[Déchirure][Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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Vladek
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Re: [Vladek & Kael] Servir et survivre

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Vladek avait suivi Kohrir en silence durant tout le trajet de retour à l'auberge, marmonnant seulement quelques mots de temps à autres afin de rafraîchir ses sortilèges de Coupe-Froid et de Bouclier de Pluie, continuant de la sorte à se protéger des intempéries. A l'inverse, Kohrir était quant à lui soumis aux caprices des éléments, mais il semblait paradoxalement relativement emballé par cette promenade par un aussi mauvais temps. En marchant, Vladek songea qu'il allait lui falloir demeurer vigilant, et surveiller cet elfe aux oreilles percées d'anneaux : plus le temps passait, et moins le disciple d'Hekarti savait quoi s'en tenir vis-à-vis de ce nouveau coéquipier. Lorsqu'ils parvinrent à l'auberge, et que Kohrir lui confia le premier tour de garde, Vladek ne broncha pas, mais acquiesça plutôt d'un vague signe de tête, avant d'aller s'asseoir à une des tables de la salle, qui était encore jonchée de reliquats de repas parmi lesquels il se servit copieusement, se rassasiant sans peine. Puis le jeune elfe saisit quelques restes épars qui traînaient encore sur les tables voisines, et se confectionna une modeste réserve qu'il fourra dans sa besace, au cas où. Ce-faisant, il s'aperçut que la température à l'intérieur de la pièce était satisfaisante, aussi dissipa-t-il sur l'heure son Bouclier de Pluie ainsi que son sortilège de Coupe-Froid. En lieu et place de ces deux enchantements, le soupçonneux magicien entreprit de s'entourer d'un champ d'énergie protectrice, selon la structure aethyrique d'un sort d'Armure Magique, qu'il allait tenter d'entretenir tant qu'il serait de garde, afin de parer à toute éventualité. Ce-faisant, et tandis qu'il se rasseyait, son regard tomba sur Kohrir, enroulé dans sa couverture, qui semblait endormi. Vladek fut un instant tenté de laisser parler sa frustration, et de se défouler sur l'elfe assoupi en lui jetant quelques maléfices, pas assez pour le tuer, juste suffisamment pour le contraindre à ravaler son ego hypertrophié et à ramper à ses pieds. Mais Vladek soupira bien vite, s'apercevant que tuer Kohrir ne lui amènerait ni sécurité ni satisfaction durable : par les temps qui couraient, mieux valait avoir un compagnon de route en des régions aussi troublées que celle-ci. Le mage soupira de nouveau, mesurant soudainement combien Seshru lui manquait, songeant que son humeur s'en ressentait. Chassant d'un geste agacé d'aussi noires pensées, comme s'il s'était agi d'insignifiants insectes, l'elfe tatoué remis son masque, qu'il avait ôté pour se sustenter, quelques instants plus tôt. Son esprit dériva de nouveau, alors qu'il surveillait la porte à l'entrée : Kohrir ne s'était pas fait accompagner par ses acolytes. Était-ce un signe de confiance de la part de l'elfe balafré, ou plutôt une nouvelle preuve de son ego démesuré ? Vladek penchait pour la seconde option : l'elfe devait certainement croire être en mesure de le maîtriser facilement... S'il savait à quel point il avait tort, pensa l'apprenti sorcier, un rictus se formant derrière son masque.
Reportant son attention sur la porte, Vladek se fit violence pour rester en alerte et cesser de rêvasser : l'endroit était dangereux. Marmonnant rapidement quelques syllabes, l'elfe tatoué prolongea la durée de son Armure Magique, tout en se concentrant sur la porte, face à lui : si quelqu'un venait à la franchir, il lui faudrait réveiller Kohrir, qui serait certainement ravi de tuer quelques loyalistes supplémentaires...
Vladek, Sorcier Renégat Druchii (Déchirure)
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Vladek & Kael] Servir et survivre

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Jet d'intelligence : 20 … Bon, bah Fiasco
Jet de Fiasco : 20, hum, heu, ben second jet du coup … 8. Hum !
Jet de démon : 4
Jet du type de démon : 2, Khorne (merci à Grand Duc, ou pas)
Alors que Vladek tentait de lancer une armure magique sur lui-même, quelque chose se passa de travers. Il dut mal prononcer un mot ou quelque chose dans le genre car une porte noire apparut au milieu de la pièce. Elle s'ouvrit et laissa apparaître un brouillard rougeâtre, avant de se refermer et de disparaître. Le brouillard resta en suspension pendant quelques minutes, avant de disparaître à son tour. Malheureusement pour le sorcier, une porte vers les terres du chaos avait été ouverte, et le brouillard avait laisser une trace. Quatre grands sanguinaires se tenaient désormais au milieu de la pièce, l'air un peu désorienté.

Le bruit réveilla Kohrir qui tira son épée et hurla de frayeur et de rage mélangées.


