[Déchirure][Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Les demandes du jeune prince furent pris en compte et acceptées par le dénommé Orion, les hommes de Ori pourraient prendre leur quartier dans la grande cours, il laissa Vanir gérer la situation. De son coté, sa protectrice avait montré son total dévouement à son maître, prouvant qu'elle lui était et lui serait à jamais fidèle, cette attitude fit sourire le jeune Aen Elle, ne doutant pas de l'entière confiance qu'il avait en Verteflèche.
Depuis leur arrivée à Tor Velanor, Cyrielle Nagaril avait reprit des couleurs, reprenant ces habitudes de princesse, elle ne semblait en rien habitué à ce genre de voyage dans lequel le jeune Aen Elle l'avait emmené. S'accrochant à son bras, il lui adressa un doux et charmant sourire. Seul ombre au tableau, le protecteur Urian ne semblait en rien décidé à écouter Ori, ne voulant quitter Cyrielle d'une semelle... Le fils de Azurö se retint de pester contre lui...

Ce fut donc dans ces conditions qu'ils emboîtèrent le pas de Orion pour aller rencontrer la maîtresse des lieux.

Marchant dans les grands couloirs de la citadelle, la décoration était d'un style différent de celle de Tor Aethil. Disons qu'elle était moins frappante, mais ici à Tor Velanor, cette décoration apportait une touche de mystique... Sûrement quelque chose de propre au magicien. Marchant dans ce silence et savourant le spectacle des lieux, ce fut Orion qui brisa ce silence pour donner quelques conseils bien précieux au jeune prince de Nagarythe.
Dame Vanora Velanor semblait être un personnage emblématique du peuple Asur. Elle semblait avoir "vu" l'arrivée de Ori... Étrange coïncidence quand on savait que quelques heures plus tôt, la dénommé Melhira lui avait fait la révélation qu'elle avait "vu" son arrivée aussi... Dans tous les cas, l'archimage semblait être d'un âge avancé, ayant été formée par Caledor l'Architecte lui même ! Ce nom n'était pas inconnu du jeune prince, car il était un mage de légende, créateur du grand vortex au sein de Ulthuan, et qui avait stoppé la guerre contre le chaos elle même ! Ori ne cacha pas son admiration et son étonnement, car si tout cela était vrai, alors la maîtresse des lieux était d'un âge des plus avancé, même pour un elfe, mais après tout, la magie pouvait faire bien des miracles, et accroître la longévité devait en faire partie. Orion précisa aussi que sa maîtresse ne se laissait en rien duper, et que l’honnêteté pouvait payer avec elle.


"Je prends note de vos sages conseils. N'ayez crainte, je ne suis ici que pour assurer un avenir meilleur pour notre peuple... En rien pour berner la maîtresse de Tor Velanor."

Arrivant enfin au bout des marches, ils s'arrêtèrent devant une porte de bois blanc, dont les motifs qui la ornaient lui faisait penser en bien des points à son propre blason ornant son armure, celui de sa famille. Attendant devant la porte, un elfe se trouvait déjà là, vêtu d'une armure aussi, Ori ne doutait pas qu'il s'agissait sûrement de quelques forces de l'autre camp, celui du roi phœnix. Après tout, Tor Velanor était une place stratégique, et celle ci attirait bien des convoitises.
Ne prêtant que peu d'attention à l'elfe, tout comme Orion d'ailleurs, l'apprentie mage ouvrit la porte pour que les elfes puissent y entrer. Le protecteur de Cyrielle lui resta en arrière, préférant rester à sa place alors que des affaires politiques allaient se mettre en oeuvre. La pièce dans laquelle Ori s'engouffra ressemblait à un immense jardin, illuminé par la lumière naturel du soleil et reflété par de nombreux miroirs, au milieu siégeait majestueusement un arbre blanc, prenant ces racines dans les dalles de pierre de la citadelle elle même. Il était plus que probable que cet arbre est été crée artificiellement, en usant de la magie.

Avançant lentement mais sûrement, de nombreux détails en tout genre frappaient l'esprit du jeune prince, ce lieu ressemblant plus à une salle de magie plutôt qu'à une salle de trône selon lui. Un objet attira son œil aussi, sorte de orbe sphérique, luisant dans la pénombre, objet sûrement destiné pour l'art de la divination, mais seul un mage comme Valeth aurait pu l'éclairer sur les nombreuses questions qu'il se posait sur ce type d'objet...
Soudain, une voix résonna dans la salle, et une silhouette se présenta à eux, révélant une jeune femme à la longue chevelure blonde, et aux yeux verts, donnant une pointe de charme à son regard, et en même temps elle observait ces invitées d'une façon plus que glacial. Il était incroyable de penser que derrière cet air juvénile, se cachait en réalité une femme ayant connu la terrible guerre contre le chaos.
Dans tout les cas, la prestance et l'aura se dégageant de l'archimage avait de quoi impressionner... Et il sentit à son bras pour la première fois, la main inquiète de Cyrielle. Ne baissant pas le regard face à Vanora, celle ci avait donné le nom de l'elfe qui était aussi entré dans la salle : Daruil Il'Ithar de Tiranoc. Les deux elfes se jaugèrent l'espace d'une seconde, sachant désormais qu'ils étaient ennemi ne défendant pas les intérêts du même roi.
S’avançant légèrement, le prince de Nagarythe s'inclina respectueusement, s'attendant à voir Cyrielle faire de même.


"Je vous salue, Dame Vanora Velanor, et vous remercie du temps que vous acceptez de m'accorder."

Il présenta la jeune femme à ses cotés.

"Permettez moi de vous présentez Dame Cyrielle Nagaril, princesse de Nagarythe."

Respectant au mieux le protocole, on pouvait observer un certain talent chez le jeune homme dans ce domaine, et cela malgré son jeune âge. Préférant rapidement entrer dans le vif du sujet, il préférai suivre les conseils de Orion, se doutant que l'archimage se doutait de ce qui pouvait amener le jeune prince ici, il ne désirait en rien lui faire perdre son temps. Et même si un ennemi était aussi ici à écouté ses paroles, ici en terrain neutre, chacun devait faire abstraction de son ressentiment. Cela était la base de toute négociation dans l'espoir d'ouvrir un dialogue.

"Je ne veux en aucun cas vous faire perdre votre précieux temps Dame Vanora, aussi vais je entrer dans le vif du sujet... Bien que cela fut plus compliqué que je ne l'aurais cru, j'ai pu arriver à vous dans l'espoir d'avoir l'honneur de vous parler.

Je me présente donc en temps que émissaire de mon roi, et aussi et surtout en temps que représentant de ma famille, les Aen Elle."


Il observa l'archimage cherchant à cerner la moindre des pensées qui pouvaient traverser l'esprit de cette terrible femme à son égard. Puis cherchant avec précaution ses mots, il se lança pensant être un bon orateur, il devait démontrer ici qu'il avait un rôle à jouer dans la politique de la région.

"Mais malgré mes titres... Et sachant que je ne suis sans doute pas le premier prince de Nagarythe à demander audience ici... Sachez que je ne suis pas là pour défendre les intérêts de mon suzerain, ni même les miens...

Si je suis ici, c'est dans l'espoir de préserver notre peuple, les Asur, et ceux quelque soit leur camps."
Il porta un regard sur le dénommé Daruil avant de reporter son attention sur la maîtresse des lieux. "Car oui... La guerre menace, le front de l'est en est la preuve, et le sang coule. Mais la où ce terrible fléau nous frappe, j'ai bonne espoir de préserver l'Ouest."

Il observa chaque protagoniste dans la salle, non sans en profiter pour afficher un sourire à destination de sa belle : Cyrielle.

"Et... Tout commence ici à Tor Velanor... Dame Vanora. Car oui, cette place est stratégique, et la présence du seigneur Daruil Il'Ithar ne fait que me le confirmer. Mais j'ai bonne espoir que nous pourrions trouver de quoi satisfaire chacun, évitant de nous plonger dans une inévitable escalade de la violence."

Il effectua de nouveau une révérence envers Venora. Signe qu'il avait fini de parler pour le moment.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 30 nov. 2016, 09:47, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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• ACUITE VISUELLE (B)
• ALPHABETISATION
• CONNAISSANCE TACTIQUE (E)
• DIPLOMATIE (B)
• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

Il semblait bien que le nommé Orion correspondait à l’idée qu’Ætinis s’en était faite sur sa première impression. Elle ne pouvait en être totalement sûre, mais l’homme paraissait diplomate, posé et conciliant. Avec un regard d’autant plus inquiet que contrairement à son seigneur Cyrielle Nagaril avait décidé, elle, de garder à ses côtés son protecteur, Verteflèche regarda à regrets Ori Aen Elle quitter la zone qu’elle couvrait pour s’enfoncer dans l’inconnu du grand palais des Velanor. Quels que soient les dangers qui l’attendaient là-bas, le jeune seigneur était désormais tout seul pour les affronter, et cela lui fit un pincement au cœur. Mais la fille de bûcheron n’avait pas eu le choix, elle n’était qu’une humble servante et à ce titre devait se plier à la volonté de son maître.

Quant à son cas personnel, il fut loin d’être aussi terrible qu’elle ne l’aurait cru en s’étant vue remettre entre les griffes de Vanir. A vrai dire, dans un premier temps, cette « pause » dans sa mission, la première depuis longtemps, se passa même beaucoup mieux qu’elle ne l’aurait cru et espéré.

