[Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Surnommée « l’œil de la Forêt », construite en hommage à Taal, Talabheim est située au sein d'un gigantesque cratère engendré par une catastrophe antique dont nul n’a gardé la mémoire. Cette muraille naturelle, l'anneau du « Taalbastion », en fait une des places les plus fortifiées de tout le vieux monde.

Cette cité-état indépendante est actuellement dirigée par la Duchesse Elise Krieklitz-Untermensh, électrice Impériale. Très attachée à la tradition, Talabheim a une réputation de cité respectueuse du droit : il existe des lois régissant tous les aspects de la vie et du comportement. Sa situation sur le fleuve Talabec, située en amont des grandes cités de Nuln et Altdorf en font le centre de l’activité commerciale de l’Empire.

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[MJ] Kriegsherr
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[Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

Quelques flashs, quelques rares instants de conscience perdus dans un océan de souffrance et de folie.

Des secousses sans arrêt, un bruit de fond assourdissant. Le martèlement de sabots à vive allure sur le sol pierreux, le crissement des roues sur la chaussée. De temps à autre un éclat de voix incompréhensible, mais familier. Le chaud, puis le froid, puis le chaud et le froid en même temps. Le tout dans une pénombre éblouissante de clarté. Et au milieu de cet enfer, un seul réconfort. Un visage au dessus du sien, bienveillant et rassurant bien qu’inquiet, une main qui serait la sienne et des douces paroles sans signification. Le linge humide placé sur son front fiévreux, les moelleuses couvertures qui recouvraient son corps meurtri. Une main passée dans ses cheveux, puis la torture de la potion.

Rien n’était clair, rien n’était cohérent, rien n’avait de sens dans tout cela, c’était plus un amas de sensations désordonnées que des souvenirs précis. Quelques bribes de lucidité dans un délire constant. Comme une nuit de cauchemar pour quelqu’un de malade, qui se réveillerait plusieurs fois l’espace de quelques instants, en sueur, dans les brumes d’un demi-sommeil où les fantômes existaient encore et où le rêve et la réalité ne faisaient qu’un. On n’avait que le temps de se rassurer un peu, vaguement conscient d’une présence féminine qui veillait à son chevet, avant de se rendormir et de replonger dans le Tartare des nuits agités, d’une nuit qui n’avait pas de fin.

Combien de temps cela dura-t-il ? Une éternité. Ponctué par des images plus marquantes que d’autres, une chose seule était certaine : ce calvaire ne dura que trop longtemps. Un évènement, rêvé ou vécu, il n’aurait su le dire, resta imprimé dans sa mémoire, seul résidu émergeant de cet épisode douloureux, tel le sommet d’un iceberg perdu au milieu d’une mer glaciale et déchaînée.

Il n’aurait pas su dire où, il n’aurait pas su dire quand, mais il y eut un moment parmi tous qui fut encore plus dur que les autres. Etait-ce avant ou après avoir croisé cette femme bleue au masque diabolique ? Toujours est-il que sa protectrice elle-même était nerveuse, avait peur même. Il s’en souvenait à la poigne plus forte de sa main qui serait la sienne autant pour le rassurer que pour se rassurer elle-même. Il se rappelait le ton mal assuré avec lequel elle lui avait sans doute proféré les habituels mensonges selon lesquels il ne fallait pas s’inquiéter et que tout irait bien. Un ton lui-même plus effrayant que si elle s’était tue, car il prouvait qu’elle-même était tout aussi terrifiée, tout aussi impuissante que lui. Et cette agitation terrible au dehors, ces cris, ce vent, cette tempête. Tout était d’une telle noirceur, d’une telle froideur que même la faible lueur des chandelles paraissait pâle et froide. Ils n’étaient pas loin, ils étaient sur leurs talons, les cavaliers de l’apocalypse, et la mort était sur leurs pas. Ils étaient la mort et ils arrivaient, il le savait, il le sentait, il les devinait dans la pénombre ! Il les voyait par la fenêtre juste avant que la main chaleureuse, mais tremblante ne referme le rideau pour les dérober à sa vue. Ils venaient pour lui et rien ni personne ne pourrait les arrêter.

Image
Le bruit du clapotis de l’eau et les remous d’un sol qui n’était pas stable. Et soudain, le claquement d’une porte qu’on ouvrait à la volée ! Le froid et l’humidité qui envahissaient tout, soufflaient les bougies. La pluie et le vent qui tombaient sur lui. Des ordres hurlés par une voix féminine dans une langue inconnue, d’une voix déterminée, mais où perçait la peur. Des sifflements de flèches ou de démons volants. Le crissement métallique de lames qui sortaient de leurs fourreaux et les bruits de bottes d’hommes qui se mettaient en position. L’absence, pour la première fois, de la figure protectrice et des mains chaleureuse. L’avait-elle abandonné ? Comme une mère qui abandonnait son enfant devant le danger ? Ne l’avait-elle pas déjà abandonné, dès la naissance d’ailleurs ? Son destin était-il scellé, celui de n’être jamais aimé, d’être maudit et de faire fuir ou mourir tous ceux qui osaient ou auraient dû le protéger.

Et puis, au milieu de cette tempête, le silence. Il était apparu, là, dans la brume givrante et les bourrasques de pluie. Lui, le chevalier noir, créature immortelle et cauchemardesque, le mal absolu, la terreur incarnée. A travers l’ouverture béante par laquelle rentraient la pluie, la noirceur et le vent, il était apparu, nettement, à quelques mètres de lui seulement, réclamant son dû !

Image
Il l’avait appelé, lui et lui seul, et le reste était devenu flou. D’un coup, la porte claqua de nouveau en se refermant, effaçant l’image et tout disparut en même temps dans un noir absolu et dénué de toute émotion, tandis qu’il sombrait à nouveau. Seules restaient les deux images, gravées dans sa mémoire, et qui le hantaient, et le souvenir de ce cauchemar, sans qu’il puisse déterminer seul le vrai du faux, la réalité du délire. Se pouvait-il qu’il ne s’agisse pas d’un rêve, que de tels monstres aient réellement existé ?

Lorsque les petits enfants se réveillaient après un cauchemar, on leur disait que cela n’était qu’un mauvais rêve, le fruit de leur imagination. Mais pour certains, la réalité dépassait le rêve, et les monstres de la nuit se matérialisaient dans le monde des vivants. Et Geralt était de ceux-là. Pour lui, il n’y avait pas de réveil possible, pas d’échappatoire à ce cauchemar éveillé.

Quand il ouvrit les yeux et pour la première fois revint à lui dans un état réellement conscient, le Loup Blanc se rendit compte qu’il était dans une pièce confortable, semblable à une petite chambre d’une maison aisée mais simple, aux murs tapissés de blanc et au sol de parquet, où tout était plus beau, plus fin et plus joli que même chez le plus riche des seigneurs. Les draps de son lit étaient légers et doux comme du velours, son couchage moelleux à souhaits. La température était idéale et des rayons de lumière perçaient à travers des volets de bois fin à persiennes, signe que le Soleil était déjà haut dans le ciel. Son équipement –y compris ses armes- et ses vêtements, lavés et réparés, étaient délicatement pliés et posés sur une chaise paillée à côté de son lit. Il y avait aussi là de nouveaux habits, plus travaillés et plus agréables à porter que tout ce que les meilleurs artisans humains auraient pu faire, mais somme toute assez banals à première vue au niveau de leur style extérieur. La porte de sa chambre était fermée, mais sans doute pas à clef. Quant à lui, il était propre et en parfaite santé, complètement remis physiquement du dernier combat qui avait cependant laissé des traces indélébiles sur son corps, de nouvelles cicatrices qui lui rappelleraient les tragiques combats qu’il avait mené tout au long de sa vie.
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Geralt
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

Désolé de ne pas rendre hommage par cette réponse, au travail fourni dans ton post d'intro, mais que dire de plus ?! La description du "rêve" est parfaite que je ne voulais pas la gâcher par ma vision des choses : :( .
Quel terreur... Quels sombres rêves, plus fous et plus terrifiants que tous ceux qu'il avait pu faire auparavant... Tout était flou, pourtant, une sensation de malaise constante s'était emparé de lui. Les cavaliers noirs... Un présage ? Peut être un signe des Dieux ? Ou bien tous les événements qu'il avait cru voir n'avait été que réalité ? ... Impossible de le savoir. Dans ce cauchemar, un mal sans nom l'avait cité, comme s'étant déplacé pour récupérer son dû, la mort elle même peut être ? Après tout, il s'était sentit plus d'une fois prêt à quitter le monde des vivants durant son long sommeil...
Ou alors... Peut être tout ceci n'avait été qu'un avertissement, annonçant sa fin prochaine, comme si un ennemi terrible et sans égal s'était mit sur ses traces... L'esprit du loup blanc pensa alors tout de suite à Agabius...
Pourtant... A y réfléchir, sa situation était plus brillante qu'elle ne l'avait jamais été, Le chauve était mort, et son boss... N'arriverai pas à retrouver la trace de Geralt avant un bon moment. Et Viktor et Albrech... Les deux vampires étaient selon la rumeur morts aussi... Si tel était le cas, alors plus personne ne pouvait directement lui nuire pour l'heure...

