réfléchir à l'avenir. Urunean, pensif, y trouva sa plus jeune sœur, Indsebrim, âgée de trente-quatre ans, et qui, vêtue d'une robe blanche aérienne dont les pans transparents jouaient tranquillement avec la brise forestière. Elle avait un manuscrit entre les mains, qu'Urunean identifia comme traitant des elfes dits "sylvains", ou "Asrai", restés dans le Vieux Monde à l'époque du retrait des colonies de l'empire haut-elfe. Comme l'air était bon, et vivifiant, et que la journée s'annonçait magnifique, l'aîné rejoignit sa sœur sur le balcon, et observa un moment, silencieux, les arbres voisins, et la forêt au milieu de laquelle avait été érigée leur demeure familiale. Puis, Indsebrim lui parla, le regard perdu dans le lointain, une expression rêveuse sur le visage, et sa voix sonnait comme un doux murmure aux oreilles de son frère :


"Comme j'aimerais, si je pouvais, partir là-bas..."
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
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En cas de non-respect de ces quelques règles,
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Urunean Serardaliel
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Re: [Urunean] Trouver sa place...

Message par Urunean Serardaliel »

Une légère brise accompagna les paroles de sa sœur jusqu’à ses oreilles. C’était en grande partie pour elles, ses deux cadettes et sa mère, qu’il souhaitait propulsé la famille Serardaliel vers les plus hautes instances de la société elfique. Chaque jour il remerciait Asuryan et Isha d’avoir fait en sorte que son père refuse d’être accompagné de sa famille. En effet, aucun des gardes qui accompagnait l’ancien seigneur Serardaliel le jour de sa disparition n’avait survécut. D’après le rapport des gardes qui les avaient retrouvés, les seules traces de l’attaque n’étaient qu’une véritable mare de sang et les cadavres des rares Autarii qu’ils avaient réussis à tuer. Tout le reste, cadavre comme équipement, avait été emporté par les Traîtres. S’ils s’étaient obstinés à aller à Cothique, il ne serait pas là à regarder la benjamine de la famille.

"Comme j'aimerais, si je pouvais, partir là-bas..."

La question de sœur le fit sourire. Lui aussi, à une époque, avait voulu voyager hors d’Ulthuan. Visiter les provinces du Vieux Monde ça l’avait fait rêver... et il est rêvait encore. Malheureusement ses obligations en Avelorn ne lui permettaient pas un tel voyage, du moins pour le moment. Alors qu’il préparait une réponse à la remarque de sa sœur, il ne put s’empêcher de la contempler. D’après ce qu’il avait compris, Indsebrim et lui se ressemblait énormément. Les mêmes traits, les mêmes cheveux (au détail prêt qu’elle avait l’habitude d’orner sa coiffure de fleure blanche). La seule grande différence entre lui et elle c’était les yeux. Là où lui avait des yeux d’un bleu profond montrant sa passion de la guerre, ceux de sa sœur irradiait la bonté et la bienveillance. Il avait prit l’habitude de l’appelle "Votre Majesté" quand il la voyait à cause des ses yeux semblables à ceux de la Reine Eternelle : aussi verts que les arbres d’Avelorn.

"Tu sais, ce n’est pas si différent d’Avelorn. Athel Loren n’est qu’une immense forêt, tout comme ton royaume. Les mêmes animaux y vivent, les mêmes plantes y poussent. Même les Asrai ne sont pas si différent de nous. La seule chose un peu différente serait leurs protecteurs, les Hommes-Arbre et les Dryades, te paraitraient étranges. D’ailleurs, si jamais tu te rends un jour en Athel Loren, je te souhaite de ne pas croiser ces créatures... ils pourraient bien être les dernies êtres vivants que tu croiseras."

Ces affirmations, Urunean n’en n’était absolument pas sûr. Il avait tiré son petit discoure du récit d’un voyageur de Lothern qui avait eu la chance de visiter leurs lointains cousins forestiers.

Comme à son habitude dans ce genre de situation, il s’assit sur le sol de pierre blanche, près de sa sœur. Prenant un livre près de lui, il attendit la réaction de sa sœur, un brin de malice dans les yeux. Ce genre d’histoire avait tendance à effrayer Indsebrim.
Urunean Serardaliel, Voie du noble
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Urunean] Trouver sa place...

