Va falloir une réponse à la partie 1 du rp, même si j’ai direct embrayé sur la partie 2 hein
.
Hochant la tête en signe d’acquiescement, la jeune fille dit, d’un ton mal assuré :
« Heu… bien, bien, je vais faire ainsi. Mais… mais… est-ce que vous ne risquez pas vous-même de vous faire attaquer dehors, si vous y allez seule ? ».
L’interrogation de la jeune fille attendait clairement une réponse, et il allait falloir de la subtilité à Déistra pour s’en sortir sans trop dévoilé son jeu…
***
Déistra soupira en refermant la porte derrière elle. Il lui avait fallu user de mille ruses pour parvenir à calmer les inquiétudes de la fille sans éveiller ses soupçons, et, au final, elle était partie sans avoir la complète certitude qu’elle y était parvenue. Mais enfin, au moins, maintenant, était-elle dehors.
Une nouvelle fois, il lui fallut se glisser à travers les ruelles sales et odorantes de ces quartiers déshérités. Néanmoins, l’heure matinale semblait être ici synonyme de coucher, car elle ne croisa que peu de gens, et tous semblaient presser de regagner leur couche pour y passer quelques heures d’un sommeil misérable qui ne leur permettrait manifestement pas de récupérer suffisamment que pour compenser la fatigue évidente qui marquait leurs traits.
Et c’est donc en une relative quiétude qu’elle parvint à trouver une rue plus large dans laquelle quelques marchands aussi mal vêtus que les rares clients qui parcouraient les échoppes. Celles-ci, pauvrement dotées et à la propreté depuis longtemps oubliée, n’avaient comme seul avantage que le dérisoire des prix qu’elles affichaient. Dérisoire fort justement ramené à sa juste proportion par la mauvaise qualité des marchandises.
Néanmoins, Déistra n’eut aucun mal à y trouver ce qu’elle cherchait, bien que la robe qu’elle parvint à dégotter eut probablement fait pleurer même une paysanne de par sa médiocrité. Le vin, lui, aurait pu être utilisé pour tuer de la vermine, et la nourriture était à peine plus ragoutante. Au final, seule l’huile ne la déçut pas immédiatement, mais peut-être était-ce tout simplement parce qu’elle n’avait pas encore eut l’occasion de la tester. En fait, seule la somme payée, six pistoles seulement, la satisfaisait réellement.
Elle tenta bien de poser quelques questions discrètes sur sa protégée, mais, en voyant les mines des commerçants se fermer immédiatement, il fut rapidement clair pour elle qu’elle n’apprendrait rien de leur part. Mais impossible de savoir si ils agissaient ainsi sur ordre, de manière automatique ou parce qu’ils ne la connaissaient pas.
Et c’est sur cette impression plutôt mitigée qu’elle s’apprêta à quitter le marché…