La Nouvelle Palmeraie

Image

Modérateur : Equipe MJ

Répondre
Avatar du membre
[MJ] Mestre Pongo
PJ
Messages : 42
Profil : Le Sage Ineffable

La Nouvelle Palmeraie

Message par [MJ] Mestre Pongo »

Image
Le Mestre sortit vivement par l'arche de pierre. Il ne se souvenait plus exactement comment lui était venu cette idée d'une sortie en forme de grotte, ni quel rapport cela pouvait bien entretenir avec le palais qu'elle reliait à la palmeraie, mais l'anthropoïde décida que c'était bien quand même. Et puis il aimait bien le long rideau de soie rouge qu'on écartait pour sortir. Il aimait bien la soie, cela lui rappelait vaguement le lait de coco...

Il avança rapidement sur le chemin, puis découvrit ce qu'il préferait dans son palais. La palmeraie.

Image
D'un bond, il s'enfouit aux pied des palmes du plus grand palmier. Puis il contempla la nuit tomber sur son nouveau domaine. Deux personnes sortirent à sa suite; il ne les remarqua même pas.

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: La Nouvelle Palmeraie

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Notant à nouveau que le baron l’appelait encore par ce qui désignait une autre personne que l’on pouvait considérer comme étant morte ou disparue, Lucretia tint à en aviser son vis-à-vis après lui avoir retourné la sincère politesse.

    « Mais il s’agit un plaisir amplement part… » Le reste de sa phrase fut couvert par un véritable tohu-bohu de cris et de jérémiades simiesques qui assourdit l’ensemble de la salle, et si certains idiots naïfs avaient trouvé la présence de ces primates divertissante et ô combien charmante de par leur originalité, la jeune femme espéra bien qu’ils en vinssent à revoir leur jugement tronqué. Et l’un de ses coups d’œil noirs de fureur à l’encontre des deux bestioles ne suffit malheureusement pas à les calmer, tout endiguées qu’elles étaient dans leur précieuse chamaillerie animale. Eût-elle eu une arbalète armée entre les mains que l’existence de l’un des singes aurait déjà atteint son terme, et la jeune femme un début de satisfaction. Elle ne put qu’agréer à la proposition d’Anton.

    « Volontiers. Je ne souffrirai plus longtemps de la présence de ces engeances. Que quelqu’un les abatte, par pitié ! » supplia-t-elle alors que, la soustrayant à ses bêtes noires, le baron l’emmenait vers l’extérieur. Ils traversèrent un petit couloir, le genre de ce que les domestiques prennent afin de servir discrètement les invités, en se dérobant aux regards. Bien moins lumineux et somptueux que la grande salle, nota-t-elle alors qu’elle contemplait les tapisseries aux teintes délavées par les âges.
    Une fois parvenue au-derrière d’un rideau de soie rouge, ce fut un autre spectacle qui s’offrit à elle.

    Après avoir parcouru un petit sentier dallé et claquemuré entre deux parois rocheuses, Lucretia découvrit un océan de végétation. Dans l’obscurité vespérale qu’entretenait le crépuscule se dressaient des arbres que rarement la baronne n’avait eu l’occasion de voir dans sa vie, et pour ainsi dire, peut-être jamais. Loin des minuscules feuilles que possédaient d’ordinaire ceux des forêts de l’Empire, les représentants qu’elle avait sous les yeux arboraient de longues aiguilles groupées les unes aux autres, formant un ensemble d’une dizaine de grandes feuilles ébouriffées qui faîtaient les arbres. Les troncs rugueux étaient constitués d’une écorce rêche et épaisse, semblable aux écailles que revêtaient les ananas. Cette pensée la fit saliver ; n’était-ce pas dans ce climat-là que poussaient ces espèces de plantes donnant ces fruits aussi rares que chers ? Car pareil exotisme ne pouvait se trouver qu’en des latitudes reculées, et l’importation de ces mets tropicaux était presque impossible ; rares étaient les navires se risquant aussi loin sur les mers, plus rares encore étaient ceux qui parvenaient à revenir avant que le fruit ne fût gâté.

