Une foy unique ?

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

La confrontation qu’il attendait et qu’il craignait tant était venue. Alicia était finalement sortie malgré les réserves qu’elle avait émises. Ludwig et Zania étaient désormais seuls pour au moins une bonne minute.

- Tu attends de ma part des réponses, je me trompe, questionna Zania, un horrible rictus sur le visage.

Ludwig avança vers elle tout en gardant son calme. Il s’accroupi, puis, plongea ses yeux dans les siens.

- Alors ? Qu’as-tu à dire ? Que sais-tu de ma famille ? As-tu l’intention de vider ton sac avant de passer de vie à trépas ?

- Ta famille ? Je savais que ce mot allait sortir de ta bouche à un moment ou un autre. Tu ne te remets pas de cette fâcheuse nuit, hein ? Cela ne fait que deux jours, que tu les as massacré tu me diras…

- Je ne jouerais pas à ton petit jeu. Tu ne me feras plus sortir de mes gonds. Parle maintenant, trancha Ludwig.

- Tu sais bien que si je ne te parle pas maintenant, tu ne sauras rien. Mes secrets s’envoleront avec ma vie. Ça te fait peur ça hein ? Serais tu capable de retarder mon exécution pour ça ?

Ludwig ne répondit pas et se contenta de l’observer d’un regard reptilien. Zania enchaîna, un air malicieux sur le visage.

- Ne t’inquiètes pas, je te demanderai pas ça. Tu auras tes informations. Elles te feront plus de mal révélées que secrètes. Donc ça me convient.

- Tu te rappelles de ton oncle Kurt ? Pas beaucoup je suppose ?

Ludwig acquiesça d’une moue rapide.

- Assassiné dans son bureau ! La version officielle ! Amusant comme la vérité peut être déformée à ce point, ricana Zania.

- Qui a retrouvé son corps en premier ? Ton père ! C’est la vérité. Mais savais tu aussi que c’est lui qui a décapité ton oncle ?

Ludwig se releva en un éclair, excédé par les propos de cette femme. Par cette action il montra à la femme, qu’au fond de lui, il doutait.

- C’est faux ! Mon père aimait son frère plus que tout. Pourquoi il aurait fait ça ? Ce que tu racontes est totalement délirant. Et puis d’où sors-tu de pareilles horreurs ?

- C’est la vérité Ludwig. La triste vérité.

L’honnêteté qui émanait des yeux de cette femme glaça le jeune homme. Malgré sa terreur, il n’en montra rien.

- Les révélations sur l’oreiller avec ta mère. Après nous avoir rejoints elle a été très docile et serviable. Je suis sa confidente depuis plusieurs années. J’allais la rejoindre avant-hier, avant que tu les assassines de sang-froid. Enfin bref. Avant de jeter la pierre à ta mère et ta sœur, réfléchis un peu. Sur les quatre membres de ta famille, lesquelles ont déjà tués quelqu’un ? Tu ne voyais pas ça sous cet angle, demanda Zania à Ludwig visiblement abattu par les révélations.

- Je ne te crois pas. Cette histoire est totalement absurde.

- Oh, tu n’as pas à me croire. Tu n’auras qu’à demander à ton père chéri. A moins que celui-ci décide à nouveau de fuir et de te mentir. De toute façon c’est ton but de le retrouver, non ?

Voyant Ludwig embourbé dans ses pensées, Zania enchaîna ses révélations au jeune homme torturé.

- Tu sais, Katharina ne s’est jamais remis de la perte de son troisième enfant. Je ne la connais que depuis cinq ans. Malgré tout je sentais encore l’énorme poids de cette perte sur son âme. C’est ce qui l’a fait rejoindre nos rangs. J’en suis certaine. Additionné au départ de Friedrich après la mort de ton oncle. Cette tristesse l’a poussée à embrasser pleinement la voie que lui avait tracée le prince des plaisirs. Ta sœur, influençable, a suivie. Je n’ai jamais été aussi loin qu’elles dans la perdition. Je n’ai d’ailleurs aucune mutation. Elles, ont été si récompensées qu’il leur devenait difficile de flâner à visage découvert dans la bonne société impériale. Elles ont probablement été trop loin… Je l’ai peut-être aussi été… A voir ou j’en suis maintenant… Mais quoi qu’il en soit, tu es le seul responsable de cet assassinat. Tu vois peut-être le chaos comme le mal absolu. Je le vois comme un soutien face aux affres de la vie. Ta mère et ta sœur voulaient juste être heureuses. Et toi, de par ton crime, tu as mis fin à ça.

La franchise de Zania avait contenu la fureur de Ludwig pendant tout ce temps. Jamais il n’aurait cru pouvoir percer le masque ironique et moqueur de cette femme. Celle-ci avait finalement fait plus que des révélations, elle avait fait part de ses doutes, de ses peurs, de ses sentiments. Mais là, s’en était trop. Il en avait assez entendu.

- Ça suffit ! Tu crois que ça a été facile pour moi ? Je n’avais pas le choix. Je devais le faire. Quelqu’un d’autre l’aurait fait à ma place de toute façon. Tu crois que j’étais heureux dans les taudis de Nuln ? A tenter de survivre pendant qu’elles se pavanaient dans le luxe ! Est-ce pour ça que je me suis terré dans la tristesse et le désespoir ? NON, finit par hurler Ludwig, écoulant l’ensemble de sa rage.

Après un court silence, Alicia rentra dans la pièce. Elle ne semblait pas avoir entendu les hurlements, ou du moins elle n’en montra rien. Pressée par l’intrusion de l’inquisitrice, Zania souffla quelques mots à Ludwig. Des mots pour le moins énigmatiques.

- Tu veux aider ton père, venger ton oncle, absoudre ta mère et ta sœur, Ludwig ? Rejoint et aide le premier et tu comprendras les agissements de chacun.

Avant que le moindre son puisse sortir de sa bouche, Alicia interrompit leur petite discussion. Il était l’heure d’en finir. Le jeune homme s’écarta de Zania. Quoi qu’elle ait pu dire, ses crimes restaient indélébiles. Elle devait payer pour cela. Tout le monde paye pour ses crimes. Cette vérité perturbait beaucoup Ludwig. Si bien qu’Alicia n’eut que peu de mal à convaincre le jeune homme de la laisser faire le sale boulot.

Aux yeux de Ludwig, le coup descendant de la hache prit plusieurs secondes. Zania parlait, mais il n’entendait rien, tout se passait au ralenti. Ses lèvres, son père, le sang, son oncle, sa jeunesse, sa mère, le guet, Arianka, sa sœur, Alicia, la hache, tout se mélangeait dans son esprit. La Sylvanie. C’est que semblait dire les lèvres de Zania. Ou était ce juste une illusion dans l’esprit de Ludwig. Ludwig savait que son père se trouvait dans cette région. Savait-elle aussi ou était son père ? Peut-être en savait elle plus ? Il fallait lui demander.

La lame de la hache finit par trouver la peau albâtre de l’amie de sa mère. Le sang gicla, les yeux de Zania s’écarquillèrent, la tête se détacha du corps. C’était fini. Les secrets et les rêves de cette femme s’envolaient au fur et à mesure que le sang se vidait de son cou tranché.

Alicia lui demanda de s’occuper du corps de Zania encore parcouru de spasmes. Sa tête qui avait roulé était figé dans un rictus de terreur. Peut-être l’expression de ce que son âme était entrain de vivre après sa mort physique. Au bord de l’évanouissement face à tant de questionnements, Ludwig n’eut ni le courage d’aider Alicia, ni de fermer les paupières de cette femme qui semblait lutter contre une éternité de tourments. Il se retira dans le couloir ou il perdit l’équilibre et heurta violemment le sol froid en granit. Ravivé par l’expérience, il se remit péniblement debout. Alicia passa devant lui sans dire un mot, visiblement agacé de ne pas avoir été aidé. Après quelques secondes à souffler il rejoignit l’inquisitrice pour la seconde exécution, celle du jeune noble Lorgar Von Austroch.

C’était du moins ce qui était prévu, car lorsqu’il rentra il vit Lorgar sur Alicia, prêt à lui déchiqueter la gorge de ses dents. La comédie ne fut pas bien longue. En même temps qu’elle se dégageait et assenait un coup de crosse à Lorgar, Ludwig lui assena un violent coup de pommeau sur l’arrière du crâne. L’inquisitrice remise debout et le condamné amené manu militari au billot, l’exécution pouvait commencer. Celle-ci fut beaucoup moins pénible pour Ludwig que celle de Zania. Pourtant elle fut beaucoup plus sanglante. L’inquisitrice se reprit à plusieurs fois. Les hurlements, puis les gargouillis mêlés aux gerbes de sang étaient particulièrement dérangeants. Mais Ludwig resta stoïque. Lorsque la mise à mort fut conduite à son terme, le jeune homme aida l’inquisitrice à mettre le corps (et la tête) de Lorgar dans un épais sac de jute.