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Indsebrim sembla quelque peu affectée par la remarque de son grand frère à propos du caractère instable des esprits de la forêt. Un voile de souci tomba sur son beau visage, et ses yeux se teintèrent d'amertume, tandis qu'elle méditait à propos de ce que son frère venait de lui dire de cette forêt lointaine. Plusieurs minutes passèrent, pendant lesquelles Urunean sut apprécier à sa juste valeur la fragrance de la brise légère, qui, douce et tiède, leur amenait quantités de senteurs forestières. Son esprit vagabonda un moment, et il se prit à songer que ses deux sœurs arrivaient à l'âge auquel elles pouvaient songer au mariage avec un noble d'une autre famille d'Ulthuan. Il était moins sûr de lui, cependant, quant à savoir si elles y étaient psychologiquement prêtes : si Iysilielle était assurément très mûre pour son âge, probablement autant que lui, Indsebrim quant à elle lui semblait comparable à une fleur fragile, à la beauté délicate, mais point encore pleinement épanouie, et quelque chose lui faisait penser qu'elle n'y était pas encore suffisamment préparée. Ses pensées revinrent au livre qu'il tenait entre ses mains : il s'agissait d'un traité relatif à l'histoire des dieux du panthéon haut-elfe, à propos d'Asuryan, d'Isha, de Khurnous... Urunean en feuilleta quelques pages, avant d'être interrompu dans ses pensées par sa sœur, Indsebrim, qui songeait de nouveau à voix haute :

"Quelle tristesse que les elfes soient si divisés... Que tant d'ennemis veuillent nous faire chuter..."

A ceci, Urunean préféra tout d'abord ne rien répondre : cela n'aurait fait qu'aggraver l'état de légère tristesse d'Indsebrim, aussi ne fit-il que lui prendre la main, se voulant réconfortant dans son attitude, couvant sa sœur chérie de son regard plein de tendresse, cherchant en vain une réponse à donner qui soit vraie sans pour autant paraitre amère. Visiblement moins touchée qu'Urunean ne l'avait pensé au premier regard, Indsebrim lui retourna un regard absent, suivi d'un sourire affectueux lorsque leurs regards se croisèrent. La mine finalement réjouie, Indsebrim serra la main de son frère contre son cœur, avant de se perdre de nouveau dans la contemplation des verdoyantes frondaisons d'Avelorn. Le silence était aussi précieux que de l'or, entre Urunean et Indsebrim, car ils n'avaient besoin d'aucun mot pour se comprendre : le plus souvent, les sentiments passaient de l'un à l'autre comme le long d'un fil qui marquerait de manière invisible leur parenté. Mais ce moment magique fut interrompu par une agitation dans la forêt, en contrebas : un cavalier, monté sur un destrier elfique blanc comme neige, filait comme le vent vers l'entrée du manoir familial. Si Urunean n'avait aucune idée de la raison de la venue de cet individu -certainement un messager- c'était néanmoins son rôle d'aller l'accueillir lorsqu'il se présenterait au seuil de la demeure, ce qui n'allait certainement pas tarder, d'ici quelques minutes...
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Urunean Serardaliel
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Re: [Urunean] Trouver sa place...

Message par Urunean Serardaliel »

Alors qu’il se dirigeai vers l’escalier menant à l’étage inférieur, Urunean ne pu s’empêcher de sentir une excitation grandissante naître en lui, comme à chaque foi qu’un pareil messager arrivait dans le domaine des Serardaliel. A chaque foi, il s’imaginait que le Roi Phénix, le Reine Eternelle ou un autre noble puissant d’Ulthuan avait besoin de ses services. Ce serait certainement le meilleur moyen de se faire une place dans la haute noblesse du pays.

Dévalant à toutes vitesses les escaliers le menant à la cours intérieure du manoir familial. Apparemment, le messager devait être d’importante origine... suffisamment pour que tous les gardes de la famille se soit mit en ligne de chaque côté de la porte principal. Devant ce spectacle plutôt inhabituel, le cœur d’Urunean se mit à battre de plus en plus fort. Est-ce que, enfin, Asuryan lui donnait une chance de faire ses preuves ? Le jeune elfe l’espérait de toute son âme.