    « C’est magnifique, souffla-t-elle, jamais n’aurais-je pensé pouvoir un jour contempler pareil spectacle. L’on ne voit ceci qu’au travers des illustrations de quelques livres de sages ou d’explorateurs, mais celles-ci ne sont que de pâles copies de la réalité. Mais…
    N’êtes-vous point étonné ?
    lui demanda-t-elle en scrutant son visage. Ce n’est pas normal, c’est incompréhensible. Je suis loin d'être experte en herborisme, mais il me semble que ce genre d’arbre ne peut pousser dans nos régions. Comment se fait-ce, dès lors, qu’une forêt digne de celle que l’on trouve en Lustrie se situe à l’emplacement même de ce qui était autrefois Le Squig Unijambiste ? »

    Non, cela demeurait au-delà de toute logique. Là, dans la quiétude nocturne, l’air était tiède, et l’on sentait le ciel et l’atmosphère dégagés et toute impureté, promettant un lendemain chaud et ensoleillé. Agréable, s’il en était, mais toujours dérangeant…
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Avatar du membre
Anton
PJ
Messages : 124
Profil : Venez découvrir mon livre de recette http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 177&t=3179

Re: La Nouvelle Palmeraie

Message par Anton »

Le baron resta un instant sans voix. Il avait déjà visité la palmeraie de jour, et le spectacle avait été des plus impressionnants. De nuit, il s'agissait de quelque chose de féerique; le singe avait dissimulé de petites lanternes qui se balançaient avec le vent, émettant une lumière diffuse enchanteresse qui dissimulait plutôt qu'elle ne révélait, accroissant le mystère de ces arbres immenses et exotiques. Devant eux, un premier chemin de sable s'enfonçait dans la jungle étrange, puis se divisait en de multiples sentiers, comme mille affluents d'une poussière glacée par la nuit. Il savait que, plus loin, tous ces sentiers se rejoignaient et débouchaient sur une fontaine colossale, si colossale en fait que deux arches de pierres la traversait et se rejoignaient au centre sur un minuscule îlot, là où se dressait le plus grand des arbres du jardin.

Plongé dans ses rêveries, il en avait presque, l'espace d'un battement de coeur, oublié sa compagne. Mais déjà, voilà qu'elle le ramenait à la réalité.


C’est magnifique...jamais n’aurais-je pensé pouvoir un jour contempler pareil spectacle. L’on ne voit ceci qu’au travers des illustrations de quelques livres de sages ou d’explorateurs, mais celles-ci ne sont que de pâles copies de la réalité. Mais…
N’êtes-vous point étonné ? Ce n’est pas normal, c’est incompréhensible. Je suis loin d'être experte en herborisme, mais il me semble que ce genre d’arbre ne peut pousser dans nos régions. Comment se fait-ce, dès lors, qu’une forêt digne de celle que l’on trouve en Lustrie se situe à l’emplacement même de ce qui était autrefois Le Squig Unijambiste ?


Ses grands yeux colorés se débattaient contre l'absurdité de ceci, cherchant dans le noir de ceux du baron une réponse. Elle était très belle, cette Ombeline tout de même. Toujours aussi belle, à vrai dire...

"De fait, ma chère, j'ai beau jeu de ne pas l'être. Je suis ici depuis une demi-douzaines de jours, pour aider tant que je le pouvais à la réception."

Avec le sourire un peu gêné de celui qui sait qu'on est loin de considérer son oeuvre comme une parfaite réussite, il ajouta:

"Mais le singe est plutôt têtu à vrai dire, et je n'ai pas eu tellement de marge de manœuvre. Ceci dit, si vous aviez vu la décoration de la grande salle le premier jour de mon arrivée..."

Les yeux du baron se fermèrent, et une grimace spasmodique tordit son visage. Le singe n'avait pas tout à fait saisit que les bananes et les noix de coco faisaient, une fois mis ensemble, de curieux effets aux yeux des humains, surtout lorsqu'on en faisait des chandeliers. Il avait sauté de joie lors de la liquidation du "Jungle Palaz", maison de passe bien connue à Nuln, et racheté tout le mobilier. Les serveuses en riaient encore. Anton pensait les avoir tous détruit, mais de temps en temps, certains chandeliers une banane-deux noix de coco réapparaissaient. Il fit un pas vers le sentier, puis se retourna vers la jeune fille et reprit:

"En revanche, je vous l'accorde, ce lieu est féerique. Davantage digne de votre élégance que cette sale pleine de macaques pouilleux. Mais ne vous y trompez pas; c'est un piètre décorateur que notre hôte, mais un grand sorcier. Et riche. Aussi improbable que cela puisse paraître."

