[Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

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L’île d’Ulthuan est la demeure des Hauts Elfes. Le continent insulaire des elfes est situé dans le Grand Océan de l’Ouest, entre le Vieux Monde et le Nouveau Monde. C’est un anneau de terres, entouré d’archipels dispersés. Durant la guerre civile entre les Hauts Elfes et les Elfes noirs, plus connue sous le nom de Déchirure, Ulthuan perdit une grande partie de ses terres nordiques.

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[MJ] Le Gob'
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[Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par [MJ] Le Gob' »

Un nouveau soleil se levait sur les plaines d’Ellyrion, porteur d’un message d’espoir pour tout elfe qui en contemplait le lever, accompagné de promesses d’avenir pour la race elfique. Une brise légère soufflait sur l’herbe verte, délicat zéphyr dans l’aube naissante. Tharaan était déjà sorti, et Menlui était de la partie : le duo avait pour habitude de s’en aller parcourir les plaines de leur belle contrée dès l’aurore, routine qui s’était imposée d’elle-même depuis le développement de leur relation. Comme le voulait la tradition chez les familles de patrouilleurs ellyriens, Menlui avait été offert encore poulain à Tharaan dès que ce-dernier sut prononcer ses premiers mots d’eltharin, pour devenir son compagnon pour la vie. Une fois qu’un tel poulain était alloué à l’enfant d’une famille de cavaliers, il prenait une place prédominante dans sa vie, lien privilégié se créant entre l’elfe et le coursier. On avait d’ailleurs coutume de dire, ailleurs en Ulthuan, qu’il était plus prudent d’insulter la famille d’un Ellyrien plutôt que de s’en prendre à son coursier. Tharaan et Menlui ne faisaient pas exception, et passaient de nombreuses heures à parcourir les prairies de leur région, gambadant en toute insouciance jusque dans les collines au pied des monts Anulii.

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Leur vie était simple, bien que Tharaan ait beaucoup de choses à penser ces derniers temps. Parmi les sujets de réflexion qui lui revenaient souvent en tête, la question du service d’armes. Depuis la Déchirure, il était d’usage pour les fils d’Ulthuan d’aller se former au maniement des armes en servant quelques années dans les rangs des défenseurs de la race elfique. Tharaan avait l’âge de s’y présenter depuis plusieurs années déjà, mais n’avait pas encore considéré sérieusement cette corvée, qui risquait de l’éloigner quelques années de Menlui, selon la destination à laquelle on l’affecterait. A moins qu’il ne parvienne à se faire enrôler dans la garde de l’une des cités d’Ellyrion pour y faire son service, mais une telle manœuvre demandait des contacts dans certains milieux, dont il ne disposait pas en l’absence de son père. Et puis, quel elfe aurait choisi le service de son plein gré, quand il lui était possible de parcourir librement les prairies verdoyantes de sa contrée natale, en compagnie de son coursier, à longueur de journée ? Tharaan préférait probablement la seconde option, et qui aurait osé lui donner tort ?

Ce matin semblait donc appartenir à ces journées que les deux compères pensaient passer à flâner dans les prés, mais un évènement imprévu devait bientôt les distraire de leur routine habituelle. Alors que Menlui filait au galop, libre comme l’air, Tharaan, jusqu’alors adroitement juché sur son dos, aperçu au loin un curieux bosquet. Non pas que ledit bosquet dénote avec l’environnement alentours, mais l’épais brouillard que l’on pouvait percevoir à sa lisière avait de quoi attirer l’attention. Il faisait grand soleil, sans le moindre nuage à l’horizon pour justifier une différence de température à cet endroit : constater un tel phénomène à cet endroit était pour le moins intrigant. Ayant décidé de s’approcher pour voir de quoi il retournait, Tharaan et Menlui se dirigèrent vers la lisière, mais le temps qu’ils y parviennent, la nappe de brouillard avait disparu. Ne restait maintenant qu’une orée de forêt normale, et déserte qui plus est. Les deux compagnons auraient finalement pu penser avoir imaginé la scène, mais leur ouïe fine leur permit d’entendre des éclats de voix venant d’un peu plus loin. Suivant un sentier naturel qui se dessinait sous leurs pieds, l’elfe et l’équidé s’enfoncèrent donc plus profondément sous les frondaisons.

