[Déchirure][Ori & Ætinis] La cour des Grands

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par [MJ] Le Gob' »

Ori et Cyrielle retrouvèrent sans peine Dranduil, en grande conversation avec plusieurs autres membres de noble famille de Nagarythe. A leur approche, le père de Cyrielle s’interrompit, et fit sans vergogne patienter ses interlocuteurs pour venir s’enquérir de l’état de sa fille auprès d’Ori. L’elfe se montra plus froid et distant, moins complice que précédemment, et donna à Ori le sentiment d’avoir été dérangé en plein cours d’un important conciliabule. Le remerciant malgré tout pour sa bienveillance envers sa fille, le seigneur Nagaril déclara voir d’un bon œil leur relation naissante, avant de retourner s’adonner à sa conversation interrompue. Cyrielle prit elle aussi congé d’Ori, mais avec un sourire ambigu.

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« A plus tard, seigneur Ori.

Je dois m'entretenir avec mon père, mais sentez-vous libre de me rendre visite quand vous le souhaiterez.

Je serai dans mes appartements, dans l’aile nord. »
Resté seul, Ori demeura songeur quelques longs instants, hésitant quant à l’interprétation à donner aux paroles et actes de Cyrielle. Difficile de discerner la part de comédie de celle d’un réel intérêt que lui porterait la fille de Dranduil ; il avait besoin d’y réfléchir à tête reposée, aussi quitta-t-il la salle de réception encore bondée. Ses pas hésitants le menèrent jusqu’à ses propres appartements, dont il poussa la porte avec l’assurance de celui qui entre chez soi.

A l’intérieur l’attendait un spectacle pour le moins inattendu. Il remarqua d’abord la silhouette de Godion, qui semblait finir de s’affairer non loin de la penderie. Sur la table basse trônait un plateau d’argent garni de plusieurs mets, afin de répondre à l’appétit du jeune noble s’il ne s’était pas satisfait des collations servies dans la salle de réception. Au pied de son grand lit avait été déposée une nouvelle tenue, au cas où Ori aurait également éprouvé le besoin de changer d’atours pour ses occupations de l‘après-midi. Enfin, était également présente Ætinis l’archère, qui semblait toute juste revenue de la chambre de domestique. Elle portait la livrée des Aen Elle, qu’Ori lui avait précédemment demandé de porter en lieu et place de ses vêtements forestiers.
Un silence éloquent s’installa, et Ori sentit qu’il lui revenait de le briser, les deux autres étant peu susceptibles de lui adresser la parole de leur propre chef. Mais peut-être le jeune noble avait-il seulement envie de se sustenter, auquel cas lui suffisait-il de congédier chacun de ses deux aides.

Réunification des récits parallèles, jusqu’à une éventuelle séparation ultérieure.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par Ori Aen Elle »

Malgré le monde sur place, retrouver le père de Cyrielle fut plus que simple, en effet, le seigneur Nagaril était entouré de nombreux membres de la noblesse, discutant sans aucun doute d'affaires politiques en tout genre, et cela ne passait pas inaperçu. En voyant arriver sa fille, l'elfe vint s'enquérir de son bien être, même si selon Ori, l'accueil qu'il reçu de la part du patriarche fut bien plus froid que lors de leur première rencontre, peut être que le fils de Azurö était arrivé au mauvais moment... Voyant cela, il trouva plus sage de prendre rapidement congé, même si le seigneur Nagaril semblait toujours voir plus que d'un bonne oeil se rapprochement avec sa fille bien aimée.
Cyrielle elle, afficha un sourire plus que ambigu au jeune elfe, si bien, qu'il n'arriva guère à l’interpréter, ni non plus d'ailleurs, les paroles qu'elle lui destina, semblant vouloir le revoir, en l'invitant à venir lui rendre visite dans ces appartements, à l'aile nord. Le jeune garçon, ne sachant si l'invitation était sincère, où bien faisait toujours partie de la comédie mit en place par la belle blonde, se mura dans le silence, et afficha simplement un sourire, suivit d'une révérence, en guise de simple réponse. Puis il quitta la jeune femme, non sans afficher un dernier regard dans sa direction.

Désormais seul, le jeune homme se décida à quitter la salle de réception, préférant retrouver le calme et la sérénité de ces appartements. La matinée avait été épuisante, tant par le nombre de rencontre qu'il avait fait, il lui était nécessaire de faire un point sur la situation, ce fut donc, le pas hésitant, et à une allure des plus tranquille, qu'il parcourra les couloirs du palais dans le but de retrouver sa chambre.
Arrivant à destination, plus facilement qu'il ne l'aurait pensé, tant le palais était immense, il entra dans sa chambré, poussant la porte sans hésitation, mais se pensant dès lors tranquille, il fut surpris de trouver Aetinis et Godion réunie. A son arrivée, un silence glacial s'installa, et les têtes affichés par ces deux servants, semblaient indiquer qu'il venait d'être coupé dans une conversation importante. Le jeune homme aux yeux violets, afficha un regard soupçonneux et scruta les deux protagonistes.


"Qu'est ce vous manigancez tout les deux..."

Il ferma la porte derrière lui, puis fit quelques pas au milieux de la pièce, observant que Godion lui avait déjà préparé de nouveaux vêtements, au cas où si son seigneur désirait se changer de nouveau.
La faim le tiraillant, il se dirigea rapidement vers le plateau en argent sur la table basse de sa chambre où se trouvait différents mets, susceptible de le combler. Mangeant en silence, il comprit rapidement qu'il devait être le premier à prendre la parole, car sinon personne ne le ferai. Il aurait souhaité être seul dans sa chambre, mais la chose n'était pas possible pour l'heure, il avait en effet des choses à faire, et notamment l'idée lui était venu d'écrire un courrier pour son oncle, dans le but de lui rendre compte de son séjour à Tor Aethil, et aussi pour obtenir ces sages conseils... Il en avait en effet besoin... Mais pour l'heure, d'autres affaires semblaient l'attendre, car à la mine grave qu'affichait sa protectrice, elle avait sûrement quelque chose à lui dire.
Mais le jeune homme avait tout d'abord une demande à faire à Godion.


"Godion... J'ai une mission à te confier. Cela concerne une femme..."Il se tut, semblant chercher ses mots, pour expliquer sa situation."J'ai soudainement eut un ... Attachement... Plus que sincère envers une jeune femme arrivée il y a peu au palais. Très bientôt, elle fêtera son cinquantième anniversaire, et je compte bien lui offrir un gage de mon affection... Or donc, je veux que tu te renseigne sur les goûts et les envies de cette femme, elle doit posséder une servante où une domestique personnel, tu devrais obtenir facilement des informations des gens qui l'entoure, dès lors, une fois une idée intéressante obtenu, tu ira me chercher le cadeau demandé... l'argent ne sera pas un problème, je te fournirai le montant nécessaire."

Il avait confié cette mission à Godion, le pensant le plus à même de la mener à bien, en effet, malgré ces airs de domestiques, Ori le pensait bien plus intelligent qu'il ne voulait le faire croire, ayant servit Nahël, il connaissait les valeurs et les coutumes que partageait la noblesse, aussi ne doutait il pas de ces capacités. Enfin, son physique avantageux, lui permettrait sûrement d'obtenir les informations qu'il désirait auprès des différentes servantes de la fille du seigneur Nagaril.

"La jeune femme dont je parle se nomme Cyrielle Nagaril, ces appartements se trouve dans l'aile nord. Maintenant va..."

Il fit signe au garçon à la chevelure blonde de prendre congé, ne sachant même pas si celui ci avait quelque chose à lui demander ou non, après tout, peut être désirait il s'entretenir avec son maître de quelques sujets importants ?
Le regard de Ori se porta désormais sur son archère, elle s'était vêtu des vêtements qu'il avait faire pour elle. Elle pouvait désormais arborer fièrement le blason de la famille Aen Elle. Il afficha un sourire conciliant envers elle, tout en gardant un regard assez froid, n'ayant guère oublié la remontrance qu'il lui avait fait, la nuit dernière.

Blason des Aen Elle

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"Cette tenue te va bien archère... Elle fait ressortir tes yeux."Finit il par dire.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 14 juil. 2016, 06:36, modifié 3 fois.
Raison : +6 xp (total 24). Wikifié. Raccourcissement du lien en spoiler.
Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par Ætinis Verteflèche »

Ætinis Verteflèche avait donc eu le temps de s’occuper de confier la tête d’Ælynn aux prêtres, puis de revenir dans sa chambre afin d’y revêtir la livrée de son seigneur. Elle venait tout juste de revenir dans la chambre d’Ori et d’y retrouver Godion quand la porte s’ouvrit et laissa entrer le noble Aen Elle. Ce dernier semblait de mauvaise humeur, ou du moins le crut-elle, car dès son entrée, il les regarda d’un air soupçonneux et leur lança une remarque sur leurs « manigances ».

Il est vrai que quand on connaissait la teneur de leurs propos, il n’y avait qu’un pas vite franchi de la juste rébellion contre leur hôte au complot politique. Mais pourtant, ce pas n’était pas franchi, ni par Ætinis qui ne nourrissait aucune ambition personnelle en politique n’étant pas noble –elle aurait même trouvé détestable et contre nature qu’un roturier ose prétendre s’élever à hauteur de la noblesse-, ni même par Godion, qui, s’il était techniquement encore prince d’Ithyril avec sa sœur, en était dans les faits réduit à une situation qui ne lui autorisait aucune « manigance » de pouvoir.

Cette intervention glaciale de son maître refroidit quand même un peu la jeune archère, qui tempéra son ardeur. Elle avait compris la leçon, et n’aurait pas voulu importuner son seigneur, même si elle bouillait intérieurement. A coup sûr, Ori Aen Elle serait très intéressé par ce qu’elle avait à lui dire, et il serait certainement le premier surpris de découvrir la véritable identité de son serviteur et de leur hôte par-dessus le marché.

