Bienvenue à la Taverne !

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Une odeur punaise vint très vite la débecter, et son regard farfouilla la pièce, cherchant la source de l’exhalaison. Son nez se retroussa délicatement lorsqu’elle vit l’obscène statue qui les contemplait tous de sa taille baisse, mais la puanteur qui s’en dégageait ne souffrait d’aucune comparaison avec la petitesse de l’édifice. Que pouvait-il bien représenter, par ailleurs ? Affichant une moue dégoûtée de circonstance, la jeune femme détourna ses yeux smaragdin de l’ignominie, et appela l’aubergiste afin qu’il la débarrassât au plus vite de cette pollution aussi bien visuelle qu’odorante.

    La sœur sigmarite demeurait encore et toujours dans la taverne, et semblait y avoir établi sa chapelle quand bien même avait-elle cela d’étrange que, en dépit de ses belles paroles aussi naïves que superficielles, elle ne se souciait guère de cette petite statuette blasphématoire. Ou la puissance de Sigmar ne trouvait-elle que ses limites auprès du plus commun des orques qui fût ? L’on retrouvait toujours le même discours auprès des croyants et des faibles, cela en était désespérément affligeant.

    Laissant traîner çà et là une oreille importune, la noble n’hésita pas à glaner des renseignements sur tout ce qui se déroulait autour d’elle, comme à son habitude. Les rumeurs et potins étaient toujours d’intéressants sujets à remettre sur le tapis au moment opportun, en plus de fournir une agréable distraction pour le simple plaisir d’écouter la chose. Et en compagnie de la sœur, l’on dégoisait allégrement, avouant ses pires crimes pour la promesse salvatrice d’un dieu qui, à ses yeux, lui était impotent. Que des fous et des crédules, songea-t-elle sur le moment.

    Mais peut-être pas tous, en fin de compte. Il s’avéra que la sœurette était prise à la plaisanterie, et certains fieffés matois y allaient de bon cœur. Et ça avouait avoir tué, et ça admettait avoir découpé des mains au vu et su de tous, sur un ton plat et posé qui ne laissait guère la place au remord, et encore moins à l’espoir de rédemption promis. Et lorsque ladite main coupée fut présentée à la sœur, et décrite comme étant un objet de valeur, les yeux de Lucretia flamboyèrent soudainement. Qu’une main morte représentât une certaine somme aux yeux d’un tel ? Mais qui était-il, si fait ; se put-il qu’il fût… ?

    Un doigt fin levé vers le plafond, le coude reposant sur la table, la jeune femme, songeuse, médita le temps d’une seconde, avant de se décider, cillant des paupières. Il y avait, en vérité, qu’une seule et unique façon de le savoir et d’être certaine qu’elle ne se fourvoyait pas. Se levant gracieusement de ce guéridon malpropre et strié de griffures dans lesquelles gisaient quelques restes de sauces et de nourriture, elle se dirigea dans ce coin sombre qu’avait choisi l’étrange personnage. Tirant patemment une chaise qui racla quelque peu sur le sol, elle s’installa avec diligence à la tablée.

    «Bonsoir », déclara-t-elle le plus simplement du monde de sa voix chaude, détaillant son vis-à-vis sans ciller. Yeux bruns et mèches de cheveux égarées de la même couleur sortant de dessous son capuchon, l’homme n’avait pour lui rien de notable. Rien qui ne laissa non plus place à une discussion passionnante, et, si tôt après avoir posé les yeux sur cet individu quelconque, la voilà qui commençait à regretter son geste. Cette fichue manie de porter inlassablement ces horribles capuches, aussi, morgua-t-elle pour elle-même, et seul un léger voile d’agacement masqua son regard pétillant à ce moment précis. Elle ne comprenait décemment pas pourquoi les gens cherchaient à tout prix à vouloir se soustraire aux regards, aussi indiscrets fussent-ils. Comment se faire connaître, si fait, comment faire parler de soi-même si l’on ne souffrait point de recevoir l’attention d’autrui ? Il y avait de ces gens incompréhensibles…

    «Un discret personnage cherchant à se dissimuler des autres par le biais d’une capuche et qui cherche pourtant ribon-ribaine à se faire remarquer par des moyens… Insolites ? Cette main que vous affichez avec tant d’aplomb et de fierté, il ne me messiérait point de connaître son histoire, pour peu que vous désiriez me la conter. »

    Et un sourire trop doux pour être franc, agrémenté d’un regard autrement plus accrocheur, se peignit sur les lèvres de la jeune femme.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Mathias Weichmann
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Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Mathias Weichmann »

Je n'avais pas précisé que je ne portais plus ma capuche mais ça ne change pas grand chose, on va continuer comme cela ^^.
A peine s'était-il débarrassé de l'insolite objet qu'un nouveau venu s'approcha de la table. Contre toute attente, c'était un orque. Et à en juger par les effluves dégagées, le même à l'origine de l'odorante structure qui trônait encore dans le fond de la pièce. Dégoûté par tant de barbarisme, Mathias décida de l'ignorer et de laisser cette tâche ingrate à la religieuse. Il allait commander une autre bière quand une ravissante femme vint s'asseoir à ses côtés, détournant son attention des activités de la sœur.
Éblouissante d'élégance et d'une beauté rare, c'est avec courtoisie qu'elle le salua. Les propos qui suivirent n'en restèrent pas moins acérés mais perdu dans ses pensées, Mathias n'en retint peu de chose si ce n'est qu'elle voulait connaître l'histoire de la main.