Ludwig suivit les pendaisons d’assez loin, dans l’ombre d’une grande bâtisse. Il laissa Alicia et les autorités faire leur office, et la population admirer ce spectacle malsain. Son travail était accompli et il n’avait pas l’intention de s’attarder devant cette scène macabre. Une fois que les derniers sursauts de vie quittèrent les pendus, ils furent détachés, puis le bûcher fut allumé. Lorsque le sac contenant le cadavre de Zania fut amené, Ludwig fendit la foule et approcha. Non pas par satisfaction ou par intérêt, mais par curiosité, par espoir, comme si la défunte pouvait lui divulguer de nouvelles informations. La seule réponse qu’obtenue Ludwig fut l’odeur immonde de la chair humaine brulée. Malgré ces effluves dérangeantes, le jeune homme regarda le bûcher se consumer jusqu’à la nuit. Le craquement des brindilles enflammées rythma ses pensées jusqu’au crépuscule.

Alicia profita du délitement de la foule pour se rapprocher de Ludwig et de lui faire part des résultats de son enquête. Le jeune homme mit les informations dans un coin de sa tête sans y réfléchir vraiment. Les révélations familiales lui obstruaient totalement l’esprit.

- Ce que j’ai appris de Zania sur ma famille ?

- Des choses personnelles sur l’assassinat de mon oncle Kurt. Des révélations sur ma mère, une amie de Zania. Ces deux femmes sont mortes et ne poserons plus de soucis à l’Empire. Toutefois je n’ai rien appris pouvant vous aider dans votre enquête.

Malgré le peu qu’il avait dit, Ludwig se sentait honteux et mélancolique à la fois.

Il resta dans cet état toute la soirée, aidant Alicia et les miliciens sans un mot. Une fois les restes des condamnés enterrés, Ludwig et l’inquisitrice se séparèrent. Elle partit en direction de la caserne et lui vers l’auberge de la veille. Après une discussion avec le tenancier, juré au procès, Ludwig disposa et partit se coucher.

La nuit fut plutôt paisible, même s’il mit un certain temps à s’endormir. Le visage de Zania au moment où la hache tranchait son cou était imprimé dans ses rétines.

Le réveil fut quant à lui brutal. L’inquisitrice percuta de plein fouet Ludwig et les deux jeunes gens roulèrent au sol. Qu’est-ce qu’elle foutait ? Son agissement était aussi étrange que son coup d’œil. En moins de vingt-quatre heures, cela faisait deux fois que Ludwig se retrouvait au sol, Alicia sur lui. Alors qu’il allait lui demander de se bouger de la, l’inquisitrice se mit à lui caresser légèrement la joue

Ha ! Bien sûr, il aurait dû y penser. Elle essayait de le séduire. Enfin bref. Il n’avait pas pour habitude de tomber amoureux d’une femme qui décapitait des gens à la hache ! Et puis, putain que ces mains étaient gelés !

Sentant que Ludwig essayait de se défaire de cette embarrassante étreinte, Alicia se raidit puis se releva comme si de rien était. Par vengeance ou par simple stupidité, cette dernière la fenêtre alors qu’il était toujours torse nu.

- Bordel de merde, fermez cette foutue fenêtre. Il caille là !

Et voilà qu’elle se remettait à lui sourire niaisement comme pour le séduire Et bien malheureusement ça ne marcherait pas. Son passé récent était assez remplis de femmes dangereuses pour qu’il ne tombe sous le charme d’une inquisitrice. Le souvenir d’Alicia, couverte de sang après l’exécution de Lorgar lui causa un haut le cœur.

Après avoir mis fin au cirque d’Alicia, il descendit prendre une rapide collation avant de quitter l’auberge et ce chaleureux hôte. Suivant l’inquisitrice dans les rues de Weningen encore calmes à cette heure-ci, ils retrouvèrent un ecclésiastique et le jeune commis d’un bourgeois. Du moins c’est ce que lui avait indiqué la jeune femme en chemin.

Sans adieux à faire, le quatuor quitta rapidement Weningen. Une ville qui de par les évènements qui s’y étaient déroulés, resterait gravé à jamais dans l’esprit de Ludwig. Le voyage à direction de Wissenburg fut calme et plutôt rapide, malgré les talents désastreux de l’ecclésiastique pour l’équitation. L’envie d’Alicia d’en savoir plus sur le passé de Ludwig était palpable. Toutefois, celle-ci resta plutôt calme pendant toute la durée du voyage. Tous deux devaient rester concentrer. La rencontre avec Rodric Eberwald allait être capitale et en aucun cas dénué de dangers.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Laissant derrière elle l'auberge, Alicia parti vers l'église locale. Elle avait à attenir de quelques tâches. Toquant à la porte en ce début de matinée, elle fut accueillie par le même acolyte que la dernière fois, pas très réveillé. En fait, il aurait même pu passer pour un zombie si il n'était pas habillé proprement.

Hum.... Ma soeur ?

Bonjour mon frère. Je tenais à savoir si les copies que j'avais demandée avaient été réalisées.

C'est le cas.... J'y ai passé toute la nuit.

Et je vous remercie pour votre application à la tâche, lui répondit elle.D'ailleurs.... Voici votre récompense pour votre dur labeur dit elle en lui déposant un baiser sur la joue.

Je....

Confus et un rougissant, le jeune homme ne savait plus sur quel pieds danser.

Je suis soulagée de savoir que les copies sont réalisées. Pourriez vous vous arranger pour les confier à quelque marchand ou voyageur de passage en route vers Meissen ? Il faudrait que celles ci arrivent au temple de Sigmar local. Ainsi que cette missive, lui dit elle en sortant de sa veste la lettre grossièrement scellée qu'elle avait écrit la nuit dernière.

"C'était quoi ça !?"

Juste un petit tour ma chère... Et puis je ne fais rien de grave. Il n'est pas interdit de se montrer

Sur ce, je m'en vais et vous souhaite bonne continuation mon frère. Portes toi bien termina-t-elle avec un sourire.

Tournant le dos au religieux encore confus, elle parti vers l'échoppe du maréchal ferrant. Le jour commençait à se lever, la bourgade prenait vie, le léger brouillard matinal était perçé par les rais de l'astre solaire et l'on ouvrait déjà les volets des bâtisses.
L'établissement de l'artisan était plutôt bien fait. Celui ci discutait avec les deux autres compagnons de voyage d'Alicia. Des jeunots. On aurait pu pincer le nez de l'un d'entre eux que de la morve en serait sortie. D'ailleurs l'un d'eux la vit arriver, faisant signe à son compère de se mettre au garde à vous. C'était assez comique. Le jeune bourgeois avait un gourdin qui lui pendant à son flanc, attaché à sa ceinture. Rustique mais efficace. Puis elle remarqua l'arme qu'il avait d'attaché au dos.... Une arbalète. Une arme très efficace. Donnez là à un paysan et en une semaine il vous abattait des guerriers qui s'étaient entraînés toute leur vie à manier l'épée. Du moins si votre arme était en état. Or, celle ci semblait tout droit sortie de quelques antiques remises. Mieux valait ne pas se tenir devant lui lorsqu'il tirait. Ce genre de vieille pétoire pouvait envoyer un carreau complètement à côté de la cible. Quand au religieux... Il n'avait qu'une simple robe de prêtre et un bâton de marche à la main. Pas vraiment le genre à foncer dans une mêlée pour distribuer des pains à des hérétiques. Les saluant, elle eu droit aux présentations d'usage puis elle en vint à son affaire avec l'artisan.

Les montures ne vous ont pas données trop de travail ?

Non. De bonnes bêtes bien traitées. Leurs fers ne seront pas à changer avant un moment et elles ont eu droit à de bonnes portions d'avoine. Même si à cheval donné on regarde pas les dents, je peux vous assurer que pour l'occasion, vous êtes gâtée.

Bien. J'aimerais cependant vérifier quelque chose...

Délaissant le maître ferronnier, elle s'approcha des quatre montures. Plus particulièrement de leurs jambes. Se mettant presque à genoux, elle prit la patte de l'une des bêtes puis la souleva en douceur, afin de ne pas l'affoler. Le fer tenait bon. Bien. Lâchant la jambe de l'animal, elle se releva puis fixa son attention à la croupe du cheval qui était devant elle. Puis elle fit plus attention aux selles et autres équipements chevalins.

Faites chauffer du fer, vous allez avoir du travail lança-t-elle à l'artisan.

Qu'y a-t-il ?

Feu les propriétaires de ces montures n'auront aucun grief à nous porter si nous les utilisons à notre compte, cependant, il serait fâcheux que quelques uns de leurs amis, si nous venions à en rencontrer, viennent nous chercher querelle. On a vite fait de se faire égorger dans une sombre ruelle sur un malentendu. Je veux que vous modifiez les marques, lui dit elle en montrant les sceaux marqués au fer rouge sur les scelles et les montures.

Ben... Je vais voir ce que je peux faire mais... C'est la première fois qu'on me demande un truc comme ça. Je suis pas vraiment....