« Qu'est-ce que vous avez fait ? »

Vladek allait devoir réagir très vite.
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Vladek
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Re: [Vladek & Kael] Servir et survivre

Message par Vladek »

Vladek n'en crut pas ses yeux lorsque le flux magique modela une sorte de fissure dans l'air, à quelques mètres de lui : une espèce de faille violacée, un trou béant dans la réalité, ouvrant vers un ailleurs fort lointain, et inconnu. De cette brèche infernale s'échappaient des sons de ricanements stridents, porteurs d'une folie effrayante. Le temps sembla ralentir, alors que quatre créatures de cauchemar émergeaient des limbes : des démons, venus d'un autre monde, semblables à ceux que lui décrivait Seshru depuis deux ans... La fameuse "source", selon ses dires, d'un pouvoir incommensurable, une fois combiné aux sortilèges de la magie d'Hekarti. Les démons qui venaient d'apparaître étaient dotés de cornes, et d'épées infernales, dont les runes embrasées se reflétaient sur leur peau, écarlate et nue. Leur faciès grimaçant semblait trahir une sorte d'étourdissement, de désorientation, que Vladek estima due à leur brusque incursion dans le monde réel. Seshru avait expliqué à Vladek qu'il s'agissait de Sanguinaires, les séides du dieu du Chaos de la guerre, des crânes et du sang : Khorne. L'idée lui effleura l'esprit d'utiliser les connaissances qu'il tenait de Seshru afin de marchander avec ces créatures venues d'ailleurs, puisqu'il connaissait les rudiments de leur langue (celle-ci était en effet régulièrement usitée dans les incantations de sortilèges de la magie de sa déesse). Peut-être pouvait-il trouver un arrangement avec ces démons, afin de les convaincre qu'il y avait tellement mieux à faire que de l'assaillir : il aurait pu les guider vers un village proche, peuplé de loyalistes à massacrer. Une telle puissance, un tel pouvoir entre ses mains ! Même dans ses rêves les plus fous, jamais il n'aurait imaginé pouvoir contrôler une armée de sbires démoniaques ! Les perspectives étaient infinies, et défiaient la pensée... Cela n'aurait pas posé problèmes à ces créatures nées pour la destruction et le carnage, mais Vladek redouta soudainement que les Sanguinaires ne se laissent emporter par leur désir de sang, et ne le massacre avant qu'il n'ait pu exposer sa proposition. Et plus il y repensait, plus ce schéma paraissait probable. Aussi, saisissant ses affaires, le jeune elfe s'élança-t-il vers la porte, profitant de ces quelques instants de répit que le destin lui accordait fort heureusement.

Il était sur le point de franchir la porte lorsque Kohrir se réveilla, ébahi, et furibond. Vladek se surprit à ressentir une pointe de déception que l'elfe aux oreilles percées se soit éveillé, car il aurait grandement apprécié que les démons le taillent en pièces tandis que lui-même s'enfuirait au loin. C'eut été drôle, et extrêmement satisfaisant pour Vladek. Mais puisque Kohrir avait eu l'oreille fine, autant l'emmener avec lui, aussi Vladek cria-t-il en sa direction :


"Mais qu'est-ce que vous attendez ? Courez ! Fuyez, pauvre fou !"

L'espace d'un instant, Vladek crut que Kohrir était trop paralysé pour bouger, et s'échapper avec lui avant qu'il ne soit trop tard : après tout, un simple profane comme lui n'avait certainement jamais été confronté à des créatures semblables aux démons qui venaient d'apparaître dans la pièce, et qui allaient certainement reprendre leurs esprits d'ici quelques secondes, et dispenser mort et carnage aux alentours ! Le jeune sorcier décida soudainement que sa vie valait après tout beaucoup plus que celle de son compagnon, et se précipita à l'extérieur, courant comme un dératé, sans réfléchir à où il allait, cherchant à s'éloigner de cette auberge désormais hantée : que la peste emporte Kohrir s'il ne le suivait pas ! La scène s'était déroulée en l'espace de quelques secondes à peine, et c'est une fois sorti du bâtiment que Vladek crut sentir le temps revenir à son cours normal, lorsque son coeur se mit à battre follement dans sa poitrine, tandis que ses veines charriaient un sang échauffé par l'adrénaline, et qu'un sentiment nouveau faisait jour dans son esprit : de son subconscient, la peur se mit à poindre, et il redoubla d'efforts, prenant ses jambes à son cou...
Vladek, Sorcier Renégat Druchii (Déchirure)
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Vladek & Kael] Servir et survivre

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Vladek et Kohrir sortirent en courant de l'auberge, la peur de se faire rattraper leur donnant des ailes. Après un petit moment d'adaptation, les quatre démons les poursuivirent en poussant des grognements et des hurlements atroces, qui les firent redoubler de vitesse. Ils descendaient la pente vers Ellyrion à grandes enjambées.
Test d'hab : 17
Toutefois, ce qui devait arriver arriva : courir avec une robe sur un chemin aussi traitre était très risqué. Vladek trébucha sur son vêtement et partit en un vol plané qui le fit atterrir douloureusement sur le sol caillouteux. Avec un juron, Kohrir vint l'aider à se relever mais il était trop tard maintenant pour fuir : les sanguinaires étaient sur eux.
***
Dreynass Valendorn se trainait sur la route. Depuis la bataille qu'il avait fuit, il ressentait une grande fatigue. Le village qu'il venait de traverser ne l'avait pas aider à se reposer : les habitants n'étaient pas accueillant du tout. Ils avaient même fait mine de lui tirer dessus lorsqu'il s'était avancé pour demander un toit où dormir. L'elfe avait donc bien été forcé de continuer la montée, espérant trouver un endroit où se poser en sécurité. Si un tel endroit existait toujours en ces temps de guerre.

L'elfe pensait avoir trouver un tel lieu lorsqu'il arriva à une auberge qui semblait vide. Ses espérances furent réduites à néant lorsque deux elfes jaillirent en courant du lieu, comme s'ils étaient poursuivis par un monstre. Et c'était apparemment le cas puisque quatre humanoïdes rouges de haute taille avec de grandes cornes noirs et des épées à l'air menaçant sortirent peu après. Dreynass suivit avec intérêt leur fuite, jusqu'à ce que l'elfe en robe ne tombe, ce qui obligea son compagnon à s'arrêter et permit à leur poursuivant de les atteindre. Allait-il les aider dans leur combat ?