Tout respirait la chaleur dans son attitude et elle semblait sincère dans sa demande. En temps normal, le voleur n'aurait pas réfléchi aussi longtemps avant de répondre. Pourtant, cette fois-ci était différente et il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un sentiment de méfiance mêlé au dégoût. La sensation était si intense qu'il du réprimer un haut-le-cœur. La politesse affichée par la jeune femme était bien trop suspecte, sans parler de sa présence dans une telle taverne. Une sœur, passe encore. Mais pas une dame de cette trempe. Elle était trop bien habillée et malgré son décolleté provocant, ce n'était sûrement pas une simple prostitué. L'aura d'assurance et de puissance qui s'en dégageait réussit à mettre mal à l'aise le roublard qui se cacha un peu plus dans l'obscurité tout en posant ses bottes sur la table afin de sembler sûr de lui. Tous ses sens lui criaient de fuir, de partir loin d'ici mais il décida d'agir avec civilité. Il devait se débarrasser de l’inopportune avec doigté car qui sait ce qu'il se passerait s'il se montrait brusque.


"Une dame de votre espèce, voilà qui est bien rare dans un endroit pareil. Et il n'est pas prudent de vous y aventurer seule, qui sait ce qui pourrait vous arriver. J'aurais été ravi de faire votre connaissance dans un autre contexte, malheureusement, j'ai à effectuer ce soir quelques affaires importantes" mentit-Mathias.

"Si je puis vous donner un conseil, ne vous mêlez pas des histoires graves. Ce n'est ni bon, ni digne de vous et cela ne pourra vous apporter que des ennuis..."
Mathias Weichmann, Voie du vol
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Mathias Weichmann, Voie du vol
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Bourse : 6 CO 4 PA 97 S.

Chance - niveau 1
Déplacement silencieux urbain - niveau 1
Escalade - niveau 1
Esquive - niveau 1
Évaluation - niveau 1
Vol à la tire - niveau 1

Armes armures : Dague, Capuchon en cuir
Objets usuels : Sac à dos , bourse, Cape longue, Echarpe, Flasque en cuir, Barre de chocolat de Geheimnisnacht
20 PdC en l'honneur de Ranald.

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"Une pièce sur dix appartient à Ranald."

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Alors qu’elle s’était assise, Lucretia avait ouvert ses sens aux courants Aethyriques qui parcouraient le monde, et cette auberge abritait en son sein bon nombre de ces flux. Le baron Anton von Adeldoch ne lui avait pas mentit en prétendant que l’horrible créature que représentait le singe avait dû être un puissant sorcier ; elle se sentait habituée par une multitude d’émotions qui la traversaient de part en part, canalisant ses pensées, influant sur son esprit. A ce propos, où était-il passé, l’animal ? Nulle trace de ce dernier. Mais peu lui en chalait, elle n’était pas venue pour cela, et alors qu’elle ne s’ouvrait que d’autant plus à ce qu’elle pouvait percevoir, nulle trace non plus de ce qu’elle recherchait. Elle avait beau examiner son vis-à-vis qui prétendait qu’une main morte pouvait avoir de la valeur, elle n’y décelait pas la moindre once de Dhar. Assurément s’était-elle trompée sur sa personne, mais les chances, elle devait se l’avouer, qu’il fût ce à quoi elle avait songé étaient bien maigre à partir de ce simple postulat. Quel dommage. Sa seconde impression avait été la bonne, rien de s’en retirerait de cette conversation avec ce qui se révélait n’être qu’un simple manant. Et à lui de la considérer d’un drôle de regard, en plus de répondre avec quelques secondes de retard à sa question. Peut-être, avec sa chance habituelle, avait-elle-même pioché un attardé.

    « Que ne puis-je simplement trouver la bonne personne », soupira-t-elle en secouant la tête d’un air désespéré. Et en sus avait-il éludé sa question, la mettant tout simplement en garde contre quelque danger que ce fût. Ou la menaçait-il peut-être ? La noble balaya l’air d’un petit mouvement de la main, considérant que l’homme n’était au fond pas assez rustre pour la menacer aussi grossièrement, et remit cela sur le compte de la bienveillance.

