Cette visite du lieu de culte l'avait ragaillardi, même si aucun acte de foi, de dévotion ou autre action religieuse n'eut lieu. Finalement, matériellement parlant, la visite ne lui apporta rien. Que du contraire même, si l'on considérait l’aumône qu'il fit. Mais en son for intérieur, son mental n'en sortit que meilleur. Clarifié. Désembrouillé. Plus... lucide.-1 sous de cuivre
+2 PdC envers Véréna (visite de lieu de culte & communion religieuse)
Le temps passant, il estima qu'il devait lui rester une grosse heure avant de devoir retourner à la barque. Il pressa donc le pas, tentant de glaner des informations dans les conversions qu'il entendait de-ci de-là. Une chanson attira son attention. Un vieil homme, l'air hagard, observait le ciel morne du printemps d'un air absent. Sifflotant, il paraissait triste, tout comme le ton de ses paroles.
"Le soleil lui-même point ne brille
La lande s'est tue sous la lune
Dans les collines profondes et les villes
Frappa une bien terrible infortune
Du Reik aux Montagnes Noires
Mon pays est semé d'os fumants
Oubliées les antiques victoires
Dispersées les cendres dans le vent
Les ruines sont dévorées par les lierres
Au fond de l'âtre, le feu est froid
Seul je chante les vieilles pierres
Et la couronne d'un défunt roi
L'écho lointain d'une beauté fanée
Qui me rappelle à mon fier pays
Résonnera encore dans tes vallées
Faites que je l'entende, Solland chéri !
Le soleil lui-même point ne brille
La lande s'est tue sous la lune."
Père, je t'ai déjà dit de ne plus chanter cette vieille chanson. Tu vas nous attirer des ennuis avec cette foutue Complainte du Solland, surtout en ce moment...Test d'audition
Pas de bonus/malus, l'environnement est calme et clair tout comme ton esprit. Basé sur INT
Obt.: 8, réussite.
L'esprit alerte de Galfric entendit la petite voix de l'homme proche de la vieille âme, lorsqu'il lui chuchota tout bas de se taire, vraisemblablement car cette chanson n'était pas de bon aloi... Et vraisemblablement, celui qui devait être le fils ou un proche du vieil homme se rendit compte que ce qui venait de se passer n'avait pas échappé au mercenaire en vadrouille.
L'est sénile m'sieur. Faut l'excuser. Il a plus toute sa têt' l'pauvre père, il ressasse des choses du passé. C'pas bien grave, hein ? Z'êtes du coin ou d'passage ?
Il n'échappa pas à Galfric que l'homme avait changé sa façon de s'exprimer pour paraître plus "du commun", rognant ses mots et prenant un air penaud. Il semblait à tout prix éviter qu'on ne s'attardât trop sur ce que son vieux père venait de chantonner.