Plus qu'improbable, c'était délirant. Et cela, le baron le lisait clairement dans les yeux d'Ombeline. Mais il ne s'en faisait pas. Il avait lui aussi mit longtemps à s'y faire.

"Oh, le plus probable est qu'il s'agissait autrefois d'un humain, victime d'un accident quelconque. Ces gens-là sont tous cinglés, je n'ai jamais eu confiance en cette engeance. Enfin, d'après ce que j'ai compris, il a racheté le Squig pour l'été, a changé le climat (je reprend ses propres termes, n'est-ce pas, et ne me demandez pas comment il a fait!). Puis il a amené une foule de ces bestioles dont vous n'avez vu qu'un maigre -mais suffisant je pense- échantillon, et construit ce palais. Il a fait amener les arbres un par un. Il peut se le permettre, les singes ne lui coûtent rien. Ils travaillent pour des cacahuètes d'après lui!"

Le baron secoua la tête. C'était bien une des choses les plus étranges qu'il n'ait jamais eu à raconter. Mais, baste, il fallait bien passer par là.

"Lorsque je suis venu ici, par hasard, j'ai été frappé par le changement. Je vous avoue également que j'ai bien ri. Quand vous aurez mon âge, ma chère, vous apprendrez à être plus tolérante devant d'aussi ridicules contrariétés."

Anton von Adeldoch ne comptait pas, à vrai dire, parmi les nobles les plus tolérants de l'Empire. C'était même un euphémisme. Mais curieusement, certaines choses parvenaient à échapper à la haine qu'il vouait à l'immense majorité des habitants du vieux monde, sans que quiconque (et spécialementlui-même) ne sut dire exactement pourquoi.

"Le singe m'a vu rire, et m'a proposé de sauver son auberge. Comme il a envoyé en échange ses singes remettre à neuf les contreforts de mon manoir qui menaçaient de ruine, ainsi que les courtines de mon mur nord qui étaient détruites depuis des années, j'ai bien voulu venir à son aide"

La lettre explicative qu'il avait écrite à sa cousine Clémence et que devait délivrer un des singes figurait déjà parmi les pièces à conviction que ses adversaires à la cour rassemblaient contre lui. Quoiqu'il fut fâché de se savoir des traîtres en sa propre demeure, le baron devait reconnaître que la missive ne plaidait pas vraiment en faveur de sa saineté d'esprit.

"Une de mes premières tâches fût la liste des invités. Je vous avoue d'ailleurs que je suis d'autant plus heureux de vous voir ici ma chère Ombeline, qu'il m'a été parfaitement impossible de vous retrouver pour vous délivrer la votre. Il me semblait inconcevable pourtant de perdre l'occasion de revoir la plus belle fleur de notre Empire. Mais enfin, tous mes agents rentraient bredouilles, c'en était inquiétant!"

C'était vrai. Le nom d'Ombeline semblait avoir disparu aux yeux de tous. En revanche, pour être franc, le baron ne s'était pas tellement inquiété; depuis ce bal désormais si lointain, il avait la certitude que la jeune Ombeline disposait de puissants appuis, par ailleurs inconnu de lui.

"Mais je vous avoue que sans ce jardin, la peine n'aurait pas valu la récompense. Il est réelement splendide, et, vous en resterez cois, savez-vous ce que j'ai retrouvé, au détour d'un sentier? L'ancienne auberge!"

Le baron s'était gardé d'y entrer. Le singe l'avait prévenu, la salle principale était pleine de personnages figés depuis des années dans leur tirade, sans personne pour leur donner la réplique. La bestiole était persuadée que sa présence un été suffirait à sauver ces pauvres gens. Pour ce que le baron en savait, ils pouvaient bien tous tomber en poussière. Les singes l'amusaient; les péquenauds qui perdaient leur temps dans une auberge, non.
Anton von Adeldoch, Noble du Sudenland, lien vers l'aventure en cours: http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 380#p97380
Profil de combat :
FOR 9/ END 11/ HAB 7/ CHAR 11/ INT 11/ INI 9/ ATT 11/ PAR 8/ TIR/ 9/ PV 75/75, bonus de l'équipement inclus avec -2 Par/Hab à l'adversaire, -1 armure de l'adversaire et parade 10, protection tête/bras/torse de 9.