    « Je vous remercie de votre sollicitude, continua-t-elle en hochant de la tête, mais je ne suis pas seule. Et je reconnais bien là qu’il ne s’agit guère d’un endroit plaisant, mais que voulez-vous ; les aléas de la route sont ce qu’ils sont, ne puis-je pas aspirer à un peu de sécurité entre ces murs lorsque vient la nuit ? »

    Etrange idée que la première remarque de l’individu ; les auberges ne couraient malheureusement pas les routes, et l’on ne pouvait décemment pas choisir celle dans laquelle l’on voulait s’arrêter, au grand dam de la jeune femme. Put-elle le faire qu’elle eût assurément choisi la plus confortable et la plus propre, mais les vicissitudes des voyageurs étant ce qu’elles étaient, et il fallait parfois se satisfaire de ce que l’on avait sous la main. Quant à ses gardes, s’ils n’avaient pas véritablement effectué leur travail durant cette petite aparté qui avait eu lieu dans la chambre, ils demeuraient sur le qui-vive lorsque la baronne séjournait dans les grandes salles de ces auberges miteuses. Lucretia jeta un rapide regard tout autour d’elle, en repérant deux en train de se sustenter, l’un par la boisson, l’autre faisant ripaille, tandis que le troisième, lui, préférait certainement mieux surveiller la partie callipyge de cette petite servante. Au moins avait-il ses chances avec celle-ci.

    Décidément, voilà qui manquait tout d’un coup sérieusement d’activité. Si elle avait cru en dégoter quelque peu en pensant avoir affaire à un quelconque mage sombre, elle s’était lourdement trompée. Et la dernière source de divertissement venait de se tarir lorsque l’homme avait semblé réticent à lui conter son histoire, prétextant avoir quelques affaires importantes à régler. Si importantes qu’il avait croisé les deux pieds sur la table, comme s’il avait tout son temps. Elle ne releva pas l’incartade, quand bien même ne fut-elle pas dupe, préférant repartir civilement sur un sujet bien plus pragmatique.

    «Eh bien, pour tout vous dire, vous avez simplement déclaré à la sigmarite que si une personne semblait plus enclin à écouter vos histoires plutôt que les remontrances ingénues de la sœur, cette personne n’avait plus qu’à aller vous voir.Elle haussa les épaules. Me voilà. Vous pouvez toujours faire passer le temps, en attendant vos pressantes affaires, en me narrant ce qui se passa entre vous et cette main. Mais si jamais vous me trouvez si incommodante que cela, alors soit. Je n’en prendrai guère ombrage.

    Qu’allait-elle bien pouvoir faire, si fait ? L’intérieur de la taverne avait retrouvé son tempérament d’accalmie une fois que la tempête était passée, et chacun était retourné à ses petites affaires, lorsqu’il n’avait pas tout simplement quitté les lieux ou qu’il était parti se coucher. Peut-être y avait-il cette petite sigmarite, mais la teneur de la conversation se trouverait certainement être aussi intéressante que celle qu’elle était en train de mener. Mais que faire d’autre. Pour un peu, et elle en eût presque retenu un bâillement.
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Eranor

Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Eranor »

Je ne devais pas être le seul à comprendre la menace que représentait l’inquisition, les clients se suivaient de près pour parler la sigmarite, bien qu’il ni eut que peu de chance pour que la folle d’Arabie eut de bonnes intentions. Prenant une chaise en attendant que la confession se finisse, mon regard fit le tour de la taverne une nouvelle fois. La répurgatrice avait réapparu, arborant toujours la même rigidité, provoquant comme un souffle de panique en moi, car peut-être était-elle revenue accompagnée de l’inquisition, qui ne tarderait pas à tous nous bruler sans même s’enquérir de qui nous sommes. Mais l’Arabéenne ne fut pas longue, et laissa sa place au prochain, qui ne fut pas moi, contrairement à ce que j’espérais. Un homme cherchant visiblement à ne pas être remarqué, tout comme moi-même, pénétra dans la salle vacante sans que je n’aie le temps de me lever.

Mais s’il me fut impossible d’aller me confesser, et ainsi, peut-être me sauver, je ne pus m’apitoyer sur mon sort, car l’elfe vint s’assoir à ma table. Par Sigmar, qu’elle était belle ! La succincte description que m’en avait fait maitre Dahmbach me paraissait bien grossière alors que j’avais l’un de ces êtres féérique en face de moi. Un seul mot me venait à l’esprit : divine. Une telle perfection dans un visage, une telle expression, de telles formes ! Tout était si harmonieux qu’il m’était arrivé de penser que je m’étais assoupi et que j’avais sombré dans le royaume des rêves. Les yeux qui m’observaient, gris d’un côté et vert de l’autre, faisaient vaciller la froide muraille que j’avais érigée entre moi et le monde, son teint pale n’était qu’embelli par sa chevelure blonde et sa magnifique robe émeraude. Perdu dans mes pensées lors d’un court instant, je commençais à lui répondre.