J'ai déjà eu des discussions avec des voleurs de bétail. Le truc est simple. Effacer la marque qu'une bête a est impossible, sauf si vous lui arrachez le cuir. Le truc, c'est de rajouter quelque chose par dessus. Une croix, un cercle, une étoile, peu importe pourvu que le symbole d'origine soit modifié. Vous saisissez ?

Oui plutôt... Laissez moi un moment et je m'en charge. Retoucher les scelles devrait pas non plus être trop compliqué.

Laissant l'artisan à son travail, l'inquisitrice passa un moment avec les deux jeunes gens qui seraient ses compagnons de voyage. Si l'acolyte ne s'était jamais battu avec autre chose que ses poings contre d'autres garçons de son âge, le jeune commit avait au moins eu l'avantage de s'être entraîné à tirer avec son arme et à savoir l'entretenir. La nuit dernière. Mieux valait ne pas croiser d'ennuis en route...

Tandis que l'artisan s'initiait à la modification de marques sur montures et matériel, Alicia discutait avec les deux jeunes hommes. Le prix de la laine et les rumeurs sur le Suddenland étaient très intéressantes. Puis Ludwig arriva lorsque le travail finissait justement.

Choisissant pour ses deux compagnons deux juments calmes, Alicia prit pour elle un étalon à la robe noire tachée de plaques blanches. Les étriers avaient déjà été mis à la bonne taille par le travailleur et, malgré une certaine appréhension, Alicia, qui n'était pas montée sur une créature chevaline depuis des années - sa dernière, et douloureuse, expérience impliquait un poney, une main et un sabot - , s'en tira cependant plutôt bien, la monture se contentant de huer légèrement puis de secouer sa crinière avant de se calmer par la suite. Jetant un coup d’œil derrière elle, elle vit les compagnons monter, terrifiés, ces grandes bêtes. L'acolyte avait très peur, un moment se raccrochant au cous de son cheval plutôt que de se tenir droit.
Calmez vous. Si vous paniquez, votre cheval n'en fera qu'à sa tête sur les chemins. Tenez vous droit, regardez l'horizon et ne lâchez pas la bride. Tirez fortement dessus pour faire stopper votre monture, ou battez d'un coup ses flancs par les talons pour la faire avancer.

D'un regard mal assuré, ses suivants essayèrent de mettre en œuvre les conseils de l'inquisitrice mais un fort la bête qu'avait choisi Ludwig l'inquiétait. Son compagnon semblait avoir du mal à se démêler avec elle.. L'animal était rétif. Très.... Mais si'il ne souhaitait pas d'aide de sa part, Alicia préférait le laisser se débrouiller tout seul.
Quittant la cour de l'artisan au petit pas, le groupe progressa dans les rues de la bourgade, jusqu'au portail qui ouvrait sur la route vers Wolfenburg. Tout se passa bien durant l'aller, puis vint le midi où Alicia décida de faire s'arrêter le groupe pour se reposer. Ils en avaient tous besoins. Prendre conscience de muscles dont on ignorait l'existence n'était jamais agréable. Il ne serait pas étonnant qu'ils aient tous les jambes en feu.

Attachant les chevaux à des arbres, l'inquisitrice rejoint alors le reste du groupe qui avait commencé à manger. Le jeune acolyte avait par ailleurs dans sa sacoche un véritable trésor. De la nourriture pour quatre, qu'il débutait à partager avec ses autres compagnons. Étrangement, Ludwig semblait plus à l'aise avec le commit que l'acolyte qui se montrait pourtant aussi sociable que possible. Et Ludwig semblait également l'ignorer elle aussi...Avait il un problème avec les hommes d’Église ? Est ce qu'il avait été....

Profitant que les deux parlassent à un moment des ragots qui circulaient sur Nuln, Alicia s'inséra dans la conversation lorsqu'ils se mirent à parler des coucheries scandaleuses de certaines personnalités du clergé citadin.
En campagne, de nombreux prédicateurs ont pour habitude de désigner Nuln comme la ville du péché. Qu'en est il en réalité ?

Au delà de ce que vous pensez, dit Ludwig en crispant la mâchoire.

À ce point ? Et qu'en est il des Églises ? Celles ci aident elles le peuple à survivre ?

Pas vraiment, répondu le clerc à la place de Ludwig. Nuln a toujours été une fosse à merde pour le clergé de Sigmar. Les choses n'en sont peut être pas au même niveau que sous Boris l'Avide mais quand même. Même à Weningen, les ragots qui nous parviennent nous enseignent beaucoup l'état de décrépitude des clergés locaux. Morr et Shalya ne font d'ailleurs pas exception.

La discussion continua un moment entre les membres du groupe, de plus en plus active, à de quel partie du clergé était la plus pourrie, combien les bourgeois tiraient leur épingle du jeu... Puis le repas prit fin et l'on reparti en selle.

Sauf qu'à peine une centaine de mètres parcourus, voilà que trois horreurs apparurent sur le chemin, fixant avec surprise les voyageurs, qui n'étaient pas en reste.

Chaos... souffla Alicia tandis que son visage se transforma en un masque de haine envers cette engeance qui avait osée traverser son chemin.
D'une voix froide, elle ordonna à tout le monde de mettre pieds à terre et au clerc de tenir les chevaux afin de les empêcher de s'enfuir. Quand au reste du groupe.... Le commis avait déjà sorti son arbalète et visait les créatures adverses, tandis que Ludwig avait dégainé sa lame. Alicia quand à elle.... décida de saluer les créatures en face, comme on saluerait des amis. Une jeune femme, désarmée d'apparence, car ayant cachée son pistolet dans son dos, une main dessus, prête à le dégainer à bout portant pour fumer la cervelle de l'adversaire à coup sûr, sa dague, quand à elle, soigneusement rangée dans sa veste. Elle n'avait qu'à mettre sa main dedans pour la sortir. L'ennemi devait être à quelques 20 mètres.... Elle ne s'avancerait pas, pour ne pas se prendre un carreau malencontreux dans le dos, et attendrait que l'ennemi soit à quelques mètres d'elle pour lui tirer dessus. Elle aurait ainsi eu tout le temps de voir celui ci venir et accroître ses chances de toucher l'une de ces raclures du chaos. Du moins, si celles ci se décidaient à les charger.....
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L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

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Le combat fut aussi bref qu’inopiné. Deux tirs bien placés suffirent pour mettre en fuite la vilaine engeance qui avait essayée de massacrer leur groupe. Surprenamment, le commit avait eu le bras fort et le regard aiguisé lorsqu'il avait été nécessaire de se servir de son arbalète. Un garçon bien capable pour sa profession. C’eut presque été un gâchis qu'il ne se soit guère engagé dans la carrière des armes.
Félicitant le tireur sur son tir et lui recommandant de ne pas laisser pourrir ses capacités, Alicia parti ensuite inspecter les traces laissées par les hommes bêtes qui s'étaient enfuis pour les remonter jusqu'à l'orée du bois. Rien à part quelques tâches de sang au sol et sur les arbres. Ils étaient gravement blessés mais hélas pas morts. C'était fâcheux. Cette vermine allait apprendre de ses erreurs. Et les prochains passants ne seraient pas aussi chanceux. Traçant une croix sur l'arbre le plus près, l'inquistrice photographia l'endroit mentalement par rapport à la route, le paysage, puis fit demi tour aux chevaux.

Le reste du voyage fut tranquille, monotone étant donné l'absence d'autres voyageurs sur la route, et rapide car dans la fin de l'après midi, ils étaient arrivés à Wissenburg. Le bourg était ceint d'une muraille en pierres et briques, ainsi que de quelques tours. Certaines en bon état, d'autres dont la charpente avait du être réutilisée à d'autres fins. Enfin, on ne pouvait cacher le fait que quelques érections avaient été reconverties en entrepôts...

Faisant leurs adieux au duo, le clerc et le commis se mirent en quête d'effectuer leur tâches après qu'Alicia les ai mis en garde contre les voleurs, les putains, les fonctionnaires et les mendiants.
Après tout, comme lui avait dit l'un de ses professeurs : "chaque ville est une putain; elle vous charme, vole puis vous jette comme un déchet. Mais cela n'empêche pas Trantio d'être une sacrée belle salope. La plus belle de toutes."
Puis elle allait à la milice locale pour informer l'officier en charge du lieu de sa rencontre inopinée avec l'engeance chaotique et lui fournir les informations qu'elle avait en sa possession sur cette affaire, aussi maigres soient elles. Si elle pouvait obtenir par ce canal quelques autres informations d'ailleurs.... Quand à Ludwig, il décida de lui emboiter le pas et de tout foutre en l'air, comme il semblait en avoir trop l'habitude.
Modifié en dernier par Alicia le 25 janv. 2019, 20:14, modifié 1 fois.
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Le petit groupe arriva dans la capitale du Wissenland dans l’après-midi. La ville paraissait bien petite pour être la capitale d’une province impériale. Cette cité pâtissait vraiment de la puissance de la cité-état de Nuln qui assurait à sa place le poste de véritable capitale du Wissenland. C’était aussi vrai sur le plan politique que sur le plan économique.