***
Erylth'ith en avait marre de cette forêt. Des jours qu'il marchait dedans, et cela n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter. La montée qu'il empruntait à présent était fatigante, et heureusement que la nuit était plutôt claire. Tout ce que l'elfe désirait, c'était se poser pour la nuit. Il avait connaissance d'une auberge en haut de ce col, et aux dernières nouvelles, elle était sous contrôle de partisans de Malékith.

Tout à ses idées de viandes croustillante et de lit chaud, Erylth'ith fut fort désappointé lorsqu'il aperçut deux elfes courir dans sa direction. Malgré l'obscurité, il lui semblait lire de la panique sur leur visage. L'un d'eux trébucha et tomba en avant, ce qui permit à l'elfe de voir ce qui les poursuivait : quatre démons rouges avec de grandes épées. Et vu qu'il était sur leur trajectoire, il doutait qu'ils feraient une différence entre leurs proies et lui-même.
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Dreynass Veladorn
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Dreynass Veladorn »

  • Ah, ces villageois. Foutus elfes, je ne savais pas de quel camp ils étaient, rien à faire, rien à en soutirer. Enfin, probablement était-ce l’attitude la plus sage à avoir, au fond. Maintenir une certaine ambiguïté de façon à ce que nul ne sût de quel côté vous balanciez. Un comportement qui pouvait en valoir la peine lorsque vous étiez en groupe ; tout seul, dans le doute, bon nombre d’elfes préféraient la présomption de culpabilité à celle de l’innocence. Cela aussi, c’était sage. Nulle crainte que le nouveau cadavre ne vous égorgeât, ainsi.
    Mais dans ce village, cette fois-ci, ce fut moi qui me retrouvai esseulé, sans repère. J’eus beau me pointer à différentes portes, frapper avec toute l’humilité dont j’étais capable afin de recevoir de quoi manger, oh, pas grand-chose, mais rien, que dalle. Je me demandais si c’était ma tronche qui ne leur revenait pas, ou cet accord tacite dans l’île qui, depuis les derniers évènements et tout le chaos que cela avait provoqué, rendaient les gens tellement hostiles les uns envers les autres. Probablement les deux, en fait. Mais je pensais bien que j’eusse fait de même, à leur place.

    N’en résultat que je faillis me prendre une flèche ou deux, mais, fort heureusement, tout ce qu’ils me décochèrent furent des regards noirs et des paroles pour le moins agressives qui m’ordonnaient de me tirer d’ici. Ce que je fis, certainement, mais pas sans avoir mémorisé les traits de tous ces bâtards d’elfes qui m’avaient repoussé. Certes, je me sentais plutôt puéril, ainsi –il y avait tellement peu de chance que je les recroise un jour, ou que je parvienne à me rappeler de leur visage plusieurs mois durant-, mais ma colère et ma rancune étaient telles que je faisais tout ce qui était en mon pouvoir, c'est-à-dire pas grand-chose, pour tenter de l’extérioriser. Je retournai dans les bois avoisinants.

    Et ce fut ce pauvre lapin qui prit cher. Une flèche dans la patte arrière, guère assez pour l’achever, mais suffisant pour que je le rattrapasse, et j’entrepris de le dépecer vivant. Quel dommage qu’il ne fût pas doué de parole ; j’eusse pu imaginer que les éventuelles cris de supplice qu’il eût poussé provenaient de ces elfes, alors que je rivais un regard haineux à travers les arbres, vers là d’où je venais, tandis que mes mâchoires se crispaient à chacun de mes mouvements rageurs.
    Grand mal me prit que de dévorer ce lapin. Je ne savais pas s’il eût mieux fallut que je m’en gardasse, car, quand bien même je n’avais pas eu faim jusqu’alors, ou ne la ressentais pas, mon estomac se mit à gueuler si tôt que je l’eus terminé. Des crampes aigues, de petits foudroiement acides coulaient dans mon ventre qui, j’en avais l’impression, ne cessait de se contracter. Serrant les dents, je poursuivis ma route, continuant droit devant moi, traquant la moindre source de nourriture. Les animaux se faisaient rares, tout autant, à vrai dire, que les descentes ; le terrain ne cessait de monter, doucement mais sûrement, et je ressentais dans mes cuisses de petites brûlures.

    Mais je continuais tout de même, avais-je seulement le choix ? Derrière moi se trouvait des personnes pour le moins hostiles, et je ne désirais certainement pas leur donner une raison de me cribler de flèches.

    Enfin, j’atteignis un bâtiment. Une auberge, semblait-il, paumée au milieu de nulle part, ce qui n’était pas pour me déplaire. Les gens y seraient peut-être plus commodes, et plus enclin à filler de quoi manger, si j’y mettais un peu du mien.
    Alors que je m’en approchais tranquillement, sous le couvert des bois, je m’arrêtai soudainement. N’avais-je pas entendu un cri provenant de l’intérieur ? Je restai immobile, scrutant le bâtiment, attentif à tout mouvement ou tout bruit qui eût pu se réitérer. Oui, il me semblait bien qu’il y avait du grabuge, là-dedans. Alors que je bandais mon arc et encochais une flèche, par prudence, deux types se ruèrent hors du bâtiment, prenant leurs jambes à leur cou. Probablement des gus qui, se pensant en territoire allié, avaient déclamé leur allégeance à tel ou tel camp, ce qui n’avait pas plus à ceux qui se trouvaient dans l’auberge.Mais de quel côté étaient-ils ? J’attendis, dubitatif, prêt à observer le spectacle qui allait s’en suivre : des elfes qui les pourchasseraient.