-Vous n’êtes pas comme les Asurs que mon maitre m’avait décrit… Non, vous avez quelque chose de plus… Sauvage…

Je regrettais quelque peu ces paroles justes après les avoir prononcées, ce n’était pas une manière de parler à une femme, aussi divine qu’elle qui plus est.

- Pardonnez-moi, mais ne connaissez-vous donc pas la terrible inquisition ? Celle qui doit purger toute trace du chaos dans notre Empire ? Celle qui a déjà brulé des milliers d’hommes pour la simple raison qu’il y avait une petite probabilité qu’ils ne s’approchent pas du chaos ? Heureusement que nous ne sommes pas tous comme eux, et que certains ont choisi une autre voie, bien moins cruelle et bien moins connue, pour chasser les adeptes des dieux sombres…
Si vous ne vous pliez pas à nos croyances, c’est la mort par le feu qui vous attend, celle qui me pend au nez en ce moment. Mais même en discutant avec la sigmarite, vous ne pourrez être assurée de votre survie, certains inquisiteurs sont des fanatiques plus dangereux encore que les cultistes qu’ils chassent.


La mélancolie prit peu à peu place dans mes yeux, mais j’eus tôt fait de la chasser pour retrouver une expression plus stoïque.

-Finalement, il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire, hormis attendre patiemment notre heure arriver.

Cette constatation, que je me refusais de voir depuis que j’avais entendu que l’inquisition approchait, me fit l’effet d’un anesthésiant. Plus rien n’avait de l’importance désormais que je savais ma fin si proche, mais, au moins, périrais-je avec la joie d’avoir pu observer de si proche une telle divinité.

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Elena von Rechnaud
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Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Elena von Rechnaud »

Quand la créature humanoïde qui faisait le service arriva jusqu'à la répurgatrice de sa démarche chaloupée, posa un verre sur la table et commença à la servir avec un pichet, la jeune femme lui prit le pichet des pattes et lui donna la somme correspondante, plus ou moins. Ce serait bien le diable si ces bêtes savaient compter et elle aurait sans doute besoin de tout ce que la carafe contenait pour noyer ses troubles.

Le premier verre passa tout seul malgré le temps pendant lequel elle n'avait pas touché à l'alcool, ce dernier ayant la fâcheuse habitude d'émousser les réflexes qui étaient si nécessaires dans sa profession et sans lesquels les répurgateurs avaient tendance à ne pas vivre vieux, enfin, encore moins que les autres. Pourtant, ce soir, elle ne travaillait plus, la lutte contre le Chaos pourrait bien l'attendre jusqu'au lendemain, il lui fallait pour l'instant remettre ses idées en place et digérer certaines vérités et révélations qui venaient de la frapper avec toute la force d'un destrier de guerre.

Le deuxième verre passa plus lentement et elle sirota le troisième, gardant l'esprit de regarder autours d'elle.
La pauvre sigmarite semblait complètement submergeait, ce qu'Elena regrettait, tant son besoin de se confesser était pressant, et elle se jura que, dés que la prêtresse en aurait terminé avec le semi-elfe, ce serait son tour. Il lui faudrait du temps pour présenter ses fautes et pour les expier, car malgré tout, Elena restait une jeune femme pieuse, et si sa façon de lutter contre le Chaos se verrait définitivement changée par la soirée qu'elle venait de passer, ni sa foi ni sa détermination n'en avait pâtis. A moins que ce ne fut l'alcool qui commençait à faire effet.

Du coin de l’œil, elle guetta le sombre individu qui avait lâché à la pauvre fille son macabre et écœurant trophée, et malgré sa résolution de ne plus travailler pour la soirée, Elena lui aurait sûrement mis la main dessus et le pistolet sous le nez pour le conduire à la plus proche milice si Lucretia ne s'était pas assise avec lui pour lui taper la causette. Qu'est-ce que son amie pouvait bien vouloir à ce gredin de bas étage répugnant ? Cela lui échappait, mais elle ne s'en faisait pas pour la rouquine, elle était bien capable de se défendre seule, même si seule elle n'était pas.

A une table voisine, la répurgatrice entendit l'homme qu'elle suspectait être un mage se plaindre en chouinant à l'elfette que l'horrible et infâme inquisition allait venir mettre fin à leurs jours, la présentant comme un ogre sans âme dévorant les innocents.
Elena eût un rire sans joie et lâcha dans leur direction, assez fort pour qu'ils l'entendent.

"Cessez donc de pleurnicher sur votre sort, l'inquisition ne viendra pas, aucun message ne leur est parvenu."

Elle jeta un regard ambiguë à son amie, son esprit éclaircit par le vin ayant retrouvé des détails qui lui avaient avant échappés, comme le bref départ de la noble de la salle et la réapparition rapide, les mains vides, de l’humanoïde balafré à qui elle avait confié la missive.
Peu importait à présent.

