[Déchirure][Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Valeth haussa imperceptiblement les sourcils alors qu’Ori explicitait les circonstances qui l’avaient amené à arriver en possession de l’anneau enchanté. C’est d’un air docte et sérieux que le mage se saisit prudemment de la légère bague d’argent, la posant au creux de sa paume avant de fermer les yeux et de murmurer quelques mots inintelligibles aux oreilles profanes. Lorsqu’il ouvrit de nouveau les paupières, se tournant vers Ori, son verdict semblait sans appel, bien que l’attention du jeune noble se porte déjà sur l’avant-garde de leur compagnie, qui s’était immobilisée à quelques mètres de là.
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« Pour autant que je puisse en juger, mon prince, au terme d’un examen aussi sommaire, il s’agirait bien d’un sortilège de localisation, comme il vous l’a peut-être été présenté.

Toutefois, il semblerait que celui-ci soit actif en permanence, et non seulement lorsque vous le passez à votre doigt. Il est donc fort probable que la personne qui vous a confié cet anneau a pu suivre nos faits et gestes, depuis notre départ.

Je n’ai pas la prétention de vous dicter la conduite à adopter, Seigneur, mais vous devriez vous débarrasser de cet objet. Si vous souhaitez malgré tout le conserver, je vous enjoins de ne pas le porter sur vous : je devrai être capable de voiler notre progression au propriétaire de l’enchantement, si vous m’en laissez la garde. »

Sitôt qu’Ori en eut terminé avec cette conversation, et eut pris sa décision, il put s’avancer jusqu’à la position de l’avant-garde, rejoignant Nalthaël en lisière de clairière. De là, il put contempler la même scène dont Aetinis avait été témoin, à ceci près que la forme dissimulée sous un ample vêtement, au pied de l’arbre central, venait d’être révélée par Aetinis, l’archère ayant prudemment déplacé le mystérieux morceau voile. Mais le spectacle qui s’ensuivit était encore plus troublant.

Une femme se tenait maintenant au pied de l’arbre, sa peau blême contrastant avec l’étoffe noire qu’elle serrait encore contre elle, dissimulant avec peine son intimité L’elfe n’était pas, ou peu, vêtue hormis cet atour, et ne semblait pas se préoccuper de l’arc tendu d’Aetinis, à quelques centimètres de sa peau mise à nue. Bien au contraire, son regard portait sur la personne la plus éloignée d’elle dans cette petite clairière, à savoir Ori, qui venait pourtant tout juste d’en atteindre l’orée.

Le silence n’eut pas le temps de s’installer que l’inconnue s’adressa, d’une voix tremblante mais néanmoins parfaitement intelligible par chaque personne présente :

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« Aidez-moi, noble seigneur, par pitié.
Je me nomme Melhira, apprentie mage, et je vous implore de m’accorder votre protection en ces terres. »
Melhira,
voyageuse égarée


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Parvenu à son tour à la lisière de la petite clairière, le mage Valeth eut tôt fait de juger de la situation, puisqu’il cracha, d’un ton dédaigneux mais néanmoins bien audible de tous, un unique mot dont la connotation pouvait troubler.
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« Sorcellerie… »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Le passage de Melhira me parlant par télépathie est une consigne de Rhamlet. Les paroles entre ***...***, sont des pensées et ne peuvent donc normalement être entendu que par Melhira, vu qu'elles lui sont destinées.
La troupe avait donc fait halte, et pendant que Aetinis et son ami semblaient être en train d'inspecter les environs. Le mage Valeth lui récupéra l'anneau magique que son prince venait de lui confier. Il inspecta le petit objet avec attention, murmurant quelques mots incompréhensible à son encontre, sûrement quelques formules magiques destinées à ce que le petit objet révèle ces secrets. Il expliqua en effet que le bijou était bel et bien destiné à donner la localisation du jeune Aen Elle, mais pas seulement si il le passait au doigt, mais bel et bien de façon permanente... Ainsi donc il semblait que le mage Narion Il'Ithar avait eut dans l'idée de suivre avec attention les moindres faits et gestes de Ori... Espionnage pour son compte ? Ou bien pour le seigneur qu'il servait... Il était impossible de le savoir. Dans tous les cas, deux options se présentaient : Soit se débarrasser de l'objet, soit le confier à son propre mage pour que celui ci puisse canaliser sa magie. Ori trancha rapidement.

"Vos conseils sont avisés Valeth. Je vous confie la charge de cet objet, peut être lui trouverons nous une utilité avec le temps..."

Puis il reporta son attention vers sa protectrice et le soldat de Nahël. Se rapprochant prudemment avec sa monture, il vit que Verteflèche semblait s'être approché d'une forme étrange enveloppé dans un mystérieux morceau de voile noir. Sur zone, le jeune prince compta aussi trois corps, des elfes dont il ignorait si ils avaient ou non une appartenance à un corps d'armée. Quoiqu'il en soit, son archère dévoila la quatrième individu...
C'était une femme, à la peau blême et à la chevelure aussi noir que la nuit. Quasiment totalement dévêtu, elle ne semblait en rien gêné de montrer ces gracieuses formes, en effet, même pour une elfe, la jeune femme était des plus jolie. Il était amusant de voir qu'elle semblait être le portrait totalement opposé de Cyrielle, elle blonde, l'inconnu brune. Cyrielle avait été une sorte de rayon de soleil capable d'illuminer le cœur du jeune prince. L'inconnu elle, avait comme quelque chose... D'intrigant et d'inquiétant... Il aurait pu la comparer à une obscurité terrifiante, et pourtant Ori se sentait comme attiré par l'étrange sensation qu'elle provoquait en lui. la jeune femme brune d'ailleurs le fixa intensément, ne prêtant aucune attention à l'arc que Aetinis pointait sur elle, ni même sur aucun autres personnages sur place.
Elle se présenta sous le nom de Melhira, en la qualité d'apprentie mage, implorant la pitié et la miséricorde du seigneur dont elle croisait la route. A première vue, elle semblait comme terrifié, et pourtant Ori sentait que cette femme cachait bien son jeu. Au vu des morts sur place, il était probable que la jeune femme soit responsable de la tuerie... Avançant sa monture, il se dirigea vers elle, ne la quittant toujours pas, tandis que Aetinis restait non loin, prête à protéger son seigneur en cas de besoin.

A peine n'avait il eut le temps d'ouvrir la bouche, que le mage Valeth cracha d'un ton dédaigneux le mot "sorcellerie" comme si il pouvait voir que la magie qu'utilisait la jeune femme, n'était en rien quelque chose de sain.


"Silence !"Il venait de donner l'ordre à Valeth de se taire mais aussi à tous autres protagonistes désireux de prendre la parole. On voyait bien dans le ton de sa voix, qu'il fallait lui obéir sous peine de sanction, telle un seigneur commandant ceux qui étaient sous sa responsabilité."

Mais soudain, une sensation magique parcourra le jeune seigneur, et il fut simple pour lui d'en connaître l'origine, c'était la jeune femme. C'est alors que sa voix raisonna dans son esprit, sorte de message télépathique.

« Bienvenue, prince de Nagarythe. J’ai lu ton destin, et je t’attendais. »

Voila qui devenait de plus en plus intrigant, tandis que la jeune femme continuait à l'observer droit dans les yeux comme sondant son esprit et même son cœur. Curieux, il voulait déjà en savoir plus sur Melhira, mais avant cela, il ne devait attirer l'attention des autres sur lui. Il fallait donc engager une double conversation, une au regard de tous et une par le jeu de l'esprit.

"Sache Melhira que tu n'as rien à craindre de moi, ni de personne ici... Tu te dis mage ? Je suppose donc que tu es au service d'un seigneur ou bien de quelqu'un non ?"

Attendant des réponses, il posa aussi d'autres questions, mais cette fois ci, y pensant seulement, n'ayant aucune connaissance magique, le jeune noble était pourtant persuadé que la jeune femme entendrai ses pensées.

***Qui es tu réellement ? De quel destin me parles tu ? Et surtout, comment pouvais tu savoir que j'allais venir à toi ?***

Une autre question lui vint alors, et celle ci devait aussi être celle que tous ici présent se demandaient.

"Les elfes qui sont mort ici... Qui sont ils ? Ont ils tenté de te faire du mal ?"

