[Rp chroniques] Prisonnier de l'aigle

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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Korgoth
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[Rp chroniques] Prisonnier de l'aigle

Message par Korgoth »

Il rêvait de la mer. Cette étendue bleue si immense qu’elle semblait engloutir le monde entier. Ressemblant terriblement aux elfes, elle est tantôt calme et sans vagues, et tantôt balayé par une tempête si violente que des tranchées de plusieurs vingtaines de mètres se creusent dans son sein, causant destruction et carnage au profit des requins, et autres affreuses créatures de la mer.
En ce moment elle était parfaite. Le soleil était haut dans le ciel, le vent poussait doucement le navire. Lui, il était bras croisés contre la rambarde, à admirer ce paysage. Le sel de la mer titillait agréablement ses narines et le bruit des vaguelettes qui percutaient doucement la coque ce qui lui apportait un immense sentiment de paix et de sérénité.
Il inspira à pleins poumons, pour se gonfler d’énergie, et pour reprendre son travail. Le navire grouillait de vie, et les corsaires étaient des individus toujours actifs. Ainsi, ils avaient en horreur sur leur navire que quelqu’un qui ne faisait rien. Ici, certains jouaient aux cartes ou aux dés. Là, on motivaient les esclaves. De son côté, on se préparaient à monter dans les cordages, pour examiner les voiles et les cordages du grand mat. C’était un travail qu’il aimait bien faire car il pouvait démontrer sa rapidité à la tâche tout en prenant un meilleur point de vue sur la belle bleue.
Pendant qu’il rattachait quelques cordes, le nid de pie se mit à hurler : « Tempête en approche à tribord !! Elle se dirige vers nous !! ». Rapidement, tout le monde se rassemblait au grand mat et tous prirent une corde et s’y attachèrent pour éviter de tomber par-dessus bord. Leur rapidité fut récompensée quand la tempête les frappa de plein fouet. Des éclairs zébraient le ciel, le tonnerre hurlait et les vagues étaient déchainées. Le navire tanguait, montait et s’écrasait dans le creux des vagues. De nombreux esclaves étaient passés par-dessus bord, mais point de corsaires. Mathlann n’avait pas encore eu son offrande de corsaire, aussi les vagues grossirent encore et encore, révélant la colère du dieu des profondeurs pour ce manque d’offrande. Il regardait la prochaine vague à venir, et s’accrocha à la rambarde de toutes ses forces, et quand la vague se fracassa contre lui….


Il se réveilla en criant de surprise. Il tourna rapidement la tête pour voir son environnement. L’endroit était éclairé de quelques torches, cela ressemblait à une cage à taille humaine. Une cellule. En se regardant, il compris qu’on l’avait réveillé en lui jetant de l’eau gelé sur le corps. Il vit aussi qu’une corde solidement nouée à ses poings l’avait attaché à un autre. Il sentit bien vite un courant d’air sur son corps nu. Nu et attaché dans une prison. Qu’est-ce qu’il foutait dans une prison ? Il chercha dans ses souvenirs pour comprendre, mais il fut dérangé dans sa réflexion par un raclement de gorge qui provenait de l’entrée de sa cellule.
Là se tenait 4 individus. Deux étaient vêtus comme des soldats, avec une armure assez simple et une épée déjà dégainée dans une main. On pouvait voir dans leurs yeux, quand ils le regardaient, cette étincelle de haine et cette volonté de tuer. A cela ils leur adressa son sourire coutumier, celui de quelqu’un simplement content, un peu joyeux également. Entre les deux se trouvait un individu plus âgé aux cheveux blancs coupés courts et aux yeux perçants. Son armure avait vu de meilleurs jours mais pouvait encore pleinement remplir son office. La lame qu’il portait était belle, peut être neuve même, mais elle avait encore quelques gouttes écarlates près de la garde. Du sang… Le massacre et le pillage lui revinrent en mémoire. Il était chez les Mon-Keigh ? Comment est-ce qu’ils avaient…
L’arrière de sa tête le lança et, quand il mena ses mains liées à l’endroit de la douleur, il sentit le début d’une grosse bosse. Il avait était cogné violemment sur la tête. On l’avait assommé. Pris par surprise et capturé par des Mon-Keigh. Cette pensée le fit rire un peu, à la surprise des deux gardes mais celui aux cheveux blancs restait de marbre. La quatrième personne était une femme, habillée de vêtements qui devaient être blancs mais anciennement immaculés de tâches de boue, de sang et autres liquides nauséabonds qui auraient été lavés. Celle-ci se mit à discuter avec le chef des gardes, et visiblement ils finirent sur une presque dispute, mais le chef des gardes déverrouilla la porte de la cellule, resserra la prise sur son arme et ouvrit la cage.