"Mais au vu de vos propos, vous pourriez quand même aller vous confesser, ou le grand méchant inquisiteur viendra quand même vous botter les fesses. Après tout, qui peut prédire les actes d'êtres aussi vils, perfides et imprévisibles qu'eux, n'est-ce pas ?"

Un nouveau rire sans joie lui échappa avant qu'elle ne termine son verre et ne tâche d'en remplir un quatrième.

Foutue vie.
Elena von Rechnaud, Répurgatrice
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Eranor

Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Eranor »

Si l’objectif de la répurgatrice était de me déstabiliser, ou de m’énerver, il n’en fut rien, bien au contraire, elle me libéra du douloureux poids de la connaissance de l’heur de ma fin. Elle avait apparemment décidé de se noyer dans l’alcool pour x ou y raisons, sans doute n’aurait-elle même pas pipé mot si elle n’avait pas déjà absorbé quelques vers. Ce genre d’individu ne me faisait plus ni chaud ni froid, ma cavale d’avant la rencontre de l’ordre gris m’ayant conduit dans des établissements bien plus miteux et insalubres, où les soiffards se faisaient légions et où les moqueries fusaient de toutes parts. Mais si je n’aurais rien répondu en temps normal, je ne pouvais pas me le permettre maintenant, pas devant cette elfe qui venait chercher quelques informations sur mon espèce auprès de moi, pas si je voulais qu’elle reste en tout cas.

-Eh bien, voilà une bien belle nouvelle qui nous est apportée par notre amie adepte de la boisson alcoolisée. Vous n’avez plus rien à craindre désormais, plus personne n’a plus rien à craindre.
Mais, tout comme notre amie me le fait remarquer, le portrait que je vous ai fait de l’inquisition est assez caricatural. L’Empire que nous connaissons n’existerait pas sans son intervention, et le chaos l’aurait depuis longtemps mis en ruine. Et, bien que des débordements de quelques fanatiques arrivent, tous les membres de cette institution ne sont pas des brutes cruelles et sans cœur.


Voilà bien quelque mot pour que la répurgatrice cessât de m’attaquer. Je songeai un instant à la sigmarite qui s’évertuait à confesser tous les clients pour les sauver du bûcher, savait-elle que l’inquisition ne viendra pas ? Avait-elle utilisé ce prétexte pour nous obligé à aller la voir ? Cela m’étonnerait, elle avait l’air bien trop sérieuse, et elle semblait vraiment prête à faire son possible pour nous aider.

Il faudrait cependant veiller à parler moins fort, certaines informations que je pouvais donner à l’elfe, faisant partie de la race qui nous apprit la magie il y a quelques siècles, que je préférais cacher à la répurgatrice qui chercherait certainement à m’éliminer en l’apprenant. Déjà qu’elle n’avait pas vraiment l’aire de m’apprécier, autant ne pas lui donner de raisons de me détester.

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Mathias Weichmann
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Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Mathias Weichmann »

Satisfait de ses paroles, Mathias s'était attendu à voir la femme repartir dans l'instant. D'autant plus qu’excepté l'histoire de la main, il ne croyait pas paraître d'un intérêt particulier aux yeux d'autrui. Et il croyait clairement lui avoir fait sentir qu'il ne lui conterait pas. Seulement la gêneuse ne semblait définitivement pas encline à s'en aller et continua de déblatérer quelques propos quelconques, enrobés du miel oral caractéristique de la noblesse. Tout cela commençait à l'agacer.
Mais entre-temps, la première impression du voleur était partie. Même s'il restait méfiant, il réussit à ce détendre un peu, presque jusqu'au point d'accepter sa compagnie. Il se reprit rapidement. Il n'avait besoin de personne, surtout pas d'une dame de ce genre.

Depuis qu'il travaillait dans ce domaine, il avait appris à ne jamais sous estimer son instinct ce qui l'avait sauvé plus d'une fois du pétrin. Cette fois ne ferait pas exception, il fallait qu'il se débarrasse de l'importune.


"Vous n'êtes pas seule ? Vous m'en voyez ravi, aussi je vous conseilles fort de retourner auprès de vos compagnons. Il se fait tard et il n'est pas correct pour une personne de votre genre de veiller ainsi. Comme je vous l'ai dit, mes histoires sont malencontreusement trop sordides pour que je puis me permettre de vous les conter. De plus, j’attends un client important auquel j'ai dit que je me trouverai seul ici. Votre présence risquerai de compliquer la transaction."

Mathias profita d'un rapide blanc pour jeter un regard nerveux à la porte. Il n'attendait bien évidement aucun client. Si la noble décidait de rester, comment expliquerait-il cela ? Il ne pouvait décemment pas la menacer ou changer de table. Mais quitter l'auberge lui peinait. Il n'avait nul part où aller et il était trop tard pour chercher un autre endroit. Il ne lui restait donc plus qu'à prier pour qu'elle s'en aille de son plein grès. Cette impression d'être à la merci d'une simple femme le dérangeait au plus haut point.

