Un laquais nommé désir...

Surnommée « l’œil de la Forêt », construite en hommage à Taal, Talabheim est située au sein d'un gigantesque cratère engendré par une catastrophe antique dont nul n’a gardé la mémoire. Cette muraille naturelle, l'anneau du « Taalbastion », en fait une des places les plus fortifiées de tout le vieux monde.

Cette cité-état indépendante est actuellement dirigée par la Duchesse Elise Krieklitz-Untermensh, électrice Impériale. Très attachée à la tradition, Talabheim a une réputation de cité respectueuse du droit : il existe des lois régissant tous les aspects de la vie et du comportement. Sa situation sur le fleuve Talabec, située en amont des grandes cités de Nuln et Altdorf en font le centre de l’activité commerciale de l’Empire.

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[MJ] Mort Noire
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Un laquais nommé désir...

Message par [MJ] Mort Noire »

Déistra hurla. Depuis sa gorge, un feu liquide s'était mis à couler dans tout son corps, se glissant jusqu'à la plus petite cellule de son être, brulant et ravageant, ne laissant derrière lui qu'une blanche douleur dont les éclats lumineux s'effaçaient lentement au fur et à mesure que l'incendie progressait plus avant dans son être. La souffrance qui l'avait envahie grandissait à chaque instant, se nourrissant des moindres frissons de son être, enflant telle une bête obscure et monstrueuse se réjouissant des cris de sa proie.

Car elle criait. Encore et encore, elle criait. Elle criait à s'en arracher la gorge, elle criait à s'en déchirer les cordes vocales. Perdue au delà du rideau lumineux de sa douleur, elle ne savait même plus pourquoi elle criait. Sa vie n'était plus qu'un long, un terrible, un interminable cri. Et puis soudain, subitement, la douleur disparut, ne laissant plus que des braises de souffrances qui s'étiolèrent comme de la cendre voletant dans le vent. Épuisée par ses hurlement, elle reprit son souffle en sifflant, l'air bienvenu dans ses poumons brulant sa gorge irritée à chacune de ses respirations.

Réveillée, elle se redressa en sursaut, apercevant dans l'obscurité, devant elle, la silhouette obscure de la jeune prisonnière, qui la dévisageait, bouche ouverte, peur et surprise se mêlant sur son visage marqué par les coups...
Baiser démoniaque: perte de 10+1D20 PV.
perte de 19 PV
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Déistra
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par Déistra »

[align=]
[Ouchie ! Bon, c'est toujours mieux que de se faire trucider vivante je supposes... On va profiter de ce dernier post pour acheter les deux dernières évolutions nécessaires à mon passage au rang 4, si c'est possible j'officialise dans la foulée, sinon eh bien, je le ferais au prochain post ! ^^ Réjouis toi toutefois, 'vais mettre un bémol sur mes dépenses d'xps après ça, je le ferais juste de temps en temps quand le Rp le justifiera... Bon, où en étais-je ? Ah oui, ça donnait à peu près ça... /]
Déistra n'avait pas eue l'ombre d'une chance, l'instant d'auparavant la démone la dominait de toute sa puissance du haut de son trône, l'instant d'après elle l'immobilisait de sa poigne implacable, tandis qu'elle lui imposait un baiser brutal, sa langue serpentine se glissant dans sa gorge... La douleur, intense, la prit par surprise. Lui aurait-on versée du plomb en fusion dans la bouche que cette cruelle torture n'aurait pas été à l'échelle de ce qu'elle subissait à l'instant présent. De sa gorge la sensation se répandit à une vitesse hallucinante dans le restant de son organisme, chauffant chaque parcelle de son corps à blanc, celles-ci hurlant leur souffrance face à l'invasion de cette énergie impie ! Tous ses sens avaient été saturés par cette sensation à nulle autre semblable, elle était incapable de ressentir quoi que ce soit, hormis cette douleur crucifiante.