Les soldats et les suivants des nobles de Nagarythe arrivèrent dans une vaste place entre un ensemble de bâtiments, où une troupe de soldats étrangers bivouaquait déjà. Les groupes ne se parlèrent pas, chacun restant entre soi, de son côté diamétralement opposé. Pour sa part, l’archère se contenta de vérifier d’un regard que la vingtaine d’elfes inconnus n’était pas hostile, avant d’aller s’isoler avec Nalthaël devant une façade fleurie, un peu à l’écart des autres.

Ætinis n’avait nulle envie de parler avec quelqu’un d’autre que Nal’ pour l’instant. Le prince Godion faisait la tête, et cela était compréhensible du point de vue de la jeune elfe, mais elle ne souhaitait pas pour autant aller le voir pour le plaindre, car elle avait eu sa dose de nobles pour aujourd’hui, et qu’il était temps que ce prince se comporte enfin de manière un peu plus convenable pour son rang. A force de se comporter comme un esclave, il allait finir par en devenir un !

S’approcher de Vanir était aussi à exclure aussi longtemps que possible, l’œil-de-faucon l’ayant pour l’instant traitée comme une moins que rien, elle et Nalthaël. Pire, il lui faisait peur.

Quant à Yrin et surtout le sage Valeth, Ætinis n’avait rien contre eux, elle était même jusqu’à présent plutôt d’accord avec les paroles et les prises de position du mage, bien que sa sœur lui paraisse bien plus tordue. Qui avait besoin d’être aussi secrète lorsqu’on était honnête ? Toutefois, la présence de la terrible magicienne Melhira près d’eux, envers laquelle elle éprouvait autant de jalousie que de peur, et dont elle s’était très clairement faite une ennemie, la dissuada de s’approcher.

Et puis, pourquoi chercher plus loin ce qu’on avait déjà sous le nez ? Parlant avec son ami, Verteflèche échangeait, souriait, ne se sentait pas jugée ni en obligation d’être vigilante. Pour une fois, elle pouvait être détendue, et s’occuper d’elle. L’espace d’un instant, la soldate farouche qui voulait gonfler la poitrine et redresser les épaules pour impressionner et se sentir à la hauteur fit tomber les masques. Elle redevint l’apprentie menuisière des forêts, jeune et insouciante, encore à moitié gamine, à peine sortie de l’adolescence.

La modeste forestière de la frontière de Chrace observait avec une certaine fascination son ami citadin lui montrer la manière dont les soldats des Æthil entretenaient leurs armes, relativement différentes de celle qu’elle-même utilisait. Lorsqu’un cri retentit, en l’occurrence une apostrophe de Vanir à son égard, elle se tourna vers lui en s’apprêtant à répondre et en pensant que la récréation était hélas terminée.

Et d’une certaine manière, elle ne croyait pas si bien penser…

Soudain, à peine une fraction de secondes plus tard, une très légère vibration caractéristique parvint aux oreilles de notre héroïne, qui la fit réagir au quart de tour, presque instinctivement. Une flèche ! Un simple coup d’œil lui avait indiqué que le trait passerait largement au dessus d’elle et de Nal’. Elle n’eut donc pas à se jeter sur lui pour les plaquer tous deux au sol. De même, plus par réflexe que par le fruit d’une réflexion, Ætinis estima qu’il était inutile de suivre la trajectoire du projectile. Le plus urgent était de localiser le tireur et d’être en mesure de lui rendre la pareille au plus vite s’il récidivait. D’un geste rapide, elle pivota sur place tout en saisissant une de ses flèches empennées de vert et en l’encochant, prête à riposter.

Le tout n’avait pas duré plus d’une seconde, et le trait n’avait même pas encore atteint sa cible ou venait à peine de l’atteindre que l’elfe aux yeux verts était déjà en posture. Trop tard, hélas. Malgré sa rapidité de réaction extraordinaire même pour ceux de sa race, l’engagée n’avait pu apercevoir qu’une silhouette fugitive sur le toit d’un bâtiment, qui s’empressait déjà de disparaître. Pas le temps de viser ni de tirer, la flèche n’arriverait de toute façon pas assez vite pour rejoindre le fuyard –ou la fuyarde-, avant qu’il ne disparaisse.

La vision avait été trop lointaine et trop fugace pour que même des yeux exercés comme ceux d’une archère ne puissent identifier des détails sur l’auteur du tir. Ni son sexe, ni son visage. Une seule certitude : il était vêtu de noir et sans doute encore pas très loin.

C’était la deuxième fois déjà qu’Ætinis était témoin d’une telle scène d’attaque de type assassinat ou embuscade. Les deux fois, elle n’avait pas été visée, mais la première, Nalthaël en avait fait les frais. Il avait alors fait preuve d’un héroïsme et d’un stoïcisme sidérant, sauvant certainement d’une mort possible les passagers de la calèche en l’arrêtant pour éviter que les chevaux ne s’emballent ou qu’elle ne se mette de travers de la route et ne fasse des tonneaux.

Cette fois-ci, la cible semblait être dans le camp adverse. Et là encore, il semblait qu’un autre avait pris les coups à sa place, puisque l’elfe aux longs cheveux presque blancs et au visage sévère qui s’avança se revendiqua elle-même la cible. Et pour cause ! Elle était princesse !

Au contact d’Ori Aen Elle, Ætinis Verteflèche avait côtoyé de nombreux nobles durant les derniers jours. Mais elle n’avait finalement fait réellement la connaissance que de quelques uns d’entre eux, très rares et en majorité mâles. Des membres de la famille Aen Elle comme Ori, Eredin et Tyrosh, et Nahël Æthil, plus Godion, et Cyrielle Nagaril, la seule seigneur elfe femme qu’elle connaissait, c’était tout.

Et autant dire que Cyrielle Nagaril n’avait rien à voir avec la princesse qui venait de se présenter, mis à part la couleur de cheveux. Belle, froide et directe comme l’acier d’une lame, Miraï de Caledor était impressionnante. Une vraie princesse, un joyau à l’état brut sublimé par sa sainte colère dans son armure aussi magnifique qu’elle. Ætinis aurait donné n’importe quoi pour ne serait-ce que savoir ce que cela faisait d’être comme elle.

Et pourtant, cette princesse était de Caledor, et venait de tirer sa lame pour la pointer sur Nal’, l’accusant à tort d’avoir blessé un de ses hommes en voulant attenter à sa vie ! Contre une femme comme celle-là, Ætinis savait qu’elle n’aurait pas eu l’ombre d’une chance dans un duel à l’épée. Pourtant, elle n’hésita pas à s’avancer au devant de son ami, tout comme la noble femme l’avait fait pour les siens. Si elle en était réduite à devoir se battre pour protéger Nalthaël, elle tirerait la lame de son père et se battrait avec son courage. A défaut d’espérer l’emporter, elle prouverait à tous qu’elle était prête à mourir pour ses convictions et pour les siens. En cela, elle ressemblerait à cette magnifique princesse.

Mais pour l’instant, il n’était pas question de chercher l’affrontement. Vanir et plus globalement tous les autres, dans les deux camps, semblaient n’avoir rien vu. Mais ce n’était pas son cas et il fallait essayer d’éviter un bain de sang inutile qu’ils perdraient probablement pour payer le prix d’un acte qu’ils n’avaient pas commis. Yrin n’était plus là, d’ailleurs, sans doute déjà sur les traces de l’assassin. Mais seule, elle ne le rattraperait pas forcément. Il fallait agir très vite, chaque seconde comptait.

Se plaçant en face de la princesse originaire de Caledor, à deux mètres d’elle environ -pour se laisser le temps de tirer son épée au cas où- , Ætinis parla d’une voix forte pour que tout le monde l’entende, non sans s’incliner respectueusement devant la noble. Fut-elle ennemie, elle n’en était pas moins de droit et de par son sang sa supérieure, et Verteflèche se battait justement pour cela, restaurer l’ordre des choses, elle respectait donc cette seigneur, même ennemie. Lorsqu’elle parla, son accent de Chrace était indéniable, mais elle fit un maximum d’effort pour modérer son intonation forestière et la rendre plus agréable et surtout plus compréhensible aux oreilles délicates des citadins raffinés. Elle avait rangé sa flèche dans son carquois et avait les mains bien en évidence devant sa cape verte, qu’elle avait ouverte pour montrer qu’elle ne dissimulait rien et ne préparait pas de mauvais coup, sa lame nue accrochée bien en évidence à sa ceinture, de même que son coutelas, loin de ses mains, son arc dans son dos. On lisait dans son regard et dans sa voix de la détermination, mêlée d’une certaine détresse et d’une urgence certaine, qui sonnait presque comme une supplique :


-Pardonnez-moi votre altesse, mais vous faites erreur. Je peux jurer sur ma vie que ce n’est pas mon ami Nalthaël qui a tiré comme vous le pensez. J’ai vu le tireur, il était là-haut, sur ce toit et si nous faisons vite, nous pouvons encore l’arrêter ! Vite, l’assassin court toujours mais il n’a pas pu aller loin, il est vêtu de noir ! Yrin est sûrement déjà à ses trousses : en cernant les bâtiments avec nos deux groupes, nous pouvons lui couper toute retraite !

Je vous en conjure votre altesse, vous devez me croire ! Je ne vous mens pas ! Il faut agir au plus vite ou il risque de s'échapper ! Chaque seconde compte, vous nous jugerez après si vous voulez, nous ne nous déroberons pas.