Tant pis, puisqu’il ne paraissait pas vouloir leur accorder la parole pour l’instant, tandis qu’il prenait son repas, Verteflèche attendrait le bon moment, qu’il ait fini. Il était particulièrement désagréable pour une très jeune elfe débordant d’énergie et d’envie de parler de devoir se retenir de distiller une « information capitale » qu’elle avait découvert toute seule alors que son maître parlait de choses qui lui semblaient d’une futilité telle en mangeant…

Ori s’était en effet adressé à son serviteur et lui avait demandé de trouver des informations sur une jeune noble à peine plus âgée que notre héroïne, et qui apparemment avait su, sinon faire fondre son cœur, au moins capter puis accaparer son attention.

Ætinis, qui à ce moment se rappela la mission qui lui avait été originellement confiée, se jura de mener sa petite enquête sur cette personne derrière le dos de son protégé. Elle connaissait trop bien les habitudes de certaines de ses congénères qui n’hésitaient pas à utiliser leur pouvoir sur les hommes afin de les manipuler. Cette relation si soudaine ne lui plaisait pas, de prime abord, et ce alors qu’elle ne connaissait même pas de qui il s’agissait. Une chose était certaine : mieux valait ne pas sous-estimer le risque potentiel représenté par cette femme. Car les elfes étaient passés maîtres dans l’art de la manipulation intelligente et subtile. Et il était hors de question qu’une inconnue pervertisse le seigneur Aen Elle. Ætinis ne sous-estimait pas l’intelligence des femmes.

Bien sûr, il était également possible que cette nouvelle personne ne soit pas dangereuse, certes. Mais en tant que garde du corps, mieux valait réfléchir à partir de l’hypothèse la plus pessimiste pour éviter les mauvaises surprises.

D’ailleurs, en entendant le nom de celle qui avait tapé dans l’œil de notre noble héros, « Cyrielle Nagaril », elle fut un instant surprise, avant de soupirer discrètement en levant les yeux au ciel. Son intuition ne l’avait donc pas trompée ! Le seigneur Ori Aen Elle s’était jeté tout droit dans un guêpier. Ou plutôt une ruche, attiré par le miel, il en avait oublié les abeilles qui risquaient fort de le lui faire payer très cher.

Par ricochet, la fille de bûcheron était également entraînée en plein dans les ennuis. En effet, son seigneur n’avait aucune idée de ce qu’elle venait d’apprendre, ni de la mission qui était la sienne et qu’elle devait exécuter en lieu et place du capitaine Arthorias. L’ennui était que maintenant, elle ne savait plus trop quoi faire, coincée entre plusieurs forces contradictoires. Si elle livrait le nom de Nagaril à Keltharion Cœur de Dragon sans en avertir son maître, afin de faire arrêter les traîtres, elle risquait de s’attirer les foudres d’Ori qui ne le lui pardonnerait sûrement pas.

C’était sa tête qu’elle risquait, car pour une roturière, briser le cœur d’un noble, même pour son propre bien, c’était se condamner. D’un autre côté, elle ne pouvait pas non plus mentir et laisser des partisans de Caledor gangrener leur camp sans réagir sous prétexte que son maître était tombé amoureux de la partisane en question.

Enfin, même dans son esprit, rien n’était aussi tranché. Il n’y avait que des probabilités, des suppositions, des indices concordants, mais suffisamment graves pour qu’elle ait les cartes maîtresses en main, du haut de ses petits quarante deux ans, elle la simple engagée volontaire, soldate sans grade et pauvre. Ætinis était loin d’être stupide et savait que de ce qu’elle ferrait ou dirait dépendrait les vies de plusieurs nobles, dont son seigneur.

Ce dernier, une fois Godion parti, avait reporté son attention sur elle. Il la voyait sans doute pensive et sur le point de parler, mais ne pouvait bien sûr rien deviner de ses doutes et hésitations. Que devait-elle lui dire, et comment ?

Verteflèche salua pour remercier Ori de son compliment, mais elle ne put s’empêcher de penser que son seigneur devait toujours lui en vouloir à la manière dont il la regardait, un peu comme son père lorsqu’elle avait fait une bêtise et qu’il était toujours fâché contre elle. Espérant qu’elle saurait se rattraper, l’archère prit la parole et répondit, d’un ton énergique :


-Je vous remercie seigneur, mais si jolis qu’ils soient, mes yeux ne vaudront jamais les vôtres.

Seigneur, si vous me le permettez, j’ai récolté ce matin des informations susceptibles de vous intéresser.

Elle fit une courte pause pour reprendre sa respiration et tenter de hiérarchiser ses idées. Comment fallait-il distiller ce qu’elle savait ? Par où commencer ? Nahël, Nagaril ou Godion ? Comme il était inconcevable de s’arrêter là en laissant son seigneur en plan, elle se décida. Parler des Nagaril en premier aurait été une folie, surtout en les accusant ou en le mettant en garde comme elle comptait le faire : elle aurait fâché contre elle son maître. De même, critiquer Nahël d’entrée de jeu serait trop violent. Non, il fallait commencer par Godion, ce qu’elle fit :

-Ce matin, je suis passé voir le prisonnier que nous avons fait hier aux cachots. J’ai pu l’interroger à la place d’Arthorias.

J’y ai découvert beaucoup de choses, seigneur, vraiment beaucoup…

Cela concerne notamment votre serviteur, Godion. Ou plutôt le seigneur Godion, devrais-je dire pour être exacte.

Seigneur Aen Elle, il est en réalité, encore aujourd’hui, le prince héritier, avec sa sœur, d’une petite cité d’Ellyrion nommée Ithyril.

Pour résumer, celle-ci, alors qu’elle était neutre, a subi un terrible raid. Elle a été pillée, ses dirigeants et ceux qui tentaient de résister massacrés. Non contents de leur méfait, les pillards ne se sont pas arrêtés là. Ils ont pris en esclavage le jeune prince et la jeune princesse de la ville. Ces gens leurs servent d’otages pour s’assurer de leur mainmise sur Ithyril et en gage de la soumission et de l’obéissance totale des deux esclaves. Ils menacent la sœur pour faire plier le frère, et inversement.

J’ajoute que l’information est sûre, car j’ai pu la recouper en interrogeant Godion, sans lui faire part de ce que j’avais déjà appris. Les deux n’ont pu communiquer ensemble, mais leur version correspond en tous points.


Ætinis était consciente de la surprise que devait ressentir Ori en entendant ses paroles, puisqu’elle avait elle-même était choquée en l’apprenant. Mais elle devait terminer au moins sur ce sujet, avant de se faire couper, c’est pourquoi elle ajouta, les yeux fixés dans ceux de son maître comme pour le mettre au défi d’y déceler la moindre trace de mensonge :

-Mon seigneur, ce n’est pas tout, vous ne savez pas le pire. L’elfe qui a organisé le raid et tout cela, vous devez vous en douter… Oui, c’est bien le seigneur Nahël Æthil.

Et elle ne put s’empêcher un commentaire personnel. Ce n’était pas comme si elle pensait que son opinion, son sentiment pouvait avoir la moindre importance aux yeux de son seigneur, mais c’était plus fort qu’elle, elle se sentait révoltée par l’acte abject à ses yeux qu’avait fait le seigneur Nahël, même si elle se rendait à moitié compte, en même temps, qu’une nouvelle fois elle parlait avec son cœur et laissait trop de place à ses sentiments, ce qu’Ori Aen Elle avait déjà désapprouvé et qui manquait cruellement de professionnalisme. Il n’empêchait, à moitié culpabilisant, à moitié fière, elle rajouta :

-Il s’en est pris à des innocents ! Des neutres qui n’étaient pas prêts au combat ! C’est monstrueux de fourberie et de lâcheté ! Cet acte déshonore son nom et sa famille, les nobles Æthil, et plus encore, cela rejaillit négativement sur tout le camp du Roi Malékith. Il faut faire quelque chose ! Vous pouvez confondre publiquement ce lâche, ou le dénoncer à son grand-père ou au Roi !
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 17 juil. 2016, 09:15, modifié 2 fois.
Raison : +8 xp (total 20). Wikifié.
Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par Ori Aen Elle »

Godion ne broncha pas face au ordre de son nouveau maître, il resta comme à son habitude, plutôt inexpressif. Il se retira donc de la chambre pour s'adonner à sa nouvelle tâche que Ori voyait comme étant capital. La belle Cyrielle lui avait en effet tapé dans l'œil, la beauté dont elle avait hérité ne le laissant guère indifférent, il s'était totalement laissé posséder par ces charmes... L'avenir allait dire comment allait se dérouler la suite de leur relation.
Désormais seul avec l'archère Verteflèche, le jeune noble l'observa en silence, depuis un moment déjà, elle semblait préoccupé par quelque chose, et n'arrivait guère à tenir en place, signe qu'elle avait des choses importantes à lui raconter. Il lui fit signe de parler, la laissant s'exprimer à sa guise, même si les révélations qu'elle allait lui faire seraient plus que surprenante.

Durant tout son discours, il ne toucha pas un mot, ne cherchant pas à la couper. Bien que tout ce qu'elle lui raconta aurait pu le surprendre, il ne le fit guère remarquer dans tout les cas, plongeant ces yeux violets dans ceux de Aetinis, il se mura dans le silence. Il semblait que suite à une enquête de la jeune femme, celle ci avait découvert que Godion était en réalité de la noblesse, devenu esclave de Nahël suite à un assaut mené par ces troupes... Il était vrai que le petit fils de Valarion lui avait expliqué que Godion était une prise de guerre, mais jamais il n'aurait cru que le garçon aux cheveux d'or aurait pu être de sang noble, cela expliquait en partie le comportement discret et docile du jeune homme, et aussi pourquoi Nahël semblait lui porter tant d'importance.