C'est alors qu'elle réalisa qu'elle était en train de hurler, un cri de bête blessée à mort qui expulsait son agonie sous la forme d'un cri primal et ininterrompu, ajoutant à l'effroi qui l'avait saisie. Tout se mêlait en elle, peur, effroi, souffrance, honte, dégoût, et alimentaient son long hurlement, qu'elle ne songeait pas à interrompre. Il lui semblait que si elle hurlait assez longtemps, son agonie en serait, ne serait-ce que de façon infime, apaisée, ou peut-être n'étais-ce que la réaction naturelle au contact d'une chose qui n'était pas humaine, ou alors plus depuis longtemps...

Sa douleur s'arrêta aussi vite qu'elle s'était répandue en elle, en même temps que ses hurlements, ne laissant qu'une sensation sourde qui s'effaçait déjà. La respiration soudain manquante, elle aspirait de grandes goulées d'air en sifflant, sa gorge et ses cordes vocales en feu l'empêchant de récupérer proprement. Elle se redressa en sursaut, dans l'obscurité totale, regardant sans la voir la jeune femme qui l'observait avec effroi, tentant toujours de récupérer un souffle qu'elle n'avait plus... Les souvenirs de cette incursion onirique lui revinrent progressivement, et elle dut se faire violence pour ne pas vomir là, sur la paille de la cellule, tandis que les dernières paroles de la démone lui revenaient progressivement.

Elle devait donc fonder une loge digne de ce nom, recruter un sorcier, avant d'être de nouveau contactée ? Une partie de plaisir, comparé à ce qui l'attendait si elle encourait le courroux de Dzedaret ! Tout plutôt que subir une nouvelle fois son étreinte, sa langue... Elle réprima un haut-le-cœur, si elle ne pouvait l'éviter elle ferait le maximum pour éviter de la rencontrer à nouveau ! Le fait qu'en plus, la démone pouvait l'atteindre n'importe quand dans ses rêves, la rendait des plus vulnérables face à cette créature, elle n'était pas prête de se rendormir tout de suite... Réalisant soudain qu'elle était restée un bon moment face à sa prisonnière à se regarder en chiennes de faïence, elle reprit vite ses esprits, et commença (Le son de sa voix enrouée la surprit elle-même) :


-"Bonjour, mes excuses si je vous ais réveillée, je faisais un rêve assez... Troublant. J'aurais quelques questions à vous poser si vous le voulez bien, c'est pour cette raison que je vous ais bloquée l'accès à la sortie, vous voulez bien me consacrer un peu de votre temps ?"

Sa voix avait naturellement pris des accents doux et hésitants, normalement elle n'était pas habituée à pareille habitude, mais l'expérience éprouvante qu'elle venait de subir l'avait ébranlée psychologiquement, quitte à avoir souffert autant que cela soit utile...
Charisme pour lui faire baisser sa garde Morti, on va essayer de lui extraire le maximum d'informations, qui sait, elle a peut-être des connaissances qui me seraient utiles...
[/align]
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par [MJ] Mort Noire »

Bon, bien sur, le titre du rp est lié à celui d'un film. 2 Xp au premier à poster la réponse dans mon antre...
Pendant un long moment, la jeune fille en face ne lui répondit rien, son air effrayé ne quittant pas son visage tuméfié. Puis, en tremblant, elle prit la parole :

« Qui.. Qui êtes-vous ? Où sont les… les autres ? Où sommes-nous ?? »

Petit à petit, elle fut secouée de sanglots, et sa voix s’étouffa sous les déchirants pleurs de la jeune fille…

Cela semblait peine perdue : chaque fois qu’elle lui parlait, la fille se mettait à pleurer, visiblement incapable de passer outre les sévices innombrables dont elle avait été la victime.

