[Déchirure][Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Le capitaine Vanir avait prit en compte les consignes données par le fils de Azurö, et déjà, il prit en main Aetinis, tout en donnant ces ordres aux autres patrouilleurs, les disposant de part et d'autres des autorités à protéger. Ori aurait pu décider lui même de la formation à suivre, il avait en effet reçu une instruction militaire, une des connaissances qu'il avait aimé approfondir le plus possible étant plus jeune. Il s'était souvent vu rêver étant enfant, comme un chef de guerre commandant des armées au service de son roi, devenant un commandant craint et dont la légende avait même dépassé les frontières des royaumes elfes... Ah, l'innocence de l'enfance...
Or donc, il avait préféré laisser une totale autonomie au capitaine, connaissant au mieux ces hommes, et habitué sûrement à ce genre de mission de protection rapproché, son oncle Tyrosh n'ayant sûrement pas choisit ce meneur d'homme pour rien. Les patrouilleurs s'étaient donc placé de part et d'autre du centre de la troupe, l'homme de main de Nahël fermant la marche. Du coin de l’œil, le jeune Ori put voir que sa protectrice avait été placé sur le flanc droit, en compagnie du capitaine. Ayant prit la tête avec Yrin, il était donc suivit de Cyrielle et son garde du corps, ainsi que du mage et des domestiques.

Plongé dans une conversation avec la main de son oncle, Ori avait délaissé Cyrielle qui de ce fait, semblait en pleine conversation avec le dénommé Urian, il ne pouvait entendre ce qu'ils pouvaient bien se raconter, mais après tout, cela ne le regardait en rien, et avait au moins le mérite d'aider Ori à se détacher quelques temps de la fille de Dranduil.
Yrin était une jeune femme assez secrète, en réalité le fils de Azurö n'avait jamais réellement comprit le rôle de cette femme auprès de son oncle, il était certain qu'elle n'avait pas qu'un rôle de conseiller, elle devait sûrement assurer la sécurité de Tyrosh, mais de prime abord, la jeune femme avait un physique assez... Fragile... Petit et maigrichonne, et pourtant elle était une patrouilleuse à n'en pas douter, il ne fallait jamais se fier aux premières apparences après tout. Autre chose de marquant pour Ori, la jeune femme semblait dénué de sourire, un visage des plus inexpressif que cela pouvait en être troublant, on aurait même pu croire à travers son regard qu'elle affichait une mine sans arrêt triste.

Quoiqu'il en soit, le jeune homme aux yeux violets cessa de s'attarder sur ces points de détails, et écouta les nouvelles sur sa famille. En réalité il ne put avoir que de brefs nouvelles de son plus jeune frère Iroumo, le jeune garçon se sentant bien seul désormais, sa plus proche famille étant occupé par des affaires importantes. D'un coté son père Azurö en conflit sur l'est de la région, Eredin avait sûrement dû reprendre la mer pour participer à son tour à la guerre, quand à Cirila... Même Ori n'aurait pu dire quels étaient ces projets... Mais elle devait sûrement être auprès de la cour du roi Malékith.
Iroumo étant le dernier de la famille, il était celui qui avait le moins connu leur mère, et Azurö ne pouvant jouer son rôle de père, le jeune garçon s'était retrouvé à être très proche de Ori, hélas désormais, même son frère chéri, s'était vu quitter A'vallach, pour se lancer dans sa carrière politique et ainsi influencer par ces choix, le cours du monde.

Un silence s'installa, et Ori continua de laisser la parole à son interlocutrice. La jeune elfe aux yeux verts pâles, se décida à détourner le sujet, voulant discuter des jours à venir. Plus particulièrement elle se faisait porteuse des craintes de l'oncle Tyrosh concernant ce voyage vers Tor Velanor, qui selon l'elfe d'expérience qu'il était, était loin d'être un simple jeu d'alliance allant se discuter autour d'une table. Cyrielle étant en pleine discussion, Ori pouvait désormais discuter tranquillement sans avoir d'oreilles indiscrètes


"L'inquiétude de mon oncle et là tienne par la même occasion sont touchantes, mais je gère parfaitement la situation.

Mon rapprochement avec les Aethil est totalement contrôlé, et ce voyage bien que convenu avec eux, est en priorité l'occasion pour moi de me faire des alliés, mais aussi d'aider à stabilisé cette région au bord du gouffre. J'ignore ce qui nous attends à Tor Velanor, mais je sais que les négociations qui ont échoué par le passé ne sont dû qu'au faîtes, que le seigneur Nahël est un homme auquel on peut faire difficilement confiance. Et je peux comprendre les Velanor sur ce point.

La maison Aen Elle est apprécié et respecté, et je ne doute pas que les Velanor seront ouverts à des discussions capable de garder la paix ici dans un conflit où des frères se déchirent et où le sang coule déjà trop en abondance.

Mais peut être détiens tu des informations que j'ignore, auquel cas je suis tout ouïe..."


Il laissa un silence pour laisser le temps à Yrin pour lui répondre, puis porta son regard tout d'abord sur Cyrielle Nagaril, puis sur Godion son domestique, cadeau de Nahël. Puis, d'une mine sérieuse, il adressa des craintes sous entendu à la main de son oncle.

"Crois moi Yrin... Ce voyage chez les Velanor est loin d'être la chose qui me tracasse le plus. Des affaires bien plus soucieuse me sont parvenu, et je t'en ferais part dès que nous aurons la possibilité d'être en privé toi et moi. Tu as toujours été des bons conseils avec mon oncle, j'espère qu'il en sera de même pour moi."
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 01 sept. 2016, 10:38, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

Hélas pour elle, il semblait bien que la première impression d’Ætinis au sujet de Vanir ne l’avait pas trompée. Car l’elfe était à l’extrême limite du supportable à ses yeux. Non seulement le vaniteux chef refusa toute aide ou toute idée d’interaction avec Nalthaël, mais en plus, il prit soin de s’isoler avec l’archère, afin de pouvoir la tourmenter tranquillement sans être gênée par personne.

Ætinis Verteflèche aurait accepté sans broncher les remarques. Elle aurait pu recevoir les critiques avec compréhension si elles lui avaient paru justifiées. La forestière se doutait bien qu’elle n’était pas parfaite, loin de là. Elle savait aussi que Vanir, l’œil de faucon, était censé l’instruire pour qu’elle corrige ces défauts. Mais pour l’instant, l’aider à acquérir un savoir-faire et une discipline militaire ne semblait pas faire partie des projets de l’elfe aux yeux orangés.

Il passa son temps à rabrouer, rabaisser et humilier celle qui était sa pauvre subordonnée. Ætinis était vaillante. Elle encaissait critique sur critique, remarque sur remarque, insulte sur insulte. Même lorsque son supérieur parlait de Nalthaël, en prenant soin de ne jamais le nommer mais l’appelant toujours de manière ostensiblement discriminatoire « le séide des Æthil », elle souffrait pour son ami. C’était même un point sensible.