Se plaçant au bout de la haie d’honneur formée par les soldats, Urunean observa. Ce n’était pas tous les jours qu’une telle activité régnait au sein de son domaine. Doucement, les lourds battants du portail s’ouvrirent. Le magnifique Phénix, sculpté sur la face intérieur de la porte et qui représentait le symbole d’Asuryan, se sépara en deux, comme si une épée géante – celle de Khaine ? – s’était abattu sur l’oiseau légendaire. A cette pensée, l’elfe ne pu retenir un frisson. Il était plutôt superstitieux, et il prenait cela comme un mauvais présage, signe d’une attaque imminent d’Ulthuan par une armée suffisamment grande et puissante pour atteindre Lothern et peut être la détruire. Non ! Ce n’était pas possible. Si Lothern était détruite, c’était tout la civilisation des hauts-elfes qui serait détruite. Il secoua la tête afin de chassé cette idée et reporta son attention sur le portail... qui laissait désormais la place au messager. Plutôt petit pour un haut-elfe, il était clair qu’il venait du royaume de Caledor. Sur sa tunique était brodé le dragon de Caledor, symbole d’Imrik. Cependant, il était tout bonnement incapable de voire le visage du messager, étant donné qu’il portait une cape à capuche masquant l’intégralité de sa tête. Quand le nouveau venu sauta de cheval, Urunean fit quelques pas en avant et déclara d’une voix enjouée.


"Que les gens d’Imrik de Caledor, Maître des Dragons, soient le bienvenu sur les terres de la famille Serardaliel. Tu dois être exténué par un si long voyage, non ? Laisse-moi-t’offrir de quoi te restaurer, puis tu m’expliqueras la raison de ta venue."
Urunean Serardaliel, Voie du noble
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Re: [Urunean] Trouver sa place...

Message par [MJ] Le Gob' »

Le messager inclina la tête avec élégance, acceptant volontiers l'invitation d'Urunean. Il se laissa donc conduire, et des rafraîchissements leur furent-ils servis. Un moment passa sans qu'aucun des deux elfes ne débite autre chose que des banalités : se renseigner sur les nouvelles de la cour du Roi Phénix, s'enquérir des derniers évènements ayant eu lieu ici et là, s'assurer de la bonne santé de chacun... Tout cela dura tout de même dix bonnes minutes, les deux Asur ne se lassant pas vite de ces conversations presque mondaines. Finalement, ils en vinrent à l'objet de la visite du messager. Celui-ci répondit qu'il portait une missive du Prince Yrellian, le fils aîné du Roi Phénix Finubar le Voyageur. ET l'elfe de produire aussitôt un parchemin marqué du sceau d'Yrellian : une sorte de phénix stylisé. Son intérêt éveillé, Urunean déroula le parchemin, et lut la lettre, songeant que ce n'était pas parce que le messager arrivait de Caledor que la lettre émanait nécessairement d'Imrik : en effet, le fils de Finubar était aussi une personnalité de cette région. La lettre était ainsi faite, et était à ce point atypique dans son genre que l'elfe ne risquait pas de l'oublier de sitôt :
"Aux enfants de noble famille de tout Ulthuan, j'adresse en ce jour mes salutations les plus sincères. Moi, Yrellian, fils aîné du Roi-Phénix, suis récemment revenu du grand large à la tête de notre invincible armada, rapportant la nouvelle de l'une des arches noires de nos vils voisins. Afin de célébrer cet heureux évènement, de louer la vaillance des soldats de nos navires, et à cette occasion de réunir la fine fleur d'Ulthuan en un même lieu, je convie par la présente chaque fils et chaque fille de noble ascendance à venir se joindre aux réjouissances, qui auront lieu à partir du soixante-dixième jour de la saison des tempêtes.
Amicalement,
Yrellian"
En relisant le message, Yrellian réalisa que le début des "réjouissances" annoncées par le fils du Roi Phénix aurait lieu une quinzaine de jours plus tard, ce qui laissait juste le temps d'entreprendre le voyage. Il put noter aussi qu'aucune mention ne fut faite d'invités de marque comme le père d'Yrellian ou Imrik de Caledor... Relevant la tête vers le messager, Urunean se posa soudain une question : le lieu n'était pas précisé... Etrange, tout de même, vu l'objet du message ! Mais peut-être le messager le savait-il, lui... en admettant qu'Urunean soit tenté de se rendre à ces festivités, bien sûr.
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Urunean Serardaliel
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Re: [Urunean] Trouver sa place...