    Eh bien non, pas du tout. Mes yeux s’agrandir tels des soucoupes ; ma bouche s’ouvrit en un hein ?! muet. De sales bestioles rougeâtres les poursuivirent, cornées et tenant des lames que je n’avais jamais pu observer avant. D’aussi loin que j’étais, je me disais qu’avec leur faciès grimaçant, ces créatures de cauchemar n’avaient rien d’engageante, et que c’était une bonne chose de le fuir. Et les deux elfes le faisaient très bien. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux se prît les pieds dans sa robe, et s’étalât de tout son long. La scène eût pu être des plus comiques si le visage du second elfe, qui aida son comparse à se relever, ne trahissait pas une terreur viscérale.

    Quoi qu’il en fût, ils semblaient n’avoir aucune chance de s’en sortir.
Modifié en dernier par Dreynass Veladorn le 13 févr. 2012, 18:49, modifié 1 fois.
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Vladek
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Vladek »

Vladek poussa un juron sonore lorsqu'il chuta, se prenant les pieds dans sa robe de sorcier. Tandis que sa course s'achevait en un monumental vol plané vers l'avant, il put presque sentir la présence des démons, à ses trousses, juste derrière lui : des cris de rage trahissant une soif de meurtre inextinguible, des mugissements bestiaux, porteurs de haine et de fureur. Le contact avec le sol forestier fut rude, et le jeune elfe en eut la respiration coupée quelques secondes : il se serait bien volontiers dispensé de cette chute malvenue, surtout dans la situation actuelle ! Tentant à grand-peine de se relever, le sorcier s'emmêla dans ses amples vêtements, échouant pendant un temps à se remettre debout par ses propres moyens. Frustré, il pesta contre la Providence, qui lui refusait obstinément ses grâces, la garce ! Toujours à terre, Vladek se redressa tant bien que mal à genoux, poussé par l'urgence de la situation, et aperçut, devant lui, un peu plus loin sur le chemin, un autre individu, qu'il n'avait pas remarqué jusqu'alors. Celui-ci portait une combinaison de cuir qui lui couvrait tout le corps, à l'exception de la tête, nimbée du halo doré de sa pâle chevelure. Avec toute la rapidité permise par sa vision elfique, Vladek put noter en un instant que ce nouveau venu portait également un cimeterre et une sorte de couteau à la ceinture. Une main emplit soudainement son champ de vision, tendue et ouverte, comme une proposition d'aide. Alors qu'il contemplait sans réagir, hébété, hagard, ce membre amical qui faisait obstacle à sa vision, l'elfe se sentit tiré en arrière, saisi à l'épaule par une poigne puissante qui le força à se relever. Vladek crut entendre Kohrir jurer tandis qu'il le redressait brutalement. Lui-même ne put s'empêcher de laisser s'échapper un râle de souffrance, protestant une nouvelle fois contre la cruauté de cette existence de chien qu'il menait depuis le matin-même :

"Nom de Khaine ! Hekarti m'étouffe si la situation pouvait empirer !"

Conservant son sang-froid, Vladek épousseta pour la forme son manteau noir, et d'un signe de tête, remercia Kohrir de cette aide appréciée quoique non demandée. Rajustant son masque sur son visage fermé, le mage fit face aux Sanguinaires de Khorne, qui dévalaient la pente à toute allure en leur direction en hurlant leur cris de guerre. "Du sang pour le Dieu du sang ! Des crânes pour le Trône des crânes !" Étrangement, Vladek ne ressentait pas de peur en ce moment précis, à peine une légère appréhension quant à l'issue de l'affrontement imminent : que le combat tourne ou non en sa faveur, il pressentait qu'un carnage allait avoir lieu, une confrontation mémorable, digne de légendes. Il savait pertinemment que les conditions leur était défavorables, et que la situation jouait contre eux, mais Vladek était convaincu que Kohrir, en dépit de la terreur évidente qu'il éprouvait à l'égard de ces monstres de cauchemar, ne le laisserait pas tomber. Dans un sens ou dans l'autre, d'ici quelques secondes, tout serait terminé, et il n'aurait alors pas à rougir de ses actes, car il ne démériterait pas. Bien sûr, si la fuite était resté possible, il aurait sans hésitation suivi ce chemin qui l'éloignait du danger représenté par les créatures démoniaques, mais le fait était qu'il ne lui était pas possible d'éviter l'affrontement. Le destin semblait vouloir que ce combat soit livré, ici et maintenant : Vladek contre les créatures de l'Enfer ! Si un spectateur extérieur pouvait survivre à cette échauffourée, nul doute qu'une légende verrait le jour : un combat mythique de mortels contre un adversaire trop puissant. L'idée vint tout à coup à Vladek que le combat disposait d'un spectateur, qui appartenait peut-être au même camp que lui. La respiration saccadé, excité par un orgueil incompréhensible qui lui allouait une telle noblesse d'esprit, et un semblable courage, face à une mort certaine, le mage incanta du bout des lèvres un sort de protection, ce même sortilège qui semblait avoir invoqué ces démons enragés, quelques instants plus tôt à peine. Tandis que son incantation finissait de s'évanouir dans les airs, Vladek reporta son attention sur la horde vociférante, à deux mètres de lui à peine, et se prépara physiquement au moment de l'impact, formulant déjà en esprit la structure aethyrique d'un sortilège de Souffle de Givre, dans l'attente du moment propice pour libérer le projectile gelé. Une fois fin prêt, le jeune mage s'apprêta à tenter une esquive désespérée du premier coup que l'une -au moins- des quatre terreurs ne manquerait pas de lui adresser. Et, dans un grand cri, en proie à une tension telle qu'il ne souhaitait en cet instant plus que de passer à l'action, il voulut jeter ce second maléfice qu'il venait de formuler vers le démon le plus proche...

"Malékith roi !"