Ne sachant que faire, ne pouvant ni lui désobéir, ni appeler à l’aide Nalthaël isolé derrière elle, qu’elle ne pouvait même pas regarder, ni même parler pour se défendre, Ætinis se sentait impuissante, faible, vulnérable. Elle était comme une proie entre les mains de ce prédateur, une souris entre les pattes d’un chat. Le seigneur Ori Aen Elle avait ordonné qu’elle lui obéisse. Il n’aurait pas toléré qu’elle vienne se plaindre auprès de lui de son traitement. D’autant qu’il n’y avait aucun témoin, ce serait sa parole contre celle de Vanir, et cela n’aurait fait qu’envenimer les choses encore plus.

Non, elle n’avait qu’une seule option : jouer le jeu, subir en encaissant et en priant pour que le voyage se termine vite. Et encore, elle n’était pas sûre que la simple arrivée à Tor Velanor mettrait fin à son calvaire. En effet, il était tout à fait possible, sinon probable, que son seigneur l’oblige à vivre avec les autres militaires pour lui apprendre la vie à la dure.

Ætinis ignorait si c’était cela la vie « dure » de tous les soldats, ou juste un traitement spécial que pour une raison qu’elle ignorait elle semblait avoir mérité. Après tout, elle n’avait rien fait pour embêter ce Vanir. Elle ne le connaissait pas et avait même essayé d’être gentille avec lui. Peut-être après tout était-ce sa seule existence qui lui valait un tel traitement.

Pire encore, elle ne parvenait pas à faire abstraction de toutes les attaques de son compagnon de route. Et ne pouvait riposter ou se défendre d’aucune manière. Passive, impuissante, elle en réduite à subir.

Lorsque son supérieur lui demanda avec une expression qui lui fit peur si Nalthaël était son compagnon, elle ne sut trop que répondre. D’une part, elle pouvait dire la vérité, démentir. Cependant alors, ne serait-elle pas encore plus vulnérable aux attaques de Vanir ? Elle frémit à cette idée, se sentant déjà totalement à sa merci.
Mais d’un autre côté, si elle mentait, non seulement cela pourrait apporter la confusion dans l’esprit de Nalthaël, ce qu’elle ne souhaitait à aucun prix, ne voulant pas perdre son amitié, et elle l’exposerait aussi encore plus aux brimades, critiques et moqueries de Vanir, ce qu’elle ne voulait pas. Aussi se résolut-elle à répondre, en réduisant au maximum ses mots afin de ne pas indisposer Vanir avec son accent qu’elle n’entendait bien sûr pas, mais savait horrible en comparaison du joli parlé des elfes des villes et plus particulièrement de l’accent des elfes riches qu’elle enviait tant.


-Non, mais il est mon unique ami hors de mon village. Je suis célibataire.

Se contenta-t-elle de dire, anticipant sur les questions de son supérieur sur ses autres relations. Mais à peine referma-t-elle la bouche que déjà elle regrettait ce qu’elle venait de dire. Elle venait de confesser son isolement, se désignant comme une proie encore plus facile, et pouvant attiser les convoitises de cet homme. Ætinis se doutait bien que le dégoût de Vanir pour elle était réel. Il ne l’aimait pas, c’était clair. Mais ses yeux fous brillaient d’un éclat qui lui semblait dangereux pour elle. Elle avait peur d’être l’objet de ses convoitises charnelles. Sinon, pourquoi aurait-il posé cette question qui ne semblait absolument pas liée au monde de l’armée ? Evidemment, il était probable que même si cela avait lieu, si elle se retrouvait forcer de céder à ses avances sous les menaces, Vanir profiterait d’elle sans vergogne avant de la jeter et de rejeter toutes les fautes sur elle. C’est elle qui serait punie, elle en était persuadée.

Et comme elle ne ressentait aucun sentiment positif pour cet elfe, elle se refusa à imaginer devoir faire de telles choses. Il était hors de question que cela arrive. Quant au seigneur Ori, à priori, pour l’instant, aucune aide n’était à espérer de sa part, il ne lui accordait aucune attention, celle-ci étant accaparée par Yrin. Et même quand la blonde au service de son oncle aurait terminé, Verteflèche était certaine que Cyrielle prendrait le relais. Elle n’avait aucune chance que celui-ci vienne la sauver, elle ne pouvait même pas l’avertir n’ayant pas le droit de parler, et étant excentrée le plus à droite possible, hors du champ de vision de la quasi-totalité du groupe. Bref, livrée aux tourments de son supérieur sans espoir d’en voir rapidement la fin.

Sa seule échappatoire était de ne pas le regarder, jamais, de fixer son attention autant que possible sur Petit-Gris dont elle caressait la crinière à mesure que sa détresse augmentait. L’animal était très intelligent, mais percevait-il ce sentiment d’intense détresse chez sa cavalière qui le caressait continuellement, incapable de faire abstraction des remarques de Vanir pour autant ? Rien n’était moins, et même si c’était le cas, qu’aurait pu faire un coursier elfique pour la tirer de là ? Lui non plus ne pouvait pas parler.

La situation était à ce point terrible pour notre héroïne qu’elle se prit à espérer subir une attaque. Avec un peu de chance, Vanir serait touché le premier !
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 01 sept. 2016, 10:38, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

La curiosité exprimée par Ori quant aux éventuels motifs cachés de la présence d’Yrin à ses côtés lors de ce voyage n'était pas sans fondement. Son oncle Tyrosh avait en effet fait le choix de lui envoyer l’un de ses agents de confiance -d’aucuns parleraient même d’âme damnée. Ori savait en effet que Tyrosh avait pour habitude de confier à Yrin des tâches allant de porter un message, à l’espionnage, et probablement bien pire encore. Yrin n’était donc pas vulnérable, en dépit des apparences : cela, Ori en avait conscience. Rompue à l’art de la collecte d’informations et du renseignement, Yrin était également une personne dont les dires pouvait recouvrir plusieurs sens. Ori était en droit d’espérer qu’elle ne lui mente pas directement, mais un petit doute devait subsister en son for intérieur, une graine de sagesse qui lui soufflerait malgré tout que prudence est mère de sûreté. La loyauté d’Yrin était certes incontestable et au-dessus de tout soupçon, mais uniquement envers Tyrosh : si Ori devait compter sur la loyauté d’Yrin à son égard, il devait alors avant tout avoir confiance en son oncle.

Or donc, la curiosité d’Ori sembla attendrir Yrin. Aucun sourire ne vint éclairer son visage imperturbable, mais une fugitive lueur d’amusement courut un instant dans son regard, avant de s’éteindre comme si elle n’avait jamais existé.

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« Il va sans dire que je ne puis exposer les projets du seigneur Tyrosh, fut-ce à son neveu.

Il vous faudra en débattre avec lui de vive voix lorsque vous en aurez l’occasion.

Toutefois, dans le cadre de ma mission auprès de vous, je suis habilitée à vous faire part de certains soupçons de votre oncle. »
Reportant son attention vers l’horizon, la « main » de l’oncle Tyrosh rompit leur échange de regard.
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« Certains éléments laissent entrevoir une accélération prochaine de la dégradation du statu quo dans l’Ouest.

