Alicia, le grand départ (pour de bon ?)

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Alicia
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Re: Alicia, le grand départ (pour de bon ?)

Message par Alicia »

Au petit matin, Alicia fut réveillée par le son de coups de poings à sa porte.

Soeur Alicia ! Soeur Alicia ! Réveillez vous !


Il était plutôt amusant d'entendre quelqu'un essayer de crier pour vous réveiller tout en chuchotant, mais l'esprit embrumé des deux n'eut pas la possibilité d'apprécier ce paradoxe et dut répondre d'une voix pâteuse ce mystérieux interlocuteur.


Mgn.... Qu'est ce que.... C'est pour quoi ?

J'ouvre !

Quoi !? Mais...


Le frère Vincetti entra en trombe dans la cellule de l'initiée qui eut le réflexe de tendre sa mains vers un le pot de chambre qui était le sien avant de la balancer à la figure du nouveau venu. Celui ci était vide mais le choc colla le frère contre le mur, des éclats de terre sur la joue, mêlés de sang. La blessure était impressionnante mais néanmoins superficielle. Abandonnant toute émotion secondaire, l'initiée sigmarite se leva de sa couche pour coller contre le mur le l'impudent en le tenant par le col de sa tunique.


Écoutez moi espèce de satyre, je sais que vous êtes un original mais je ne crois pas que le lecteur Cregan vous pardonne ce genre de comportement. Entrer dans la chambre d'une initiée comme ça.... Je m'assurerais moi même que vous enlever ce qu'il faut dans l'heure. Un mot avant que je ne vous traîne aux cuisines ? Les couteaux de boucher feront l'affaire. Visiblement Alicia était sérieuse et pensait chaque mot prononcé.

Je... Pourriez vous... S'il vous plaît.


L'insistance avec laquelle le frère la regardait rappela à Alicia qu'elle était à poil. Cette remarque malheureuse eut pour conséquence que le frère se fit enfoncer les parties d'un coup de genoux avant qu'Alicia ne se couvre grossièrement le corps avec sa couverture.


putai* d'excentrique ! Je vais m'assurer que votre pénitence soit douloureuse dirent elles toutes deux, à l'unisson dans leur volonté, en tapotant légèrement le fouet dans leur main droite.

C'est une méprise. Je vous assure. C'est le lecteur Cregan qui m'envoie. Vous devez me suivre. Et vite.

Parce qu'en plus vous osez penser que je vais me balader à poil dans l'abbaye ? Vous me prenez pour qui ? Pour vous ?

J'étais un peu saoul ce jour là. Et j'avais une idée qui ne me sortais pas de la tête depuis le bain. Vous savez concernant....

Veux pas le savoir. Préparez vous à passer un sale moment.

Oui mais non. Avant habillez vous. On m'a passé ces vêtements pour vous. C'est du bon. Sur ces mots, il tendit à Alicia une pile de vêtements. Il y avait là un pantalon en bon cuir, une veste confortable, protégeant un peu du froid et une chemise. Ainsi qu'un chapeau à large bord .

Vous allez devoir enfiler ça, dit il en désignant les habits qu'il lui avait apporté. C'est pas la panacée pour vous présenter à la comtesse électrice mais c'est pas ce qu'on vous demande. En fait.... Z'allez devoir mettre ça pour votre mission. On vous envoie à Nuln. Je connais pas les détails et je veux pas le savoir mais vous allez devoir passer à l'armurerie après. Je vous ai aussi préparé un repas et le père m'a donné des papiers pour vous.


C'est avec un grand scepticisme qu'Alicia fixa les vêtements qu'on lui donnait, mais elle se décida finalement à mettre ces habits.

Regardez le mur. Et si je vous surprend à vous rincer l'oeil, vous le regretterez amèrement..

Vous savez que certains hommes paient pour ce genre de choses ? demanda le scientifique avant de s’exécuter. Mais alors qu'Alicia laissait tomber la couverture pour s'approcher du tas de vêtements, elle fonça sur l'intru, pesant de tout son poids sur son dos, l'écrasant contre la pierre, avant de prendre un objet qui se trouvait dans la main droite du visiteur matinal.

Vous vous baladez souvent avec des miroirs à la main ? Non je crois pas. Alors encore un coup comme ça et je vous escorte jusqu'aux escaliers. Vous savez ? Ceux en chêne dur....


Une fois assurée qu'un minimum de son intimité serait protégée des velléités du voyeur qui était dans sa chambre, elle enfila le pantalon sans trop de problèmes, celui ci étant parfaitement à sa taille, nul besoin de ceinture pour le maintenir en place. Il lui collait même presque à la peau. C'était une étrange sensation, après des années à porter des robes de jute que d'avoir sur les fesses quelque chose d'aussi.... seyant. Par contre, mettre la chemise se révéla être un calvaire, celle ci étant très courte, Alicia devant tirer sur le tissu et forcer sur les boutons, craignant même d'arracher ceux ci, pour enfin pouvoir fermer le devant de son vêtement.
Ces vêtements enfilés, il n'était nul besoin pour Alicia d'être une esthète de la mode pour se rendre compte que ses vêtements mettaient bien trop sa silhouette en valeur, et s'apprêta à faire une remarque acidulée à l'inventeur complètement fantasque et un poil dérangé sur les bords mais son alter ego l'incita à s'en abstenir.