Dans tout les cas, cette révélation était plus que étrange, car elle soulevait un tas de questions, pourquoi Nahël lui aurait il offert Godion, un prisonnier d'une telle valeur... Quel pouvait être le but d'une telle manœuvre, sachant que tôt ou tard, Ori aurait fini par découvrir la vérité... Il ne comprenait guère cela. De plus, cette histoire d'attaque sur une nation neutre, semblait ressemblé en tout point à la mission que le petit fils de Valarion lui avait confié, concernant Tor Velanor... Il avait demandé à Ori d'aller en temps que négociateur dans cette cité du territoire, mais en réalité, ne voulait il pas faire tomber cette ville tout comme celle où Godion avait dirigé ?
Ori fut perdu à cet instant, car il comprit que Nahël avait beaucoup trop de secret pour lui... Aussi, faudrait il rapidement reprendre la main sur le cours des choses, sinon il risquait de devenir le pantin de ces desseins
Autre chose, il semblait que Godion, avait une sœur en otage ici à Tor Aethil, et qu'elle permettait de rendre docile son frère... Voila qui était une information relativement utile à savoir, mais où pouvait se trouver cette femme ? Etait t'elle devenu une servante comme son frère ? Si cela était le cas, Ori était persuadé que la jeune femme était au service de Anima Aethil... Une sorte de pressentiment... Tout cela n'augurait rien de bon.


"Tout ce que tu as découvert... Tu ne l'as dis à personne d'autre ?"

Même si cette question était légitime, il ne doutait pas que la jeune archère avait été assez intelligente pour ne divulguer ces informations qu'à son seul seigneur. Dans tout les cas, sa protectrice fit encore preuve de zèle, femme de bonne foi, elle semblait toujours voir le monde sous deux angles, d'un coté le bien, de l'autre de mal, mais cette vision était fausse et réductrice, elle l'apprendrai avec le temps. Elle désirait que Nahël tombe pour ces crimes, mais la chose ne serait pas aussi simple hélas...
Il poussa un soupir de lassitude, réfléchissant à la situation, avant de s'expliquer enfin.


"Je sais ce que tu attends de moi Aetinis... Hélas, je ne peux rien faire."

Il commença à faire les cents pas dans la chambre, semblant plongé dans d'intenses réflexions, puis il se posta à la fenêtre de sa chambre, observant le paysage, et tournant le dos à son interlocutrice.

"Je ne peux pas me dresser face à Nahël pour l'heure... Même si je parle à son grand père, rien ne dit qu'il ne soit pas déjà au courant de la chose, si un telle assaut à été mandaté sur les terres de Godion, je pense que l'armée n'a pas été déplacé sans l'aval du seigneur Valarion. De plus... Même si j'en parle au roi, celui ci ne m'écoutera pas, ma parole n'est que peu de chose face à celle des Aethil. La légende de Valarion, joue en faveur de son petit fils."

La chose était plus que logique, jamais on écouterai ce jeune noble tout juste arrivé à la cour, désirant traduire le petit fils du légendaire Valarion face à la justice du roi Malékith. Faire une chose aussi insensé ne serait en aucun cas constructif, et mettrait en danger Ori et les Aen Elle.

"Une telle entreprise... Pourrait de plus mener Godion et sa sœur à leur perte, si Nahël les juge devenu gênant, rien ne l'empêchera de les tuer. Je te félicite des informations que tu as pu obtenir ma chère archère, mais pour l'heure, elles ne seront utile que si elles restent secrète. Godion devra continuer à maintenir son rôle, pour son bien, celui de sa sœur, et de son peuple..."

Il se retourna, et se dirigea vers la jeune femme, il savait que les réponses fournis par son seigneur ne parviendrai pas à la satisfaire, elle faisait depuis le début preuve d'une bonté bien touchante. Il posa sa main sur elle, avant d'ajouter quelques mots.

"Les actes de Nahël sont plus que discutable, et condamnable, mais... Nous sommes en guerre Aetinis... Et dans la guerre, tout n'est pas toujours beau à faire. Dans tout les cas, Godion est sous ma protection désormais... Le mieux à faire serait d'essayer de rapprocher sa sœur de moi, je pourrai ainsi veiller sur eux."

Il avait proposé cette idée sans vraiment savoir comment la mener à bien, car en effet, il était certain que la sœur de Godion, était un otage bien trop important pour être confié au fils de Azurö. L'avenir allait lui dire comment mener cette nouvelle mission à bien.
Dans tout les cas, il était temps pour Ori d'agir, la phase d'observation était terminé, et en plus de cette nouvelle affaire fraîchement acquise, il devait préparer son voyage pour Tor Velanor, l'échiquier était en place, et les pièces étaient désormais prête à avancer. Le jeune homme avait dans l'idée d'envoyer un courrier à son oncle pour obtenir ces sages conseils, mais aussi dans le but d'obtenir des troupes venant de A'vallach, car en effet, pour son voyage dans l'ouest, la route n'était pas totalement sûre, et il était hors de question pour lui de voyager sous les couleurs des Aethil. C'était l'étendard des Aen Elle qu'il voulait voir flotter au dessus de lui.

Mais il chassa tout cela de son esprit pour le moment, attendant de voir les réactions de son archère.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 17 juil. 2016, 09:14, modifié 1 fois.
Raison : +6 xp (total 30). Wikifié.
Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 14 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 55/55
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par Ætinis Verteflèche »

La réaction d’Ori Aen Elle fut dans l’ensemble très positive, ce qui rassura et redonna son entière confiance à sa garde du corps. Bien entendu, elle ne put cacher sa déception en apprenant que son seigneur ne comptait rien faire pour l’instant, mais elle ne remit pas en cause sa décision. Ce dernier risquait au moins autant sinon plus qu’elle à ce petit jeu, et il avait en main bien des cartes qu’elle ne connaissait. En outre, il était infiniment plus au fait qu’elle des paramètres qui régissaient la vie de la cour et de ses règles.

Et puis, si pour le moment, il ne pouvait rien faire, au moins avait-il bien manifesté la bonne volonté et les sentiments que la fille de menuisière avait attendu de lui, prouvant par là-même qu’elle ne s’était pas trompée en plaçant sa confiance dans un tel homme. De plus, malgré le fait qu’elle s’était une nouvelle fois laissée submergée par ses émotions, le seigneur Ori ne lui semblait pas hostile, et au contraire, il avait apparemment apprécié le fruit de son travail.

Bien entendu, une information importante comme celle-ci pouvant être utile, il valait mieux savoir qui en disposait. La diffuser pouvait être une stratégie, mais en ce cas, il fallait le faire dans ce but et non pas n’importe comment. C’est pourquoi le noble s’enquit des personnes auxquelles son archère avait distillé ce qu’elle avait appris. Ætinis ne connaissait guère le jeu dangereux de la politique, mais elle était néanmoins prudente, et c’est pourquoi elle n’en avait parlé à personne d’autre, ce qu’elle lui confirma rapidement :


-Bien évidemment, mon seigneur. Vous êtes le premier et le seul à être mis au courant.

Elle ne contesta pas non plus les sages explications d’Ori, déjà heureuse que ce dernier prenne le temps de lui expliquer les raisons pour lesquelles il n’agirait pas. D’autant plus qu’il eut pour elle un geste de bonté en posant sa main sur elle comme pour l’apaiser. Et lorsque revint pour elle le temps de s’exprimer, elle lui fit bien comprendre qu’elle ne lui en voulait pas, qu’elle savait qu’il faisait son possible. Au contraire, des telles réactions ne faisaient que renforcer l’admiration que la forestière vouait à son supérieur, et jamais elle ne s’était sentie aussi honorée de servir sous ses ordres.

-Je comprends, messire Ori. Vous faites déjà tout ce que vous pouvez, cela me suffit amplement, et de toute manière, qui serai-je pour vous juger ?

Dans tous les cas, cette guerre est la première à opposer des elfes dans les deux camps, et en conséquence, je crois que l’on est en droit d’attendre de tous qu’ils respectent les règles de l’honneur propres à notre race dans ce conflit. Nous sommes les Azurs, le peuple supérieur, les élus d’Asuryan. Nous valons mieux que des barbares, nous devons respecter les lois de la guerre…

Si vous le souhaitez, je peux essayer de chercher où est retenue la sœur de Godion, Sharra, mais rien ne dit que j’y arriverai, surtout puisqu’il faut éviter d’attirer l’attention. A vrai dire je n’ai même aucune piste ni aucune idée de par où commencer. Godion lui-même pourrait peut-être nous renseigner, mais cela n’est pas certain.


Oui, songea-t-elle, pour l’instant, il semblait bien illusoire d’espérer trouver Sharra avant leur départ pour leur mission à Tor Velanor. Surtout qu’il faudrait se plier aux exigences du maître des lieux et éviter d’attirer les soupçons par une recherche trop intensive. A vrai dire, mieux valait certainement pour elle laisser passer un peu de temps et ne plus trop investiguer jusqu’à leur départ, sauf si une occasion se présentait. Après tout, elle avait déjà bien assez attiré l’attention sur elle.

En attendant, tout n’était pas encore terminé avec Ori Aen Elle. Le noble semblait de nouveau de relativement bonne humeur, et il fallait en profiter, c’est pourquoi la jeune femme engagea la conversation sur un nouveau sujet :


-Dites-moi, seigneur, vous étiez à cette réception ce matin, et je suis curieuse de connaître ceux que vous y avez rencontrés. Tout particulièrement cette Dame Cyrielle Nagaril.

Ne vous y trompez pas, sire Ori, loin de moi l’idée de contrôler vos fréquentations, mais de grâce seigneur, je suis chargée de votre sécurité et je vous exhorte à la plus grande prudence vis-à-vis de ces gens, et de cette personne et sa famille tout particulièrement.


Voilà, elle lançait un pavé dans la mare, histoire de mesurer la force des remous. Elle touchait à un sujet sensible, elle le savait. Un noble n’apprécierait pas de voir ses relations surveillées par une simple roturière qui se permettait en plus de critiquer quelqu’un pour qui il commençait à avoir des sentiments. Mais il fallait tôt ou tard aborder le sujet. C’était son devoir, sa mission, et tant pis si elle devait aller « au charbon », au devant du mécontentement ou de la colère de son seigneur, elle le ferrait parce que c’était sa responsabilité de le faire, surtout avec ce qu’elle avait appris.

