[Déchirure][Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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[MJ] Le Gob'
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[Déchirure][Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Jeux de pouvoir
Acte II : Voyage diplomatique
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ImageDeux jours avaient passé, de sorte qu’il s’agissait maintenant pour Ori et Ætinis du quatrième jour passé à Tor Æthil. Ori avait tenu à patienter, repoussant son départ en voyage diplomatique, attendant manifestement quelque chose. A vrai dire, nul dans la cité n’aurait pu savoir de quoi il retournait, excepté Ætinis, qui avait elle-même remis ladite missive à un messager, au soir du deuxième jour après leur arrivée. Dans cette missive, Ori lui faisait part de son ressenti concernant le monde politique, lui relatait sa relation naissante avec Cyrielle Nagaril, et le priait de lui confier une troupe de soldats pour son voyage diplomatique à Tor Velanor. Le jour du départ était finalement venu pour Ori. Il avait en effet reçu la veille une réponse de son oncle, et se tenait donc prêt à partir, dans la cour centrale du palais des Æthil, attendant le retour d’Ætinis.

Le jeune noble inspira profondément, laissant l’air frais du matin le revigorer tandis que ses doigts dépliaient une nouvelle fois la missive de Tyrosh Æn Elle. Ori l’avait déjà lue et relue de nombreuses fois depuis la veille, mais il réitéra encore une nouvelle fois, pour s’occuper l’esprit. Le message était plutôt concis, mais Ori reconnaissait bien le style et l’écriture de son oncle.

Mon cher Ori,
Ravi de recevoir des nouvelles de tes premiers pas en politique.
Dranduil Nagaril est un allié de longue date de notre famille. Ton père approuvera certainement un tel rapprochement.
Je crains de ne pas disposer de beaucoup de troupes ici à A’vallach, ton père ayant drainé l’essentiel de nos forces armées pour mener la guerre dans l’Est. Je pense toutefois pouvoir te dépêcher quelques renforts.
Si mes calculs sont corrects, tu devrais pouvoir rencontrer ces renforts à quelques lieues au Sud de Tor Æthil, à l’aube du quatrième jour de ton séjour.
Sois assuré, mon bien aimé neveu, de mon soutien dans tes entreprises.
Tyrosh.

Ori perçut plusieurs bruits de pas derrière lui, et se retournant, se retrouva nez à nez avec Cyrielle Nagaril. Il n’avait pas eu l’occasion de revoir la séduisante fille du seigneur Dranduil depuis le jour de leur première rencontre, mais son père s’était prononcé en faveur de leur relation naissante. Ori avait cependant été prévenu qu’accepter que Cyrielle l’accompagne au cours de son voyage l’exposerait à de nouvelles responsabilités et obligations, à l’égard de la famille Nagaril, bien entendu. Et puis, il y avait ce soupçon de trahison, semé par Ætinis Verteflèche, qui accusait la famille de Dranduil d’avoir commandité l’embuscade contre le seigneur Nahël. Une fois encore, Ori devait choisir une ligne de conduite.

Cyrielle prit la parole la première, ses yeux d’or rivés à ceux d’Ori.

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« Mes respects, seigneur Ori.

Avez-vous réfléchi à ma requête ? »



***


Ætinis était quant à elle occupée à aller faire son rapport au commandeur Keltharion, au sujet des informations glanées lors de l’interrogatoire du prisonnier. Patientant devant la porte du bureau, l’archère se remémorait le fil des évènements. Cet entretien avec le commandeur, initialement prévu pour la veille, avait été repoussé au quatrième jour de leur séjour pour des raisons pratiques d’emploi du temps du commandeur Keltharion. Celui-ci avait en effet dû s’absenter de Tor Æthil pour une affaire importante, de sorte que tous ses rendez-vous avaient été ajournés et déplacés à une date ultérieure. Ætinis avait bien entendu tenté de se renseigner quant aux raisons pour lesquelles le responsable de la défense de la cité s’absenterait, mais aucun serviteur ni soldat n’avait été en mesure de la renseigner.

L’un des principaux enjeux de ce rapport résidait pour Ætinis dans le choix des informations qu’elle allait choisir de divulguer. Ori lui avait ordonné de ne pas communiquer l’information concernant le nom du commanditaire, estimant qu’elle n’était pas fiable : qui en effet aurait pu croire que le nom des Nagaril puisse être mêlé à une embuscade si mal planifiée ? D’un autre côté, si Ætinis s’acquittait de sa tâche avec honnêteté, et restituait l’intégralité des informations au commandeur, le seigneur Ori n’en saurait rien. Quoi qu’il en soit, Ætinis devait prendre une décision.

Une voix grave venant de derrière la porte la pria d’entrer, ce qu’elle fit, poussant le battant de bois blanc. Le bureau était plongé dans une pesante obscurité, seules quelques bougies diffusant une timide lueur dans la pièce. Après avoir jeté un coup d’œil aux alentours, Ætinis en comprit la raison, les volets des deux fenêtres étant soigneusement clos. Bien qu’il puisse paraître étrange qu’un commandeur travaille dans de telles conditions, une hypothèse plausible était qu’il était resté éveillé toute la nuit afin de compenser son absence récente et de traiter les affaires les plus urgentes.

Le bureau lui-même était jonché de plusieurs parchemins, néanmoins tous soigneusement disposés sous la lumière des chandelles. Dans un coin, un pot d’encre, dans lequel se trempait à intervalles réguliers une plume à mesure que le commandeur achevait de rédiger un document. Finalement, Keltharion dévisagea Ætinis, son regard s’attardant une fraction de seconde supplémentaire sur son visage, avant qu’il ne prenne la parole d’un ton froid.


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« Bien.

Soldat, je vous écoute.

Quels renseignements avez-vous pu collecter ? »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Une nouvelle journée commençait et avec elle, les affaires débutaient, en effet l'heure de son voyage pour Tor Velanor approchait à grand pas. Les préparatifs étaient presque totalement réglés. Mais malgré l'affaire qui l'attendait, il ne pouvait se sortir de la tête la conversation de la veille qu'il avait eut avec le seigneur Dranduil. Celui ci lui avait apportée conseil et sagesse, expliquant que tout comme Ori, il pensait que l'attaque qu'il avait subit visait bel et bien le seigneur Nahël, un attentat sûrement orchestré dans le but de déstabiliser la région et y déverser le fléau de la guerre. Mais malgré ce que avait pu découvert l'archère Verteflêche, pensant dur comme fer que cet attentat avait été financé par les Nagaril, le seigneur Dranduil fit une remarque plus que pertinente... En effet, l'attentat avait été mal organisé et peu de moyen avait été mit en oeuvre... L'échec semblait inévitable dans cette histoire, alors pourquoi tenté d'ôtez la vie au seigneur Nahël si au final ce plan était sûre échoué... Peut être que en réalité, la vrai cible était les Nagaril, quelqu'un voulant les décrédibiliser dans le but de nuire au camps du roi Malékith... Toute cette affaire n'augurait rien de bon pour l'avenir, mais Ori comptait bien démasquer prochainement la personne qui tirait les ficelles dans l'ombre...

Concernant la belle Cyrielle, le seigneur son père, lui avait fait une révélation plus que surprenante, la jeune femme semblait en effet désireuse d'accompagner le Aen Elle dans son voyage à Tor Velanor, mais les raisons précises en étaient flou... Etait ce pour rester et passer du temps avec lui ? Pour fuir les avances du seigneur Caël ? Un peu des deux sûrement. Dans tout les cas, le seigneur Dranduil semblait voir d'un très bon oeil se rapprochement, semblant préférer une alliance avec les Aen Elle. Dans tout les cas, accepter d'emmener sa fille, signifiait à tous qu'il se plaçait désormais comme un prétendant potentiel à la main de Cyrielle. Dans tout les cas, il avait confirmé au patriarche des Nagaril son envie de se voir accompagner par la jeune femme, aimant l'idée de se rapprocher d'elle plus encore.

Savourant l'atmosphère du matin, revigorant ses poumons. Il lit une fois de plus la missive de son oncle, expliquant et lui confirmant que les Nagaril avaient toujours été des amis de longue date, il expliqua aussi qu'il avait pu détacher des hommes pour lui, mais qu'il avait été limité dans le nombre qu'il pouvait fournir, en effet, son père Azurö avait emmené le gros des troupes dans l'est du pays. Mais bon, il avait au moins une escorte, et si il emmenait Cyrielle, il était peut être possible que son père fournisse quelques hommes de confiance à sa fille ?

Plongée dans sa lecture, il en fut sortie par des bruits de pas derrière lui, se retournant, il se retrouva face à la jeune femme, ces yeux dorées plongèrent dans ceux du jeune homme, et il s'en retrouva de nouveau envoûtée, n'arrivant pas à se défaire de la beauté de la jeune fille. Brisant le silence en premier par des salutations, et venant s’enquérir de la réponse à la demande qu'elle avait faite, Ori s'inclina devant elle, et déposa un baiser sur la main de la jeune fille, souriant il releva les yeux vers elle.


"Mes respects Cyrielle Nagaril. Oui votre père ma fait part de cette demande plus que surprenante je dois vous l'avouez... Mais bien évidement, comment pourrais je vous refuser quelque chose ? Nous ferrons donc route ensemble pour Tor Velanor.

Il se doutait bien que cette réponse positive ferait plaisir à la jeune femme, et désormais la chose était officiel, il se montrait comme prétendant légitime de la jeune femme, la cours de Tor Aethil l'avait déjà vu, désormais c'était au niveau de la région entière et au niveau politique qu'ils allaient être vu ensemble. Mais n'étant pas officiellement en couple, Ori ne savait guère comment il allait devoir présenter la jeune fille ? Comme une amie ? Ou... Non il ne savait pas.
Dans tout les cas, il expliqua les modalités du voyage.


"J'ai pris la liberté de faire venir des troupes de Avallac'h, elles seront là d'ici peu. La région est plutôt tranquille, mais je préfère rester prudent. Ce voyage pourrait bien décidé de la paix dans l'ouest, j'espère donc prendre les bonnes décisions. Les Velanor sont neutres dans le conflits rongeant notre peuple, mais j'ai bonne espoir de trouver un arrangement me permettant d'obtenir leur fidélité."
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 28 juil. 2016, 18:18, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 14 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... i_aen_elle
Liste compétences :
• ACUITE VISUELLE (B)
• ALPHABETISATION
• CONNAISSANCE TACTIQUE (E)
• DIPLOMATIE (B)
• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
• VISION NOCTURNE (E)

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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

Ce Narion Il’Ithar était particulièrement inexpressif dans son expression. Il semblait à Ætinis que l’homme devait être en souffrance intérieure, comme s’il cachait derrière un air toujours sérieux un profond mal être, une situation de détresse affective. D’ailleurs, il n’y avait qu’à le comparer à l’Eclatant pour constater que même s’il était beaucoup plus jeune que l’archimage, Narion paraissait beaucoup moins rayonnant, beaucoup moins joyeux. Ses traits n’étaient pourtant pas vilains, mais son manque de chaleur, de lumière intérieure ne jouait pas en sa faveur, voire même le desservaient grandement.