Les deux gardes saisirent fermement Korgoth par les épaules et les avant-bras, l’empêchant totalement de bouger, pendant que la femme vêtue de blanc et l’homme aux cheveux de la même couleur s’avançaient. Le contraste fut assez saisissant, lui sur ses gardes et près à trucider l’elfe, et elle sans armes qui s’approche toujours plus de lui. L’un des soldats lui fit baisser la tête avec tant de force que Korgoth pensa qu’il voulait lui rompre le cou. Il ne laissa pas échapper le moindre cri ou mot, mais entendait ses geôliers discuter entre eux. Bien qu’il ne comprît rien à leur baragouinage, le ton semblait être autoritaire et prudent venant de l’homme, et celui de la femme audacieux et bienveillant. Curieux mélange pour ceux qui allaient le tuer.
Il frissonna légèrement quand la femme passa sa main dans ses cheveux et il serra les dents quand elle trouva la bosse. « Génial… Un peu de torture. M’avait pas vraiment manquer ça. » Pensa l’elfe pendant que la femme se mit à parler sur un rythme plus… religieux ? C’était une prêtresse ? Étrange cette prêtresse.
Quand elle eut terminé sa prière, on ramena la tête de Korgoth en arrière en lui tirant les cheveux. Tous virent qu’il arborait toujours son sourire content, ce qui fit se renfrogner les trois hommes armés et sembla rassurer la femme. Elle s’approcha pour observer son corps de plus près, faisant passer ses mains sur ses nombreuses et anciennes cicatrices, un examen qui la laissa avec un air perplexe sur le visage. Elle voulut poser ses mains sur le visage de Korgoth, mais le chef des gardes lui saisit les mains pour l’en empêcher et ils se disputèrent assez violemment. Peut-être pensait-il que c’était trop dangereux ? Il avait raison. Mais la femme ne semblait pas être du genre à se laisser faire et finit par reprendre ses observations tactiles.
Cette observation du faciès de Korgoth s’acheva rapidement quand ce dernier força légèrement pour avancer sa tête malgré la prise du soldat et arriva presque jusqu’aux lèvres de la prêtresse si les soldats n’avaient pas réagis au quart de tour. Il fut rapidement mis les genoux au sol, la tête baissée alors que le chef pointait sa lame vers lui en parlant d’une voix forte et puissante. « Pas un chef de garde. Un capitaine plutôt. » Pensa Korgoth.
Une nouvelle dispute éclata entre l’homme et la femme, jusqu’à ce qu’on remette Korgoth sur ses deux jambes. Le désigné capitaine mis sa lame sur la gorge de Korgoth et sembla énoncer une menace. L’elfe essaya de comprendre.


« - Quoi, qu’est-ce qu’y a ? J’voulais juste la remercier, j’ai moins mal au crâne avec sa prière. On embrasse pas par chez vous, les singes ? » Voyant que clairement aucun des individus ici ne comprenait ce qu’il disait, il lâcha un soupir quand il eut une petite idée légèrement amusante.
« - J’aimerais honorer Atharti avec ton corps prêtresse. » Repris le prisonnier.

La délectation de savoir qu’il pouvait au moins dire ce qu’il voulait sans être compris était satisfaisante, aussi il continua.

« - Atharti en serait surement contente. » Reprit-il en inclinant doucement la tête vers la prêtresse.