Le jeune Ori était déjà quasiment certain qu'elle était responsable de leur mort, et il était aussi persuadé qu'ils étaient sûrement des hommes de Tiranoc... Peut être même une patrouille destiné à surveiller ce bois, cela expliquant pourquoi lui et les siens n'avaient jusque là rencontré personne.

***Je te rencontre pour la première fois... Et pourtant j'ai l'étrange sensation de déjà te connaître... Que veux tu de moi Melhira ? Si cela est ton vrai nom d'ailleurs...***
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 14 nov. 2016, 20:50, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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Liste compétences :
• ACUITE VISUELLE (B)
• ALPHABETISATION
• CONNAISSANCE TACTIQUE (E)
• DIPLOMATIE (B)
• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
• VISION NOCTURNE (E)

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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

Comme l’archère s’y était attendue, c’était bien une elfe qui se cachait sous la couverture. Et un tout petit brin d’elfe, mais très bien faite en l’occurrence, et à demi-dévêtue qui plus était. Encore une fille à la beauté hors du commun, comme Cyrielle, qui faisait paraître l’archère au mieux banale à côté d’elles. Verteflèche n’était pas laide, mais dans la moyenne, à peine aurait-on pu la qualifier « d’assez jolie ». Elle n’avait pas leur corps de rêve, ni leur visage parfait, et ne l’aurait jamais, mais elle avait bien d’autres qualités.

Hors de ce contexte, Ætinis n’aurait pas jugée la brune aux yeux gris clairs très dangereuse. Sans arme, et plus faible physiquement qu’elle, sans aucune doute. Mais justement, elle était entourée de trois cadavres de soldats abattus sans même combattre, et en l’absence d’autre protagoniste, il était plus que probable qu’elle en soit directement la cause.

Ces doutes furent confirmés lorsque Verteflèche entendit dans sa tête une voix lui enjoignant de ne pas tirer. Les mots exacts étaient les suivants :


Ne tire pas. Ton seigneur a "besoin" de moi.

Sans le savoir, la magicienne avait fait une très grave erreur en s’adressant ainsi à sa découvreuse, elle fut même à deux doigts de provoquer un tir à bout portant sur son joli cou. La froideur et la sensualité de la voix contrastaient. Encore une fois, Ætinis comprit (ou crut comprendre) immédiatement plusieurs choses extrêmement importantes sur cette poupée magnifique qui lui faisait face.

Un, elle était mage, et pas faible, puisqu’elle avait dézingué trois types armés avant même qu’ils n’aient pu l’atteindre, ce qui la rendait extrêmement dangereuse.

Deux, elle se fichait éperdument de Verteflèche, comme la plupart des gens qu’elle croisait décidément. Elle se considérait donc comme importante, comme l’emploi du mot « besoin » le laissait supposer, et elle avait potentiellement et même certainement un plan. Tout ceci n’était d’ailleurs peut-être qu’une mise en scène calculée au poil près et totalement voulue.

Trois, la seule chose qui lui importait était de mettre le grappin sur Ori Aen Elle. Sa voix de séductrice, froide lorsqu’elle s’était mentalement adressée à elle, prendrait sûrement d’autres accents pour tenter de perturber son protégé. Mais là-dessus, pensait-elle, au moins il n’y avait pas de risque qu’elle y arrive, grâce à Cyrielle Nagaril, pour une fois qu’elle servait à quelque chose...

Ces trois éléments, couplés au fait que cette sorte prostituée se permettait de violer l’intimité de son esprit –si elle pouvait lui parler, pouvait-elle également lire ses pensées, se demandait-elle ?- poussèrent notre archère à une réaction de défense épidermique, semblable à celle d’un hérisson qui se roulerait en boule et présenterait ses piques.

Tous les voyants du danger s’étaient allumés dans son esprit, et le mieux à faire était encore d’éliminer cette menace au plus vite, ou à minima de la neutraliser sans attendre en lui coupant la voix. Si cette fille lisait réellement dans son esprit ou était ne serait-ce qu’un minimum physionomiste, alors elle savait ce qui l’attendait. Le visage d’Ætinis se durcit et elle se prépara à traiter la menace comme il se devait, lorsque son maître intervint.

Quelle satisfaction ce fut pour notre héroïne de voir ses efforts récompensés ! Toute cette prise de risque, tout ce danger, toute cette adrénaline qui avait monté alors qu’elle avait repoussé de la pointe de sa flèche la couverture, tout ça… Pour rien. Aucune reconnaissance, aucun merci, pas même un signe ou un regard. On l’ignorait de nouveau royalement.

Ori ne lui laissa même pas la possibilité d’exprimer son avis en lui clouant le bec alors qu'elle ouvrait la bouche pour parler d’un très sec « silence ». Amèrement, notre héroïne referma sa mâchoire, ravalant les mots qu'elle s'apprêtait à prononcer. Aen Elle ignora même l’avertissement pourtant très clair de son propre mage personnel pour répondre des niaiseries à la petite ! Un comble. Mais il fallait dire que le mage en question, Valeth, n’avait pas pour lui les mêmes arguments que celle qui se présenta comme étant Mélhira, soi-disant "apprentie" mage. Tiens donc, une apprentie capable de tuer trois elfes avant qu'ils n'aient eu le temps de dire "ouf" et de parler dans les têtes. On aurait tout vu ! Et pourtant, la brune sut faire en sorte d’emporter la protection de son seigneur !

Incompréhensible !

Et puis, cette manie qu’ils avaient tous de se référer à son seigneur en la considérant toujours comme quantité négligeable commençait à agacer Verteflèche au plus haut point. Maintenant qu’Ori l’avait interdit, Ætinis ne pouvait plus faire feu, mais elle aurait bien aimé, juste pour rappeler à Mélhira que c’était elle qui avait sa vie entre les mains, la piquer de la pointe de sa flèche.

Certaine que son seigneur la punirait si elle le faisait, notre héroïne se contenta de soupirer profondément en débandant son arme et en levant les yeux au ciel. Mais elle garda la flèche dans une main, l’arc dans l’autre et ne lâcha pas du regard la dénommée Mélhira, prête à lui ficher un trait empenné de vert entre les deux yeux au moindre geste suspect.

D’ailleurs, cette femme n’inspirait pas confiance. Ces chaînes à ses poignets... Soit elle était esclave ou prisonnière, soit elle faisait partie d’un culte du plaisir, l’un de ces cercles hédonistes décadents et monstrueux qu’Ætinis avait en horreur, tout comme, pensait-elle, le Roi Malékith.

La forestière lança un regard rempli à la fois de méfiance et d’animosité à Mélhira.

Deux courants s’affrontaient en elle. D’une part, la nécessité d’obéir à l’ordre de son seigneur. D’autre part, la nécessité de l’avertir. Et le tout sans perdre cette misérable une seconde des yeux, il était hors de question qu’elle dessèche tout le monde. En tous les cas, Ori Aen Elle semblait avoir vite oublié Cyrielle alors qu’il n’avait il n’y a pas si longtemps d’yeux que pour elle. Etait-ce simplement l’intérêt temporaire suscité par la curiosité de la nouvelle arrivante, où la brune avait-elle plus de charmes à ses yeux que la blonde ?

Peu lui importait à vrai dire, mais Ætinis était furibonde. Elle bouillait intérieurement et ne put s’empêcher de glisser entre ses dents à la sorcière en face d’elle, assez faiblement pour qu’elle seule l’entende et surtout pas son maître :


-Assez persiflé, sorcière ! Mon maître n’a besoin de personne, tu l’ensorcelleras peut-être, mais pas moi. Et ne refait jamais ça ou je te jure qu’ordre ou pas je te colle une flèche entre les deux yeux. Tu es peut-être plus rapide que des épéistes, mais je doute que tes sorts dépassent la vitesse de mes traits. Je t’ai à l’œil, sorcière, et je te lâcherai pas d’une semelle.

Son ton était aussi sec que glacial, un chuchotement véritablement assassin. Verteflèche ne fit aucun effort pour modérer son fort accent forestier de Chrace. De toute façon, elle était tellement en colère que ça aurait été complètement inutile d’essayer. Mais elle était certaine que le message était bien passé, ses paroles et son ton étant plus qu’explicites. Par « ça », Ætinis signifiait « parler dans sa tête », et là encore, elle était persuadée que Mélhira l’avait comprise, car à part cette phrase mentale, cette dernière n’avait eu aucune autre interaction pour elle.

