[Augusta][Empire de 2455] La Baronnie de Saponatheim

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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[MJ] Le Grand Duc
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[Augusta][Empire de 2455] La Baronnie de Saponatheim

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Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ





La diligence des Quatre Saisons se mit à ralentir, laissant ainsi une nouvelle fois l’occasion à la jeune Augusta d’admirer le paysage ensoleillé des pins argentés qui composent cette partie de la Reikwald. Il faut dire qu’en ce vingt-sixième jour de Jahrdrung, les températures étaient plutôt clémentes dans le Reikland ce qui laissait présager que le temps d’Ulric prendrait bientôt ses distances et que la vie pourrait reprendre ses aises avec la venue du printemps.

Nul doute, la jeune femme souhaiterait pouvoir être de retour pour célébrer le Mitterfrul à Altdorf, mais le devoir l’appelait ailleurs et elle sentait au fond d’elle que les jours qui allaient suivre n’allaient pas être de tout repos.

Elle se dirigeait actuellement en compagnie d’une partie de sa famille vers la grande baronnie de Saponatheim pour les funérailles du Graf Kurtz von Saponatheim, piétiné par son cheval lors d’une battue à l’âge vénérable de 67 ans. Son premier né, un dénommé Franz, a fait tout son possible pour pouvoir accélérer l’enterrement et ainsi faire valoir au plus vite ses droits de succession.

L’importance de la famille Saponatheim dans la principauté du Reikland ainsi que la curiosité de voir comment le jeune fils du baron – toujours célibataire – comptait prendre les rênes ont suffi à susciter l’intérêt de la famille von Waldburg et à justifier le déplacement de certains de ses membres depuis Altdorf.

C’est donc en compagnie de quelques membres de sa famille ainsi que d’une dizaine de chevaliers issus de la petite noblesse qu’Augusta prit la route en direction du château de Grauenburg situé à quelques lieues de la cité franche de Bögenhafen.

Cela aurait pu être une obligation de présence, somme tout ordinaire, mais depuis son vingtième anniversaire, Augusta avait vu sa vie prendre un tournant pour le moins… intriguant.

Forte de son éducation et des précieux conseils prodigués par sa grand-tante, Augusta ne resta pas longtemps inaperçue à la cour impériale et sa popularité ne fit que grandir au fil des années. C’est lors de sa grande soirée d’anniversaire organisé dans la demeure familiale situé dans le Palast District qu’Augusta fût accostée pour la première fois par le chancelier du Reikland Siegfried von Holmes, un éminent personnage siégeant au Conseil d’État en compagnie de Karl von Waldburg, le père d’Augusta.

Ce dernier lui expliqua dans le plus grand des calmes que l’Empire était une nation certes puissante, mais menacée, et ce particulièrement depuis l’intérieur. Il ajouta également que les traitres parmi les petites gens sont nombreux, mais que leurs moyens étant faibles, ils n’impactaient que peu ce fragile équilibre des pouvoirs sur lequel l’Empire s’est construit, et se construit encore. En revanche, un aristocrate ou un riche bourgeois qui se détourne du noble projet de Sigmar, et là les conséquences en sont infiniment plus grandes. C’est pour cela qu’il est impératif de surveiller les personnes influentes qui composent cette grande nation. En tant que courtisane émérite, Augusta jouit d’un statut et d’une position lui permettant aisément de récolter des informations auprès de différents cercles de la haute société impériale. Et dans cette guerre contre l’Ennemi intérieur, le savoir est pouvoir.

Sentant qu’un refus aurait probablement été perçu comme un signe de trahison envers le grand empire de Sigmar, elle ne put se résoudre qu’à accepter de travailler pour l’Organisation que von Holms prétend représenter. Ainsi depuis quelques mois, il lui est fréquent de retrouver avant chaque évènement mondain un petit bout de papier habilement glissé dans son coffret à bijoux, alors même qu’elle est la seule personne à en avoir la clef. Et sur ces petits mots, elle trouve le nom de la personne dont elle va devoir se rapprocher le temps d’une soirée ou parfois d’un séjour.

À partir de là, sa mission est simple : elle doit en apprendre le plus possible sur ladite personne. Après quoi elle doit consigner tout ce qu’elle a appris dans un carnet et le placer dans le double fond de la boîte. Deux jours plus tard, le carnet disparait pour ne réapparaitre – avec les anciennes pages arrachées – que lorsqu’un nouveau nom est glissé dans la boîte à bijoux. Aujourd’hui, le nom du papier était celui de Franz von Saponatheim.

Pourquoi ? Que cache-t-il ? Elle l’ignore. Mais alors que la belle Augusta réfléchissait une fois encore à des questions dont elle n’aurait probablement jamais la moindre réponse, une réflexion s’imposa à son esprit : était-elle elle aussi sous surveillance ?
C’est à ce moment précis que son regard croisa celui de sa servante Amelia.

Surprise par le regard glacial que lui lança sa maitresse depuis la banquette d’en face, elle tenta d’engager une conversation :
Pensez-vous que nous voyagerons de nuit frau Augusta ? J’ai ouï-dire du cochet que cela ne serait guère prudent. Néanmoins, herr Otto, qui a à charge notre protection, assure que nous n’avons rien à craindre, car la vieille route naine fait partie des routes les plus sûre de l’Empire, et ce même en pleine nuit. Qu’en pensez-vous ? À dire vrai, j’ai hâte d’arriver au château. J’espère que la chambre qui vous sera assignée vous rendra hommage.

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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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