Je tente d'abord une Armure Magique (1) (INT : 11 + 2 = 13) sur moi-même, suivie dès que possible d'un Souffle de Givre (1) (INT : 11 + 1 = 12) sur le démon le plus proche de ma personne ! Je souhaite également tenter une Esquive (HAB/2 car pas la compétence) contre la première attaque qu'on me porte.
Vladek, Sorcier Renégat Druchii (Déchirure)
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Erylth'ith Saëldar
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Erylth'ith Saëldar »

La lassitude est cette petite chose agaçante, qui vous colle aux mollets et mordille vos talons de ses petites dents aigües en réclamant entre deux morsures une halte que, de toute manière, vous ne pouvez pas lui accorder. J'en avais assez de cette marche, assez de cette forêt interminable qui me cernait et me renvoyait sans arrêt un miroir champêtre inconfortable, terriblement exposé, où l'on ne voyait arriver ni l'ennemi ni la proie. Je jurai en manquant de m'étaler, trébuchant sur une racine qu'un lierre envahissant avait eu la désagréable idée de me dissimuler. Depuis les jours que je marchais, je n'avais pas rencontré âme qui vive, et s'il y avait bien une chose dont j'étais sûr c'est que je n'étais pas fait pour la solitude. Donnez-moi une elfe à épater ou un congénère à défier, mais qu'on ne me laisse pas dans ce carcan silencieux, seul ! Il était évident que j'avais une destinée et elle n'allait pas s'accomplir sans mon aide. Le long chemin d'une glorieuse existence s'étendait devant moi, et je n'avais qu'à l'emprunter.
Mais pour ça, je devais d'abord sortir de cette maudite sylve...

Tout en progressant souplement, avalant le dénivelé montant en grimaçant de mépris pour l'embrasement qui tenaillait mes jambes, je me mis à songer aux évènements passés. Un plaisir acide monta en moi tandis que les images de l'affrontement me revenaient en mémoire. Tout s'était passé de nuit - une nuit, par ailleurs, semblable à celle qui était tombée. Une nuit claire, avec un ciel illuminé qui détaillait l'expression de terreur des victimes et celle de joie des bourreaux. On avait placé d'opalescentes torches là-haut, incrustée dans la voûte encrée des dieux, et toute la beauté des étoiles ne prenait son véritable sens que lorsqu'elle permettait de mettre en lumière le désespoir ici-bas. Il n'y a rien de plus beau que de voir une paire d'yeux s'emplir d'incompréhension. Lorsque les prunelles plongent dans les vôtres, et qu'elles disent... "Pourquoi ?"...
Voilà ce qu'est le paradis. Devenir un dieu l'espace d'une seconde, en tenant le destin d'un autre entre vos mains toutes-puissantes.


- Et merde !

Mon pied ripa contre une pierre, qui se déroba avec une rare sournoiserie sous mon pas pourtant léger. Je me rattrapais maladroitement au tronc frêle d'un arbrisseau, une vive flamme lancinante léchant mon genou. Avec un masque de colère, je pressais mes doigts sur l'articulation douloureuse. Il fallait dire que j'allais à vive allure depuis plusieurs jours, sans guère prendre le temps de manger, piochant avec parcimonie dans les quelques biscuits et fruits secs que j'avais emportés du camp en ruines. Désabusé, je glissais une main dans mon sac sans même m'arrêter, reprenant ma route, pour en retirer une lanière de viande séchée que je portais à ma bouche.
Je mastiquais machinalement, le visage sombre, lorsque j'arrivai en haut de la butte, découvrant enfin ce que j'avais tant espéré voir depuis plusieurs lunes.

Le sous-bois. La lisière.

C'est en courant, ignorant mon genou qui protestait, que je franchis les dernières toises me séparant d'un ciel que ne cacherait pas la cime des arbres !
Tout ça, pour réaliser que tous comptes faits, j'y serai bien resté un petit moment encore. Le spectacle d'une paire d'elfes poursuivis par un quatuor vociférant de créatures rougeoyantes, brandissant d'énormes lames aux sinistres inscriptions, avait de quoi rendre la forêt accueillante. Si j'en jugeais à la panique qui se reflétait sur le visage tant de celui qui venait de s'effondrer, que de l'imbécile qui s'arrêta pour l'aider... Minute. Voilà un troisième larron qui fait son apparition.

Mes yeux percèrent l'obscurité et, en un éclair, identifièrent les différents individus.

Elfe en robes amples, portant un masque grimaçant masquant ses traits. Son comparse était défiguré par une cicatrice qui courait librement de l'oeil à la mâchoire. Quant au nouveau venu, il observait la scène avec une certaine stupéfaction, et il y avait de quoi. Moi-même ressentais cette sorte de gifle, ces entraves qui vous enserraient les bras et vous empêchaient de réagir...
Mais je m'étais affranchi de tout ça. L'excitation impie qui m'avait déjà saisi lors du massacre des traîtres s'était déjà mise à couler dans mes veines, à nouveau, incendiant tout lien qui aurait pu me retenir. Un rictus profondément mauvais et teinté de joie retroussa mes lèvres, et j'avalais brutalement ce qu'il me restait de viande. L'instant d'après, mes lames étaient tirées hors de leur fourreau.


"Malékith roi !"

Oh ? Cela voudrait dire qu'il n'y en a que quatre à affronter, n'est-ce pas ?
Mon coeur s'embrasa de l'allégresse avide du meurtrier, et je me mis à trotter le long de la lisière pour m'écarter un peu de l'affrontement qui n'allait pas tarder à éclater, mais surtout du champ de vision des créatures rugissantes. Dans ma course, je me débarrassais lestement de mon sac et inspirais profondément, allongeant mes foulées pour contourner les belligérants. Mon sourire disparut, remplacé par une mine sévère et appliquée.