Les yeux verts d’Ætinis se fixèrent tels des flèches acérées dans ceux gris clair de son interlocutrice et elle ne la lâcha plus du regard. Au moindre geste suspect, à la moindre tentative de magie, l’archère n’hésiterait pas. Elle encocherait la flèche qu’elle avait gardée à la main sur son arc qu’elle tenait de l’autre, et ouvrirait le feu sans se poser de question, le plus vite possible, sans viser d’endroit particulier.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 14 nov. 2016, 20:51, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
Profil: For 8 | End 7 | Hab 11 | Cha 9 | Int 9 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 55/55
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Test de CHAR pour intimidation : 6, réussi.
La menace d’Aetinis ne laissa pas l’inconnue de marbre, bien au contraire : sa mise en garde suscita l’apparition fugitive d’un éclair fugitif dans les yeux de la femme aux cheveux sombres. Nul doute que l’archère avait bien fait passer son message, et que l’elfe la considérait à présent comme une gêne contraignante. Mais c’était visiblement bien là le but de notre héroïne, qui ne cherchait après tout qu’à protéger Ori de son mieux contre son apparente naïveté.

Les tentatives d’Ori de répondre mentalement au message télépathique de la mage restèrent sans réponse. Ignorant en matière d’arts aethyriques, le jeune prince ne pouvait que supposer que son interlocutrice entendrait, d’une façon ou d’une autre, ses efforts pour projeter un message mental en réponse, mais en réalité, aussi assidu soit-il dans cet entreprise, il ne put obtenir de réelle confirmation qu’il était effectivement capable de répondre à ce type d’avances. En effet, la mage ne répondit pas à ses questions silencieuses, bien que l’intensité de son regard, qui ne l’avait pas quitté, lui donnait à penser qu’elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Elle parla en revanche à voix haute, éclairant la compagnie sur la situation, et sa voix était lancinante, et lointaine, comme si elle risquait de défaillir à tout moment :

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« Mon maître était une femme exceptionnelle, une enchanteresse à nulle autre pareille. Sa loyauté envers le prince de Tor Anroc était indéniable.

Hélas, un complot fomenté à son insu l’a faite accuser de trahison, et éliminer dans son sommeil, sans autre forme de procès. »
Un regard aux alentours permit à l’inconnue de s’assurer que chacun demeurait suspendu à ses lèvres. Y compris, évidemment, l’archère, qui la surveillait, le regard dégoulinant de haine. Un triste sourire s’étira sur ses lèvres, alors qu’elle écartait un pan de son manteau, révélant les restes de fers qu’elle portait encore aux poignets. Sa nudité n’en était que plus flagrante après ce mouvement, au point que les plus suspicieux des elfes présents pouvaient commencer à se douter qu’une telle mise en scène devait être soigneusement étudiée.
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« J’ai moi aussi été retenue prisonnière, sur de simples soupçons. Mais une opportunité de m’échapper s’est présentée, et je l’ai saisie.

Il s’avéra qu’il s’agissait d’un piège, dans le but de prouver ma culpabilité, et de m'éliminer. J’ai réussi à fuir, mais ces hommes m’ont rattrapée, et je n’ai eu d’autre choix que de leur tendre une embuscade. »
Au côté d’Ori, le mage Valeth remua, visiblement dérangé par la tournure de la conversation, ou par quelque autre raison ésotérique que lui seul pouvait appréhender, mais garda le silence. En retrait, Yrin observait la scène, une expression insondable sur le visage. Ce fut l’œil de faucon Vanir qui, s’approchant de la clairière, interpella Ori.
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« Seigneur, si cette femme dit vrai, alors les environs ne sont pas sûrs.

Tor Velanor ne devrait plus être qu’à moins d’une heure de trot en direction du Sud. A un rythme soutenu, nous pourrions nous y rendre rapidement, afin d’éviter toute mauvaise rencontre. »
Une nouvelle fois, la voix résonna dans l’esprit du prince, minaudant un message tentateur :
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* L’écheveau du destin m’a guidé jusqu’à toi, doux seigneur.

Je te montrerai le chemin de la grandeur.

Je saurais te protéger de tes ennemis, de ces hypocrites qui t’entourent. *
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Le jeune homme était plongé dans son esprit, tandis que la belle brune le fixait intensément, un regard à la fois froid, et en même temps tellement attractif, qu'il n'arrivait pas à s'en détacher. Aetinis elle maintenait toujours en joue cette potentiel menace, et l'espace d'un instant, il cru même l'entendre murmurer quelques mots à cette mage. Dans tous les cas, les questions qu'il posa dans son esprit restèrent sans réponse, ne sachant pas si c'était tout simplement le fait qu'il n'avait aucun don magique, où bien alors que la dénommé Melhira ne désire pour l'heure ne pas lui en dire plus.
Elle raconta son histoire, il semblait que la jeune mage avait été au service d'une enchanteresse de renommé au sein de Tor Anroc. Mais qu'un complot avait été fomenté pour l'assassiner dans son sommeil. Rien ne pouvait confirmer au jeune Aen Elle ce récit, et donc, il n'en tint pas plus compte que cela. Ecartant un pan de son manteau, elle dévoila encore plus sa nudité, mais aussi les restes de fers qu'elle avait au poignée. Il était certain que son geste était avant tout destiné à attirer l'attraction qu'elle provoquait chez le jeune prince, et celui ci, par son jeune âge et une certaine naïveté, semblait comme omnibulé, pas seulement par ces formes avantageuses, mais aussi par cette sensation de ... pouvoir... Qui émanait d'elle.

Elle continua son discours, expliquant que en temps qu'élève, elle avait été accusé des même crimes que sa maîtresse, et pour cela, elle avait été mit en cellule, avant de pouvoir s'échapper. Mais cette escapade n'avait été qu'un coup monté pour qu'elle puisse être piégée et ainsi tuée dans les bois... Décidément cette histoire était bien louche, et même Ori n'arrivait pas à y croire entièrement.
Pour la première fois, il détacha son regard de la jeune femme, car le capitaine Vanir l'extirpa de ses songes, lui conseillant de ne pas trop traîner en ce lieu, car la menace pouvait arriver à tout moment. Le jeune homme prit acte de cela, observant les corps sans vie des elfes aux sols.


"Capitaine... Dîtes à vos hommes de retirer ces corps du chemin et de les cacher du mieux qu'ils peuvent, même si tôt ou tard ils seront sûrement découvert, le plus tard sera le mieux.

Mais alors qu'il voulu donner le reste de ses instructions, une nouvelle fois la belle brune sonda son esprit et lui parla. Reparlant du destin qui l'avait mené à elle, comme si elle et lui était destiné à être ensemble depuis toujours... Mais ces présages étaient t'ils simplement sa parole ? Ou celles des Dieux ? ...
Telle un guide elle voulait le mener à la grandeur, faire de lui un seigneur de renommé, pourtant loin d'être un homme à boire ce genre de promesse, pour la première fois de sa vie, au plus profond de son âme, une sensation étrange lui disait que cette femme en était belle et bien capable... Un doux sentiment d'admiration et de crainte le parcourra alors.
Enfin elle termina par des mots bien étranges, qu'elle serait celle capable de le protéger de ces ennemis, mais aussi et surtout des hypocrites qui l'entouraient... Et pour la première fois de sa vie, les germes de la paranoïa s'emparèrent de lui. Après tout avait elle totalement tort... Il avait arrêté de compter le nombre de gens qui l'avait dupé... D'abord Nahël avec ces multiples combines, le mage Narion Il'Ithar avec son anneau, peut être même les Nagaril avec cette histoire d'assassinat orchestré... Même son cercle le plus proche, comme par exemple Aetinis, avait eut dans l'idée de divulguer au Aethil les informations découvertes sur la famille de Cyrielle... Il ne devait que le maintient de ce secret qu'au ordre qu'il avait donné à son archère de se taire.

Des hypocrites... Des hypocrites... Voulant tous se servir de lui...

Il secoua sa tête, comme pour ôter toutes ses mauvaises pensées qui ne lui ressemblait en rien. Puis se prépara à donner le reste de ses instructions notamment sur la marche à suivre concernant cette jeune femme.


"Et bien Melhira, désormais vous êtes sous ma protection, et celle de ma famille : les Aen Elle. Quel seigneur serais je en laissant derrière moi une femme qui à été dupé par mon propre ennemi..."

S'attendant déjà à des remarques de ses différents conseillers, il stoppa court à toute insubordination, souhaitant rassurer les esprits.