Il y avait aussi... Une femme... Quelqu'un s'était occupé de lui, sa présence étant à la fois réconfortante, mais craintive... Mais qui ? Gertrud ? La jeune femme était certes là pour veiller sur lui, mais pas de cette façon, pas avec un tel attachement... Dans le même temps, cette femme était pleine de mystère et avait peut être bien des facettes qu'il ignorai. Mélianor ? L'elfe ne le connaissait pas encore assez pour être si proche de lui...
Dans tous les cas, cette femme était resté avec lui, lui maintenant la main comme pour le rassurer, tel une lumière voulant le guider dans l'obscurité.

Il ouvrit alors les yeux, et toutes ses théories disparurent de son esprit... Se relevant, il lui fallut quelques instants pour analyser sa situation, il remarqua tout de suite que ses blessures avaient totalement guérie... A cet idée, le goût horrible d'une potion lui remonta dans la gorge, comme pour expliquer le moyen usé pour le soigner. Il se trouvait alors dans une petite pièce finement ouvragé, une chambre à couché sans aucun doute, confortable et appartenant sans l'ombre d'un doute à une personne très riche. Cet endroit... Le loup blanc s'y sentait comme apaisé, et le luxe des lieux était sans aucun doute supérieur à bien des seigneurs qu'il avait pu rencontrer dans sa vie.
Du coin de l’œil, il vit son équipement et ses armes, mit en évidence sûrement pour le mettre en confiance. Il y avait aussi quelques habits, bien plus agréable à portéer que son armure de cuir, et dont la confection était bien supérieur aux travaux des meilleurs artisans que son chemin avait pu croiser... Était il... Était ce la demeure de l'elfe Mélianor où il se trouvait ?

Sortant du lit, il s'habilla, sans bruit, et laissa son armure de cuir en place dans l'immédiat. Laissant son épée dans son fourreau, il la prit quand même en main, la tenant par la lame, et rangea son pistolet dans son dos, le calant entre son pantalon et sa peau, mettant son haut par dessus pour le dissimuler. Au fond de lui, il savait qu'il n'avait surement rien à craindre de son hôte, mais le souvenir de son cauchemar amenait trop de malaise en lui pour qu'il puisse se sentir pleinement en confiance.
Observant du coin de l’œil le fourreau de sa lame, la mort de Sannri lui revint en tête, comme un coup de couteau planté en plein coeur. Il serra son poing, la tristesse et la colère s'emparant de lui... Son ami... Était mort... Désormais, il ne restait plus que Gertrud... Et là encore la colère s'empara de lui, mais cette fois à l'égard de la jeune femme, car il n'avait pas oublié... Les mots du chauve avant sa mort... Le visage de Gertrud ne lui était en rien inconnu. Le loup blanc en avait désormais assez des secrets, et il comptait bien régler ses comptes avec la jolie brune, car une question le démangeait... Etait elle lié à tous ces ennemis qu'ils avaient croisé ? Si tel était le cas, alors Gertrud était à ses yeux aussi responsable que le chauve de la mort de Sannri... Et tôt ou tard il faudrait répondre de ses actes, et Geralt serait là pour ça.

Repensant alors à son ami nain défunt, il murmura quelques mots, comme un message qu'il espérait pouvoir envoyer en direction de l'au delà.


"Pardonne moi mon ami... Tu n'aura peut être pas eu la mort honorable que tu désirais tant, mais tu auras trouvé l'amour au dernier moment. Embrasse Nathalie pour moi... Et je vous en prie... Je sais que de là haut, vous pouvez me voir alors... Ne me jugez pas trop, je ne sais que trop bien quel horrible personne je suis. Vous êtes morts pour moi, mais ma vie ne valait pas vos sacrifices, vous étiez de bonnes personnes, meilleurs que je ne le serais jamais... Adieu Sannri..."

Il resta silencieux une bonne minute, plongé dans une médiation intense sur lui même. Puis, il se dirigea vers la porte de la chambre. Au moment de l'ouvrir, il dit suffisamment fort pour que quelqu'un l'entende :

"Il y quelqu'un ?"
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

Pour toute réponse à sa question, Geralt n’eut que le silence… Ou plutôt l’indifférence, car en écoutant attentivement, une oreille affutée aurait pu percevoir derrière la porte un vague brouhaha. Lorsqu’il poussa le panneau de bois ouvragé, le Loup Blanc put constater qu’il se trouvait dans un couloir éclairé par de nombreuses et larges fenêtres donnant l’extérieur. Il sut ainsi qu’il se trouvait à l’étage d’une sorte de petit manoir, situé dans la partie orientale d’une cité entourée d’une immense muraille naturelle composée des bords d’un cratère gigantesque. Talabheim, capitale du Talabecland, et l’une des plus grandes et des plus prospères cités de l’Empire s’offrait à son regard, depuis l’une des riches demeures du quartier Châtelain. Le couloir en lui-même était très riche, le parquet lustré recouvert en son centre d’un tapis brodé de motifs plus précis que tout ce que l’artisanat humain avait à offrir, et les murs tapissés de broderies de même. Des dorures, bas reliefs et sculptures décoraient ça et là des éléments de bois ou ornaient des piédestaux entre les fenêtres de la galerie. Des lustres en cristal étaient accrochés au plafond lui aussi ouvragé en coffret et servaient à éclairer le lieu le soir et la nuit.

L’endroit semblait habité, puisqu’il y avait du bruit un peu plus loin au fond du couloir. S’en approchant, le chasseur de vampires entendit des éclats de voix sortir d’une pièce aux grandes portes entrebâillées. Il ne comprenait rien à la langue utilisée, mais il paraissait certain que ce n’était pas une langue humaine, et qu’elle n’était pas parlée par des humains, comme cela se déduisait des accents chantants et de l’extrême virtuosité des locuteurs. Si le parler en lui-même était joli, le ton, lui, l’était en revanche beaucoup moins. Clairement, il y avait une dispute entre plusieurs personnes dans cette pièce, entre plusieurs femmes. Le ton, déjà très tendu, semblait monter crescendo, à mesure que les divers protagonistes se répondaient.

Soudain, d’un coup, avant que Geralt n’ait pu s’annoncer ou réagir, la porte s’ouvrit brusquement sur lui de l’intérieur, révélant une elfe vieille et à l’air sévère qui le dévisagea avec un visage impénétrable. Elle était vêtue d’une robe qu’on aurait dit simple en la regardant rapidement, mais qui de près était une merveille comme on n’en trouvait pas deux. Le tissu, léger comme le vent, semblait en effet recouvert de motifs qui se mouvaient sur la surface du vêtement en changeant de couleur et de forme.

Derrière elle, une seconde elfe en tenue de guerrière, -armure de mailles, tabard bleu asur, blanc avec des touches de rouge, épée longue à la ceinture et heaume à la main-, était présente, debout autour d’une grande table de bois qui occupait le centre de cette pièce. Elle était beaucoup plus jeune que la femme qui venait d’ouvrir les portes, c’était sûr, mais Geralt n’aurait pas su donner son âge, ni même l’estimer par rapport à Mélianor, par exemple. La troisième et dernière personne qui se tenait dans la pièce, debout devant sa chaise elle aussi, n’était justement autre que l’émissaire Eskeladel en personne.