Détails permettant d'arriver à ce profil:
Profil: FOR 8/ END 10/ HAB 8/ CHAR 11/ INT 11/ INI 9/ ATT 10/ PAR 9/ TIR/ 9/ PV 75/75
Compétences: Monte, Arme de prédilection (rapière +1 Att)
armes: Arc court (dégâts:26+1d8, malus -2/16m) ; "fleuret estalien" (rapière, dégâts:14(+8)+1d8, parade 10, rapide (-2Par/Hab de l'adversaire pour parer/esquiver), perforant (1) (ignore 1 point d'armure adverse))
Protections: mailles. Torse, dos et bras, protection de 9, encombrement de -1 HAB, ATT et PAR
Talisman de Gork : +1 For Att et END
Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges
Fr.N.

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: La Nouvelle Palmeraie

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Les explications du baron se mêlaient aux stridulations nocturnes de quelques insectes dissimulés dans le faîte de ces arbres étrangers que l’on appelait palmier, et la jeune femme leur jetait fréquemment des regards curieux et investigateurs. Tout en l’écoutant parler, elle observait la courbe des troncs, les écailles formées par cette écorce si unique en ces lieux, les longues aiguilles vertes et effilées qui, après avoir chu, tapissait le sable encore tiède. Lui en ressortit un caractère tout à fait idyllique, à ce tableau, contrairement à ce que racontaient certains de ces explorateurs aguerris qui, s’ils vantaient eux aussi la somptuosité et l’exotisme de ces terres mystérieuses, n’en narraient pas moins les dangers qui y rôdaient.

    Si l’horrible créature dont Anton semblait s’en être fait un ami était effectivement l’auteur de ce paysage, aussi étrange cela fut-il, alors n’avait-il pris que le meilleur de ce que proposait la Lustrie.
    Elle reconsidéra le baron de ses yeux smaragdins. L’on pût se demander si celui-ci avait véritablement toute sa tête pour ne pas rougir après avoir dégoisé de la sorte sur pareil fantaisie, mais Lucretia le connaissait que trop bien pour le juger aussi mal. Son discours était toujours aussi franc et aussi clair que toujours, dans sa manière d’avoir été prononcé, et elle ne pouvait que le croire, bien que cela restât totalement abracadabrantesque en dépit de tout.

    « Riche… Oui, je n’en doute pas » laissa-t-elle échapper pour elle-même. Des produits on ne pouvait plus rares et plus chers, et cela à foisons, sans perte dans le transport ou dans la cueillette. Et en guise de paysans, d’autres singes, esclaves, à vrai dire, qui ne demandaient ni paiement, ni nourriture, ni protection. La noble laissait bien volontiers ce genre d’évaluation à ces bourgeois qui, tentant d’imiter par la richesse et l’opulence ceux qui leur étaient supérieurs, récupéraient un maximum de profit sur ces affaires, mais elle était tout à fait en mesure de constater où se cachait le bénéfice. Elle se demanda également si le baron profitait quelque peu de ces activités. Elle n’aurait pu lui en vouloir.

    Le fait, en revanche, que le macaque fut sorcier ne fit que la conforter dans l’idée que cette créature était une erreur de la nature, tout aussi humain qu’il avait bien pu être. Que ne s’est-il pas plutôt tué en ratant son expérience ! Si cette chose était capable de deviner qui elle était, et d’en aviser le baron… Oui, d’autant plus qu’ils semblaient très proches, à présent, à tel point que l’un avait été rendre visite au domaine du second afin d’y effectuer un certain nombre de réparations. Plutôt mourir que de s’accoquiner avec pareil chose, mais les accointances du baron, au fond, ne le concernait-il pas, lui, uniquement ? Pas tant qu’il est désormais en mesure de savoir qui je suis.