D’ailleurs, elle avait jugé plus prudent, dans un premier temps, de ne pas lui dire tout ce qu’elle avait entendu sur les Nagaril afin de ne pas paraître trop virulente à son encontre. D’abord, elle souhaitait qu’il digère son avertissement et s’attendait déjà à être assez vertement rabrouée pour son audace. Ensuite, même si elle devait récolter une punition pour cela, elle ferrait son devoir en l’avertissant de ce qu’elle savait sur cette famille et du danger qu’il courait en les fréquentant.

Heureusement, elle n’était pas sûre de la trahison des Nagaril, mais il y avait quand même là de quoi nourrir d’importants soupçons, d’autant que ce ne serait pas à elle d’enquêter et de rapporter les preuves. Elle s’était contentée de l’interrogatoire, et cet interrogatoire ne serait certainement pas une preuve suffisante à lui seul pour étayer des accusations d’une telle gravité. Maintenant, les éléments qu’elle en avait tirés lui paraissaient tous rigoureusement exacts. Elle ne doutait pas un instant de la sincérité du prisonnier lorsqu’il lui avait donné ce nom, même si cela ne prouvait rien, lui-même avait pu être abusé par son employeur.

Toujours était-il qu’à coup sûr, une surveillance renforcée mais discrète et une enquête serait ouverte contre les Nagaril, et tous ceux qu’ils fréquentaient seraient à n’en point douter suspects, dont bien entendu Ori Aen Elle s’il se rapprochait de cette Cyrielle. Elle n’osait imaginer ce qui pourrait arriver s’ils étaient bien des traîtres et qu’Ori était toujours entichée de cette jeune femme. Elle l’entraînerait alors dans sa chute ! C’était pourquoi elle devait agir. Elle était là pour sauvegarder les intérêts du camp de Malékith et précisément pour surveiller Ori et l’empêcher de faire des bêtises, et c’était exactement ce qu’elle ferrait si c’était nécessaire, quitte à devoir agir à l’encontre de ses ordres ou volontés, voire même à le contraindre pour son propre bien.

Verteflèche espérait sincèrement ne pas devoir en arriver là, c’est pourquoi elle devait faire comprendre à son maître la folie d’entreprendre cette relation, en priant pour qu’il ne soit pas déjà allé trop loin...
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 17 juil. 2016, 16:52, modifié 1 fois.
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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Ori Aen Elle
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par Ori Aen Elle »

La jeune femme semblait comprendre la position délicate dans laquelle se trouvait son seigneur, car certes les informations qu'elle avait pu recueillir pour lui, pourraient lui être utile, mais pour cela il fallait qu'elles soient utilisé à bon escient. La vision de la guerre de la jeune femme était assez noble, mais même si Ori ne connaissait rien des vrais champs de bataille pour l'heure, il était persuadé que dans un combat, tout les coups pouvaient être permis, même quand on était un peuple aussi noble que les Asurs, Nahël l'avait d'ailleurs démontré semblait il.
Aetinis se proposa à chercher des informations sur la sœur de Godion, elle portait d'ailleurs le nom de Sharra. Mais une telle recherche pouvait être bien dangereux car il ne fallait pas oublié, l'archère et son seigneur n'étaient pas chez eux ici, pour l'heure, même pour Ori, il était impossible de dire qui était un allié ou un ennemi, la confiance semblant être une chose bien rare dans le jeu de la cour, la sœur de Ori le lui avait bien expliqué lors de son intronisation dans ce monde de luxe et de complot d'ailleurs. De plus, comme Ori semblait le penser, il avait l'intuition bonne ou mauvaise que si une personne pouvait détenir Sharra, c'était sans doute Anima Aethil... Mais Ori avait pu voir la dangerosité de cette femme, connaissant en plus les vices de la magie, il était hors de question de confronter Aetinis à cette femme et ceux même pour cette mission qu'elle s'attendait à se voir confier.


"Nous chercherons des informations en temps voulu, de toute façon pour l'heure, une autre mission nous attends, nous partirons très bientôt pour Tor Velanor, ce n'est plus que l'affaires de quelques jours."

La discussion sur ce sujet avait selon lui touché à son terme, il n'était pas nécessaire de continuer un débat, sachant que les murs en ce lieu pouvaient avoir des oreilles. Alors que Aetinis se mura quelques instants dans le silence, le jeune homme se déplaça de nouveau, cherchant dans une commode de sa chambre, du papier, de l'encre, et une plume. Il trouva le tout assez rapidement, et prit place sur le bureau se trouvant non loin d'une des nombreuses fenêtres de la pièce.
Mais alors qu'il allait tremper la plume, la jeune femme relança une discussion, semblant vouloir s'immiscer dans la vie privé de son seigneur, les questions affichées furent plus que surprenantes, mais le noble, resta tranquille, écoutant chaque mot de la jeune femme, elle semblait vouloir son bien et vouloir le mettre en garde contre les Nagaril... Elle ne semblait pas vouloir s'expliquer plus que cela, mais le fils de Azurö était persuadé qu'elle n'avait pas lancé cette mise en garde sans raison. Toujours la plume à la main, il afficha un regard sévère envers Verteflèche.


"Ta mission est de me protéger, en effet, et je vois que tu sembles soucieuse d'accomplir à la perfection cette tâche. Mais c'est de blessures physiques dont tu dois me défendre, et non pas t'occuper de qui je désires côtoyer."

On pouvait sentir une pointe d'amertume dans sa voix, mais cela ne dura pas longtemps, le jeune homme appréciant sa protectrice, il préféra lui ôtez les doutes qui la rongeait.

"Cyrielle Nagaril... Est... Comment dire... Une jeune femme pour qui je me suis prit d'affection, elle est belle, et intelligente, et j'apprécie sa compagnie. Cela rapproche ma famille de la sienne, et cela ne pourra que m'aidez dans ma carrière politique. Il n'y a rien de plus avec cette femme, ce n'est que ... Un jeu de relation diplomatique."

Bien évidement, le mensonge était palpable dans les mots du jeune homme, en effet, il était totalement tombé sous le charme de la belle Cyrielle, si bien qu'elle s'était mit à hanter ses pensées : le souvenir du parfum enivrant se dégageant d'elle, pouvait lui arracher un sourire, le son de sa voix, résonnait comme une mélodie dont il pouvait écouter les paroles de longues heures durant.
Pourtant d'un physique avantageux et d'une grande intelligence, le jeune homme n'arrivait pas à se rendre compte que déjà, il était totalement tombé sous le charme de la jeune femme. Une chose bien dangereuse pour un jeune homme qui possédait du pouvoir... Car les femmes étaient capable de bien des choses pour corrompre le cœur d'un homme.


"Quand à son père, c'est un homme intelligent et plein de bon sens, un ami de mon père, et ce même homme semble m'apprécié. J'ai bonne espoir d'obtenir son soutient dans de futures affaires. Il semble aussi que Cyrielle possède un frère, mais je ne l'ai pas rencontré... Selon son père, il semble que le jeune homme désire régler le conflit en cours par la négociation, désirant la paix plus que tout... Une noble cause en sommes."

Le jeune homme en avait terminé sur ces explications, aussi se mit il à rédiger quelques mots sur le papier qu'il avait placé devant lui. En réalité il avait décidé de rédiger une lettre destiné à son oncle. Ecrivant et ne détachant plus son regard de sa feuille, il posa tout de même la question que semblait attendre Aetinis patiemment.

"Si tu as quelque chose à me dire sur les Nagaril ma chère Aetinis, c'est le moment. Je suis en train de rédiger une lettre que tu devras faire parvenir à A'vallach, elle est destiné à mon oncle. Tu as donc encore quelques minutes de mon temps."

Il continua de rédiger, prêtant l'oreille aux explications de son archère.

Lettre pour Tyrosh Aen Elle
Mon très cher oncle.

Je vous écris ces quelques mots pour vous dire que mon séjours à Tor Aethil se passe pour le mieux, et ceux même si le chemin pour y arriver fut loin d'être tranquille. J'ai enfin pu faire mon entrée dans la cours des grand, et je découvre peu à peu toutes les subtilités de ce monde ou chacun désire plus de pouvoir. Je pense être parvenu à me faire quelques alliés de poids, et dans le même temps quelques ennemis...
Nahël et moi avons pour l'heure un projet commun, concernant Tor Velanor, le but étant de rendre cette cité fidèle à notre roi. Je compte bien user de mes talents de négociateur pour mener à bien cette entreprise. Je sais mon cher oncle, que vous n'avez guère apprécier ce soudain rapprochement avec Nahël... Mais n'ayez crainte, je vois bien que l'homme n'est pas à sous estimé, il est dangereux et capable de bien des choses, mais je pense être en mesure de le gérer comme il le faut.

Sachez mon oncle, que vous me manquez, et que vos bons conseils me seraient bien utile en ces heures. J'ai fais la rencontre d'une jeune femme... J'imagine déjà votre sourire à la lecture de cette phrase, il est vrai que la gente féminine ma souvent été favorable dans les années de mon éducation, mais cette fois... Je dois vous avouez que la jeune femme en question m'a laissé sans voix, car même pour notre peuple, elle est d'une beauté digne de faire jalouser les Dieux. Peut être avez vous déjà croisez sa route, elle se nomme Cyrielle Nagaril, fille du seigneur Dranduil Nagaril, dont j'ai aussi fait la rencontre, il semble qu'il est un ami de père...
Dans tout les cas, sachez que je me suis épris pour cette jeune femme, même si pour l'heure j'ignore si ce sentiment est partagé ou non, car j'ai bien du mal à cerner les pensées de cette douce créature.