"Je comprends les craintes de certains... Et j'en prends note. Ma confiance n'est en rien donné à cette femme, après tout rien ne nous prouve l'authenticité de ces récits. Et nous pourrons juger du vrai et du faux en temps voulu. De plus, je ne pense pas judicieux de la laisser derrière nous, car si l'envie lui prenait, elle pourrait divulguer notre passage en ces terres en cas de capture. De ce fait, qui allait on accuser pour le meurtre des trois soldats ? Une simple femme ? Ou bien une troupe entière se déplaçant illégalement dans un territoire ennemi... Par de tristes circonstances, son crime est aussi le nôtre... Réfléchissez donc à cela.
Valeth... Je te pense capable de veiller sur cette femme, de plus elle sera sous étroite surveillance une fois à Tiranoc."


Il se retourna vers la jolie brune et extirpa d'une sacoche fixé à son cheval, un manteau de voyage qu'il lança à la jeune femme.

"Enfile cela, le temps que je puisse te trouver des vêtements plus convenable. Là où nous allons, ta "tenue" actuel me semble peu approprié. Aetinis... Essaye de voir si tu peux lui retirer ces chaînes..."

Il fit signe à Godion de venir à lui.

"Godion, tu laissera ta monture à notre invitée. Et tu monteras derrière le capitaine Vanir pour le reste du voyage.On pouvait noter dans le ton de sa voix, qu'il n'attendait aucune opposition à ses commandements.

"Oh une dernière chose Melhira... Et que les différents protagonistes sur place prennent note, toute tentative de fuite, où si je juge que tu peux représenter une menace quelconque... L'ordre de t'abattre sera donné. En d'autre terme, interdiction d'utiliser ta magie sans mon autorisation. Suis je bien clair ?"

Cette dernière consigne avait été donné dans le but de rassurer ceux qui l'entourait, mais aussi pour bien faire comprendre à la mage que si elle restait avec lui, elle serait sous son autorité total. Le jeune prince était de toute façon persuadé qu'elle serait obéissante, car après tout, vu ce qu'elle lui avait dit par le biais de l'esprit, elle ne semblait guère ici pour lui nuire... Mais dans ce monde les apparences pouvaient être trompeuses non ?

Une fois les corps ôtés du chemin, Ori donna l'ordre de reprendre la route, optant pour la même formation qu'avant cet arrêt inopiné, laissant Aetinis et Nalthaël en avant pour être les yeux de la troupe.
Tiranoc n'était plus cas une heure de route maintenant à cadence soutenue...
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

Enfin ! Enfin on lui prêtait un peu d’attention, et il en avait fallu du temps, mais cette magicienne savait maintenant à qui elle avait affaire. Le regard aussi noir que ses cheveux qu’elle lança à Ætinis conforta ce que l’archère pensait d’elle. Ce n’était pas tant de la peur qu’on pouvait y lire, mais surtout de la contrariété, exactement comme si Verteflèche avait été un grain de sable imprévu dans les rouages, un obstacle risquant de mettre en échec un plan bien huilé.

Car plan il y avait, de cela, Ætinis ne doutait plus maintenant. L’histoire contée par la dénommée Mélhira était en effet rocambolesque, totalement invraisemblable du point de vue de l’elfe aux cheveux châtains. Mais comment le faire comprendre à son seigneur, qui refuserait de l’entendre de sa bouche, comme il avait déjà refusé d’entendre les révélations qu’elle lui avait faites sur Cyrielle Nagaril, au point qu’elle avait dû lui mentir et lui désobéir sciemment pour protéger ses intérêts contre sa propre volonté.

Toutefois, Verteflèche ne regrettait rien de ce qu’elle avait fait, parce que justement elle l’avait fait dans l’unique but de servir une juste cause et de protéger son maître. En tout cas le voyait-elle comme cela, même s’il fallait bien l’avouer, le fait que ces filles tournent autour d’Ori comme des prédatrices autour d’une proie n’avait en rien arrangé les choses, au contraire, elles s’étaient dans l’instant gagnées l’inimité de notre héroïne, cette dernière étant un brin possessive et jalouse sur les bords. Et cela quand bien même elle n’avait aucune prétention personnelle envers Ori et n’imaginait même pas en avoir un jour.

Parmi les autres elfes au service du seigneur Aen Elle, Ætinis remarqua pourtant que l’un d’entre eux au moins semblait partager son inquiétude. Valeth, le mage, était visiblement quelqu’un de sage, et la tête qu’il tirait laissait à penser que la situation était comme l’archère le croyait également beaucoup plus dangereuse qu’il n’y paraissait. Il faudrait qu'elle lui parle d'ailleurs, en présence d'Ori si possible. Elle avait deux mots à lui dire sur la manière dont il prenait des risques avec certaines choses qui étaient pourtant aussi effrayantes qu'incompréhensibles et puissantes aux yeux de notre fille de bûcheron. En tous cas, la puissance et la fourberie de cette Mélhira ne faisaient aucun doute, c’était une manipulatrice encore bien plus dangereuse que Cyrielle –sur le plan physique- car pratiquant la magie ! Mais au moins n’était-elle pas noble, ce qui la rendait moins dangereuse politiquement que la Nagaril. Etait-ce d’ailleurs là son but ? Epouser ou du moins se mettre dans les bonnes grâces d’un noble pour obtenir de la puissance politique de lui ? C’était une hypothèse qui paraissait très possible à Ætinis.

Pourtant, une fois de plus, Ori, ensorcelé par la maudite, pris la mauvaise décision aux yeux d’Ætinis. Pour toutes les raisons qu’il avait lui-même données, il fallait la supprimer. Ainsi, il n’y aurait eu aucun risque, aucune trahison possible. Quant aux trois corps, ils n’avaient aucune trace de blessure, et leur mort était clairement et visiblement due uniquement à la magie. Oui, assurément, on aurait accusé la femme seule et non pas elle, une archère ni un noble, ni l’un ni l’autre n’ayant de don magique. A la limite, seul Valeth aurait pu être accusé, et encore, ça n’aurait pas tenu debout, car avec une telle troupe on n’aurait pas fait reposer la tuerie de trois hommes sur le seul aléa de la magie, toujours très capricieuse à ce qu’on en disait.

Au lieu de ça, le noble de Nagarythe prit sous sa protection la belle femme. Dépitée, déçue, envahie par un sentiment d’injustice et de rébellion, l’archère voulut ouvrir la bouche pour faire part de ses objections à son seigneur, mais une nouvelle fois, celui-ci se montra autoritaire et ne lui laissa pas le loisir de donner son avis sur le sujet. Il lui ordonna même personnellement d’ôter les chaînes de Melhira. Mauvaise perdante, Ætinis lança un regard assassin à sa rivale brune en grommelant d’un ton empreint d’une mauvaise volonté évidente :


-Oui seigneur, comme vous voudrez seigneur.

A contrecœur, l’archère planta sa flèche à ses pieds et déposa son arc à côté. De cette façon, elle pourrait le reprendre rapidement. Puis elle dégaina son épée, qui allait servir pour la première fois entre ses mains. Avec un sourire mauvais, elle la saisit à deux mains et la leva au dessus de sa tête en faisant mine de frapper les chaînes. Mais elle se ravisa au dernier moment. Couper les mains de Melhira lui ôterait bien ses fers, mais elle doutait que son seigneur apprécierait. C’est pourquoi elle rengaina son arme et sortit plutôt sa dague, avec laquelle elle tenta de forcer les chaînes et la serrure, en ne se souciant pas d’entailler la petite elfe au passage. Peu lui importait d’infliger quelques souffrances à cette manipulatrice qui, elle en était certaine, lui infligerait bien pire si les rôles avaient été inversés. Après quelques essais où elle ne foula pas trop pour réussir, Verteflèche rangea sa dague dans son fourreau, ramassa flèche et arc, puis retourna vers son cheval en reculant pas à pas sans la quitter des yeux, tout en pensant :

*Saleté ! Je te l’accorde, tu as gagné cette manche, mais tu ne gagneras pas la guerre, Melhira !*

Ce ne fut qu’arrivée à hauteur de « Petit-Gris » qu’elle rangea sa flèche dans son carquois et replaça son arc sur son dos. La suite du voyage promettait d’être stressante au plus haut point pour elle. Son maître avait ordonné de maintenir la formation. En tête, Verteflèche n’aurait pas Melhira dans sa ligne de vue, elle ne pourrait donc pas la surveiller, alors que la sorcière, elle, aurait tout le loisir de la regarder et de lui lancer des mauvais sorts si cela lui chantait. De plus, à dos de cheval, la forestière serait incapable de réagir rapidement. Elle était en quelque sorte livrée à la merci de son ennemie, avec pour seule garantie un seigneur déjà à moitié sous la coupe de la magnifique créature. Et la garce pouvait aussi jeter des sorts invisibles, comme cette maudite voix dans sa tête.