Message par Urunean Serardaliel »

Les espoirs d’Urunean venaient de s’éteindre. De simples festivités… Certes il y avait bien là un moyen pour le jeune elfe de s’élever socialement, mais ce n’était pas de la manière qu’il le souhaitait. Certains nobles se sentaient fort à l’aise dans ce genre de réception, mais pas lui. Il rêvait de batailles et de chans de guerre… pas de discussions sur les dernières nouvelles de la noblesse. Son précepteur lui avait souvent dit que, s’il voulait devenir le Champion du Roi Phénix, il devrait s’accoutumer aux banalités de la vie à la Cour.

Mais peut être que s’il y allait il pourrait réussir à se faire remarquer par le fils de Finubar. Peut être serait-ce finalement une bonne idée… Brusquement, il laissa seul le messager dans la Grande Salle du palais et retourna dans la bibliothèque, là où il avait laissez sa sœur, Indsebrim. Elle n’avait toujours pas laissé son manuscrit : apparemment les Asrai l’intéressaient. Quand il émergea de la cage d’escalier, elle se tourna vers lui, son doux regard plongeant dans celui, plus dure et déterminé, de son frère aîné.

Ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit, il leva la main afin de réclamer le silence et dit :


"D’après ce que tu m’a dis, tu souhaites quitter Avelorn? Et bien réjouis-toi, petite sœur, car nous partons. Nous sommes invités par son altesse Yrellian, le fils du Roi Phénix. Il organise une fête en Caledor où sont invités tous les enfants des familles nobles d’Ulthuan. Ça te permettra de voir un peu du pays. Prépare-toi, nous partons ce soir… si tu veux venir, bien sûr."

Puis, comme il était venu, il partit sans que sa sœur est dit quoi que ce soit. Il retourna auprès du messager, remplis un verre de vin elfique et le tendis à son visiteur. Puis, tout en se remplissant un verre pour lui-même, il lui donna sa réponse.

"Tu peux dire au fils du Roi Phénix qu’Urunean Serardaliel et sa sœur, Indsebrim Serardaliel, seront présent. Je doute qu’Iysilielle souhait se joindre à nous. Elle n’a jamais vraiment aimé quitté Avelorn, et Caledor ne lui plairait pas. Elle sera peut être présente, mais qu’Yrellian ne compte pas trop sur sa présence."

Vidant son verre d’un trait, Urunean tourna les talons et fit quelques pas vers la sortie. Une foi devant la porte, il fit halte et tourna légèrement la tête afin de voir du coin de l’œil le messager.

"Repose-toi tant que tu veux. Quand tu partiras tu donneras le lieu de ces "réjouissances" au chef de ma garde. Je vais me préparer pour le voyage."

Il quitta la Grande Salle et prit la direction de ses appartements. Il les avait installé au sommet de la plus haute tour du palais familiale. Cette position lui permettait de voir loin au travers de la forêt du royaume d’Avelorn.

Il arriva devant la grande porte sculpté, représentant le Phénix d’Asuryan, et la poussa lentement. Une grande lueur lui arriva en plein dans le visage. Les appartements étaient entièrement circulaires, composées de plusieurs étages et ne possédaient pas de murs. A la place, d’énormes baies vitrées séparaient l’intérieur de l’extérieur. Le premier étage de ses appartements était en réalité sa chambre, ni plus ni moins, et était plutôt vide : un lis et une armoire. Le deuxième étage était, en revanche, beaucoup plus remplis. Il était quasiment remplis de meubles en tout genre où reposait sa bibliothèque personnelle composé de livre traitants de tous les sujets imaginables. Mais le plus important, à son sens, était le troisième et dernier étage. En réalité, c’était plus un sanctuaire qu’autre chose et c’était le seul n’ayant aucune fenêtre. Séparé en trois, l’une des parties était un Sanctuaire à la gloire d’Asuryan alors qu’a son opposé se trouvait un autre sanctuair mais à la gloire d’Isha. La troisième partie était composée d’un bureau en bois et d’une grande porte à deux battants.

Le jeune elfe se dirigea vers cette dernière et l’ouvrit. Il y trouva ses biens les plus précieux : une épée longue elfique et une grande toge blanche de combat. C’était tout ce qu’il avait gardé des cadeaux de son père. Il se vêtit de la toge et, l’épée posée devant lui, il se mit à prier Asuryan et Isha.
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