Aucun elfe ne baisserait la tête devant une prêtresse elfe noire s’il voulait la conserver. Mais les Mon-Keigh étaient des idiots et ne comprenaient rien à ce qu’il disait. Peut-être que, plus que ses mots, c’est son attitude qui convainquis la prêtresse. Ou sa bêtise. Elle vint poser sa main sur le bras du capitaine et lui parla. Cette fois-ci en revanche le capitaine pris un ton qui ne souffrait aucune réplique et la prêtresse sortit de la cellule avec un visage désolé, pour disparaitre dans les couloirs de la prison.
Le capitaine attendit que les bruits de pas de la prêtresse aient disparus avant de faire un signe de tête à ses hommes qui maintinrent la tête de Korgoth bien droite. Ce dernier se débattit de son mieux, mais quand le poing du capitaine fit la rencontre de son visage, il fut envoyé au sol avec le nez en sang, et surement brisé. Le temps que Korgoth retrouve ses esprits après ce coup de poing, les soldats avaient déjà désertés sa cellule. Il n’y avait que le capitaine qui était resté là, à le fixer avec la tête de quelqu’un qui ne savait pas quoi faire de ce qu’il avait en face de lui. Korgoth s’aida du lit qu’il avait dans sa cellule pour se relever, attendit quelques instants debout que son sens de l’équilibre revienne et avança vers la porte. Il se remis le nez en place, quelque chose qu’il avait l’habitude de faire, et fit face au capitaine.


Ils restèrent tous les deux-là, à se fixer l’un l’autre. Le capitaine avec son air sérieux et ses yeux perçants scrutant son prisonnier, tandis que celui-ci, avec son détachement et son sourire habituel, observait son geôlier. Finalement, au bout de plusieurs minutes, le capitaine se retira, ne laissant que Korgoth dans sa cellule. L’échange avait été intense, Korgoth l’avait bien senti. Il ne s’était même pas rendu compte que ses muscles s’étaient instinctivement tendus. C’est en les détendant que les douleurs qu’on venait de lui infliger firent surface. Il grimaça suite à cette décharge de douleur, et grogna en se rasseyant sur le lit de sa cellule.
En dehors du lit, il n’y avait qu’un pot de chambre et quelques fétus de paille par-ci par-là. Et évidemment les rats. La prison n’avait pas de fenêtre, donc une prison en sous-sol. Ça réduisait grandement ses possibilités d’évasion car une prison en sous-sol veux dire un chemin de ronde obligatoire. Un couloir et quelques torches pour éclairer l’endroit, une porte également et au fond du couloir une porte à gauche et à droite. Trop difficile de voir la tête des portes, mais ce n’étaient pas des cellules, ces dernières étaient des barreaux et chaque cellule donnait sur l’autre.


« - Résumons. » Dit-il en se laissant tomber sur son lit dur. « - Seul dans la prison. Qui est en sous-sol. Ouais, ça va pas être bien simple cette prison-là. Mais bon, ce ne sont que des singes. Ils finiront par faire une erreur, ils sont tellement bêtes. J’espère juste qu’ils vont pas m’affamer par contre… Ça, ce serait pas une mort digne de moi. »


N’ayant rien d’autre à faire pour l’instant, Korgoth s’allongea dans le lit et pris ses aises. Il eut juste le temps de les prendre quand des bruits de pas se firent de nouveau entendre. Si son horloge interne fonctionnait encore bien, le soleil ne devrait pas tarder à se coucher, et malgré cette heure tardive, on venait dans sa cellule. L’idée que ce soit une visite plus agréable agrandis le sourire de Korgoth un peu plus, mais cet agrandissement disparus quand deux nouveaux soldats, le capitaine et un vieillard humain arrivèrent. Il soupira rapidement et s’assis sur son lit face à ses hôtes.