Votre oncle craint notamment que les appétits politiques de certains nobles ne mènent bientôt à une épuration de notre propre camp. »
Yrin laissa le temps à Ori de tirer les conclusions qui s’imposaient, à partir de ces prévisions. Puis, soudainement, l’elfe se raidit, et se mit à fixer le ciel, ce qu’Ori remarqua du coin de l’œil, tandis que son interlocutrice soufflait dans un murmure à peine audible :
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« On nous observe. »
A peine avait-elle émit ce constat que la voix d’Urian Vivelame s’éleva derrière eux, affirmant d’un ton catégorique :
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« C’est un dragon. »

Une telle déclaration ne pouvait que faire lever les yeux à toute la compagnie, qui se mit à scruter le ciel, cherchant à localiser le danger potentiel. En l’état, il était possible de distinguer un point sombre, très haut dans le ciel, perdu dans les nuages. Il était impressionnant que Vivelame ait pu affirmer qu’il s’agissait là d’un dragon. Peut-être n’avait-il fait que spéculer. Mais l’objet se mouvait assez rapidement, de sorte que le point sombre se mua bientôt en silhouette serpentine, confirmant l’affirmation première du champion des Nagaril. Elle semblait venir dans leur direction.

La prudence aurait voulu que la compagnie cherche un abri, par précaution. Cet état de fait s’imposa, plus ou moins rapidement, dans les esprits, et un vent d’urgence souffla sur la petite troupe. Pour la plupart des elfes d’Ulthuan, les dragons étaient un peuple légendaire, ancestral, et rares étaient les elfes capables d’interagir avec ces titans volants cracheurs de feu. Même les montures semblaient nerveuses, alors même que la silhouette ailée n’était encore qu’une forme à l’horizon. La voix du champion de Cyrielle s’éleva de nouveau, dissipant l’indécision ambiante :

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« Il faut se replier vers la forêt, à l’Est. »
La lisière de ladite forêt se trouvait à une lieue sur leur gauche. Il n’était pas garanti que le groupe dispose du temps nécessaire pour s’y abriter avant que le dragon ne soit sur eux. A supposer, bien sûr, que la créature les avait bien repérés, et cherchait à les rejoindre. Mais à en juger par la trajectoire directe de la forme grossissante, cela ne faisait aucun doute. Quelqu’un devait dicter le cours des actions à prendre : rester sur place ? Gagner la lisière ? Rester à découvert mais rester en mouvement ?

Un rugissement assourdissant retentit au loin, résonnant plusieurs lieues à la ronde. C’était un cri bestial, cyclopéen, qui ébranla chaque elfe présent jusqu'aux tréfonds de son âme. Un frémissement de pure terreur, alors que chacun prenait conscience de la fragilité de son existence, et se voyait rappeler sa place dans l’ordre des choses. Aussi ancienne et développée que soit la civilisation elfique, il convenait de se souvenir de la précédence des dragons en ce monde.

Tests de CHAR (malus -2) :

Ori : 14, échec.

Ætinis : 12, échec.

Intervention providentielle d’Urian : Ori gagne une relance, sans malus.

Relance d’Ori : 10, réussite sur le fil.
Comme les autres, ni Ætinis ni Ori n’avaient bougé, en dépit de l’urgence manifeste de la situation, paralysés par cette peur qu’ils ressentaient jusque dans leurs os, incapables de surmonter ce sentiment de fatalité face à une fin imminente. Finalement, une poigne ferme se resserra sur l’épaule d’Ori, au point de meurtrir la chair étreinte, et ce contact physique direct l’aida à émerger de sa torpeur. Urian Vivelame adressa un regard froid au fils d’Azuro Æn Elle, et désigna la troupe derrière eux.
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« Quelqu’un doit leur montrer la voie. »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

Le vœu d’Ætinis se réalisa plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Son persécuteur n’avait même pas eu le temps de lui répondre que le garde du corps de la seigneur Nagaril signala la présence d’un dragon dans les cieux. Durant un instant, Ætinis resta interloquée par l’annonce, qui lui paraissait quelque peu saugrenue. Un dragon, ici ? Si c’était bien le cas et qu’il leur était hostile, leur groupe ne ferrait jamais le poids face à la bête, sauf peut-être si les pouvoirs de Valeth étaient ceux d’un archimage, mais elle en doutait fortement.

Verteflèche s’en voulut de ne pas avoir repéré la bestiole elle-même, mais à sa décharge, avec Vanir sur le dos, elle était positivement certaine que ni Yirin, ni Urian n’auraient pu voir la bête. Quoi que… Etant plus gradés qu’elle, ils auraient été susceptibles sans êtres punis de pouvoir lever les yeux au ciel en entendant ses inepties, ce qu’évidemment elle ne pouvait pas se permettre, au contraire, elle avait gardé la tête baissée, fixée sur Petit-Gris.

Mais la situation était maintenant bien différente. Et il leur manquait des informations pour agir. Levant ses yeux de tireuse vers les cieux, Ætinis constata qu’effectivement, il y avait bien un petit point noir dans le ciel. Positivement certaine qu’Urian Vivelame ne pouvait pas plus qu’elle distinguer la bête, elle supposa que le vétéran avait reconnu le wyrm à sa manière de voler. En effet, le vol d’une créature écailleuse et magique de plusieurs centaines de kilogrammes au moins, peut-être même tonnes (Verteflèche n’en savait rien, n’en ayant jamais croisé auparavant), ne devait être en rien semblable à celle des autres animaux volants. Sans doute habitué à côtoyer des chevaucheurs de dragons, Urian devait connaître à merveille ces bêtes et pouvoir les reconnaître d’un coup d’œil averti.

C’était la seule explication logique qu’Ætinis trouva, car sa fierté et son égo lui auraient empêché d’admettre qu’un vieux bourrin, et surtout le champion de la blondasse, pouvait avoir de meilleurs yeux qu’elle, une archère promise à un grand avenir, future héroïne dont l’éclat glorieux serait tel que même cet Urian serait en admiration devant elle.

Cependant, la jeune elfe immature écarta bien vite ces pensées, le temps n’étant pas aux rêveries puériles. Car l’un des, sinon le, plus grands prédateurs du Monde s’approchait d’eux à grande vitesse. Il était clair que le dragon les avait repérés et fondait sur eux. Mais en quel but ? Les chasser ? Les tuer ? Les capturer ? Ou au contraire leur porter un message ?

Qu’importait, après tout, ce n’était pas à elle de décider ce que le dragon venait faire ici, ni de prendre une décision. Urian Vivelame, le garde du corps qui pour une fois montra que c’était lui l’indiscipliné qui ne savait pas rester à sa place, pressa pour que l’on se replie vers la forêt à l’Est. Mais il était hors de question de bouger tant qu’un supérieur n’en avait pas donné l’ordre. Ce n’était pas à cette brute mal dégrossie tout juste bonne à tuer sur commande de décider en présence d’un seigneur aussi intelligent et sage qu’Ori Aen Elle !