Bien sûr, l’archère désigna l’endroit où elle avait vu le tueur fuir il y avait à peine quelques secondes. Puis, sur ces derniers mots qui résonnèrent comme une prière, elle tendit des mains suppliantes vers les chefs des deux groupes : Miraï d’abord, puis Vanir. Il fallait qu’ils l’écoutent à tout prix. Il n’y avait pas une seule à perdre. Mais la fille de menuisière se retourna cependant vers l’elfe à la chevelure blonde superbe coiffée en queue de cheval négligée avec des franges qui encadraient son visage, sublimant sa beauté et rajouta d’un ton sérieux mais désolé, signe qu’elle savait très bien qu’elle n’était pas de taille et avait peur, sans compter le fait qu’elle soit prête s’il le fallait à défier une noble qui se battait pour des principes justes eux-aussi, à cause d’un simple quiproquo :

-Mais si malgré cela vous voulez encore la vie de Nalthaël, alors je suis sincèrement désolée et je le regrette votre altesse car vous me semblez aussi droite et juste que noble, il faudra d’abord me passer sur le corps.

Ætinis avait peur, mais elle n’était une dégonflée, mais une jeune elfe encore idéaliste, extrêmement naïve et bourrée de principes. Elle espérait ne pas devoir en arriver là mais se battrait si c’était indispensable. Dans ce cas, elle ne tenterait cependant pas de tuer son adversaire, mais simplement de la mettre hors de combat et surtout de se protéger avant tout. Elle accepterait bien évidemment immédiatement toute reddition dans ce cas.

Mais elle espérait de tout son cœur ne pas devoir en arriver là. En fait, elle priait de toute la force de son âme pour qu’ils l’écoutent et fassent ce qu’elle les avait exhortés à faire dans un cri du cœur aussi touchant que maladroit.

En fonction des réactions des PNJs qui me viennent à l’esprit et me paraissent les plus probables, concernant l’action de ma propre PJ :

- Si elle refuse de me croire et persiste dans sa volonté d’attaquer Nal’, je dégaine mon épée et l’affronte en combat singulier. Pour la manière de combattre : j’attends qu’elle attaque la 1ère, je privilégie la parade avec mon action mineure, et mon action majeure également si elle a 2 NA qui touchent toutes 2 (quitte à ne pas pouvoir riposter dans ce cas).
Si elle a 2 NA ou + mais que 2 attaques au moins ne touchent pas, j’utilise mon action majeure offensivement, (mais pour mettre hors de combat, assommer ou blesser, mais pas tuer) !
Je le répète donc, j’attend d’abord qu’elle passe toutes ces NA offensives avant d’agir moi-même offensivement si j’ai pas déjà utilisé mon action majeure, bref je lui laisse l’INI pour toutes ses attaques et j’attaque toujours en dernier dans les tours. Et si elle fait la même tactique (attendre que j’attaque la 1ère), c’est parfait dans ce cas je n’attaque pas et donc elle non plus. :lol:
Bref, on le voit, tactique ultra-défensive, Ætinis a toujours du mal à vouloir tuer ou agresser quelqu’un. Surtout quelqu’un qu’elle apprécie et respecte énormément d’après la 1ère impression.

- Si je vois qu’un des deux groupes au moins fait ce que je dis, je fonce moi-même prendre position (arc à la main et flèche encochée) à l’endroit de fuite que j’estime le plus probable en fonction du dernier emplacement et de la dernière direction du tireur pour le bloquer, et je dis aux autres de se déployer pour cerner absolument toutes les issues y compris celles qu’on ne peut emprunter que par désescalade/saut. Si je vois le suspect, je lui fais une sommation de s’arrêter, puis j’ouvre le feu sur lui après l’avoir visé (cf. règles de tir) dans le but de le neutraliser et non de le tuer si possible, cible jambes (peu importe laquelle).

- Si toutes les issues sont couvertes par des soldats, alors (on est folle on est joueuse) je pourrai éventuellement tenter l’escalade du bâtiment en question pour ensuite poursuivre le fuyard en espérant qu’Yrin et moi on finira par le coincer. A ce propos j’ai la compétence « escalade ». J’espère d’ailleurs que ça sera le cas, ça voudrait dire que j’aurais non seulement réussi à convaincre, mais en plus que la compétence servira, ce que je n’aurais jamais cru ! Et puis, avouez que ça aurait la classe de rattraper le fuyard en ayant escaladé la paroi du bâtiment !

Post très amusant au passage, j'ai pris plaisir à l'écrire. :D
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 30 nov. 2016, 09:47, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Le discours d’Ori était bien pensé, et privilégiait une approche diplomatique plutôt qu’encourager l’escalade de la violence, et l’affrontement dans l’Ouest d’Ulthuan. Dans le même temps, il affirmait son autonomie au sein de l’alliance nagarythienne, et se singularisait en tant que diplomate œuvrant pour la paix, s’affranchissant de tout risque de procès d’intention à son encontre. L’ayant écouté attentivement, et sans le quitter des yeux, Vanora Velanor leur adressa un sourire sibyllin, à Cyrielle et lui, avant de se tourner vers Daruil Il’Ithar, comme pour l’inviter à prendre la parole en réponse à cette intervention. L’intéressé obtempéra, mais son regard et son attention n’étaient pas du tout fixés sur la maîtresse des lieux, tant il semblait focalisé sur Ori. Lorsqu’il parla, sa voix était froide, posée, mais dans le même temps résonnait d’une certaine arrogance aristocrate.
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« Votre discours est certes fleuri et rassembleur, Ori de Nagarythe, mais vous ne pouvez maquiller la réalité.

Notre pays est en guerre.

Le premier pas vers l’unité d’Ulthuan consisterait pour les dissidents à ne pas faire sécession. S’élever au-dessus des polémiques, et placer l’ordre de nos institutions avant tout avis partisan, tel devrait être le but premier de tout elfe de bonne intention. »
En dépit de son ton sec, et de son scepticisme, le prince de Tiranoc s’était adressé à Ori comme à un égal, optant même pour la moins distante des formules, faisant fi du titre de chacun. Bien qu’apparemment hostile, et appartenant à l’autre camp, Daruil Il’Ithar semblait lui accorder un respect pour le moins courtois, en dépit de leurs positions éminemment divergentes.

Se tournant vers Vanora Velanor, le dénommé Daruil reprit, exposant la raison de sa venue :

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« Afin de garantir la stabilité de notre modèle culturel, et la sécurité de la population d’Ulthuan, Tor Anroc souhaite s’assurer de votre soutien, Dame Vanora, car la neutralité prolongée de Tor Velanor ne fait que susciter les appétits, et attiser les tensions.

Il y a quelques jours de cela, le prince Tirion, principal avocat à Tor Anroc d’une issue pacifique aux troubles que nous vivons, a été lâchement assassiné. Depuis, nombreuses sont les voix à s’élever contre ce frileux statu quo entretenu avec Nagarythe.

Un point de rupture a été franchi : le silence des pacifismes à Tor Anroc va bientôt causer l’escalade du conflit. »
Il conclut, reportant son regard sur Ori :
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« Je suis venu vous en avertir, Dame Vanora, afin que Tor Velanor ne fasse pas les frais d’un conflit ouvert entre Tiranoc et Nagarythe. »

***

Test de CHAR : 17, large échec.
L’argumentaire d’Ætinis faisait sens, et d’aucuns auraient pu juger sa requête comme recevable. Toutefois, tel n’était manifestement pas l’avis de Miraï de Caledor, qui, après une expression choquée, affichait maintenant un visage déformé par la fureur, toisant l’archère avec un mépris non dissimulé. Reprenant la parole, elle cracha presque ses mots.
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« Quelle insolence, quelle arrogance !

Comment une simple archère mal dégrossie peut-elle oser nous adresser la parole ?

Nous interpeller dans son frustre parler ?

Nous défier de dispenser la justice ?

Un tel outrage doit être puni. Justice sera faite, en vérité. »
Comme la princesse en armure faisait mine de s’élancer vers Ætinis, une nouvelle personne vint s’interposer, tout comme Ætinis s’était interposée quelques instants plutôt entre son ami et l’arrogante aristocrate. Il s’agissait de Vanir, qui adressa un rapide coup d’œil à l’archère avant de se tourner vers la princesse Miraï de Caledor. Lorsqu’il parla, le chef d’unité était livide, son visage blême contrastant avec la clarté et l'intelligibilité de son ton.
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« Je suis l’œil de faucon Vanir, votre Seigneurie.

Ces soldats étant sous ma responsabilité, il est préférable que nous discutions ensemble des torts imputés.

Ætinis, n’aggravez pas la situation je vous prie. Laissez-nous. »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Son discours avait du faire mouche, car l'archimage Vanora le regardait avec attention, adressant au "couple" un sourire sibyllin qui contrastait terriblement avec l'aura de puissance et de sagesse qui se dégageait d'elle. Ce fut alors à Daruil Il'thar de parler, devant répondre au jeune prince de Nagarythe, cela allait dans le même temps permettre à Ori de voir l'état d'esprit de Tiranoc.
Les arguments exposés avaient le mérite d'être pertinent, certes le discours de Ori avait un but rassembleur, et on pouvait bien voir qu'il avait opté pour prôner la paix. Mais derrière les arguments du prince d'Ulthuan, Ori y voyait déjà l'ombre de la guerre... Malgré le ton sec et froid utilisé par l'émissaire de Tiranoc, il semblait voir le jeune Aen Elle comme son égal, et ceux malgré les différences d'opinions qu'ils avaient, une bonne chose pour la suite de cette discussion.
Et enfin, ce qui devait arriver, arriva. Daruil exposa les intentions de ce voyage à Tor Velanor, il souhaitait s'assurer du soutient de Vanora... Un atout de taille dans la suite du conflit, la magie de la jeune femme dépassant l’entendement, il était peu probable qu'elle est d'égal parmi les elfes.
Une autre information des plus importante fut donné, il semblait que quelques jours auparavant, un prince nommé Tirion avait été victime d'un assassinat, celui ci prônait comme Ori, la paix dans l'ouest... Voila qui était étrange quand on savait que quelques jours avant, Ori et le prince Nahël avaient eux aussi été victime d'une attaque... Pouvait il y avoir un lien ? Alors que deux camps se déchiraient, un troisième acteur dans l'ombre désirait il faire bouger les choses en tentant de tuer certaines personnalités, capable de déclencher une guerre ouverte... Toutes les théories étaient possible.
Reportant son attention sur lui, Daruil termina pour avertir la maîtresse de Tor Velanor que en cas de guerre, la citadelle ferait les frais de la guerre si elle continuait à se maintenir dans une neutralité total.
Ori en profita pour argumenter à nouveau :


"Et bien Daruil de Tiranoc... Vos arguments sont censés, mais j'y vois déjà l'ombre de la guerre... Je l'ai vu en venant ici..."