Elle avait ouvert la bouche, sans doute pour répliquer à une remarque d’une des autres elfes, les joues rouges et les yeux lançant des éclairs, mais la vue de Geralt la fit se calmer et elle se tut avant même d’avoir parlé, affichant un visage bienveillant et accueillant à notre héros. C’était d’ailleurs la seule parmi les trois à sembler apprécier sa présence, l’expression de la plus âgée étant totalement insondable, alors que la guerrière lui semblait résolument hostile.

Ce fut la doyenne qui reprit la parole. Ecartant le Loup Blanc d’un geste négligent de la main sans même lui accorder un regard, comme s’il était insignifiant, elle s’adressa certainement à la guerrière ou à Mélianor sans se retourner, en s’en allant. Elle prononça une phrase courte sur un ton qui n’admettait aucune réplique. Ces mots ne semblèrent pas plaire à la fille de l’ambassadeur d’Ulthuan dans l’Empire, qui se tourna vers la guerrière, l’air suppliant et voulut reprendre la parole. Mais là encore, imitant son aînée, la militaire elfe lui tourna le dos et s’en alla, en poussa Geralt au passage, sans se soucier d’une parole en elfique que Mélianor avait prononcée, comme pour essayer de la faire rester.

Dépitée, cette dernière resta seule dans la salle de réunion aux murs entourés de bibliothèques, sauf du côté opposé à aux portes où de grandes baies vitrées éclairaient la salle. Mélianor se laissa tomber dans son siège avec un air fatigué. La discussion n’avait pas tourné comme elle l’espérait, c’était clair, mais elle chassa vite ces soucis et fit signe à Geralt d’entrer et de prendre place à l’un des nombreux sièges qui entouraient la grande table s’il le souhaitait. Une fois qu’il fut confortablement installée, Eskeladel s’adressa à lui avec douceur et dans un reikspiel sans accent magnifiquement bien prononcé :

Image –Bonjour Geralt. Soyez le bienvenu au consulat d’Ulthuan de Talabheim. Je suis heureuse de constater que vous avez l’air parfaitement remis et en pleine forme. Je suis désolée de ne pas avoir été à vos côtés à votre réveil, et encore plus que vous ayez été spectateur de cette scène. Je me doute que vous devez avoir une foule de questions. Rassurez-vous, je suis prête à y répondre franchement, et suis toute à vous pour autant de temps que vous voudrez si vous avez besoin de quoi que ce soit ici. Considérez que vous êtes mon invité.

Mais avant tout, vous devez avoir très faim et très soif. Je vais faire le nécessaire pour qu’on nous amène de quoi vous restaurer.
En disant cela, Mélianor sonna d’une petite clochette qui était posée sur la table, et une servante habillée plus luxueusement qu’un prince humain, mais d’un vêtement très sobre, arriva bientôt. Après une courte discussion en eltharin, Mélianor la remercia tandis qu’elle sortait pour revenir bientôt les bras chargés de victuailles appétissantes et de cruches de boissons exotiques. Elle dressa le couvert pour Geralt en deux temps trois mouvements, sous le regard bienveillant et reconnaissant de l’émissaire. Puis elle s’inclina et les laissa seuls dans la pièce, en refermant la porte derrière eux. Mélianor proposa à Geralt de le servir –elle n’accepterait de toute façon pas de refus car étant son hôte elle se devait de le servir-, puis se versa ensuite un verre de vin blanc et en but une petite gorgée pour se détendre des évènements éprouvants qu’elle venait de traverser. Après quoi elle fit un sourire à Geralt, signe qu’elle était disposée à répondre à ses questions, si toutefois il en avait.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

Bien évidement dans un soucie logique, je laisse le temps de répondre entre chacune de mes questions. Je préfère poser plusieurs question dans un même poste histoire de faire avancer la conversation plus rapidement. Il est fort probable que je vais de toute façon poser d'autres questions après les réponses de mon hôte.
Le silence fut la seul réponse à sa première interrogation. Il se lança donc à la découverte du lieu où on s'était occupé de lui, et émergea donc dans un long couloir, éclairé par la lumière naturel du soleil. D'une fenêtre, il put admirer le paysage... Il se trouvait dans une ville... Et il ne fallut guère longtemps pour qu'il ne puisse la reconnaître : Talabheim... Il se trouvait donc dans la capitale du Talabecland. Il y m'était les pieds pour la première fois de sa vie, mais l'immense muraille naturel qui protégeait la ville était un détail unique de cette ville de l'Empire, elle restait donc facilement reconnaissable. A cet idée, Geralt se demandait combien de temps était passé depuis les évènements de Hergig... Avait il dormit si longtemps que ça ?! L'homme aux cheveux blanc manquait cruellement d'information à cet instant, et dans le même temps, il ne pouvait s'empêcher de penser au peu de temps qu'il devait lui rester pour rejoindre l'Ordre... Buchwald et Ubran devaient l'attendre avec impatience... Mais... Etait ce réellement encore l'objectif que visait le loup blanc ? Il ne le savait plus lui même, les évènements passés depuis Bielen l'avaient changé en bien des points, là où il pensait trouver un refuge à l'abbaye... Il commençait à se dire, si son retour là bas, ne représenterait pas plutôt une menace pour ce sanctuaire...
Dans tous les cas, sa réflexion fut perturbée lorsqu'il entendit des voix. Se dirigeant lentement dans le fond du couloir, il entendit alors plusieurs personnes, essentiellement des voix féminines, par rapport au ton perçu. Il n'arrivait à ne rien comprendre de ce qui pouvait bien être raconté, car la langue usée était tout sauf humaine. Par rapport au style d'accent, il fit l'hypothèse de penser entendre de l'elfique.

Soudain, le loup blanc se retrouva débusqué lorsqu'une première femme pénétra le couloir où il se trouvait, devant lui, une elfe très âgé car ayant l'apparence d'une vieillarde le dévisagea, tandis que lui ne bougea pas, tel un enfant ayant été prit en train d'écouter au porte, s'attendant à être réprimandé. A première vue, par son style vestimentaire, il était fort probable que la vieille femme était une personnalité riche et importante. Le tissu de sa robe était unique en son genre, et sa conception échappait totalement au membre de l'Ordre qui tenta de cacher sa fascination quand aux motifs qui la ornaient, capable de se mouvoir et de changer de couleur d'eux même.
Derrière, se trouvait une elfe en armure, elle aussi lui lança un regard des plus hostile, mais son âge était à priori beaucoup moins avancé que celui de la vieille femme. Il était vrai aussi que avec les elfes, l'âge était quelque chose d'assez abstrait, bien des vies d'homme pouvaient s'écouler avant qu'un elfe n'est sa première ride. Mal à l'aise face à sa situation, le loup blanc put tout de même se rassurer quand il vit Mélianor, un visage qu'il connaissait enfin.

La suite des évènements fut quelques paroles échangées en elfique, sur un ton colérique, mais qui sans l'ombre d'un doute devait concerner Geralt. La vieille femme, d'un geste négligeant demanda au membre de l'Ordre de s'écarter, ce qu'il fit sans broncher, puis la guerrière elfe lui emboita le pas, bousculant Geralt au passage, mais celui ci, préférant garder la tête froide, ne souleva pas ce geste.
Il ignorait tout de ce qui avait pu se dire ici, mais si il se trouvait dans une demeure elfe, il était compréhensible que l'humain qu'il était n'était guère le bienvenue, et amenait donc une forte hostilité à son égard. Les elfes étaient connu en grande partie pour leur coté supérieur, et leur relation avec les humains avaient toujours été compliqué.

Restant toujours devant la porte, Geralt put enfin bouger, quand Mélianor l'invita à s'asseoir. Il entra sans un bruit, et prit place dans un siège, tout en prenant soin de poser son fourreau d'arme en appui contre la table devant lui, avant que la belle jeune femme ne lui explique un peu où il se trouvait : Le consulat d'Ulthuan... Rien que ça ! Si un jour il aurait pensé se retrouver dans pareil endroit, il ne l'aurait jamais cru. Il était maintenant logique de comprendre pourquoi les autres elfes exprimaient une tel hostilité envers lui.
Prête à répondre à ses nombreuses questions, la jeune ambassadrice, accorda tout d'abord un repas à son invité. D'un simple son de cloche, une servante arriva et amena avec elle de nombreuses victuailles et boissons en tout genre, que Geralt n'avait sûrement encore jamais gouté de sa vie. N'ayant pas l'habitude de tant de luxe, le chasseur de vampire ne savait comment trop réagir, il en fut même gêné quand son hôte lui servit un verre de vin blanc, elle était après tout d'un rang égal voir plus, à celui d'un seigneur tandis que lui n'était qu'un homme de basse naissance, un humain en plus.