Une des choses les plus importantes à faire était de prendre une décision rapide, et son seigneur aurait certainement besoin de l’aide de ses capacités pour cela. Autour d’Ætinis, tout le monde, y compris Vanir, semblait saisi d’effroi ou de stupéfaction, incapable de bouger. Personnellement, Verteflèche trouva un peu se satisfaction dans l’attitude de Vanir qui semblait lui aussi terrifié. Elle aurait menti en prétendant ne pas ressentir la même chose, mais son regard se tourna vers Nalthaël, Godion et Ori, et elle se dit qu’elle devait agir, vite. La décision de quoi faire ne lui revenait, elle ne bougerait donc pas sans ordre, et mourrait sur place pour son seigneur si elle le devait, même si elle préférerait éviter d’en arriver à cette extrémité dans la mesure du possible.

Aussi la jeune elfe se concentra-t-elle en se mordant la lèvre inférieure comme toujours lorsqu’elle était concentrée, appliquée, absorbée par une tâche importante ou soumise à un état de stress. Elle fixa intensément avec ses yeux verts exercés à la chasse le dragon qui s’approchait dans le but de vérifier s’il était ou non monté. Cela pouvait avoir une grande importance dans la décision de son seigneur, car un dragon sauvage serait un danger extrême, un prédateur incontrôlé et incontrôlable pour lequel ils ne représenteraient que de vulgaires proies. Il faudrait donc fuir. Mais s’il était monté, en revanche, cela changeait tout, puisqu’en ce cas, une volonté et une intelligence elfique dirigerait la bête, et alors, qui sait, peut-être une autre option serait-elle envisageable pour le seigneur Ori Aen Elle. Etant l’archère du groupe et voulant prouver à tous son efficacité et son utilité, elle se devait de réussir à déterminer cela et à lui donner l’information.

Test effectué par [MJ] Rhamlet sur demande : 9. Réussite.
A sa grande satisfaction qu’elle ne cacha pas, ses deux yeux couleur aiguille d’épicéa (c'est-à-dire un vert sombre et profond : chez elle on préférait cette comparaison forestière à l’analogie généralement faites en ville avec des pierres précieuses, en l’occurrence on aurait également pu dire d’émeraude), distinguèrent une forme humanoïde juchée sur le dos du grand wyrm. Il y avait donc bien un elfe qui dirigeait la bête. Se pouvait-il qu’il s’agisse de Keltharion Cœur-de-Dragon ou d’un autre allié ? Possible, mais ce n’était pas à elle d’en décider.

Elle annonça donc sa découverte à haute voix pour que son seigneur entende et puisse décider de la marche à suivre. Il fallait agir vite, ou ils n’auraient bientôt plus l’option de la fuite. Dans sa voix se mêlait excitation et stress, et il fallait l’admettre une certaine peur, mais aussi une fierté non dissimulée d’avoir vu la première l’homme sur le dos de la bête. Faisant fi de l’ordre de Vanir qu’elle ignora sans se soucier une seule seconde des conséquences –tant pis si elle infligeait à tous le son horrible de son accent fort et décuplé par l’urgence de sa sensation et l’exaltation de ses sentiments et l’appréhension d’une mort prochaine potentielle-, elle délivrerait coûte que coûte son information, même si son audace, son insubordination et son impudence devaient lui couter le fouet s’ils s’en sortaient vivants :


-Seigneur Aen Elle, j’aperçois quelqu’un sur le dos de ce dragon ! Il n’est pas sauvage, c’est la monture de quelque illustre noble, mais je ne saurais dire qui, ni même s’il s’agit d’un mage ou d’un guerrier, et encore moins à quel camp il appartient !

Elle se tut, prête à réagir, se mordant de nouveau la lèvre inférieure dans une attitude qui ne cachait rien de son appréhension extrême. Elle avait peur de mourir, elle se sentait comme une brebis face à un loup. Aussi se pencha-t-elle à l’oreille de son cheval en attendant la décision de son maître et lui glissa en chuchotant :

-Prépare-toi Petit-Gris. On risque d’avoir besoin de partir au galop et je ne l’ai jamais fait. S’il te plaît, je t’en supplie ne me laisse pas tomber, car sans toi il y a de forts risques que je sois une elfe morte.

Se maudissant de ne pouvoir tirer à cheval –elle se doutait bien que ses flèches seraient inutiles contre un tel monstre, même lui tirer dans les yeux n’aurait probablement pas fait beaucoup de dégâts au dragon dont les écailles étaient impénétrables, même ses paupières (de plus réussir un tel tir sur un dragon en mouvement était presque impossible)- mais éliminer ou blesser le cavalier aurait pu ralentir la bête voire la forcer à rebrousser chemin. Une telle option ne s’offrait de toute manière pas à elle, puisqu’elle n’était même pas sûre de pouvoir rester en selle si le cheval se mettait au galop. Tirer en même temps était donc complètement exclu, ce serait pour elle la meilleure manière de tomber. Se préparant à déguerpir au plus vite, elle resserra ses jambes et sa prise dans la crinière de la bête, se cramponnant le plus possible. Pas question qu’elle soit désarçonnée si elle devait fuir, elle ferrait tout pour rester en selle. Si en revanche son seigneur ordonnait de rester là, elle se préparerait à poser pied à terre de manière à pouvoir se battre le cas échéant. Une telle perspective serait risible, certes, mais guère plus que la fuite à cheval contre un dragon.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 02 sept. 2016, 10:26, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Comme elle l'avait toujours été, Yrin était une femme assez secrète, chose normal, après tout étant la "main" de son oncle, elle ne faisait que protéger ces secrets... En tout genre... Quoiqu'il en soit, elle savait des choses, mais ne voulait, ou ne pouvait les partager avec le jeune noble, et ce même si il était du clan Aen Elle. Elle lui fit tout de même la révélation que selon certains éléments, l'Ouest risquait de s'embraser à tout moment, car certains nobliaux avaient décidé d'accélérer la chute de cette région... Cette révélation ne surpris en rien le jeune Ori, en effet, il avait pu découvrir une des machinations lancé par un ou plusieurs individus mal attentionné. L'attentat orchestré contre le seigneur Nahël en était l'exemple le plus flagrant, car en plus d'attenter à la vie du descendant de Valarion, quelqu'un cherchait à nuire aux Nagaril en les faisant passer pour commanditaire de cette tentative de meurtre... Dans l'ombre de la scène politique, des choses se tramaient... Et Ori comptait bien éclaircir toutes ces affaires, et ainsi pouvoir découvrir qui était digne de confiance ou pas.

Mais alors que le jeune noble, allait donner son ressentit, la petite blonde se raidit, levant les yeux au ciel, elle désigna du regard quelque chose dans le ciel. Il leva les yeux à son tour et discerna en effet une ombre virevoltant au dessus du contingent, avec la distance, il aurait été impossible pour le noble de savoir qu'était cette masse sombre. Mais Urian Vivelame, de ces yeux affûtés, désigna cette chose sous le terme de "dragon"... Ori se retourna vers le protecteur de Cyrielle pour être sûre qu'il avait bien entendu, mais l'elfe lui rendit un regard froid démontrant qu'il était tout à fait sérieux. Tous levèrent ainsi la tête, dans le but de discerner la bête.

