Une foy unique ?

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Alicia
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Une foy unique ?

Message par Alicia »

Le voyage fut morne en ennuyant, les soldats stirlandais ne tirant que peu de mots du trajet, passant juste leur temps à murmurer des prières à Morr et trembler de terreur en voyant des chauves souris la nuit. C'est dans cette ambiance pourrie qu'allait le trajet, jusqu'à ce que la péniche ne s'arrête à un village assez pauvre au nord de Pfeildorf, destination à laquelle elle dut descendre car la péniche prenait un autre embranchement du fleuve. C'est d'ailleurs en quittant le navire qu'elle fut pleinement frappée par le temps hivernal de la région. La neige ne tombait plus à cette date là, mais si Alicia ne faisait pas attention, elle risquerait de le souffrir du froid encore présent. S'offrir un manteau devenait sa priorité dans le village. Mais avant, il fallait manger. Pour cela, elle se dirigea vers la chapelle de Sigmar locale, un établissement où vivotaient le prêtre local et un acolyte. Ceux ci, surtout le prêtre, se montrèrent revêches mais une fois qu'elle montra ses lettres, le responsable du lieu se fit tout miel avec la jeune fille qui n'en demandait pas tant. Après s'être nourrie au temple local de Sigmar, une tambouille de lentilles, Alicia se mit en route pour Nuln selon les indications qu'on lui avait adressée.


Sauf que voilà... Il y avait des hics. Déjà il s'était mis à pleuvoir, et elle avait due manquer quelques embranchements de routes. Ensuite, certains ponts avaient été emportés par une crue récente, l'obligeant à faire des contournements. De fil en aiguille, elle s'éloigna bien trop de son trajet initial et les indications qu'on lui avait donné ne servaient plus à rien tant elle s'était écartée du réseau routier traditionnel. Après deux jours à errer dans des bois, à dormir sous les arbres, avec son seul chapeau pour couverture et la nuit étoilée comme toit. Heureusement, les nuits n'étaient pas trop fraiches pour elle et elle évita d'attraper des rhums grâce aux températures plutôt douces de la nuit. En se nourrissant de baies, noisettes et feuilles, elle tint le coup et parvint à tomber sur un village. En faisant valoir son statut de répurgatrice, elle réussit à convaincre les anciens de la localité de lui accorder à boire, manger et des informations pour son voyage vers Nuln. En échange de quoi elle tairait le fait qu'il y avait beaucoup de gibier en train de faisander dans le lieu, trop pour que le noble local ait autorisé cela, la chasse étant souvent l'apanage de ceux ci, même si le braconnage était une pratique tout à fait acceptée, quand bien même officieuse dans les communautés les plus isolées de l'empire.


De fil en aiguille, Alicia parvint à trouver son chemin vers Nuln, sortant de la forêt où, en restant à l'écart du chemin, elle put éviter certaines rencontres malencontreuses, tel ce groupe de loups festoyant sur une biche au milieu du sentier. Elle déboucha à l'orée d'une forêt sur ce qui semblait être une zone remplie de terres arables, avec quelques ruisseaux et, au loin, très au loin, des nuages de fumée, signe d'une activité humaine intense, soit la ville de Nuln, potentiellement. C'est dans cette direction qu'elle progressa, au jugé, en finissant par atteindre un petit hameau pittoresque où prendre une pause eut été plus que mérité. Les champs étaient petits mais bien entretenus, quelques barrières par ci par là, des masures aux toits de chaume éloignées les unes des autres des dizaines de mètres... Et même un sentier de terre battue les reliant entre elles. Les gens vivant ici devaient être assez pauvres puisqu'elle ne repéra aucune bête broutant dans les environs ou de cultures destinées à nourrir celles ci, signe que l'endroit était quand même visité par les collecteurs d'impôts, et donc proche d'un axe routier. La chance semblait enfin lui sourire.

En haut d'un talus se trouvait une petite maisonnette devant laquelle elle vit quelques traces de sabots, la collecte d'impôt et son escorte supposa-telle, avant de doucement frapper à la porte, avant de l'ouvrir brusquement en entendant un éclat de voix à l'intérieure, présageant le pire. Elle ignorait complètement ce qui se passait à l'intérieur, mais voir un homme en arme qui affermissait la prise sur son épée l'inquiéta instantanément et elle se saisit sans attendre de la crosse de son pistolet dans son dos, prête à dégainer au moindre geste suspect. Si l'homme était un bandit, elle avait du bon plomb pour lui.


"Évite le conflit. Ce serait bête que je meure maintenant dans un coin paumé. Et si tu dois buter ce type, renseigne toi avant sur lui, des fois que..."

"... Il serait en effet bête de tuer un potentiel allié ou collègue."

Alicia détendit alors légèrement ses muscles dans un effort pour paraître moins agressive, plus ouverte à la discussion avec les personnes présentes dans la pièce, sans pour autant relâcher sa concentration. Il y avait visiblement deux habitants locaux et cet homme armé. Elle essaya une approche sans pour autant s'exposer au danger.

ImageJe ne crois pas qu'il soit dans votre intérêt de vous attaquer à l'inquisition annonça-t-elle avec un sourire de rapace avant de poursuivre Surtout que ni moi ni ces gens dit elle en les montrant de sa main droite n'ont de quoi justifier le risque de finir sur un bûcher. Surtout le collecteur de taxes passé.

C'est en ce lieu au nom imprononçable, non loin de Nuln, qu'Alicia fit la rencontre d'un inconnu au regard ténébreux, étrange, par certains côtés terrifiant et d'autres, attachant.
Modifié en dernier par Alicia le 09 janv. 2021, 23:34, modifié 2 fois.
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

L’entrée de cette étrange femme avait jeté un silence dans la chaumière. Lorsqu’elle indiqua son appartenance à l’inquisition, Horst gémit et sa femme se blottit contre lui. Quant à Ludwig, il affermit la prise sur son épée. Qu’est-ce que venait faire cette femme de l’inquisition ici ? Avait-elle été envoyée par le guet pour l’arrêter ? Avait-elle été envoyée par Piter Grantz pour le protéger ? Un nombre incalculable de questions au sujet de cette femme tournaient dans la tête de Ludwig. Il lança un regard inquisiteur à la femme. Malgré son regard qui le mettait mal à l’aise, Ludwig ne voulait pas perdre son aplomb devant cette inconnue. Il décida toutefois de ne pas attiser les tensions.

- Mon intention n’est en aucun cas de vous attaquer. Vous nous avez juste surpris, mais vous conviendrez que l’on ne rentre pas aussi brusquement chez les gens. Ludwig gardait un ton ferme mais ouvert. Il n’avait en aucun cas envie d’aller à l’affrontement avec cette inquisitrice.

Ludwig enchaîna rapidement sur une autre question, avant que la femme puisse répondre.