Il allait joué la carte de la franchise, sachant que les conséquences pour lui pourraient être des plus terribles, s'attirant peut être la colère du prince de Tiranoc.

"Je vais jouer carte blanche avec vous. Ici à Tor Velanor, terre de neutralité. Mon voyage pour venir n'a guère été de tout repos, car la frontière m'a été refusé d'accès par vos propres troupes Daruil... Vous êtes déjà sur le pied de guerre, et je suis attristé de voir que mes propres frères de Tiranoc : oui "frères", c'est bel et bien le terme que j'emploi en vous désignant, m'ont refusé mon droit de passage."

Il libéra le bras de Cyrielle de son emprise, s'avançant légèrement dans la salle, ce geste était ici pour rendre plus vivant son discours, un bon orateur savait que l'immobilisme n'était en rien attractif.

"Alors oui... Je le dis ! Pour venir ici, j'ai du m'infiltrer tel un clandestin au sein des terres de Tiranoc, et ceux malgré mon titre... Et je ne crains pas de l'avouer devant vous prince. Car si conséquence à mon geste il y a, je les assumerais pour préserver les idées que je défends. Mais noté ceci... Vous voyez mon discours comme "fleuri et rassembleur, désireux de masquer la dure réalité", je vous arrête de suite, je ne suis pas un de ces utopiques politiciens. La route vers la guerre est simple, celle pour la paix est longue et pleine de sacrifices. Et ma présence ici malgré les risques encouru pour y parvenir, démontre ma détermination à maintenir une paix encore possible dans la région."

Ses mots étaient plein de sens, et provenaient d'une instance réflexion. Ori faisait preuve ici d'un certain charisme, défendant des idées qui avaient mûri dans son esprit dès son plus jeune âge. Pourtant élevé par un père connu pour avoir fondé sa légende dans le sang, il avait acquis cet esprit réfléchit du coté de sa mère... Celle ci lui avait été enlevé bien trop jeune, et les souvenirs de son visage suffirent à faire apparaître sur le visage du jeune prince, un sourire mélangeant amour et peine...
Décidé à s'exprimer de nouveau, il était désireux d'exposer une théorie à l'émissaire de Tiranoc.


"Vous venez de soulevez quelque chose dans tous les cas, concernant votre défunt prince : Tirion... Il est étrange que moi même et l'un de mes alliés avons aussi été victime d'un attentat destiné à nous nuire... Votre prince prônait la paix, celui qui m'accompagnait bien que toujours en vie, penche plus pour prôner la guerre... Il est amusant de noter que des personnages emblématiques prônant une voie ou l'autre, sont victimes de tentative de meurtre. Simple coïncidence ?!..."

Sans accuser personne, et ne désignant aucun nom, il voulait démontrer au pince Daruil, qu'un autre acteur caché dans l'ombre, était peut être désireux de s’immiscer dans la partie.

"Je n'accuse aucun camps, et je n'ai aucune preuve de ce que j'avance, je ne fais que énumérer un début de théorie sur un potentiel troisième acteur, désireux d'accélérer les choses sur le déclin des relations entre Nagarythe et Tiranoc..."

N'ajoutant plus rien là dessus, laissant Daruil mûrir une certaine réflexion sur cette idée de complot, il s'avança de quelques pas vers Dame Vanora, pour conclure lui aussi.

"Mais Daruil à raison sur un point... Votre neutralité aussi noble soit elle, ne peut plus maintenir la situation. Et vous allez devoir tôt ou tard vous associez à un camp Dame Vanora... Mais sachez une chose..."Il se tourna une dernière fois vers le prince Daruil, son regard étant devenu plus froid à son encontre, pour montrer qu'il était aussi capable de se montrer sous un autre angle que simple diplomate."Si la guerre est déclaré... Si je ne parviens pas à installer la paix que je désire... Alors que Tiranoc prenne note, elle ne me verra plus comme le diplomate ouvert d'esprit que je suis... mais belle et bien comme l'homme de guerre qu'elle a décidé de me voir devenir. Je défendrai la belle Nagarythe et son peuple, ainsi que tout ceux qui comme moi, partage les idées de justice, honneur, famille, patrie...etc."

Il termina là dessus, laissant la parole aux autres protagonistes.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 16 déc. 2016, 17:25, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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• ACUITE VISUELLE (B)
• ALPHABETISATION
• CONNAISSANCE TACTIQUE (E)
• DIPLOMATIE (B)
• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

*Quelle femme ! Que j’aimerais être comme elle ! Que j’aimerais être elle !*

Une réaction de princesse ! Voilà ce que pensait Ætinis Verteflèche de son interlocutrice. La noblesse et la force du caractère de la princesse Miraï de Caledor n’avaient d’égales que sa personnalité, son éloquence, et sa beauté. Elle était parfaite aux yeux de la fille de menuisière. Droite, fière, sûre d’elle, juste, dominante. Et cette domination, elle la méritait amplement, de par son sang, de par son rang, de par sa force, elle méritait d’être du côté des maîtresses et non des esclaves.

De par son contact prolongé avec des nobles mollassons et bien trop permissifs, comme cette détestable Cyrielle Nagaril ou le précieux Nahel Æthil, l’archère avait oublié la discipline, l’ordre nécessaire des choses qui s’opposait au chaos et qui était la condition sine qua non de l’harmonie et du bien. Chacun devant rester à sa place, et Verteflèche savait pertinemment que la sienne était du côté de la mèche du fouet et non du manche, des esclaves et non des maîtres. Elle ne s’en plaignait pas, c’était ainsi, elle était née roturière et pauvre, pour servir des individus qui lui étaient infiniment supérieurs. Elle tirerait sa satisfaction de la qualité du service qu’elle offrirait à ses maîtres. Cela avait toujours suffit à sa famille, et lui suffirait amplement. Même vis-à-vis d’Ori Aen Elle, elle n’oubliait pas sa réalité : il valait plus qu’elle, il était né pour dominer, et elle pour obéir.

Néanmoins, à cause de cette satanée division créée par l’usurpateur Caledor, elle se retrouvait à devoir se dresser contre cette incarnation de la perfection. Comment une être comme elle avait-elle pu se laisser abuser par les mensonges du perfide serpent, elle n’en avait aucune idée, mais c’était une grande tragédie qu’elle dusse se dresser contre l’ordre des choses pour justement le rétablir.

Car évidemment, une chose était certaine. Aussi parfaite que soit Miraï, elle se fourvoyait sur le roi Malékith. Cet être était le fils d’Ænarion, et avait prouvé de par ses paroles et ses actes qu’il était ce qui se rapprochait le plus d’un dieu sur terre. Il était le dominant suprême, le roi naturel et légitime. Ce n’était que justice qu’il trône tout en haut de la hiérarchie, et tous ceux qui s’opposeraient à lui devraient donc logiquement être éliminés, au nom de l’ordre et de la justice, pour le bien de tous !
Quelle tragédie que le perfide Caledor ait pu tromper de si nobles cœurs. Miraï aurait eu parfaitement sa place à la droite de Malekith, parmi ses conseillers. Et aujourd’hui, une moins que rien, un ver de terre aussi rustre qu’insignifiante devait se dresser contre cette princesse rayonnante, contre toute logique, à cause de ce damné usurpateur, qu’il soit mille fois maudit ! Le jour où le Roi-Sorcier lui mettrait la main dessus, il paierait pour son ignominie, et la seule mort serait beaucoup trop douce pour un traître de cette envergure, non, il méritait bien pire, au moins une éternité de souffrances pour son âme offerte aux démons du chaos ! Oui, cela était un châtiment plus proportionné à l’ampleur de son crime !

Du moins étaient-ce là les pensées qui tournaient dans la tête d’Ætinis lorsqu’elle entendit la réponse de la sublime guerrière. Toujours inclinée un genou à terre, Verteflèche s’apprêta à se relever tout en dégainant sa lame d’or marin pour se battre et rencontrer son destin d’entre les mains d’une telle guerrière.

Elle tenait enfin son grand combat ! Sa main droite de referma fermement sur la fusée de l’épée de son père et elle commença à la tirer en se redressant, quand soudain, quelque chose d’impensable, d’impossible, se produisit.

Vanir, oui, Vanir, l’œil-de-faucon, le chef d’unité, venait de s’interposer entre elle et son destin. Verteflèche était très étonnée que le capitaine prenne autant de risques. Il était clair à ses yeux qu’il venait de signer son arrêt de mort ou au moins de punition des mains de Miraï, mais lui avait du même coup sauvé la mise, pour l’instant du moins.