Il n'était plus temps de marcher et de pester contre le sort. Il était temps de mettre sa vie dans la balance, de ricaner au nez de la fatalité, et de la duper à son propre jeu mortel. Réprimant le fou-rire qui me menaçait, je balayais toute appréhension pour ne plus laisser au fond de moi que l'intense plaisir bouillonnant de qui se sait être le prédateur.

Je tente de faire le tour pour profiter de Mort silencieuse. Pour ce qui est de l'initiative, je dispose de Réflexes éclairs ; et de même que Vladek, je me contente d'esquiver lorsque je suis agressée (esquive et acrobatie de combat).

Go, power rangers. è.é
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    • Ils disaient "Nous sommes les purs"... J'ai rétorqué "Vous l'étiez"...
    Erylth'ith Saëldar, Apprenti (voie de l'assassin elfe noir)
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    • "Nul ne décroche les étoiles s'il n'en a pas la volonté, nul ne décroche la lune s'il n'est pas prêt pour cela à brûler les étoiles !"
      • Erylth'ith Saëldar
"Je suis un fils de Nagarythe. La terre qui m'a vu naître tremble encore de la colère des fiers guerriers qui se battirent hier contre les légions démoniaques, et mon sang charrie ce souvenir brûlant par la malédiction d'Aenarion. Mes pas s'enfoncent inlassablement dans les ténèbres, sans remord ni détour."

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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Action pré combat, sort armure magique
Jet d'intelligence : 10, réussite.
Ordre de combat :
Kohrir
Vladek
Eryl
Sanguinaire 1
Sanguinaire 2
Sanguinaire 3
Sanguinaire 4
Jet d'attaque de Kohrir : 11, réussite
Parade Sanguinaire 3 : 6, réussite
Jet de localisation 2 : tête
Dégâts : 33
Sanguinaire 3 : 32/65
L'épée lourde de Korhrir s'élança vers l'un des sanguinaires qui s'opposait à eux. Elle fut malheureusement déviée par l'épée infernale du démon. À la surprise de celui-ci, cela ne fit que la dévier vers son crâne et celui-ci fut proprement coupé en deux au-dessus de ses yeux. Un ichor rouge coula sur ses yeux et sa bouche.
Jet d'intelligence Vladek : 11, réussite
Dégâts : 40 PV (19+11)
Sanguinaire 1 : 25/65
Jet d'endurance Sanguinaire 1 : 18, échec
Le jet de glace noire qui jaillit des mains de Vladek se dirigea vers un autre des monstres de Khorne et l'enveloppa de magie hostile. Nulle protection ne tenait face à de flot magique, et le sanguinaire se trouva vite gelé sur place, ne pouvant pas bouger un muscle.
Jet d'attaque Eryl : 9, réussite
Parade impossible
Jet de localisation : 16 (dos)
Dégâts : 30
Sanguinaire 4 : 35/65
Le cimeterre d'Eryl plongea loin dans les chairs démoniaques de son adversaire.
Jet d'attaque Sanguinaire 2 : 6, réussite
Esquive Vladek : 14, échec
Jet de localisation : 2, tête
Dégâts : 32
Vladek : 9/50


Le compagnon du sanguinaire gelé le vengea promptement : son épée démoniaque vola vers la tête du sorcier. Le noir l'accueillit et il tomba au sol.
Jet d'attaque Sanguinaire 3 : 13, échec
Jet d'attaque Sanguinaire 4 : 7, réussite
Jet de parade Kohrir : 19, échec
Localisation : 15 (torse)
Dégâts : 20
Kohrir : 40/60
Kohrir devait batailler face à deux des démons. Il ne s'en tirait pas trop mal, puisque le premier sanguinaire, celui qu'il avait blessé, ne parvint pas à l'atteindre. L'autre par contre envoya son épée contre son torse et l'elfe sentit passer le coup d'épée.
Jet d'intelligence Sanguinaire 1 : 16, échec
Jet d'intelligence Sanguinaire 3 : 15, échec
Deux des Sanguinaires, frustrés de ne pas avoir fait coulé du sang, disparurent dans un nuage de fumée rouge dans leur royaume infernal.
Viens dans ma clairière petit PJ : http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopic.php?f=2&t=3552

Homo homini lupus, Plaute

Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !

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Vladek
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Vladek »

Quel ne fut pas le contentement de Vladek lorsque son sort de protection fonctionna comme prévu ! Le flux aethyrique, docile, se laissa canaliser, et se structura derechef, formant sans résister la construction magique désirée. Une fine brume noire se matérialisa autour du sorcier : d'abord diffuse et dépourvue de substance, elle sembla se condenser, appliquant sur le corps de Vladek comme un voile magique protecteur. Désormais nimbé d'un linceul d'ombres translucides, le mage était fin prêt : son sortilège suivant fleurissait d'ores et déjà sur ses lèvres. Son but était maintenant d'incanter un Souffle de Glace, afin de mettre un terme prématuré à la charge de l'un des monstres furibonds qu'il avait à affronter. Ce maléfice fut bientôt prêt à être libéré, et juste à temps, car les Sanguinaires étaient sur eux. Vladek sentit plus qu'il ne vit Kohrir faire un pas en avant, afin de prendre à contre-pied la créature la plus proche, la cueillant dans son élan. Son épée rencontra la lame brillante du démon, mais son compagnon, en vrai maître d'armes, outrepassa la garde de son adversaire, lui infligeant une sérieuse blessure à la seconde suivante. Désirant faire honneur à son prince, et égaler l'exploit de son camarade, Vladek prononça dans un rictus d'excitation la syllabe qui déclencha son sortilège : des myriades de minuscules particules de magie d'une sombre lumière semblèrent s'assembler devant lui en un instant, provenant de toutes les directions pour se condenser et former en une nanoseconde un projectile glacé à la pointe acérée. Propulsé à une vitesse vertigineuse, la gigantesque écharde de glace heurta à grand fracas le premier Sanguinaire à se diriger vers lui, avec une force décuplée par la vitesse de la créature elle-même dans la direction opposée. Le choc fut terrible, et la glace explosa en de multiples esquilles gelées, qui entourèrent le Sanguinaire stoppé net, et le figèrent sur place pour quelques secondes, le soumettant à l'emprise d'un froid polaire. Le faciès grimaçant de la créature impuissante arracha un sourire triomphant à Vladek, qui nota également qu'un troisième démon était assailli dans le dos par l'individu au cimeterre, qui venait de contourner lestement le lieu du combat pour leur venir en aide de la manière la moins dangereuse possible en ce qui le concernait. Pareil comportement faisait à coup sûr de cet elfe un allié, du moins provisoirement, en attendant de vérifier s'ils étaient bien du même camp.