Les Dragons étaient des créatures puissantes et sages, ancien maître sur terre, cette race de créature était bien plus vieil que celle des elfes, et les Asur avaient appris à respecter la grandeur de ces nobles animaux. Il était vrai aussi, que certains elfes, aux dons particuliers, et aux grands pouvoirs avaient apprit à domestiquer ces animaux, en faisant des montures mortels... Ori n'aurait jamais cru pouvoir observer un de ces immenses reptiles aussi vite dans sa jeune vie. Il s'émerveilla à imaginer la puissance de ce monstre, mais revint bien vite sur terre, la peur s'emparant de lui. Car oui, lui et les siens, étaient à découvert, il était pour le moment impossible de savoir si le monstre les avait vu ou non, mais la chose ne saurait sûrement tarder.

Urian Vivelame, fit la remarque qu'il fallait au plus vite se diriger vers l'est, à l'abri de la forêt. Cette réflexion était d'une logique implacable, les dragons étant des créatures assez imposante, elle ne pourrait se mouvoir dans une forêt, où tout du moins, pour cela, elle serait obliger de se poser au sol, ne bénéficiant ainsi plus de son avantage d'attaque depuis le airs.
Dans le ciel, le cri terrible de la créature se fit entendre, un cri qui raisonna à travers l'âme de chacun, provoquant une terreur sourde dans chacun des elfes. Ainsi... Voici donc la crainte qu'inspirait la vue d'un Dragon...
Toujours à fixé le ciel, Ori put obtenir une découverte intéressante de sa protectrice, ces yeux de lynx purent selon elle, discerner que la bête était monté, par une forme humanoïde... Voila qui indiqua donc que la bête n'était en rien sauvage, et que donc elle était à la solde d'une force encore impossible à qualifier d'ami ou d'ennemi... La région étant encore calme, il aurait été étrange que des partisans du roi phœnix, se soit autant avancé dans les terres... Mais on ne pouvait rien confirmer, et prendre le risque de vérifier cela, pourrait bien condamner la vie de chacun ici.
Ori savait aussi que si ce dragon était un ennemi, un combat serait perdu d'avance, les légendes sur l'armure d’écaille des Dragons, étaient nombreuses et souvent avéré, on disait en effet que rien ne pouvait percer le blindage naturel de ces reptiles, où tout du moins, seul quelques armes bien particulière avait un tel pouvoir. Dans tout les cas, les patrouilleurs de Ori seraient inutile dans ce genre de situation.

Toujours le regard dirigé vers le ciel, la silhouette sombre se rapprochant toujours un peu plus d'eux, il sentit une main se poser sur son épaule, c'était celle de Urian, qui lui indiqua qu'il fallait prendre une décision, car en effet, chaque personne ici présente attendait un ordre de sa part... Même le capitaine Vanir semblait dubitatif à la vue de la créature, et il ne pouvait en aucun cas prendre de décision.
Le regard du jeune noble se posa sur chaque protagoniste, s'attardant sur Cyrielle puis Aetinis. Puis tentant de reprendre courage, Ori tira son épée de son fourreau, et donna ses consignes avec toute l'autorité et la détermination possible.


"Patrouilleurs ! Préparez vous à foncer vers l'est ! La forêt est notre meilleur chance de nous mettre à l'abri de cette chose !"

Il désigna du doigt la direction à prendre, la distance à parcourir ne paraissant pas si longue que ça, ils avaient encore toute leur chance. Ne connaissant en aucun cas les intentions du cavalier du monstre ailé, la fuite était la solution la plus judicieuse.

"Je lis la peur dans chacun de vous, et j'ai peur aussi. Cette chose est un monstre ancien et qui ne craindra aucunement nos flèches et nos épées... Mais... Il n'en ai pas de même pour son maître, l'elfe qui dirige cette créature, si il doit nous être hostile... Alors faîte pleuvoir la mort sur lui car lui peut saigner ! Une monture sans son cavalier ne vaut que peu de chose ! Ouvrez le feu sur mon ordre seulement !"

Il désigna du doigt la belle Cyrielle Nagaril.

"La priorité est d'assurer la sécurité de la fille du seigneur Dranduil. La mienne ou celle d'un autre passera en second plan. Maintenant en avant ! Que vos montures filent aussi vite que le vent !"

Sur ces derniers mots, il s'élança en tête, en direction de l'est.
Donc on se casse vers l'est lool. Si le dragon s'approche vraiment prêt ou nous barre la route, ouverture du feu de mes patrouilleurs seulement sur mon ordre. Si par contre il nous attaque et commence à nous défoncer, bah là ouverture du feu à volonté. Sachant que les attaques de mes patrouilleurs sont dirigés en priorité sur le cavalier du dragon.
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Sitôt la directive d’Ori prononcée, la compagnie s’ébranla en direction de l’Est, et de la lisière forestière désignée, passant rapidement du trot au galop, cherchant à gagner un couvert le plus rapidement possible. Ori avait également ordonné aux patrouilleurs de se tenir prêts à ouvrir le feu à son ordre, mais la plupart des elfes présents, en leur for intérieur, devaient être profondément choqués par l’approche du mastodonte volant. Nul doute cependant que le petit discours du fils d’Azuro avait eu un effet sur le moral des patrouilleurs : il avait accaparé leur attention, les détournant temporairement de la contemplation du dragon en approche, en leur donnant quelque chose à faire. Certes, il s’agissait de fuir, mais la décision était rationnelle, et raisonnable. Chacun souhaitait avant tout survivre à ce voyage, et mettre toutes les chances de survie de son côté.

La cavalcade de la petite troupe ne rompit toutefois pas la formation adoptée depuis le début du trajet, les cavaliers elfes ayant suffisamment intériorisé leur place dans le convoi pour que ni l’appréhension ni l’afflux d’adrénaline ne sème le chaos dans leurs rangs. Ætinis, ayant pris ses précautions, se cramponnant à sa monture, parvint à rester sur le dos de l’animal, qui l’aida diligemment à éviter de chuter, compensant la majorité des irrégularités du terrain. De fait, le coursier ne progressait pas aussi rapidement que le reste de la troupe, et perdait lentement mais sûrement du terrain, au point que lorsque la compagnie eut parcouru la distance qui la séparait de la forêt, Ætinis se trouvait côte à côte avec Nalthaël, en queue de peloton. Blanc comme un linge, l’archer au service de la maison Æthil n’en menait pas large, son visage affichant une remarquable pâleur par rapport à celui qu’Ætinis lui connaissait. Toutefois, son arc était armé, une flèche encochée, mais baissé. Ætinis ne put s’empêcher de noter la façon dont Nal’ avait orienté son arc, à peu près parallèle au flanc de sa monture, probablement afin d’éviter de blesser l’animal durant la chevauchée. Un contraste criant avec l’œil de faucon Vanir, devant eux, qui se retournait à intervalles réguliers pour surveiller la progression rapide du dragon en approche. Lui aussi était blême, son visage figé en une expression de terreur abjecte : son teint était cireux, d’une pâleur morbide. Lui n’avait pas apprêté son arme : Ætinis pouvait noter qu’il portait toujours son grand arc ouvragé en bandoulière, probablement peu désireux d’en faire usage contre le titan ailé.