"Quoiqu'il en soit, je ne vous ai toujours pas demandé votre nom. A moins que cela ne vous gêne d'une quelconque façon ?
Je ne suis pas disponible ce soir mais si le cœur vous en dit, nous pourrions nous retrouver demain matin."


Mathias espérait que cette proposition la satisferait. Ainsi pourrait-il vaquer librement à ses occupations de beuverie ce soir pour partir aux aurore demain, avant que la dame ne soit levée bien entendu.
Mathias Weichmann, Voie du vol
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Mathias Weichmann, Voie du vol
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Bourse : 6 CO 4 PA 97 S.

Chance - niveau 1
Déplacement silencieux urbain - niveau 1
Escalade - niveau 1
Esquive - niveau 1
Évaluation - niveau 1
Vol à la tire - niveau 1

Armes armures : Dague, Capuchon en cuir
Objets usuels : Sac à dos , bourse, Cape longue, Echarpe, Flasque en cuir, Barre de chocolat de Geheimnisnacht
20 PdC en l'honneur de Ranald.

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"Une pièce sur dix appartient à Ranald."

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Ilieth
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Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Ilieth »

L'homme avec qui Ilieth discutait sembla hésiter un moment avant de répondre. Et sa réponse fut quelque peu troublante, il venait de dire qu'elle était plus "sauvage" que les Asurs, qu'il ne connaissait que de réputation à en croire ses paroles. L'elfe hésita un moment, était-il seulement possible qu'on ait remarqué qu'elle n'était pas une Asur mais bien une Asrai, issue d'un peuple isolé depuis des décennies. L'elfe allait répondre quand l'homme en gris lui expliqua le but de l'inquisition, qui n'était autre que de purifier le monde de la souillure du chaos de préférence par le feu apparemment. Ilieth remercia l'homme quand la jeune femme au pistolet, qui s'était installé à une table voisine choisit d'intervenir dans la conversation, elle expliqua plus que brièvement que l'inquisition ne viendrait pas.

Le visage de l'homme sembla s'éclaircir quand la nouvelle parvint à ses oreilles. La jeune femme enchaina avec ce qui semblait être une boutade à l'intention de l'homme. Ce dernier se réjouit du fait que l'inquisition ne viendrait pas, sans doute avait-il quelque chose à dissimuler, il revint sur sa description de l'inquisition en expliquant qu'il en avait fait un portrait plutôt caricatural. Il ajouta qu'il y avait néanmoins des fanatiques de chaque côté.

L'elfe était désormais prise entre deux feux : d'un coté une femme qui défendait l'inquisition et qui n'avait pas froid aux yeux, peut-être était-elle membre de cette inquisition d'ailleurs; et de l'autre un homme qui cherchait a s'en dissimuler et qui craignait le courroux de cette inquisition. Quoi que l'elfe put dire elle contrarierait un des deux camps, autant prendre parti pour le plus amical des deux. Si la femme voulait jouer avec les mots et taquiner son interlocuteur l'elfe aurait l'occasion de s'amuser. En guise de réponse à la dernière réplique de la répurgatrice l'elfe lui lança à son tour une pique :


"Pourquoi défendre à ce point un groupe qui, si je comprends bien, protège de la désolation en semant la mort ce qui revient plus ou moins au même non ? Et si le fait de croire en d'autres dieux est pour cette inquisition un motif pour s'en prendre à des inconnus je les attends de pieds ferme !"


L'elfe retourna alors à sa discussion avec l'homme en gris, un ton plus bas pour éviter de nouveaux commentaires de la part de cette jeune femme qui se mêlait de tout.

"Si cette inquisition est terrible au point que vous vouliez vous en dissimuler pour je ne sais quelle raison, m'est avis que vous n'avez rien à craindre de cette jeune femme qui parle avec autant de ferveur de l'inquisition qu'une créature du chaos le ferait pour son dieu. Je vous remercie encore pour avoir répondu à ma question et pour vos mises en garde. Si le cœur vous en dit nous pouvons aller parler dehors, les esprits réfléchissent mieux à l'air frais et dehors les murs n'ont pas d'oreilles indiscrètes."