''Ça pourrait nous être utile là où on va. Garde les.''

''C'est bien parce que tu sais de quoi tu parles....''


Malgré le raffut qu'avait provoqué l'éclatement du pot de chambre, vide, personne ne semblait avoir remarqué le bruit ainsi provoqué. C'était à se demander si l'on remarquerait un meurtre même. C'était un poil tentant. Mais non. Et puis il fallait aussi avouer, à la décharge des dormeurs, que le sommeil, c'était sacré. En progressant dans les couloirs faiblement éclairés par la lampe du frère Vincentti, le groupe parvint à l'armurerie. Le frère se montra d'ailleurs très intéressé par ce que pourrait être le choix de sa sœur.


Que prendrez vous ? Ce fouet à lame ? Le fléaux d'armes ? Cette hallebarde ? Le.....

Me prenez pas pour une idiote Vincentti. Vous savez bien ce que je vais prendre. Une dague et un pistolet. Le pistolet est assez utile pour éloigner les casses pieds dans votre genre, quand à la lame, elle peut toujours servir à dessiner un joli sourire sur les minois qui s'y prêtent. Comme le votre. Et passez moi aussi la poudre et les balles qui vont avec je vous prie.


Avisant le râtelier sur lequel elle pouvait faire son choix, Alicia vu quelques rapières, coutelas, et autres armes, certaines un peu rouillées, d'autres flamboyantes... Mais une tache sombre attira le regard d'Alicia. Il s'agissait d'une arme sobre, dépourvue de fioritures telles qu'on les voyait sur les armes des jeunes coqs de la noblesse. Elle était dotée d'une pommeau ovoïde, d'une garde simple, d'une lame épurée du moindre défaut.... Il lui suffit de prendre en main l'arme pour réaliser que celle ci, bien que courte, lui convenait tout à fait car parfaitement équilibrée, légère à manier et lourde à l'estocade. Pour quiconque regarderait l'arme, celle ci ne serait rien d'autre qu'une vulgaire dague, plus longue qu'une autre, sans doute fabriquée en série dans quelques arsenaux par des apprentis. Rien ne semblait trahir l'efficacité de l'acier qu'elle porterait dorénavant. L'élégance suprême alliée à la plus stricte austérité. Parfait.


Oui oui... Mais si on peux plus plaisanter avec vous... ronchonnait l'excentrique tandis qu'Alicia était plongée dans la contemplation de cette dague.

Il n'y a qu'une seule personne qui en ait le droit. Et ce n'est pas vous. Vous parliez de papiers sinon ? demanda-t-elle distraitement.

Oui. Ceux ci dit il en sortant deux fiches de sa poche. La première est un laissez passer qui dit que vous êtes agrégée de votre licence de répurgatrice et blablabla. L'autre est votre ticket qui vous permettra de monter sur la prochaine péniche pour le nord. Vous aurez même droit à la compagnie de quelques soldats du Stirland. Vous êtes pas gâtée ? Une escorte juste pour vous. Par contre vous descendrez un peu avant Nuln. Désolé. Va falloir marcher après. Et votre bateau part au lever du jour. Soit... Dans peu de temps. Courez.

Et je mange rien je suppose ?

Ah. Oui. Tenez.


La.... Chose ? Que lui tendit le frère était un morceau de pain coupé dans le sens de la largeur, avec, entre les tranches, du jambon, du fromage et une salade.


C'est une autre blague ?

Nop. C'est une invention de Mathilda. Puisque je l'énerve trop à ne pas me déplacer au réfectoire et que je ne quitterais mon laboratoire pour presque rien au monde, elle a eut l'idée d'inventer ce machin. Ça ne paie pas mine mais ça nourrit et se mange rapidement. Elle a appelée ça un Meissen. Comme la ville.

Et ça se mange ?


En mordant dedans.

Mouais.....

''Maligne la petite...''

''Je ne relèverais pas.''

Allez, partez. Et courrez vite. Et au fait... Le père Cregan espère un rapport au moins une fois par semaine de votre part. Je sais bien que le courrier c'est pas très facile, même dans le Wissenland alors... Voilà quoi. Mais vous aurez à votre disposition de réseau de relais de l'abbaye dans la région, et parfois au delà, même si à partir du nord du reik vous aurez du mal à en trouver d'autres de manière régulière. Bon voyage.

Oui... Je vais faire ça.


C'est donc un... Meissen ? Sous le bras, qu'Alicia courut vers les quais et put embarquer sur la péniche indiquée juste à temps. Quand aux soldats du Stirland dont parlais le frère, ceux ci étaient assez mal en points. La pire engeance qui soit. Des vétérans. Certes, ceux ci pouvaient faire de bonnes histoires et servir d'entraîneurs aux recrues mais en temps de paix ils étaient abaissés au même rang que les mendiants. Fort heureusement pour eux, l'empire était rarement en paix. Le chaos, les hommes bêtes, les orcs, les saloperies dont il ne fallait pas parler, ces.... skavens. Les marienburgeois, les bretoniens... Bref, il ne manquait jamais à l'empire d'ennemis. Mais il survivait. Toujours.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 14 avr. 2018, 13:13, modifié 1 fois.
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Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ici la dernière aventure de la déchue.... Eldorado !

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