La voyant boire sa première gorgée, il en fit de même, et commença à se nourrir, sans vraiment savoir par où commencer. Enfin, il ouvrit la bouche pour la première fois, se voulant remerciant envers son hôte.


"Je... Merci Dame Mélianor, pour votre hospitalité et pour les soins apportés... Mais... Vous auriez dû me laisser ailleurs en ville, plutôt que dans votre riche demeure, les établissements où j'aurais pu récupérer ne manque sûrement pas. Je veux dire par là... Il ne faut pas savoir parler l'elfique pour comprendre que ma présence ici n'enchante guère tout le monde. Inutile de vous attirer des ennuis pour moi..."

Il faisait en effet référence aux autres femmes elfiques qui avaient quitté la salle. Réfléchissant alors aux questions à poser, il se dit qu'il fallait réfléchir à l'ordre chronologique de ses interrogations. La première était la plus évidente :

"Ai je dormi longtemps ? Et que s'est il passé ? Après la mort du chauve je veux dire... Après..."

Il préféra se taire, ne voulant pas prononcer le nom de Sannri tout de suite, malgré le fait que le sort du corps du nain lui importait énormément, il préféra pour le moment laisser ça en suspend.
Laissant le soin à Mélianor de lui faire un résumé général de la situation, il entra ensuite dans des questions un peu plus précise.


"Les choses sont assez flou pour moi, j'ai des brides de souvenirs mais rien de bien censé. Je... Qui s'est occupé de moi ? De mes soins ? Il y avait une femme à mes cotés durant de longs moments... Vous peut être ? Ou Gertrud, l'humaine qui fait partie de mon groupe ? A moins que tout ceci n'est été qu'un délire de mon esprit à cause de la fièvre ?"

Enfin, à l'énonciation du nom de Gertrud, le regard du loup blanc se fit plus froid, car en effet, il n'avait pas oublié le début de révélation du chauve au moment de sa mort. Et depuis son réveil, il n'avait pas vu la jeune femme, une première d'ailleurs, car depuis leur rencontre, elle ne l'avait jamais lâché d'une semelle, surtout quand il sortait de blessure, elle était parmi les premières à prendre de ses nouvelles, comme après son combat face aux skavens dans l'ancien royaume de la comtesse grise.

"D'ailleurs dame Mélianor... Gertrud est elle aussi ici ? Si tel est le cas, je vous conseil de ne pas la laisser se déplacer à sa guise... Je ne connais pas aussi bien ma partenaire que j'aurai pu le croire..."

Il laissa Mélianor l'éclairer, et continua à profiter des mets offerts par la belle elfe brune.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

Mélianor Eskeladel parut amusée par les premières paroles de Geralt. Son air soucieux se détendit tandis qu’un léger sourire apparaissait sur son visage. Elle répondit d’un ton plutôt joyeux :
Image -Bah, laissons ces grincheuses maugréer. Elles ne sont pas méchantes, mais comme la plupart des gens de mon peuple, ont tendance à être un peu hautaines et obtuses de temps en temps, surtout lorsqu’il s’agit de reconnaître les qualités des humains. Par ailleurs, sachez que ce manoir n’est pas chez moi, ce serait plutôt l’un de mes lieux de travail. Il appartient à la vénérable magicienne que vous venez de croiser, mais elle le met généreusement à disposition de tous ses compatriotes, ce qui a transformé ce lieu, de fait, en consulat d’Ulthuan. En outre, pour votre information, notre langage ne s’appelle pas l’elfique, mais l’eltharin.
L’émissaire était amusée des petites fautes du Loup Blanc sur l’interprétation de la situation, mais elle avait plutôt l’air mutin et espiègle que méchante. Puis, son visage devint plus grave et sérieux, mais sa voix non moins douce, lorsqu’elle dit faiblement, presque dans un murmure :
Image -En ce qui me concerne, vous m’avez sauvé la vie, et pour moi, l’un des vôtres a donné sa vie. Je ne l’oublierai jamais, je vous suis redevable pour toujours, Geralt. Nous vivons très longtemps, mais même après votre mort, soyez-sur que je me souviendrai de vous et veillerai sur ceux qui vous son chers. Non, vraiment, vous faire accepter ici était le moins que je puisse faire pour vous remercier.
Elle avait fixé son regard dans les yeux du Loup Blanc et n’avait pas cillé en prononçant ces mots, comme pour lui signifier qu’elle était très sérieuse, qu’elle ne plaisantait pas. Puis elle reprit, de nouveau plus joyeuse :
Image -Ne vous en faites pas pour moi. Comme mon père et mes collègues n’arrêtent pas de me le répéter, j’attire déjà les ennuis autour de moi naturellement, comme un aimant le fer. Ca doit être ma trop grande impulsivité et mon envie de mieux connaître et d’aider les autres races amies, même si on me dit souvent que je ne devrais pas m’en mêler… Je suis sans doute comme ça, je n’y peux rien.
Elle eut un petit rire en haussant les épaules, comme pour s’excuser d’être ce qu’elle était. Puis elle se reconcentra et écouta avec attention la première question de Geralt, qui portait sur la période qui avait suivi les évènements de la confrontation avec le Chauve. Hochant la tête comme si elle s’était attendue à ces questions, elle y répondit sans trop de problème :
Image -Votre amie Gertrud Teizer et moi vous avons ramené à Hergig, où vous avez été pris en charge par les mages du Comte-Electeur. Pendant ce temps, les derniers hommages étaient rendus à Sannri Marteau-de-Bronze. Mais Hergig n’était plus sûre pour vous. Trop de personnes voulaient votre mort pour que vous y soyez en sécurité. Votre compagnonne a alors mentionné votre destination : Talabheim. Une ville bien plus grande, bien mieux protégée, où je savais que nul ennemi ne pourrait vous atteindre et que les soins seraient meilleurs. Je suis donc repartie avec vous, Gertrud et une escorte d’elfes pour nous protéger. Malgré cela, nous avons été rejoints par deux cavaliers noirs, à hauteur du bac de Taalgaad. Heureusement, nous avons pu franchir la rivière Talabec avant eux et rejoindre la sécurité de la ville. Depuis, vous êtes soigné ici. Cela va faire deux semaines maintenant en tout depuis l’attaque. Ne vous en faites pas, il n’y a plus aucun danger pour vous dans cet endroit.
A l’évocation de celle qui avait veillé sur lui durant sa fièvre et son transport, Mélianor prit un air un peu gêné avant de confesser :
Image –Oui, c’était bien moi. J’espère que cela ne vous aura pas indisposé ? Même si j’ai grandi dans l’Empire, je ne suis pas encore familière de toutes les coutumes humaines, et je sais que certains d’entre vous n’aimez pas avoir affaire à nous, les elfes… Mais je voulais juste m’assurer que vous ayez le meilleur traitement possible, alors je m’en suis occupée personnellement.
A l’évocation de Gertrud, enfin, Mélianor leva un sourcil surpris en dévisageant le Loup Blanc, puis hocha la tête d’un air pensif en répondant :
Image –Elle est bien ici, pas au consulat, bien qu’elle y passe de temps en temps pour veiller sur vous, mais quelque part dans Talabheim. Si vous voulez, nous pourrons la retenir la prochaine fois qu’elle passera ici. Mais je m’avoue étonnée par ces soupçons. Quelque chose ne va pas avec elle ? Je vous croyais amis, pourtant ? Le propre des amis n’est-il pas de se faire confiance, chez les humains comme chez les elfes ?
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

Mélianor répondit avec le sourire aux nombreuses interrogations de Geralt. Tout d'abord, elle expliqua que ce lieu n'était en rien sa demeure, mais plutôt celle d'une puissante magicienne : la vieille femme qu'il avait croisé un peu plus tôt. Concernant l'accueil qu'il avait reçu, il était en effet connu que les elfes étaient en grande partie des être assez prétentieux et reconnaissant assez peu les qualités des hommes... Heureusement pour le loup blanc, tous n'étaient pas ainsi, la preuve en était avec la belle brune devant lui. Elle le corrigea aussi sur le fait que le langage des elfes, que Geralt avait grossièrement "l'elfique", se nommait en faîte : l'Eltharin. Gêné par son erreur, Geralt observa à cet instant le manque d'éducation qu'il avait concernant les autres cultures du vieux monde, pourtant il en était persuadé, la culture elfique était bien plus riche que celle des hommes, un jour peut être, trouverai il le temps d'étudier ce genre de peuple, pour y découvrir qui sait des choses capable de l'aider dans sa lutte.