Mais trêve de bavardage, j'ai en effets des demandes à vous faire... J'ai besoin d'une troupe complète pour mon futur voyage à Tor Velanor. En effet, l'ouest de notre pays semble devenu instable, et même si les choses reste calme, j'ai peur que bientôt la situation dégénère. J'ai donc besoin du plus d'homme possible capable d'être détaché de A'vallach, des hommes commandés par un capitaine d'expérience dans lequel votre confiance est total. Je sais que je vous demande beaucoup mon oncle, mais j'ai besoin de vous, en effet, j'ai peut être tort, mais j'ai le sentiment que certaines personnes désirent voir l'ouest sombrer dans la guerre... Une chose que je désire empêcher tant que la négociation est possible.
Oh, une dernière chose, si possible, pourriez vous m'envoyer quelqu'un possédant quelques connaissances magiques, il est vrai en effet, que beaucoup de nobles semblent utiliser la magie à leurs fins personnels, j'en ai fais les frais récemment, et je désire me protéger de cela, et en même temps pouvoir apprendre ce don bien utile...

J'espère que vous pourrez répondre à toute mes demandes mon oncles. Je vous embrasse.

PS : Embrassez mon petit frère Iroumo, que je n'oublie pas, et dîtes lui que j'espère rapidement pouvoir le revoir chez nous...
PS 2 : J'aimerais aussi que vous vous renseignez sur un dénommé Kelrelion Verteflèche, un soldat qui sert peut être nos armées, si telle est le cas, je désire connaître où il est basé, et sous les ordres de qui il a été placé. Une information que je désire pour rendre service à une personne.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 18 juil. 2016, 10:10, modifié 1 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 14 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 55/55
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• ACUITE VISUELLE (B)
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• ELOQUENCE (E)
• ETIQUETTE (B)
• INTRIGUE DE COUR (B)
• SEDUCTION (B)
• VISION NOCTURNE (E)

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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par Ætinis Verteflèche »

Finalement, la sentence que la roturière redoutait tant fut plus bien plus douce que prévu.

En ce qui concernait la sœur de Godion, comme l’archère s’y attendait, il n’était pas question de la chercher si tôt après avoir recueilli les informations concernant son frère et être arrivés à Tor Æthil. Cela aurait paru au mieux très inconvenant, au pire très suspect, et dans tous les cas peu bénéfique à la cause des Aen Elle. Il faudrait donc patienter. Pour Godion, ils ne pourraient agir qu’après leur mission à Tor Velanor, seulement. Et encore, peut-être, s’ils en avaient l’occasion.

Mais ce n’était pas la réaction d’Ori vis-à-vis des seigneurs héritiers d’Ithyril que Verteflèche avait crainte. Non, elle avait estimé –à juste titre- que son seigneur serait susceptible de la réprimander parce qu’elle tentait de se mêler de ses affaires personnelles. Et cela ne manqua pas, carle noble aux yeux violets lui fit ce reproche.

Visiblement, elle avait dû légèrement se tromper sur la nature des sentiments d’Ori Aen Elle pour cette jeune fille. En entendant les mots employés de prime abord pour la décrire, « attachement soudain plus que sincère envers une jeune femme » « lui offrir un gage de mon affection », l’attachement amoureux, au moins passager, semblait le plus probable.

Mais il fut démenti vivement par son seigneur qui prétextait un attachement, certes, mais platonique et surtout motivé par un rapprochement politique. Sans le savoir, il amplifia encore les craintes de sa garde du corps par ces révélations.

En effet, s’il n’y avait eu qu’une affection, une amourette ou même un réel intérêt amoureux, il aurait été plus facile de le séparer de la politique. Mais là, c’était plus grave. Fricoter avec une jolie fille, fut-elle une horrible traitresse, pouvait encore passer. On aurait dit que c’était la jeunesse, l’amour qui rendait aveugle, et il aurait passé pour un imbécile aveugle, mais guère plus si la famille Nagaril devait tomber. Non pas que cela aurait été utile à sa famille, bien au contraire, il aurait perdu toute crédibilité et aurait même été suspect aux yeux de beaucoup.

Mais là, c’était bien pire ! Si cet attachement était de nature politique, le danger était bien plus grand. Il ne s’agirait plus alors du risque de passer pour un imbécile amoureux pour ses pairs, mais bien pour un comploteur, un traître de mèche avec les Nagaril, partageant leurs accointances politiques. Même si malgré ses dénégations, il était plus qu’évident, au vu du vocabulaire utilisé, qu’il y avait, sinon un réel sentiment amoureux, au moins une attirance de son maître envers cette mystérieuse Dame.

Par ailleurs, Ætinis Verteflèche se gardait bien de porter le moindre jugement sur son seigneur, mais celui-ci tenait des propos très favorables aux Nagaril. A l’entendre, on aurait dit une famille très respectable. Son jugement n’avait-il pas été altéré par « la beauté, l’intelligence et la compagnie appréciable » de cette Cyrielle, comme Ori le disait lui-même ? Elle ne pouvait en être sûre, ne connaissant pas ces gens, ni de vue, ni même de réputation.

Malgré tout, la plus grande prudence s’imposait. Elle n’oserait pas s’opposer frontalement à son seigneur sur ce point. De toute manière, elle était son inférieure de très loin et n’aurait pas eu son mot à dire. C’était à lui de donner les ordres et à elle d’obéir, pas l’inverse. Mais si elle n’avait pas le pouvoir de forcer son maître à l’écouter ou à suivre ses directives, elle se devait par contre de l’informer au maximum, dans leur propre intérêt commun, et pour leur bien, puisque leurs destins étaient d’une certaine manière liés, dans un sens du moins, la chute du seigneur entraînerait celle de sa servante, même si la réciproque n’était pas vraie.

De plus, et cela n’était pas négligeable, qu’Ori Aen Elle semblait plus ouvert qu’elle l’avait espéré et l’invitait à parler de cette jeune elfe.

D’un autre côté, elle avait un moment hésité à lui révéler cette information. Surtout lorsqu’elle avait cru que le cœur de son seigneur rentrait en ligne de compte dans l’équation, ce dont elle n’était plus tout à fait sûre maintenant, mais qu’elle soupçonnait toujours, estimant qu’Ori n’était peut-être tout à fait honnête avec elle, ni peut-être avec lui-même non plus. Car il aurait alors pu faire une grave bêtise par amour, comme aller raconter à sa dulcinée ce que son archère avait découvert. Ou pire encore, pour la protéger sans qu’elle le sache, la forcer, elle, Ætinis Verteflèche, à mentir à Keltharion.

Oh, elle ne craignait pas vraiment pour sa vie. En admettant même qu’elle ait voulu à n’importe quel prix parler et dire la vérité au général, et qu’Ori Aen Elle ait été fou amoureux de la jeune Cyrielle, il n’aurait pas été très intelligent de sa part de la tuer pour la faire taire, car alors, n’ayant pas son rapport, Cœur de Dragon enverrait son fidèle capitaine aux nouvelles. Arthorias reviendrait interroger le prisonnier, et avec sa froide efficacité obtiendrait sûrement les mêmes résultats qu’elle avec sa confiance.

En revanche, il était beaucoup plus probable, et elle le craignait d’ailleurs terriblement, que son maître lui ordonne de mentir. Enfin bon, elle verrait. Si réellement il n’y avait qu’une accointance politique, il ne s’accrocherait pas à eux et les laisserait tomber. Trop dangereux de rester près d’eux, trop risqué, pas assez de bénéfice politique. Elle était peut-être totalement novice en la matière, mais connaissait parfaitement les implications d’un crime de Haute-Trahison envers le Roi et son camp, ce qui était bien en cause ici. Si réellement il ne mentait pas et n’avait pas plus d’attachement pour eux, il suivrait sa tête, son bon sens et les abandonnerait à leur sort en s’éloignant le plus d’eux pour ne pas être éclaboussé par un hypothétique mais probable scandale et avant cela par une enquête quasi-certaine.

Une partie d’elle-même, sans doute celle de la sagesse, qui parlait avec la voix de sa mère, lui disait de ne pas en parler, d’écouter son intuition féminine qui lui disait de ne pas jeter la tête la première dans ce guet-apens.
*Non Ætinis, tu sais très bien que vas faire une bêtise. Il a des sentiments pour elle, ça crève les yeux…* Mais elle choisit délibérément de ne pas l’écouter se dit qu’elle devait prendre des risques, faire confiance à Ori, se montrer audacieuse, oser ! Elle n’était pourtant pas très fière, très hésitante.

Baissant les yeux, elle prit une bonne douzaine de secondes à réfléchir, à se triturer les doigts et les mains, mal à l’aise, puis elle releva la tête, mais les yeux inquiets et en se mordant la lèvre inférieure comme pour s’empêcher de parler. Enfin, elle s’éclaircit la voix et parla, d’un ton assez bas, mais en essayant de modérer son accent pour être bien comprise :


-Loin de moi l’idée de vous dire qui vous devez côtoyer, seigneur Aen Elle.

Elle mentait à moitié, car elle désapprouvait très clairement cette relation, mais était consciente qu’elle n’avait pas le droit ni la position pour imposer ses vues. Elle soupira en continuant :

-Mais de grâce, maître, je ne souhaite que vôtre bien et je vous supplie de m’écouter. Comme je vous l’ai déjà dit, seigneur, ce matin, j’étais descendu au cachot voir le pauvre diable que nous avons fait prisonnier hier, celui qui a essayé de nous tuer, nous et Nahël, et qui a presque réussi à avoir Nalthaël.

J’allais partir lorsque le capitaine Arthorias est entré dans la cellule…


A ses traits crispés et à la tension qui la traversa lorsqu’elle évoqua ce souvenir, on devinait tout de suite qu’elle n’aimait guère ce personnage, autant qu’elle le craignait.

-Ce mons… Heu… Cet elfe voulait torturer le prisonnier pour le faire parler, et il semblait en tirer un plaisir sadique. Je ne pouvais pas laisser faire ça, aussi j’ai fait la seule chose en mon pouvoir pour l’arrêter, je me suis proposée à sa place.