La présence de murailles et d’une forteresse au centre de la ville confirmait toutefois la présence de hautes autorités. Peut-être que l’oncle de Zania se terrait dans ce donjon en pierre sombre se demanda Ludwig en fusillant l’édifice du regard. Le bâtiment très austère n’inspirait pas confiance. Néanmoins, ses qualités militaires semblaient toutes acquises.

Ludwig et Alicia quittèrent le commis et le clerc tandis qu’ils partirent tous deux quémander des informations sur Rodric Eberwald auprès du poste de milice local. Descendant de son cheval, Ludwig jura en voyant l’état de ses bottes. Il avait nettoyé ses bottes avant de partir le matin. Elles étaient toutes propres et avaient récupérées des affronts des jours précédents. Mais à cause de ces bêtes chaotiques des bois et de la poursuite qu’ils avaient dû mener, elles étaient désormais toutes crottées de terre sombre. Cette putain de journée était vraiment agaçante. Entre la séduction à deux écus d’Alicia le matin et ces désagréments de l’après-midi, Ludwig était légèrement énervé. Il faut dire que ce dernier était très tendu depuis quelques jours et qu’il ne se rendait pas compte de ses sautes d’humeurs fréquentes. Pour son plus grand désarroi, sa compagne de route Alicia en subissait les conséquences de plein fouet.

Laissant Alicia passer devant, Ludwig lui emboita toutefois le pas en rentrant dans le poste de milice. Cela ne faisait que deux jours qu’il avait abandonné son poste de capitaine du guet à Nuln et il préférait rester à proximité de l’inquisitrice au cas où on le reconnaitrait. Ludwig n’avait aucune envie de se battre contre ces braves soldats qui ne faisaient que leur travail. Ainsi il préféra laisser œuvrer l’aura de l’Inquisition qui émanait d’Alicia.

Ludwig s’avança dans le poste, à visage découvert afin de ne pas éveiller les soupçons. Restant en retrait il la laissa discuter avec les miliciens. Elle leur parla de leur rencontre avec les engeances chaotiques des bois et leur indiqua le lieu où les bêtes avaient fuient. Ensuite elle amena finement la discussion sur Rodric Eberwald. Voilà une des choses qui faisait que Ludwig n’avait aucune confiance en cette femme. Elle était beaucoup trop habile avec les mots pour être honnête. Ludwig avait horreur de ces gens qui manipulaient le peuple avec le seul pouvoir de leur langue de vipère. Quelle que soit les réserves qu’il avait sur les méthodes d’Alicia il n’en montra rien. Ils devaient agir vite et elle obtenait les informations rapidement ; il allait donc la laisser faire.

- Vous cherchez le Comte Rodric Eberwald ? Et bien ça ne sera pas très compliqué. Les trois quart des militaires dans cette ville servent sous son commandement. Le trouver c’est simple ! Par contre, lui parler c’est plus compliqué. Faut dire que Herr Eberwald est un homme très occupé. Les menaces dans la région sont nombreuses et il est appelé sur tous les fronts. La recrudescence des peaux vertes à l’ouest, les hommes-bêtes dans nos forêts, l’instabilité politique en Averland… Sans compter les cultes chaotiques qui gangrènent la société.

Ludwig masqua le sourire qui naissait sur son visage puis s’approcha du milicien. Alicia dévisagea son compagnon. Sentant que Ludwig allait faire une chose stupide, elle essaya de dire quelque chose, mais il ne lui en laissa pas le temps.

- C’est justement sur ce dernier point que nous devons nous entretenir avec Sieur Eberwald. Une menace le guette, nous sommes là pour l’avertir. Je pense qu’il pourra prendre quelques minutes de temps pour nous recevoir. Son rôle ici est beaucoup trop important pour qu’il puisse être menacé de quelque manière que ce soit.

Ludwig conclut sa tirade par un large et franc sourire en direction du milicien. Sans détourner le regard, Ludwig sentait Alicia bouillir. Elle devait dans l’instant le détester d’avoir fait quelques choses d’aussi dangereux. Mais il n’en avait strictement rien à faire. Il fallait avancer vite. Et hormis un fou, qui ne prendrait pas cinq minutes pour savoir quelles menaces le guette. Si Alicia recueillait les informations comme un corbeau tournant autour d’une charogne, Ludwig les recueillait comme un ours attaquant une ruche. Que les abeilles le piquent ou non, il aurait le miel !

- Si vous pouvez nous conduire rapidement à lui, demanda Ludwig sans non plus trop insister.

Le milicien semblait hésiter. Non pas parce qu’il doutait des dires de ces gens, mais plutôt parce qu’il n’avait pas l’habitude d’aller directement s’adresser à l’homme le plus puissant de toute la cité de Wissenburg. Ludwig était confiant, Alicia surement un peu moins… Que Rodric Eberwald soit au courant ou non des activités de sa nièce n’avait que peu d’importance. Il était dans l’intérêt de cet homme d’accepter de les recevoir. Car dans le cas contraire Ludwig n’aurait que peu de scrupules à lui faire payer les souffrances que sa nièce avait infligées à ses captifs. Consciemment ou non il avait pactisé avec les puissances de la ruine. Il allait devoir en répondre. Arianka était témoin. Si Herr Eberwald n’absolvait pas son âme, Solkan ferait son office.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

udwig décida donc de suivre Alicia, et se montra par ailleurs très urbain en la laissant entrer la première dans la caserne, un établissement martial de pierre, au toit en tuiles et non et non de bois comme on pouvait s'y attendre. Une forte inspiration tiléenne dans le style. Pas de fenêtres au rez de chausser, juste quelques lucarnes bouclées par des barreaux. Et une cours attenante où le duo laissa les chevaux le temps d'aller voir l'officier en charge de la place, ou au moins un gradé qui puisse prendre le temps de les écouter.
► Afficher le texte
A l'intérieur du bâtiment, on les envoya dans quelques directions vers un étage. Sur le chemin, Alicia pu observer par les fenêtres qu'il y avait une cour derrière la battisse, avec un terrain de manœuvre correct, pour une casemate en ville, où quelques soldatesques s'entraînaient au tir à l'arc ou au maniement de la lance. Tout ceci était intéressant, bien que Ludwig n'ait pas l'air d'y faire attention.

Enfin ils trouvèrent quelques personnes à qui s'adresser pour leur affaire.

Ludwig eu la sagesse de la laisser amener en douceur, l'air de rien, le sujet du noble, après avoir abordée l'affaire des hommes bêtes sur la route. Une collecte d'informations presque banale en fait. Ou du moins, c'est ce qui aurait été, si ce balourd de Ludwig lui avait laissée terminer d'obtenir ses informations. Elle avait l'impression que l'officier allait lui donner quelque chose d'utile quand ce baltringue décida de prendre ses gros sabots pour sauter dans le plat à pieds joins, ruinant la légère atmosphère de confiance qu'elle était parvenue à instaurer....

Alors que le milicien était désormais concentré sur le nobliau qui faisait l'imbécile en ruinant le patient travail de l'inquisitrice, celle ci se plaça latéralement au soldat, pour le surveiller en même temps que Ludwig, tout en faisant des signes discrets à ce dernier d'arrêter de faire n'importe quoi. A ce rythme là, ils allaient finir au trou pour les prochaines semaines. S'ils avaient de la chance.

"Plantes le. Plantes le sur ce bureau, comme décoration de salon. Plantes le et il n'y aura pas plus de complications...."

"Pas si j'ai le choix."

Puis elle repéra une issue de secours dans la manière dont Ludwig avait tourné sa phrase.

Sans trop s'emballer de fioritures, ni montrer sa colère, elle ne laissa pas le temps au militaire de répondre. S'adressant à Ludwig, comme on parlerait à un enfant à qui l'on ferait la morale, Alicia le souffla.

La préséance voudrait que nous prenions tout d'abord rendez vous avec son secrétaire herr. Aussi, continua-t-elle en regardant cette fois ci le milicien, tout sourire, je vous prie de bien vouloir excuser mon ami ici présent pour son impétuosité. Vous savez comment la bleusaille tend à vouloir bien faire le premier jour n'est ce pas ?

L'homme lui répondit d'un sourire entendu. Visiblement, que l'on soit au temple ou à la caserne, les jeunes pousses se rendaient toutes coupables des même maladresses proverbiales.

Plutôt que de vous faire houspiller par messire Eberwald en le troublant par si inconstantes manières, et si vous nous informiez ou pourrions nous trouver son secrétaire s'il vous plaît ? Et le temple de Sigmar le plus proche aussi.

Nouveau sourire.

Inutile de nous accompagner. Nous indiquer par où aller serait déjà très urbain de votre part. Et nous ne voudrions pas que vos hommes soient distraits de leur entraînement rigoureux. Les recrues sont si promptes à souffler lorsqu'on ne les surveille pas.

"Ride de l'officier. Il est inquiet. Plantes le."

"Non."