- Mais avant toute chose, comment vous appelez vous ?

- Je n'ai pas pour habitude de me plier à l’ordre d’un bandit, répondit froidement l’inconnue, ayant observé le chaos qu’il y avait dans la salle principale de la chaumière.

Horst se libéra de l’étreinte de Jehanne, et avança vers la femme, interrompant le jeu de regard auquel elle se livrait avec Ludwig. Sous l’effet du stress, il s’adressa à la femme de l’Inquisition d’une manière bien téméraire, au grand étonnement de Ludwig.

- Enchanté, Dame Inquisitrice, je m’appelle Horst, et voici ma femme Jehanne. Cet homme s’appelle Ludwig, et ce n’est en aucun cas un bandit, c’est un ancien membre du guet qui nous a proposé son aide.

Après un élan de témérité, sa voix redevenait tremblante. Le regard que lui lançait la femme n’y était pas étranger.

- C’est une véritable bénédiction de Sigmar de recevoir en plein Ulriczeit, dans ma modeste chaumière, une représentante de l’Inquisition. Comme vous avez pu le remarquer en arrivant nous sommes un peu excentrés par rapport à la Grand Route et aux autres villages. En raison des évènements, j’implore votre aide, nous venons d’être victimes d’un enlèvement. Jamais les guets des villages alentours ne nous viendront en aide. Un groupe de bandits nous a pris mon fils et ma belle-fille. L’aide imprévue d’une glorieuse représentante du bras armé de la foy serait un véritable miracle.

Le paysan fini par implorer l’inquisitrice en se mettant au sol devant elle, les mains jointes.

- S’il vous plait, mon avenir et celui de ma femme repose entre vos mains…. et celle de Ludwig.

Ludwig esquissa un léger sourire ; légèrement moqueur. Les paroles douces, mais sincères du paysan, semblaient atteindre l’inquisitrice. Bien qu’ayant toujours été un fervent défenseur de la justice et de l’ordre, il avait eu toujours du mal avec l’aura de peur et de crainte qui suivaient les membres de l’inquisition. Voir le paysan se trainer par terre devant elle le révulsait. Ce n’était d’ailleurs pas la seule chose des membres de l’inquisition et du clergé de Sigmar avec lequel il avait du mal… Enfin bref. Le moment était grave et il fallait aider au plus vite Horst et Jehanne, avec ou sans l’aide de cette femme. Si la femme se rangeait de leur côté, il mettrait ses opinions de côtés. D’ailleurs les préceptes de Sigmar et ceux d’Arianka n’était pas très éloignés. La loi venait ici d’être bafouée, il fallait agir. Peut-être que cette femme connaissait aussi l’existence des Dieux de l’Ordre. Il avait lu à la Bibliothèque de Nuln que certains répurgateurs et inquisiteurs du Vieux Monde adorait en secret, Solkan, le dieu de la Vengeance. Enfin….Encore une fois il s’égarait dans ses réflexions. Alors que la femme semblait réflechir à la proposition de Horst, il prit la parole.

- Je n’ai pas vécu la scène, comme Horst. Mais ce que je peux vous en dire, selon le témoignage de Jehanne, c’est que six personnes probablement venues à cheval, se sont introduites dans la maison. Il y avait quatre hommes de mains et deux nobles.

Ludwig s’arrêta quelques instants pour voir comment pouvait réagir la femme à une possible implication de la noblesse.

- Les hommes de mains ont assommés Jehanne et ont enlevés, Rudolf le fils, et Julia la belle-fille. Les deux nobles semblaient superviser les opérations. L’un était une femme et l’autre un homme très mince.

Que pouvaient faire des nobles ici en pleine campagne, en plein Ulriczeit ? Avec la pluie qui est tombée cette nuit, les chemins devaient être boueux. Pas terrible pour leurs riches vêtements, dit-il ironiquement.

Nous devons aider ces gens. Et cette aide sera optimale si vous vous joignez à nous. En tant que membre de l’Inquisition vous nous permettrez d’amener la justice de Sigmar, sur quiconque, noble ou non. Personnellement, ce sera un plaisir de me joindre dans cette quête avec une inquisitrice.

Vous devez maintenant prendre votre décision, dit-il d’un ton avenant mais ferme. Le temps presse.

Ludwig dégagea la main de son épée en signe de détente. Horst s’était relevé, et avec sa femme il attendaient la réponse de l'inconnue, les yeux implorants de l’aide.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

L'homme armé était visiblement très mal à l'aise par le regard que lui jetait l'inquisitrice. Il n'avait pas la conscience tranquille. Il avait quelque chose à cacher. Il n'était pas clair.... Son regard légèrement affolé qui cherchait à se reprendre, ses mains nerveuses, ses jointures qui semblaient se démanger... Autant d'indices que de preuves sur sa culpabilité, de son acte criminel... La question était juste : lequel ? Puis l'individu prit la parole. Un certain Ludwig ? Surement un faux nom. Puis il lui fit une remarque faisant tiquer Alicia.

Lorsque l'on entend un cri provenant de l'intérieur d'une bâtisse, surtout en campagne, c'est qu'il y a quelque chose de pas très sigmarite qui s'y passe. dit elle tout en raidissant sa prise sur son arme.

Elle n'aurait qu'un seul essai, et elle n'était pas certaine, une fois son coup, si celui ci manquait, de pouvoir le défaire au corps à corps. Peut être qu'en le collant au corps pour le larder au dos à coups de dague, l'empêchant ainsi d'utiliser son épée qui lui battait au flanc ? Risqué...

"Même si j'en ai pas envie, ça me semble une idée réalisable, surtout que tu pourrais en profiter pour...."

A peine un plan commençait à germer dans l'esprit des Alicia, l'un des individus prostrés contre le mur, le dénommé Horst, interrompit le fil de leurs pensées par son action. Bravement, en tournant le dos à l'homme en arme présent dans la pièce, signe qu'il ne semblait pas vraiment le craindre, et donc qu'il n'était peut être pas un bandit, il se mis à parler à Alicia, essayant de convaincre celle ci de se détendre en présentant les personne dans la pièce. Tout d'abord sa femme, puis cet homme du nom de Ludwig. Potentiellement un faux nom, mais elle n'en aurait pas de meilleurs sous la main pour le moment. Si Alicia cessa de crisper sa main autour de la crosse de son arme, elle n'en restait néanmoins pas aux aguets, prête à réagir à tout et n'importe quoi.
Par contre lorsque le paysan se mis à terre et commença à la supplier, la pression qui s'était accumulée sur ses épaules retomba. La situation, surtout au vu des explications du paysan, était un véritable quiproquo qu'il avait bien fait de mettre en lumière. Mais ses supplications... Une partie d'elle même les trouvait agréables à l'oreille, mais une autre était légèrement mal à l'aise avec l'idée d'être traitée avec une si grande crainte...
C'est d'une voix grave qu'Alicia décida de répondre au paysan, sans pour autant la teinter de mépris ou de colère. En fait, elle essayait d'avoir un ton aussi neutre que possible.