Ætinis comprit immédiatement tout ce qu’impliquait un tel geste. Elle fit une moue courroucée et lui jeta un regard maussade pour toute réponse à son ordre. Il venait de lui voler son combat, et cela était un grave affront du point de vue de l’honneur, même si la mort ou la soumission auraient été presque certaines à la fin pour notre héroïne et qu’elle en était consciente. En fait, en lui sauvant la vie, il l’humiliait de son point de vue.

Mais l’archère ne s’en frustra pas, surtout parce qu’elle avait une mission qui dans sa vision des choses était d’une valeur infiniment supérieure à son propre honneur. Et pour cause, tout ce qui la concernait personnellement, son honneur, sa probité, sa réputation, sa vie même n’étaient à ses yeux d’aucune valeur en comparaison de son rôle dans la société, à savoir servir les nobles. Dans sa conception, elle était née, non pas pour briller elle-même, mais pour servir un intérêt supérieur. Elle se voyait comme un simple rouage et en tant que tel ne devait pas se laisser tenter par l’illusion du bien à son échelle au prix du désordre, car cela dérèglerait tout le système et au final servirait le mal. En obéissant, en plaçant sa mission avant tout, elle servait un bien plus global et plus important.

Et elle venait de comprendre certaines choses, des choses très graves qu’Ori Aen Elle ignorait certainement, bloqué qu’il était dans la gueule du loup, et ne sachant rien de ce qui venait de se produire. Avec un pincement au cœur, elle pensa qu’il était peut-être même trop tard, peut-être avait-il déjà été tué ou fait prisonnier.

Car en effet, elle avait remarqué une chose, un détail, certes, mais un détail d’importance primordiale. Cet assassin avait réussi à pénétrer jusqu’ici, à Tor Velanor. Or, la cité entière et ses environs étaient selon les dires mêmes de deux mages pourtant puissants sous une protection magique constante, tellement intense que même ces lanceurs de sorts accomplis ne pouvaient s’y soustraire.

A partir de là, le raisonnement était imparable, extrêmement simple et pourtant douloureusement exact. De deux choses l’une, ni plus, ni moins. Soit l’assassin disposait d’une puissance magique (qu’elle lui soit propre ou provenant d’un objet quelconque) telle que même la puissance de Vanor ne l’égalait pas. Soit dame Vanora Velanor savait pour l’assassin et l’avait sciemment laissé agir.

Or, de l’avis de tous, la noble archimage était tellement puissante que même des mages confirmés ne faisaient pas le poids face à elle. Il était donc très probable, presque certain même, que la deuxième hypothèse soit la bonne : Vanora Velanor avait en connaissance de cause laissé un assassin agir sur son territoire, en plein cœur de sa ville même.

Dès lors, il était facile de comprendre ses intentions en envoyant un assassin agir comme elle l’avait fait (car il était le plus probable qu’elle l’ait commandité), ou en le laissant faire ce qui revenait au même avec l’avantage de ne pas l’impliquer directement (si un autre l’avait commandité). Cette femme voulait déclencher une guerre ouverte, ou au moins un incident diplomatique avec le massacre d’une des deux délégations par l’autre que pouvait déclencher son tir de flèche, ce qui était hélas exactement sur le point de se produite (sans compter qu’en plus les partisans de Malékith étaient moins nombreux et seraient sans doute les perdants dans ce cas) ! Et le mobile de ce crime était facile à comprendre lui aussi.

Plus les tensions étaient fortes entre les deux camps, plus cette opportuniste neutre pouvait faire monter les enchères des deux côtés pour son soutien, et récolter moult cadeaux en signe de bonne volonté des deux parts. Un jeu extrêmement habile et risqué, mais aussi extrêmement lucratif sur le plan financier et politique !

Ce déclic se fit dans l’esprit d’Ætinis, qui était certaine d’avoir seule perçu le danger bien plus grand qu’un simple assassin isolé. Mais la seule manière de prouver ce qu’elle avançait et d’empêcher le massacre ou la soumission des siens, et accessoirement de rendre la pareille à Vanir qui venait de lui sauver la vie, était de retrouver le fuyard afin de prouver qu’ils n’étaient pour rien dans la tentative d’assassinat, et vivant de préférence pour l’obliger à parler et confirmer son hypothèse.

Sachant que la seule autre explication possible était la présence d’une magie de dissimulation plus puissante que celle de Vanora Velanor entre les mains d’un camp hostile (et que cela paraissait très peu probable compte tenu de la puissance de cette dernière), même cette seconde hypothèse ne s’avèrerait pas forcément une meilleure nouvelle que la première, le complot.

Sans perdre une seconde de plus, car l’assassin n’avait en fait que quelques dizaines de secondes d’avance sur eux, et beaucoup moins sur Yrin, et devraient descendre du toit en évitant de se faire voir, ce qui leur donnait toujours un avantage à eux qui pouvaient tout miser sur la rapidité puisqu’ils n’avaient pas à se cacher.

Analysant rapidement la situation, Ætinis comprit qu’Yrin avait dû passer par l’intérieur des bâtiments, puisqu’elle ne l’avait pas vu courir par l’extérieur. Cette voie interne était donc déjà bloquée. La cour n’était pas non plus une option de fuite pour le tueur, bien évidemment, puisqu’elle était pleine à craquer de soldats sur les nerfs. S’il passait par là, il serait pris avant d’avoir eu le temps de dire ouf.

Restait donc deux autres options : l’extérieur et les toits, et il fallait vite les bloquer. Se mettant à courir vers la paroi du bâtiment la plus proche, Ætinis lança au passage à Nal’, sans s’arrêter d’agir pour autant, afin de ne pas perdre de temps :


-Nal’ ! Il nous faut capturer cet assassin à tout prix sinon son altesse Miraï va tous nous tuer ou nous capturer, Vanir ne tiendra pas longtemps ! Va vite couvrir le côté et l’arrière du bâtiment, poste toi avec ton arc, et ouvre le feu sans sommation s’il sort. Tant pis si on le tue, du moment qu’on l’attrape ça suffira à prouver notre bonne foi et je l’espère à calmer la princesse. Mais dans l’idéal si on peut l’avoir sans risque et vivant, et seulement dans ce cas alors on le prend en vie. Je compte sur toi !

Notre héroïne devait maintenant escalader la façade du bâtiment où était posté le tireur lorsqu’elle l’avait aperçu. Pour une elfe des bois comme elle, qui avait tant grimpé aux arbres dans sa vie, une telle ascension devrait être facile, après tout, les rebords des fenêtres, les dorures, les bas-reliefs, et les coins de pierres des bâtiments étaient autant de prises faciles, mais elle devait faire vite.

Et puis, si elle portait des vêtements amples comme sa cape et sa tunique, c’était justement parce qu’ils étaient très pratiques pour des moments comme celui-ci, ne la gênant aucunement dans ses mouvements, à l'inverse de ce qu'aurait fait une armure. Ætinis remercia d’ailleurs mentalement sa mère de les lui avoir cousus sur mesure tandis quelle prenait ses premiers appuis pour s’élever vers son objectif. Elle y serait vite, si tout se passait bien, puis elle n’aurait qu’à suivre la piste encore chaude.

Qu’importaient les risques, l’enjeu en valait la chandelle !

J'escalade la façade, rappelant au passage que j'ai la compétence, puis je fonce dans la direction où il allait en étant extrêmement attentive, arme à la main (épée s'il n'y a pas de grands espaces mais une succession de petits ; arc+ flèche s'il y a du découvert et des grandes lignes de vue). Je précise que je ne dégaine mon arme qu'APRES la fin de l'escalade si j'arrive à atteindre le toit, pas pendant, il ne faudrait pas se rajouter de la difficulté inutile non plus.

PS : quand j'imagine Ætinis escalader, j'ai dans ma tête l'image de Legolas dans le Seigneur des Anneaux 3 quand il escalade souplement l'olifant criblé de flèches ! Il a toute la grâce et la légèreté elfique à ce moment là, et j'espère bien que ma petite archère saura l'imiter !
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 16 déc. 2016, 17:25, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
Profil: For 8 | End 7 | Hab 11 | Cha 9 | Int 9 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 55/55
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Le regard d’acier du prince Daruil fut traversé d’une étincelle d’intérêt -ou peut-être était-ce une expression d’amusement- alors qu’il écoutait la réponse d’Ori. Un sourire froid tordit ses lèvres pâles : il semblait se plaire à cette joute verbale, et se laisser prendre au jeu. Une ombre d’amertume passa néanmoins sur son visage au moment de répliquer.
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« Peiné, je le fus certainement, lorsqu’on m’annonça le décès de mon père, assassiné pour avoir défendu l’unité d’Ulthuan. Abattu pour avoir œuvré pour la paix.

Blessé, je le suis également, lorsque des elfes de bonne volonté sont les premiers à nous quitter.

Souffrance et division, tel sera notre lot si ce conflit perdure.

Et si les Asur succombent au chaos, alors ce monde est fini, lui aussi. »
La dernière phrase prononcée par Daruil fit sortir Vanora Velanor de son silence. A pas mesurés, l’archimage entreprit de contourner le large faisceau de lumière qui tombait au milieu de la pièce, demeurant ainsi dans la pénombre. Lorsqu’elle parla, ses mots étaient emprunts de la même puissance millénaire que précédemment, son regard intense focalisé à tour de rôle sur chacun des deux princes.
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« Vos intentions respectives sont nobles, et votre intuition, prince Daruil, est pertinente. Toutefois, laissez-moi vous mettre en garde contre plusieurs écueils qu’il vous faut éviter.

Ce conflit est une épreuve majeure pour notre peuple. L’insidieuse graine de corruption du Chaos s’est infiltrée jusque dans nos cœurs de lumière, et teinte nos discours d’amertume et de haine. Son murmure tentateur incite à la division, pousse à l’affrontement, et se renforce avec le temps.