Continuant d'écouter les douces paroles de la jeune femme, il remarqua alors qu'il était agréable de parler à une jeune femme gardant toujours le sourire au lèvre, sur certain point, il avait l'impression d'avoir en face de lui, son ancienne camarade défunte : Nathalie Jeansigner, et cette pensée amena Geralt à sourire. De plus, il se sentait à l'intérieur du consulat comme en sécurité, une sensation qu'il n'avait plus connu depuis très longtemps lors de ses voyages à travers l'Empire..
Mélianor lui était redevable selon elle, elle lui devait la vie, et lui fit une promesse : Même après la mort du chasseur de vampire, elle continuera à faire vivre le souvenir de son sauveur et à prendre soin des êtres chers qu'il avait. Des êtres chers ? Lui en restait il encore seulement ?...


"Merci... Vraiment... Mais votre vie a été mit en danger par ma faute, certes par un enchaînement de circonstances inattendus, mais je suis seul responsable des vos récents problèmes... Quand aux être qui me sont chères... Tous ceux que je cherche à protéger perdent la vie par ma faute... Ceci est ma malédiction : Survivre à ceux que l'on aime... Un bien lourd fardeau qui me pèse toujours plus."

La jeune femme était un personnage des plus intrigants, elfiques et pourtant soucieuse des autres, s’intéressant aux relations nouées entre les siens et les autres peuples. La où l'espoir ne vivait plus à travers le loup blanc, la jeune femme elle, était son total opposé, débordante de vie, un sourire bienveillant, capable de réchauffer les cœurs. Geralt ne le remarqua qu'à cet instant, mais cette femme... Ce genre de personne... Etait la plus belle des forces face au mal toujours grandissant dans l'Empire. Mélianor était comme une jeune fleur, ayant réussi à poussé dans une terre hostile et désolé, et lorsque le voyageur tombait dessus, il ne pouvait que la contempler et la protéger contre toutes les tempêtes.

Cette image fit sourire Geralt, un sourire qu'il destina à la charmante Elfe.

Puis, Geralt put enfin reconstruire la chronologie des derniers jours. Après son combat contre le chauve, le loup blanc fut reconduit à Hergig pour y être prit en charge par les mages du comte électeur. Mais Gertrud avait jugé, à juste titre, que le Hochland n'était plus une région sûre pour eux, trop de monde était désireux d'avoir la tête du loup blanc, et pour cela, sous escorte elfique, son corps fut amené à Talabheim. Bien que le trajet avait été plutôt calme, il semblait que le convoi avait été suivi... Par deux cavaliers noirs ! A l'énonciation de ce détail, le cauchemar de Geralt refit surface. Et dans ses oreilles, une voix sinistres résonna :


"Geralt... Geralt..."

Cherchant à cacher son malaise, il bu cul sec le verre d'alcool qu'il avait en main, avant de s'en resservir un autre, tout en gardant le silence, puis il murmura :

"Deux cavaliers ..."

L'inquiétude pouvait désormais se lire sur le visage de Geralt. Un sentiment de mal être profond s'empara de lui, comme si dans un futur très proche, de terribles événements allaient se produire. Qui pouvait être ces deux cavaliers qui hantaient même ces rêves ? Viktor et Albrech ? N'étaient ils pas morts alors ? Et surtout, depuis qu'il avait croisé la routes des deux monstres, ceux ci s'étaient toujours déplacés à pied jusque là.
Etait ce quelqu'un d'autre ? Il fallait l'avouer, il était impossible de savoir combien de serviteur possédait Agabius, peut être que le maître vampire en avait assez de ce petit jeu de chasse avec le loup blanc, et qu'il avait décidé d'envoyer des créatures bien plus dangereuses que les deux vampires cités plus tôt pour ramener le membre de l'Ordre à son repaire ?


"Je ... Si ce que vous dîtes est vrai, alors je ne suis plus en sécurité ici. Cela ne concerne pas que de simple brigand..."

Que pouvait il dire à son interlocutrice à cet instant, que savait elle de lui précisément ? Gertrud lui avait elle raconté le but de leur mission ? Il ne pouvait le savoir, mais quoiqu'il en soit, le loup blanc se refusait à dévoiler des secrets trop dangereux à la jeune femme. Par le passé, il l'avait fait, et à chaque fois, les autres lui apportaient de l'aide, mais... Il y avait toujours un prix à payer, la mort de Mendelev, Nathalie et de Sannri en était la preuve. Toute personne qui entrait dans son combat, était destiné à mourir, et Geralt se refusait à donner se sort funeste à Mélianor, où à qui que se soit de son peuple.

"Ecoutez... Il existe des créatures dans ce monde, que bien des gens considèrent comme des mythes... Et ce sont ces mêmes abominations que je cherche à détruire, bien que ces derniers temps, ce sont eux qui veulent ma peau. Je ne peux vous en dire plus, vous m'avez déjà bien assez aidé, et je refuse que vous où quelqu'un de votre entourage soit impliqué dans ma guerre.

C'est pourquoi dame Mélianor, il faut absolument éviter que ma venu ici se sache... être rattaché à mon nom est une chose dangereuse. Je compte quitter cet endroit le plus vite possible, mais tant que je suis ici, ne vous déplacez jamais seul et ne faîte confiance à personne en ville..."


On pouvait voir que le loup blanc était le plus sérieux possible au monde, ces mises en garde étaient certes compréhensible pour lui, qui avait traversé tant de danger depuis Bielen, mais pour l'elfe, il était sûrement compliqué de comprendre les craintes soudaines de Geralt à son égard. Le membre de l'Ordre lui cachait le plus de chose possible, préférant qu'elle soit le plus possible en dehors de toute cette histoire. Il l'avait comprit, Agabius et ces créatures n'avaient qu'un seul but : Isoler Geralt... De telle sorte à le posséder, à le modeler et à le transformer comme le chevalier de l'Ordre Tosot ... Un homme rongé par la crainte, le désespoir, en quête de pouvoir... Un homme seul...

Concernant sa convalescence, Geralt avait vu juste : c'était belle et bien la belle Mélianor qui était resté à ses cotés quand son esprit torturé se perdait dans la nuit. Bien que gêné, il n'y avait nul doute à penser que cette présence fourni partait d'un élan de gentillesse profond et sincère.


"Vous ne m'avez en rien indisposé ma dame. Que vous soyez une elfe ni change rien. Je ne peux que vous remercier de cette attention toute particulière. Mon esprit était dévoré par l'obscurité, et de terribles cauchemars hantaient mes nuits. Votre présence, le contacte de vos mains bienveillantes... La douceur de votre visage et votre sourire rayonnant... M'on évité de totalement sombrer, et m'ont offert le réconfort dont j'avais besoin."

Il préféra se taire après tant d'éloge, il était en effet vrai que la jeune femme était belle et attirante, mais il ne devait pas oublier non plus qu'elle appartenait à une classe social bien supérieur à la sienne. Il aurait pu être mal vu qu'un homme comme Geralt, un humain en plus, se permette tant de familiarité avec une elfe de la haute noblesse, fille d'un ambassadeur.

Essayant de se détacher de la gène occasionnée par ses dernières paroles, on en vint alors au dernier des sujets : Gertrud... La jeune femme était bel et bien en ville, mais ne passait que de temps à autre prendre des nouvelles de Geralt en attendant son rétablissement. La réaction du guerrier corbeau envers sa camarade était en effet assez troublante pour une personne comme Mélianor qui les connaissait depuis peu. Il tenta d'éclairer la jeune femme.


"Moi même et Gertrud avons une relation assez... Complexe et tumultueuse. Bien que les dernières semaines m'est permis d'être plus ouvert avec elle, et de lui offrir ma confiance... Il semble que notre affrontement contre le chauve est amené son nouveau lot de question. Et cette amie que je pensais peu à peu commencer à connaître... M'apparaît de nouveau comme une totale inconnu. Disons que elle et moi devons discuter... Pourrai je vous demander d'envoyer quelqu'un en ville l'informer en toute discrétion de mon réveil ?"