Relevez vous fils de Sigmar. Le respect du à notre vénérable institution et ses envoyés est une chose. L'obséquiosité à notre égard en est une autre. Nous entendons votre requête, mais ne pourrons y répondre dans l'instant, trop d'inconnues demeurant. Si ces paroles semblèrent glacer d'effroi le paysan, maintenant certain de ne jamais revoir son fils et sa belle fille, son désespoir fut néanmoins limité par la suite de l'annonce qu'Alicia avait lancée avec un ton légèrement plus rassurant, tout en prenant l'épaule de Horst d'une main pour le forcer à se relever. Une enquête pourrait cependant, sous certaines conditions, être lancée. Nous escomptons votre coopération et... Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que ce... "Ludwig" la coupa.

"Il nous coupe la parole le bellâtre ! Je lui couperais bien autre chose moi.... Puis je ferais des guirlandes avec ses...."

"Caaaalme toi. Personne ne mourra. Pour l'instant. Ces braves gens sont visiblement de bons impériaux. Enfin les paysans au moins. Puis attendons de voir ce que cet impoli a à nous dire avant de le soumettre à la question."

Lorsque l'impoli fit mention de la noblesse, Alicia fut légèrement énervée. Certes il n'y avait pas de preuves substantielles mais la noblesse de Meissen et des environs était teeellement énervant à faire des complots par ci par là.... Avoir la garde d'un sang bleu lui était souvent arrivé. Lui soutirer des aveux aussi. Si certains sortaient du lot par leur comportement, leur piété ou leur sens du devoir, nombreux en revanche étaient de véritables parasites, enflures et salops qu'il fallait garder sous contrôle à coups de trique. C'était d'ailleurs parce que la noblesse était sous la pression du clergé à Meissen que le commerce se portait si bien. Des abus bien moins nombreux et plus souvent réprimandés qu'ailleurs dans le Wissenland, à tel point que nombre de nouveaux venus des autres provinces venaient faire des scandales à l'abbaye à chaque foire car estimant leur honneur ou rang bafoué par quelque agent du fisc du clergé.... Vraiment....
Roulant des yeux, dans une expression d'exaspération, Alicia fut néanmoins attentive aux informations qui lui étaient livrée. 6 personnes dont une femme. A cheval. Donc impossible de les rattraper à moins de ruser.
Une fois son monologue terminé, ce "Ludwig" laissa carrément sa main d'épée éloignée de son arme, signe qui montrait qu'il ne craignait pas l'inquisitrice, ou alors qu'il ne voulait pas se battre avec elle. Et puis ses yeux implorants....

" Il est si mignon le petit à nous faire ces yeux là... Ils sont tellement beaux que j'ai envie de les lui arracher tout de suite et ne jamais les perdre de vue... Allez, fait moi plaisir s'il te plaît."

C'est un allié, ou potentiel allié. Donc non. Par contre si on tombe sur ces gens qui jouent aux esclavagistes... Je te laisserais t'amuser avec certains d'entre eux. Peut être.

"Tu sais, chercher à me rendre meilleure ne marchera jamais. Et on a un pacte. Ne rompt pas l'équilibre. Tu dois faire des concessions. Sinon tu sais ce qu'il se passera pas vrai ?"

"Inutile de me le rappeler. Nous étions toutes deux là. Et c'est pour ça que je te laisse certains extras."

Comme je le disais donc, avant que l'on ne m'interrompe dit elle en lardant un regard courroucé vers "Ludwig", nous escomptons votre coopération. Répondez à mes questions.

Commençant à faire les 100 pas dans la chaumière, Alicia commença son enquête.

D'une part, je dois savoir où je met les pieds. Sous quelle juridiction êtes vous ? Face au regard incompréhension de ses interlocuteurs, Alicia se sentit obligée de préciser. De qui dépend, noble, institution ou autre, ce hameau. Au nom de qui les impôts sont récoltés ?

Ensuite, décrivez moi les gens qui sont venus ici. Leurs vêtements, un signe physique distinctif, leur armement, armures, cheveux ou autres. Et leurs chevaux aussi. La robe de ceux ci et d'où ils venaient et pourraient être partis. Nous interrogerons également vos voisins. J'ai crue remarquer une autre masure sur le colline d'en face.

Une fois les réponses à ses questions obtenues, Alicia déciderait si oui ou non elle pouvait lancer une inquisition. Elle devait se rendre à Nuln, pas dans les plus brefs délais, mais sa célérité serait appréciée. Une semaine ou deux de retard ne devrait pas trop lui causer de problème, mais il lui faudrait la justifier. Un trafic d'esclave que les autorités ne pouvaient pas arrêter était recevable. Mais ça, elle le saurait bientôt...
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Qu’est ce qui déconnait chez cette femme, se dit une nouvelle fois Ludwig. Cette lueur, presque malsaine qu’elle avait dans les yeux, le rendait définitivement mal à l’aise. Il n’avait pas peur de cette femme, mais croiser son regard, lui donnait presque des maux de ventres, voire des sueurs froides. Enfin, peu importe, il se devait d’affronter son regard. Ludwig semblait avoir courroucé l’inquisitrice en lui coupant la parole. Il en avait cure, mais il se tut, ne voulant pas envenimer la situation à nouveau. Ludwig laissa Horst répondre aux questions de cette mystérieuse femme.

- Nous dépendons ici, fiscalement, de Wissenburg. Bien que parfois certains impôts nous soient directement prélevés par Nuln. Nous sommes théoriquement sous la protection du Seigneur Rodric Eberwald de Wissenburg. C’est à lui que revient la charge de défendre les terres à l’ouest de Wissenburg. En vérité, les terres ne sont pas protégées. Eberwald est beaucoup plus intéressé par ce qu’il se passe à l’est. C’est un homme ambitieux qui veut à tout prix jouer un rôle important dans le conflit de succession entre les Leitdorf et les Alptraum en Averland. En conséquence, les villages les plus proches des Montagnes Grises sont fréquemment soumis à des raids d’orcs et de gobelins. Ici, la situation est plus calme, Wissenburg étant proche. Nous n’avons pas eu de pillages depuis plus d’une décennie. Toutefois, l’enlèvement … est une première. Il arrêta abruptement sa phrase, visiblement mal à l’aise de ressasser sans cesse l’enlèvement qui venait d’avoir lieu.

Il adressa à Jehanne un petit hochement de tête.