J'espère en attendant que vos troupes sauront mâter ces bandits dans le Suddenland.

"Bien. Il se détend. Il est soulagé. Il ne veut pas que ses ordres soient trop diffusés. Les hommes sont si aisés à soulager. A manipuler. Tu as au moins ceci que je ne peux t'enlever, à côté de ta mièvrerie, ça pourrait presque suffire pour que je te supporte. Presque."

Sur ce, nous allons prendre votre congé herr. Au plaisir, le salua-t-elle d'une petite révérence en retirant son chapeau.

Se retournant, elle parti, Ludwig derrière elle, à quelques pas. Ralentissant pour se retrouver au même niveau que lui, elle lui souffla à l'oreille quelque chose.

Ne te retourne pas.

Enfin sur dans la cours, Alicia s’apprêtait à passer à la suite de l'enquête.... Quand tout dégénéra. Ranald devait vraiment avoir les rousses en mauvaise.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Déjà Ludwig s'était mis à bouder comme le gros bébé cadum qu'il était. Et Alicia savait exactement quoi faire pour pousser son partenaire à tourner la tête et bien lui faire comprendre que si elle était aux commandes et pas lui, c'était pour de bonnes raisons. Et qu'il allait devoir se rentrer dans la tête que de moineau que ses initiatives intempestives étaient contre-constructives. Sauf que cette ambition de remettre à sa juste place ce trouble fête de libertin fut contrariée par sa moitié.

"Tu vas faire capoter les choses en agissant ainsi. Laisse moi le contrôle, laisse moi le guider vers là où se trouve son devoir...."

"C'est douteux. Et je ne puis te laisser avilir ainsi les âmes de mes compagnons, aussi insupportables et incompétents soient ils."

"Jeune sotte ! Tu n'arriveras à rien si tu te laisses aveugler par les écritures idiotes de ton clergé ! Ils t'ont bien dressée, mais aujourd'hui que tu es libre, loin d'eux.... Tu laisses passer l'occasion de briser tes chaînes !?"

"Le chemin des justes est difficile, pavé d'embûches, mais il s'agit de la voie que j'aie choisie..."

"Dégages ![/color]"

"Pardon !?"

Trop tard. Toutes à leur différences dialectiques, une seule vu, trop trad, l'être chevalin qui tournait à l'angle du mur, au trot, sur elles.

Ainsi l'inquisitrice perdit de vue Ludwig qu'elle coursait, projetée au sol par le choc de sa rencontre avec l'animal. De cet accident, Ludwig n'entendit qu'un "Kyaaak !!!", suivit du hennissement de l'animal. Puis l'univers devint flou.

Pendant quelques instants, Alicia essaya de se relever, sans succès, le sol ne cessant de danser sous ses pieds alors que quelqu'un à ses côtés lui disait quelque chose sans qu'elle n'y entende rien. Le cavalier ? S'excusait et s'enquérait, peut être, de son état...
Après un moment, sa vue et son ouille s’éclaircirent assez pour qu'elle puisse distinguer ce qui se passait. Une petite cours s'était réunie, formant un demi cercle autour d'elle, les badauds interloqués et inquiets pour cette jeune femme qui gisait là, au sol, sur laquelle semblait veiller.... Un preux templier de Sigmar ? Non. Le soleil l'avait confuse un moment. Ce n'était pas un pieu et vaillant templier, mais une vermine de tiléen. Cette racaille de rital démagogue du Sud des Apuccinis lui baragouinait quelque chose dans sa langue rapide et chantante..... Ou bien était ce son accent qui était imbuvable ?

Se relevant avec difficulté, en s'appuyant sur le mur de quelques bâtisses, pour ensuite fixer cet agitateur.
Faisant quelques pas vers celui ci, elle tituba ensuite et manqua de peu de s'effondrer par terre, n'eut été que les bras salvateurs de ce rejeton de Myrmida qui la serra contre lui.
Est ce qu'il essayait de la peloter le bougre ? Lui tirant l'oreille, l'inquisitrice se dégagea de ses bras pour faire quelques pas vers les écuries... Avant de s'effondrer à nouveau, contre le mur cette fois ci. Toujours aussi urbain malgré ses origines, les remontrances et l'ire de la sigmarite, l'agent du chaos, le démagogue sudiste, l'épée à louer lui imposa l'aide de son épaule, fournissant ainsi à une Alicia encore un peu sonnée, une aide précieuse.

"Bâtard des A...."

"Laisse moi me charger de lui...."

Ce n'était pas une demande. La cultiste prit le contrôle sans attendre de réponses de la zélote sigmarite.

Marchant aux côtés de l'homme ayant la plus grosse qu'elle n'ait jamais vue, ils allèrent vers les écuries où la monture de l'inquisitrice était.
Une fois arrivée devant la bête, la cultiste fixa alors des yeux le visage du misérable du Sud. Il en avait une grosse. Une énorme. Hors normes. Était il possible qu'un être humain en eut une pareille ? En de telles proportions ? Approchant lentement sa main de celle ci, Alicia la toucha, presque avec hésitation, une timidité feinte, pour ensuite la caresser... C'était là une sensation étrange que cette action tactile avec cette moustache....
Fixant à nouveau les yeux en iris d'onyx, sa peau tannée, ses cheveux en catogan... Il lui vint la pensée amusante qu'il y avait moyen de s'amuser, au milieu des bêtes.... Personne aux alentours, une semi pénombre.... Tirant brusquement le tiléen à elle, elle le fit taire, lui et son horripilant charabia incessant incompréhensible, en l'embrassant goulument à pleines lèvres. Oh, l'un et l'autre auraient très certainement souhaités aller plus loin que de simples baisers et caresses sensuelles dans les ténèbres du lieu mais... L'âne est une créature mal aimée dans l'Empire. Même parmi les paysans. Et en ce jour particulier, il suscita des envies de meurtres justifiées, lorsqu'il interrompit le petit jeu du duo par ses braiments. Ladite bête, du nom d'Apulie, ruina leur moment. Ce fut donc sur ces entrefaites que la cultiste décida de s'arrêter là, se contentant de cette légère entrée en matière. Slaanesh allait devoir se contenter de peu en ce jour.

Laissant un baiser d'adieux à ce fier à bras des terres du Sud, l'hédoniste enfourcha en amazone sa monture, laissant derrière elle le sudiste qui engueulait son âne, puis se dirigea vers le centre ville, cherchant l’hôtel particulier où devait s'entretenir le duc Rodric Eberwald. En effet, il était peu probable qu'il résidasse en permanence dans ce lieu froid et austère, très certainement inconfortable, qu'était le donjon au centre de la ville. Non. Il devait surement avoir une propriété bien plus confortable pour recevoir des visiteurs.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Abordant le chaland, elle se renseigna pour savoir où pouvait bien loger le secrétaire du duc en cette heure ci. "Aller à la grand place, puis prendre à gauche après la fontaine, puis...."

Problème. La place du marché était bondée de monde, la forçant à mettre son cheval au pas, très lentement, pour ne bousculer nul passant. Évoluer à travers les mendiants, les marchands, les mercenaires, les pèlerins.... Et les multiples forgerons qui officiaient sur place, s'occupant d'une foule d'hommes en armes. La recherche de forces pour quelques projets martiaux se voyait dans la grande concentration d'artisants et d'hommes en armes, conscrits et mercenaires compris.

En tout cas, la densité de la foule, la pression exercée par la masse populaire écrasait psychologiquement, et presque autant physiquement, Alicia, peu habituée à pareille concentration d'humains dans un même espace. Les flux et reflux du peuple étaient saisissants, bien loin de ce qu'il y avait au marché à Meissen où l'ambiance était plus calme, moins étouffante....

La cultiste perdit plusieurs minutes à se glisser dans la foule et à trouver le bon rythme pour s'y intégrer. Un phénomène étrange mais inspirant, dans un autre cadre, quoiqu'il eut été intéressant de voir pareille masse humaine soudainement se livrer à la débauche ouverte sur la grand place. Après tout, la quantité en elle même n'était elle pas une qualité ?

Finalement arrivée au lieu où officiait le gratte papier, elle fit entretenir sa monture par un valet présent, le temps d'obtenir l'attention de la plume du duc. Une tâche qui aurait dû être une formalité, mais se révéla être plus ardue prévu puisque le scribe se révéla être un glaçon sévère. Ce n'était même pas un humain, mais une glace invisible au travers de laquelle on voyait. Aucune personnalité. Une machine mécanique, insensible au charme, aux sourires, au rire et aux pieds, et qui sembla prendre son temps dans l'analyse de la requête impromptue de l'inquisitrice. Ce type était une perle rare comme nombre de personnes dans l'Empire en rêvaient. Le bureaucrate parfait.
Dommage qu'il fut attaché aux services du duc. Il eut fait des miracles dans toute autre administration ou corps de métier. Surtout dans l'inquisition. Cette méthode, ce professionnalisme qu'il mettait en œuvre, aurait fait honte de son travail le plus studieux et appliqué des fonctionnaires cathayens.