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Après avoir parcouru quelques dizaines de mètres, ils aperçurent une petite silhouette en vêtements blancs, isolée sur le chemin, qui leur tournait le dos. Elle ne semblait pas les avoir vus, aussi furent-ils bientôt assez proches pour l’identifier comme étant un enfant elfe, extrêmement jeune, probablement d’une dizaine d’années à peine, à en juger par son apparence. Dans tous les cas, beaucoup trop jeune pour se promener tout seul en pleine nature : les enfants elfes étaient immensément précieux à la race elfique, déjà sur le déclin. La chevelure blonde de l’enfant lui tombait jusqu’aux épaules, alors qu’il avançait sur le chemin, semblant s’adresser à quelqu’un d’autre, que Tharaan et Menlui n’avaient pas dû repérer. Ce-faisant, il en vint à faire volte-face, cherchant son interlocuteur du regard, comme s’il l’avait perdu.
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« Hé ! Reviens ! Pourquoi tu t'en vas ? »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Tharaan Eryl-Senlui

Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par Tharaan Eryl-Senlui »

La routine avait quelque chose de bon, dans une vie, c'était que l'on savait d'avance ce qui allait se passer dans la journée. Comme par habitude, je prenais mon coéquipier équidé pour une petite tournée dans mes vastes plaines, sous le soleil levant, accompagné d'une douce brise matinale. Le rêve, assurément, de tout Ellyrien. J'avais le sentiment qu'une journée banale allait de nouveau s'écouler, lentement, paisiblement, mais assurément. Pas si loin de notre route, se dressaient les majestueuses cimes des monts Anulii, terribles, mais incroyablement hautes et anciennes. J'étais parti tôt le matin pour profiter d'une journée entière. La fatigue m'atteignait moins que chez les Humains, et le simple fait de voir autant de verdures, un beau ciel, et un soleil éclatant, me rendaient heureux. Sourire au coin, je fis chevaucher Menlui depuis Tor Elyr jusqu'à ce que nous soyons entourés d'un océan smaragdin.

Pourtant, je ne cessais de me dire qu'un jour arriverait où les Druchii attaqueront en masse, ou que les Démons surgiront d'un portail pour nous envahir et nous dévorer, et, moi, dans tout cela, que ferais-je ? Je me laisserais dépasser par les événements en abandonnant tout ce que je chérissais jusque là, pour mourir sans avoir cherché à me défendre une seule fois ? Non, certainement pas. Il était de même pour lui. Je devais intégrer urgemment les corps de garde de l'Ost Scintillant, l'armée d'Ulthuan. Tel mon père, et mes aïeux, je me battrais pour la survie de cette terre, pour le monde. Mais ce jour n'était pas encore arrivé. De plus, mes amis de Saphery, que choisiraient-ils si ce n'était la défense d'Ulthuan ? Quel plaisir aurais-je à me battre à leurs côtés ! Voir même aux nouvelles rencontres que je pourrais faire si je partais du royaume pour en défendre un autre, après tout, les frontières du Bien ne s'arrêtaient pas à l'Ellyrion.

Et tandis que je réfléchissais à ma prochaine résolution, Menlui traçait sa route, me portant sur son dos robuste, à travers les herbes fraîches d'une plaine verdoyante, lorsque j'aperçus au loin un étrange bosquet. Je me remémorais pourtant mes récentes balades, mais un tel lieu ne me disait absolument rien... Et peut-être était-ce la fougue de ma jeunesse, mais je décidais d'y aller pour découvrir ce qui s'y cachait. Pour rajouter un peu d'ambiance mystérieuse, un épais brouillard s'élevait tout autour du bosquet, ce qui était pour le coup intriguant puisqu'un soleil brillant éclairait le ciel, sans nuage. Quel plaisir de sentir ses rayons vivifiants, purs, sur ma peau. J'avais une terrible envie de me dévêtir, d'au moins enlever la combinaison de cuir que je portais pour profiter de la nature, et de ses bienfaits. Mais le bosquet m'appelait, et Menlui comprit instantanément mes pensées en s'engageant derechef sur le sentier naturel.

On aurait dit un vieux bosquet, presque aussi vénérable que ceux qu'il y a en Avelorn. L'air était plus frais également, et le brouillard s'était dissipé. Les frondaisons semblaient inertes, comme si aucun air ne venait perturber les feuilles et les branches. Seulement par endroit, des trous de lumière éclairaient le sentier. Quand tout un coup, on entendit un léger bruit, une douce voix provenant d'un peu plus loin. Quelques mètres plus loin, on découvrit un petit être, semblable à un Elfe enfant qui discutait avec quelqu'un, ou quelque chose... Un enfant ? Ici ? Par les malices de Loec, c'était impensable ! L'enfant sembla perdre son interlocuteur, et fit volte-face. Il questionna, surpris, dans le vide. Menlui s'était suffisamment rapproché, affichant une mine étonnée, mais aussi énervée puisque lui aussi savait à quel point c'était désastreux pour le peuple elfique de perdre un enfant, et, en ces temps troublés, on ne pouvait que penser à cela en voyant un petit Elfe se promenait dans un bosquet que je n'avais pas remarqué jusqu'à présent. Je descendis de mon coursier de jais pour avoir une meilleure distance de parole, et je répliquais :

«Dites donc jeune enfant, que faites-vous dans ces bois, seul ? Et avec qui discutiez-vous ?»


Je le regardais d'un air interrogateur, et pendant un instant, je me rassurais de ne pas m'être déshabillé plus tôt... Mon charisme, et ma crédibilité, auraient très certainement pris un rude coup.