L’archère imaginait cela et avait du coup pris en pitié celui qu’elle voyait comme un pauvre elfe. Elle aurait aimé lui rendre le sourire en devenant son amie, afin que son visage s’éclaire enfin et révèle toute la beauté qui sommeillait en ce maussade magicien, bien enfouie sous un masque, une armure de sérieux. La soldate ignorait ce qui l’avait poussé à devenir comme cela, mais elle pensa qu’il devait être relativement seul, qu’il avait dû subir des traumatismes affectifs et se protégeait maintenant de cette manière. Mais au long terme, cette solution plus facile de se couper des autres ne pouvait l’amener, aussi lentement que sûrement, vers un plus grand malheur, et ainsi la spirale continuerait, autoalimentée et de plus en plus forte.

Heureusement, avoir pour ami une personne aussi rayonnante de bonté que l’était Cythar pourrait l’aider, Ætinis en était sûre. Il n’aurait pas laissé quelqu’un souffrir devant lui, pas l’homme qu’elle connaissait et qui n’avait pas voulu la voir pleurer, pas celui qui avait sauvé Nalthaël, son seul ami hors de son village natal. Elle aurait aimé, elle aussi, en suivant l’exemple de ce mage lumineux, porter secours à ce Narion qui avait besoin qu’on lui tende une main amicale, mais elle restait lucide et compte tenu de leur possible différence de statut social, elle ne pouvait pas décemment se permettre des familiarités avec cet individu.

Ce dernier lui était d’ailleurs extrêmement sympathique et lui inspirait d’emblée une forte confiance. En effet, alors qu’il ne la connaissait même pas, l’elfe montra envers elle une déférence et une pluie d’éloges qui firent rosirent les joues de Verteflèche. Les compliments à son égard s’enchaînaient, incessants et bien rôdés. En ce moment de doute profond dans son esprit, la fille de menuisière avait particulièrement besoin qu’on lui remonte le moral et qu’on gonfle sa fierté, afin qu’elle reprenne confiance en elle et agisse avec plus d’assurance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Narion savait s’y prendre pour caresser son orgueil dans le sens du poil.

Novice totalement inexpérimentée dans le domaine politique, notre héroïne prenait ce que lui disait cet homme au pied de la lettre, sans remettre en question les motivations de ses propos. Pourtant, la flatterie était évidente, mais pas aux yeux de notre naïve héroïne, dont les mérites étaient décuplés et vantés par le flatteur. Un poil orgueilleuse, et rêvant toujours de se distinguer glorieusement à la guerre, notre archère tomba sous le charme des compliments savamment distillés par Il’Ithar.

Son contentement se fondit en enchantement lorsque le mage reconnut précisément l’endroit d’où elle devait à son accent prononcé. D’une voix à la fois enchantée et remplie de fierté pour sa province, elle précisa à Narion :


-Je suis Nagarythienne ! Et je ne peux que vous féliciter pour votre ouïe car vous avez parfaitement raison, monsieur Narion. Je viens d’Ilmaltir, un petit village de bûcherons à la frontière avec Chrace.

Ætinis apprécia encore plus la dernière phrase que lui adressa le mage avant de s’en aller vaquer à ses occupations, et qu’elle prit comme un précieux conseil. Etre honnête, voilà qui la réconciliait avec ce que lui disait son cœur et son esprit, et dissipait ses doutes. Elle ferrait ce qui lui paraissait à la fois bon et juste : dire la vérité. Oui, elle avait conscience qu’Ori n’apprécierait pas, d’autant plus qu’il lui avait spécifiquement demandé d’arrêter de réfléchir avec son cœur. *Mouais. Pourtant le seigneur Ori s’est laissé embobiner par une greluche aux beaux yeux. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Enfin bon, je le ferrai pour son bien, même s’il ne s’en rend pas compte, aveuglé qu’il est par cette Cyrielle. D’ailleurs, avec un peu de chance, il n’en saura rien.*
***


Le reste de l’après-midi se déroula tranquillement, et la jeune fille oublia ses soucis et ses terribles responsabilités en allant rejoindre son ami Nalthaël à la sortie de l’infirmerie. A peine aperçut-elle l’ex-cocher qu’un grand sourire éclaira son visage. Autant la grande ville était toujours pour elle un endroit hostile et froid, dépourvu de nature, impersonnel et immense qui lui faisait peur, autant, avec un guide comme Nal’, était-elle prête à le suivre partout en s’amusant de tout et en appréciant la visite guidée de cet endroit qui lui était inconnu. A partir de ce jour-là, pour elle, Tor Æthil n’était plus une forteresse ni une métropole ou la demeure de Valarion, mais bien la ville de Nal’. Et cela la rendit d’un coup beaucoup moins hostile à ses yeux, même si elle préférait toujours –et de loin- la nature et plus particulièrement la forêt qui était son environnement de prédilection. Elle ne se voyait pas vivre autre part qu’entourée d’arbres et de ce bois qui était son élément.

Sous la conduite de son nouvel ami, elle découvrit les rouages d’une vie en société comme elle ne l’avait pas imaginé, les gens s’entassaient les uns sur les autres dans une ville grouillante, où chacun, sans faire attention aux autres, connaissait parfaitement son rôle, comme dans une fourmilière géante. Puis on lui annonça l’absence de Keltharion et donc quelques jours de répit avant qu’elle ne doive faire son rapport et que sa mission ne commence. En plus, elle n’avait pas à surveiller son seigneur, qui, à son grand dam, passait l’essentiel de ses journées avec cette mystérieuse Cyrielle Nagaril, et même lorsqu’elle n’était pas dans les parages, pensait à elle. C’était un peu agaçant à la fin, mais elle finit par s’y habituer, d’autant que cela lui donnait le loisir de peaufiner sa technique à l’arc sur le champ de tir des archers que lui avait montré Nalthaël. C’est là-bas qu’ils passèrent ensemble l’essentiel de leur temps, à s’entraîner et à parler pour échanger réciproquement leurs trucs et des anecdotes sur leurs vies respectives.

Les flèches à empennage vert, les arcs, les bois pour les arcs, la manière de tirer… Contrairement à Verteflèche, qui était essentiellement une archère d’instinct, une « chasseresse dans l’âme » qui avait relativement peu travaillé sa précision, mais misait tout sur sa rapidité de tir à courte distance. Les troncs des arbres coupant toute possibilité de tir au-delà d’une certaine distance, il était inutile en forêt de savoir tirer à plus d’une trentaine de mètres.

A l’inverse, Nalthaël était un archer à la formation plus conventionnelle, plus militaire, où la cadence de tir était moins importante que la précision à longue portée, car quand deux armées s’approchaient, il valait mieux savoir tirer avant que l’ennemi n’arrive à trente mètres. Même en l’espace de quelques jours seulement, il put donc apprendre quelques astuces à son amie pour l’aider à mieux tirer.

Et cela marchait ! Tir après tir, rire après rire, Ætinis passait sur le champ de tir des moments inoubliables en compagnie de son ami qui lui permettait en plus de s’améliorer dans son travail. A la fin des quatre jours, elle était plus précise que jamais, et sentait qu’elle n’en était pourtant qu’à l’aube de sa carrière, que sa marge d’évolution était très large. Avec le temps et la pratique, elle s’améliorerait encore !


***


Puis vint le moment qu’elle redoutait tant. Le moment d’assumer les responsabilités de ses choix passés, et d’en faire de nouveaux, qui à n’en point douter seraient lourds de conséquences.

Signe qu’elle n’était pas tranquille, la fille de bûcheron n’avait pas pu s’empêcher de venir bien à l’avance, pour être sûre de ne pas être en retard. Chose rare et encore plus significative, car elle était très peu coquette et ne l’aurait jamais fait en temps normal, se contentant de réunir rapidement ses cheveux en deux couettes simples, elle s’était faite belle, avait pris le temps de bien se coiffer, lissant et lustrant ses cheveux en deux nattes qu’elle avait joliment nouées derrière sa tête, dans une coiffure propre et élégante. Elle s’était parée de son plus bel uniforme, les vêtements de cérémonie frappés de la marque des Aen Elle. Enfin, et c’était presque inédit pour elle, elle s’était parfumée. Ne possédant pas de parfum, elle avait demandé à Godion si elle pouvait emprunter un flacon d’essence de pin qui lui rappelait sa région natale, juste pour une fois.

Elle n’avait pas eu le temps de revoir beaucoup le seigneur déchu depuis leur précédente discussion, mais elle savait qu’elle serait amenée à reparler plus longuement avec lui sous peu. Elle n’avait pas oublié l’injustice et la souffrance quotidienne que devait subir celui qu’elle appelait désormais « seigneur » comme elle le faisait pour son propre maître, même si elle réservait toujours son jugement sur l’elfe, n’arrivant pas à déterminer s’il était réellement ou non une mauviette.

Nerveusement, Ætinis Verteflèche faisait les cents pas devant une porte de frêne blanc en attendant qu’on lui indique qu’elle pouvait entrer dans le bureau du général Cœur-de-Dragon. Et lorsque le moment fatidique arriva, elle prit une longue respiration, puis manœuvra la poignée et poussa le battant, pénétrant dans un endroit bizarrement beaucoup moins fastueux qu’elle ne l’aurait pensé. Visiblement, sans vivre non plus dans des conditions insalubres, le général en chef d’une des plus grande armées d’Ulthuan travaillait dans un environnement plutôt spartiate. Consciente de se retrouver face à un officier d’un rang qu’elle n’atteindrait certainement jamais, la petite archère se tint droite et salua son supérieur à la manière militaire, en mettant le poing droit sur sa poitrine :


-Mes devoirs mon général.