Elle omis volontairement de préciser qu’elle avait pour ce faire tiré l’épée, n’ayant guère envie de se faire sermonner sur une broutille annexe et sans grande importance à ses yeux, d’autant qu’elle était toujours persuadée d’avoir agi comme il le fallait, même si tous ses ennuis venaient de cet engagement stupide qu’elle n’était en rien obligée de prendre alors. C’était sans doute cela, la vie d’héroïne !

-Je ne sais pas pourquoi, ça a marché. Il a accepté que j’interroge le prisonnier à ma manière, seule. C’est fou ce que de la confiance mutuelle et un peu de douceur et d’humanité* peuvent apporter comme résultat, en lieu et place de menaces et de tortures.

Elle eut un petit rire en pensant qu’elle avait bien agi et qu’elle avait été récompensée pour cela. Quelque part, Isha devait veiller sur elle, c’était sûr ! Puis elle continua, avec un petit sourire en coin pour essayer de s’encourager à passer aux révélations et à détendre l’atmosphère :

-Non, seigneur, je vous rassure. Quand je parlais de douceur, je ne voulais pas parler de ça ! Enfin bon, quoi qu’il en soit, il m’a dit ce que je voulais savoir, et bien plus intéressant encore en ce qui vous concerne, ce que Keltharion Cœur de Dragon voulait savoir. Je suis persuadée qu’il ne m’a pas menti.

Autrement dit, il a livré un nom pour le commanditaire de l’attentat qui nous visait tous. Le nom du traître est Nagaril, seigneur Aen Elle. Et je dois le donner demain matin au plus tard au général Keltharion.


Elle fit une pause le temps de reprendre sa respiration et de laisser le temps à Ori de digérer les informations, puis elle reprit pour terminer :

-Vous n’ignorez pas le sort des traîtres. Et même s’ils s’avéraient qu’ils n’en étaient pas, il y aurait à tout le moins suspicion, enquête, et une indélébile méfiance. On ne verra plus jamais cette famille et ceux qui la fréquentent de la même manière, surtout s’ils partagent leurs vues politiques, vous le savez comme moi.


Voilà pourquoi je m’inquiète de vos relations avec cette famille, seigneur.

Voilà pourquoi il faut que vous rompiez toutes vos relations avec eux.


Restait maintenant à voir si elle avait bien fait de lui dire la vérité, si comme elle l’espérait, Ori réfléchirait avec sa tête et non son cœur, et qu’il ne l’embarquerait pas dans un mensonge où tous deux risqueraient très très gros ! Mais elle craignait le pire. De toute façon, il était trop tard pour revenir sur ce qu’elle avait dit, même si elle commençait à regretter sa franchise, de moins en moins sûre de la réaction de son seigneur.

* :
j’aurais bien dit « elficité » à la place mais le mot n’existe pas, mais évidemment, Ætinis ne fait pas référence aux sentiments des humains, peuplade lointaine barbare et mal dégrossie dont elle ignore tout (à l’époque ils n’ont pas encore atteint la civilisation, ce ne sont que des tribus nomades non évoluées, sauf en Cathay. Même en Nehekhara, on est encore bien avant l’âge d’or de cette civilisation, plus de deux cent ans avant le règne de Settra).


PS : Je ne sais pas s'il en a conscience, mais Ori honore Ætinis en gratifiant son frère aîné de son surnom [celui d'Ætinis] ! Effectivement, Ætinis ambitionne de se rendre célèbre et donner un jour à ses descendants et à sa famille son surnom pour nom de famille, mais pour l'instant, tel n'est pas encore le cas !
Ceci-dit en pratique, ça ne devrait pas poser de problème pour l'identification vu que le frère reconnaîtra le surnom de sa sœur et ferra le lien.

[En fait je me base sur la manière dont les elfes noirs "modernes" se nomment pour le nom, puisqu'ils venaient de l'ancienne Nagarythe et ont repris bon nombre de leurs coutumes. Chez les elfes noirs de l'époque de Karl Franz, en plus de son prénom, chacun à un surnom (parfois on ne connaît d'ailleurs que ce surnom, leur prénom étant gardé secret, par exemple pour les assassins) par exemple "Lamepoison", "Malus Darkblade" (épée-sombre en anglais), "Kouran Darkhand" (main-noire en anglais, le capitaine de la garde Noire de Malékith à l'époque "moderne"), "Hellebron l'Ancienne" pour les exemples tirés du fluff officiel, et plus récemment sur ce forum celui qui fut un excellent MJ et un non moins bon PJ ("Deathshade", aussi connu sous son nom de MJ Le Sombre Garde).

Je suppose que par contre, les grands héros et les nobles familles gardent un nom de famille pour les identifier clairement auprès de leurs congénères. Par exemple ici "Aen Elle", "Æthil", ou lorsque le nom de famille correspond à un lieu, un fief, etc... Par exemple, dans ce cas et spéciale dédicace à Rhamlet qui adore cet elfe noir qui il est vrai est très mystérieux mais assurément d'un pouvoir immense, "Furion de Clar Karond" ! Oui, apparemment, on l'appellerait aussi "Furion l'artisan", mais il est beaucoup plus connu sous le 1er nom ("de Clar Karond", même si il est bien plus vieux que la cité éponyme et que donc au départ il devait avoir pour surnom "l'artisan" [vu que c'est un mage surpuissant au service de Malékith, l'un des rares mages hommes en qui il ait placé sa confiance et l'un des plus puissant et surtout l'un de ceux avec le plus de longévité à un haut poste, presque tous les dynastes y passent tôt ou tard, et lui dirige l'une des plus grande ville de Naggaroth depuis sa création. Faut dire avoir ses talents, ça aide, ça doit être le meilleur fabricant elfe d'objets magiques vivant et dans le top 5 des mages elfes les plus puissants en vie, elfes sylvains et haut-elfes compris. Bref, un petit personnage aussi atypique que sympa ! Et il se paye même le luxe de jouer aux historiens vu sa longévité exceptionnelle, car les elfes vivent normalement pas plus de 2 millénaires grand max sans magie, puisque c'est lui qui raconte l'histoire des elfes noirs dans les livres d'armée, pour les lecteurs et pour les jeunes nobles elfes noirs dans le fluff !])


Après, tout cela n'est que des suppositions, car si on connaît la manière dont les elfes noirs actuels se nomment, et si l'on sait également qu'ils ont conservé les traditions de l'époque de Nagarythe qu'ils considéraient comme étant "parfaites" puisqu'héritées d'AEnarion, rien ne dit que l'usage n'a pas changé au fil des millénaires et des générations d'elfes successives. Seuls Morathi et Malékith pourraient nous le dire objectivement, puisqu'ils sont assez vieux pour avoir vécu aux 2 âges, celui de la Déchirure et celui de Karl Franz. :P (Mais Furion, qui lui aussi est assez vieux pour avoir connu les 2 époques, semble confirmer cette hypothèse).

Evidemment, Ætinis ne sachant pas lire, elle est incapable de comprendre ce que son seigneur écrit, mais je le précisais au cas où.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 18 juil. 2016, 21:11, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

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-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par Ori Aen Elle »

Alors qu'il continuait d'écrire, Aetinis continua de lui raconter sa prise d'information auprès du prisonnier dont le jeune noble avait épargné la vie. Il semblait que l'homme de main de Nahël aurait du être normalement en charge de l'interrogatoire, mais par des circonstances étranges que la jeune archère ne souhaita pas lui préciser, ce fut à elle de s'occuper de tirer les verres du nez du traitre. Elle avait fait preuve de discernement en évitant d'user de la violence, la jeune femme pleine de bonté avait su utiliser sa gentillesse à bon escient semblait il et ce avec succès.
Dans tout les cas il fallut un bon moment à Aetinis pour dévoiler enfin le lourd secret qu'elle semblait cacher à son seigneur, et ce ne fut qu'une fois qu'il eut fini d'écrire sa lettre, qu'il découvrit pourquoi elle lui faisait tant de mystère. Et là... Ori ne put cacher une certaine stupéfaction face à la découverte de sa protectrice, il semblait qu'elle avait découvert que le commanditaire de l'attaque dont lui et Nahël avait fait les frais lors de leur arrivée à Tor Aethil, avait été orchestré par un Nagaril...

Face à cette révélation, le jeune homme afficha un long silence de réflexion, puis un soupir de lassitude, on pouvait tout de suite voir qu'il n'était pas du tout persuadé de la validité des informations obtenu. Aussi allait il le faire savoir à son archère, il était hors de question d'insinuer de telle propos envers les Nagaril... Envers la famille de Cyrielle. Le jeune homme garda pourtant son calme, malgré les graves propos qu'il venait d'entendre.


"Allons Aetinis... Rien ne dit que un Nagaril se trouve derrière cette assaut, le prisonnier aurait pu inventer n'importe quoi tant que tu le laissais en paix... De plus, rien ne nous dit que ce mystérieux Nagaril ne soit pas tout simplement un partisan du roi Phoenix, désireux de créer la discorde dans la propres cours de notre roi en se faisant passer pour un membre d'une de ces plus fidèle famille."

Ori en effet ne voyait pas l'utilité qu'un Nagaril puisse vouloir ôter la vie de Nahël, car en effet à ce moment précis, il était persuadé que la cible de l'attentat était belle et bien le petit fils de Valarion. D'un autre coté, tuer un noble d'une telle importance pouvait servir à mettre les feux au poudres dans l'Ouest, donnant une bonne raison de déclencher une guerre totale... Un partisan de Calédor aurait peut être quelque chose à gagner dans un tel acte... Mais un Nagaril... La chose était impossible. Cyrielle ne pouvait se trouver derrière un telle complot, son père lui était un homme d'honneur, fidèle à la cause de Malékith... Seul le frère de la belle blonde pouvait être soupçonné, mais selon ce qu'il avait pu apprendre de lui, il était un homme de paix et étant contre une guerre totale... Toute cette histoire semblait bien tiré par les cheveux pour le fils de Azurö.