En effet, maintenant qu'elle était la dernière survivante de son groupe d'origine, le temps des secrets étaient révolu, et le loup blanc comptait bien obtenir enfin des réponses, de gré ou de force de la jeune femme. Le route était encore longue jusque l'abbaye, mais avant de continuer, il se devait de savoir les véritables motivations de Gertrud dans cette quête, car si leur binôme ne pouvait se baser sur une confiance mutuel et solide, alors... Tout deux seraient très vite tué dans les jours à venir.

"Une fois que j'aurais réglé mon différent avec Gertrud, l'heure sera venu pour moi de vous quitter, ainsi que cette ville. J'ai déjà dormi trop longtemps et prit bien trop de retard sur mon itinéraire. J'espère que vous me pardonnerez ce départ précipité, mais disons que le temps est un luxe que je n'ai pas."
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 04 juin 2017, 20:44, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

Les réactions de Geralt sur le fait qu’il refuse qu’elle le suive semblèrent légèrement désappointer Mélianor, mais la jeune émissaire Asur ne se laissa pas abattre pour autant. Elle poussa un soupir et but une nouvelle gorgée avant de répondre. Elle arborait un air déterminé, ses yeux dans ceux du chasseur de vampires :
Image –Savez-vous quelle âge j’ai, Geralt ? Oh, certes, je suis encore jeune à l’échelle de mon peuple, mais pouvez-vous imaginer que telle vous me voyez, je suis déjà à coup sûr plus beaucoup plus vieille que votre arrière-grand-mère ? Et pourtant j’ai moins « vécu » que vous.
L’elfe baissa les yeux et fixa la table, l’air déçu, puis elle avoua d’un ton à moitié grognon, à moitié frustré.
Image –Depuis mon enfance, j’ai grandi dans l’Empire. Je n’ai connu que votre monde, votre culture, votre mode de vie. Et j’en suis tombée amoureuse. Je suppose que c’est de famille, car mon père n’a pas été nommé ambassadeur ici pour rien. Toujours est-il que contrairement à lui, je n’ai jamais connu Ulthuan et la culture de ma race que par les récits qui m’en ont été faits et l’éducation que j’ai reçue loin de cette Ile-Continent. Mais je vais vous faire une confidence, humain. Je m’en moque, elle ne me manque pas. Je n’échangerai pas toute la perfection et la sécurité du monde elfe contre un gramme de ce monde qui est le mien et que vous nommez si joliment mais si naïvement le « Vieux-Monde ».
Enfin, la noble haute-elfe continua sa confession difficile et pour le moins singulière, à mi-voix, sur un ton amer, ses mains serrées autour de son verre et son regard fixé sur le contenu de celui-ci :
Image – Si j’ai choisi d’exercer ce métier d’émissaire, à la suite de ma famille, ce n’est pas par essentiellement devoir ou par facilité familiale. Au contraire. Je voulais être au cœur de votre monde, m’y intégrer, partager l’espace d’un instant les sensations humaines que j’envie tant. Normalement, la vie d’émissaire est palpitante, dangereuse, pleine d’aventure, en réelle immersion dans votre société. Hélas… Je reste la fille de mon père. Et en conséquence bien mieux protégée que tous les autres. Cette protection, c’est une prison.

Quand j’étais avec vous, oui, j’ai eu peur, car pour l’une des premières fois j’étais réellement en danger, mais paradoxalement je ne me suis jamais sentie aussi vivante.

Pourquoi est-ce que vous voulez tous me maintenir dans ce semblant de vie et de sécurité qui n’est autre pour moi qu’une cage dorée ? Et si j’étais née humaine, orpheline et pauvre, vous croyez que j’aurais eu autant d’égards ? Ma vie ne vaut pas la peine qu’on se sacrifie pour elle, sous le simple prétexte que je m’appelle Eskeladel. Je veux pouvoir décider de mon destin.
Ces instants de vérité et d’amertume passés, la jeune elfe releva ses yeux et fixa Geralt :
Image – Votre peuple est imparfait, il vit très peu longtemps et est immature. Mais contrairement à la plupart des miens qui vous considèrent inférieurs, je suis jalouse de vous. Jalouse de cette sensation que la vie est courte, qu’elle peut s’arrêter à tout moment, et qui seule nous fait réellement nous sentir vivants, nous fait nous sentir si « humains ».

Votre quête est dangereuse, je le sais, mais vous êtes un homme bon, Geralt, et je crois que votre cause est juste, quelle qu’elle soit. Sannri ne se serait pas sacrifié pour vous sinon.

Je ne vous mentirai pas, les deux personnes que vous avez vu sortir ont tenté de me dissuader de vous demander cela. La cheffe de la sécurité a refusé catégoriquement de me confier des hommes, et la magicienne a menacé de me dénoncer à mon père pour qu’il me fasse retenir ici de force.

Tout le monde semble vouloir que je reste dans cette routine qu’on appelle sécurité. S’il vous plait, je vous en supplie, permettez moi de venir à vos côtés. Je ne me plaindrai pas, je ne vous gênerai pas. Et si je dois mourir, alors ainsi soit-il, j’aurais déjà vécu plus que n’importe quel humain, et tout le monde, même nous les elfes, doit mourir un jour ou l’autre.

Tu peux me rejeter, si tu veux. Mais ça ne m’aidera pas. Pas plus que cela t’aidera toi.
Mélianor avait déployé toute son énergie en espérant faire changer d’avis Geralt, qu’elle regardait avec des yeux suppliants. Sur la toute fin, elle avait même tutoyé le chasseur de monstres, prise par l’émotion ou volontairement par effet de style, c’était impossible à dire. Quelle que fut la réponse du Loup Blanc à cette supplique, ce cri du cœur de l’emmener avec lui pour le suivre dans son aventure, et « vivre » tout simplement, au risque de mourir, l’aînée des sœurs Eskeladel lui indiqua qu’elle ferait comme il le souhaitait pour Gertrud.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

Geralt écouta la jeune femme avec attention, évitant de la couper. Il comprit alors le style de femme qu'il avait devant lui... Et à cet instant, il ne put s'empêcher à nouveau de comparer Mélianor à son ancienne camarade défunt : Nathalie... Cette gentillesse, et surtout cette soif de dévorer le monde, de le découvrir et de percer ces secrets. Mélianor ne se sentait pas à sa place, son sang faisant d'elle quelqu'un d'important, elle préférait au plus profond d'elle être une orpheline sans histoire, ne plus avoir affaire à sa prison dorée et à toute la sécurité qu'elle lui apportait. Même sa longévité en temps qu'elfe, n'était selon elle qu'un fardeau, préférant cette vie humaine si courte et qui donc en toute logique était si importante aux yeux des hommes.
La laissant finir, elle ne remarqua même pas qu'elle s'était soudainement mit à le tutoyer, tant son excitation à l'idée de pouvoir quitter son foyer pour le suivre était grande. Le loup blanc lui resta pensif, ne sachant que faire dans l'immédiat...

Geralt avait voulu éviter de parler de sa mission jusqu'à maintenant, pour la sécurité de la belle brune, mais face à son discours, il n'aurait d'autre choix que de se dévoiler un peu pour lancer une contre argumentation. Mais certain détail devait tout de même rester secret, comme notamment le sujet concernant Sannri... Pour Mélianor, le nain avait rejoint le loup blanc pour livrer bataille dans la cause qu'il défendait. Mais la jeune femme était loin de la réalité, Sannri n'était au tout début que désireux de trouver une mort glorieuse dans le combat... Cette amour soudain... Même si il avait été sincère sans aucun doute, n'avait été que le fruit de la blessure qu'il avait reçu de la part de la comtesse grise... Si il avait été toujours en vie, le nain aurait d'ailleurs sûrement choisi de quitter le groupe de Geralt pour tenter de vivre avec sa bien aimée... Il n'y avait nul cause commune, même Gertrud, ne faisait que répondre à un contrat qu'elle avait promis de respecter.

Il poussa un long soupir...