    Oh, ciel, devait-elle ainsi se méfier de lui ? Voilà qui était regrettable et l’attristait à coup sûr. La compagnie du baron avait cela de distrayante et de surprenante qu’il la voyait, lui semblait-il, comme une petite fille en pleine crise d’adolescence. Qu’une autre personne tentât de la définir ainsi, et certainement s’en serait-elle mordu les doigts, mais l’esprit du baron n’y voyait là que l’impulsivité de la jeunesse, sans médisance aucune à son sujet, et ponctuait chacune de ses paroles d’un ton bienveillant. Si, de temps à autre, il portait un regard sévère sur ses agissements, toujours le faisait-il derrière un masque paternel qui recélait un petit sourire de fierté ou d’amusement. La jeune femme se demanda soudainement si celui-ci était marié, s’il avait des enfants, et s’il les voyait comme il la voyait elle. Elle savait qu’il avait un petit cousin, qu’il n’avait fort heureusement pas amené lors de la dernière soirée, mais pour le reste…
    La baronne remit ses idées au clair ; si l’homme était déjà au courant, jamais n’aurait-il agit avec tant de sang-froid, en conversant avec elle comme il le faisait actuellement. Et quant au fait qu’il puisse le savoir par la suite, il y avait toujours la possibilité qu’un malheureux accident arrive au primate.
    Enfin en vint-on à son nom.

    « Oui, Ombeline… Je dois vous avouer avoir été étonnée d’entendre ce prénom qui me semble désormais venir d’outre-tombe. Il ne doit plus y avoir beaucoup de personne me connaissant sous cette appellation-là. Vous avez devant vous, très cher, la baronne Lucretia von Shwitzerhaüm, du domaine de Bratian. Oui, j’ai quelque peu évolué depuis la dernière fois, lança-t-elle distraitement comme s’il s’agissait d’un fait peu important, quand bien même le ton employé était soudainement devenu quelque peu vaniteux.
    Mais, si jamais vous avez l’occasion, un jour, de passer du côté de Talabheim, n’hésitez pas à me rendre visite ! Ma porte est toujours grande ouverte pour mes amis. »

    Lorsqu’Anton fit mention de l’auberge, la curiosité saisit la jeune femme. Elle qui se demandait ce qu’avait bien pu devenir l’ancien bâtiment ! D’autant plus que les dires du baron avaient altéré le jugement de Lucretia sur le singe, ainsi que sur le discours qu’il lui avait tenu. Ainsi, il ne s’agissait pas de paroles apprises par cœur puis récitées, mais bien d’un raisonnement sérieux, et d’un fond de vérité. Dans quelle mesure cette espèce de palais avait pu supplanter l’ancienne auberge ?

    « L’ancienne auberge, dîtes-vous ? Eh bien je serai bien curieuse d’aller voir ce qu’il en est advenu ! Me montreriez-vous le chemin ? demanda-t-elle. Et, y ayant pensé au fil de ses réflexions : Avez-vous emmené avec vous votre petit cousin ? Je suis certaine que ce doit être un adorable bout de chou, et depuis le temps que vous en parliez et que je ne l’ai jamais rencontré… ! »
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Avatar du membre
Anton
PJ
Messages : 124
Profil : Venez découvrir mon livre de recette http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 177&t=3179

Re: La Nouvelle Palmeraie

Message par Anton »

pitié, pas de foudroyant regard de reproche... je laisse une transition vers l'intérieur de la taverne, pour le prochain post ou celui d'après, histoire que ça colle bien, pour me faire pardonner...
Voila donc la clef du mystère... Elle avait tout simplement changé de nom. Et quel nom... Anton observa avec un air amusé la fausse modestie de la noble...Lucretia. Folle emphase de la jeunesse... Quoique le baron lui-même n'avait pas grand-chose à dire sur le sujet, sachant l'extrême rigueur qu'il mettait à l'énumération et la justification de ses titres. N'avait-il pas en Tilée laissé pour mort un nobliau d'Altdorf qui raillait son titre de baron, sans plus d'excuse ni de palabre pour cet ignorant? Et que dire du soin avec lequel chacune de ses missives étaient scellées aux armes familiales, lui qui refondait les sceaux qui ne lui agréaient pas?

"Ma chère, je suis impressionné. Et moi qui vous meurtrissait les oreilles avec ce nom d'Ombeline... Cela ne vous suffisait donc plus que d'embellir à chacunes de nos rencontres, il vous fallait vous ennoblir encore?" Il lui jeta un regard espiègle: "Il me semble que, bientôt, je ne pourrai même plus vous croiser au gré de ces merveilleux hasards qui me plaisaient tant, vous serez bien trop bien pour moi. Il me faudra supplier pour une audience auprès de vos courtisans qui, affamés du moindre signe de vous, ne me l'accorderont pas... "

A vrai dire, le baron avait déjà connu cette situation; la Comtesse de Nuln était désormais tellement bien gardée par ses damoiseaux qu'il était devenu difficile, même pour lui, de l'approcher. Quoique le baron disposa bien entendu d'autres chemins pour parler à la baronne que celui qui le conduisait à supplier à son antichambre.