Toutefois, cette fois-ci, elle était parvenue à lui arracher quelques mots. Ainsi, mine de rien, il y avait quelques traces de progrès. Et peut-être était-ce ainsi que, petit à petit, elle parviendrait à l’apprivoiser, comme un chiot trop de fois maltraité qui devait réapprendre le contact d’une main amie. Ou qu’il considérait comme tel…

De son coté, toute trace de souffrance avait définitivement disparu. Néanmoins, il lui restait dans tout le corps comme une fatigue extrême, ce genre d’épuisement qui se ressentait lorsque l’on avait travaillé tout le long du jour sans pouvoir récupérer proprement…
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par Déistra »

[align=]Les interrogations de la jeune femme, même si sans doute légitimes, n'avaient absolument aucun sens pour la slaaneshie, tout juste comprit-elle que d'autres avaient partagées le sort de son interlocutrice, avant que celle ci ne fonde en larme, malgré tous ses efforts elle ne réussit à tirer d'elle que des sons inarticulés à travers ses pleurs. Seul changement notable dans son comportement, elle avait réussie à communiquer avec que ses nerfs ne lâchent, ce qui pouvait être considéré comme un net progrès. Impuissante à l'empêcher de pleurer, elle en était réduite à lui prendre délicatement les mains par les paumes, elle pouvait difficilement lui signifier son soutien, étant donné la quantité ridicule de plaies de bleus et autres mutilations qui couvraient l'ensemble de son corps... Elle attendit donc patiemment que ses pleurs diminuent, avant de lui dire, doucement, patiemment, d'une voix douce et rassurante (Elle s'étonna elle-même à ce moment, elle qui n'était pas familière avec ce genre de comportements) :

-"Mon nom est Viola, nous sommes dans ce qui semble être une sorte de hangar abandonné, quand à ces "autres" dont vous parlez, aux dernières nouvelles vous êtes la seule personne vivante ici à part moi... Il y avait deux hommes ici, tous les deux sont morts, et une femme âgée, qu'ils ont exécutés hier. J'ai entendue ses cris, et je suis arrivée juste à temps pour voir l'un d'eux la tuer. J'ai réussie à le tuer avec sa propre dague lors du corps à corps qui s'ensuivit, quand à son serviteur il est mort lui aussi, lorsqu'il avait constaté le décès de son maître il entendait me faire subir le même sort... Je suis une prisonnière, tout comme vous, vous étiez celle qui s'occupait de moi et me nourrissait sur ses ordres, vous ne... Vous ne vous en souvenez pas ?"

Si c'était le cas, cela voulait dire qu'elle avait refoulée ses précédents souvenirs, il s'agissait d'une très bonne nouvelle pour la déchue, elle avait donc l'occasion de repartir de zéro... Cela tombait bien, car après l'expérience que lui avait infligée Dzedaret, elle ressentait une grande fatigue, elle ne serait sûrement pas en état pour un nouvel affrontement avant une bonne nuit de repos... Elle reprit alors :

-"Dans tous les cas, je penses que la meilleure solution pour l'instant serait que vous me disiez tout ce que vous savez, je suis sortie il y a peu, et dans pareil coupe gorge nous ne tiendrons pas cinq minutes si nous ne récupérons pas un minimum de forces, et vous m'avez l'air fort fatiguée, tout comme moi je supposes... Me promettez vous d'attendre un peu avant de prendre des risques inconsidérés, vous voulez bien ?"

Durant toute la conversation, elle lui avait tenue les mains dans les siennes lui communiquant sa chaleur, espérant qu'elle s'y raccroche comme une noyée à une bouée de sauvetage, dans son état d'extrême détresse elle restait suffisamment influençable pour qu'elle puisse la berner avec un mensonge de ce calibre, fatiguée comme elle l'était c'était tout ce dont elle était capable pour l'instant...[/align]
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par [MJ] Mort Noire »

Après un moment d'hésitation, la jeune fille hocha la tête...