Lorsqu’il ne resta plus qu’une cinquantaine de mètres à parcourir avant d’atteindre la lisière, un second rugissement résonna, donnant l’impression aux elfes présents que la terre tremblait sous les sabots de leur monture. Ceux qui se retournèrent à ce moment eurent une vision des plus perturbantes : celle d’un gigantesque corps reptilien, très proche, juste au-dessus d’eux, occultant la lumière du soleil, son ombre gigantesque recouvrant toute la troupe. Le mastodonte les avait rattrapés. Dans une violente bourrasque, qui fit tressaillir les cavaliers, le dragon les dépassa, et alla atterrir à une vingtaine de mètres devant Ori et Yrin, juste à l’orée du bois. Le temps que la troupe s’immobilise, seule une dizaine de mètres les séparait du colosse écailleux, et la formation était rompue, s’apparentant dorénavant davantage à un arc de cercle sur deux lignes, face au dragon.

La vision de ladite créature était un spectacle digne des anciennes légendes au sujet du peuple draconique. Longue de plus de quinze mètres de la tête à la queue, le monstre était littéralement cauchemardesque. Son corps était recouvert d’épaisses écailles d’un gris virant légèrement sur le violet, couleur plus prononcée sur son abdomen. Sa tête était une vision chimérique, combinant épaisses cornes et gueule garnie de crocs effilés. Mais le plus intimidant aux yeux d’un observateur extérieur devait probablement être le regard de la créature, une lueur d’intelligence malveillante couvant dans ses petits yeux jaunes.

Comme l’avait annoncé à raison Ætinis, la créature était montée par un elfe. A présent, d’aucuns pouvaient même constater qu’il s’agissait d’une femme en armure, à la chevelure flamboyante. Une imposante selle de cuir permettait à l’elfe de tenir sur le dos du dragon, et elle ne semblait pas avoir de rênes pour diriger la créature. La monteuse de dragon était vêtue d’une ample cape de couleur verte, et portait un arc elfique en bandoulière. Dans sa main gauche était une lance ouvragée de forme hybride, à mi-chemin entre lance et fauchard, et dont le tranchant de la lame brillait sous le soleil.

Avant que quiconque ne puisse réagir ou prendre la parole, l’elfe les apostropha d’un ton autoritaire, sa voix portant aisément jusqu’à la compagnie :

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« Qui ose fouler le sol de Tiranoc en cette ère et heure ?

Je suis Lorani Lance Ardente, Commandeur du corps des Vigiles Draconiques de Tor Anroc.

Déclinez votre identité et la raison de votre venue en ces terres. »
Morani Lance Ardente,
Commandeur des Vigiles Draconique de Tor Anroc.


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Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 13 sept. 2020, 10:42, modifié 1 fois.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

La peur était au ventre de chacun des elfes du contingent, et même si les paroles de Ori avaient eut l'effet de faire sortir hommes et femmes de leur torpeur, elles n'avaient en rien enlevé toute la crainte que le monstre ailé inspirait dans les cœurs de chacun. Dans tout les cas, la fuite semblant la plus logique des solutions, tous obéir et firent s'élancer leurs montures dans le but de se diriger vers l'est, espérant obtenir le couvert de la forêt.
La formation adopté fut la même qu'avant la découverte de ce dragon, et ce fut donc à une allure soutenu qu'ils firent route, le cheval du Aen Elle expirant et inspirant de façon anormalement élevé, suite à cette effort instance, et ressentant sûrement le danger qui pesait, un cheval étant une proie de choix pour un dragon.

Ne se concentrant que sur l'horizon, sachant très bien que tous le suivrait, et que Cyrielle était entre les bonnes mains de son garde du corps, le lisière de la forêt ne fut plus qu'à une cinquantaine de mètre, mais un terrible rugissement perfora le ciel et la terre, donnant l'impression même de la faire trembler. Une ombre couvrit le groupe et d'un battement de ces immenses ailes, le monstre dépassa les cavaliers pour se poser à une vingtaine de mètre d'eux, leur bloquant dès lors la route.
Les montures de chacun paniquèrent à la vue de l'immense reptile, et même Ori eut un mal fou à stopper sa course et calmer son destrier, qui aurait pu à tout moment le faire tomber au sol si il ne s'y était pas bien accroché. La formation rompu, les cavaliers s'étaient désormais placé de part et d'autre, formant un arc de cercle face à la bête. Les patrouilleurs, sous le coup de la panique avaient levé leur arme, prêt à se défendre en cas d'attaque, voulant stopper tout geste absurde, le jeune noble leva la main en signe d'interdiction d'ouvrir le feu.


"Ne tirez pas ! Ne tirez pas !"

Devant lui et ses soldats, se tenait donc le terrible dragon, et la bête était des plus impressionnante et terrifiante, le jeune noble s'émerveilla devant cette chose dont il n'avait pu voir que quelques illustrations dans les livres qu'il avait pu étudier. La bête devant lui devait bien au bas mot, mesurer une quinzaine de mètre, son armure d'écaille naturel était d'un gris virant légèrement au violet en fonction d'un jeu d'ombre et de lumière du soleil. Ori savait que ces écailles ne pouvaient être percé que part quelques armes uniques, il était même dit que certain elfes les plus riches et les plus puissant, étaient parvenu à se composer de véritable armure de guerre à base d'écaille de Dragon... Des objets rares et uniques, et dans le même temps indestructible !
La mâchoire immense et impressionnante de la créature pouvait s'en nul doute broyer même le plus résistant des métaux, il était terrifiant d'imaginer que cette créature ne pouvait faire qu'une bouchée d'un elfe et de son cavalier.
Mais le plus intimidant chez ce monstre, était ces yeux... Des petits yeux jaunes, que Ori ne pouvait quitter, étant en tête, la bête l'observait avec insistance, se demandant peut être si l'elfe serait son repas. Ori bien que intimidé, ne baissa en rien son regard, pouvant même voir une lueur d'intelligence malveillante dans la bête. Les Dragons étaient après tout les maîtres incontestés du monde des millénaires en arrière.

Comme l'avait dit Aetinis, le Dragon était bel et bien monté par quelqu'un, sur une immense selle de cuir, trônait une femme à la chevelure de feu, vêtu d'une armure elfique et d'une cape de couleur verte, elle avait en main une sorte de lance et un arc en bandoulière qu'elle utilisait sûrement sur ces ennemis, lorsqu'elle volait avec sa créature.
La femme s'exprima d'un ton autoritaire, se présentant sous le nom de Morani Lance Ardente, Commandeur du corps des Vigiles Draconiques de Tor Anroc... A l'évocation de ce nom, le regard de Ori s'assombrit quelque peu, car il savait que devant lui, était un "ennemi", servant le roi phœnix Caledor 1er. Il était assez étonnant de noter, que pour l'heure, le groupe de cavaliers n'était pas très loin de la "frontière" entre Tiranoc et Nagarythe, Ori comprenait dès lors les craintes du seigneur Nahël, il était en effet choquant de voir que l'ennemi se déplaçait à dos de Dragon non loin des terres sous l'autorité du roi Malékith.
Tor Anroc, était le fief du roi Phoenix, elle était donc une ville puissante et riche, une des mégalopole de la région en sommes. On aurait pu croire que, au vu de la situation, les hommes de Ori étaient dans une posture des plus inconfortable, la chose était vrai en un sens, mais de l'autre, l'Ouest n'était pas encore une région rongé par le cancer de la guerre, en ce lieu, une paix fragile était encore maintenue, et donc, selon le jeune noble, il n'avait rien à craindre de cette femme aux cheveux rouges, il aurait d'ailleurs été certain que si elle avait voulu s'en prendre au contingent, elle l'aurait fait depuis bien longtemps déjà.