Dis-moi si ça te convient. :) Comment tu fais les bulles avec le dialogue et les images ? :mrgreen:
Modifié en dernier par Tharaan Eryl-Senlui le 21 mars 2016, 20:58, modifié 3 fois.

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[MJ] Le Gob'
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Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par [MJ] Le Gob' »

Post rapide pour t'occuper, le prochain sera plus animé.

Si tu le souhaites, tu peux rp la sensation d'être épié.
L’enfant continua de tourner la tête de tous côtés pendant quelques instants, comme s’il feignait de ne pas avoir remarqué Tharaan malgré sa prise de parole. Peut-être se comportait-il ainsi par jeu, se demanda l’elfe au bout d’un moment. Ou peut-être cherchait-il vraiment son compagnon prétendument disparu. Toujours est-il que Tharaan avait beau y mettre du sien, il ne voyait pas d’autre individu aux alentours, et ne comprenait donc pas le sens du petit jeu auquel se livrait l’enfant. Si c’était un jeu. En tous cas, ça devenait perturbant. Lorsque finalement l’enfant se retourna vers lui, et que leurs regards se croisèrent, l’expression sur le visage juvénile changea, exprimant maintenant une vive curiosité. Il parla encore, et sa voix claire respirait l’innocence alors qu’il s’adressait à Tharaan :
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« Je m’appelle Lhorys.

Il y avait un adulte ici. Mais il est parti.

Tu ne l’as pas vu, toi ? »
L’enfant s’approcha d’eux, visiblement fasciné par Menlui. On aurait dit qu’il n’avait jamais approché un coursier ellyrien de sa vie. Il s’approchait, la main tendue, souhaitant visiblement toucher l’équidé, une mine concentrée sur son visage, comme s’il risquait d’effrayer le compagnon de Tharaan s’il ne prenait pas garde. On aurait dit qu’il chassait un papillon particulièrement rare. Puis, comme il s’était rapproché d’eux, le dénommé Lhorys sembla s’éveiller, émergeant de sa concentration joueuse pour poser une question à Tharaan, la mine soudainement très sérieuse.

L'enfant n'avait pas l'air terrorisé, et se comportait même un peu trop naturellement pour quelqu'un de son âge, retrouvé tout seul dans un bosquet d'Ellyrion. Mais au moins, il ne refusait pas la conversation.

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« Ton ami est magnifique.

Dis, s’il est d’accord, je peux le toucher ? »
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"Pourquoi cet air si sérieux ?
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Tharaan Eryl-Senlui

Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par Tharaan Eryl-Senlui »

L'enfant elfe se prénommait Lhorys, et il parlait d'une voix claire, et mélodieuse pour son âge. Il semblait ne pas être en alerte, malgré la perte de son interlocuteur. Il l'avait décrit comme un adulte, ce qui était perturbant. Je ne savais pas trop quoi penser, mais je désirais en savoir plus sur cet adulte lorsque le jeune Elfe fut épris de Menlui, et voulut ardemment le toucher. Il semblait avoir reçu une bonne éducation ellyrienne, puisqu'il demandait la permission avant de le faire, et je répondis :
«Enchanté Lhorys, je suis Tharaan, et je viens de Tor Elyr. Mais où sont tes parents ? Sache que mon coursier se nomme Menlui, en l'honneur de la rune eltharine du même nom, et qu'il ne se laissera toucher qu'à une condition... et sous son consentement.»
Je marquais une pause, car il me sembla entendre un bruit dans la forêt, ou que du moins, on m'épiait. Je me concentrais sur les sons que mes oreilles enregistrées, et tenter de connaître un son familier. Puis, je fixais à nouveau le petit Elfe qui semblait éperdu à contempler Menlui.
«Je disais donc que si tu veux pouvoir le toucher, il va d'abord falloir que tu me dises avec qui tu parlais ?»
Par ailleurs, la présence d'un enfant me paraissait étrange dans un bosquet, assez loin de toutes traces de 'civilisation'. Au cours de mes 70 ans, ce qui est très peu pour un Asur, je n'en avais rencontré que très rarement, et leurs cheveux longs les rendent difficiles à distinguer si on a à faire à des garçons ou à des filles. La voix est toujours prononcée avec candeur, et innocence. On a peine à se dire qu'ils évolueront dans un monde plein de danger et de périls. Les temps de l'Age d'Or d'Ulthuan devaient être bien beaux comparés au présent. Mais quelque part, je me confortais à l'idée d'un jour me battre, pour que plus jamais, en Ulthuan, lorsque aura lieu la Victoire finale, ne meurt un enfant dans la guerre. C'était une évidence pour moi, et je ne sais pas pourquoi, mais un pressentiment me disait qu'il faudrait bientôt faire court à la conversation, et ramener en sûreté le petit Lhorys. Je préférerais explorer ces bois sans un enfant à charge... Qui sait, peut-être qu'un démon était en train de me jouer des tours...
Test de perception auditive :)
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 23 mars 2016, 21:23, modifié 1 fois.
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par [MJ] Le Gob' »

Test de perception auditive (INT) : 7, réussite.
Tharaan tendit donc l’oreille, soupçonneux, reportant son attention sur les alentours afin de repérer l’éventuelle présence d’un autre individu, ami ou ennemi. Son ouïe elfique, très fine, bien supérieure aux standards humains, lui permit de percevoir la majorité des sons aux alentours. Brise dans les branchages, bruissement de feuilles mortes, craquements, grattements, probablement dus à l’activité de quelques petits animaux forestiers. Rien d’alarmant, en somme. Pourtant, il aurait juré qu’on l’observait, ayant ressenti ce frémissement particulier le long de son échine, avec la sensation désagréable d’être épié. Mais peut-être se faisait-il des idées.