Bien sûr, il voyait déjà Aetinis tenter de continuer à le convaincre de la validité de cette possible trahison, mais le jeune homme la devança, ne la laissant plus ouvrir la bouche, il frappa son poing contre le bureau de sa chambre, et éleva la voix.


"Je ne veux plus rien entendre Aetinis ! Les accusations que tu viens de porter, je ne veux plus jamais les entendre. Bien que je prends note des informations que tu as pu obtenir, ton travail se limitera à la sœur de Godion, de mon coté, je me porte garant des Nagaril."

Le jeune homme s'était montré autoritaire et assez impressionnant dans sa manière de faire taire la jeune femme, on y voyait bien là la marque d'un noble formé au commandement militaire dès le plus jeune âge. Mais malgré cela, il n'avait pas oublié que la jeune femme devait faire un compte rendu au Général Keltharion... Un homme dont il savait peu de chose, mais qui n'était pas à sous estimer. Il n'était pas le commandant de la garnison de Tor Aethil pour rien.

"Concernant ton rapport, tu donneras les informations que tu as pu obtenir sur l'attaque, sans jamais citer le nom des Nagaril. Tu n'auras qu'à dire que le prisonnier n'aura jamais eut le nom du commanditaire de l'attentat, qu'il se sera simplement présenté comme un partisan du roi Phoenix. Ou tu n'as qu'à dire que la seul personne ayant rencontré le commanditaire, fut la jeune femme que l'homme de main de Nahël à affreusement décapité. Tâche de te montrer persuasive et imaginative..."

Il quitta son bureau, puis tourna le dos à la jeune femme, se replaçant devant la fenêtre de sa chambre, observant silencieusement le paysage.

"Quant au prisonnier... Mieux vaut rester prudent. Tu iras lui dire que les informations qu'il a donné ne doivent être obtenu de personne et cela peut importe les moyens utilisés pour lui extraire. Dit lui que son seigneur, Godion, est sous ma protection, et que sa sœur le seras bientôt je l'espère. Si il tient à eux... Alors il saura se taire."

Il retourna auprès de sa protectrice et lui tendit la lettre portant le sceau des Aen Elle qu'il venait d'écrire.

"Tu feras envoyer cette lettre à A'vallach, elle est pour mon oncle.... Oh et une dernière chose Aetinis... J'ai fais preuve de clémence avec ce traitre en qui tu sembles avoir confiance... Ne m'oblige pas à regretter mon choix, sinon je serais obligé de réfléchir à une autre option concernant son sort... Maintenant va !"

La menace qu'il venait de faire concernant le prisonnier était tout à fait compréhensible... Pour la première fois, Ori démontra qu'il pouvait être clément et bon, mais aussi qu'il pouvait être impitoyable. Il fit signe à la jeune femme de quitter les lieux, désirant se retrouver seul.
Voila, après ton poste je pense que Rhamlet peut reprendre la main si il le désire.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 19 juil. 2016, 10:42, modifié 2 fois.
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Ori Aen Elle, Voie de l'aristocrate
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Ætinis Verteflèche
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par Ætinis Verteflèche »

Hélas, il s’avéra que les craintes de la jeune elfe étaient justifiées. Verteflèche ne fut guère étonnée de voir son seigneur nier en bloc comme si elle accusait les Nagaril de quelque chose. Pourtant, ce n’était pas elle qui portait des accusations, elle ne faisait que souligner des réalités. Elle n’aurait su dire si ces gens étaient ou non coupables de trahison, mais ce dont elle était certaine, c’est qu’ils étaient maintenant suspects ou en passe de l’être, et qu’en tous les cas, mieux valait ne pas rester près d’eux, dans un intérêt évident.

Le fait qu’Ori Aen Elle le prenne personnellement, qu’il s’acharne à défendre les Nagaril -inutilement d’ailleurs puisqu’elle n’était ni procureure, ni juge ni même enquêtrice dans cette affaire et qu’elle n’avait fait que mener un interrogatoire-, tendait à prouver qu’il y avait certainement plus entre lui et cette Cyrielle qu’il ne voulait bien l’admettre.

La jeune femme se dit qu’elle aurait dû écouter son instinct. Mais comme protéger quelqu’un que l’amour rendait aveugle au point de ne pas voir le danger qu’il courait ? Elle n’avait pas perdu confiance en son seigneur, elle l’admirait toujours autant sinon plus encore à cause de tout ce qu’il était prêt à risquer pour les beaux yeux d’une fille qu’il ne connaissait même pas le matin même.
*Mais décidément, je jure que jamais je ne tomberai amoureuse ! Entre le prisonnier dépressif et mon seigneur qui devient fou, c’est toujours moi qui dois réparer les pots cassés !* Elle s’apprêtait à répliquer, à le recadrer en lui expliquant qu’elle ignorait si les Nagaril étaient ou non coupables et qu’à la limite elle s’en fichait. Ce qui lui importait, c’était de préserver la sécurité et les intérêts des Aen Elle, et Ori était en train de se mettre en danger, sinon physiquement, au moins politiquement, lui et sa famille. Ca crevait les yeux même pour une novice du bas peuple comme elle, pourquoi lui, un elfe plus éduqué et plus intelligent qu’elle ne le serait jamais ne pouvait-il pas le voir ? La réponse, elle la connaissait, il était rendu aveugle. Lui aurait-elle apporté des preuves irréfutables qu’il ne l’aurait pas plus écoutée. Ahh, si seulement l’amour pouvait être suspendu en période de guerre, pensa-t-elle !

A peine avait-elle ouvert la bouche pour tenter de le raisonner qu’elle se faisait réprimander comme une gamine. Ou plutôt, pensa-t-elle, comme une servante adulte qui aurait essayé de raisonner son maître enfant, mais avec néanmoins autorité sur elle. Sûre d’avoir raison et certaine d’être forcée de céder à ce qu’elle considérait comme un caprice, elle n’avait pas d’autre choix que d’accepter la décision du maître et de s’y plier de mauvaise grâce en prenant sur elle.

Ætinis était maintenant placée dans une position délicate par son seigneur, qui « se portait garant des Nagaril ». Oui, et justement, s’il se trompait, on viendrait lui réclamer cette garantie, et sa tête tomberait avec les leurs. Et la sienne par-dessus le marché, mais qui se souciait d’une fille de menuisière, à part elle-même ? Mais le pire était encore à venir et ne tarda pas à arriver. Car, non content de refuser d’entendre raison, Ori, comme elle s’y était attendue, lui ordonna de mentir dans son rapport à Cœur-de-Dragon. Rien que cela, oui !

Heureusement, elle s’y était attendue, mais son visage ne laissa aucun doute sur sa déconfiture et sa profonde désapprobation de cet ordre. Une désapprobation qui se transforma bien vite en stupéfaction lorsqu’il lui parla du prisonnier, en des termes qu’elle ne digéra pas. Décidément, cette Cyrielle lui avait vraiment retourné l’esprit, il était temps qu’elle mène sa petite enquête sur cette elfe qu’elle ne connaissait pas mais commençait déjà à détester.

Au final, elle se savait inférieure, à la merci de son seigneur auquel son sort était de toute façon lié. Elle n’eut pas d’autre choix que d’accepter la lettre et les menaces en prenant la lettre, et, avec un sourire qu’elle se força à esquisser, et une voix où perçait ironie et mesquinerie, elle répondit :


-Pardonnez-moi, seigneur. Je ferai comme vous le voudrez, mon seigneur.

Bouillonnante de rage difficilement contenue, elle prit l’enveloppe et conserva les apparences jusqu’à ce qu’elle fut sortie de la pièce. Une fois dans le couloir et la porte bien refermée, Verteflèche laissa éclater sa frustration dans un juron bien senti typique de son patelin, qui signifiait « bois-pourri » en elfique. Ce qui par chez elle, dans un village où le bois faisait vivre tout le monde, était la pire des insultes, mais qui dans un palais paraissait simplement curieux voir bizarre (elle n'aurait pas pris le risque d'insulter publiquement son seigneur dans un langage compréhensible par un autre qu'elle ou un bûcheron). Comment osait-il ?

Que son maître, pour protéger sa petite amourette, lui fasse prendre le risque de mentir à Cœur-de-Dragon, elle s’y était attendue et c’était déjà très fort. Car en tant qu’officier de très haut rang, habitué à côtoyer la noblesse cet homme, et surtout Arthorias l’interrogateur, s’il était présent au moment de son rapport, devait avoir l’habitude de détecter le mensonge. Et elle ne savait pas bien mentir.

D’autant que sans ce nom, elle passerait au mieux pour une incompétente, au pire pour une traîtresse tant l’histoire était invraisemblable. Pourquoi aurait-elle accordé tant de confort, été si gentille avec ce prisonnier si elle n’avait des liens avec lui ? C’est ce que tout le monde croirait, à tort, puisqu’elle ignorait même jusqu’à son prénom ! Même son propre seigneur semblait croire qu’elle lui faisait confiance, et peut-être qu’elle éprouvait des sentiments pour lui, un ennemi !

Un ennemi naïf, jeune et avec des valeurs très proches des siennes, en qui elle se reconnaissait, qui lui inspirait de la compassion, et qui méritait d’être traité avec les honneurs. Un prisonnier dont elle avait participé au meurtre de sa compagne, envers qui elle se sentait coupable, c’était vrai. Mais cela n’allait pas plus loin !

La situation était très délicate pour elle, maintenant. Elle se sentait cernée, en sursis, certaine d’être accusée de trahison et bientôt exécutée dans le déshonneur le plus total, et peut-être avant cela torturée par le terrible Arthorias. Surtout qu’en plus de son cas personnel se posait aussi un problème de conscience qui la torturait horriblement, au point qu’elle se mit à pleurer tandis qu’elle s’éloignait au hasard en errant dans le château. Devait-elle obéir à son seigneur, en exécutant un ordre qu’elle considérait comme contraire à ses valeurs et à l’intérêt de son camp, en se mettant de surcroît en danger, lui et l’honneur de la famille qu’elle servait, pour satisfaire les volontés d’un amoureux ? N’était-ce pas exactement pour empêcher Ori de commettre pareilles bêtises qu’elle avait été mise à son service par sa propre famille ?