Maître Caledor l’avait « vu ». Ce moment de notre histoire, où nos propres excès finirent par jeter une noirceur sans précédent sur notre âme.

J’ai voulu cette rencontre, prince Daruil, prince Ori, car j’ai jugé que vos idéaux convergent, en dépit de vos différences apparentes.

Les ennemis de la paix dans l’Ouest sont nombreux. Seule votre coopération peut faire vivre l’espoir. »
Ayant décrit un cercle complet, Vanora s’interrompit, ménageant un bref silence avant de plonger son regard dans l’orbe posé sur son socle de pierre, ses doigts fins effleurant sa surface de verre avec délicatesse.
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« L’Ulthuan est plus qu’un archipel. C’est la matérialisation de l’unité de notre peuple, et il recèle la garantie que le monde ne sombre pas dans le Chaos.

Au-delà des tentations insidieuses de déchirure, vous devez construire un sentier d’unité. Nous sommes les Asur, la lumière d’Asuryan brille en nous, et chaque elfe qui s’éteint affaiblit cette Lumière. »
***

L’intervention de Vanir suscita une vive surprise sur le visage de Mirai de Caledor, rapidement remplacée par un masque affable. C’est dans une moue moqueuse que l’aristocrate répondit à l’œil -de-faucon :
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« Votre droiture est aussi admirable que votre courage.

Soit. Subissez les conséquences de l’insolence de vos subordonnés. »
La lame caledorienne fendait l’air vers le visage de Vanir avant même que l’aristocrate n’achève sa phrase. Un tintement d’acier, et le coup fut paré de justesse par le sabre d’un Vanir blême de terreur. Lorgnant sur le fil de sa propre lame, l’œil-de-faucon sembla se rendre compte que son réflexe, de pure légitime défense, risquait d’être mal interprété. Une consternation sans limite se lisait dans ses yeux, vite remplacée par une terreur abjecte lorsque son regard croisa celui, prédateur, de Mirai de Caledor. Le bégaiement suppliant de l’elfe acheva de susciter un rictus carnassier sur le visage de l’aristocrate, qui le coupa net.
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« Votre Seigneurie… Je vous prie de bien vouloir… reconsidérer… »
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« Allons, œil-de-faucon. Jouons un peu si vous le permettez. »
VANIR (1 NA) CONTRE MIRAI (2 NA)

Vanir défend, esquive et bat en retraite en continu.

ROUND 1
Mirai frappe à deux reprises, et touche une fois (6 ; 19). Vanir tente son esquive, réussie de justesse (12-4=8, contre 14-6=8).
Test d’HAB : 9, réussite.
De son côté, Ætinis parvint à escalader sans trop de peine la façade du bâtiment, se hissant avec souplesse au sommet de celui-ci avant de se lancer à la poursuite de l’inconnu vêtu de noir qui avait tiré la flèche en premier lieu. Toutefois, aussi loin que portait le regard de l’archère, nulle trace d’un quelconque ennemi. Ce ne fut que lorsqu’elle eut avancé quelque peu sur la piste de l’assassin qu’Ætinis eut la surprise de voir l’inconnu débouler, d’un toit voisin, semblant fuir quelque chose ou quelqu’un -peut-être Yrin ? Toujours est-il que l’archère n’eut pas réellement le temps de se poser tant de questions, car elle se trouvait sur le chemin de l’individu qui fondait sur elle. Un éclair métallique étincela entre deux pans de cape : l’agresseur était gaucher, et armé de ce qui devait être une longue dague. Et il n’était plus qu’à une poignée de mètres…
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Le prince Daruil ne cacha en rien le gain d’intérêt que le jeune Ori avait éveillé en lui, il était amusant de voir malgré leur caractère et leur divergence d'opinion, qu'ils mettaient toute leur force de conviction dans cette joute verbale. Mais dans le même temps, une pointe d'amertume fut décelé sur son visage, et Ori comprit pourquoi quand le prince de Tiranoc annonça que le prince Tyrion lâchement assassiné était en réalité son père... Ainsi donc voila donc que la situation commençait à s'éclaircir, la guerre qui s'annonçait dans l'Ouest était le fruit des dissensions entre les Asurs mais aussi une histoire de vengeance personnel. A cet instant, le visage d'Ori se referma, comment aurait il pu blâmer le prince à ce moment ? Lui aussi n'aurait il pas été habité par la vengeance si l'un des membres de sa famille lui avait été enlevé ?... Il n'osait imaginer la souffrance qu'il pourrait ressentir dans ce cas là.
Et puis, soudainement, comme un éclair de génie, un lien fut établit... Il’Ithar... Narion Il’Ithar ?! Mais alors le prince qui se tenait devant lui était aussi le frère du mage qu'il avait rencontré à la cours des Aethil ? Comment était ce possible ? Ce pouvait il que les deux frères soient fidèles à des rois opposés ? Ou peut être que les Il’Ithar avaient envoyé Narion dans le but d'ouvrir le dialogue avec les Aethil... Une nouvelle fois, alors qu'il découvrait certaines vérités, d'autres questions apparurent.
Se sentant bête de ne pas avoir fait le rapprochement plus tôt, il préféra garder sa découverte pour lui, peut être cette information concernant ce lien de parenté lui serait utile à un autre moment.

Dans tous les cas, pour la première fois, Vanora Velanor prit la parole, la voix de la jeune femme était à la fois envoûtante et en même temps montrait le respect qui lui était dû par son rang. Comme elle le précisa, ce conflit interne chez les elfes avait été prédit par le passé, et n'était que le résultat du chaos et de la décadence qui s'était installé dans le cœur des plus braves. Fière de leur civilisation, mais se complaisant dans la puissance de leur société, les Asur étaient désormais en train de se détruire de l'intérieur, là où de nombreux ennemis avaient échoué à leur nuir, maintenant... Ils allaient être la cause de leur propre perte, ironie du sort sans doute.
Mais malgré cela, Ori était loin d'être un défaitiste, certes il croyait au destin, mais pensait aussi que étant libre de ces choix, aucun futur n'était fixé par avance, seul comptait les choix présent. Vanora expliqua alors les raisons de cette rencontre, voyant chez les deux princes des idées certes différentes, mais pourtant qui pourraient converger ensemble pour offrir peut être une paix possible. La coopération était symbole d'espoir dans leur situation...

Se mouvant, l'archimage fixa avec attention l'orbe devant elle, le jeune Aen Elle se demanda alors si dans cette sphère de verre, elle pouvait entrevoir l'avenir qu'était le sien... Il aurait aimé souhaiter savoir ce que lui réservait l'avenir, aussi sombre soit il. Pour répondre aux sages conseils de la jeune femme, il s'avança de nouveau légèrement.


"Vos conseils nous éclairent dame Vanora. Mais ni moi, ni le prince Daruil ne pouvons rentrer dans nos demeures respectifs sans prise de décision fixe. Le temps des mots est terminé, celui des actes est arrivé."

Il se plongea dans une intense réflexion, pesant ses mots, il prit une décision, risqué certes, mais peut être pourrait elle lui faire gagner du temps voir même ferait elle bouger les choses.

"Je suis prêt à mettre en place une collaboration avec vous Daruil Il’Ithar, mettant en jeu l'influence de ma famille ainsi que mon honneur en temps qu'Asur. Devenez mon émissaire auprès de la cours d'Ulthuan, tandis que je serais le votre auprès de celle de Nagarythe. Reprenons notre destin en main, et essayons de ne pas enfoncer la région dans la guerre comme l'est l'est de notre nation."

Bien évidement, il comptait bien offrir quelques garanties, sachant pertinemment que sans cela, rien ne ressortirai de ces négociations.

"Je peux comprendre votre désir de vengeance Daruil, et dans votre cas, mon ressentiment serait similaire au votre, mais sachez cela, si l'assassin du prince Tyrion se trouve dans mon camps, je peux vous promettre que je le trouverai et qu'il vous sera livré pour que votre justice soit rendu."

Il fixa alors Vanora Velanor, car même si elle était ici pour conseiller les deux jeunes elfes, les propositions du fils de Azurö ne pourraient tenir sans le consentement de cette femme. En effet, comme symbole fort de "l'alliance", il avait dans l'idée de mettre en place une force dissuasive installée ici à Tor Velanor.

"Comme forte démonstration de notre collaboration, je propose, avec votre consentement Dame Vanora, de mettre en place ici à Tor Velanor, une force militaire dissuasive et composé d'hommes m'appartenant ainsi que d'hommes appartenant au prince Daruil. Le nombre d'homme de cette armée devra être discuté... Mais cela aura au moins pour effet de calmer les tensions dans l'Ouest, de redonner espoir à notre peuple, et de montrer à toutes les grandes familles nobles qu'il est encore possible de trouver des compromis."

Il le savait, sa proposition était osée, mais elle avait selon lui le moyen d'être crédible. Il savait aussi que dans cette proposition, il n'avait pas d'armée à proprement parler à fournir, en effet les combattants de sa famille étaient sur le front est, il lui faudrait donc trouver la solution ailleurs... Et celle ci se trouvait non loin de lui : Cyrielle Nagaril. Oui, un mariage avec la jeune femme pourrait lui donner la puissance militaire des Nagaril et donc une armée, et en même temps le soutient du seigneur Dranduil dans son entreprise, il y avait ici selon lui un coup à jouer, mais pour cela, il devait encore parvenir à séduire la jolie blonde.
Il prit la main de la jeune femme et l'embrassa tendrement, avant de rajouter ceci à destination des autres interlocuteurs.