Le nouveau venu était un homme plus âgé que les autres, aux cheveux poivre sel coupés courts qui dévoilaient la totalité de son faciès. Ses yeux étaient deux billes brunes aux tons sombres renfoncés dans leurs orbites, ses oreilles étaient grandes et décollées, ce qui accentuaient encore plus l’affiliation de ce Mon-Keigh aux singes. Mais ce qui était étrange avec celui-ci, c’était l’absence de cicatrices sur le visage. Soit ce n’était pas un combattant, soit il était dangereux. Il ne portait sur lui qu’une toge et un manteau sur lesquels pendait une longue chaine faite de maillons et de grands cercles. « - Assez grands pour y mettre les mains de quelqu’un. » Se dit Korgoth en le voyant s’approcher jusqu’à ce que le capitaine ne l’arrête. Sans que Korgoth s’en soit rendu compte, les deux soldats avaient déjà dégainés leurs lames et le capitaine étaient prêt à tirer le nouveau venu en arrière. « - Un individu important, on dirait. » L’individu en question sortit de sa toge un épais volume dont il tourna les pages avec délicatesse tout en ne quittant pas l’elfe des yeux. Elfe qui venait de se rassurer car cet homme là était un érudit, non un combattant redoutable.


L’érudit et le capitaine échangèrent quelques brèves paroles pendant que le premier regardait certaines pages et Korgoth en plissant des yeux, le faisant plus ressembler à un vautour qu’à un singe. Korgoth profita de ce temps pour allez soulager sa vessie dans le pot de chambre. Le bruit sembla mettre les deux gardes mal à l’aise, mais évidemment pas le garde ni l’érudit. Korgoth en conclut deux choses : Les soldats n’avaient pas l’habitude d’avoir à supporter des prisonniers ; Et qu’il ne serait pas puni pour ce qu’il fait. Ce sont des choses à savoir quand on a une, ou plusieurs, lames qui sont prêtes à vous mordre la gorge. Il essuya ses mains sur le mur de sa cellule avant de revenir s’assoir sur le lit. L’érudit sembla concentré sur une page de son grimoire et articulait sans émettre de sons jusqu’à ce que…

« - Ron… mon ? » Demanda l’érudit à Korgoth dans un Eltharin approximatif.

Korgoth serra les dents et ferma les yeux face à cette horrible parodie de langage. Puis il réalisa. L’érudit avait parlé en Eltharin. D’un coup, Korgoth planta ses yeux dans ceux de l’érudit qui ne broncha pas d’un pouce. « - Pas un guerrier, mais dangereux quand même celui-là… » Pensa Korgoth. Cependant, il ne répondit pas. Pendant plusieurs minutes, l’érudit répéta la même question, mais à chaque fois en écorchant à vif la langue des elfes. C’était physiquement douloureux d’entendre sa langue se faire malmener de la sorte, et même si les elfes noirs ont développer une langue plus belle encore, l’Eltharin en reste la base majeure. Après plusieurs minutes de supplice, Korgoth explosa et se leva brusquement de son lit.

« - Tu vas arrêter oui ?! Tu me casses les oreilles le macaque !! T’arrives pas articuler ?! Ça se prononce « Ton nom ? » ! Arrête de massacrer cette langue comme ça ou je te jure que je vais t’étriper toi et toute ta famille !! »

Quand Korgoth s’est levé, les deux soldats se sont tout de suite mis entre lui et l’érudit, quant au capitaine il avait déjà posé sa main sur l’épaule de l’invité, qui, lui, semblait avoir complétement enregistrer tout ce que l’elfe venait de dire et, bien qu’il ne saurait surement pas le répéter, il pourrait essayer. Quand le prisonnier se fut calmé, l’érudit recommença à parler, cette fois en prenant plus le temps dans les accords.

« - Ton… nom ? »

« - Bah voilà, c’est pas compliqué ! » Dit-il avant de se désigner. « - Korgoth. » Puis il les désigna tous. « - Et vous, je vous saignerai comme des porcs. »
Korgoth, Esclave
Profil: For 8 | End 7 | Hab 9 | Cha 9 | Int 8 | Ini 11 | Att 10 | Par 10 | Tir 9 | Mag | NA 1 | PV 50/50
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_korgoth

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