Impossible désormais de faire machine arrière, elle avait clairement donné sa position sur le sujet de l'inquisition et venait d'inviter l'homme à parler en tête à tête, il avait quelque chose à dissimuler c'est certain mais il parlerait sans doute plus volontiers loin des oreilles indiscrètes. L'elfe était décidément bien trop curieuse. Une jeune femme humaine au discours si peu réfléchi n'effrayait aucunement l'elfe qui connaissait le Chaos et l'avait combattu puisque tel était son rôle dans la forêt, et si l'idée lui venait de la contester sur ce point il était fort probable qu'elle affronte pour la première fois en combat singulier une elfe.
Ilieth, Garde éternelle Profil à jour
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XP dispo : 65

Compétences :
• Alphabétisation - niveau 1
• Arme de prédilection - niveau 1(lance)
• Vision nocturne - niveau 1
• Acuité visuelle - niveau 1
• Séduction - niveau 1
• Volonté de fer - niveau 1
• Résistance accrue - niveau 1

Bourse : 13 Co

Inventaire :
Lance de Chasse (17+1d8 dégâts 8 parade Rapide)
Chemise en cuivre poli (Torse, Dos, Bras 9 )
Pagne
Cape longue
Bourse
Bottes basses
Citrouille de friandises de Geheimnisnacht (Redonne 1d5+3 PV (peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3,sur un 1
Et oui mon avatar ne correspond pas ! (mon elfe est blonde !)
Un ami a dit : Un jour Chuck Norris a perdu son alliance, depuis c'est le bordel dans les Terres du Milieu !

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Ratmog
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Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Ratmog »

Ratmog ne fit qu'une bouchée de la main. Celle-ci était amère et croquante.
Le goût resta en bouche quelques secondes, puis s'estompa, comme par magie. Mais ce n'était pas de la magie. C'était plutôt l'haleine peu fraîche du colosse qui avait repris tous ses droits. Ce goût disparu, il chercha rapidement un autre morceau de viande tendre à se mettre sous les crocs. Il renifla bruyamment l'air ambiant, à la recherche d'une odeur attrayante, celle d'un nouveau-né, par exemple. Ou encore celle d'un jeune zom. Car les muscles en plein développement étaient délicieux pour ses papilles d'Orque.

Soudain, il se figea. Une odeur capta son attention. Il se tourna vers la provenance de la senteur et vit alors une jeune fille à la peau d'albâtre. Elle était vêtue à la manière d'une religieuse, et paraissait toute innocente. La proie idéale pour un Orque Noir affamé. Lentement, il se dirigea vers la femelle, tout de même conscient des gardes ogres aux alentours.
Il devait trouver une ruz' pour pouvoir la manger. Il se demandait que faire, trop peu habitué à la réflexion. Mais si c'était pour manger, il fallait qu'il s'applique. Lorsqu'il arriva à la hauteur de la fille, il ne sut quoi dire, et, comme elle levait sa tête vers lui, il prononça dans son pseudo-langage guttural:

"Heu... Tu m'donn' un bou d'ton bra?"
"If I waz not an Ork, wat cain I bi?".

Sens la sueur froide couler de ton dos: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... croc-puant

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Elena von Rechnaud
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Re: Bienvenue à la Taverne !

Message par Elena von Rechnaud »

Alors que son 4e verre de vin était proche d'être avalé à son tour, Elena se figeat et jeta un regard noir à la boisson pourpre. Le vin... Pourquoi en buvait elle ? Elle n'aimait pas ça, elle n'avait jamais aimé. Elle qui avait toujours méprisé ceux qui fuyaient leurs problèmes dans l'alcool, optant pour une solution de facilité au lieu de les prendre à bras le corps, voila qu'elle était en train de faire pareil, prête à perdre le contrôle pour un peu d'oubli. Quelle futilité que tout cela.

Néanmoins, son esprit fût ravivé par la conversation des deux tourtereaux blasphémateurs, et une certaine flamme réapparu dans ses yeux. Ah, elle voulait en savoir plus sur l'inquisition ? Ils voulaient tous les deux en parler ? Ils allaient être servis, car Elena comptait bien faire d'une pierre deux coups, redorer le blason de son institution et faire disparaitre les effets de l'alcool par une conversation intelligente de constructive, sans armes tirées si possible.

Se levant, elle vint le plus naturellement du monde s'asseoir à leurs tables, un sourire dépourvu de méchanceté aux lèvres afin de leur montrer que les répurgateurs n'étaient pas tous des individus austères totalement incapables de faire preuve de sociabilité sans que cela n'inclue un ou plusieurs bûchés, des pleurs, des cris et des larmes. Ce n'était qu'un aspect de leur boulot, le plus déplaisant, mais les généralisations dangereuses était ce qui nuisait le plus à l'image de leur institution, ce qu'elle comptait bien leur faire comprendre.

"Bien, si vous le permettez, votre amie adepte de la boisson alcoolisée va essayer de défendre un peu son honneur avant de vous laisser poursuivre vos roucoulades.

Tout d'abord, la politesse, je me présente, Elena von Rechnaud, je travaille pour l'inquisition en tant que répurgatrice, monsieur le sait, il nous connait bien, mais cela ne semble pas être votre cas.
"

Elle s'adressait clairement et sans aucune forme d'ironie ou d'agressivité à l'elfette.