Pour ajouter l’injure à l’insulte, son maître, qui connaissait pourtant la noblesse de Godion, le fit monter derrière un autre (en l’occurrence Vanir qui avait été –pour une fois-, auteur d’une intervention à bon escient en suggérant de repartir vite) pour offrir sa monture à la catin magicienne. Pour toutes ces raisons, Verteflèche grinça des dents et afficha une mine ostensiblement vexée et mécontente durant le reste du trajet. Elle resta aux aguets, bien sûr, regardant devant elle, comme c’était son rôle, mais intérieurement, elle priait pour qu’il n’arrive rien de la part de Mélhira.

Valeth était leur seule protection contre elle, car hélas si elle décidait d'agir, Melhira serait au cœur du dispositif et pourrait facilement massacrer ou prendre en otage Ori et Cyrielle avant qu'ils n'aient le temps de réagir. Attendre son ordre... Quelle folie ! Avait-il oublié que trois elfes avec leurs armes dégainées étaient morts sans avoir pu la toucher ? Et le pire, c'était que si cette mage réussissait à menacer Ori, Ætinis serait obligée de se soumettre et le ferait.

J’essaie réellement d’enlever les menottes de la fille avec ma dague, mais je ne n’y consacre que peu de temps, d’attention et d’énergie. Je me fiche de risquer de la blesser si ma lame dérape, et si ça arrive je l’ignore complètement et ne m’en occupe pas. Une fois remontée sur le cheval, je ne regarde plus en arrière vers elle mais vers l’avant, l’endroit que je suis censée surveiller.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 16 nov. 2016, 19:33, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Test d’HAB :16, échec.
L’entreprise d’Aetinis se révéla fructueuse, en un sens, puisque ses quelques tentatives de briser les restes d’entraves encombrant les poignets de l’inconnue se soldèrent par un échec relatif. Mieux encore, la lame dérapa et, probablement par totale inadvertance, laissa une entaille sur la peau de l’elfe brune. La dénommée Melhira, toutefois, ne cilla pas, ayant manifestement bien appréhendé la signification réelle du geste prétendument maladroit. Mais l’archère ne semblait pas s’en soucier, ayant visiblement décidé de laisser dorénavant transparaître son humeur dans ses actions. C’est donc sans un regard qu’elle gagna la place qu’on lui avait assigné, maugréant intérieurement contre le manque de bon sens des preneurs de décision.

Sur ces entrefaites, le groupe put reprendre son avancée, se hâtant sur le chemin de Tor Velanor. Comme l’avait ordonné Ori, Godion avait cédé sa monture à la nouvelle venue, à laquelle il porta néanmoins un regard dur, visiblement peu enthousiaste à l’idée qu’elle se joigne à eux. Melhira, puisque tel était son nom, ne semblait plus se soucier de l’animosité ambiante à son égard : elle fixait alternativement du regard Ori ou Cyrielle, une moue dubitative sur les lèvres, le visage empreint d’une curiosité non dissimulée. Un climat tendu s’était installé, et si certaines conversations reprirent leur cours au fil de leur progression, une atmosphère orageuse régnait au sein du petit groupe.

L’estimation de Vanir s’avéra finalement quelque peu optimiste, puisqu’il fallut à la troupe près d’une heure de chevauchée avant d’arriver en vue de Tor Velanor. Aussitôt l’orée de la forêt atteinte, le spectacle nouveau de leur ville de destination se présenta à eux.


Tor Velanor
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Tor Velanor était une petite ville fortifiée, de taille plus modeste qu’A’vallach, le fief de la famille d’Ori, et à plus forte raison, que Tor Aethil. Le paysage, en revanche, était à couper le souffle. La ville était juchée sur un contrefort des Monts Anulii, le long d’un versant sillonné de multiples cascades et chutes d’eau, qui ruisselaient le long de la montagne, se précipitant vers la plaine en contrebas dans un concert de chuintements, pour rejoindre une rivière torrentielle s’écoulant dans son lit rocailleux. Plusieurs arcs-en-ciel chatoyaient au-dessus de l’eau mouvante, les rayons du soleil jouant avec l’humidité ambiante. Ses hautes flèches, caractéristiques des cités elfiques, s’élevaient vers le ciel, l’une d’entre elle dominant les autres en taille, comme en majesté. Nimbée d’une légère brume aux reflets multiples, la petite citadelle aux murs de marbre blanc semblait silencieuse, assoupie, comme sortie tout droit d’une vision onirique.

Comme la petite troupe s’approchait maintenant au trot, le mage Valeth, qui chevauchait toujours non loin d’Ori, sembla se raidir sur sa selle, une gêne croissante se lisant sur son visage à mesure que la cité emplissait leur champ de vision. S’adressant à son prince, le mage entreprit de lui faire un rapport aussi calme qu’à l’accoutumée, mais Ori pouvait percevoir l’appréhension dans sa voix.

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« Seigneur Ori, nous venons de pénétrer un cercle d’enchantements défensifs extrêmement puissants, déployé autour de cette ville.

Un tel dispositif ne peut être l’œuvre que d’un archimage d’un rang supérieur, bien plus puissant que votre serviteur. »
Nulle trace de gardes, alors qu’ils arrivaient au mur d’enceinte, plus décoratif que réellement fonctionnel. Au loin, sous une arche ornée de motifs en arabesque, un elfe les attendait, seul. Le souffle de Valeth se fit bruyant, une veine palpitante maintenant visible sur sa tempe. Réprimant un tremblement, le mage murmura comme pour lui-même, avant de s’adresser à Ori.
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« Cette énergie… est trop intense.

Un tel pouvoir… Je ne suis pas de taille…

Je suis désolé de vous faire défaut, Seigneur Ori, mais je dois réduire mes barrières magiques déployées autour de notre groupe.

La pression est trop forte, je ne peux lutter contre la puissance qui émane de cette tour. Je n’ai jamais rien vu de tel. »
Sa dernière phrase fut ponctuée d’un gloussement moqueur, émanant de Melhira, la soi-disant apprentie mage qu’ils venaient de recueillir. Comme quelques regards se tournaient vers elle, l’aguicheuse elfe brune jugea utile de commenter la situation, quand bien même nul ne lui avait explicitement demandé son avis.
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« Votre mage aime visiblement se plaindre, noble seigneur.

Mais je dois reconnaître que le pouvoir résidant dans cette tour défie l’entendement. »

Les regards ne purent se porter que brièvement sur la plus haute flèche de la ville, car ils arrivèrent à hauteur de l’elfe isolé qui les attendait sous l’arche. Celui-ci était vêtu assez simplement, portant une longue tunique somme toute assez sobre, bien que suffisamment riche pour afficher clairement sa qualité de noble. L’elfe semblait parfaitement détendu, et c’est un regard serein qu’il adressa à Ori, avant de s’adresser à lui d’une voix douce mais posée.
Orion, dit le Lucide,

noble, et apprenti mage auprès de Vanora Velanor.



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« Soyez le bienvenu à Tor Velanor, prince de Nagarythe. Puisse votre séjour en ces murs vous être agréable.

Je suis Orion le Lucide, disciple mage en quête de connaissance et de sagesse.

La maîtresse de ces lieux, Dame Vanora Velanor, attendait votre venue. »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ori Aen Elle »

Les ordres du jeune Aen Elle avaient été prit en compte, et la troupe reprit donc sa route. L'arrivée de la belle Melhira avait provoqué un froid dans le groupe, et il était certain que parmi les siens, peu arrivaient à comprendre pourquoi le jeune prince avait accepté que cette sombre femme les rejoignent. Malgré l'animosité à son égard, la mage l'observa avec une attention toute particulière, puis tourna ces yeux vers Cyrielle Nagaril. A quoi pouvait elle bien penser ? Elle avait après tout pu lire dans les pensées du jeune prince, et peut être avait elle pu deviner les plans que le Aen Elle avait pour la belle blonde ?...