N’ayant pas eu le temps de suivre une formation militaire suite à son engagement, elle avait pris la peine pour ne pas faire d’erreur ou paraître honteuse ou ridicule de demander aux gardes de son rang comment il fallait saluer et se présenter en présence de Keltharion. Puis elle attendit devant sa chaise, droite comme un i, jusqu’à que l’officier général daigne lui rendre son salut d’un signe de tête rapide et lui indique de s’asseoir du regard. Ne se le faisant pas répéter, notre archère prit place et écouta les ordres de son supérieur, qui étaient simples : elle devait rendre compte de sa mission. Ætinis s’y attendait, bien sûr, elle avait anticipé ce moment, et savait exactement quoi répondre, c’est pourquoi la petite soldate répondit en fixant son immense supérieur dans les yeux sans ciller pour lui montrer qu’elle disait la vérité. Elle était loin d’être idiote, même si par son manque d’éducation elle ne serait jamais érudite non plus. Elle avait pu préparer un discours bien huilé, et tiré d’autres conclusions de son interrogatoire. Aujourd’hui, elle passait son « Grand Oral », elle n’avait pas droit à l’erreur, elle devait être parfaite, la petite élève modèle, la première de la classe :

-Tout de suite, mon général. Comme vous ne l’ignorez pas, je me suis proposée pour libérer le capitaine Arthorias de la charge de l’interrogatoire du prisonnier. J’avais du temps libre et je pensais qu’il serait plus opportun de l’utiliser pour servir notre cause en permettant au capitaine de vaquer aux occupations urgentes qui doivent incomber à un officier de son rang. En effet, si j’étais à même de réaliser un interrogatoire, je ne pense pas disposer des compétences ni de l’autorité requises pour décharger le capitaine Arthorias de ses autres tâches.

C’est pourquoi j’ai pris cette charge sur moi. Le fait est que le prisonnier a parlé et a révélé beaucoup de choses. Je vais donc maintenant tenter de vos exposer le plus clairement possible toutes les informations que j’ai pu recueillir.

Tout d’abord, sur l’origine des participants opérationnels de l’attaque et leurs motivations.

Premièrement : sur la personnalité des auteurs de l’attaque.

A première vue, l’on aurait pu croire à des terroristes ou des partisans de l’usurpateur Caledor. Mais, et j’ai été la première surprise en l’apprenant, il n’en est rien.

En vérité, les assaillants se réclamaient de la neutralité politique, et plus précisément des neutres favorables à la mouvance pacifiste.

Leur origine géographique n’est, elle, autre que la province voisine d’Ellyrion, et plus précisément, de la ville d’Ithyril.

Deuxièmement : quant à leurs motivations.

J’affirme avec un haut degré de certitude qu’elles n’étaient pas politiques. Si ces gens ont agi, c’est pour des raisons strictement personnelles qui n’ont rien à voir, du moins pas directement, avec le conflit que nous traversons.

En effet, il se trouve que les assaillants avaient un conflit d’ordre personnel avec le seigneur Nahël Æthil à l’encontre duquel ils entretiennent certains griefs très graves. En tout cas, des griefs qu’eux-mêmes jugent suffisamment graves pour justifier ce qui n’est rien de plus qu’une simple tentative d’assassinat et non un acte de trahison ou de terrorisme.

Plus précisément, ils reprochent au seigneur Nahël Æthil d’avoir attaqué par surprise leur cité neutre et pacifiste, de l’avoir pillé et soumise, d’avoir tué les dirigeants d’Ithyril ainsi que quelques autres personnes, d’en avoir pris en esclavage d’autres, dont les héritiers légitimes des princes locaux, et d’en avoir pris le contrôle par la force depuis lors.


Elle fit une courte pause pour reprendre sa respiration et se féliciter intérieurement de sa réussite jusqu’ici, alors qu’elle venait de réciter brillament le texte mûri et répété à voix basse au cours des nuits précédentes. Il était juste, honnête, complet, mais pas offensif envers Nahël non plus. Elle ne faisait qu’exposer son rapport, un rapport complet et parfaitement neutre, elle ne montrait pas à quel point elle était révoltée par cette injustice, jusque-là, elle avait été parfaite, selon elle. C’est pourquoi elle s’autorisa un petit sourire avant de continuer :

-Néanmoins, et quelqu’un d’aussi intelligent que vous l’aura tout de suite remarqué, mon général, quand bien même ces assaillants avaient un mobile contre le seigneur Nahël, ils n’ont pu agir seuls.

Ils disposaient forcément d’un complice ou d’un instigateur, de quelqu’un qui les renseignait de l’intérieur et leur a fourni l’endroit et l’heure ou frapper exactement pour surprendre le seigneur Nahël au moment où celui-ci serait le plus vulnérable.

Un petit groupuscule comme celui-ci a certainement pu s’infiltrer seul sur notre territoire, car la frontière est plus que poreuse avec Ellyrion, mais il n’aurait jamais pu, sans une aide bien renseignée, savoir où et quand frapper.

J’ai donc questionné le prisonnier sur celui qui était leur informateur. Il s’agissait de trouver, au-delà des exécutants, qui était à la source de l’attaque, le cerveau. Car celui-ci a certainement des opinions politiques opposées, lui est un traître véritablement dangereux à notre cause.

Il n’a probablement pas agi pour un grief personnel, sans quoi il ne se serait pas caché autant dans l’ombre. En l’occurrence, tout ce que les exécutants savent de leur commanditaire est qu’il leur a donné un nom : Nagaril.

Cependant, si je suis absolument certaine que le prisonnier ne m’a pas menti, il se peut qu’on ait voulu le tromper en donnant un nom qui n’était pas réel. Mais hélas, je ne suis pas espionne et je ne dispose pas des renseignements nécessaires pour vérifier cela, même si j’aurais aimé fouiller plus loin, en demandant notamment à parler à une certaine Sharra, qui était d'Ithyril, elle aussi. On m'a dit qu'elle était dans le château, mais je n'ai pas pu savoir où la trouver.

Permettez-moi d’insister, mon général, sur le fait que je certifie sur mon honneur de la véracité des informations que je vous ai transmises. Je me porte garante des déclarations du prisonnier, qui a accepté de collaborer. S’il s’avérait qu’il m’ait abusée, j’en prendrais à ma charge l’entière responsabilité, seule.

Et également, mon général, j’aurais deux autres remarques, enfin, plutôt, deux requêtes à vous présenter.

La première concerne mon seigneur, Ori Aen Elle. Postérieurement à mon interrogatoire, j’ai appris, à mon grand désarroi, qu’il s’était approchée d’une noble appelée Cyrielle Nagaril. Avant cela, j’ignorais de qui il s’agissait. Je crains que l’amour ne l’ai aveuglé, car mon seigneur m’a formellement interdit de vous dire ce que je viens de vous dire. Pourtant, je suis certaine de sa bonne foi, à lui, bien que je ne puisse pas m’avancer sur cette Cyrielle que je n’ai jamais vue. De grâce, croyez-moi, le seigneur Ori Aen Elle était dans le carrosse visé par l’attentat. Il aurait pu être touché et tué, car il aurait défendu le seigneur comme nous tous au péril de sa vie. J’ai moi-même, étant sa servante, amené à la mort et à la capture du prisonnier.

Je vous en prie, mon général, je vous demande simplement de ne pas lui repérer ce que je vous ai dit et de ne pas le considérer comme suspect, puisque même si cette Cyrielle se révélait finalement coupable du pire des crimes, le seul délit de mon seigneur aurait été de tomber amoureux d’elle.

La seconde requête est plus banale, mon général. Il se trouve que je pars en mission demain avec mon seigneur pour Tor Velanor, pour le compte du seigneur Nahël. Or, l’un de vos soldats, un archer nommé Nalthaël, m’a fait part de sa volonté de nous accompagner. Je me disais que peut-être, s’il n’était pas indispensable ici, vous pourriez accéder à sa requête, ce qui marquerait de plus une certaine cohésion, une unité entre les Æthil et les Aen Elle.


Et notre héroïne au grand cœur se tut, pour écouter la réponse de celui qui en avait un de dragon, tout en se moquant d’elle ironiquement, en pensée, sur les arguments qu’elle avait développés à l’appui de ses deux requêtes.

*Ben tiens, voilà que je mets à faire de la politique, maintenant. Qu’est-ce que je ne dois pas faire pour protéger Ori. Bon, d’accord, je le fais aussi pour moi, avec Nalthaël, mais bon, c’est la seule personne que je connaisse vraiment de mon rang social, et puis il me l’a demandé...*
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 23 août 2016, 15:43, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
Profil: For 8 | End 7 | Hab 11 | Cha 9 | Int 9 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ertefleche

Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Vacances finies de mon côté, on reprend tranquillement :P
Keltharion écouta en silence le rapport d'Ætinis, probablement surpris d'obtenir tant d'informations de la part d'un soldat qui n'était techniquement pas sous ses ordres. Une fois lancée, Ætinis ne ressentait plus le moindre stress ni la moindre appréhension, se contentant de relater les faits tels qu'elle avait pu les observer. De l'autre côté du bureau, le commandeur avait cessé d'écrire et posé sa plume, classant maintenant ses parchemins d'un air affairé, prêtant malgré tout une oreille attentive à la tirade de l'archère. Mais l'officier cessa bien vite ses activités parallèles lorsqu'il entendit le nom de Nagaril, qui impliquait une potentielle trahison d'une famille pourtant bien intégrée à la cour du seigneur Valarion Æthil. C'est pourquoi le regard dense de Keltharion ne quitta plus le visage d'Ætinis jusqu'à ce qu'elle eut achevé son rapport, le commandeur essayant de déceler les éventuelles signes d'un mensonge dans les yeux de cette archère dont il ne savait rien. Il n'était même pas celui qui avait ordonné qu'on lui fasse un tel rapport : un tel acte de zèle devait être le fait d'Arthorias. Malgré tout, l'elfe restait bien disposé à l'égard d'Ætinis, qui lui semblait dire la vérité. C'est toutefois d'un air empressé que le commandeur prit la parole une fois que l'archère eut terminé son compte-rendu : l'elfe manquait manifestement de temps à lui accorder.
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“Je vous remercie, archère. Votre sincérité nous permettra d'explorer de nouvelles pistes d'enquête dans les prochains jours. Si ce prisonnier n'a pas menti, il s'agit de graves soupçons qui pèsent sur l'un des plus éminents alliés de cette forteresse. Ma tâche étant de veiller à la sécurité de Tor Æthil, j'entends me pencher personnellement sur cette affaire.”

L'officier se leva, signifiant à Ætinis la fin de l'entretien.
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“Afin de récompenser votre loyauté envers cette cité, j'ai décidé d'accéder à votre requête : l'archer peut être libéré de ses obligations jusqu'à votre retour. Veillez toutefois à me ramener ce soldat : Tor Æthil ne saurait se passer indéfiniment de quelque combattant que ce soit.

Vous pouvez disposer. Je crois que votre seigneur part aujourd'hui en voyage diplomatique. Il risque de s'impatienter si vous tardez trop.”


***


Ori put remarquer du coin de l'oeil qu'Ætinis était de retour de son entretien matinal, ce qui signifiait que le départ de la petite troupe pouvait être décidé à tout moment. Participeraient donc à ce voyage Ori, Cyrielle et sa servante, ainsi que Godion, et enfin Ætinis et son ami archer. Sans compter les renforts que l'oncle d'Ori, Tyrosh Æn Elle, disait dans son message avoir dépêché la veille, et qu'ils devaient rencontrer sur la route. Ce constat n'avait duré qu'un instant, et Ori recentra son attention sur les yeux d'or de Cyrielle, qui s'apprêtait à lui répondre, un charmant sourire aux lèvres.
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“Vous êtes prévoyant, seigneur Ori.