"Bon, déjà, afin d'éviter tout malentendu qui pourrait mettre le feu aux poudres, vous me passerez ce vilain jeu de mot, tâchez d'éviter de faire de vilaines comparaisons entre moi et les créatures du chaos que je combat, vous avez les oreilles pointues, les démons aussi, je ne vous en tiens pourtant pas rigueur, alors tâchez de me retourner cette politesse.

Pour commencer, comme vous l'a dit mon cher ami sorcier, allons ne niez pas, vous sentez la sorcellerie à 10 lieues, son portait était caricatural. Oh, il n'a pas tord, il y a de vrais pourris parmi nous, mais dites moi, si mes souvenirs d'histoire sont corrects, c'est à votre race que nous devons l'existence des elfes noirs qui ravagent les côtes civilisées dés qu'ils en ont l'occasion non ? Est-ce pour autant que nous considérons tous les elfes comme des pillards sadiques ? Bien sûr que non, il y a les elfes noirs et les autres, eh bien c'est la même chose, il y a les fanatiques et les autres, ne nous mettez pas dans le même panier c'est extrêmement vexant.

Laissez moi vous donner ma version de mon travail, vous qui semblez ne pas le connaitre malgré une opinion déjà faites.

Tout d'abord, nous ne brûlons pas tous ceux qui ne croient pas en Sigmar, il s'avère simplement qu'il est notre divinité tutélaire, tout comme Ulric a ses templiers et Myrmidia les chevaliers panthère. Il convient d'ailleurs de vous informer que, si l'inquisition défend les valeurs de Sigmar, les croyances de l'Empire ne forment pas moins un panthéon, Sigmar n'est pas le seul dieu adulé dans notre Empire bien aimé, et il faudrait détruire la moitié de nos terres, y compris le Middenland tout entier, tout rendre Sigmar exclusif, ce qui ne serait dans l'intérêt que de quelques illuminés imbéciles.

Voila pour ce qui est de notre politique concernant les autres dieux, on ne les apprécie que moyennement, mais on n'agit pas nécessairement contre eux par les armes, mais ceci est une question de croyance, Sigmar vous indiffère pas vrai ? Ce n'est pas pour autant que vous allez chercher à occire tous les sigmarites, si ?

Bien, ceci étant précisé, venons en à notre façon de lutter contre le Chaos.

J'ignore comment ça se passe chez vous, mais l'impérial moyen est un paysan rustre, crédule et superstitieux. Un terreau magnifique pour que naissent la corruption et l'hérésie.
Nos ennemis sont nombreux, elfe, et tous ne sont pas en dehors de nos frontières, et si les gens sont parfois choqués de voir un répurgateur brûler un village, c'est qu'ils oublie qu'en moyenne, un village habité par un hérétique ne met pas plus de quelques semaines à être entièrement corrompu, les gens se connaissent, sont coupés de tout, et ils vivent dans la pauvreté de surcroit, rendant aisé la croyance en un avenir blasphématoire, mais plein de promesses de récompenses. L'hérésie est comme une peste, il faut en identifier la source et la supprimer pour éviter qu'elle ne se répande rapidement.

Et quand je parle d'hérésie, ce n'est pas une croyance en un dieu-lapin-rose qui chante en mangeant des carottes qui nous pose problème, mais le genre de divinités à demander des tête ou le viol en série de toutes les femmes des environs.

Alors, certes, identifier et occire les hérétiques et les brûler est une tâche déplaisante pour tout le monde, sauf pour certains sadiques qui y prennent du plaisir, mais quelle autre méthode y voyez vous ? Quel autre moyen de se débarrasser des propos séditieux des cultistes ? Les enfermer à vie ? Ce serait un meilleur sort d'après vous ? Les bannir ? Pour prendre le risque de les voir grossir les rangs ennemis ou revenir masqués ?

Ne tuez-vous pas le Chaos quand vous le voyez ? Vous avez de la chance, elfe, quand vous croisez le Chaos dans vos forêts profondes, il a des cornes et des sabots, mais chez nous le mal est plus insidieux, et nous considérons, il est vrai, que les innocents d'un village brûlés sont un juste compromis contre les milliers qui auraient péri si le culte avait grossit pour s'étendre à une ville.
Ce n'est pas différent de quand on met des zones en quarantaine en cas de peste ou autre maladie. L'hérésie est une maladie et elle se soigne de même.

Néanmoins, si vous aviez, l'un ou l'autre, une solution pour combattre ce mal, qui aurait détruit l'Empire et le monde civilisé sans les méthodes déployées jusqu'à aujourd'hui, je suis preneuse, et je jure d'appliquer celles qui me convaincront être bonnes.

Alors ? Une idée ? Une suggestion ?
"

Son regard allait de l'un à l'autre. Son discours avait surtout été dirigé vers l'elfe, mais le magicien n'était pas pour autant exempte d'en comprendre le point de vue et d'y réagir.
Elena von Rechnaud, Répurgatrice
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