Le petit Lhorys ouvrit de grands yeux étonnés, semblant ne pas comprendre la question.

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« Mais… Je parlais aux arbres, bien sûr.

Il y avait un elfe aussi, qui m’a emmené ici pour que je puisse écouter les arbres converser entre eux.

D'ailleurs, il est parti, sans me dire au revoir. »

Considérant visiblement le sujet comme clos, estimant probablement avoir satisfait la curiosité de Tharaan et rempli sa part du marché, l’enfant approcha sa main des naseaux de Fenlui. Ne sentant aucune animosité émaner de l’enfant, l’équidé ne se déroba pas au contact de la minuscule main, preuve s’il en était que le petiot ne constituait pas un danger. En effet, le simple fait que le coursier ellyrien accepte les caresses maladroites de l’enfant garantissait à Tharaan qu’il se trouvait bien en présence d’un allié. A ce titre, il n’était plus possible de douter de la nécessité de protéger le jeune Lhorys. Tharaan devait prendre une décision : devait-il ramener l’enfant immédiatement ? Enquêter davantage à propos du supposé elfe qui l’avait amené ici ? Inspecter les alentours pour mettre un terme à sa désagréable sensation d’être observé ?

Tharaan n’avait pas eu le temps de réellement analyser la situation qu’il entendit un son lointain de cavalcade venant du sentier par lequel lui et Menlui étaient arrivés. Son oreille exercée reconnut le trot de deux coursiers ellyriens, peut-être davantage. Mais il s’agissait de destriers elfiques, cela, Tharaan en était certain, et il eut été impensable qu’il se fourvoie à ce sujet étant donné qu’il avait grandi dans cette région. Il n’était donc pas nécessaire de se cacher, de fuir, ou de se préparer au combat ; ses poursuivants étaient probablement à la recherche de l’enfant. Il lui suffisait de les attendre ici.

Quelques dizaines de secondes plus tard, deux cavaliers déboulèrent dans la petite clairière. Toutes deux portaient un équipement de patrouilleur ellyrien, que Tharaan reconnut du premier coup d’œil pour en avoir croisé à de multiples reprises à Tor Elyr. La première elfe avait de longs cheveux blonds et un air austère gravé sur son visage, alors qu’elle fixait déjà Lhorys d’un air réprobateur, ignorant royalement notre jeune héros.


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« Jeune Maître Lhorys, ce n’est pas sérieux. Vous ne devez pas vous enfuir de la sorte de la demeure familiale.

Votre oncle Athanar pourrait s’inquiéter. »

Lhorys manifesta son exaspération, une lueur boudeuse dans ses grands yeux bleus alors qu’il répondait, haussant nonchalamment ses frêles épaules en un geste de défi presque comique :
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« Je n’ai pas envie de rentrer maintenant.

J’étais occupé à parler aux arbres, et à mon ami. »

C’est alors que la deuxième patrouilleuse, la brune, prit la parole dans un registre moins châtié que sa coéquipière, toisant Tharaan d’un regard noir, se méprenant visiblement quant à l’identité de « l’ami » dont venait de parler Lhorys. Elle devait probablement penser que Tharaan et Menlui étaient les complices de l’escapade du garnement, et cette constatation n’avait pas l’air de lui plaire, à en juger par la flèche à demi encochée qu’elle pointait dans leur direction. Enfin, plutôt celle de Tharaan et Menlui, d’ailleurs.
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« Oui, eh bien, finie la fugue.

Eloigne-toi de ton ami la gueule d’ange.

On rentre. »
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"Pourquoi cet air si sérieux ?
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Tharaan Eryl-Senlui

Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par Tharaan Eryl-Senlui »

Aucun son ne venait de la forêt si ce n'était des craquements de branches, des brises légères ou des bruits d'animaux forestiers. Cela me perturbait, je ne savais pas pourquoi, mais quelque chose semblait se cacher là-dedans. De plus, je sentis l'atmosphère devenir plus lourde d'un coup, et un frisson parcourra mon échine à l'idée qu'un monstre ou un démon pourrait sortit d'un coup des buissons...