Il continua, badinant d'un ton léger:


"Eh, quoi! C'est le lot de tous! Bientôt, je devrai me contenter de la compagnie de singes ridicules et embourgeoisés. Encore que ce ne soit que parce qu'ils soient les seuls à avoir assez d'argent pour en gaspiller dans des fortifications aux fin fond du Sudenland. Ne croyez pas ma chère que je m'acoquine s facilement avec l’engeance. Mais quand l'Empire devient fou, il faut savoir faire contre mauvaise fortune bon coeur, et chercher des soutiens où on le peut."

Qu'avait-il donc ce soir? Ce devait être les palmiers. L'esprit s'y faisait baladeurs, et les obsessions du barons ré-apparaissaient plus vite qu'il ne voulait le croire.

"Mais vous connaîtrez cela un jour aussi je pense, puisque vous allez côtoyez les têtes pensantes de l'Empire. Vous m'invitez à Talabbeim, et c'est aimable à vous. Mais cette cité est loin, et je n'aime pas les gens qui la hantent; pleins de mépris et d'insouciance à l'ombre des murs de leur cratère. La vérité est dure, ma chère: l'Empire se meurt par sa noblesse immature. C'est le Sudenland qu'il faut voir; non pas celui de Pleifdorf, qui est mourant, mais le notre, celui du nord, qui se débat pour vivre et pour étendre l'Empire, pour retrouver les terres prises par Sigmar. Je causerai avec tous les singes du continent si cela devait me permettre de mettre mes gens et mes récoltes à l'abris des brutes vertes!"

Ces mots prononcés, le baron éclata brutalement de rire, comme pour se moquer de lui-même. Puis il prit Ombeline par le bras, et l’entraîna sur un sentier, toujours riant.

"Allons, excusez je vous pris mon emportement. Ces singes mettent mes nerfs à dure épreuve, avec eux il me semble être de retour à la cour de Nuln, à observer et corriger de jeunes blancs-becs trop bien habillés. J'irai à Talabeim avec plaisir, et je vous promet même d'y être sage tandis que vous me ferez les honneurs de votre maisonnée. Quant à l'auberge, poursuivit-il, je vous conseille plutôt d'attendre un peu pour la revoir. Sa fête finie, la bestiole la remettra en fonction à coup sûr. Pour l'instant, évitez-la! les dieux m'en voudraient d'avoir laissé leur plus belle création se fourvoyer dans un endroit où, je vous l'assure, il ne vaut mieux pas risquer vos beaux pas."

Le baron était absolument sûr d'une chose, c'est qu'il valait mieux ne pas y rentrer. après, si elle insistait, libre à la jeune fille de subir les conséquences de son caprice! Il souriait encore lorsqu'elle lui parla de son petit cousin. Il allait lui répondre son plus galant compliment, lorsque quelque chose le retint. Un instinct, un sentiment, sourd mais décelable. Quelque part, Anton pouvait s'amuser avec Ombeline, mais ne voulait pas qu'elle rencontre son cousin.

Cela le laissa pantois lui-même. Qu'est-ce que cela voulait dire? Oh bien sûr, il l'avait toujours trouvé mystérieuse, mais ce mystère était quelque chose d'entretenu, qu'elle portait en élégance. Alors quoi?


Je vous protégerais. Des mots qu'elle avait prononcé il y a bien longtemps. Et qui ne lui avait pas plu du tout. Ils étaient beaucoup trop signifiants, porteurs de promesse pour être ignorés. Le baron n'avait jamais eu peur pour lui-même. Mais, jamais marié, son existence ne prenait sens que par son petit cousin. L'héritier. Celui pour lequel il bâtissait tout ce qu'il bâtissait. Et il ne voulait pas que sa route croise celle d'Ombeline. Aussi attirante, belle, orgueilleuse et mystérieuse soit-elle. Il prit son air le plus indigné.

"Mon cousin? Ma chère, c'est hors de question! D'abord, il est resté sur mes terres; ensuite, vous ne pensez tout de même pas qu'alors qu'il me faut toute mon expérience pour ne pas m'écrouler à vos pieds, je vais exposer ce petit coeur tout jeune aux effets foudroyants de votre beauté? Pitié, ma dame, il en est à l'âge où l'on rêve de princesse à enlever, et il ne cesse d'affûter ses armes de bois; comprenez que je ne veuille pas risquer la vie de vos gardes!"