"Sachez ceci, j'ai bonne espoir que de grandes familles de Nagarythe se joindront à moi dans cette entreprise. Alors qu'en pensez vous ?"
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 01 janv. 2017, 12:13, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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Liste compétences :
• ACUITE VISUELLE (B)
• ALPHABETISATION
• CONNAISSANCE TACTIQUE (E)
• DIPLOMATIE (B)
• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
• VISION NOCTURNE (E)

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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

Ætinis s’éleva avec grâce et légèreté sur la façade du bâtiment, parvenant finalement à se hisser sur le toit sans trop de difficultés, et ce malgré son équipement.

*Finalement, ce n’est pas plus difficile que de grimper à un arbre ! C’est même plus facile avec toutes les prises qu’offrent ces constructions artificielles. *

Mais le moment n’était pas venu pour elle de s’auto-congratuler pour sa performance, car en bas, les choses se gâtaient sérieusement. A vrai dire cela sentait même le roussi, l’intervention de l’œil de faucon Vanir s’étant révélée totalement inefficace pour calmer l’ire de la noble Miraï de Caledor. Le chef du détachement n’avait fait que déporter l’attention sur lui et ses paroles apaisantes couplées à son attitude pacifique n’avaient pu dissuader la magnifique guerrière de son dessein initial : réclamer justice à ceux qu’elle croyait –à tort- responsables de l’agression de l’un de ses hommes. Maintenant debout sur le toit à quelques mètres seulement de l’endroit où s’était tenu posté initialement le tireur, notre héroïne surplombait la cour et avait une vue parfaite sur les deux combattants en contrebas. Car la princesse ne s’était pas faite prier et avait engagé l’affrontement avec une violence terrible. Ce n’était pour l’instant que par miracle que Vanir avait survécu à ses deux premiers assauts. L’archère n’aurait su dire combien de temps il pourrait tenir à se rythme, mais une chose était certaine, il fallait agir au plus vite et dénoncer au grand jour le véritable coupable, et c’était bien pourquoi elle s’était donnée le mal d’escalader la paroi du bâtiment.

Verteflèche n’avait perdu ce faisant qu’un minimum de temps, mais craignait pourtant qu’il ne fût déjà trop tard, car l’assassin avait de l’avance et connaissait peut-être les lieux. Si Yrin ne l’avait pas bloqué, il serait difficile de le rattraper. Mais Nalthaël également couvrait maintenant un autre itinéraire de fuite, de sorte qu’avec un peu de chance…

Oui ! Avec l’aide d’Asuryan, l’assaillant avait certainement vu sa retraite coupée par les alliés d’Ætinis, comme elle l’avait espérée. En effet, se déplaçant de toit en toit, sautant avec célérité et légèreté lui aussi, le suspect qu’elle avait pu apercevoir fugacement réapparut sous ses yeux. Probablement contrarié dans ses projets de fuite, l’elfe semblait ne plus avoir d’autre échappatoire que celle de revenir à son point de départ.
*Victoire !* Exulta intérieurement l’elfe des bois qui voyait enfin ses efforts récompensés. Il suffisait maintenant seulement d’attirer l’attention sur lui pour prouver à tous leur bonne foi. Néanmoins, le capturer vivant serait un luxe qu’ils devaient à tout prix tenter d’obtenir. S’ils pouvaient faire parler l’homme, ce dernier leur livrerait bien des secrets intéressants, elle en était intimement persuadée.

Cependant, la tâche ne serait pas aussi aisée qu’il n’y paraissait, puisqu’un reflet métallique aussi froid que la mort informa Verteflèche que le tireur en noir était armé. Et il était bien trop près pour qu’elle ait le temps de se saisir de son arc, d’encocher une flèche et de tirer, même au jugé. Pourtant, la rapidité de tir était son point fort, mais même si elle estima instinctivement qu’elle aurait peut-être le temps de décocher un trait empenné de vert, si Ætinis choisissait cette option elle ne pourrait ni assurer son tir, ni dégainer son épée et se préparer au combat qui éclaterait presque immanquablement dans la foulée.

C’est pourquoi, avec une résolution aussi ferme que ne l’était sa peur qu’elle cachait tout au fond d’elle, notre héroïne dégaina la lame en or marin qui fut celle de son père en une autre époque, et se prépara à l’inévitable combat, fermement campée sur ses pieds bien au milieu du toit, afin de lui couper toute option de fuite et de l’obliger à l’affronter, mais aussi de s’éloigner du vide pour ne pas y être précipitée par une charge trop hardie qui l’y repousserait.

Son objectif principal était de capturer l’homme vivant. Elle n’opterait donc pas pour une stratégie offensive à outrance. Au contraire, elle se contenterait d’engager le tueur au corps-à-corps pour se battre contre lui et l’empêcher de fuir assez longtemps, elle l’espérait, pour qu’Yrin arrive en renfort –(ou même d’autres puisqu’ils se battraient bien en vue de la cour et donc de Miraï, Vanir et de leurs troupes respectives)- et lui permette, à deux contre un, de maîtriser l’individu. Il faudrait donc juste l’empêcher de fuir en lui bloquant la route et en le forçant à combattre aussi longtemps que nécessaire, en le blessant si cela était nécessaire.

Pour attirer l’attention des gens en contrebas sur elle et sur l’homme en espérant qu’ils arrêtent leur combat en voyant l’assassin et en comprenant ce qui se passait grâce à son premier récit, Ætinis Verteflèche hurla :


-Viens te battre, lâche ! Tu ne peux plus fuir, assassin !
Je me bats donc de la manière suivante : je me positionne de manière à lui couper la route en faisant gaffe à ne pas être juste devant le vide afin qu’il ne puisse pas m’y pousser trop facilement.

Dès qu’il arrive à portée, j’engage le combat. Je privilégie la parade en défense, et utilise mon action majeure pour :

1 : faire une seconde parade s’il a 2 attaques qui touchent dans le même round.
2 : l’attaquer au niveau des membres (jambes ou bras peu m’importe), dans le but de le désarmer, de lui ôter de la capacité de fuite ou de dangerosité (bah oui avec des membres blessés c’est plus dur de résister, se battre ou fuir :P). Evidemment, si la blessure est trop grave (bref risque qu’il crève) et/ou que je vois qu’il se rend j’arrête immédiatement d’attaquer.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 01 janv. 2017, 12:14, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

La proposition d’Ori avait le mérite d’être inattendue, et, ne serait-ce qu’un cours instant, sembla prendre son interlocuteur au dépourvu, le prince Daruil n’ayant manifestement jamais envisagé un projet aussi osé. Mais l’étincelle de curiosité dans le regard gris acier fut bien vite effacée, cédant place à une impassibilité troublante. Le prince se tourna d’abord vers Vanora Velanor, avant de focaliser son attention sur Ori, restaurant le contact visuel entre les deux nobles.
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« Je partage votre inquiétude, Dame Velanor, concernant cette graine de discorde dont vous parlez, et que j’ai pu voir se répandre même au sein de Tor Anroc, semant défiance et incompréhension entre nos diplomates les plus avertis.

Et je suis moi aussi convaincu, Ori de Nagarythe, de la nécessité d’agir, qui nous interdit, à l’un comme à l’autre, de retourner d’où nous venons sans avoir trouvé un terrain d’entente. »
Le regard du prince de Tiranoc se perdit dans la contemplation d’un horizon aussi lointain qu’éthéré, avant qu’il ne soupire, et ne renoue le lien visuel avec son vis-à-vis.
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« Hélas, chimères que tout cela.

Nous savons bien vous et moi que sitôt nos bonnes résolutions prises, devoir les exposer devant nos cours respectives se révélera beaucoup trop difficile sans argument concret. Nous devons frapper bien plus fort qu’en essayant de mettre en place une telle garnison neutre.

Nous ne parviendrons pas à obtenir la paix en œuvrant à demi mesure de chaque côté de l’échiquier. »
Comme Ori ne répondait rien, ayant deviné, et à raison, que Daruil n’avait pas achevé de développer son propos, le prince à l’armure d’ithilmar ajouta, la mine grave :
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« Je pense que nous devons unir nos efforts afin de convaincre rapidement l’un des deux bords de la nécessité d’aboutir à une paix dans l’Ouest, plus durable que la fragile trêve que nous vivons actuellement. Il sera ensuite bien moins ardu de convaincre l’autre bord, si le consensus est atteint au moins d’un côté de l’arène politique.

Pour cela, l’un de nous doit accompagner l’autre, en qualité d’ambassadeur. »
Un court silence fut marqué, rapidement rompu par Daruil, dont le regard était maintenant habité d’une flamme ardente, celle de la conviction.
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« J’ai bien conscience du danger qu’il s’agit de courir, en cette époque troublée, où même le sauf-conduit des négociations n’est plus respecté par chacun. Aussi puis-je comprendre que ma parole ne soit pas suffisante pour vous convaincre de m’accompagner à Tor Anroc afin d’y négocier la paix.

Mais pour une raison que je ne saurais expliquer, j’ai une absolue confiance en votre parole, seigneur Ori. Si vous vous engagez à garantir ma sécurité tout au long des négociations, je consens quant à moi à vous accompagner jusqu’à Tor Æthil. »
Dame Vanora, qui avait semblé sur le point d’intervenir encore une fois dans la conversation des deux princes, s’était manifestement ravisée, et les jaugeait maintenant du regard, pensive, probablement en train de se demander quelle serait la réponse d’Ori. Pris entre l’opportunité d’accepter la proposition du prince Daruil, la possibilité de supporter lui-même le risque, et une éventuelle troisième voie, le fils de Nagarythe était encore une fois confronté à un choix crucial pour son parcours en politique.