- Eh bien pour tout vous dire, tout s’est passé très rapidement, et j’ai été rapidement assommée. Je continue de me demander pourquoi ils ont pris Rudolf et Julia, et pas moi… Pourquoi, cria-t-elle, sa voix déraillant sous l’émotion. Comme vous l’a dit mon mari, il y avait quatre hommes de mains et deux personnes qui semblaient être des nobles. Les hommes de mains étaient très costauds, ils avaient les cheveux courts ou rasés, et étaient pour la plupart couturés de cicatrices. Ils étaient vêtus grossièrement et étaient armés de gourdins et de massues. Seule les deux nobles portaient des armes tranchantes, des épées. La femme était habillée d’une riche robe aux reflets mauves. Quant à son visage je ne l’ai pas vu, car il était recouvert d’une voilette. Mauve elle aussi d’ailleurs. L’homme était très svelte, et était vêtu d’un ensemble de mailles, qui lui seyait très bien. Il était jeune, blond, et semblait à son regard provenir d’une riche famille. Ils sont probablement venus à dos de cheval car je me rappelle d’un hennissement avant que l’on m’assomme. Voilà tout ce que je peux vous dire….

Ludwig ne laissa pas l’inquisitrice répondre. Il avait déjà entendu les descriptions de Jehanne et ne voulait en aucun rester ici à discuter, alors que la vie de deux jeunes gens était en péril. Horst et Jehanne seraient d’accord avec lui.

- Maintenant que vous êtes au courant de tous les éléments. Nous devons nous hâter. Leurs vies sont peut-être en péril. Certes, nous ne les rattraperons pas sans chevaux, mais nous devons commencer dès maintenant à investiguer.

Ludwig modéra toutefois ses propos. Il ne voulait pas contrarier plus que de raison, une inquisitrice.

- Comme vous l’avez justement dit, il serait judicieux d’aller questionner le voisinage, notamment pour savoir où sont partis les chevaux. Horst ? Jehanne ? Venez, vous nous aiderez à convaincre vos voisins.

- Nous y allons, demanda Ludwig à la femme, de la plus rhétorique des façons.

Il se dirigea vers la porte de la chaumière d’un pas décidé. Son effronterie devant une membre de l’Inquisition, l’étonna lui-même. Mais la justice n’attendait pas, il fallait se hâter. La femme de l’inquisition se tenait bien droite devant la porte. Cette femme allait-elle lui intimer de s’arrêter ? L’expression de ses yeux était en tout cas totalement indéchiffrable.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 08 mai 2018, 11:09, modifié 1 fois.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Ainsi le hameau, dont elle devra par ailleurs demander si celui ci avait un nom, dépendait d'un noble de Wissenburg. Un certain Rodric Eberwald. Jamais entendu parler. Complètement absorbé par ce qui se passe en Averland, négligeant dans ses devoirs de protection mais peu inquiet car peu de conséquences importantes sur ses recettes fiscales... Un noble qui devrait recevoir la visite de l'inquisition pour se voir remettre les pendules à l'heure en somme. Empêcher les raids peaux vertes est difficile, mais l'établissement d'un réseau esclavagiste est clairement une chose qu'un noble est en mesure d'éradiquer pourvu qu'il s'en donne la peine. A moins qu'il n'y touche quelque chose au passage... Il y avait matière à s’interroger...

Mais écoutons donc ce qu'ils ont à nous dire plutôt que de spéculer. 4 hommes d'armes aux cheveux courts. Sage décision parce que s’empêchait les victimes de pouvoir donner la couleur des cheveux de l'individu. Armés de gourdins et non pas d'armes tranchantes, ce qui confirme l'hypothèse des esclavagistes, ou du moins de l'enlèvement. Costauds, cicatrices... Pas des bleus donc. Ils ont déjà du participer à des combats.

" Bah. Il suffira de les frapper là où tu sais... "

Le frère entraîneur m'a dit un jour : ne cherche jamais bagarre avec un homme moche. Et ces hommes de mains ont l'air particulièrement moches. Donc il faudra des renforts. Et c'est pas ce godelureau qui va suffire... Quand au noble en maille.. Riche, ou aisé du moins. Il ne faudra pas le sous estimer. Mais la femme... Pourquoi une gaze mauve ?

"Il y a une chance que l'on tombe sur des collègues ! C'est génial !"

Plissant les sourcils à la réaction de sa moitié, Alicia s'apprêta à lui passer une douche froide avant de se rendre compte qu'on la regardait. Le garde municipal. Encore lui. Était il conscient que certains membres de l'inquisition l'auraient déjà jeté au feu ? Sans doute pas. Un pur fou, ou quelqu'un voulant mourir. Elle devrait lui faire connaître le fond de sa pensé à un moment ou un autre. D'ailleurs en parlant de pensé...

"Allons... Je disais ça comme ça. Puis c'est plutôt une bonne nouvelle non ? Comme ça tu apprendras quelques trucs en plus pour identifier des cultistes. Des trucs que tu n'apprends pas dans les manuels ma chère..."

Si tu le dis....

Se reprenant, Alicia fixa ce soldaton qui voulait prendre la tête des opérations et qui, sans s'enquérir de son avis ni rien du tout, s'en allait déjà bouter les bandits du Wissenland.... Mais dans quelle mouise s'était elle mise.... Mais bon... Au vu de la situation actuelle, elle était en capacité de prendre cette affaire en main, se soustrayant à l'approbation de ce noble là.... Rodric Eberwald. Pour deux raisons. D'une part le principe de subsidiarité et, d'autre part, le faible investissement qu'il avait à ...

Pendant un temps, Alicia cru que ce “Ludwig” allait finalement se montrer se intelligent en cessant d'être irrespectueux. Mais c'était peine perdue, la malandrin semblait décidément tout ignorer de la
politesse.... Elle lui passerait un savon lorsqu'ils ne seraient plus en présence des paysans. Mais hors de question de le laisser diriger l'affaire. Elle était aux commandes et comptait bien y rester. Et puis de quelle autorité se revendiquait il pour prendre l'affaire à l'inquisition ?
C'est à ce moment là qu'Alicia se mirent à bouillir. Si durant une très courte seconde son visage ne trahit que haine et colère, cela ne dura qu'un seul instant. Ce fut d'ailleurs si court que Ludwig n'aurait même pu rien remarquer. A peine cette expression s'était elle manifestée sur le beau visage d'Alicia que voilà celle ci se reprendre et afficher un magnifique sourire à ce mort en surs.... futur sous fifre, bien que les plissures aux coins de ses yeux puissent faire douter de la sincérité de son expression faciale....