Il ajouta, faussement gêné:

"Comprenez-moi...vous êtes invitée sur mes terres quand vous le souhaiterez; à l'instant même, s'il vous plaît. Et l'asile vous est offert en chacune de mes demeures. Mais si vous deviez vous trouver face à mon cousin ou ma cousine, de grâce, convenons-en!, déguisez-vous en mortelle, et daignez un instant de n'être que belle..."

Avant de lancer, rieur:

"Sans compter que, si elle vous voit, ma cousine va se mettre en tête de nous marier, et jamais je ne pourrai supporter un harcèlement en règle après deux semaines de ces singeries."

Par ces mots, le baron désignait le bâtiment qui se dressait à nouveau face à eux, au bout du chemin. Deux macaques se poursuivaient sur le toit, l'un brandissant une mandoline. Le baron fit une mimique songeuse, puis prit la main de Lucretia, puis fit un baisemain dont il avait le secret.

"Des musiciens...Pourquoi pas. Il va me falloir lancer le bal je suppose, et partir à la chasse aux musiciens. Ma chère, je vous propose un marché: je vous épargne cette scène en vous laissant vous réfugier à l’intérieur et vous, en échange, vous m'accordez tôt où tard une danse dans la soirée ..."
Anton von Adeldoch, Noble du Sudenland, lien vers l'aventure en cours: http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 380#p97380
Profil de combat :
FOR 9/ END 11/ HAB 7/ CHAR 11/ INT 11/ INI 9/ ATT 11/ PAR 8/ TIR/ 9/ PV 75/75, bonus de l'équipement inclus avec -2 Par/Hab à l'adversaire, -1 armure de l'adversaire et parade 10, protection tête/bras/torse de 9.

Détails permettant d'arriver à ce profil:
Profil: FOR 8/ END 10/ HAB 8/ CHAR 11/ INT 11/ INI 9/ ATT 10/ PAR 9/ TIR/ 9/ PV 75/75
Compétences: Monte, Arme de prédilection (rapière +1 Att)
armes: Arc court (dégâts:26+1d8, malus -2/16m) ; "fleuret estalien" (rapière, dégâts:14(+8)+1d8, parade 10, rapide (-2Par/Hab de l'adversaire pour parer/esquiver), perforant (1) (ignore 1 point d'armure adverse))
Protections: mailles. Torse, dos et bras, protection de 9, encombrement de -1 HAB, ATT et PAR
Talisman de Gork : +1 For Att et END
Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges
Fr.N.

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: La Nouvelle Palmeraie

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Lui fait les gros yeux quand même. é_é
    «Mes courtisans ? Elle sourit à cette idée. Ils ne sont pas encore nés, ces sémillants messieurs qui, sous prétexte de me faire la cours et de m’impressionner de leurs hâbleries grandiloquentes, me confineront dans quelque place où ma liberté se retrouvait subitement diminuée. Et encore moins s’il s’agit de me priver de la compagnie d’un ami tel que vous, je puis vous l’assurer.»

    Cela dit, lorsque vint le temps au baron d’expliciter le fond de sa pensée sur l’Empire et ses régions, elle ne put que plisser légèrement les lèvres. S’acoquiner avec n’importe qui, oui, mais sûrement pas avec n’importe quoi, et dans ce dernier lot se retrouvaient ces horribles et simiesques personnages. Jamais ne se livrerait-elle à pareille hérésie, pensait-elle, dût-elle être au fin fond de la misère. Elle n’avait que trop d’estime pour elle-même qu’il n’en suffisait pour morguer tant d’avilissement, et trop de confiance en ses capacités pour être certaine que, si jamais un jour cela devait être, assurément trouverait-elle le moyen de retrouver son prestige d’autrefois. Ces charmants messieurs dont avait parlés le baron lui en fourniraient toutes les occasions possibles. Quant à la suite, il s’agissait du même ressenti.

    «Peu me chaud l’Empire ; je ne vis pas pour lui, je vis pour moi-même et mes gens avant tout. Mais mieux vaut-il faire table rase du passé ; le Sieur au Croc Runique était un faible, et si Talabheim connut son heure d’indépendance, tout comme Nuln le fit, ce fut cette dernière qui annexa les anciennes terres de ce que vous appelez le Suddenland.»