Comme cela lui avait été dit, ils arrivèrent donc enfin en vue de Tor Velanor, quittant le couvert des bois, le spectacle de la magnifique cité se présenta à eux, bâti sur le versant d'une montagne, elle était bien moins impressionnante que Tor Aethil, mais pour Ori, elle possédait bien plus de charme. Il était impressionnant de voir le calme que semblait dégager la citadelle, comme si celle ci sortant d'un songe, se trouvait totalement hors du temps. Et les murs de marbres blancs utilisés pour la bâtir, ne faisaient que renforcer cette impression.
Avançant au trot, le groupe avait resserré son dispositif, il n'était désormais plus utile d'envoyer le duo d'éclaireur plus en avant, le terrain étant dégagé et leur destination étant en vue.
Il n'échappa pas au jeune prince, que l'inquiétude se lisait de plus en plus sur le visage de son mage : Valeth. Ori pensa tout d'abord que cela avait un rapport avec Melhira, car depuis sa rencontre avec la jeune femme, il n'avait pas caché le dédain qu'il lui portait. Mais en réalité, Valeth était à ce moment préoccupé par une chose bien plus curieuse encore.
Il lui annonça que le groupe venait de passer un cercle d'enchantements défensifs extrêmement puissant, un tel sort n'avait pu être mit en place que par un archimage d'exception, et Valeth insista bien sur le fait que ce mage lui était en tout point supérieur.
Les hauts murs d'enceintes étaient maintenant en vue, et la première chose que le Prince Ori remarqua, était l'absence total de garde... Une chose bien étrange pour une cité. Pourtant, une cité possédait toujours son propre corps d'armée, était il possible que la défense magique qu'ils avaient traversé, suffise à stopper toute agression extérieur ? Si tel était le cas, alors la chose en était plus que impressionnante.
Au loin, sous une arche, un elfe attendait leur venu. Et à ce moment, le mage Valeth se fit bruyant, comme cherchant à dissimuler la crainte qui s'était emparé de lui, il semblait être en mesure de sentir des forces puissantes à l'œuvre dans cette cité que les autres elfes ne pouvaient percevoir.
Il indiqua qu'un pouvoir immense et indescriptible était à l'œuvre en ce lieu, et qu'il était obligé de lever toute protection magique sur le groupe, n'arrivant pas à résister à temps de puissance. Tout semblait indiquer que ce prodigieux pouvoir provenait de la plus haute tour de Tor Velanor...


"Gardez votre calme Valeth... Et inutile de maintenir vos protections ici."

En effet, il ne fallait pas oublier qu'il était venu en ce lieu en sa qualité de diplomate, et non pas dans le but de faire une démonstration de force, qui si elle avait existé, aurait déjà été perdu par le jeune Ori. Il était ici en temps que invité, et devait donc se plier aux règles des maîtres des lieux.
Face à la perte de sang froid de son mage, Melhira ne put s'empêcher de faire un commentaire, confirmant les dires de Valeth et profitant de ce moment pour se moquer de lui. Ori porta un regard sur la jeune femme, elle semblait bien moins impressionnée que Valeth... Etait elle bien plus douée que lui dans le domaine de la magie ? L'avenir pourrait le dire. En tout cas, Ori préféra garder le silence, dirigeant sa monture vers l'elfe qui les attendaient.
Arrivant à sa hauteur, l'elfe était à première vue originaire de la noblesse, son style vestimentaire et son comportement confirmant cela. L'air détendu, il observa le jeune prince de Nagarythe de ces yeux bleus, sa chevelure dorée légèrement portée par la brise légère du vent agissant sur la cité.

Comme le voulait le protocole, il accueilli le jeune noble avec sourire, se présentant sous le nom de Orion "le Lucide", mage en cours d'apprentissage avec la maîtresse des lieux : Vanora Velanor. Ainsi donc, une femme était au commande ici ,et tout portait à croire qu'elle était une mage de renommé... Cela pouvait donc expliquer les protections qui avaient été mit en place autour de son domaine.
Ori quitta sa monture et posa pied à terre, saluant son homologue par une révérence.


"Je vous salue Orion dit "le Lucide". Et c'est un honneur pour moi que Dame Vanora Velanor ai accepté de me recevoir dans sa cité."

Il se tourna vers sa suite, avant toute chose, il devait donner ses ordres, mais une demande à l'adresse de Orion lui vint à l'esprit auparavant.

"Je ne voudrai abuser de votre hospitalité, mais mes hommes, mes invitées et nos montures ont fait un long voyage. Je ne doute pas qu'il ne demande qu'à pouvoir se ravitailler si cela leur ai permis."

La réponse de l'elfe ne se ferait sans doute pas attendre. Ori appela donc à lui le capitaine Vanir.

"Capitaine, en mon absence, les hommes sont de nouveau sous votre commandement. Occupez vous des chevaux, j'ignore pour l'heure combien de temps nous resterons ici.

Valeth, Yrin... Je vous charge de surveiller notre "invitée"."
Il porta son regard vers Melhira. "Toi et moi... Nous parlerons plus tard."

Ses premières consignes données, il se tourna désormais vers sa protectrice, Aetinis, dont l'expression du visage traduisait une certaine colère. Elle ne semblait pas d'accord avec les récentes décisions de son maître, et ce n'étaient pas la première fois, se refusant tout de même de part son rang, à envisager faire un commentaire pouvant contredire son seigneur. S'approchant de sa jeune archère, il posa sa main sur son épaule, lui destinant un sourire, il lui murmura quelques mots.

"Je sais que tu n'es pas d'accord avec beaucoup de chose, j'arrive à le lire dans tes yeux. Tu te souviens quand tu m'as demandé lors de notre rencontre si il me restait des rêves, à moi qui possède déjà tout ?... Et bien sache que ici... A Tor Velanor, je vais pouvoir bâtir l'un de mes rêves, installez la paix dans cette région... Et tout commence par ces négociations avec les Velanor... Ai confiance en moi jeune archère."

Il lui adressa un nouveau sourire de bienveillance, le jeune homme possédait cette qualité, d'être un homme de moral et de principe, jeune dans la politique, il était encore dans cette phase de rêve utopique où voulant tout contrôler, il espérait pouvoir arranger tout le monde et ainsi changer le cours des choses... Une noble cause, mais peut être déjà peine perdu ? Et surtout, encore influençable de par son manque d'expérience, il était certain que beaucoup chercherai à lui nuire en désirant l'utiliser. L'avenir fournirai toutes les réponses en temps voulu.

"Aetinis, avec le soldat de Nahël, vous êtes pour l'heure à la disposition du capitaine Vanir. Tâche d'utiliser ce laps de temps pour apprendre. Nous nous verrons sans doute plus tard."

Puis il abandonna sa protectrice pour reporter son attention sur Orion.

"Si possible, je souhaiterai rencontrer au plus vite Dame Vanora."

Son regard se porta alors sur la belle Cyrielle Nagaril. Le jeune Ori lui tendit le bras pour l'aider à quitter sa monture, et pour qu'elle s'agrippe à lui, comme il l'avait fait lors des festivités chez les Aethil.

"Cyrielle... Me ferez vous l'honneur de m'accompagnez durant cette rencontre ? Cela me redonnera la chance de profiter à nouveau de votre douce compagnie. Si bien sûre votre protecteur accepte de vous laissez sous ma bonne garde."

N'ayant pas oublier les projets qu'il avait pour la jeune femme, il espérait enfin pouvoir passer un peu de temps avec elle, éloignant dans le même temps Urian. De plus arrivé en compagnie de Cyrielle, pour rencontrer Vanora Velanor, pouvait démontrer une certaine cohésion entre deux grandes familles de Nagarythe, cela ne pourrait que l'aider en donnant plus d'appuie à sa voix lors des futurs négociations avec les Velanor.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 29 nov. 2016, 03:20, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par Ætinis Verteflèche »

A sa grande satisfaction, Ætinis Verteflèche n’avait pas réussi à ouvrir les chaînes de Melhira, et mieux encore, avait pu blesser la prétentieuse et sublime magicienne sans que celle-ci ne soit autorisée à utiliser la magie pour se soigner. Avec un petit sourire sadique en coin, notre héroïne reprit la route. Elle s’était faite une ennemie, assurément, et une ennemie puissante, qui plus était, mais dans la conjoncture actuelle, le groupe restait en position de force. Valeth, surtout, était un atout de poids car c’était bien lui qui pourrait empêcher la magicienne brune de nuire si elle tentait quelque chose.