Lhorys me répondit. Pour lui, il y avait des arbres qui semblaient discutés dans cette forêt. Cela me paraissait étrange. Ce n'était pas Athel Loren ici, ni Avelorn. Cette forêt était trop jeune pour posséder des entités qui puissent parler. Apparemment, il avait un ami qui venait de disparaître subitement à mon arrivée, ce qui pourrait me faire penser que ce n'était pas la première fois qu'il venait dans cette forêt.

Mais Lhorys sembla satisfait de sa réponse, et se mit à caresser Menlui. A ma grande surprise, celui-ci ne broncha pas, ce qui me réconforta à l'idée que le petit Elfe, en était bien un. Je me disais aussi que sa maison ne devait pas se trouver très loin, surtout s'il venait ici régulièrement. Mais pourtant, je n'avais vu aucune bâtisse dans les vastes plaines.

Je ne pouvais pas rester ici plus longtemps. Il fallait partir. Je me décidais à ramener l'enfant là où il habitait pour ensuite enquêter sur cette forêt. Mais je désirais en savoir plus sur l'Elfe qui accompagnait le petit, et au moment d'ouvrir la bouche pour répondre, j'entendis des chevaux au galop dans la plaine. Ils étaient au nombre de deux. Des coursiers ellyriens, ni plus ni moins. Je pouvais reconnaître leurs pas parmi toutes les créatures de ce monde.


En effet, j'eus à faire à deux jeunes Elfes, très splendides, qui me toisèrent du regard, sans pour autant me parler. Elles avaient un air sévère sur leur visage, presque dur. J'ignorais ce qu'elles imaginaient, mais cela ne devait pas être très jouasse. Je reconnus qu'elles étaient des patrouilleuses d'Ellyrion, à leurs armures de cuir, une en noir, et une autre en blanc. Je reconnaissais la facture, elles venaient de Tor Elyr. La première, en blanc, vilipenda le petit Elfe, mais j'appris des choses intéressantes. Apparemment, il était "maître", et son oncle l'avait sous sa tutelle. De plus, il possédait un domaine familial, ce qui me fit clairement penser que notre petit Lhorys était de sang noble... Remarquable.

La deuxième cavalière fut plus désinvolte. Elle me projeta un regard noir dont je sus lui rendre la pareille. Je détestais que l'on me prenne pour un malfrat, ou que l'on me parle sans aucun respect. De plus, elle avait déjà commencé à encocher une flèche. Mais je ne désirais pas combattre, la vie des Elfes était trop précieuse pour être gâchée ainsi. Je me rapprochais pour mieux les observer, et je répondis :

«Vous représentez bien l'amabilité ellyrienne. La "gueule d'ange" se nomme Tharaan, et je gage que vous devez être ses damoiselles protectrices ? Vous possédez une grande beauté, mais permettez-moi de remettre gravement en cause votre capacité à la protéger. Vous pouvez ranger votre arc madame, je ne vous ferai rien, pas plus qu'au petit Lhorys. Comment avez-vous pu vous permettre de le laisser s'enfuir ? Et qui êtes-vous ?»
C'était à mon tour de les toiser, mais je ne montrais aucun signe belliqueux, je désirais simplement des explications à tout ceci..
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 14 avr. 2016, 14:52, modifié 1 fois.
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Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par [MJ] Le Gob' »

Tharaan avait opté pour une approche confiante, cherchant à soigner la première impression que les deux jeunes elfes auraient de lui. Il avait donc commencé par refuser de se laisser regarder de haut par l’elfe brune au tempérament agressif, avant de se poser en médiateur apaisant, usant d’un humour léger, désirant éviter que la tension latente ne se mue en hostilité ouverte de sa part. Ses efforts n’eurent toutefois pas l’effet escompté, car l’elfe brune sembla s’offusquer davantage de sa réaction, faisant fi de la bonne volonté de Tharaan. Elle fut la première à reprendre la parole, d’un ton acide.
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« Mais c’est qu’il a la langue bien pendue, ton ami, Lhorys. Il mériterait presque qu’on lui fasse passer la journée au poste de garde, juste pour lui apprendre les bonnes manières. »

Elle-même ne semblait tenir aucun cas desdites bonnes manières qui revêtaient une telle importance à ses yeux. Tharaan était probablement perplexe, à ce stade de la conversation, mais son autre interlocutrice reprit la parole afin d’étouffer l’animosité ambiante, ignorant toujours Tharaan, sans lui adresser un regard ni la parole.

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« Malheureusement Aerith, on ne peut pas faire ça et tu le sais. Thalanil nous demanderait des comptes, et ce serait encore à cause de ton humeur chamailleuse.