    Elle ne voyait pas du tout où il voulait en venir, et ses derniers mots à l’encontre des gens de Talabheim la froissèrent plus qu’elle ne voulût l’admettre. Pourtant, la baronne n’était aucunement native de la région des enfants de Taal et de Rhya, mais étant parvenue, enfin, à faire main-basse sur des terres qui s’y trouvaient, que l’on blasonnât son domaine et ses gens, et par un incroyable effet de possessivité jalouse, on la blasonnait elle-même.
    Fort heureusement, le voilà qui révisait son opinion, ce qui plut bien d’avantage à Lucretia.

    «Bien, si fait, évitons l’ancienne taverne, je vous fais confiance pour cela. »
    Pourtant, une curiosité malsaine continuait de la hanter. Tant de précautions pour ne pas qu’elle y allât, comme si cela pouvait la choquer au plus profond d’elle-même. Mais qu’est-ce qui était capable d’agir ainsi sur elle ?

    «Et pourquoi pas ? demanda-t-elle, faussement sournoise, lorsque la question du cousin fut évoquée.Il n’est certainement pas de l’âge où les idées perverses prennent le pas sur l’innocence, dévorant lentement mais sûrement l’ingénuité et la candeur si attendrissantes des enfants qui font en sorte qu’ils soient si adorables, n’est-il pas ? »
    Toutefois, il sembla que la question était belle et bien tranchée, quand bien même ria-t-elle lorsque le baron insinua que le petit être était à même d’alarmer ses propres gardes.
    Et à lui de lâcher ces mots qui résonnèrent au fond d’elle.

    « Déguisez-vous en mortelle, et daignez un instant de n'être que belle... » Une vague de froid la submergea soudainement, tandis qu’elle eût l’impression de chuter de haut, ressentant un violent recul par la même occasion. Le petit côté suspicieux de la jeune femme reprit le dessus, et toute cette conversation, brutalement, prit un autre sens à ses yeux. Alors qu’elle n’avait vu au début qu’une simple conversation entre amis, sous ces simples paroles, qui ne l’étaient peut-être pas, le baron venait de transposer cette confabulation dans un autre univers : celui des nobles et des faux semblants, celui où chacun sait qui est l’autre, connaît ses secrets et ce qui pourrait le faire plonger, mais que l’on cache derrière un rideau de politesses et de civilités qui nous sera rendu. Ce jeu-là, elle l’avait bien pratiqué, avant, même si désormais, elle se contentait de tailler brutalement à travers la sensibilité de son vis-à-vis, sans aucun remord. Encore que cela dépendait de son humeur. Mais de ce jeu-là, elle avait apprécié y jouer, tandis qu’aujourd’hui, dans cette palmeraie, cette discussion lui laissait tout d’un coup un goût amer et saur dans la bouche. Elle ne voulait pas, et n’avait jamais pensé qu’Anton y recourrait contre elle, et le connaissait pourtant suffisamment pour savoir que derrière son masque d’obligeance s’y recélait souvent une certaine part de vérité. Mortelle. Que savait-il réellement ?
    Quant à la dernière partie de sa phrase, cela lui évoquait irrémédiablement quelque dictons bretonniens. Sois belle et tais-toi. Chose qu’elle n’accepterait jamais, au grand jamais, de la part d’un homme.
    Et si Anton voulait véritablement lui faire un compliment, alors c’était bien la première fois qu’elle l’avait jamais vu fauter à cette activité ; assez pour s’inquiéter de la véracité et des sous-entendus de ses propos.

    « Quel charmant enjôleur vous faites », répondit-elle, parvenant même à sourire. Mais de ce qu’il lui dit par la suite, elle n’y prit garde, toute occupée qu’elle était à méditer sur ses interrogations, et son absence de réponse pouvait faire croire qu’elle se morfondait à l’idée d’un pareil mariage.

    Arriva alors le terme de cette promenade.
    « Vous savez bien qu’il y a toujours une place pour vous auprès de moi lorsqu’est venu le moment de danser. »
    Le saluant alors, elle s’en fut, quelque peu étonnée de se sentir soulagée après avoir quitté cette situation qu’elle trouvait délicate.
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Répondre

Retourner vers « Taverne RP "Au Squig Unijambiste" »