Pourtant, il était clair que Melihra était beaucoup plus puissante qu’elle ne voulait le laisser entendre, sans doute même plus que Valeth d’ailleurs. Peu importait, en fait, du moment que ce dernier pouvait lui opposer une résistance durant quelques secondes, les autres viendraient à son secours et découperaient la jolie séductrice en lamelles avant qu’elle n’ait pu nuire. Le seul risque, celui que l’archère craignait vraiment, c’était la prise d’otage, mais elle n’imaginait pas Melhira être assez bête pour tenter quelque chose du genre. C’était plutôt un serpent, une manipulatrice terrible, mais certes moins subtile que Cyrielle Nagaril qui elle agissait dans l’ombre la plus totale et trompait tout le monde –ou presque- avec son petit air innocent.

Ce qui était étrange au sujet de la nouvelle apparue, d’ailleurs, c’est qu’à part Ori, tout le monde semblait se méfier d’elle, Godion y compris. Le prince Ellyrien réduit en esclavage puis au rang de serviteur ne semblait pas dupe. En fait, il y avait fort à parier que si Melhira venait à perdre la confiance de son seigneur, elle perdrait sa tête aussi. Une situation très inconfortable pour elle, et Ætinis ne comprenait même pas comment elle arrivait à garder une apparence aussi calme, aussi sûre d’elle.

Mais cela n’était pas le plus important, car le groupe arriva somme toute assez vite en vue d’une cité moyenne bâtie à flanc de montagne. Pour Verteflèche toujours pas habituée à la vue de telles concentrations urbaines, la ville paraissait gigantesque. Moins que Tor Æthil et A’vallach, mais gigantesque tout de même.

A peu près au même moment, Valeth informa Ori Aen Elle et l’ensemble du groupe de la présence en ces lieux d’un enchantement protecteur d’une forte puissance magique, supérieure à la sienne et à celle de Melhira. S’agissait-il de l’œuvre d’un seul individu ou d’un conclave de mages ? En tous les cas, il semblait bien que la magie serait l’alliée de leurs hôtes. Quant à Melhira, sa remarque moqueuse sur Valeth confirma les doutes qu’Ætinis nourrissait déjà son égard : cette fille était une sale menteuse, beaucoup plus puissante qu’elle ne voulait bien l’admettre ? Une apprentie, elle ?

L’intervention d’un nouveau venu, un noble mage nommé Orion le Lucide venu les accueillir, focalisa d’un coup toute l’attention. L’elfe n’était pas hostile. Au contraire, il se montra très diplomate, preuve que le temps du voyage et des dangers étaient terminés, laissant place à celui de la politique, un domaine où seul Ori pourrait attaquer et se défendre, par des mots et des postures et non par les armes.

Dans ce monde-là, Ætinis ne lui serait d’aucune aide, du moins pas directement. Car son inexpérience, sa naïveté et sa fraîcheur, couplées avec sa relative ignorance de la chose politique et ses positions bien tranchées, pouvaient parfois l’amener à faire des découvertes, comme celle qu’elle avait faite à Tor Æthil sur les Nagaril.

Ori répondit au noble selon l’usage puis distribua ses ordres. Notre héroïne fut très surprise lorsque son seigneur et maître lui accorda quelques mots en privé et un sourire qui la désarma complètement. La flamme de sa colère douchée d’un coup, Verteflèche ne put s’empêcher de rendre son sourire à son protégé et s’inclina devant lui, se mettant sur un genou, la main droite sur le cœur pour lui avouer d’une voix sincère :


-Seigneur, vous êtes et serez toujours mon maître. Vous un noble, moi une simple roturière qui vous admire et ne vous arrivera jamais à la cheville. Vous avez mon entière confiance, et plus encore, ma vie entre vos mains. Ordonnez et j’obéirai.

Rougissante d’autant plus qu’elle se sentait coupable, car justement elle n’était pas tout à fait sincère –puisqu’elle gardait pour elle quelques secrets dont elle ne voulait surtout pas qu’ils arrivent aux oreilles d’Ori et se réservait le droit d’agir contre les ordres de son maître lorsqu’elle l’estimait agir contre ses intérêts-, l’archère se releva et dut à son grand dam se préparer à être de nouveau séparé de son maître.

Surtout que celui-ci allait rencontrer une nouvelle femme, ce qui semblait être pour l’instant son seul point faible. Cette Dame Vanora était sans doute plus âgée, mais il n’empêchait, car les différences d’âge n’étaient pas si significatives en Ulthuan. Honteuse de devoir abandonner son seigneur entre les griffes de deux chipies et d’une troisième prédatrice potentielle, et craignant d’être livrée toute crue à l’œil-de-faucon Vanir, Ætinis se tourna vers Nalthaël pour trouver un peu de réconfort au près de son ami. Puis, elle se dit qu’après tout, ce serait peut-être l’occasion pour elle de prouver ce qu’elle valait. Et si Vanir l’embêtait trop, elle n’hésiterait pas à le défier, cette fois. Il n’était plus question qu’elle se laisse marcher sur les pieds.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 29 nov. 2016, 03:20, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
Profil: For 8 | End 7 | Hab 11 | Cha 9 | Int 9 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 55/55
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ertefleche

Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] Voyage diplomatique

Message par [MJ] Le Gob' »

Le dénommé Orion afficha un sourire apaisant, l’air compréhensif, alors qu’il répondait d’un ton empreint de sollicitude.
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« Bien entendu, que vos troupes prennent leurs quartiers dans la grande cour. Vos invités peuvent vous accompagner. »
Il se tut, laissant le prince Aen Elle distribuer ses ordres autour de lui. Cyrielle, semblant avoir retrouvé ses habitudes de cour, se conduisait de nouveau en princesse de château, et accepta sans mot dire le bras tendu d’Ori. Petite victoire de plus pour le jeune prince, aussitôt nuancée par le mouvement du maussade Urian, qui se plaça en retrait, ayant visiblement l’intention de les suivre, faisant peu cas de la demande indirectement formulée par le prince quelques instants plus tôt. Lorsque finalement Ori eut achevé sa tâche de commandement, et se retourna vers lui pour lui signifier qu’il était fin prêt, Orion le Lucide les invita, Cyrielle et lui, d’un geste lent et mesuré, à marcher à ses côtés. Urian leur emboîta évidemment le pas, à quelque distance.

De son côté, Ætinis s’était rapprochée de Nalthaël, et suivit le mouvement de déplacement de la petite troupe, menée par Vanir, en direction de la cour indiquée par Orion le Lucide.


***

Marchant d’un pas rapide le long des couloirs du palais de Tor Velanor, le groupe d’Ori put admirer l’originalité architecturale de la petite citadelle. En effet, sans être aussi fastueuse que le style observé à Tor Aethil, l’architecture et le mobilier de Tor Velanor avait certainement de quoi marquer les esprits. Plutôt que d’impressionnantes fresques murales, d’abstraits motifs en arabesques et volutes courbes parcouraient les murs et grimpaient le long des colonnades et voûtes, comme pour les guider pas à pas vers le sommet de l’immense flèche. Rompant le silence latent alors qu’ils entreprenaient l’ascension de longues volées de marches, Orion le Lucide s’adressa à Ori d’un ton paisible.
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« Vous allez rencontrer Dame Vanora Velanor, régente de cette modeste cité. Ma maîtresse a « vu » votre arrivée, et peut-être a-t-elle déjà deviné la raison de votre venue.

Si je puis vous donner quelques conseils, soyez franc et honnête en vous entretenant avec elle. Maîtresse Vanora est beaucoup plus âgée qu’elle n’y paraît, et ses pouvoirs en tant qu’archimage dépassent notre imagination à tous.

Elle a étudié sous la férule de Caledor l’Architecte*, et a formé plusieurs archimages de renom, tels que Keleth le Vif, Cythar l’Eclatant, ou encore Arielle Tisse-Aethyr.

Elle ne se laissera pas berner si vous tenter de l’abuser. »
* Il est ici question du mage de légende qui a vécu à l’époque d’AEnarion le Défenseur, et est à l’origine de la création du Grand Vortex au milieu d’Ulthuan, celui-là même qui siphonne les énergies du Chaos du monde entier et a permis de mettre un terme à la Grande Guerre contre les démons. A ne pas confondre avec le Roi-Phénix Caledor, qui a été couronné contre Malékith, et qui vit à votre époque.