Un trésor le type.

Mais finalement, Alicia obtint son rendez vous, bien qu'avec beaucoup de temps. Conduite par une soldatesque capable, à qui elle remit ses armes, en plus de subir une fouille au corps entière et méthodique, sans jamais que le bloc de pierre chargée de la sécurité n'ait la main baladeuse -une déception-, on la guida vers le bureau particulier du duc.
Foutu Ludwig, que de l'avoir forcée à précipiter les choses, et à bâcler son investigation. A l'heure qu'il était, il devait même être en train de se dépêtrer de quelques soucis dans lesquels il s'était fourré lui même.... Mais au moins n'aurait elle pas à gérer les conséquences des folies de cet agitateur, et elle aurait au moins le champ libre pour laisser la meilleure impression sur le noble, sans Ludwig dans les bottes. Ou c'est ce qu'elle eut la faiblesse de croire, avant de n'entendre des bris de combat.


Regard interrogateur à ses gardes chiourmes, elle décida de foncer sur leurs talons vers ce qui semblait être une aile spéciale de la résidence du duc, réservée pour accueillir des dignitaires ou notables dans un environnement plus travaillé que le reste, pour finalement déboucher sur une anti-chambre où, surprise, elle aurait du s'en douter, son agent du chaos favori était présent, ferraillant contre la garde. Y'avait il une chance pour qu'il affronte des renégats qui en voulaient au duc ? Sans doute pas. La suite le confirma d'ailleurs, augmentant l'inquiétude de la zélote et l'amusement de la cultiste.

Le fixant avec une joie non réprimée, car après toutes les sales coups bas qu'il lui avait fait, c'était là un début de revanche correct. La zélote était vraiment miséricordieuse.

Applaudissant lentement, puis plus fort et plus vite, elle stoppa après quelques secondes, tout sourire.

Félicitations Herr. Vous m'avez convaincue. On ne peut définitivement vous laisser sans surveillance plus de quelques minutes sans que vous ne réduisiez à néant le travail des autres ! Avec pareils amis, qui, en effet, a besoin d'ennemis ? Maintenant rangez cette lame, fit elle plus sévère, et donnez la à ces messieurs, dit elle en désignant les gardes qui arrivaient, légèrement à cran, avant qu'ils ne soient obligés de faire quelques trous dans votre cuir et de salir les tapis. C'est difficile de faire partir le sang.

Concentrant ensuite son attention sur une homme d'âge moyen, la trentaine, portant des atours de qualité et sortant de derrière une porte ouvragée, elle s'avança vers lui, tout sourire, ou du moins autant que ne les permettaient les lames qui vinrent se poser délicatement sur élégant cous.

"Bingo !"

Petite révérence de circonstance, au moins autant que possible pour ne pas voir son corps métamorphosé en celui de porc-épic.

Herr Eberwald, commença-t-elle. Nous vous savons un homme fort occupé et peu apte à nous recevoir en ces temps troublez. Néanmoins, nous sommes porteurs d'informations cruciales pour votre cause. Accepteriez vous de nous écouter, lui demanda-t-elle en mettant sa main droite sur son cœur, entretenant ainsi un certain flou. Parlait elle d'elle même ou du couple qu'elle formait avec Ludwig ?

Suspicieux, mais aussi intrigué, le duc ne les fit donc pas exécuter céans, préférant les entendre avant de donner ses instructions à ses bourreaux et ils marchèrent à son bureau, une pièce d'étage dotée de grandes fenêtres, parfaites pour illuminer la table de travail qui trônait au fond de la salle, dos à l'Est. Ainsi, sans parler du lustre au plafond, à toute heure de la journée le noble pouvait il se pencher sur son travail. Ailleurs, un mur entier, exception faite de la fenêtre, était dédié à une bibliothèque remplie d'ouvrages, mais peu étaient consacrés à la religion. On retrouvait de grands classiques de Morr, ou ulricains et sigmarites, comme le très bon "dialogue avec un fantôme", de jean Gobi, ou comptines d'âmes saintes, mais l'essentiel était dédié à des ouvrages laïcs. Le spirituel n'avait il donc plus la côte en ce moment ? Ou bien les goûts littéraires du duc étaient ils davantage tournés vers la lecture profane ?
Poursuivant d'un rapide regard les titres, elle n'en reconnu que peu, certains étant rédigés en langue étrangère.

Face à la bibliothèque, sur le mur opposé, se trouvait une tapisserie, ou au moins une partie, le reste devant se trouver dans un autre lieu au vu de sa taille, remplie de petits personnages, certains bataillant, d'autres fuyant des ennemis, ou restant sur des trônes.... Peut être s'agissait il d'une œuvre représentant la lignée des Eberwald ? Ou les nobles passés de quelques périodes troublée ?

Enfin, sur le bureau se trouvait un buste coupé de l'empereur et des cartes détaillées du Wissenland et de l'Averland, avec dessus des annotations gribouillées et des feuilles volantes. Un ensemble curieux qu'Alicia eut sans doute eut à cœur d'observer plus longtemps mais ignorant comment lire une carte, et n'ayant pu regarder trop en détail l'ouvrage, le noble préférant laisser ses visiteurs dans l'ignorance quand à la signification de toutes ces notes, referma rapidement les ouvrages.

Attendant qu'il s'assisse, l'inquisitrice commença.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Le visage peiné, elle annonça que cétait avec grand peine qu'elle lui apprenait la perte de sa nièce, Zania, ainsi que de votre courtisan, herr Lorgar, tous deux ayant sombré dans l'hérésie. Tous deux ayant refusés d'abjurer leurs fausses croyances, nous avons été contrainte de les apporter devant la justice et de leur administrer la sanction capitale à la suite d'un jugement juste et impartial, dont vous pourrez consulter le déroulement aux archives de la chapelle de Sigmar à Weningen. Eut égard à leur rang, et pour ne pas donner de mauvaises idées au peuple, ils furent décapités avant que leurs corps impies ne soient jetés au feu purificateur. L'affaire eut pû s'arrêter là, hélas, des éléments apportés à notre connaissance et divers aveux nous poussent à nous interroger sur votre loyauté à l'Empire, et la solidité de votre foy. Réduire en esclavage vos propres sujets, vous acoquiner avec des réseaux criminels ET ne pas dénoncer à l’Église l'hérésie qui souillait le sang de votre sang... Ce sont là de graves faits, assez même pour que votre position ne puisse vous sauver.

C'est bien triste mademoiselle, commença d'un ton peiné le duc, mais voyez vous, outre le fait que vous n'ayez pas de preuves, venir me menacer ici, dans mon domaine est assez stupide. Néanmoins, puisque je suis de bonne humeur, je m'en vais écouter encore un peu vos élucubrations histoire de voir si je devrais demander à mon bourreau de vous arracher la langue ou bien si quelque chose d'autre me vient à l'esprit. A moins que vous ne cherchiez à montrer quelque point ? dit il le plus calmement du monde.

Ou c'est ce qu'Alicia eut pu penser si elle n'avait pas remarquée quelques tics chez son interlocuteur. Déjà, même s'il avait plutôt bien maîtrisé sa voix, le reste du corps n'avait pas suivi. Il avait une légère sueur au front, ses yeux le trahissaient, sa mâchoire était serrée, comme celle d'un animal pris au piège, et il serrait un peu trop de la main un stylet qu'il tenait au dessus d'une masse de papier....

Heureusement pour vous, vous êtes en possession d'informations sur les hérétiques qui les esclaves étaient vendus. Donnez nous tout ce que vous savez, et nul de vos ennemis ne saura rien sur vos actes plus que douteux avec les ténèbres.

Saisissant une pensée fugace qui ne manquait certainement pas de traverser l'esprit du noble, elle coupa à la racine tout espoir chez lui sans attendre.

Je ne crois pas que sa sainteté l'insigne lecteur Cregan apprécie énormément que vous tuiez l'une de ses élèves. Et encore moins s'il venait à en apprendre les raisons. De multiples courriers lui sont destinés s'il venait à nous arriver un quelconque et malheureux.... "incident".

Alors vous pouvez continuer vos intrigues douteuses et bancales sur la succession averlandaise, mais avant cela, vous allez devoir oublier les liens que vous avez tissé avec les hérétiques.

En fait
, reprit elle en ayant fait semblant de développer quelques pensées, purement pour la mise en scène, vous allez vous mettre à table immédiatement, lâcher les cultistes et faire libérer tous les citoyens qui n'ont pas encore disparus dans la nature termina-t-elle avec un sourire sadique.

Écoutez jeune fille, je... je ne.... vos pathétiques accusations ne....