Très cher citoyen... commença-t-elle. Nous avons gré le soutien que vous nous apportez au cours de cette enquête qui relève maintenant de l'inquisition. Cependant, comme vous n'êtes pas agréé par celle ci, nous nous devons de vous avertir que si vous souhaitez très sérieusement vous pencher sur cette affaire, alors vous devrez travailler pour nous durant l'affaire. Nous faisons nous bien comprendre ? annonça-t-elle sur un ton rhétorique.
Bien entendu que vous nous comprenez. Les règles, la loi... Ce genre de choses. Mais malgré votre comportement presque provocateur envers nous, et votre.... alors qu'elle cherchait le bon terme, le masque qu'elle avait affichée au cours de son monologue commençait à se fissurer, quelques tics ruinant le sourire qu'elle s'efforçait de montrer à cet enf... très volontaire jeune homme. La slaaneshite voulait vraiment le contrôle.

D'abord, faire manger le mur à la dentition de ce sombre connard. Ensuite, tirer dans les jambes d'un des deux petits vieux. Puis égorger l'autre qui ne serait pas immobilisé. Après, couper les tendons du petit impertinent qui avait osé l'énerver, puis se délecter de sa souffrance et....

Alicia se reprit finalement, mettant un peu d'ordre dans le fil de ses pensées et reprenant peu à peu le contrôle au grand dam de son alter ego qui se laissait tout de même faire, comprenant que ce genre de plan, à une contre trois, était peu faisable.

Votre tendance à vouloir nous montrer la voie, comme à une enfant, est très énervante. Alors même si la plupart des choses que vous dites sont sensées, nous vous prions de vous montrer légèrement plus social voulez vous ? A moins de vouloir attirer plus que de raison notre attention sur votre personne. annonça-t-elle d'un ton extrêmement calme tout en gardant le sourire.

Mais comme vous disiez, allons voir les voisins. Ils auront peut être quelque chose à nous dire. Puis nous demanderons également à nos hôtes de bien vouloir nous céder quelques vivres, mettons pour 3 jours, car marcher dans la forêt l'estomac vide est une chose, se lancer à la poursuite d'esclavagiste en est une autre.

Alicia répugnait à faire confiance à cet homme, et ne comptait pas baisser sa garde de citôt, mais elle devait prendre sur soit et au moins faire un pas dans sa direction. Elle devait faire plus que des paroles, aussi chaleureuses soient elles, pour montrer qu'elle faisait plus que tolérer la présence de cet immonde individu. Aussi avança-t-elle doucement sa main droite en direction de ce “Ludwig”, afin de serrer la sienne. Dans toutes les cultures, ce geste signifiait que votre interlocuteur vous accordait au moins une certaine confiance dans l'accord que vous passez avec lui. S'il s’exécutait, elle lui révélerait, pour l'occasion, son nom. Alicia.

Si ce “Ludwig” n'avait rien à ajouter, alors ils iraient voir les parents de le belle fille. Peut être avaient ils entendus dans quelle direction venait le bruit des chevaux, s'ils étaient passés deux fois... Puis avec la pluie de ces derniers jours, il ne devait pas être bien difficile de repérer les traces des sabots de montures. Marcher avec des bottes dans une semi-boue laissait peu de traces, mais six chevaux ? C'était autre chose, surtout avec ces chemins et sentiers en terre battue. Quelques gravillons par ci par là, des nids de poule, fossés, mais surtout des flaques de boues qui laissaient des traces de votre passage. En tout cas le soleil au sortir de la maisonnée des paysans la surpris, un instant aveuglée par l'aura de l'astre solaire qui était peu commune pour la saison. Peut être fallait il y voir un signe de Sigmar ?

Ou alors c'était juste le soleil qui marquait la fin de la saison des pluies dans la région. Un poil en avance, mais pas plus que ça.
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Ludwig sourit intérieurement. La femme ne semblait pas lui bloquer le passage. Mieux que cela, celle-ci lui tendait la main. Pour Ludwig, ce duel d’égo avait été gagné. Satisfait, il fallait maintenant mettre à terme à cette comédie, le temps était compté. Ludwig serra alors la main à la femme de l’Inquisition.

- Comme je vous l’ai dit c’est un plaisir et un honneur de collaborer avec une membre de l’Inquisition. Afin de faciliter notre collaboration, pouvez-vous enfin me donner votre nom ?


- Alicia de Meissen. Répondit l’inquisitrice d’un ton qui semblait presque toujours aussi froid.

- Très bien, allons-y maintenant. Vous venez, demanda Ludwig au paysan.

- Je vous accompagne, répondit Horst. Ma femme va rester préparer vos provisions. Je connais Wilhem et Andrea, les parents de Julia depuis l’enfance J’arriverai à les convaincre de vous faire confiance. Ils seront par contre surement inconsolables en apprenant que leur fille a été enlevée. Ils ont déjà perdus leur petit Karl, il y a moins d’un an, victime de la toux du charançon. La vie à la campagne est si dur…

Sa phrase se termina dans un long souffle mélancolique.

Ludwig hocha la tête rapidement. Il avait bien sûr pitié de la situation de Jehanne et d’Horst. Mais en aucun cas il devait se laisser emporter par les sentiments dans une telle situation. Il espérait tout de même ne pas avoir paru trop froid.

Ludwig franchit le seuil de la pente, Alicia de Meissen sur ses talons. Après avoir embrassé sa femme, Horst les rejoignit. Jehanne les regarda partir vers la chaumière des voisins. Ses yeux étaient toujours rougis par les larmes qui avaient coulés il y a peu.

L’air dehors était frisquet. L’humidité n’arrangeait rien ; heureusement aucun vent ne soufflait sur la campagne. La route jusqu’à la chaumière de Wilhem et Andrea était sacrément boueuse. Les mares et les ornières omniprésentes aurait rendu impossible le passage d’une charrette. Toutefois, conformément aux dires de Jehanne, on pouvait observer des traces de sabots dans la boue. Les kidnappeurs devaient être passés par ici.
Le chemin jusqu’à la chaumière des voisins fut assez court. Pas plus de 600 mètres séparaient les deux chaumières. Le trio arriva devant la porte, les chaussures toutes crottées. Horst frappa à la porte. Deux secondes plus tard, un grand homme blond lui ouvrit la porte. Le gaillard semblait particulièrement costaud. Même si l’on voyait à son visage et à son teint qu’il avait lui aussi souffert de la rigueur de la vie campagnarde. Il avait des cheveux blond coupés au ras. Avec son regard gris acier, il paraissait plutôt sévère. Derrière lui se tenait sa femme. Elle aussi marqué par la vie à la campagne, elle avait le visage un peu rougeaud. Elle était de taille moyenne, mais était assez forte. Ses longs cheveux blonds étaient coiffés en une longue tresse ; celle-ci reposait sur sa généreuse poitrine.

- Qu’est ce qui t’amène ici Horst, demanda Wilhem d’une voix tonitruante.

- Asseyez-vous, dit Alicia d’un ton impérieux. L’expression de visage de Horst intima au couple d’obéir à cette femme.