Vanora a donc un âge très, très, très exceptionnel pour une elfe, ce qui implique qu’elle doit effectivement disposer de moyens d’accroître sa longévité.
Lorsqu’ils eurent achevé l’ascension des longs escaliers, les elfes se retrouvèrent face à une porte de bois blanc, décorée de nervures de précieux ithilmar pour former le motif d’un arbre d’argent, qui n’était pas sans rappeler à Ori son propre blason familial, par certains aspects. Devant la porte patientait un elfe aux longs cheveux blancs, qui semblait lui aussi attendre d’être reçu par la maîtresse des lieux. Il portait une armure complète d’ithilmar ouvragé, ornementée de myriades de motifs en entrelacs. Lorsque le groupe parvint au sommet des marches, son majestueux cimier aux couleurs d’automne oscilla, alors qu’il tournait la tête dans leur direction. L’elfe arborait un visage encore juvénile, mais son expression fermée et austère le faisait paraître bien plus âgé qu’il ne devait l’être en réalité.
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« Vous voilà de retour, Orion.

Dame Vanora va-t-elle enfin consentir à me recevoir ? »
Orion le Lucide ne répondit pas, passant sans mot dire devant l’elfe en armure, pour ouvrir révérencieusement la porte, ouvrant la voie pour les elfes qui purent pénétrer dans la salle. Seul Urian resta à l’entrée, estimant probablement pouvoir intervenir rapidement si quelque chose tournait mal. La pièce que découvrit Ori était vaste, et avait des allures de jardin intérieur, de la végétation courant le long des murs, et des parterres de verdure s’étalant sur le sol. Du plafond, qu’Ori ne parvenait par ailleurs pas à distinguer nettement car il devait être plus d’une quinzaine de mètres plus haut, tombait un faisceau de lumière solaire, reflété et amplifié par de multiples miroirs et vitraux placés dans des alcôves, le long des murs. Un sentier sinueux de petites pierres dallées s’allongeait sous leurs pieds, menant au centre de la salle, où un arbre blanc baignait dans la lumière du soleil, resplendissant quand bien même ses racines n’étaient pas plongées dans un quelconque terreau mais dans la pierre de la tour. Derrière cet arbre, placé un surplomb d’une poignée de marches, sur un présentoir de pierre gravée de glyphes, un orbe sphérique, d’impressionnantes dimensions, luisait dans la semi-pénombre.
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Comme les elfes avançaient sans même s’en rendre compte, la porte se referma derrière eux : Orion le Lucide s’était volatilisé. Une voix féminine, envoûtante, résonna alors dans la pièce, semblant provenir de tous les côtés, avant qu’une silhouette ne sorte de l’ombre, révélant une elfe d’âge mûr, à la chevelure couleur d’automne.
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« Bonjour, Ori Aen Elle de Nagarythe, Daruil Il'Ithar de Tiranoc.

Je vous attendais tous les deux. »
Alors que les implications de ces paroles s’imposaient peu à peu à l’esprit d’Ori, le jeune prince sentit, pour la première fois, la main inquiète de Cyrielle se poser sur son bras. Lorsqu’il croisa le regard de l’elfe de Tor Anroc, celui-ci était glacial, une lueur dangereuse couvant dans ses yeux gris acier. Un regard froid, perçant, empreint de détermination.
Vanora Velanor

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Daruil Il'Ithar,
Commandeur de l'Ost de Tor Anroc


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***

La grande cour dans laquelle Vanir mena les membres de l’escorte était déjà occupée par une autre troupe armée, une petite vingtaine de soldats de pied prenant leurs quartiers de la même façon qu’eux-mêmes s’apprêtaient à s’accorder quelque peu de repos. Les soldats étrangers n’étaient toutefois pas dispersés sur toute la place, assez vaste au demeurant, aussi la petite troupe alla-t-elle s’installer du côté opposé. Aucune salutation n’avait fusé, quelques signes de tête ou coups d’œil discrets étant la seule interaction que les deux attroupements avaient entre eux.

Comme demandé par Ori, Valeth et Yrin s’installèrent de leur côté, entamant une conversation à voix basse, tout en gardant un œil attentif sur Melhira. Celle-ci leur rendait bien leur regard, les dévisageant d’un air innocent, à deux doigts de l’insolence. Mais elle ne leur adressa pas la parole, de sorte que le frère et la sœur purent poursuivre leur conversation, sans pour autant qu’Ætinis ne soit en mesure de saisir, de sa position, de quoi il retournait.

La domestique de Cyrielle Nagaril se tenait, stoïquement, silencieuse de son côté, telle une statue, n’échangeant de regard avec personne. Elle n’avait toujours pas parlé depuis le début du voyage. Godion, quant à lui, s’était emmuré dans un mutisme résolu, et fuyait désormais les regards : il n’avait vraisemblablement pas apprécié le peu d’importance que son cas revêtait aux yeux d’Ori, qui semblait le considérer comme un serviteur et non comme le pair lésé qu’il aurait dû être pour lui.

Ignorant quant à elle les ordres qu’on lui avait intimés, l’archère s’en fut donc auprès de Nalthaël, et une longue heure passa, leur conversation à tous les deux leur paraissant probablement l’occupation la plus agréable qu’ils aient eu ces derniers temps. Après l’avoir timidement complimentée pour sa détermination lors de la longue chevauchée qui avait été la leur, Nal’ l’interrogea ensuite sur l’art d’entretenir les arcs dans sa contrée natale. Puis, comme pris d’un sursaut d’inspiration, le jeune archer entreprit d’entretenir son arme, démontrant par l’exemple la façon de faire des siens. Ils auraient sans aucun doute pu tenir ce type de conversation des heures durant, n’eut été pour l’interpellation d’Ætinis par l’œil de faucon Vanir, depuis l’autre bout du bivouac.

Alors seulement, tout s’accéléra.


Test d’HAB : 1, réussite critique.
Alors qu’elle tournait la tête vers son supérieur, qui la hélait, à quelques mètres de là, Ætinis perçut un sifflement ténu, mais ô combien familier, fuser quelque part au-dessus d’elle. Le son d’une flèche qui fend l’air. Le chuintement si caractéristique d’un empennage sous la pression de l’air. Plutôt que de se retourner vers le projectile dont elle avait instinctivement identifié la trajectoire approximative, notre archère eut le réflexe d’agir de la façon la plus pertinente qui s’imposait : en l’occurrence, localiser le tireur. Scrutant le toit d’un bâtiment juste derrière eux, elle eut le temps d’apercevoir fugitivement un individu, vêtu de noir, disparaître derrière un couvert, pour ne plus reparaître.

Un cri de douleur retentit, tirant Ætinis de son instant de distraction : de l’autre côté de la petite cour, un elfe de l’autre groupe gisait au sol, prostré, en position fœtale, une flèche empennée de noir plantée dans son flanc, au niveau du rein gauche. Deux soldats étaient déjà penchés sur lui, tandis qu’autour de la place, chacun se rapprochait de son arme, la tension générale montant, sans que quiconque ne sache vraiment ce qui venait de se passer.

Néanmoins, un individu ne tarda pas à s’avancer vers la troupe d’Ori. Il s’agissait d’une femme aux longs cheveux d’un blanc immaculé, et à l’expression sévère, engoncée dans une armure d’ithilmar aux nombreuses dorures incrustées de saphirs de tailles variables. Posant la main sur le pommeau d’une épée qui paraissait tout aussi finement travaillé, l’elfe les apostropha, d’un ton hautain, dégoulinant d’hostilité, avant de pointer son arme vers Nalthaël, à quelques mètres de là :

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« Votre sous-fifre vient de blesser grièvement l’un de nos soldats, dans une tentative de nous assassiner. Une telle agression sans provocation est inqualifiable, et ne saurait rester impunie.

Nous, princesse Miraï de Caledor, obtiendrons réparation de cet affront dans le sang.

Remettez-nous le coupable afin que nous procédions à son châtiment séance tenante. »
Miraï de Caledor

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Elle s’adressait à la cantonade, depuis le milieu de la petite place, et semblait désigner Nal’ comme responsable du tir en traître. Celui-ci s’était figé, horrifié, incapable de dire un mot. Un bref regard aux alentours appris à Ætinis qu’Yrin avait disparu, et que Vanir hésitait quant à la conduite à adopter, n’ayant rien saisi de la scène et se retrouvant subitement dans une situation embarrassante.

Le silence s’installa, pesant, pendant quelques secondes, insoutenable.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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