Soudain, la réalité reprit le pas : un second Sanguinaire dépassant, son congelé congénère, le chargeait. Vladek eut brièvement conscience de cet état de fait, puis, tout sembla ralentir autour de lui : il vit la lame rougeoyante de, gravée de runes infernales, brandies par le démon, brandie par le démon, s'abattre verticalement vers son crâne. Tentant une esquive désespérée, l'elfe voulut se jeter de côté, afin d'éviter d'être proprement foudroyé sur place, mais il ne parvint à se déplacer que de quelques centimètres avant que le coup ne porte. Vladek sentit le tranchant de l'ardente lame heurter sa protection aethyrique, qui se disloqua instantanément, suivie en ceci par le bout de l'ample capuche du jeune sorcier, découpée elle aussi. Ce fut ensuite le tour du sommet du masque au motif grimaçant que portait Vladek : l'objet était pourtant taillé dans un bois réputé fort rigide quoique très léger, mais l'épée du Sanguinaire en fendit le sommet, créant une longue fêlure tout le long du masque, du front au menton. Alors, enfin l'elfe perçut l'horrible son de craquement qui résulta de la fin de course de la lame embrasée dans son crâne, au-dessus de la tempe droite. Ce désagréable son fut suivi d'une douleur aiguë, à nulle autre pareille, et Vladek sentit le brouillard du trépas l'engourdir. Il chuta au sol, sur le dos, en arrière, et pour la seconde fois de la journée, heurta le sol forestier. Son masque se fendit complètement, ses deux moitiés tombèrent de chaque côté de son visage. Il ne poussa pas un cri, n'émit pas un son : le choc était trop grand. L'épée avait frappé de manière rectiligne, à la jointure entre la tempe droite et le sommet du crâne : déjà, sa vision s'obscurcissait, et le monde alentours prenait une teinte d'irréel. Dans un dernier sursaut d'énergie, il tenta d'extraire des replis de sa robe ce flacon minuscule que lui avait offert Seshru avant qu'il ne décide de partir. Elle lui avait assuré que cette petite fiole contenait un composé d'os de troll pilé, et de sang de griffon, et qu'ingurgiter cette mixture magique au moment opportun favoriserait un renforcement accéléré et surnaturel des os brisés, doublé d'un regain de vigueur. Si elle ne lui avait pas menti, alors il avait besoin de ce présent, ici et maintenant. Le sang coula depuis sa tempe jusque sur son visage alors qu'il tentait maladroitement d'ôter le bouchon de la fiole et de la porter à ses lèvres. En vain : c'était au-delà de ses forces. Tout devint noir autour de lui tandis qu'il agrippait le flacon ; sa vision s'occulta complètement, la douleur explosa enfin dans sa tête, insoutenable, et il sombra dans l'inconscience, murmurant laborieusement :


"Ma vie... pour... Nagarythe..."


Je continue de te faciliter la vie, cher MJ =)

*Bon, le flacon équivaut à une explication "narrativement correcte" de ma friandise de l'Event d'Halloween (Rend 2d5+5 PV (peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3,sur un 1). De plus, je prend acte de ta volonté que je perde connaissance, je tiens donc seulement le flacon serré dans mon poing fermé, n'ayant pas réussi à l'ouvrir avant de plonger dans l'inconscience. Tu noteras que l'effet narratif improvisé du flacon peut permettre de justifier que mon personnage ne décède pas de pareille blessure, de même que l'Armure Magique a pu jouer un rôle atténuant.

*En ce qui concerne la blessure au crâne, comme tu n'as pas plus expliqué que cela, j'en ai déduit que je devais suivre la logique, et donc la tentative d'esquive peut avoir décalé le coup sur un côté du crâne, au-dessus de la tempe. Je me suis dit que cela ressemblait à une fracture localisée de la boîte crânienne, doublée d'une possible lésion au cerveau, localisée elle aussi. Est-ce satisfaisant, ou ais-je des choses à modifier d'un point de vue rp ?

*Il me semble évident maintenant que mon objet Masque d'Hekarti (visage grimaçant) est complètement détruit. Si j'ai vu juste, il faudra l'ôter de ma fiche wiki.

*Ayant réussi à lancer deux sorts, je reçois théoriquement 2 PMs supplémentaires, si je ne m'abuse, pour un total actuel de 18.