Puis, timidement, reprit:

"Je... je ne sais pas. Je ne me souviens que de morceaux. Comme si il y avait des trous dans ma tête. Tout... tout le monde est mort, alors? Je.. Je me souviens des visages. Je me souviens des coups... je me souviens des cris et... et de certaines choses qu'ils m'ont faites. Mais je ne me souviens de rien d'autre. Comme... comme si j'avais dormi... Est-ce normal? J'ai... j'ai peur. Je voudrais sortir d'ici, partir, loin..."

Et elle s'effondra une nouvelle fois en sanglots sur le sol froid de la cellule, ses mains s’agrippant aux bras de Déistra, serrant fort, au point de couper la circulation dans les membres de la cultiste. Un long moment s'écoula à nouveau avant qu'elle ne reprenne la parole:

"Que... que faut-il faire pour sortir d'ici?"
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par Déistra »

Ainsi, sa compagne de fortune n'avait ni souvenirs de son ancienne vie, ni connaissances utiles, comme cela tombait à point... Quelque chose dans le discours de cette jeune femme sonnait faux, et la slaaneshie entendait bien tirer au clair cette situation, mais elle disposait pour l'heure de trop peu d'informations pour pouvoir affirmer avec certitude qu'elle se payait sa tête. Mieux valait jouer son jeu dans l'immédiat, quitte à changer radicalement d'attitude le moment venu. Elle continua donc à jouer les amies compatissantes malgré son agacement, cherchant à guider la conversation sur autre chose que leur sortie de ces lieux - Elle n'avait aucune illusion au sujet de cette jolie tête de linotte, elle jouerait les filles de l'air sitôt dehors - Elle lui dit, d'une voix cajoleuse :

-"Ce n'est pas vraiment normal, mais ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose, je veux dire, regardez dans quel état vous êtes, vous avez dû passer un mauvais moment ces derniers jours, qui sait, c'est peut-être une bénédiction ce qui vous arrive, une occasion de repartir de zéro... Vous vous souvenez de quelque chose vous concernant au moins, je ne sais pas, votre nom ? Vous vous souvenez de la ville où vous êtes née, d'où vous venez, ce que vous faisiez avant de vous retrouver ici ? Quel est le souvenir le plus récent que vous ayez au juste ?"

Elle conservait toujours ses mains dans les siennes opérant de léger massages à l'aide de ses pouces, en la poussant ainsi dans ses derniers retranchements elle avait ainsi l'occasion de vérifier la véracité de ses dires, si elle ne se souvenait vraiment de rien elle allait commencer à paniquer, et Déistra en l'instant présent représentait un repère, un phare dans la nuit que représentait sa mémoire... Si, au contraire, elle mentait, cela se verrait, car dans ses tentatives pour se justifier elle laisserait tout bonnement glisser l'erreur qui permettrait de la confondre, à ce moment là la déchue réduira à néant sa petite comédie, et elles pourraient enfin commencer à parler sérieusement...

Bien entendu, tout ceci n'était rendu possible que par l'absence totale de morale de sa part, car une autre personne, voyant une jeune femme mutilée, blessée et en pleurs, déduirait automatiquement que celle-ci disait la vérité. Or si elle y recourait rarement, la slaaneshie savait très bien qu'il était possible de se tirer de bien des situations en laissant glisser quelques larmes, en effet même les guerriers de Sigmar, si prompts à porter leur soi-disant justice, rechignaient et doutaient devait ces deux ou trois gouttes d'eau salée, signe de faiblesse et de "normalité" si évident, si humains, que leurs cœurs endurcis flanchaient et se serraient devant un tel spectacle, c'en devenait risible... Aussi n'accordait-elle aucun crédit à une telle manifestation émotionnelle, même si la personne qu'elle avait en face d'elle était une très bonne actrice si c'était effectivement un acte...