- Qu’est-ce qu’il se passe, gémit Andrea

Ce fut au tour de Ludwig de prendre la parole. Il ne voulait en aucun cas que ce soit cette Alicia qui annonce la nouvelle au couple.

- Rudolf, et Julia votre fille, ont été enlevés il y a moins d’une heure. Nous sommes là pour enquêter. Je m’appelle Ludwig, je suis un ancien membre du guet de Nuln. Et voici, Alicia de l’Inquisition.

Rudolf blêmit. Son poing se serra et ses phalanges blanchirent. Andrea gémit lorsque Ludwig évoqua l’Inquisition. Qu’est-ce qui nécessitait l’intervention de l’Inquisition se demanda-t-elle. Ludwig continua son discours.

- Jehanne a été assommée, mais elle va bien. Les malfaiteurs qui étaient au nombre de 6, sont venus à cheval. Avez-vous entendus, des chevaux. Peut-être avez-vous même aperçu ces gredins ? Savez-vous pourquoi ces gens s’en sont pris à Rudolf et à votre fille ? La moindre petite chose pourra nous être utile.

Soudain Ludwig remarqua accroché au mur, un écu. Sur cet écu à fond rouge était peint un lion en or, qui tenait une balance. Ludwig reconnaissait l’emblème qui était peint dessus. Cette héraldique appartenait au 5ème régiment d’épéistes de Nuln. Il avait eu parfois affaire à eux lorsqu’il travaillait au guet. Des vrais guerriers dotés d’une discipline de fer, se remémora Ludwig.

- C’est à vous cet écu ? Vous avez fait partie du 5ème ?

Avant que Wilhem puisse répondre, Alicia qui commençait à perdre patience, pris la parole.
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Alicia
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Je compatis.

Tels furent les mots d'Alicia adressés à Horst lorsqu'il annonça la mort de Karl. Ceux ci étaient sincères mais elle mettait tout de même une certaine barrière entre elle et ces évènements. Non pas qu'elle soit insensible mais elle devait néanmoins établir une certaine distance avec eux afin de ne pas trop être influencée par des facteurs non objectifs lorsqu'elle devait faire des choix. Torturer un inconnu pendant des heures dans une geôle est une chose, mais un ami ou une personne pour qui l'on éprouve de la sympathie en est une autre.

Et puis.... La vie à la campagne était peut être difficile, mais elle était par certains côtés plus agréable qu'à la ville. Un environnement stable, pas de petits caïds à venir vous réclamer le loyer pour leur protection, un faible contrôle des terres par la noblesse, une relative autonomie.... Bien des avantages que l'on ne retrouvait pas dans les bourgs, villes et alentours des grandes cités. Sans parler du fait que ce genre de patelin était relativement bien épargnés par les aléas du commerce ou des grandes pestes qui pouvaient ravager l'empire. Mais il y avait hélas un prix à payer. D'une part, l'isolement de ce genre d'endroits faisait qu'il n'y avait guère de moyens pour les locaux de trouver de l'aide en cas de maladies, sans compter leur ignorance en matière d'hygiène ou autre et, d'autre part, s'ils n'étaient pas dotés d'armes, ils faisaient des proies correctes pour des bandits de petits chemins. Ou des horreurs des bois. C'était navrant mais on ne pouvait rien y faire si l'on était pas déterminé à régler ce genre de problèmes. Assurément, cela coûtait cher sur le court terme et peu comprenaient la nécessitée de devoir améliorer le quotidien des gens des provinces.... Mais il s'agissait là du rôle de la noblesse, et non de l'inquisition. Les uns protégeaient les corps, les autres les âmes.
Les causes de la toux de charançon étaient connues à Meissen, comme d'autres maladies d'ordinaires bénignes, mais en campagne, celle ci étaient mortelles, souvent par manque de connaissances ou obscurantisme...

"Il faut dire que le clergé a tout intérêt à garder le monde simple. Ton fils est mort ? C'était la volonté de Sigmar. L’Église a tout intérêt à maintenir l'ignorance et la superstition, sinon les gens se mettraient à se poser des questions... Mais la sauvegarde des âmes est à ce prix n'est ce pas ?" demanda-t-elle, plus pour la sigmarite que pour elle même, sur un ton ironique.

"Le démon se cache souvent derrière un masque de bonté. Combien de nurglites étaient des médecins répandant la maladie plus qu'ils ne la combattaient ? Combien d'adeptes du comploteur ont transformés des âmes curieuses en hérétiques ? Nous devons nous montrer prudents. Propager la connaissance doit toujours se faire avec prudence, car on risque de causer grande agitation en le faisant trop vite. Le temps est notre allié."

"Beaucoup auraient put être sauvés à peu de coûts... Mais plus encore ont été condamnés par vos actions. Tel alchimiste qui découvre la cause de la peste, envoyé au bucher car menaçant l'influence de tel prêtre. Ce fermier, devenu apostat car ayant trouvé une solution à la famine mais menaçant la hausse des prix du grain qui profitait à telle abbaye... La liste est longue."

"L’Église n'est pas exempte de défauts et c'est pour cela que certains changements doivent être apportés. Mais en douceur et avec raison."

Observant avec attention le sol et les environs à la recherche de quelques indices, Alicia ne remarqua pas que Ludwig menait le trio vers la masure voisine. Lorsqu'elle s'en rendit compte, il était trop tard et presser le pas si près eut été puéril.

La chaumière était plutôt semblable à celle de Horst et Jeanne, blanchie à la chaux, un toit de pailles, un mur fait à partir de briques, de pierres et de bois..... Rien de bien extraordinaire. Si l'on tendait l'oreille on pouvait cependant entendre des poules caqueter derrière la maison. Sans doute y avait il un poulailler. La porte du lieu était faite d'un solide bois de chêne, comme le prouva la résonance typique des coups de Ludwig sur celle ci.

Par contre elle ne s'attendait pas vraiment à en voir surgir un colosse blond aux yeux bleus, musculeux et au regard ténébreux, ses muscles scintillant à la lumière du jour, réveillant en l'adepte de Slaanesh des sentiments agités qu'elle ne pensait pas ressentir avant des lunes... Mais l'heure n'était pas à cela.
Cette force de la nature les fit entrer dans sa demeure, plutôt simple mis à part cet écu trônant du haut d'une cheminée...
Elle allait essayer d'annoncer calmement au couple ce qui était arrivé mais Ludwig la devança en lui coupant la parole... Cet impertinent commençait vraiment à l'énerver... Et en plus il leur faisait perdre du temps à papoter écus et souvenirs d'armes.... Il fallait intervenir pour rabattre le claquet à cet imbécile et aussi pour gagner du temps.