Il semble en effet bien sage d'assurer notre sécurité, dussions-nous voyager en cette ère troublée.”

Son ton était celui du constat, mais ne faisait que dissimuler l'éloge derrière ses paroles : elle semblait rassurée d'apprendre qu'Ori avait prévu une escorte. Se tournant à demi vers un nouveau personnage jusque-là resté deux pas en retrait derrière elle, la fille de Dranduil entreprit de le présenter à Ori.
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“Père, de son côté, a aussi imposé quelques conditions à ma participation à ce voyage diplomatique.

Urian Vivelame est le bras droit de Père depuis bien avant ma naissance, et il devra nous accompagner afin de veiller ma sécurité en toutes circonstances. Il est à ma connaissance le seul elfe à avoir jamais remporté un duel à l'épée contre Père, et bénéficie de notre confiance la plus absolue.”

L'elfe dont elle parlait était assez impressionnant, à bien des égards. Il était vêtu d'un kheitan -une armure elfique mêlant cuir et métal- de qualité, et portait une riche cape de voyage agrafée par une broche ornée d'un motif stylisé de tête d'aigle. A sa ceinture, Ori put apercevoir non pas un mais deux fourreaux, indiquant probablement une préférence de l'individu pour un style de combat mobilisant simultanément les deux lames. Les fourreaux étaient moins ostentatoires que ce qu'Ori avait pu observer chez Dranduil par exemple, bien que les pommeaux semblent eux aussi modelé dans l'ithilmar le plus fin, d'élégants motifs semblant ciselés dans le précieux métal. Mais le plus surprenant chez l'elfe à la chevelure couleur de neige restait encore son visage, dont le regard impassible avait presque la même teinte que les yeux d'Ori, d'un mauve nébuleux. L'elfe fixa longuement et directement, demeurant silencieux plusieurs secondes après que Cyrielle ait fini de le présenter. Alors seulement, il s'adressa au fils d'Azuro, son regard froid toujours plongé dans celui d'Ori.

Urian Vivelame,

Champion de Dranduil Nagaril.



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“Khaine vous garde, seigneur Ori.

Le seigneur Nagaril m'a confié la charge de veiller sur sa fille, et, le cas échéant, de vous assister dans votre entreprise.”
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Petit post pour reprendre.
Du coin de l'œil, le jeune elfe vit sa protectrice arriver, et elle ne fut pas seul, elle arriva en effet en compagnie de l'un des hommes de Nahël, l'archer qui s'était retrouvé blessé lors de l'embuscade du voyage pour Tor Aethil. Quel était son nom déjà... Ah oui, Nalthaël. L'idée d'emmener cet homme pour ce voyage, semblait être une idée de son archère, idée qu'elle ne semblait pas avoir cru bon de l'informer... Mais le jeune Ori était de bonne humeur, et ne protesta guère dans ce choix.
Mais autre chose tracassa le fils de Azurö, il observa droit dans les yeux la jeune Verteflèche, comme cherchant à y trouver des réponses quand à ses doutes concernant la discussion qu'ils avaient eut la vieille par rapport à cette histoire de complot des Nagaril. Ayant confiance en son archère, il n'aurait pourtant pu dire, si elle avait tenu sa langue ou non... Le jeune homme saurait le découvrir en temps voulu.

Reportant toute son attention devant la belle Cyrielle, la fille du seigneur Nagaril sembla approuver la décision de faire venir une escorte. Cela devait en effet rassurer la jeune femme, car, l'époque troublé dans laquelle ils vivaient, imposait une plus haute vigilance car le danger pouvait guetter de toute part.
Mais dans l'ombre de la jeune femme, siégeait droit comme un piquet, un homme que le noble n'avait encore jamais vu, voyant la curiosité piqué le regard de Ori, Cyrielle eut le bon sens de le présenter.

L'elfe en question se nommait Urian Vivelame, dont la fonction était d'être le bras droit du père de la jeune femme à la chevelure d'or. Le but de sa mission ici, était de veiller à la sécurité de la descendante des Nagaril. Et les compétences de ce protecteur semblaient nombreuses et variées, il était selon les dires de la noble, avoir été le seul homme à avoir jamais remporté un duel à l'épée contre Dranduil...
Ori le regarda quelques instants, et tout comme Arthorias, il fallait avouer que le garde du corps était plus que impressionnant. Il était en effet vêtu d'une armure elfique de cuir et de métal de bonne manufacture, et portait une cape maintenue par une broche en tête d'aigle. Niveau armement, Ori put apercevoir deux fourreaux à la ceinture de l'elfe, signe qu'il semblait se battre avec deux armes en même temps, un style de combat sûrement rare mais efficace selon le fils de Azurö. Le point commun que partageait les deux elfes, était qu'ils avaient des yeux presque similaires par rapport à leur teinte de couleur.
Confrontant leur regard quelques instants, Ori y vit la même chose qu'il avait vu dans le regard de l'homme de main de Nahël : Un regard froid et terrifiant, celui d'un combattant aguerri, qui avait sûrement cessé d'arrêter de compter le nombre de gens qu'il avait tué. Ils échangèrent quelques mots, et Ori salua d'un signe de tête le protecteur de Cyrielle.


"Une aide bienvenue pour ce voyage Urian Vivilame. Et si vous avez la confiance du Seigneur Dranduil, alors la mienne vous est donné également."

Dès lors, les préparatifs achevés, tous étaient prêt à partir, des chevaux avaient été mit à leur disposition, et aidant Cyrielle à monter sur sa monture, Ori monta ensuite aussi en selle.

"Allons y. Mes hommes ne devraient plus être loin."

Et ainsi commença le début du voyage pour Tor Velanor.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 23 août 2016, 16:51, modifié 3 fois.
Raison : +6 xp (total 12). Wikifié.
Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 14 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... i_aen_elle
Liste compétences :
• ACUITE VISUELLE (B)
• ALPHABETISATION
• CONNAISSANCE TACTIQUE (E)
• DIPLOMATIE (B)
• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
• VISION NOCTURNE (E)

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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

Finalement, l’entretien se déroula d’une manière très agréable pour notre jeune archère qui en fut ravie. Elle avait dit la vérité et cela avait soulagé sa conscience tout autant que rassurée sur son avenir. Certes, elle venait de désobéir sciemment et en toute connaissance de cause à un ordre direct de son seigneur et protégé. Oui, elle avait conscience qu’elle mettait en danger, en faisant cela, l’être sur lequel Ori Aen Elle avait des vues ainsi que sa famille, voire peut-être même Ori lui-même par ricochet. Mais au fond de son cœur, elle avait la conviction d’avoir agi au plus juste en dénonçant la famille Nagaril. Sans doute rendait-elle-même service à son maître, bien qu’évidemment celui-ci ne l’avouerait jamais, aveuglé qu’il était par sa pimbêche !

La fille de menuisière savait aussi que si par malheur il venait à apprendre ce qu’elle venait de faire, elle risquait très gros. D’une part, elle perdrait la confiance d’Ori pour un bon bout de temps, voire définitivement, mais en plus, celui-ci risquait, et à juste titre reconnaissait-elle intérieurement, de la punir pour sa désobéissance. Un ordre était un ordre, fut-il complètement stupide et injuste à ses yeux, elle aurait dû l’exécuter et elle le savait. Réfléchir n’était pas ce qu’on lui demandait, surtout pour faire exactement l’inverse de l’ordre donné, pour braver une interdiction formelle qu’on lui avait expressément donnée.

Ætinis Verteflèche ne s’en faisait toutefois pas trop à ce sujet : ce qu’Ori Aen Elle ignorait ne pouvait lui porter préjudice. Il suffirait donc à notre héroïne de rester évasive sur le sujet le temps qu’il oublie, que cela lui sorte de la tête. Dans l’idéal, elle n’aurait même pas à lui mentir, car elle n’aimait pas trop l’idée de tomber dans une spirale de tromperie ou chaque mensonge viendrait couvrir le précédent. Si un jour par malheur la vérité éclatait, alors elle passerait pour ce qu’elle serait devenue : une menteuse, une parjure, une traitresse à son seigneur. Et puis, elle n’était pas sûre d’être une menteuse très crédible. Non, dans son esprit, il fallait autant que possible éviter d’avoir à recourir à ces procédés.

Elle avait déjà fait un choix critiquable et dangereux, il fallait éviter de tomber de Charybde en Scylla, quand bien même ce serait pour de bonnes raisons, ce dont elle était persuadée. En plus, en apprenant que Nalthaël serait du voyage en récompense pour sa sincérité, notre fille des bois n’en fut que confortée dans son impression. Elle ne regrettait absolument pas son choix de tout raconter à Keltharion Cœur-de-Dragon.

Le vieux général qui avait fort à faire l’avait ensuite congédiée, et Verteflèche en avait profité pour passer chercher son unique ami l’archer, qu’elle n’avait pas manqué au préalable de prévenir d’un possible départ si elle réussissait à convaincre son supérieur, puisqu’il avait manifesté lui aussi l’envie de rester avec elle. Un grand sourire fendit son visage en l’apercevant, interrogateur et elle faillit lui sauter dans les bras pour lui annoncer la bonne nouvelle. Au lieu de quoi notre toute jeune elfe lui annonça d’un ton jovial qu’ils pouvaient partir ensemble pour Tor Velanor.

Amicalement, Ætinis lui adressa un clin d’œil et une tape sur l’épaule et elle ramassa ses affaires pour repartir à l’aventure. Au moins ne serait-elle moins seule, enfin, parmi les gens de sa condition sociale qu’elle connaissait. Passer tout un voyage en compagnie seulement de nobles et du serviteur de ceux-ci, lui-même ex-noble, n’aurait pas été très drôle pour elle. D’autant plus que l’attention du seigneur Aen Elle serait accaparée par cette fameuse Cyrielle dont elle devait à longueur de journée supporter les éloges sur sa beauté, son intelligence, sa famille et tout le tralala. Enfin, non, elle exagérait de beaucoup, sans doute énervée par la simple pensée de cette personne que sans connaître elle trouvait déjà antipathique.

Néanmoins, l’antipathie n’excluait pas une certaine curiosité, et même une curiosité certaine qu’éprouvait Verteflèche à l’égard de celle qui avait su si bien ravir le cœur ou du moins charmer les sens de son seigneur et maître. Assurément, pour arriver à séduire quelqu’un de la trempe du seigneur Ori, ce devait une personne très impressionnante, hors du commun.