Si, et elle allait leur prouver qu’ils ne s’étaient pas trompés en lui faisant confiance, à elle. Que son patriotisme allait au-delà de ses intérêts personnels, tant pis si son maître la punissait. Tant pis si elle devait payer très cher de la main d’Ori pour faire son devoir, car elle ne nourrissait pas d’illusion là-dessus, personne ne la couvrirait, elle, on lui laisserait endosser la responsabilité de sa mission, et prendre sur elle toutes les foudres de son seigneur.

Mais d’un autre côté, il y avait cette horrible menace qui pesait sur le prisonnier. Si elle trahissait Ori, celui-ci se vengerait sur lui et le supprimerait pour à la fois punir Ætinis qui se sentirait responsable, elle le savait, et pour couvrir sa dulcinée en faisant disparaître le témoin gênant. C’était inutile, cruel, injuste, mais cela pesait dans le jugement de la forestière, cela lui faisait mal, très mal, car elle n’avait aucune envie d’être responsable de près ou de loin d’un acte aussi abject, de devoir se dire que c’était arrivé par sa faute, comme pour Ælynn.


*De toute façon, que j’obéisse ou non au seigneur Aen Elle, il est condamné, et moi avec. Si je parle, Ori se vengera sur lui pour me faire souffrir et empêcher que sa Cyrielle machin-chose et sa famille de malheur ne puissent être confondus. Et si je lui obéis, alors Arthorias et Cœur-de-Dragon m’en voudront de leur avoir fait perdre leur temps et d’avoir dorloté le prisonnier en lui faisant échapper à un interrogatoire. Ils me prendront pour une nulle, une imbécile ou pire, une traitresse, et ils re-tortureront le prisonnier, et peut-être moi avec s’ils me pensent traitresse ou simplement pour me punir, ce serait bien le genre d’Arthorias...*

Ætinis Verteflèche se sentait sonnée, stupide, nulle. Elle sanglotait toujours en se morfondant sur une décision qui ne pouvait être que mauvaise quelle qu’elle fut. Sa « géniale » idée pour sauver le prisonnier de la torture et préserver l’intégrité morale du camp de Malékith, le camp du « bien », se soldait par un échec lamentable, qui devait mener encore plus de monde à souffrir, et n’empêcherait pas le prisonnier de passer par la torture non plus. Et le seigneur Ori qui voulait qu’elle aille menacer le prisonnier en lui disant de résister à la torture ! Il était fou, il ne savait pas ! Personne ne pouvait résister aux horreurs qu’Arthorias préparaient, personne. Jamais elle n’oserait demander un tel sacrifice à un prisonnier, cela irait contre tous ses principes.

Elle envisagea un instant de s’enfuir, de tout laisser, voire de tuer le prisonnier et elle avec sur son épée, mais elle écarta vite cette option. On la prendrait peut-être pour une traitresse ou une lâche, on la haïrait peut-être, et peut-être finirait-elle sur un échafaud ou en prison, pour avoir trahi son seigneur. Elle serait peut-être déshonorée, elle et sa famille qui la renierait certainement. Mais au fond d’elle-même, elle savait que tout cela serait faux, qu’elle n’aurait fait que son devoir, que ce qui était nécessaire pour servir Malékith et les intérêts du peuple elfique. Et lorsqu’elle mourrait, elle saurait que les dieux la jugeraient et lui rendraient honneur pour cela. Eux au moins seraient justes avec elle.

Il était hors de question qu’elle cède à la lâcheté de la fuite ou du suicide. Elle assumerait ses choix jusqu’au bout, et en supporterait toutes les conséquences quelles qu’elles fussent, convaincue de leur justesse.

C’est alors qu’une idée lui vint. Elle ne connaissait presque personne ici, c’était vrai, et ne voulait surtout pas mêler Nalthaël à cette histoire. Il était hors de question que lui aussi paye pour elle, la seule responsable de tout cela ! Enfin, avec cette salope de Cyrielle, ne put-elle s’empêcher de penser. Mais non, elle connaissait une seule autre personne susceptible de l’aider.

Une personne qu’il était essentiel qu’elle trouve vite pour lui demander son conseil avisé et sage, quelqu’un qui à coup sûr pourrait l’aider, quelqu’un qui avait déjà accompli l’impossible pour elle, parce qu’il détestait la voir pleurer !

En ce moment, elle avait besoin d’un miracle, et c’était exactement le genre de chose qu’un archimage aussi puissant que l’Eclatant était capable de réaliser ! Si elle parvenait à trouver Cythar dans le château, elle lui confierait tout ce qu’elle avait sur le cœur et suivrait le moindre de ses conseils. Aussitôt, elle se mit en quête du magicien, demandant à tous ceux qu’elle croisait s’ils savaient où il se trouvait, et dans la négative, descendant vers l’infirmerie, puisqu’elle se souvenait que le médecin en chef connaissait assez bien le vénérable lanceur de sorts. Il n’était pas certain qu’une personne aussi puissante et importante que lui ait du temps à lui consacrer, mais la fille de bucheron espérait qu’il aurait quand même un peu de temps de libre pour elle.

:lol: Me suis plutôt amusé sur ce post, la réaction de ma perso était assez drôle à imaginer, je trouve.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 21 juil. 2016, 00:26, modifié 1 fois.
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Ætinis Verteflèche, voie de l'archère elfe
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Equipement et compétences de combat:
Equipement de combat:
-Lame en or marin : 14+1D8 dégâts, 15 parade
-Arc elfique : 30+1D8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 36 mètres, précise : (quand vous utilisez une telle arme lors d'une attaque localisée, vous gagnez un bonus de +2 ATT/TIR. Vous pouvez combiner ce bonus avec celui qui est associé au talent Coups précis/Tir précis...)
-Coutelas : 12+1D6 dégâts, 6 parade.

Compétences de combat :
-Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR quand utilise un arc.
-Tir en mouvement : annule le malus pour les tirs en mouvement.
-Tir à déclenchement rapide : Sur un test d'HAB réussi, permet de tirer deux projectiles par round au lieu d'un seul (maximum 2), avec un malus de -1 à chaque tir dans ce cas.
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[MJ] Le Gob'
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Profil : ERROR : Données altérées par les vapeurs bonnet-de-fou.
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Re: [Ori & Ætinis] La cour des Grands

Message par [MJ] Le Gob' »

Post court et direct, vacances obligent. Action d’Ori déterminée par MP.
Après avoir furieusement réfléchi à la complexité de sa situation pendant près d’une heure, Ori avait finalement résolu d’aller s’entretenir avec le père de Cyrielle. Une conversation avec le seigneur Nagaril lui permettrait d’éclaircir plusieurs zones d’ombre laissées par le dialogue avec Ætinis. Bien entendu, il serait risqué d’aborder un tel sujet sans détour aucun, mais Ori pouvait probablement glaner des informations supplémentaires de manière à voir plus clair dans cette affaire.

Ayant quitté ses appartements, Ori se laissa donc guider par un serviteur des Æthil jusqu’aux appartements du seigneur Nagaril, situés dans l’aile nord du palais. Il n’eut pas à patienter longtemps avant d’être reçu par Dranduil, dans un vaste salon aux multiples tapisseries murales. Le père de Cyrielle se montra bien plus affable que précédemment.

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« Seigneur Ori Æn Elle. C’est toujours un plaisir.

Je suis navré d’avoir manqué de temps à vous consacrer il y a quelques heures.

Mettez-vous à l’aise, et expliquez-moi ce qui vous amène. »

***


Ætinis n’avait quant à elle pas changé d’avis et souhaitait trouver l’archimage Cythar l’Eclatant afin de lui demander conseil quant à la conduite à adopter dans la situation qui était la sienne. L’archère avait donc entrepris d’interroger les serviteurs et les gardes sur son chemin, afin de remonter jusqu’aux appartements de l’archimage, dont elle ignorait la localisation exacte au sein du palais. Les personnes qui lui répondirent l’aiguillèrent vers l’aile ouest, qui semblait être l’aile du palais où étaient logés la plupart des invités de marque, avec l’aile nord.

Ses errances la menèrent effectivement jusqu’aux appartements de l’archimage. Le serviteur qui avait accepté de la conduire jusqu’ici fit mine de s’annoncer en frappant à la porte. Mais avant même que la main de l’elfe n’entre en contact avec le bois d’orme blanc, le battant pivota, et un elfe franchit l’embrasure de la porte, avant de tomber nez à nez avec l’archère et le domestique. Mais, à la grande surprise d’Ætinis, il ne s’agissait pas de Cythar l’Eclatant, mais d’un elfe inconnu.
Sans se retourner, Narion Il’Ithar referma la porte derrière lui, et dévisagea longuement les deux elfes qui lui faisaient face, et particulièrement Ætinis. Il congédia d’un geste le serviteur qui avait accompagné l’archère, puis prit la parole d’une voix calme, son visage aussi inexpressif et impassible qu’à l’accoutumée alors qu’il relevait le symbole de la livrée des Æn Elle sur les vêtements d’Ætinis.

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« Je suis navré, soldat, mais Cythar l’Eclatant est absent.

Je me nomme Narion Il'Ithar.

Si vous êtes porteuse d’un message du seigneur Æn Elle, je puis le lui transmettre. »

Les derniers mots prononcés par l’elfe aux cheveux sombres furent accompagnés d’un regard insistant, comme si l’individu incitait l’archère à lui expliquer son problème. Son visage arborait toutefois toujours une expression aussi imperturbable.
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« Je peux lire la hâte dans vos yeux.

Votre seigneur serait-il dans le besoin ? »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

Verrouillé

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