"Geralt... Le loup blanc... Pour les minutes qui vont venir, je vais passer outre ton rang, et alors nous parlerons d'égal à égal... Mélianor... Je ne suis pas un homme bon, j'en ai peut être l'apparence, mais tu l'as vu n'est ce pas ? ... Quand j'ai tué ce bandit servant le chauve, celui qui a demandé la vie sauve... Mon coup, mon regard... Cet part si sombre en moi, cela n'a rien d'un homme ayant une "juste cause", j'ai tué beaucoup de gens... J'ai aussi fais beaucoup de chose dont je ne suis pas fière, si bien que cette vie humaine que tu considères comme si belle... A mes yeux, elle ne signifie plus rien..."

Geralt allait pour la première fois depuis longtemps, se livrer quelque peu sur sa jeunesse, pour tenter de comparer sa vie à celle de la jeune elfe.

"J'ai toujours été orphelin, sans parent biologique, j'aurai du mourir dans les caniveaux... Mais un homme m'a trouvé, un homme à qui je dois beaucoup, la figure paternel que je n'ai jamais eu. J'ai alors intégré l'inquisition, et mes talents m'ont amené à rejoindre l'Ordre du corbeau... Un ordre ancien et humain dont le seul but est l'éradication de la menace vampirique, une menace grandissant en secret, mais qui pourtant est bel et bien réel. Je suis un agent de la mort, formé pour tuer, et en même temps ma vie est en sursis, car tôt ou tard, un de mes ennemis parviendra à me tuer, c'est inévitable. J'ai longtemps pensé qu'on pouvait changer son destin, mais cela n'est que chimère, mon avenir est déjà tracé... Je suis né seul, et je mourrai seul..."

Geralt le savait, quand on était dans l'Ordre, une fois ses vœux prononcés, on ne pouvait les rompre que dans la mort... De plus, les derniers événements démontraient au loup blanc que cette chasse serait peut être sa dernière... L'ombre d'Agabius toujours plus forte commençant peu à peu à le dévorer... Il ignorait comment tout cela allait finir, mais Geralt se demandait de plus en plus si une victoire était réellement possible... Cette lutte... Quand un vampire était tué, combien de vie était prise en contrepartie ? Ce combat était inégal... Le combat contre la comtesse grise l'avait prouvé... Et ce n'en était qu'un parmi tous ceux livré par les guerriers corbeaux.

"Je vais te dire une chose... Le monde est terrifiant, et sombre... Les hommes comme moi, ont été crée pour endiguer la propagation de ce mal... Mais les gens comme toi... Ton sourire, ton innocence... Sont des dons bien plus important que la cause que je défend. Face au mal, les peuples doivent s'unir, et tu es l'exemple parfait qu'il est possible d'arriver à quelque chose, tu favorises au mieux les relations entre elfes et humains. Une mission plus dur et plus importante que la mienne.

Tu es capable de créer quelque chose que je n'ai pas : l'espoir. Les personnes comme toi sont des lueurs dans la nuit, capable de rassembler même les âmes les plus torturées. Ton père, les tiens... Ceux qui veulent assurer ta sécurité... Tu as la chance d'avoir des gens qui tiennent à toi, des gens qui t'aiment, je donnerai beaucoup pour avoir tout cela."


Bien sûre, Geralt avait ou avait eut, des gens qui l'aimaient, mais à chaque fois... Tout avait mal fini... Aucun espoir en vue...
Geralt se leva alors de sa chaise et saisi son épée, toujours rangé dans son fourreau.


"Ne rejette pas trop vite ta condition, ton rôle est plus précieux que le mien. Mais... Malgré cela, je ne peux commander tes choix... Si tu désires me suivre, je ne m'y opposerai pas, mais je ne t'encouragerai pas non plus... Je ferai tout pour protéger ta vie, mais... Cette innocence qui te rend si belle et lumineuse... Un tel voyage te changera sûrement à tout jamais crois moi.

Tu sais te battre, tu me l'a démontré contre le chauve. Mais... Je ne pense pas que ton père, en apprenant la nouvelle, te laisse partir tranquillement... Je ne veux pas me retrouver avec des tueurs elfes à mes trousses, ma liste d'ennemi est déjà assez longue, si tu es capable de régler ça... La décision final te reviendra, mais prends le temps de la réflexion, je ne reprendrai la route que demain matin au aurore de toute façon."


Geralt s'arrêta là, et reprit alors son rôle d'ange de la mort, se retrouvant face à une seigneur elfe. Il s'inclina pour dire qu'il allait prendre congé d'une seconde à l'autre.

"Merci pour le repas dame Mélianor, je vais maintenant retourner dans ma chambre si vous me le permettez. J'y attendrai l'arrivé de Gertrud.

J'ai aussi une dernière demande à vous faire, vous avez dis qu'une magicienne était ici, la vieil dame... Serait il possible qu'elle puisse me fournir en potion ou en élixir ? Je n'ai hélas plus d'argent, j'aurais donc besoin d'une faveur de sa part... Même si je me doute bien qu'elle ne serait guère enchanté de fournir un simple humain... Si la chose est impossible, alors tant pis, j'essayerai de me débrouiller d'une autre façon en ville."


Puis si Mélianor en avait fini avec lui, il se retira en silence.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le dialogue avait pris une tournure beaucoup plus intime, beaucoup plus profonde aussi durant ces instants de vérité. Chacun des deux interlocuteurs confiant à l’autre ce qu’il avait sur le cœur, parfois de lourds secrets qu’ils savaient pouvoir partager en toute sécurité, alors même qu’ils se connaissaient depuis peu. Mais leurs positions, leurs actes respectifs avaient parlé pour eux. Ce que Mélianor n’aurait jamais dit à aucun elfe, elle le disait à Geralt. Ce que Geralt cachait d’habitude, il le lui révélait en retour. Une sorte de lien indescriptible s’était créé entre eux, rapidement, naturellement, peut-être dû au fait qu’ils avaient tous deux connus Sannri, ou simplement parce qu’ils étaient faits pour s’entendre, qui aurait su le dire ? Ce moment intense continua un instant avec une nouvelle intervention de l’émissaire, qui réagit aux dires du chasseur de vampire :
Image -Ce qui fait qu’un homme est bon ou mauvais, ce sont ses choix. Il reste toujours des choix à faire, Geralt, rien n’est écrit, rien n’est joué d’avance. Rien ne t’oblige à vivre seul, à porter ce fardeau. Tu es maître de ton destin, ne l’oublie pas. Ne laisse pas tes ennemis t’isoler, car seul, tu es plus faible. Tu dis que j’apporte l’espoir, et je suis très touchée par ce compliment, alors laisse moi te l’apporter à toi aussi.
Retiens bien ce que je vais te dire maintenant, car je ne le répèterai pas, mais tu ne dois à aucun moment l’oublier, jamais. Tu n’as pas à te sacrifier, à refuser les mains amicales tendues pour soi-disant protéger ces gens, car en réalité ils font leurs choix et les assument, comme tu fais les tiens, et ce serait les insulter de dire qu’ils sont morts à cause de toi. Accepte qu’ils sont morts à tes côtés parce qu’ils l’ont choisi, eux, pas toi, parce qu’ils estimaient que toi ou ta cause en valaient la peine, mais c’était leur choix, pas le tien. Nul ne te demande de prendre toute la souffrance du monde sur tes épaules, Geralt, et nul n’est assez fort pour le faire de toute façon, pas même les monstruosités que tu traques et qui sont la négation de toute humanité, de tout ce que je chérie et j’envie dans votre peuple. Chacun doit en prendre sa part, et c’est seulement ainsi, ensemble, que nous rendrons ce monde meilleur.
Comme tu l’as dit, fais tes choix, je ferai les miens. Mais je t’interdis, tu comprends, je t’interdis formellement de te sentir responsable des conséquences de MES choix ou de ceux des autres.
Mélianor se tut et fit une pause, plongeant son regard dans celui du Loup Blanc. Elle était très sérieuse, inflexible presque sévère sur ce point. Puis son regard s’adoucit et l’elfe reprit d’un ton plus doux, après un léger soupir :
Image -Quoi qu’il en soit, merci pour ta sincérité. Merci de t’être ouvert à moi, Geralt. Sois sûr que je réfléchirai à tout ce que tu viens de me dire, et que je prendrai ma décision en en tenant compte.
Voyant que leur parenthèse intime était terminée, le ton de la fille de l’ambassadeur redevint plus officiel lorsqu’elle annonça, aux dernières demandes de l’humain qui allait quitter la pièce et prendre congé :
Image - Ne vous en faites pas pour cela. Mon père veut me protéger, mais il respectera ma décision, et il n’est pas homme à employer des sicaires, je vous le garantis. En revanche, il ne faudra pas s’attendre non plus à ce que lui ou d’autres elfes nous portent secours, car tous désapprouvent une telle entreprise. D’ailleurs, la cheffe de la sécurité et la mage ont été formelles à ce sujet. Elles n’encourageront pas ce voyage par la fourniture de quelque aide que ce soit. Il vous faudra donc faire vous-même vos achats auprès des commerçants de la ville, ou déléguer cette tâche, à moi ou à Gertrud Teizer.