Jeune Maître Lhorys, il faut rentrer maintenant. Ne nous mettez pas dans une situation désagréable. Nous sommes supposées vous ramener, pas vous réprimander. »

Boudeur, le jeune elfe adopta un air rusé, avant de dicter ses conditions :
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« Je veux bien rentrer, Eloen, mais alors je préfère que ce soit sur le dos de Menlui. »

Dans ses yeux se lisait l’espérance que son vœu soit exaucé, et une certaine satisfaction, probablement relative à son habile chantage. S’ensuivit une situation relativement comique qui vit tous les elfes en présence se retourner vers Tharaan, comme pour lui demander son avis. La brune, Aerith, le toisait toujours d’un air condescendant, tandis que Lhorys cherchait à croiser son regard, la mine suppliante. Enfin, l’elfe aux cheveux blonds chercha également son regard, et dans ses yeux d’un bleu pur se lisait une sincère curiosité, sans que son visage n’exprime toutefois la moindre complicité. Elle attendait simplement sa réponse.
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« Bien, Maître Lhorys, comme vous voudrez.

Si votre ami veut bien nous suivre, nous rentrons tous ensemble. »
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Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
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Tharaan Eryl-Senlui

Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par Tharaan Eryl-Senlui »

Il y avait quelque chose qui me déplaisait chez l'Elfe brune. Son air désinvolte, ses yeux de rapace, un peu plus et je lui aurai profondément percé la tête. Fort heureusement, je me remis à penser que cela serait une mauvaise idée, compte tenu de la démographique qui se mourrait dans le pays. Je repris mon calme, et encaissa sa petite phrase assassine. Les bonnes manières ? J'en avais si besoin que cela ? Qu'importe, il fallait se concentrer sur le plus important : escorter le jeune elfe.

Je ne savais que répondre, mais la jeune elfe blonde sembla venir à mon secours en stoppant net le tir. Elle, au moins, était claire dans sa tête. Mais toutes ces tirades semblaient déplaire au petit elfe. Après tout, avoir une folle comme garde du corps ne devait pas être des plus sympathique dans la vie de tous les jours.

Mais il m'étonna. Il voulait partir à une seule condition : monter sur mon coursier ! C'était bien imprudent, mais j'aimais beaucoup ce jeune elfe. Il semblait avoir une certaine intelligence, comme tous les nouveau-nés des Asurs bien évidemment, mais une intelligence supérieure, et un certain sens de la répartie. Du moins, avec tous les regards qui me toisait, je ne pouvais qu'accepter cela. Menlui l'avait déjà bien considéré, alors cela ne devait pas poser de problèmes. J’acquiesçais de la tête sans dire un mot.

Je descendis de ma monture, pour positionner Lhorys entre l'encolure et la selle, puis remonta.

Il mettait avis que nous pouvions partir, rejoindre le domaine. Je ne souhaitais pas dire un mot, redoutant une contre-attaque sulfureuse...

On avançait doucement dans les plaines, sans rencontrer de problèmes particuliers. J'avais beaucoup de questions qui me venaient à l'esprit. Le petit Lhorys était bien élevé, il ne se comportait pas comme un gamin de son âge, sasn doute parce qu'il avait du sang asur dans les veines... et je ne sais pas pourquoi, mais j'étais fier de ce garçon, je l'imaginais déjà devenir un noble de haut rang. Je ne pouvais me retenir, je posais une première question :

Si je peux me permettre, où se trouve le domaine du petit Lhorys ?
Image"Le domaine de la famille de Maître Lhorys est situé plus au Sud d'ici, sis sur le versant des Monts Anulii. On peut s'y rendre en une grosse matinée de cheval depuis Tor Elyr."
Au moins, j'essayais de rompre l'ambiance électrique jusqu'à l'arrivée de notre compagnie au domaine de l'oncle. D'ailleurs, une question me vint à son sujet :
Et qui est cet oncle exactement ?
Image"Le seigneur Athanar est l'oncle de Maître Lhorys. Depuis le décès de ses parents, le jeune maître est sous la tutelle du frère de son géniteur, qui occupe également le poste de régent de son héritage en attendant qu'il grandisse."
Mmmh... je vois. Et vous mesdames ? Qui êtes-vous, à part les gardiennes du petit ?
Image"Ecoutez-le donc demander des informations... Qu'est-ce que ça peut te faire, gueule d'ange ? Nous sommes toutes deux patrouilleuses, pour le compte de la famille du jeune maître. Te voilà bien avancé."
Celle-là, elle était vraiment mal lunée. Quelque chose me disait qu'il fallait que je fasse attention une fois là-bas. J'ai toujours rêvé de rencontrer un noble, et cela allait bientôt se concrétiser.
Toutefois, je repensais au bosquet. Je ne résista pas à leur poser une dernière question :

Et avez-vous ressenti quelque chose de particulier à propos du bosquet ? Vous ne trouviez qu'il était étrange ?
Image"Qu'est-ce que ce bosquet avait de particulier ? Nous n'avons rien observé d'étrange en arrivant."
Eloen me disait cela d'un air intrigué, mais je ne voyais pas vraiment pourquoi. Ce bosquet cachait quelque d'étrange, j'en étais persuadé.

Le voyage continua tranquillement, et le paysage défilait, toujours aussi magnifique avec ses montagnes, et ses forêts vertes dont la senteur vous emplissez les narines d'un doux parfum, quasi-inimitable. Pour sûr, si mon avenir m'amenait à quitter ma terre, j'en serais profondément attristé..