C’est donc avec une farouche curiosité pour cette mystérieuse Cyrielle Nagaril qui lui avait déjà causé tant d’ennuis, d’angoisses et de tracas, que notre héroïne arriva au point de rendez-vous, portant son barda sur son dos dans son sac et avec Nalthaël à ses côtés.

La première chose qu’elle aperçut en arrivant fut les nobles coursiers elfiques destinés à leur voyage. Naïvement peut-être, notre jeune elfe avait imaginée pouvoir de nouveau voyager en carrosse. Une pauvre fille de la forêt comme elle n’avait jamais eu l’occasion de se hisser sur les magnifiques chevaux de son peuple. Aussi appréhendait-elle ce moment, mais avec également une pointe d’excitation. Elle se tourna vers son ami et lui confia avec un air penaud et sur le ton de la confidence, pour ne pas paraître ridicule aux yeux de tous par son incompétence notoire :


-Que ces bêtes sont belles ! Mais je… A vrai dire je n’ai jamais eu l’occasion de monter à cheval. Tu crois que j’y arriverai ? Ils sont si grands ! M’aiderais-tu à monter sur leur dos et à me dire comment faire pour me maintenir et les diriger ?


Puis, en s’approchant, l’archère et ancienne apprentie menuisière vit pour la première fois celle qui était l’objet de sa curiosité. Et elle ne fut pas déçue ! La beauté de la jeune fille était à faire pâlir n’importe quelle elfe, et surtout une rustaude pauvrette de famille de bûcherons. Ætinis avait conscience de ne pas faire le poids. En comparaison avec cette elfe, elle était tout simplement banale. Dans son petit village, elle était plutôt habituée à se considérer et à être considérée comme assez jolie, sans toutefois pouvoir prétendre être belle. Mais le petit nombre d’elfes femmes, toutes issues globalement du même milieu manuel, forestier et très pauvre jouait pour elle par un effet de contraste positif.

Ici, personne de sensée ne lui aurait accordé le moindre regard face à une elfe aussi splendide que Cyrielle, pas plus qu’un un vulgaire pot de fleurs. Ses longs cheveux d’or coiffés à la perfection –elle avait dû prendre des heures à parvenir à ce résultat, ou alors le faire par magie-, pensa Ætinis avant de remarquer une servante derrière elle, son visage parfait, ses yeux d’or pur ! Et sa robe : un véritable chef d’œuvre qui faisait passer les vêtements de voyage de Verteflèche pour de vulgaires haillons de clocharde ramassés dans une rue boueuse (elle avait remis sa vieille cape verte et ses vieux atours de forestière cousus grossièrement –pour une elfe- par sa mère) ! Tout ce que l’archère détestait en somme ! Superficielle, coquette, maniérée, éduquée, soignée jusque dans les moindres détails.

Elle était sans doute la femme parfaite aux yeux d’Ori Aen Elle, mais aux yeux d’Ætinis elle représentait tout ce qu’elle-même ne voulait surtout pas être. Elle se rêvait fonctionnelle, froidement efficace, d’une beauté très banale qui tenait plus à l’absence de laideur et à la régularité de ses traits, mais sublimée par sa gloire martiale rêvée. Oui, Ætinis n’était objectivement pas « belle » pour une elfe, mais elle n’était pas laide non plus, et elle s’en fichait d’ailleurs ! Accorder la moindre importance à l’apparence extérieure était pour elle un signe de faiblesse. Enfin, sauf quand cette apparence servait à démontrer certaines qualités –comme un uniforme, une belle armure, etc.- ou était fonctionnelle.

Enfin bon, l’archère jeta un regard noir à la Dame et la salua en se contentant du strict minimum syndical, une inclinaison très légère et très courte du torse en guise de révérence. Comme la jeune princesse ne lui accordait d’ailleurs pas la moindre importance et l’ignora royalement en continuant sa discussion avec son seigneur, elle la laissa roucouler avec sa voix fausse et cristalline d’enfant noble pourrie gâtée et s’intéressa à ses suivants.

Elle fit la moue en découvrant qu’elle serait à priori avec Nalthaël, qu’elle s’auto-congratula intérieurement encore plus d’avoir pu emmener avec elle à ce moment la seule combattante du groupe, ce qui n’était pas très rassurant. Car à part Godion et la servante de Cyrielle Nagaril, il ne semblait y avoir personne d’autre pour escorter le convoi, du moins jusqu’à l’arrivée de troupes d’Ori. C’est alors que la petite princesse détestée sortit de derrière elle -comme un magicien sort un lapin de son chapeau- un garde du corps du nom d’Urion Vivelame, dont la simple présence suffît à notre héroïne pour se sentir ridicule et à peu près inutile. Vexée, froissée dans son orgueil en voyant à quoi ressemblait un vrai guerrier d’élite reconnu à quel point elle en était encore loin, la fille de bûcheron leva les yeux au ciel et choisit de l’ignorer purement et simplement, de ne même pas le saluer. Après tout, personne ne lui accordait la moindre importance depuis qu’elle était arrivée là, elle aurait tout aussi bien pu être invisible, fantomatique ou absente que personne ne l’aurait remarquée. Ni son seigneur obnubilé par sa blondasse, ni la blondasse en question, ni la boîte de conserve de la blondasse.

Blessée dans son orgueil, mais consciente de n’être rien aux yeux de ces êtres qui lui étaient supérieurs, elle n’en pensait pas moins à propos de Cyrielle et de la manière dont elle regardait et parlait à SON protégé :


*Gnagnagna, et vas-y que je te complimente l’air de rien, et vas-y que je te montre comment mon garde du corps il est trop fort et il pourra tous nous protéger et comment ma famille est trop parfaite.

Dégoûtée, Ætinis réprima une très forte envie de prendre la princesse blonde par les épaules et de l’envoyer valser la tête la première dans une marre de boue pour rigoler un peu. Elle se retint également de manifester sa présence par une toux ou une remarque acerbe. Apparemment, on ne souhaitait pas lui adresser la parole, elle n’était pas assez importante, alors soit, elle jouerait les potiches. Mais elle avait hâte qu’il y ait une attaque pour voir la greluche s’évanouir de peur ou se carapater tandis qu’ELLE, la moins que rien qui n’existait même pas à ses yeux la sauverait, elle et surtout son seigneur, le sage, bon, courageux et juste Ori Aen Elle.

A part Godion qu’elle salua d’une révérence plus profonde et plus sincère que celle qu’elle avait adressée à Cyrielle avec dans un chuchotement audible seulement par eux deux, les mots, pour lui montrer qu’il restait un prince elfe à ses yeux –même si elle ne le portait pas vraiment dans son cœur, la hiérarchie et l’ordre était quelque chose à laquelle l’archère tenait énormément, c’était d’ailleurs l’une des raisons de son engagement : rétablir l’ordre et la juste hiérarchie en Ulthuan- :


-Mes respects, seigneur Godion.

Mais elle ne pouvait pas aller plus loin de peur d’être remarquée pour son comportement bizarre vis-à-vis d’un serviteur ancien esclave tout juste affranchi qu’elle n’aurait pas du respecter autant, en toute logique. Si comme elle se l’était promis, elle voulait le traiter comme son rang le nécessiterait, elle devait donc le faire discrètement pour ne pas éveiller les soupçons.

Verteflèche n’avait envie de parler à personne d’autre pour le moment à part Nalthaël, sauf peut-être la servante des Nagaril qu’il alla saluer, mais elle comme une servante, une égale, et non comme une supérieure. Elle fut un peu sèche au début, car ce qui venait de se produire lui était resté en travers de la gorge, et accentuait encore son horrible accent sur ses premiers mots, sous le coup de l’émotion, avant que son ton ne s’adoucisse finalement, pour qu’elle termine sur un sourire sincère envers la servante :


-Bonjour. Je m’appelle Ætinis Verteflèche, garde personnelle du seigneur Ori Aen Elle. Lui, c’est Nalthaël, un archer de talent, un soldat très brave et surtout un ami. Et toi, comment t’appelles-tu ?



Ne t’en fais pas, on ferra en sorte qu’il ne t’arrive rien en cas d’attaque.

Puis notre forestière s’approcha de la plus petite monture, un petit cheval gris, avec un air impatient et anxieux à la fois sur le visage. Elle se mordit la lèvre inférieure comme souvent lorsqu’elle était mal à l’aise, et appela discrètement son ami à la rescousse pour l’aider à monter sur la bête.

Celle-ci se révéla très docile, et si Ætinis Verteflèche put tenir sur son dos et écouter les directives de son ami pour diriger le cheval. Elle pensa pouvoir y arriver tant qu’il n’y aurait pas de chose trop compliquée à réaliser, comme se battre ou tirer à cheval –c’était impensable et impossible pour elle qui ne pouvait pas lâcher la bride une seule seconde-, partir au galop ou encore sauter des obstacles.
Toute contente d’être parvenue à monter et à rester en selle sur sa nouvelle monture, et mieux encore, à la diriger sur un petit périmètre pendant que les nobles finissaient leur blabla, grâce à l’aide précieuse de Nal’ qui restait près d’elle au cas où elle tomberait ou que le cheval s’emballerait. Elle remercia son professeur d’un grand sourire et se prépara à suivre la marche.

Son sourire se transforma cependant en moue quand elle aperçut son seigneur Ori Aen Elle qui aidait Cyrielle Nagaril à monter en selle. Avec une mauvaise foi totale et une méchanceté gratuite, elle pensa en jetant à la blonde un regard assassin dans son dos :


*Et bien quoi, madame la princesse n’était pas assez riche pour se payer des cours d’équitation peut-être, ou a-t-elle toujours besoin d’un valet pour ses moindres tâches !*

Ætinis elle-même avait pourtant aussi eu besoin de l’aide de Nalthaël pour monter à cheval, et pourtant elle ne portait pas de robe. Mais elle écarta l’argument d’une pichenette mentale en se disant que c’était parce que c’était sa première fois, et que la prochaine, elle essaierait toute seule, ce qui n’était pas faux d’ailleurs.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 29 août 2016, 14:08, modifié 1 fois.
Raison : +6 xp (total 12). Wikifié.
Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
Profil: For 8 | End 7 | Hab 11 | Cha 9 | Int 9 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ertefleche

Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Test de CHAR : 17, échec.
La tentative d’Ætinis d’engager la conversation avec la servante de Cyrielle ne rencontra pas le succès escompté, dans la mesure où l’intéressée se contenta de la dévisager d’un air énigmatique, avant de détourner le regard et de vaquer à ses occupations, apprêtant la monture de sa maîtresse. S’interrogeant sur les raisons d’un tel mutisme, Ætinis ne put que conjecturer que la crainte de représailles de la part de Cyrielle Nagaril en était l’origine.