Attendant une réponse quand à sa question sur l'identité et la raison de la venu du groupe sur le sol de Tiranoc, Ori fit avancer sa monture de quelques mètres, une chose risqué quand on savait que le monstre ailé, ne pouvait faire qu'une bouchée de lui, mais il était hors de question que le descendant des Aen Elle se cache derrière ces hommes dans le but de pouvoir discuter avec cette femme.


"Je suis le seigneur Ori, de la maison Aen Elle. En route pour Tor Velanor, où je suis attendu, pour y régler des affaires à titre politique."

Il avait prononcé ces mots, sans pour autant ne jamais quitter le regard du dragon, son épée en main, il était prêt à toute éventualité, même si dans la logique, toute résistance serait peine perdu.
S'adressant à la jeune femme, il tenta d'apaiser les tensions, sachant que son escorte était toujours arc tendu, n'attendant qu'un mot de leur seigneur, pour faire pleuvoir des flèches sur la femme et sa monture.


"Je ne suis pas ici en temps qu'ennemi, et la paix dans l'Ouest est une chose m'étant très chère. Inutile de causer d'incident..."

En cage de bonne foi, il fit signe à ses archers de baisser leur arme, voulant éviter une escalade de la violence. Il était impossible pour le moment de savoir si cette dénommé Morani serait réceptif à ce geste du la part du jeune homme aux yeux violets.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 02 sept. 2016, 14:51, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

L’ordre de fuir fut finalement donné par Ori Aen Elle, et cela était prévisible face à un tel danger. En même temps, agir inversement à ce qui était attendu, continuer tranquillement la marche au pas n’aurait pas non plus été une si mauvaise idée, car cela aurait semé le doute dans l’esprit du chevaucheur de dragon. En voyant que le groupe ne réagissait pas, celui-ci aurait pu en déduire logiquement qu’il ne le craignait pas et qu’il se sentait légitime à se trouver à cet endroit.

En fuyant, c’était en quelque sorte un double aveu : de faiblesse et de crainte d’une part, mais aussi d’une certaine « culpabilité » d’autre part, car quelqu’un parfaitement dans son droit n’avait pas à fuir. En des temps normaux, avant le début des évènements, autrement dit, nulle troupe elfique ne se serait enfuie au passage d’un dragon monté. Tout au plus auraient-ils échangé des salutations.

Mais les temps avaient changé, et maintenant, elle se retrouvait à galoper à toute allure vers la forêt, se retrouvant bientôt reléguée en queue de peloton au vu de sa relative lenteur due à son inexpérience.

Leur folle chevauchée se révéla d’ailleurs bien vite vaine. Alors qu’ils approchaient de la lisière des bois, une ombre passa au dessus d’eux puis se posa devant eux, scellant leur destin. Si l’inconnu se révélait hostile, ils étaient dès maintenant officiellement morts. Le groupe s’immobilisa donc à quelques mètres de la monstrueuse créature, d’une taille gigantesque. La formation était totalement rompue, et celui dont elle était censée assurer la protection était hors de son rayon d’action, tout au devant, ses talents de cavalier et la rapidité supérieure de son cheval, meilleur, ayant fait la différence.

Seul point positif Ætinis se trouvait maintenant aux côtés de son ami Nalthaël, qui, en archer compétent et polyvalent, semblait capable d’utiliser son arme à dos de cheval, contrairement à elle. L’œil de faucon Vanir semblait lui bien trop effrayé pour oser se servir de son arme, même s’il était évident qu’il en avait le savoir-faire, étant capitaine d’une unité de patrouilleurs.

Le natif de la métropole de Tor Æthil semblait tout aussi effrayé que celle du petit village forestier d’Ilmaltir, qui se tenait à ses côtés. Sachant qu’il serait inutile qu’elle parle, et qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose à part s’approcher de son maître –ce qui serait aussi impoli envers lui qu’inefficace pour le protéger d’une éventuelle attaque-. Elle ne pouvait pas non plus se préparer à attaquer, n’ayant ni la technique, ni la confiance nécessaire pour effectuer un tir monté.

Bref, elle en était réduite, impuissante, à se tenir à la droite de son ami et à observer ce qui allait se passer. Le dragon était extraordinairement effrayant vu de près, mais aussi assez laid du point de vue d’Ætinis. Son long cou, ses cornes, la forme de son corps et de sa tête… Il n’était pas tel qu’elle s’était imaginée les dragons.

La bestiole était montée par une elfe intimidante, mais moins que sa monture. Une rousse volcanique aux cheveux laissés libres au vent et à l’accoutrement guerrier. Quand celle-ci déclina son identité, Verteflèche faillit défaillir. Elle était une commandante militaire, donc une grande guerrière, et venait de Tor Anroc, capitale de la province de Tiranoc, que même une elfe des bois aussi reculée qu’elle connaissait de nom.

Tournant son regard vers Nalthaël, elle le fixa avec un sourire désolé en pensant :


*C’est fichu. On est tous morts. Dommage que mes rêves se terminent ainsi. J’aurais aimé vivre un peu plus… Revoir Kelrelion, papa, maman. Au moins je mourrai avec un ami, Nalthaël. Jamais je n’aurais dû l’amener dans cette galère, c’est ma faute s’il va mourir, mais pourtant, je suis heureuse qu’il soit là. Il est si courageux, mort de peur comme nous tous, mais prêt à défendre chèrement sa patrie. Allez, courage Verteflèche, tâchons au moins de mourir avec honneur, la tête haute.*

Persuadée de vivre ses derniers instants en ce monde, Ætinis tenta d’en profiter un maximum. Son cœur battait à tout rompre, comme s’il avait décidé de battre le plus vite possible dans le peu de temps qu’il lui restait. Ses sens étaient exacerbés et elle se concentrait uniquement sur ses souvenirs et sur le positif. Nalthaël, l’odeur de la forêt proche, son coursier qu’elle était si fière d’avoir monté. Elle aurait voulu s’excuser auprès de son ami qu’elle avait entraîné là-dedans, mais elle ne put ouvrir la bouche. Ses yeux se remplirent de larmes qu’elle se força à retenir pour ne pas avoir l’air d’avoir pleurée si on retrouvait son cadavre.