Fort heureusement, je possède en fonds propres suffisamment d’argent et de crédit pour satisfaire à tous vos, et éventuellement à nos besoins pour le voyage. Considérez que vous avez crédit illimité, en restant dans la mesure du raisonnable cependant.
Environ deux heures plus tard, alors que Geralt attendait patiemment dans sa chambre, Gertrud Teizer, en armes comme d’habitude, entra dans la pièce, et son regard s’illumina lorsqu’elle vit Geralt. La femme lui adressa un sourire rayonnant et lui dit en s’approchant pour lui taper sur l’épaule :
Image-Geralt ! Enfin, ça fait plaisir de te revoir sur pattes, même si cette fois encore ça n’a pas été facile de te sauver la vie ! Continuons vite le voyage, le plus tôt sera le mieux. A vrai dire je ne porte pas particulièrement dans mon cœur ces elfes, et c’est plutôt réciproque. Il n’y a qu’à voir comment ils me regardent pour savoir qu’encore moins que toi, je ne suis pas la bienvenue ici.
Elle ne s’était pas encore aperçue que le Loup Blanc avait à lui parler et que cela risquait de ne pas lui plaire… Du tout…
Pour les achats éventuels, il faudra les faire ultérieurement, tu n'as pas eu le temps matériellement de les faire avant l'arrivée de Gertrud.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà !

Message par Geralt »

Cet échange avait été selon Geralt plutôt bénéfique, développant la relation entre sa personne et la belle elfe. Celle ci semblait aussi ravi que le loup blanc se soit livré, l'homme en question était connu pour être secret et solitaire après tout, un simple regard suffisait à le deviner...
Selon Mélianor, Geralt ne pouvait et ne devait pas porter toute la misère du monde sur ses épaules, une tel chose était impossible pour un seul homme, seul il était faible, mais entouré, il devenait et représentait une menace pour la non vie... L'elfe avait sûrement raison, Agabius cherchait depuis le début à isoler le loup blanc pour pouvoir ainsi le plonger dans le désespoir et ainsi mieux le contrôler. Chaque personne qui avait décidé de suivre le membre de l'Ordre l'avait fait de sa propre volonté, mais pour autant... A chaque perte d'un ami, d'un être chère... Cela ressemblait à un coup de couteau de plus planté en plein cœur, et tentant de rester debout face à ces multiples coups, Geralt commençait à ressentir peu à peu le contrecoup du terrible chagrin, de la peine qui le dévorait à sans cesse.
Chaque nom, chaque visage... Était comme des fantômes dans son esprit, il le hantait, et cela il avait toujours autant de mal à le supporter, car après tout, comment ne pas se retrouver isolé quand chaque personne autour de soi meurt , sans aucun espoir de pouvoir les protéger et les sauver... La mort d'Agabius serait elle synonyme de la renaissance de Geralt ? Il n'y croyait pas, car la mort du maître vampire ne lui rendrait pas toutes ces pertes après tout...

Comme il avait pu s'y attendre, aucun elfe dans cette demeure n'aiderai Geralt dans sa quête... Mais dans un nouvel élan de bonté, ce fut Mélianor qui se proposa à donner des fonds au guerrier corbeau, bien que gêné par cette dette qu'il allait contracter, il ne broncha pas et n'avait aucun argument pour refuser une telle aide, car il n'avait quasiment plus rien, et il ne devait pas être le seul à être ainsi, Gertrud avait de nombreuses fois participé aux frais de voyage, mais même à elle, il ne devait plus rester grand chose... Tout du moins le pensait il.
Il allait donc devoir financièrement dépendre de l'elfe pour tout futur achat.

C'est alors que la conversation s'arrêta, Geralt prenant congé, laissant la belle Mélianor réfléchir à sa futur décision quand à savoir si oui où non, elle suivrait Geralt dans sa quête. Mais pour le loup blanc, cette réflexion n'était qu'un leurre, car la jeune femme avait déjà sûrement prit sa décision.

Il retourna donc dans sa chambre, et médita, longuement, s'enfermant dans le silence, il en profita aussi pour se revêtir de son armure de cuir et de tout l'attirail qu'il possédait au moment de son combat contre le chauve. Puis soudain, Gertrud entra, souriante et saluant son camarade, qui assit sur son lit ne la quitta pas du regard, puis au moment où elle voulu poser sa main sur son épaule, le loup blanc la saisit par le poignée et ne la lâcha plus, serrant légèrement pour apposer une légère douleur à la jeune femme, profitant de sa force physique supérieur.


"Plaisir de me revoir ???... Est ce les paroles de Gertrud Teizer, celle que tu prétends être ? Où bien est ce celles de la femme dont je ne sais en réalité absolument rien ?"

Il se releva alors du lit, sans pour autant lâcher sa prise, se trouvant désormais à quelques centimètres de la jeune femme, la fixant droit dans les yeux, comme cherchant à trouver des réponses là où il ne pourrait jamais les voir.

"Qui es tu ?... Qui es tu ?... QUI ES TU ???!!!!" La colère s'empara alors du guerrier aux cheveux blanc, qui relâcha le poignée de la jeune femme, en la repoussant avec force, pour qu'elle recule légèrement, puis d'un geste vif, il dégaina son arme à feu et pointa Gertrud...

Le regard du loup blanc ne trompait pas, il avait actuellement l'air d'un homme menaçant, plus que sérieux quand à ses intentions, il n'était pas du genre à sortir son arme à feu si ce n'était pas pour être prêt à en faire usage.
La jeune femme devait être étonné d'une tel réaction et surtout d'un tel accueil, et le loup blanc comptait bien s'expliquer avec elle, et cette fois, la vérité allait en découler.


"La mise en scène pour te sauver la vie lors de notre première rencontre... Ton attitude... Tes connaissances... Ton nom... Tout est faux, connerie et mensonge ! Le chauve... Le chauve te connaissait ! je l'ai vu, il allait dire quelque chose, mais tu l'as empêché de parler ! Cet ordure te connaissait, il ta reconnu ! L'enfoiré qui a tué Sannri te connaissait !"

La fureur de Geralt était palpable, car il devait et voulait savoir toute la vérité, concernant cette femme qu'il pensait connaître mais qui en réalité, était et restait toujours un mystère. Il devait savoir, si elle avait connu ou non le chauve... Tous ces problèmes, ces dernières semaines, aurait elle pu les faire éviter au groupe ? La jeune femme avait dit au loup blanc qu'elle avait été embauché pour veiller sur lui, sans jamais cité son employeur... Mais qui disait que réellement ce fameux employeur ne voulait pas juste en réalité, à travers Geralt, atteindre le QG de l'Ordre avec l'aide de Gertrud, les chasseurs de vampires avaient de nombreux ennemis, et pas que dans la non vie.

"Avant la mort de Nathalie, tu m'as dis que toi et moi étions similaire... Des tueurs, des monstres en sommes... Pourtant, j'ai vu que la mort de Sannri t'avait affecté, toi qui d'ordinaire aime à rester froide et secrète, alors... Es tu, directement ou indirectement, responsable de la mort de Sannri ?... RÉPOND MOI GERTRUD !!! Ou je jure que..."

Le doigt de Geralt se posa alors sur la détente de son arme, comme pour montrer le sérieux de ses menaces.

"Je... Je pensais avoir appris à te connaître, tolérant tes secrets, mais en réalité... Tout n'est que mensonge. Je te voyais comme une amie... la dernière qu'il me reste depuis le début de notre voyage désormais et pourtant... Ne suis je qu'un contrat pour toi ? Une mission que quelques inconnus t'ont demandé de remplir ? Pour qui tu travailles ? Quel es le but de tout ça bordel ! De toute cette mascarade !"

Puis il tenta de se calmer pour laisser le soin à la brune de lui répondre.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 04 juin 2017, 20:44, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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