Un sourire traversa le visage de Nalthaël lorsque l’ingénue Ætinis lui avoua ne pas savoir monter à cheval. L’archère venait en effet d’un village où l’on pratiquait davantage le tir à l’arc à pied que monté, et de fait n’avait-elle jamais eu l’occasion d’apprendre les rudiments de l’équitation. Toutefois, une telle lacune ne devait en l’occurrence pas porter à conséquence : les montures mises à disposition de l’équipage d’Ori par la famille Æthil étaient en effet, comme tout coursier elfique, capable de maintenir son cavalier en selle de son propre chef. Les coursiers elfiques en Ulthuan étaient traités, dans toutes les régions, comme des créatures intelligentes, et la plupart des elfes montaient sans rêne aucune, simplement juchés sur leur compagnon équidé, un tapis de selle matelassé pour tout équipement de monte. Parfois, lors de grandes parades, il était possible de voir des elfes monter des destriers lourdement équipés, mais même en de telles occasions, rênes comme étriers n’étaient souvent que des éléments décoratifs, censés participer au panache ostentatoire du défilé.

Or donc, Nalthaël sourit à Ætinis, et l’accompagna jusqu’aux coursiers mis à disposition par les Æthil. Comme l’archère dévisageait les destriers avec une appréhension non dissimulée, Nalthaël eut un sourire indulgent, et lui laissa un moment afin de se faire à l’idée de chevaucher avec l’une de ces créatures. Puis, comme l’attention de l’archère semblait se concentrer sur un animal en particulier, Nalthaël prit doucement la main de sa nouvelle amie, et l’amena à quelques centimètres des naseaux de l’animal à la robe grise. La créature dévisagea l’archère pendant quelques secondes, ses grands yeux sombres semblant jauger l’archère. Puis l’équidé allongea l’échine, et ses naseaux frémissants entrèrent en contact avec la paume d’Ætinis. Maintenant reconnue et acceptée par le coursier, l’archère était autorisée à le monter. Comme elle semblait hésiter à sauter en selle, n’ayant jamais effectué un tel geste de sa vie, et craignant visiblement de mal faire ou de blesser l’animal, Nalthaël joignit les mains, lui proposant diligemment un marchepied pour cette première montée en selle. Une fois sur le dos de l’animal, elle put réviser ses impressions : l’équilibre sur le tapis de selle n’était pas si instable qu’elle l’aurait cru de prime abord, même si subsistait au fond de son esprit l’appréhension de la chute. S’éloignant d’un pas pour prendre un peu de recul, Nalthaël lui adressa un sourire rassurant, avant de déclarer, hésitant comme à l’accoutumée :

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« Sers-toi de tes genoux pour maintenir ton équilibre, et… il fera le reste.

Au début, tu peux agripper sa crinière… pour te rassurer.

Mais apprends à avoir confiance en lui.

Il sait ce qu’il fait. »

Un silence. La gratitude d’Ætinis envers son ami était nettement perceptible, bien que Nalthaël semble indécis quant à l’attitude à adopter. Manifestement gêné, l’archer ajouta, avant de s’en retourner vers sa propre monture :
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« Tu peux aussi lui parler. Ça aide au début. »
Et ils se mirent en route.

***

La petite compagnie eut tôt fait de quitter Tor Æthil, et parcourut encore quelques kilomètres en direction du Sud avant de rencontrer les renforts que Tyrosh avait annoncé à son neveu Ori. Cyrielle et lui chevauchaient en tête, uniquement précédés par Urian Vivelame, le champion aguerri de la famille Nagaril, qui ouvrait la marche, puisque son regard expérimenté aurait à coup sûr décelé toute embuscade. Venaient ensuite les serviteurs, à savoir Godion d’un côté, et la servante de Cyrielle de l’autre. Enfin, fermant la marche, Nalthaël et Ætinis, l’archer étant resté au côté de sa nouvelle amie, la gratifiant de temps à autre d’un conseil relatif à l’équitation, mais demeurant par ailleurs curieusement silencieux.

Ils rencontrèrent les renforts des Æn Elle au premier croisement de la route en direction de Tiranoc, au Sud. Il s’agissait d’une dizaine de cavaliers, qui furent interpellés par Urian Vivelame, d’une voix autoritaire. D’un coup d’œil, Ori remarqua que le champion de Cyrielle avait d’ores et déjà les mains posées sur les pommeaux de ses deux armes. Craignant une escalade de violence inutile, il se tint prêt à intervenir si besoin était. Du moins, si Urian daignait l’écouter.

Mais rien de tel ne se passa. Une elfe aux cheveux blonds, mi longs, s’avança face à eux, s’adressant à lui.

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« Mes respects, seigneur Ori. Je suis Yrin, pour vous servir.

Votre oncle le seigneur Tyrosh nous a dépêché ici afin de vous escorter au cours de vos voyages. »
Yrin,

Main de Tyrosh Æn Elle.



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Le groupe d’elfes qui leur faisait face était au nombre de onze. La plupart présentaient l’équipement générique de patrouilleurs, d’habiles combattants montés, maniant aussi bien la lance que l’arc. L’un d’entre eux portait à sa lance une discrète banderole sur laquelle Ori put reconnaître le blason de sa famille. Rien d’anormal ne sauta aux yeux du cadet des Æn Elle qui aurait pu susciter une méfiance de sa part. Les renforts se trouvaient assez proches de Tor Æthil, comme annoncé dans la missive de son oncle, et tout semblait en ordre.

Comme il se faisait cette réflexion, deux autres elfes sortirent des rangs des patrouilleurs, pour se placer de part et d’autre d’Yrin.

Image
« Voici Vanir, Messire Ori, qui dirige notre groupe de patrouilleurs.

Et à votre gauche, mon frère Valeth, mage accompli, suite à la demande exprimée dans votre missive. »
Vanir,
Œil de faucon.



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Valeth,
Mage.



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Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Le petit groupe avait donc prit la route, Ori et Cyrielle en tête, ils discutèrent de choses sans réels intérêts, le jeune homme ne cherchant qu'à distraire la jeune femme comme il le pouvait, non sans jamais détacher son regard de la beauté qu'elle était. La chose en était devenu tellement flagrante, qu'il était certain que la jeune femme avait du remarquer qu'elle détenait l'attention complète du jeune noble, et cela sans effort. Dans l'ombre de la jeune femme toujours sur ces gardes, son garde du corps : Urian Vivelame, ne l'a lâchait pas d'une semelle, il fallait dire qu'il était un homme d'expérience et son sens du combat devait sûrement lui permettre de prévoir tout type de danger, il serait d'une aide non négligeable pour ce trajet, mais malgré cela, le jeune Ori préférait limiter l'aide qu'il pourrait lui apporter, il ne fallait pas oublier qu'il cherchait toujours à obtenir les bonnes grâces de Cyrielle.

Après quelques kilomètres en allant vers le sud, une dizaine de cavaliers arrivèrent à leur rencontre, et il ne fallut qu'un dixième de seconde pour que le protecteur de la descendante des Nagaril ne se manifeste demandant au groupe armé de décliner son identité. Ori vit déjà les mains du guerrier se diriger sur les pommeaux de ces épées. Bien sûre, voulant éviter toute violence, le fils de Azurö s'était préparé à intervenir, mais il n'en eut pas besoin lorsqu'une jeune femme elfe, aux cheveux courts et blonds, de petit gabarie et aux yeux verts clairs se détacha du groupe pour se présenter.

Ori reconnu la jeune femme du premier coup d'oeil, avant même que celle ci ne se présente. Elle se nommait Yrin, véritable homme de main de son oncle, elle avait su acquérir la confiance total de Tyrosh au fil des années. Bien que Ori ne lui avait parlé qu'en de rares occasions, voir un visage familier le rassura.


"Yrin... J'aurais du deviner que mon oncle t'enverrai. Je suis heureux de te voir, j'y vois là la marque de mon oncle qu'il m'a envoyé des gens digne de confiance."

Il afficha un sourire à la jeune femme, puis regarda plus en détail la troupe qu'il avait maintenant à sa disposition et qui lui servirai d'escorte. Il compta en tout onze cavaliers, tous portant les vêtements de combat facilement reconnaissable des patrouilleurs, des hommes et des femmes, habile à l'arc et à la lance, et doués au combat à pied mais aussi monté. Ils étaient des combattants capable de tendre tout type d'embuscade, mais aussi de déjouer toute sorte de piège, le genre de guerrier pouvant se faufiler derrière les lignes ennemis lors d'une guerre et d'obtenir des informations en tout genre. L'un d'eux, arborait fièrement la bannière de sa famille, symbole de la puissance des Aen Elle.
Voyant que le jeune noble inspectait cette troupe de son œil aiguisé, la jeune Yrin y présenta les principaux protagonistes.

Tout d'abord, elle parla de Vanir, chef de ce détachement, l'elfe possédait une carrure assez impressionnante pour des gens de son peuple. La peau assez pâle, elle correspondait parfaitement au teint de sa longue chevelure blanche. L'elfe était un homme agréable à regarder, et ces yeux affichaient une couleur des plus étrange et unique, légèrement orangé. Il portait une armure assez impressionnante et de très bonne manufacture, avec en dessous, une tunique couleur océan. Niveau armement, il arborait un arc assez imposant, et d'un ouvrage unique et raffiné, Ori ne connaissait que peu de chose sur ce genre d'arme, mais il était probable que sa protectrice, Aetinis, jalouse cette arme, qui devait être peu commune, et destiné aux combattants aguerris. A la ceinture du capitaine, pendait un poignard rangé dans un fourreau orné de quelques motifs en tout genre et n'ayant pas forcément de signification particulière.
Vanir... Bien que voyant pour la première fois de sa vie ce personnage, Ori savait que ce nom lui disait quelque chose... Il n'en était pas sûre, mais cet homme possédait un pseudonyme des plus évocateur au domaine des Aen Elle : Oeil de faucon, si sa mémoire était bonne. Etait ce lié à son étrange regard ? Ou peut être à ces capacités plus que remarquable à l'arc ? Il n'aurait su le dire.

Le deuxième personnage à se détacher du groupe, fut présenté comme étant le frère de Yrin, une chose plus que surprenante pour le jeune noble, car il ignorait totalement que la main de son oncle, avait un frère et que celui ci en plus était un mage confirmé. Comme tout ceux de sa profession, l'homme en question avait un regard froid et le visage taciturne. Il possédait des yeux jaunes et sombres, et était coiffé d'une longue chevelure blonde, à la manière de Godion, bien que les cheveux de celui ci soient bien plus brillants. Autour de son front, était exposé un jolie diadème, composé d'or et de trois pierres précieuses bleu azur. Sa tunique étant de la même couleur, il portait à son ceinturon quelques bourses, contenant sans aucun doute certains ingrédients ou chose du genre destinés à un usage magique.