*Au vu de la situation, je te propose de marquer le coup, et d'affliger Vladek d'un trouble psychique majeur, que je traduirais volontiers en rp : psychose, schizophrénie, le choix est grand, et le concept intéressant ! Toutefois, vu que cela touche à la manière de jouer le personnage, et que cela influencerait grandement mes messages, je souhaiterais, en toute humilité, avoir voix au chapitre concernant cette affliction, pour éviter que je ne me retrouve avec un personnage que je répugnerais à jouer... On en parle dans ton antre, si l'idée t'intéresse ?
Vladek, Sorcier Renégat Druchii (Déchirure)
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Dreynass Veladorn
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Re: [Vladek & Dreynass & Erylth'ith] Servir et survivre

Message par Dreynass Veladorn »

  • Quelques jurons furent proférés, exclamations rageuses que le vent porta jusqu’à mes oreilles. Tu m’étonnes. Quel manque de pot, vraiment. N’y avait-il pas plus mauvais moment pour se casser la gueule ?
    Mais n’avait-il pas prononcé le nom de Malékith en signe de ralliement ? Ralliement pour qui, d’ailleurs ? Un probablement cri pour se donner du courage, rien de plus. Face à la mort, l’on cherchait tout ce qui passait à notre portée pour nous doter d’un courage que l’on ne possédait pas forcément. Et en ces hurlements demeuraient un exutoire capable de catalyser notre détresse, filtrant la peur pour la muer en témérité et en rage. Et cela pouvait fonctionner. Des fois.

    Un partisan de Malékith qui se trouvait là m’étonnait quelque peu. Avait-il participé lui aussi à la bataille de Maledor, s’étant esbigné par la suite ? Un des rares qui en aurait réchappé, tout comme moi. Non pas que cela fit de lui un ami, mais c’était toujours bien plus préférable que de voir en sa personne un partisan de l’Usurpateur. Un allié, tout au plus, qui allait peut-être bientôt claquer.
    Je me demandai l’espace d’un instant si, toutefois, ce cri au nom de Malékit était bien indiqué ; n’y avait-il pas un troisième gus qui venait se joindre à la danse ? Et il était indéniable que le type qui s’était ramassé l’eût vu, aussi s’était-il tellement senti dans la mouise qu’il avait joué sa dernière carte, priant pour que le nouveau venu en vienne à l’aider, le reconnaissant comme un frère de sang uni sous la même bannière ?

    Bha, il avait bien fait. Le troisième elfe venait de dégainer un cimeterre et un coutelas, et se ruait déjà en direction des engeances chaotiques. Encore un fou furieux qui, dans sa suffisance, se croyait au-dessus des autres, y compris de ses ennemis, quels qu’ils fussent, et fonçait comme un dératé histoire d’en bastonner un ou deux. Mais probablement cela aurait-il le mérite de changer la donne. Si l’autre bourrin était aussi doué qu’il était téméraire, alors je donnais de bonnes chances de survie aux deux restants.

    Le premier elfe qui avait aidé son comparse à se relever amorça la première attaque, qui, si elle fut partiellement déviée, entama violemment la face de la créature, séparant son crâne informe en deux parties tout aussi répugnantes. Plutôt efficace, pensai-je sur le coup.
    Le type en robe, quant à lui, se transforma en statue de sel l’espace d’une seconde, et je me demandai soudainement si une telle stratégie était avisée face à ce genre d’adversaire. Seules ses lèvres bougèrent frénétiquement, et la raison de cette immobilité se fit plus claire : un sombre voile, pourtant translucide, se matérialisa autour du personnage, comme un cocon de soie. Ouais, je comprenais bien pourquoi il se trimbalait en robe, celui-là. ‘Me disais aussi que ce n’était pas la vêture la plus adaptée pour se déplacer ou pour combattre, mais allez savoir ce qu’il se trame dans l’esprit d’un mage.

    Et bien lancé, il continua de plus belle. De petites particules lumineuses se muèrent au niveau de ses mains, tourbillonnant violemment, se condensant de plus en plus en une lance de glace scintillante qui fut projeté avec brutalité sur l’un des démons. Transpercé alors qu’elle ne s’y attendait probablement pas, eut juste le temps d’esquisser l’ombre d’un recul sous la puissance de l’impact, et, n’ayant pas même le temps de rugir sa douleur, fut gelée net.

    Le troisième elfe n’était pas aussi bourrin que je l’eus cru, et, se mouvant avec une certaine légèreté, contourna l’un de ses adversaires pour lui infliger une cruelle blessure qui lacéra un dos déjà fort rougeâtre. Finalement, vu comme comment ils avaient tous réussi à tirer leur épingle du jeu et à se débrouiller, j’en venais à craindre pour la vie de ces engeances impies. Et c’est fut là que le drame se déroula. Parce qu’il en faut toujours un, n’est-ce pas ?

    Un des sanguinaires vint se dresser devant le mage, et, d’un coup sec que l’elfe ne put esquiver, vint lui fracasser la figure. Bha ouais, toujours aussi efficaces, les dieux, ricanai-je en souvenir de l’elfe en train d’impétrer quelque divinité. Enfin, il n’avait rien eu, là, sur le coup. Ou certainement pas ce qu’il désirait.
    Et là, le miracle se fit. Pour une raison que j’ignorai, deux des monstruosités s’évaporèrent dans l’air, réintégrant les limbes chaotiques d’où elles semblaient provenir.
    Je pensai qu’il y avait vraiment matière à faire en sorte que les deux autres les rejoignent, et priai pour que les trois autres eussent quelque chose à se mettre sous la dent. Je n’en pouvais plus.

    Bandant mon arc, j’encochai une première flèche.
D'où je suis, je ne pense pas que les bestioles m'aient vu. J'utilise donc Mort Silencieuse et Déplacement Urbain Silencieux (même je ne pense pas devoir bouger) pour attaquer discrètement l'une d'entre elles [Et Tire en Mouvement si vraiment il le faut]. Et dans l'optique de pouvoir tirer deux fois, j'utilise Tir à Déclenchement Rapide.
Dreynass Valendorn, Ombre Elfe Noir.
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