Elle entendit les paroles du seigneur Aen Elle plus qu’elle ne les écouta. De toute façon, elle était persuadée de leur mort imminente à tous, et ne pouvait absolument rien faire pour l’empêcher.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 02 sept. 2016, 23:51, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Le geste d’apaisement d’Ori, qui venait d’ordonner à son escorte de baisser ses armes, ne sembla pas rencontrer beaucoup de reconnaissance auprès de la femme aux cheveux de feu. Celle-ci affichait une mine sceptique depuis sa première déclaration, et sa méfiance n’était pas si facile à surmonter. Il allait falloir déployer des trésors de diplomatie pour la convaincre, car elle semblait les soupçonner de mauvaises intentions. Ori aurait été bien incapable de deviner la raison d’une telle défiance à leur égard, ou même de supputer quant aux raisons de la présence d’une patrouille draconique sur la frontière, alors même qu’on lui avait répété à de multiples reprises, à Tor Aethil, que le climat dans l’Ouest était certes tendu mais ne donnait pas lieu à des affrontements. De ce qu’il pouvait constater ce jour-là, une étape avait été franchie -ou peut-être la situation avait-elle toujours été celle-ci, et le mensonge régnait-il à la cour de Valarion Aethil.

L’elfe à la chevelure flamboyante eut une moue sceptique à l’audition de la déclaration d’Ori. Ses paupières étaient maintenant plissées, deux fentes qui disaient toute la méfiance que lui inspirait la compagnie qu’elle avait face à elle. Elle demeura silencieuse un moment, engagée dans un duel de regard avec Ori, cherchant à déterminer s’il lui disait la vérité. Pendant ce temps, le dragon qui lui servait de monture jaugeait tour à tour différents membres de la petite troupe, mais la plupart du temps, les elfes concernés détournaient le regard, n’osant supporter un face-à-face avec la créature millénaire. Aetinis, elle aussi, eut l’occasion de croiser le regard jaune du prédateur.

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« Tor Velanor… Ce domaine ne relève point de la juridiction formelle de Tor Anroc. »

La femme aux cheveux roux avait parlé d’un ton pensif, soulevant un point plutôt favorable à la cause défendue par Ori. En effet, Tor Velanor cultivait, à tort ou à raison, une neutralité problématique pour chacun des deux camps : c’était ce que lui avait confié Dranduil Nagaril, quelques jours avant son départ.
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« Toutefois, vous devez nécessairement pénétrer sur le territoire de Tiranoc pour joindre Tor Velanor.

Or, les frontières extérieures de Tiranoc ont été placées sous l’égide du Seigneur Cyrion, Archonte de Tor Anroc, conseiller du roi Caledor Ier… »

En revanche, cette nouvelle était très mauvaise pour nos amis : s’il était difficile de suivre le cours des pensées de l’elfe monteuse de dragons, la tournure de son raisonnement semblait revenir à des bases défavorables à leur passage par les terres de Tiranoc. Il leur fallait pourtant obtenir droit de passage, ou renoncer, quitte à tenter une infiltration par une route moins directe, moins protégée.
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« Dans ces conditions, je ne puis vous autoriser à pénétrer en Tiranoc sans autorisation expresse du Seigneur Archonte.

Pouvez-vous présenter un gage de la droiture de vos intentions ? »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Pensant montrer une certaine bonne foi en ayant demandé à ses hommes de baisser leurs armes, la réaction de la femme aux cheveux de feu, resta pour autant très méfiante. Une telle suspicion était pour le moins étrange... Nahël lui avait dit en effet que les tensions avaient augmenté dans l'ouest, mais pas au point de laisser des combattants à dos de Dragon surveiller la frontière. Quelque chose clochait, et il semblait que une nouvelle fois le jeune Aen Elle manquait d'information.
Un duel de regard s'engagea entre lui et la jeune femme, chacun cherchant sûrement à deviner les pensées de l'autre, tandis que le Dragon lui, mouvait son long cou, observant avec attention chaque potentiel cible, une respiration des plus terrifiante parvenant à se faufiler à travers sa terrible et puissante mâchoire.

Dans tout les cas, la guerrière nota que en effet si le contingent se dirigeait belle et bien vers Tor Velanor, ce domaine ne relevait en aucun cas de l'autorité de Tor Anroc. La neutralité de cette ville en faisait donc un endroit accessible pour tous, et techniquement, aucune troupe du roi phoenix ou du roi Malékith ne pouvait en bloquer l'accès. Le jeune homme aux yeux violet pensa qu'il allait pouvoir reprendre sa route rapidement suite à cette explication, hélas il n'en fut rien, car un problème se posait pour la dresseuse de dragon : Pour se rendre chez les Velanor, il fallait passer par le territoire de Tiranoc, région qui semblait être sous l'égide et la protection du seigneur Cyrion, personnage sûrement emblématique ici car il était le conseiller du roi Caledor Ier en personne !
Ori poussa un soupir de lassitude, non pas que les propos de la jeune femme ne l'intéressait guère, bien au contraire, mais le discours qu'elle tenait signifiait qu'elle n'était toujours pas prête à les laisser circuler. Elle demanda tout simplement un gage de la droiture de ces intentions... Voila qui serait problématique, car en effet, bien que les Velanor étaient au courant de sa futur arrivé, il n'avait aucune missive pouvant confirmer ses propos...

Cherchant à réfléchir, l'idée de rebrousser chemin l'agaçait au plus haut point, en effet, en temps que seigneur et noble, il ne pouvait en aucun cas tenter de passer par un autre chemin de façon clandestine, surtout que le risque serait bien trop grand, car il était probable que d'autre chevaucheur de Dragon surveille la frontière, et vu le nombre de personne composant son contingent, la discrétion serait difficilement envisageable. Il était inutile de créer un incident diplomatique, alors que le but premier du fils de Azurö était de nouer des alliances.
Non, il devait passer dans tout les cas, et faire en sorte de raisonner cette femme.


"Ecoutez Morani Lance Ardente... Je suis attendu et la route est longue, vous imaginez bien que je ne peux prendre le temps de rencontrer le seigneur Cyrion dans l'espoir d'obtenir le droit de passage sur ces terres.

De plus, vous devrez vous contentez de ma parole, car je n'ai aucune missive pouvant confirmer les intentions de mon voyage, seul les Velanor pourraient confirmer mes propos."


Une idée déplaisante lui était venu, et dans sa grande bonne foi, il se décida à la proposer de telle sorte à peut être pouvoir trouver un arrangement susceptible de convenir à tous. Car même si cette femme et lui étaient des ennemis, la paix en place limitait les risques de débordement ou d'acte stupide et dangereux.

"Voila le gage de ma droiture : vous m'autorisez à passer, sous votre bonne garde, avec votre bête, depuis les airs il est impossible d'échapper à vos yeux. Une fois sur les terres des Velanor, vous n'aurez plus à vous soucier de nous. Que dîtes vous de cela ?"

Ainsi donc, il espérait que la jeune femme accepterai de le laisser traverser avec son contingent, sous sa bonne garde, car après tout elle ne faisait que protéger les terres de son seigneur, une chose que Ori pouvait comprendre.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 06 sept. 2016, 06:54, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 14 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... i_aen_elle
Liste compétences :
• ACUITE VISUELLE (B)
• ALPHABETISATION
• CONNAISSANCE TACTIQUE (E)
• DIPLOMATIE (B)
• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
• VISION NOCTURNE (E)

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