Saluant comme le voulait l'usage les gens qui venaient de lui être présentés. La première manœuvre du fils de Azurö fut de faire venir sa protectrice à sa hauteur, pour cela, il évoqua son nom sur le ton d'un ordre.


"Aetinis !"

Il se doutait bien que la jeune femme arriverait au plus vite auprès de son maître pour répondre à la futur demande qu'il allait lui faire. S'adressant à elle et indirectement au capitaine Vanir, il donna ses instructions.

"Aetinis, désormais tu suivras les ordres du capitaine Vanir comme si ils étaient les miens... Capitaine, permettez moi de vous présenter ma protectrice, désigné par mon père : Aetinis Verteflèche. Je vois en elle un potentiel, que je suis sûre vous serez détecter... Mais elle manque cruellement de connaissances et de discipline militaire. Des choses qu'elle apprendra auprès de vous désormais..."

N'attendant le refus de personne quand à son ordre, et surtout pas de Aetinis. Il congédia la jeune femme d'un geste de la main. Puis se tourna vers Cyrielle Nagaril qu'il présenta, ainsi que l'homme dans son ombre, dont le visage restait toujours fermé, même après l'arrivée des hommes de Ori.

"Comme mon oncle à du vous en informez. Nous faisons route vers Tor Velanor, où nous sommes attendu pour des raisons politiques. Et pour ce voyage, j'ai l'honneur de vous présenter dame Cyrielle Nagaril, ainsi que son protecteur Urian Vivelame, qui ont accepté de se joindre à nous. J'aime à préciser, que la sécurité de la fille du seigneur Dranduil, est avant tout ma première priorité."

Ori posa son regard sur le capitaine Vanir qui avait prit en compte cette demande du jeune Aen Elle. Désormais, il destina ses mots au mage du groupe, qu'il avait en effet demandé pour des choses bien particulières, mais qui ne pourraient être faîtes ici. En effet, Ori avait des connaissances faibles, voir nuls dans le domaine magique, et il espérait bien que le dénommé Valeth puisse l'aider à combler ses lacunes.

"Mage Valeth... C'est pour moi un privilège que vous ayez du temps à me consacrer. Je vous expliquerai plus en détail, les raisons qui m'ont amené à demander vos services, une fois que nous serons arrivés à Tor Velanor."

Bien évidement, il ne présenta pas Godion, son rôle étant celui d'un serviteur, la chose n'était pas d'usage. Il ne présenta pas non plus le soldat de Nahël, qui après tout était venu avec Aetinis, s'était donc à elle de le gérer, et dans le même temps de s'en porter garante. Ori comptait bien que le capitaine Vanir puisse donner la formation nécessaire à la jeune femme, dans le but qu'elle puisse apprendre deux ou trois chose utiles. Laissant au capitaine le soin de donner ces ordres, dans le but de reprendre la route sous escorte de ses patrouilleurs. Ori destina ses derniers mots à Yrin.

"Yrin, chevauche à mes cotés. J'aimerai avoir des nouvelles de mon petit frère Iroumo. J'espère que ce chenapan, ne profite pas de mon absence pour en faire voir à mon oncle. Et plus j'aimerai connaître les dernières nouvelles de Avallac'h, et peut être aussi possèdes tu des informations sur mon frère Eredin ou ma soeur Cirila ? Ou encore sur mon père..."

Il resta donc avec la jeune femme, attendant peut être toutes informations sur des membres de sa familles, et ce fut la première fois depuis le début du voyage qu'il délaissa celle qui embrumait pourtant toujours son esprit : Cyrielle.
Une chose était certaine, c'était que la famille et les liens du sang semblaient bien plus important pour le noble que les yeux de la belle blonde.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 29 août 2016, 14:09, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 14 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... i_aen_elle
Liste compétences :
• ACUITE VISUELLE (B)
• ALPHABETISATION
• CONNAISSANCE TACTIQUE (E)
• DIPLOMATIE (B)
• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
• VISION NOCTURNE (E)

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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

En fin de compte, comme l’avait dit Nalthaël, il n’était pas si difficile de tenir sur un cheval elfique. Le petit gris sur lequel Ætinis se tenait sut rapidement la mettre en confiance. Au départ encore méfiante et mal à l’aise, malgré une stabilité bien plus importante que ce qu’elle avait cru, la jeune elfe prit peu à peu de l’assurance et se détendit, tout en gardant néanmoins les deux mains sur la crinière ou l’encolure de la bête, au cas où. Suivant le conseil de son ami, Verteflèche entreprit de parler à sa noble monture. Pour cela, elle s’enquit d’abord auprès de ses camarades du nom du coursier gris, mais comme les chevaux appartenaient probablement à la famille Æthil et qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de croiser le palefrenier, elle resta dans l’ignorance. Bien embêtée, Ætinis, qui comme la quasi-totalité de son peuple n’ignorait pas l’intelligence de ces animaux bien qu’elle n’en ait que très rarement croisé durant son enfance et adolescence, s’adressa donc à la bête d’une voix mi-désolée, mi amusée par la situation :

-Hé bien mon beau, je ne sais pas comment tu t’appelles. Mais j’imagine que ça ne te dérangera pas si je te nomme « Petit-Gris » ? Moi c’est Verteflèche, et je suis enchantée que tu m’amènes à Tor Velanor.

La garde caressa le col de sa monture pour la flatter et lui montrer qu’elle appréciait d’être transportée par elle. Là où elle habitait, il était rare de voir des coursiers. Dans cet environnement forestier, c’était plutôt les lions blancs de la province voisine qui vivaient. D’ailleurs, ceux-ci étaient extrêmement dangereux quand ils étaient sauvages. Certes majestueux et puissants, mais aussi craints et redoutés. Heureusement, ces bêtes sauvages étaient quand même assez rares à l’extrême Sud de Chrace, près de la frontière avec Nagarythe où elle se trouvait. Globalement, ces lions, qui étaient traditionnellement chassés par les locaux, ne s’approchaient pas des lieux d’habitation. Les plus courageux –et les plus aisés- des elfes de Chrace et des provinces voisines qui touchaient la forêt parvenaient même à dompter ces prédateurs pour les utiliser comme monture. Mais pour cela, il fallait obligatoirement capturer la bête très jeune.

Il n’empêchait qu’Ætinis avait vu plus de lions blancs que de chevaux durant les quatre premières décennies de sa vie. Personnellement, elle n’aurait jamais cru pouvoir monter sur un de ces coursiers si nobles et en tirait une grande fierté. Mais si le cheval était un moyen de transport rapide et somme toute moins inconfortable qu’elle ne l’aurait cru, l’équitation n’était clairement pas sa destinée, ni même une passion potentielle. Habituée à la marche et aux courses dans les bois, les jambes de l’archère s’engourdissant, fourmillait. La soldate se languissaient de rester ainsi presque immobile dans une posture si peu naturelle pendant des heures. Et puis, elle se savait incapable de pouvoir se battre sur le dos de son cheval si la situation s’envenimait.

Verteflèche était une forestière, fille de parents qui vivaient dans et de la forêt. Elle préférait aller à pied, et en cas de danger, se faire discrète et disparaître entre les arbres pour mieux surprendre l’ennemi, exactement comme à la chasse. Comme la plupart des habitants de Chrace et Cothique et plus généralement des forêts du Nord d’Ulthuan, la chasse et les métiers du bois étaient ses spécialités.
Sans doute était-ce différent pour les elfes de la grande majorité de Nagarythe et de Tiranoc, ainsi que ceux, d’Ellyrion, bref, les elfes des plaines. C’était dans les pâturages réputés de ces trois régions très plates et donc propices au développement de l’élevage équin et de la pratique équestre.

Le groupe avait peu avancé et ils n’étaient pas très loin de leur point de départ lorsqu’ils aperçurent un groupe de soldat. Pas très rassurée par la perspective de se mesurer à des adversaires bien supérieurs, qui plus est à dos de cheval, Ætinis choisit délibérément de ne prendre aucune attitude martiale. Elle se contenta de se pencher à l’oreille de sa monture et de lui chuchoter :


-Tout doux, Petit-Gris, tout doux. Mais tiens-toi près quand même, au cas où…


Puis elle se redressa et échangea un regard inquiet avec Nalthaël. Cette période d’incertitude et de crainte ne dura cependant pas longtemps, car tout doute fut levé par Ori lui-même. Le seigneur avait en effet tout de suite reconnu l’elfe blonde aux yeux verts pâles et au visage fin qui semblait jouer un rôle d’éclaireuse dans la troupe. Les deux se saluèrent plutôt chaleureusement, mais dans le respect du protocole quand même pour la roturière.

Quant aux autres, ils ressemblaient tous à des cavaliers lambda, des patrouilleurs comme Ætinis avait parfois eu l’occasion d’en voir dans son village, encore que très exceptionnellement, peut-être deux ou trois fois dans sa vie. Des soldats légers et maniables, à même de mener des missions de patrouille, d’infiltration, de communication ou encore de harcèlement, mais peu adaptés aux combats à plus grande échelle. Ils étaient, paraissait-il, d’excellents cavaliers et capables de tirer à cheval sans perdre trop en précision. Une prouesse dont Verteflèche était bien incapable, même si par défi elle aurait aimé se mesure à eux à pied.
Leur équipement était léger, même pour leur chef. Celui-ci portait des habits seyants mais certainement pas nobles, et devait probablement être un riche roturier, probablement un quelconque bourgeois des villes. Son équipement guerrier était composé de deux épaulières ouvragées finement pour toute défense, d’un arc de qualité et deux armes blanches, une grande dague et un couteau plus petit. Ses cheveux longs et coiffés avec soin étaient d’un blond platine et ses yeux orange perturbants lui donnaient un air très sûr de lui. Restait à espérer que ce Vanir Œil de Faucon, tel qui fut présenté par Yrin, l’éclaireuse qui était également la femme de confiance de l’oncle d’Ori, d’après ce dernier.

En plus de ceux-là, il y avait également un mage, frère d’Yrin, qui à en juger par sa tête ne donnait pas l’impression d’être enchanté de faire partie de la troupe. Tout comme sa sœur, il portait des vêtements simples et de classe moyenne voire basse, mais à son front scintillait une couronne.
*Sans doute est-ce là quelque artefact lié à la magie.* Pensa la jeune elfe, car ni lui, ni sa sœur ne ressemblaient à des citadins ou à des riches. C’était plus probablement des gens issus du bas-peuple mais dont les compétences les avaient tirés du lot. L’élévation des forts au dessus des faibles… Voilà une notion qui n’était à cette époque pas pour déplaire à Ætinis, qui évidemment se voyait comme une forte. Cela lui paraissait même naturel.