Il perdait ses moyens. C'était clair. Le mince rideau de confiance qu'il avait venait de s'écrouler pour de bon. L'inquisition, des témoins, des preuves, des personnages puissants impliqués... C'était trop pour lui. Il avoua tout. Qu'il savait que sa nièce traînait avec des individus encore moins recommandables que des ranalites, que cet idiot de Lorgar, au moins loyal, avait été mêlé à tout ceci de son propre fait, qu'il leur avait laissé carte blanche, qu'il avait fait connaissance de divers personnes, pensant user à son avantage leurs ressources, que tout ceci n'était sensé être que temporaire mais que les évènements l'avaient conduits à faire durer cette relation malsaine... De fil en aiguille, il avait été obligé de faire taire ses remords, de tuer dans l’œuf ses sentiments pour assurer le succès de ses plans. Il pensait se servir de ces gens, et était convaincu qu'avec un peu de temps il serait parvenu à renverser la vapeur mais... Tout était fichu maintenant qu'il avait été percé à jour.

Il était détruit. Effrayé. Terrifié même. Il ne pensait plus vraiment de manière rationnelle, avait renversé sa chaise pour s'éloigner du regard furieux de l'olibrius de tout à l'heure, qui semblait prêt à le tuer sur l'instant, et de cette femme qui le fixait avec cette drôle de lueur, sans pour autant rien faire pour stopper son partenaire qui avait dégainé sa lame et fait quelques pas vers lui.
Sa respiration était lourde, ses yeux sortaient de ses orbites, il reculait jusqu'à être bloqué contre l'une des fenêtres, regardant vers le vide avant de se rétracter, trop lâche, ou effrayé par pareille mort, pour en finir ainsi. Il ne pouvait rien faire. Rien espérer. Il était tombé dans la toile tissée par Alicia, et dont Ludwig avait, bien malgré lui, contribué à la créer.

Mais... Mais.... Qu'est ce que je vais faire maintenant !? La baronne était celle qui me permettait de lever autant de troupes, mais avec tous ces problèmes au Suddenland, elle m'a coupée les vivres petit à petit et j'en suis à emprunter aux bourgeois, aux marchands et même aux nains ! Comment croyez vous que j'aurais pu....

S'avançant vers le duc, doublant Ludwig, elle se mit devant lui, lui intimant de s'arrêter, en levant une main, sans pour autant fixer le brun wissenlandais qui voulait très certainement empaler le duc sur sa lame. Et certainement Alicia par la même occasion.

Silence. Croyez vous que vous êtes à plaindre ? Avec toutes les saloperies que vous avez laissé passer !? Il va en falloir plus que ça pour espérer être pris en pitié.... Quand à obtenir le pardon... Mais si vous êtes tant préoccupé par les nécessités d'argent que cela, vous n'avez qu'à arrêter les bourgeois ayant trempés dans toute cette affaire, ou liés aux hérétiques. Et de saisir leurs biens en votre propre nom.

Non ! Ils font partie de la clientèle de la Toppenheimer !

Et alors ? Vendez lui ça comme une nécessité. Un dernier recours pour maintenir vos ambitions communes. Le Suddenland et l'Averland sont deux grosses proies. Prendre les deux sans soucis était de la folie.

Je... Elle va me tuer ! M'arracher la peau à vif ! Il y en a qui ont essayés de lui tenir tête ! Ils étaient idiots ! Ils sont morts ! Ça ne marchera jamais !

Alors renvoyez donc toute cette soldatesque dans vos rues, et la laisser ravager et fourrager dans les campagnes. Après tout, qu'est ce que sont quelques ruraux. Ils ont bien été assez sots pour être vos sujets n'est ce pas ? Et puis mieux vaut eux que les citadins. Avec un peu de chance, ils n'essaieront même pas de mettre siège devant votre cité. Mais c'est à vous de voir...

Comme s'il avait le choix tient.
Le noble semblait avoir prit 30 ans de plus dans la figure. Il était pâle, se prenait la tête entre les mains et sanglotait en cachant ce fait du mieux qu'il pu. C'est à dire très mal. Il était pitoyable.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Mettant fin à ce spectacle honteux, Alicia se décida d'agir. Fonçant sur le noble, elle lui prit le menton d'une main et le força à la regarder droit dans les yeux.

De qui était l'idée ?

Hein ?

De qui était l'idée ? Masser des troupes ici pour jouer sur la succession averlandaise.

Je... J'en avais le projet, et la Toppenheimer m'y a encouragé et offert son soutien. Je.... Je pensais acheter des soutiens et des votes, mais nous avons modifiés les plans, d'où les troupes.

Alors la merde est la sienne. Cette garce vous a mis dans la forêt noire, et maintenant vous lui mangez dans la main. A quel moment croyez vous que vous ayez été autre chose qu'un pion pour elle !? Reprenez vous, ou coulez. Vous allez vous battre, lutter, mordre, attaquer, et ne surtout rien lâcher.

Le visage de l'inquisitrice était plein de ferveur et ses yeux auraient pu lancer des flammes si ils avaient pu.

Faites lui payer. Faites lui regretter de s'être servie de vous. De vous avoir conduit à la ruine. A renier vos devoirs. Renier le sacro saint pacte que vos ancêtres et vous même avez prêtés à Sigmar. De guider le peuple et l'Empire à travers les ténèbres. De les mener à la grandeur !

Si l'inquisitrice s'était rapprochée du duc, elle était maintenant face contre lui. Il avait sous les yeux un tableau plein de ferveur, d'une dévotion fanatique envers Sigmar, de détermination envers la justesse de sa cause et de ses propos. C'était saisissant pour lui dans son état actuel.

Je.... Je pourrais faire ça. Oui. C'est ce que... Je dois faire ? Ce serait.... Oui ! Cette pute va payer ! Elle va payer ! Payer !

"Bien. Tu as réussi à le manipuler à merveille."

"Faux. Je n'ai fait que lui rappeler où était son devoir envers l'Empire. Ranimer la ferveur de sa foy envers Sigmar."

"Le fait est que tu l'as retourné. Peu importe comment tu présentes ceci, cela reste de la manipulation. Je serais presque fière de toi, mais comme tu es moi, je suis fière de moi même."

"Espèce de perverse détraquée. Ne compare pas tes ignominies à mes actes. C'est la foy qui guide mes pas, et pas quelques croyances rétrogrades envers un faux dieu !"

"Comme c'est pratique...."

Alors nous commençons ce soir.

Hein ?

Les bordels. Ceux ci dépendent de certains des clients de la baronne, et de vos usuriers, et en plus ils sont liés aux cultistes. Il y a des chances pour retrouver certains esclaves. Agissant ainsi, vous faites un pas en chemin de votre lente et difficile rédemption, en plus de devenir un héros aux yeux des masses. Et débutez votre vengeance contre la Toppenheimer.

Oui.... Cette salope n'aurait jamais dû se jouer de moi ! Qu'elle paye !!!

"Yale yale... Il a le feu sacré ce pourri. C'est qu'il pourrait être étonnant ailleurs...."

Ignorant la cultiste, l'inquisitrice commença ce qui allait être connu plus tard dans l'histoire, comme la grande purge.

Il nous faut une carte de la ville et les officiers du guet. Si possible, ceux non liés aux clientèles visées. On organise une descente dans chaque établissement visé cette nuit. On arrête tout le monde, on bloque le port et les portes, on impose le couvre feu et on réunit les preuves trouvées.....Chaque commerce, entrepôt, bordel devra être fouillé.
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ici la dernière aventure de la déchue.... Eldorado !

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Comme il aurait dû s’en douter, cette garce d’inquisitrice lui coupa la parole et le rabroua devant le milicien qui ne savait pas trop comment réagir face à cette scène de ménage. Ludwig bouillait intérieurement, mais pour une fois il garda son calme et n’agit pas de manière irraisonnable. Il laissa la drôlesse déblatérer son flot d’inepties tandis qu’il réfléchissait à une nouvelle stratégie à adopter. Une stratégie qui l’emmènerait devant Rodric Eberwald, sans l’aide de cette inquisitrice à deux pistoles. Alicia avait l’intention de continuer dans l’administratif et la lenteur, il allait tenter la ruse et la rapidité. Jusqu’à ce qu’ils sortent du poste de guet, Ludwig resta calme auprès de l’inquisitrice. Une fois sorti, il ne dit mot jusqu’à ce que cette folle le plaque contre le mur et lui crache son venin au visage.

Ludwig resta muet et n’esquissa ni sourire, ni rictus. Il commençait à être sérieusement agacé par cette inquisitrice de carnaval avec son ton condescendant et ses agissements de cantinière. Comme à Weningen, Alicia se rabaissait à nouveau à déballer son autorité devant tout le monde. Ludwig avait déjà montré son exaspération une première fois à Weningen et cette garce n’avait pas ajusté son comportement en conséquence. Cette fois-ci, il allait montrer plus que de l’exaspération.

Après qu’elle ait fini de vociférer, Ludwig se libéra de son étreinte et la repoussa vivement. Il s’écarta d’elle, la main sur son épée puis la laissa planter là. En traversant la rue, il lui lança :

- Faites comme vous voudrez pour retrouver Rodric Eberwald. Il est de notoriété publique que nous n’avons absolument pas la même manière de procéder. Faites comme vous le désirez, mais moi je ferais à ma façon. Sur ce, je vous laisse. J’ai fort à faire.