Dans les deux cas, mieux valait la retenir autant que possible auprès d'elle, moins elle laisserait de témoins derrière elle, et mieux cela vaudra, les inquisiteurs avaient tendance à remonter les pistes les plus éthérées ces temps ci, elle venait d'en faire récemment l'expérience... A croire qu'ils n'avaient que cela à faire, il était curieux qu'ils s'occupent d'elle au lieu des évènements du bal, devait-elle en comprendre que la tzeentchie et le démon de Nurgle s'étaient entretués ? Étant donné la résistance de ces deux ennemis, elle ne pouvait qu'en douter, mais aller en convaincre une de ces têtes de bois sigmarites... Elle laissa échapper un soupir discret à cette idée, le nombre de problèmes dont elle avait à se soucier augmentaient sans cesse, c'en était affligeant...
Usage de charisme pour tirer les vers du nez de cette charmante enfant, ainsi que de discerner une erreur, un mensonge dans son discours... Dans tous les cas, je m'en remets à ton jugement éclairé ^^
Déistra Noiredextre, Disciple du Chaos vouée à Slaneesh
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[MJ] Mort Noire
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par [MJ] Mort Noire »

test caché...
Lorsque la jeune fille reprit parole, Déistra l'observa attentivement, prête à déceler la moindre parcelle de mensonge. Cependant, elle n'en vit aucune...

"Je.. non, rien de tout cela, rien de lointain... la seule chose dont je me souviens, c'est d'être enfermée ici, d'être battue mais... mais même là, il y a comme des trous dans mon esprit. Comme si il manquait des passages. Je ne me souviens plus de rien, ni de qui je suis, ni d'où nous sommes..."

Le visage de la jeune fille prenait un aspect de plus en plus effrayé au fur et à mesure qu'elle parlait, comme si elle commençait seulement à réaliser l'ampleur de sa situation, la pleine dimension de son problème. C'était de la peur qui se lisait sur son visage, mais de la peur tournée vers elle-même, et non pas adressée à un élément extérieur.

Il faisait toujours très sombre, mais, petit à petit, une légère lueur se fit jour dans la pièce: dehors, visiblement, le soleil se levait, et ses rayons les plus têtus parvenaient à percer jusqu'au coeur du sinistre entrepos, afin de l'illuminer de leur douce chaleur matinale...
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par Déistra »

[align=]Apparemment, son interlocutrice ne mentait pas, elle ne se souvenait vraiment de rien, une vraie page blanche ! Les possibilités quasi infinies que cela signifiait en étaient presque terrifiantes, elle avait d'ores et déjà deux ou trois plans tous plus tordus les uns que les autres... Il allait lui falloir... Des contacts, oui c'était vital, ainsi que du matériel, quand aux locaux elle pouvait toujours utiliser l'une des cellules après l'avoir rénovée... Concernant la jeune femme, tout ce qu'il lui restait à faire, c'était de la pousser davantage et davantage dans la confusion, et de lentement changer cet état en anormalité, puis en folie... Bien entendu, cela impliquait de la couper totalement du monde extérieur, mais cela restait de l'ordre du possible... C'est alors qu'elle vit qu'elle pouvait désormais voir clairement dans la cellule, le jour devait sans doute commencer à se lever, et elle allait avoir du pain sur la planche... Premièrement, inciter la jeune fille à rester ici, en "sécurité" :

-"En effet, c'est assez ennuyeux, mais ne vous inquiétez pas trop pour ça, qui sait votre mémoire reviendra-t-elle avec le temps ? Pour l'instant je supposes que nous serons davantage en position de réfléchir à la situation actuelle une fois l'estomac plein, mais il y a quelque chose qui me chiffonnes... Un peu avant votre réveil je suis sortie pour prendre la température, au dehors, autant dire que ce n'est pas reluisant... C'est un vrai coupe-gorge là dehors, la bonne nouvelle c'est qu'apparemment nous sommes les seules à avoir l'accès à ces lieux, ce qui est déjà une bonne chose... Dans votre état actuel je ne vous donnes pas cinq minutes à l'extérieur, aussi je vous proposes ceci : Vous restez ici pendant que je vais nous chercher à manger, dans le même temps je vais essayer de nous trouver des couvertures, ainsi que le minimum pour nous installer ici. C'est provisoire, mais en attendant de bénéficier de plus d'informations il est plus sûr pour vous de ne pas sortir, dans le même temps j'essaierais de poser quelques questions à votre sujet, histoire de voir si quelqu'un ne connaît ne serait-ce que votre nom... Vous m'attendez ici, profitez en pour fouiller cette pièce, qui sait vous y trouverez peut-être quelque chose en rapport avec votre passé ?"