En tout cas, dans leur première impression, ces deux là lui plurent plus, en tout cas, que le bourgeois auquel elle venait d’être confiée par son maître. Celui-ci ne lui avait pas laissé le choix, il avait ordonné, et elle avait dû se résigner à obéir. Notre héroïne voyait l’intérêt du projet de son maître, et ne s’y serait de toute façon pas opposée. Le seigneur Ori Aen Elle était un grand commandant, à même de se battre et de diriger des troupes. Elle lui faisait parfaitement confiance quant à son jugement, il lui avait maintes fois prouvé que le sang ne mentait jamais, et personnifiait en lui-même la raison pour laquelle des gens comme lui, des nobles, avaient le droit et même le devoir de diriger la masse des gens du peuple comme elle. Elle était consciente que jamais elle n’aurait pu être comme Ori, mais tout cela lui paraissait logique, normal, justifié et surtout bon pour son peuple. Cela faisait partie de l’ordre qu’elle se battait pour rétablir.

Non, ce n’était pas sur le bien fondé de l’ordre de son seigneur qu’Ætinis était sceptique, mais plutôt sur la soi-disant compétence de ce Vanir qui lui paraissait bien trop précieux, trop propre sur lui et trop soigné pour être un vrai guerrier puant la mort comme pouvaient l’être des gens comme le capitaine Arthorias qu’elle détestait par ailleurs autant qu’elle craignait, mais dont elle reconnaissait sans l’ombre d’un doute les qualités, ou ce nouveau garde du corps de l’ « autre blondasse », le dénommé Urian Vivelame. Ici, elle n’était pas tout à fait sûr que cet œil de faucon ne passe pas plus de temps en mondanités qu’à s’entraîner, ou se préoccupe plus de son apparence et de préserver ses vêtements de toute tâche de sang que de diriger ses hommes.

Mais savait-on jamais ? Elle-même reconnaissait qu’elle n’avait que trop besoin de devenir une vraie militaire, une guerrière crainte et respectée comme elle en rêvait la nuit, et pas juste une chasseresse des bois reculés mal dégrossie. Elle avait besoin de cette formation ! Ou alors elle devrait se former sur le tas, ce qui ne serait impossible et pas forcément pire d’ailleurs, mais sûrement plus brutal et potentiellement plus dangereux et douloureux.
Un autre doute la rongea une fraction de secondes, mais elle l’écarta bien vite : non, il semblait improbable que son seigneur veuille l’écarter de lui parce qu’il aurait découvert sa double-mission. Elle n’avait pour l’instant pas commis de faute dans son rôle de surveillance secrète, pensait-elle.

Enfin, elle pouvait se tromper sur son impression et décida donc bon gré mal gré de donner à Vanir une chance en mettant de côté tous ses à priori pour le saluer d’un chaleureux, mais protocolaire, comme elle avait appris à le faire pour son entrevue avec le général Keltharion Cœur de Dragon –le garde avait eu le temps de lui expliquer, en outre, qu’on utilisait mes devoirs que pour les officiers généraux ou amiraux, sinon, un simple mes respects était de mise- :


-Mes respects, œil de faucon. Ætinis Verteflèche, archère, à votre service. J’ai pris la liberté d’inviter un de mes amis détaché des troupes de la famille Æthil. C’est lui-même un archer émérite. Techniquement, il n’est pas sous notre autorité, mais il a gentiment accepté de se joindre à moi et de m’accompagner, j’espère que cela ne vous dérangera pas ?

Ætinis désigna son ami. Le capitaine ne lui en voudrait sûrement pas pour avoir amené un soldat de plus avec elle, non ? Avec un peu de chance, il pourrait être apprendre à ses côtés. L’archère croisa les doigts dans l’encolure de sa monture pour que son impression sur Vanir se révèle fausse et qu’il se montre un chef sage, avisé et compétent. Pendant ce temps, la chevauchée avait déjà repris et déjà Ori Aen Elle s’entretenait avec Yrin ! Une bonne chose, pensa notre fille de bûcheron. Car même si Petit-Gris avait jusque là accaparé l’essentiel de son attention, elle n’avait pas trop aimé voir le regard de son seigneur continuellement fixé sur Cyrielle à chaque fois qu’elle levait les yeux de son cheval. Enfin il délaissait cette « nobliote blonde » un instant ! Mais pour parler à une autre blonde, ne put-elle s’empêcher de remarquer. Tiens, y avait-il là quelque chose à en déduire des goûts de son seigneur en matière de femmes ?

Remarquant qu’elle avait été complètement distraite de Vanir durant ces quelques instants de réflexion et espérant n’avoir rien raté de sa réponse et que ce dernier n’ait pas remarqué à quel point elle était dissipée, elle reconcentra son attention sur celui qui était maintenant son chef.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 31 août 2016, 00:45, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
Profil: For 8 | End 7 | Hab 11 | Cha 9 | Int 9 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ertefleche

Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Le dénommé Vanir était bien l’archétype de l’elfe hautain et maniéré à outrance. Depuis que son regard orangé s’était posé sur Aetinis, il n’en avait plus bougé. Ce qui pouvait passer pour de la concentration du point de vue d’un observateur éloigné ne trompait en revanche nullement les sens de la jeune archère. En dépit de sa relative inexpérience en la matière, même elle pouvait lire les iris du chef des patrouilleurs une soif insatiable de pouvoir, dont elle semblait faire l’objet depuis quelques minutes. Cet appétit pour la domination d’autrui était un trait de caractère assez courant chez les elfes les plus citadins, qui fréquentaient mécaniquement davantage les différentes sphères du pouvoir, et aspiraient naturellement à s’élever dans la société. En l’occurrence, s’il semblait hasardeux de prétendre que l’archère intéressait Vanir, il était en revanche évident qu’elle avait éveillé sa convoitise, que l’on pouvait maintenant lire dans son regard fauve. Restait à comprendre pour quelles raisons, et à quels desseins.

Suite à la présentation d’Aetinis, et comme Ori s’était déjà tourné vers Yrin pour discuter, le meneur des cavaliers jeta un regard narquois à Aetinis, la dévisageant ostensiblement des pieds à la tête avant de répondre d’une voix que d’aucuns auraient jugée efféminée, et dans un parler qui transpirait la condescendance :

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« Cela, je ne saurai le permettre.

J’ai la charge de notre troupe de cavaliers, pour assurer l’escorte du fils du seigneur Azuro

Il serait loufoque que je me repose pour cela sur un soldat qui ne m’est pas subordonné. »

Vanir observa une pause, comme pour ménager son effet, ses lèvres pâles s’étirant en un sourire pincé. Son expression se fit presque carnassière lorsqu’il reprit, annonçant à l’intention de l’archère :
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« Le séide du prince Aethil restera donc à l’arrière garde. Seul.

Nous n’aurons pas besoin de son aide pour régler d’éventuels contretemps. »

Nalthaël, qui s’était approché jusqu’à se trouver un peu en retrait d’Aetinis, entendit bien sûr ce que venait de décréter l’officier. Une déception criante se lut dans ses yeux, mais le ton sentencieux du dénommé Vanir était sans appel, aussi l’archer s’en fut-il se positionner comme exigé. Se voyant obéi, le nouveau supérieur hiérarchique direct d’Aetinis rayonnait de satisfaction. Une expression jubilatoire passa sur son visage poudré lorsqu’il reprit :
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« Quant à vous, archère, vous chevaucherez avec moi en marge du flanc droit. Le seigneur Ori souhaite que je fasse de vous une patrouilleuse, et je n’ai pas pour habitude de manquer à mes devoirs.

Je m’en vais donc faire votre éducation, celle-là même que personne avant moi ne semble avoir entrepris de vous inculquer. »

Joignant le geste à la parole, il fit signe à Aetinis de se mettre en position comme il venait de l’indiquer. Lui-même se positionna également sur la droite de la petite troupe, de façon à ce que l’archère se trouve à sa propre droite, l’isolant du reste du cortège. Arborant toujours sa moue condescendante, l’elfe à l’air goguenard adressa alors de nouveau la parole à Aetinis.
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« Avant toute autre chose, j’entends bien vous apprendre à tenir votre langue. Votre accent provincial écorche cruellement mes sens. Ne prenez donc la parole que lorsque l’on vous la donne, et soyez toujours aussi brève que possible, afin d’épargner à notre compagnie les rustres sonorités campagnardes de votre parler. »
Sur-ce, l’elfe se tut, offrant un semblant de répit à la pauvre Aetinis, qui avait toutes les raisons du monde d’être déboussolée. Puis une expression cupide fit tressaillir les traits de l’elfe vaniteux, et il demanda, dans un reniflement méprisant.
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« Le séide des Aethil… Est-il votre compagnon ? »



Avec ces nouveaux renforts, le groupe d’elfes comptait à présent une petite vingtaine de personnes, et la formation de la compagnie en fut affectée. Les patrouilleurs s’étaient déployés de part et d’autre du centre de la troupe, Nalthaël fermant la marche. Aetinis et Vanir, sur le flanc droit, chevauchaient légèrement à l’écart. En tête chevauchait maintenant Ori au côté d’Yrin, absorbés par leur conversation, suivis derrière eux par Cyrielle et Urian Vivelame. Dans leurs pas, Valeth, et les deux domestiques.

Yrin faisait une agréable partenaire de conversation pour Ori, accaparant son attention. Pour l’instant, Cyrielle n’avait pas cherché à reconquérir l’attention de son prétendant, mais cela viendrait à coup sûr, tôt ou tard. Pour l’heure, la fille de Dranduil discutait avec son champion, Urian Vivelame, mais Ori ne parvint pas à suivre le cours de leur dialogue, focalisé qu’il était sur son échange avec Yrin.

Celle-ci avait commencé par répondre à la question d’Ori concernant sa famille, avant d’essayer de ramener la conversation sur un terrain plus intéressant à ses yeux. Ce fut l’occasion pour Ori de constater à nouveau à quel point Yrin semblait complètement dénuée de la capacité basique de sourire à son interlocuteur.

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« Votre petit frère allait bien lorsque j’ai quitté A’vallach. Vous lui manquez, naturellement, et cela se comprend aisément : sa famille proche est pour ainsi dire monopolisée par les affaires liées au conflit latent. »
Un bref silence ponctua cette réponse, signe qu’Yrin n’en savait pas plus -ou ne souhaitait pas s’étendre davantage sur le sujet. Ori eut l’occasion de répondre, après quoi son interlocutrice reprit la parole, abordant un tout autre sujet.
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« Le seigneur Tyrosh est inquiet quant à vos projets à venir. S’il est fier de votre ambition en matière de politique, il craint toutefois que ne soit en train de se jouer ici davantage qu’un simple jeu d’alliances contractuelles.

Il s'inquiète pour vous, souhaitant éviter que vous ne vous retrouviez pris dans un engrenage qui vous dépasse.

C’est l’une des raisons de ma venue. »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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