***
ROUND 1

Ordre d’initiative : Infiltré – Ætinis

Infiltré charge Ætinis, et touche (9), Ætinis ratant sa parade (17). Touchée au flanc (16), Ætinis perd 16+13+5-7-1, soit 26 PV.
Ætinis riposte, et touche (3), au bras gauche (6). Infiltré tente une Esquive, mais c’est un échec critique (20). Ætinis gagne 1D6 dégâts supplémentaires pour ce jet pour blesser uniquement, pour un total de 16+14+8-7-1, soit 30 PV. Infiltré est contraint de lâcher son arme, son bras gauche pendant inerte à son côté.

Ætinis est toujours armée, quoique sensiblement aussi affaiblie que son adversaire.
Tout se passa très vite. Ætinis n’avait que rarement été mise en situation de défendre sa vie contre un danger imminent, et peut-être sous-estima-t-elle la célérité de son agresseur, dont la longue dague outrepassa sa garde pour venir mordre cruellement son flanc à travers l’uniforme des Æn Elle et la cape de l’archère. La douleur subite aurait peut-être terrassé Ætinis si son propre mouvement de riposte n’avait déjà été lancé, de sorte qu’alors même que l’infiltré retirait son arme pour porter un second coup, et que l’archère luttait pour conserver l’équilibre, reculant d’un pas en arrière, la frappe de la lame d’or marin trouva sa cible. L’acier des elfes mordit profondément la chair elfique au niveau de l’épaule gauche de l’infiltré, traversant aisément la maigre protection que constituait la tunique noire portée par l’inconnu. Traversant le muscle, la lame d’Ætinis s’enfonça jusqu’à l’os, arrachant un cri de douleur à l’agresseur, qui lâcha son arme, avant de mettre un genou en terre.

Comme Ætinis reprenait ses esprits, elle vit accourir au loin Yrin, qui venait de monter sur le toit, à la poursuite de l’assaillant. Elle serait ici d’un moment à l’autre maintenant : la partie semblait gagnée.


VANIR (1 NA) CONTRE MIRAI (2 NA)

Vanir défend, esquive et bat en retraite en continu. Distrait par le cri d’Ætinis, il tourne la tête et subit un malus de -1D3 (2) à l’esquive et la parade pour ce round.

ROUND 2
Mirai frappe à deux reprises, sans relâche, et touche deux fois (8, 1). Vanir tente d’esquiver le premier coup (7), mais échoue largement (12-2-7=3, contre 14-8=6). Le coup critique obtenu sur le second jet ne souffre pas de jet de PAR non critique, Vanir tente de parer, mais rate (5). Il est donc touché coup sur coup au torse (14) et à la tête (2).

L’Epée Ardente de Mirai inflige 18+20+10-9-9 soit 30 PV au torse, en dépit de son armure légère, suivis de 18+20+5-9, auxquels s’ajoutent 2D15 dégâts enflammés (16) pour avoir touché une zone sans protection (tête). Au final, Vanir perd 30, puis 50 PV, et décède de ses blessures.
En contrebas, le cri poussé par Ætinis ne tomba pas dans l’oreille de sourds, car beaucoup portèrent leur attention sur l’affrontement qui se déroulait sur le toit du bâtiment non loin. Toutefois, Vanir en fut distrait, et, pour cette raison ou pour une autre, ne resta pas suffisamment focalisé sur les assauts inflexibles de son adversaire de noble lignée. Toujours déterminé à ne pas riposter, l’œil de faucon vit sa garde percée par un premier coup de l’épée caledorienne, qui mordit profondément son flanc à travers la légère protection offerte par son armure. L’impitoyable princesse ne cessa toutefois pas son assaut, portant un second coup, bien plus ajusté, bien plus précis, selon un ample arc de cercle horizontal devant elle. L’extrémité de la claymore enchantée vint trancher net la majeure partie de la gorge du soldat, flamboyant d’un vif éclat carmin alors que l’acier cisaillait la chair. La magie contenue dans l’épée fit son œuvre, libérant une chaleur digne du souffle d’un jeune dragon, cautérisant une bonne partie de la blessure.

Comme Vanir s’écroulait, la stupéfaction se lisant encore sur son visage, la princesse Mirai s’agenouilla auprès du mourant, sa blanche main effleurant la joue blême de l’œil de faucon.

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« Khaine vous garde, Œil de Faucon.

Ce combat fut divertissant. »
Dans un dernier instant de lucidité, Vanir parvint à lui retourner un regard criant d’indignation. Ses lèvres pâles remuèrent vaguement, mais seul un filet de sang en sortit. Incapable d’exprimer la mesure de sa frustration, l’œil de faucon laissa échapper un sanglant sanglot avant de rendre l’âme, son regard vide tourné vers le ciel.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 23 déc. 2018, 15:47, modifié 1 fois.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Bien que au service de roi totalement différent, Ori voyait dans le seigneur Daruil son égal, les deux hommes semblant certes partager des points de vue différents, mais pourtant un objectif commun : la paix. Il vit à travers le regard de l'elfe, le genre de regard qu'il lui était parfois aussi arrivé d'avoir, celui d'un doux rêveur, voulant œuvrer pour le bien commun, visualisant son objectif, mais celui ci semblant dans le même temps tellement compliqué à atteindre.
L'idée du prince de Nagarythe avait de quoi faire rêver, en effet mettre en place une armée "neutre" crée par deux forces opposées avaient de quoi faire sourire, la complexité d'une telle entreprise étant certes ardu, mais loin d'être inaccessible selon le prince aux yeux violet.
Laissant à son interlocuteur son temps de parole, il lui laissa le loisir d'exposer son idée, et celle ci n'était en rien mauvaise, pire encore, elle était surprenante aux yeux du fils de Azurö car elle était à la fois osée et dangereuse, en effet le prince Daruil proposait tout simplement que l'un d'eux soit désigné comme ambassadeur, et de ce fait qu'il se présenterai comme porte parole de la paix dans chaque camp respectif.

En premier lieu, en gage de confiance, le prince de Tiranoc se proposait pour être ce négociateur. Une perspective alléchante, car elle ne représentait que peu de risque pour le jeune Ori. Mais dans le même temps... Une telle manœuvre obligeait le jeune prince à veiller sur la protection de Daruil... Et a Tor Aethil... Il ne possédait que peu de pouvoir, il n'était pas certain de la réaction de Nahël si il amenait un ennemi sous son propre toit... Et dans l'ombre, combien d'autres comploteurs seraient désireux de s'en prendre à ce prince servant le roi Caledor...
En cas de meurtre du prince Daruil, une crise diplomatique éclaterai, et la guerre embraserai l'Ouest tandis que Ori serait considéré comme un paria, un faux négociateur, meurtrier du diplomate qu'il avait lui même invité à Nagarythe...

D'un autre coté, accompagné le prince Daruil serait une bonne raison pour rencontrer la classe politique de Tiranoc, à la fois pour peut être nouer des contacts, mais aussi pour être capable de grappiller des informations sur "l'ennemi"... Mais le risque était aussi de se voir duper par Daruil et de se retrouver piégé dans un cachot, tout en servant de monnaie d'échange, telle un simple otage. Une véritable honte pour la famille Aen Elle en sommes... Jamais son père ne pourrait lui pardonner une telle chose...

Poussé dans la réflexion, il resta bien silencieux, observant au passage le regard pesant de dame Vanora, qui cherchait sans aucun doute à sonder son esprit dans l'espoir d'y découvrir ses desseins.

Après une longue minute, il se décida enfin... Une telle décision se devait d'être mûrement réfléchit, aussi avait il besoin de quelques conseils, et aussi, quelque soit sa décision, il aurait des consignes à donner à ses hommes. Il demanda donc un délai au prince Daruil.


"Vous me semblez être un homme sage Daruil... Et cette confiance que vous m'accordez, je dois vous avouez quel est aussi partagé à votre égard. Je vous demanderai donc le délai de la réflexion, ne dit on pas que la nuit porte conseil ?... Demain... Au première lueur du jour, je vous dirai qui de nous deux sera cet ambassadeur capable d'amener cette paix que nous voulons voir instauré. Car oui... Je n'ôtes pas la possibilité de vous suivre à Tiranoc..."

Espérant obtenir ce délai demandé, il se tourna alors vers la maîtresse des Velanor.

"Comme vous le voyez Dame Velanor... Les choses avancent dans le bon sens, et cette rencontre me porte à croire que l'espoir demeure quand à la situation de notre peuple. Si cela ne vous dérange pas ma dame, moi même et ceux qui m'accompagnent aimerions profités de votre hospitalité le temps d'une nuit..."

Désormais, si tout se passait comme prévu, il lui faudrait prendre sa décision avant demain matin. Et dans le même temps, il devait régler de nombreux détails... Le plus urgent étant celui de Melhira... Car après tout qu'allait il pouvoir bien faire de cette femme dont il ne savait pour l'heure rien du tout ?
Aussi, Cyrielle s'était enfermé dans un mutisme terrifiant, et au vu des récents évènements, il allait devoir accélérer son jeu de charme avec la jeune femme, pour cela, il allait devoir savoir l'image qu'elle avait de lui... Une affection plus qu'affirmé ? Ou bien était elle toujours dans ce jeu de séduction dans lequel elle l'avait entrainé à Tor Aethil dans le but de freiner les ardeurs de ces nombreux prétendants ? L'avenir allait le dire...
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 24 déc. 2018, 15:58, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 14 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... i_aen_elle
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