Alicia décida de s'introduire dans la conversation en rappelant son existence Hum. Nous comprenons que vous soyez en colère, terrifiés et choqués par ce que vous venez d'apprendre, aussi, je vous prie de bien vouloir me pardonner d'être aussi insensible mais... Chaque seconde compte. Et non, nous ne sommes là que par hasard. Notre rôle dans cette affaire est celui qu'est sensé occuper la milice de la région. Alors s'il vous plaît... Dites nous tout ce qui pourrait nous aider.


Le ton qu'avait adopté Alicia tranchait avec celui sur lequel elle s'était adressée à Ludwig tout du long, ses habitudes d'inquisitrice revenant peu à peu. Tout d'abord, mettre ses interlocuteurs en confiance, éviter les tons brusques, se faire douce, glissante, sourire, adopter un ton peiné.... Tout ces petits trucs qui vous permettaient de mettre en confiance votre interlocuteur pour qu'il vous raconte ce dont vous avez besoin. Et puis elle avait pu s'exercer longtemps à Meissen. Combien de marchands, voleurs et escrocs avait elle eu à interroger de pareille manière avec succès ? Brusquer et menacer une personne dans un interrogatoire était parfois contre productif, surtout dans un cas comme celui ci. M'enfin après il ne faudrait pas qu'ils se mettent à raconter leur vie non plus...
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Re: Une foy unique ?

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Intervention MJ (demande PJ)
Test de CHA, par intervenant
Bonus de -1 sur le lancer de dé car compétence interrogatoire niveau 1
-> le seuil de réussite de Ludwig Von Hoffenbach est à 8+1 = 9
-> le seuil de réussite d'Alicia est à 11+1 = 12

2x1d20, résultats : 8 & 9, vous arrivez à tirer des informations en suffisance de la part des parents à propos des cavaliers qui sont passés dans leur hameau.
Image
Cliquez si vous l'osez ..
Torture favorite:

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Ludwig sourcilla. Il fut surpris du ton doux qu’adoptait Alicia pour parler aux paysans. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais celle-ci semblait être un « pur produit » de l’Inquisition. Elle devait vouloir par cette voix doucereuse, amadouer le couple. Sa voix mielleuse semblait jouer avec les sentiments des paysans, comme un chat jouerait avec une souris. C’était une méthode un peu fourbe, mais efficace. Les paysans rassurés sur les intentions de l’inquisitrice, ne tardèrent pas à déballer ce qu’ils avaient à dire.

Au plus grand plaisir de Ludwig, Wilhem se retourna vers lui et semblait ignorer Alicia. Il y avait encore du chemin à faire avant que les paysans fassent totalement confiance à l’inquisitrice.

- Par les couilles de Sigmar, pesta Wilhem. A ces mots, Andrea qui croisait le regard d’Alicia, blêmit. Cette dernière serra la mâchoire à l’évocation de cette expression blasphématoire.

- Oui je crois ben que j’ai vu ces gens. Je suis parti couper du bois tout à l’heure sur la colline la haut. C’est qu’on a un sacré panorama sur les environs, là-haut ! J’ai bien vu six canassons, ouais. Après, avec la distance, j’ai pas pu distinguer grand-chose. Les deux chevaux de tête semblaient vachement chargés…. C’était Julia et Rudolf… ? Wilhem ragea en prenant conscience de cette réalité.

- J’aurais pu faire quelque chose et empêcher ça, tonna-t-il en se dirigeant vers son écu. Un bras d’Andrea sur l’épaule de son mari interrompit instantanément cette montée de colère. Ludwig en profita pour reprendre la parole.

- Vous rappelez vous de la direction qu’ont pris ces criminels ? Le temps nous est précieux. Nous avons peu de temps avant de partir à leurs trousses. Et vous Andrea, vous avez vu quelque chose ?

- Ils ont pris plein sud mon gars, en direction de Weningen. Ils n’ont pas rejoint la Grand Route en tout cas. Ils ont pris le chemin. Il est assez bien entretenu, mais avec la saucée qu’on s’est pris hier soir vous devriez pouvoir suivre les traces des canassons sans problème. Et sinon, ouais mon gars ! J’ai servi pendant vingt ans au 5ème. Sacré époque ! J’en ai pas mal cogné du peau-verte et de l’homme-bête ! Mais bon toutes les bonnes choses ont une fin ! Après ça j’ai choisi de m’installer ici avec ma Andrea. La vie à la campagne est dure, mais, il faut l’avouer, elle est quand même plus calme que la vie de soldat.

Andrea prit la parole.

- Non je n’ai rien vu. Je me rappelle avoir entendu des chevaux, mais rien d’inhabituel. Je n’y ai pas prêté attention. Moi aussi je me sens coupable, j’aurais pu empêcher cela. Elle finit sa phrase dans un reniflement sonore. Elle avait les yeux humides.

Ludwig fut agréablement surpris par le courage de ces paysans. Ce n’était pas une légende, les gens de la campagne étaient beaucoup plus courageux que ceux de la ville. Qu’est-ce que les nobles de Nuln connaissaient de la vraie vie ? Surement pas grand-chose. Lui-même, bien qu’il ait fréquenté les taudis, apprenait de nouvelles choses en observant la campagne et les gens qui y habitaient.

- Weningen…. D’accord. Ne vous culpabilisez pas, même à deux vous n’auriez pu faire face à six personnes dont quatre hommes de mains. Vous auriez même pu envenimer la situation et quelqu’un aurait peut-être perdu la vie. Remerciez plutôt le destin d’avoir mis un membre du guet et une inquisitrice sur cette affaire.

- Mais ils sont peut-être déjà mort, renchérit Wilhem.

- Jusqu’à preuve du contraire ils ne le sont pas. Et, de mon humble avis, ces criminels n’auraient pas pris tout ce mal pour les kidnapper s’ils avaient simplement eu l’envie de les tuer, répliqua Ludwig

- Bon, nous avons je pense, toute les informations nécessaires. Il faut se hâter. A ce sujet, avez-vous des chevaux ?

- Non. Nous n’avons que deux vaches pour le trait. Les chevaux sont bien trop chers, nous n’avons pas les moyens d’en avoir un…

- Nous ferons sans alors. A combien de kilomètres se situe Weningen ?

- A quarante kilomètres. A pied, par la route, vous y serez avant deux jours.

- D’accord, nous y allons alors, conclut Ludwig. Nous partons dans le quart d’heure. Pouvez-vous aller chercher les provisions qu’a préparé Elsa pour nous, Horst ? Et remerciez-la grandement de notre part. Rudolf et Julia seront bientôt de retour ici!