J'espère que ça ira :)
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[MJ] Le Gob'
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Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par [MJ] Le Gob' »

Le petit groupe chemina ainsi pendant plusieurs heures, leurs coursiers elfiques parcourant aisément les vastes plaines d’Ellyrion, la contrée natale de Tharaan. Ce-dernier avait cru comprendre que le domaine de la famille de Lhorys était situé sur le versant Est des Anulii, ce qui expliquait la direction de leur progression. Le souffle de l’air sur son visage lors de ses voyages avec Menlui avait quelque chose de vivifiant dont il ne se lassait pas, même si la sensation lui était devenue très familière. Mais Tharaan avait moins le loisir d’apprécier ces plaisirs simples dans la situation actuelle, car il devait également faire en sorte que Lhorys, lui aussi juché sur Menlui, ne perde pas l’équilibre, car une mauvaise chute de cette hauteur, même à l’allure relativement réduite qui était la leur, pouvait avoir des conséquences dramatiques pour un enfant de son âge. Mais Tharaan connaissait par cœur le trot de Menlui, et n’aurait su se laisser surprendre, aussi ses bras faisaient-ils office de rambardes de part et d’autre du jeune elfe à l’équilibre instable. Lhorys quant à lui semblait grandement apprécier l’expérience, ses grands yeux bleus ouverts alors qu’il cherchait, admiratif, à saisir par ses cinq sens la sensation de cette chevauchée. C’est alors qu’une idée saugrenue passa par l’esprit de Tharaan : si Lhorys était le fils d’une famille noble d’Ellyrion, étant donné qu’il avait dépassé l’âge d’apprendre à parler, et savait tenir une conversation, comment cette chevauchée pouvait-elle être sa première expérience de monte d’un coursier ellyrien ? Il aurait dû se voir attribuer son compagnon équidé depuis plusieurs années, déjà. Ce détail n’avait pas frappé Tharaan auparavant, mais plus il y repensait, moins il parvenait à émettre des hypothèses pouvant expliquer ce curieux constat. C’était tout simplement bizarre. Une autre pensée qui le préoccupait était cette impression inédite, lorsqu’il était en compagnie de Lhorys, d’avoir le devoir de protéger l’enfant elfe, doublée de la volonté de lui faire plaisir comme lors de ses requêtes vis-à-vis de Menlui. Tout se passait comme si Lhorys était son protégé, le petit frère que jamais Tharaan n’avait eu. Et cette sensation de tenir le rôle de l’aîné, si nouvelle soit-elle pour notre héros, n’était probablement pas pour lui déplaire. Peut-être avait-il même envie, au fond de lui, de passer plus de temps avec Lhorys à l’avenir, mais en aurait-il la possibilité ? Il y avait aussi cette histoire de bosquet brumeux à éclaircir, et cette sensation d’être épié dans la forêt…

***
Ils parvinrent au domaine de la famille de Lhorys nettement plus tard que l’horaire estimé par Eloen, de sorte que le trajet en lui-même avait tout de même duré plusieurs heures de plus qu’initialement prévu. Un tel retard était sans nul doute à mettre sur le compte de l’allure modérée adoptée par la compagnie, pour s’adapter au transport du jeune Lhorys. Dépassant le sommet d’une colline herbeuse, Tharaan put contempler un bien singulier spectacle. On racontait souvent, dans les histoires de son enfance, qu’il n’y avait pas en Ulthuan deux maisons nobles à la demeure semblable, et qu’il en allait de même pour les villes de l’archipel elfique, mais la vue demeurait saisissante.

Face à eux, une gigantesque cascade dévalait la falaise d’un contrefort des Monts Anulii, précipitant son eau au pied du mont. Sur le flanc rocheux de la montagne avait été érigé une forteresse, composée d’un château et de ses dépendances. Les rayons du soleil de fin d’après-midi tombaient droit sur ses tours effilées, pointées fièrement vers le ciel bleu. Le spectacle était à couper le souffle du jeune Ellyrien, alors que les rayons du soleil dessinaient un début d’arc-en-ciel devant la gigantesque cascade, les gouttelettes d’eau restées en suspens permettant l’apparition de ce phénomène physique. Un tel paysage avait de quoi frapper n’importe quel elfe suffisamment sensible pour en apprécier toute la saveur, et Tharaan ne faisait probablement pas exception.
Devant lui, Lhorys remua, se contorsionnant pour retourner sa petite tête blonde vers lui, une lueur de fierté dans les yeux, comme s’il exhibait un trésor précieux.

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« C’est beau, hein ?

C’est chez moi ! »
La joie innocente, ingénue de l’enfant elfe était poignante, à tel point que Tharaan ne sut que répondre et garda donc le silence, appréciant la vue. Non loin, Eloen leur fit signe d’avancer, et le trio de cavaliers reprit sa route en direction de la forteresse sise à flanc de montagne. Pour parvenir jusqu’aux portes, le groupe dut passer sur un pont étroit, dont Tharaan se rendit compte qu’il s’agissait en fait d’un arc de terre suspendu au-dessus de la rivière, loin en contrebas. Une telle constatation avait de quoi faire réfléchir le jeune elfe, car pour autant qu’il puisse en juger, même une très forte érosion sous l’action de l’eau n’aurait pu former naturellement une telle structure arquée : il y avait probablement eu intervention extérieure, à un moment donné, mais de quelle sorte ?