Arrivant de l’autre côté de la rue, il entendit un bruit de collision derrière lui. Se retournant, il vit Alicia les quatre fers en l’air, renversée par la carriole d’un marchand. Voyant que l’accident n’était pas grave, Ludwig lâcha un ricanement sonore qui résonna dans la rue. Il s’amusa de la ressemblance de son rire avec celui de Hubert Bonisseur de la Bath, un bretonnien avec lequel il avait travaillé au guet de Nuln. Laissant Alicia s’occuper de son problème, Ludwig se dirigea vers la forteresse de la ville.

La forteresse n’était en fait qu’une simple tour ; peu large, mais haute. Elle était faite de pierres sombres. D’allure ancienne, la bâtisse était bien entretenue. Aucune herbe folle ne courait sur les bases de la tour, aucun pan de mur de semblait fragilisé. Malgré l’entretien, plus on s’approchait, plus on pouvait apercevoir l’effet du temps sur les murs de la fortification. Les pierres étaient devenues rugueuses et la mousse s’implantait durablement malgré le travail acharné des jardiniers du noble. Au rez de chaussée, une solide herse empêchait l’accès aux étages. Devant cette dernière, un soldat charpenté aux couleurs de la cité gardait le passage. La conversation avec Rodric Eberwald ne pourrait se faire que s’il arrivait à convaincre le garde de la nécessité que Ludwig rencontre son chef. Cela ne serait pas simple, mais c’était la façon la plus rapide d’avoir une discussion avec la haute autorité militaire de la région.

Ludwig s’approcha du garde, l’air décontracté, les mains bien éloignées de son ceinturon et de son épée. Dans un grand sourire, il interpella le garde. Celui-ci le regarda l’air étonné. Etonné qu’on lui adresse la parole alors que les passants ne le regardaient même pas. On ne lui portait pas plus attention qu’un chat ou un pot de fleur. Mais peut-être pas pour la même raison. Les passants l’ignoraient non pas par désintérêt, mais par crainte. Cela était visible sur leurs visages. Lorsqu’ils passaient devant l’entrée du donjon, les gens baissaient les yeux comme si ils avaient peur de ce que représentait le garde. Bien que peu engageant, Ludwig n’en avait rien à faire. Il voulait rencontrer Rodric Eberwald rapidement et il ne comptait pas se laisser effaroucher par une sentinelle représentant l’autorité militaire locale.

- Bonjour. J’ai besoin de m’entretenir avec une affaire urgente et d’importance capitale. Il ne m’attend pas, mais il est urgent que je le rencontre.

- Vous croyez que Sieur Eberwald est meunier et à votre entière disposition ou quoi, s’amusa le garde d’un ton condescendant.

Condescendant. Un mot qui ne plaisait pas du tout à Ludwig et qui lui faisait penser aux sermons d’Alicia. Ce mariole commençait à l’agacer passablement et il n’allait pas falloir qu’il continue à lui parler sur ce ton. Sinon….. Sinon quoi ? Ludwig refréna sa colère en soufflant et lui répondit avec une contenance durement acquise.

- Non bien sûr. Je sais ce qu’il est et je sais ce qu’il fait pour le Wissenland. C’est ce pourquoi je me présente devant vous. Une menace, le guette et je dois l’en prévenir

- Et vous êtes qui, répondit le garde un peu calmé.

- Je suis envoyé par l’inquisition. Peut-être voulez-vous attendre un inquisiteur pour qu’il vous confirme mon identité. Mais si la menace survient avant cela. Je ne pense pas que Sieur Eberwald soit satisfait de votre travail à la herse du donjon.

Partagé entre le dégout, la haine, la honte et la colère, le garde lui répondit, énervé.

- Bon, bon, passez. Le bureau de Sieur Eberwald est au dernier étage de la tour. Vous avez de la chance de passer aujourd’hui, il n’est que rarement présent ici. Avant de vous adresser à lui vous devrez vous adresser à la sécurité au dernier étage. C’est ce militaire qui vous emmènera jusqu’à Sieur Eberwald.

- Compris, répondit Ludwig en dépassant la sentinelle alors que ce dernier s’attelait à remonter la herse.

S’engouffrant dans la tour, il se hâta de trouver les escaliers qui menaient aux étages. L’intérieur de la fortification était plutôt calme, malgré le nombre de militaires postés à chaque porte et de serviteurs errant d’un endroit à l’autre. Ludwig monta les escaliers rapidement, sans se faire remarquer. Aucun militaire ne l’arrêta pour lui demander son identité ou la raison de sa présence ici. L’escalier était large, mais les marches très hautes, rendait la progression du jeune homme harassante. Après un nombre interminable de marches, Ludwig arriva sur ce qu’il semblait être le palier du dernier étage de la tour. La pièce était une grande salle, séparée en deux par une grande herse en métal noirci. Il semblait que cette barrière protégeait et filtrait le passage vers la lourde porte en chêne qu’il pouvait apercevoir au fond. A contrario de ce qu’il avait pu observer dans toute la tour, c’était le seul endroit qui n’était pas gardé par un militaire en arme. Etrange. Ludwig ne voulait pas attendre, il n’avait pas l’intention de passer en salle d’attente comme il l’aurait fait chez un apothicaire. Remarquant que la herse ne se prolongeait pas jusqu’au plafond, il se retroussa les manches et se lança dans l’escalade de la barrière. Il fallait rester prudent car le sommet de la herse se terminait par des pointes de métal acérées. Une fois là-haut, un faux pas, et il finirait empalé comme un vulgaire cochon à la broche. La herse était bien plus difficile à escalader que ce qu’il en avait déduit. Les prises étaient mauvaises et il y avait au moins trois mètres à grimper.

Alors que Ludwig arriva en haut, il entendit un bruit de bottes approcher. Paniqué et fatigué de sa course depuis le rez de chaussée, le jeune homme glissa et s’étala de tout son long sur le sol en pierre de la pièce. Il était tombé du bon côté, mais malheureusement le garde était aussi de ce côté-ci. Ouvrant une porte, le garda accouru lorsqu’il remarqua avoir à faire à un intrus. Ludwig, un peu sonné par sa chute de quelques mètres se releva difficilement. Il ne put éviter le coup de pommeau du garde, qui le frappa violement à la tête et qui le fit retomber au sol. Alors que la sentinelle tentait de lui mette son épée sous la gorge, Ludwig tenta un coup de pied en direction du thorax de l’adversaire afin de le déséquilibrer et de pouvoir se remettre debout. Hormis une mouche, le pied de Ludwig ne rencontra ni thorax, ni obstacle. Ludwig avait perdu l’initiative et ne pouvait plus empêcher le garde de mettre son épée sous sa gorge. Par chance, cela ne se fit pas. Il fut interrompu dans son geste par l’ouverture de la lourde porte en chêne au fond de la pièce. Dans l’entrebâillement de la porte, se montra celui qu’il cherchait, Rodric Eberwald. L’homme était grand et large. Sa carrure d’ours était d’autant plus impressionnante qu’elle était conjuguée à une épaisse barbe blanche et à un visage sévère et froid. La partie gauche de son visage était toute grêlée comme si il avait contracté la vérole ou avait été exposé à une arme incendiaire. Le noble était vêtu d’un ensemble complet de mailles et d’une longue cape en fourrure de loup. Le personnage était inquiétant, mais il n’effrayait pas Ludwig pour autant. Ce qu’il savait sur lui pouvait le rendre aussi docile qu’un chaton, il n’y avait donc nul besoin de s’inquiéter.

- Un intrus monseigneur. Je l’ai surpris en train d’escalader la herse, dit le loyal militaire à son maître.

Avant que Eberwald ne réponde et envoie le garde le mettre au cachot, Ludwig interpella le maître des lieux.

- C’est en parti correct. J’étais bien en train d’escalader la grille. Intrus, je ne pense pas. Je me suis hâté jusqu’ici pour vous annoncer en personne de bien graves nouvelles.

Avant qu’il puisse continuer ou que Rodric Eberwald réponde, un applaudissement sonore résonna dans la pièce, derrière la herse. Les trois hommes se retournèrent. Ludwig savait déjà à quel genre de créature malfaisante il avait à faire. Alicia avait trouvé son chemin jusqu’ici. Il était bien arrivé le premier ! Mais sa méthode musclée l’avait mis dans de beaux draps. La seule source d’amusement du moment pour Ludwig fut de voir les ecchymoses qui parcouraient le visage d’Alicia. Le canasson ne l’avait pas raté !

Stoppant son sourire narquois, Ludwig laissa l’inquisitrice rétablir la situation. Sa témérité avait payé en rapidité, mais pas vraiment en efficacité. Après avoir pu convaincre Rodric Eberwald de l’importance des informations qu’ils avaient à lui divulguer, ils purent tout deux entrer dans le bureau de ce dernier.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Médaillon de Morr: +1 PAR contre les morts-vivants.

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... hoffenbach

"Mieux vaut un corps brisé, qu'un esprit corrompu!"

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