Il était temps de partir maintenant. La discussion avait déjà assez duré. Les kidnappeurs arriveraient ce soir à Weningen, eux, dans près de de jours… Une fois là-bas, il faudrait enquêter car les informations qu’ils possédaient sur ces gens étaient on ne peut plus minces. Ludwig adressa un long regard à Wilhem et Elsa, partagé entre la tristesse qu’il éprouvait à leur égard, et sa volonté d’apporter la justice aux kidnappeurs. Horst ne s’était pas fait prier et était déjà parti chercher les provisions chez lui. Ludwig adressa un hochement de tête à Alicia et ils se dirigèrent vers la porte.

- Hé ! Nous aussi nous avons des provisions pour vous ! Mais ce n’est pas tout. Je suis un ancien du 5ème régiment d’épéistes. Vous aviez peut-être raison que tout à l’heure je n’aurais pu sauver Julia et Rudolf. Mais là, maintenant, je peux le faire ! Laisse-moi vous accompagner. Quoi de plus digne que d’utiliser une dernière fois ma lame et mon écu pour sauver ma fille ?

Ludwig se retourna ; Alicia aussi. Ludwig n’avais pas osé proposer cela à Wilhem, mais si il se proposait de lui-même…
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Alicia s'était assise sur un chaise, face aux villageois, adoptant un ton bienveillant, doux, un sourire rassurant.... Et il s'avéra que si elle ne représentait pas l'innocence même, elle paraissait suffisemment sympathique aux villageois pour que ceux ci se confient à elle. Et à Ludwig. Les renseignements obtenus furent utiles mais elle n'y voyait pas vraiment plus claire qu'avant. Mais au moins la méthode classique fonctionnait toujours aussi bien.
Par contre elle ne put s'empêcher de froisser les sourcils lorsque Willhem se mit à jurer, ruinant en partie son petit effet. Puis voilà que le campagnard se mettait à avoir des regrets. Il fallait l'arrêter tout de suite.

Vous auriez pu essayer de les arrêter. Et vous seriez mort. Et votre femme n'aurait eu personne pour l'aider aux champs. N'avoir rien fait vous a sauvé la vie à tous deux. Maitenant arrêtez de pensez à ça. Vous allez vous faire du mal plus qu'autre chose. reprit elle avec un ton plus doux en prenant les mains du fermiers dans les siennes par dessus la table.
Bon, le fermier fut vite calmé mais cela provoqua chez lui un effet indésiré. Il se mettait à rêvasser sur ses années de services dans la milice. Puis sa femme prit la parole et se mit à son tour à faire son numéro.

La pauvre... J'ai vraiment de la peine pour elle...

Vraiment ? Permet moi d'en douter.

Bien sur que que non ! Cette greluche acarîatre nous fait perdre notre temps. Si je pouvais j'en ferais mon quatre heure ça me calmerait les nerfs....

Toujours en offrant son sourire contrit à la paysanne, Alicia prit la main droite d'Andrea et la serra entre les siennes. Le contact chaud des mains de l'inquisitrice contre ses paluches froides et abimées suffit à la calmer assez bien pour qu'elle cesse de pleurer, même si ses yeux montraient encore une grande détresse.

Tchu tchu tchu tchu.... Ca va aller. Nous ferons de notre possible pour le retrouver. À temps.

Mais alors qu'elle allait se lever pour prendre congé des habitants des lieux, elle fut attérée par une remarque de Ludwig. Il leur demandait des chevaux. Des chevaux. DES CHEVAUX !!!

Non mais dites moi que je rêve.... Il demande des puta*** de CHEVAUX !!! ROGNUTUDJU..... A-t-il seulement idée de..... Non. C'est un idiot fini. Oui. Ça ne peut être que la seule explication possible. Donc il va falloir le lui expliquer caaaalmement à quel point sa demande est tout à fait déplacée.... Calmement. En douceur. Souffle un bon coup. Voilà... Comme ça.

Je l'aime bien ce petit. Il pourrait te faire perdre foix en l'humanité. Il faudrait essayer de l'avoir sous la main plus longtemps...

Négligeant complètement la cultiste, Alicia se leva avec raideur puis prit Ludwig par les épaules, sans le brusquer, mais avec assez de force pour qu'il comprenne qu'il avait fait une bêtise.

Ludwig... Commença-t-elle sur un ton très posé, malgré l'enfer de flammes qu'il pouvait voir se déchaîner dans les yeux de l'inquisitrice.Savez vous à quoi servent les chevaux en campagne ? Ou en quelle saison nous sommes. Non vous ne le savez pas. Ou alors n'en avez pas conscience. Alors écoutez moi bien. Son visage commençait à avoir de légers tics. Un oeil qui clignait, une ride qui se faisait voyante sur son front... Et cela semblait empirer.
La saison des pluies va bientôt se terminer. Viendra alors le temps de labourer les champs. Et pour labourer un champ, il faut une bête qui tire une charue. Alors sans parler du fait qu'un cheval coûte cher en campagne, et que cette saison est importante pour constituer un stock de vivres, quand bien même nos hôtes auraient un cheval, ils ne pourraient nous le prêter car cela les exposerait à un risque de disette pour l'hiver. Donc vous allez tout de suite abandonner cette idée. Compris ? Cette dernière question était de toute vidence rhtéorique et ne supporterait aucune complainte tant Alicia semblait énervée. D'ailleurs l'ambiance à l'intérieur de la maison était si mauvaise que l'on aurait pu croire que les ténèbres s'apprétaient à se déverser sur les occupants du lieu.

Puis ces ténèbres disparurent immédiatement, comme si elles n'avaient jamais été là. Et Alicia affichait un air neutre, ayant lâchée Ludwig et fait un pas vers la porte. Sauf que voilà que Willhem leur proposait son aide.

Un vétéran ? Mais à son âge... Il risquerait de nous ralentir sur la route. Sans compter qu'il pourrait nous gêner dans notre enquête puisqu'il est personnellement affecté par celle ci. Il pourrait facilement perdre son calme et...

“color=#BF0040]Mais que racontes tu ? Au contraire, faisons le venir. Plus on est de fous, plus on rit. Un, deux, trois... A ce rythme là on pourra bientôt former une petite côterie à nous tous seuls ! [/color]”

Non.

Comment ça, non ? Je te préviens, à ce rythme là, je risquerais de faire quelque chose de méchant si tu ne me donnes pas un jouet...

En temps voulu. En attendant, oublie ça.

Se retournant vers Wilhem, Alicia observa celui ci quelques secondes avant de répondre à son offre.

Non. Votre femme a besoin de vous ici pour les travaux aux champs et pour la soutenir. De plus, nous allons avoir de la marche à faire. Vous risqueriez de nous ralentir. Enfin, si vous veniez à mourir et que nou aussi, votre femme serait seule pour le restant de ses jours, ce qui la condamnerai à mort. Les héros morts n'aident pas leurs proches. Pensez y.

Restait toutefois à voir si les arguments d'Alicia suffiraient à persuader Ludwig et Wilhem....
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