Les grandes portes du mur d’enceinte de la forteresse s’ouvrirent devant eux, et ils furent accueillis par un elfe en armure, tête nue, le casque sous le bras, un diadème simple ceignant son front. L’elfe salua brièvement Eloen et Aerith, avant de se tourner vers les deux cavaliers de Menlui.

Commandant Thalanil de Tor Avel

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« Bon retour à Tor Avel, jeune maître Lhorys.

Ne nous faites plus de frayeur pareille à l’avenir. »

Puis, croisant le regard de Tharaan, l’elfe ajouta, une expression engageante sur le visage :
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« Bienvenue, étranger.

J’ai cru comprendre que c’est à vous que nous devons d’avoir retrouvé le jeune maître.

Veuillez accepter nos remerciements. Je suis le commandant Thalanil, en charge de cette forteresse.

Êtes-vous d’une autre garnison ? Tor Elyr, peut-être ? »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Tharaan Eryl-Senlui

Re: [Tharaan] Plaine perdue, rencontre inattendue

Message par Tharaan Eryl-Senlui »

Le domaine se situait à l'est des Annulii, et le vent qui en émanait, me frappait le visage d'un air vivifiant. Pendant le court voyage, je n'avais de cesse de penser à ce petit bosquet, quelque chose d'étrange en m'avait frappé... puis cet être mystérieux auquel le petit Lhorys avait parlé, et qui avait subitement disparu, tout ceci méritait une enquête selon moi. Mais j'avais du mal à me concentrer, tant je prêtais attention au petit Lhorys. Il semblait émerveillé par le pas du coursier, élégant et assuré, mais une pensée me frappa nette, quelque chose dont je n'avais pas fait attention auparavant : pourquoi le petit Lhorys n'avait-il pas de cheval ? Était-ce un véritable ellyrien ? Ne l'avait-il tout simplement pas pris ? Autant de questions auquel il me fallait des réponses.

Un curieux sentiment de protection de cet enfant c'était développé en moi. Jamais je m'en aurai cru capable, mais il était fascinant, ouvert sur tout. J'avais hâte de rencontrer son oncle. D'ailleurs, on arrivait en vue d'une colline verte, puis une fois passée, je découvris la somptueuse demeure de Lhorys. C'était une demeure construite à dos de montagne, flanquée d'un mur d'enceinte puissant ; le propriétaire avait de quoi être fier. Une magnifique cascade d'eau chutait à gauche du domaine, emplissant une rivière d'une eau claire et pure. J'étais abasourdi par une telle beauté, et le petit Lhorys l'avait remarqué. On avait mis beaucoup de temps pour y arriver, mais cela valait le coup. Pour accéder à la forteresse, il fallait traverser un pont de terre enjambant la rivière, assez fin, étroit, et sans doute fait par magie pour que l'érosion n'atteigne pas la structure, mais la traversée se passa sans encombre. Je ne cessais de regarder alentour pour capter chaque détail de ce magnifique tableau. Le chant des oiseaux et l'écoulement de l'eau apportait une paix et une sérénité. Dès l'arrivée, j'avais apprécié le manoir, je m'étais dit que plus tard, j'aimerai construire quelque chose de semblable !

Et lorsqu'on venait de traverser le pont, les grandes portes du domaines s'ouvrirent, et un grand elfe aux cheveux noirs se dressait sur le seuil, calme et respectueux. Il était vêtu d'une armure argentée, et tenait son casque sur son côté. La compagnie s'arrêta nette lorsque le grand elfe se mit à parler. Tor Avel... c'était le nom du domaine. Puis, il croisa mon regard, et son visage devint engageant. Il était le commandant Thalanil, supervisant cette forteresse, visiblement une garnison. Peut-être que les dames elfes qui nous avaient trouvés étaient ses propres filles ? Ou peut être qu'elles étaient des capitaines ?...

Le commandant Thalanil me remercia d'avoir secouru Lhorys, et me demanda d'où je venais.

C'est une agréable forteresse que vous possédez mon commandant. Je suis Tharaan Eryl-Senlui, natif de Tor Elyr effectivement. Mon père a servi dans la garnison de l'Aigle quand j'étais plus petit, mais officiellement, je ne suis pas encore rattaché à une garnison. J'ai trouvé Lhorys dans un bosquet à quelques lieux d'ici. Je ne saurais vous dire, mais j'ai ressentis quelque chose d'étrange là-bas, comme si j'avais été surveillé. En avez-vous déjà entendu parler Seigneur ?
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 31 mai 2016, 23:24, modifié 1 fois.
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