La slaaneshie savait d'avance que la jeune amnésique ne trouverait rien (Pour la simple et bonne raison qu'elle avait déjà récupérée tout ce qu'il y avait de récupérable dans cette pièce), mais pendant qu'elle serait occupée à une tâche qu'elle croirait d'importance, elle ne songerait pas à s'enfuir d'ici, de toute façon elle comptait bien fermer la porte d'entrée du hangar afin d'éviter une possible tentative de fuite... Le plus important restait d'instaurer une relation de confiance, se sachant incapable de faire quoi que ce soit elle s'accrocherait à la "guide" que Déistra tentait d'impersonner...
Je tente de convaincre mon amnésique de ne pas quitter les lieux, après quoi une fois convaincue je quitte les lieux pour le même marché qu'auparavant... Une fois au marché j'achète les objets suivants : Huile pour lampe+mèches, de la nourriture à emporter pour deux personnes, une bouteille de vin à peu près buvable, ainsi qu'une robe simple à la taille supposée de notre chère amnésique. J'en profites pour me renseigner l'air de rien sur notre charmante demoiselle, après quoi je la rejoins pour prendre le p'tit déj' ^^ Si tu estimes que je dois faire ces actions au cours du Rp je te laisses seule juge du moment où je reprends la main Morti, j'avoue que question logistique je débutes complètement... --
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par [MJ] Mort Noire »

Va falloir une réponse à la partie 1 du rp, même si j’ai direct embrayé sur la partie 2 hein :).
Hochant la tête en signe d’acquiescement, la jeune fille dit, d’un ton mal assuré :

« Heu… bien, bien, je vais faire ainsi. Mais… mais… est-ce que vous ne risquez pas vous-même de vous faire attaquer dehors, si vous y allez seule ? ».

L’interrogation de la jeune fille attendait clairement une réponse, et il allait falloir de la subtilité à Déistra pour s’en sortir sans trop dévoilé son jeu…
***
Déistra soupira en refermant la porte derrière elle. Il lui avait fallu user de mille ruses pour parvenir à calmer les inquiétudes de la fille sans éveiller ses soupçons, et, au final, elle était partie sans avoir la complète certitude qu’elle y était parvenue. Mais enfin, au moins, maintenant, était-elle dehors.

Une nouvelle fois, il lui fallut se glisser à travers les ruelles sales et odorantes de ces quartiers déshérités. Néanmoins, l’heure matinale semblait être ici synonyme de coucher, car elle ne croisa que peu de gens, et tous semblaient presser de regagner leur couche pour y passer quelques heures d’un sommeil misérable qui ne leur permettrait manifestement pas de récupérer suffisamment que pour compenser la fatigue évidente qui marquait leurs traits.

Et c’est donc en une relative quiétude qu’elle parvint à trouver une rue plus large dans laquelle quelques marchands aussi mal vêtus que les rares clients qui parcouraient les échoppes. Celles-ci, pauvrement dotées et à la propreté depuis longtemps oubliée, n’avaient comme seul avantage que le dérisoire des prix qu’elles affichaient. Dérisoire fort justement ramené à sa juste proportion par la mauvaise qualité des marchandises.
Néanmoins, Déistra n’eut aucun mal à y trouver ce qu’elle cherchait, bien que la robe qu’elle parvint à dégotter eut probablement fait pleurer même une paysanne de par sa médiocrité. Le vin, lui, aurait pu être utilisé pour tuer de la vermine, et la nourriture était à peine plus ragoutante. Au final, seule l’huile ne la déçut pas immédiatement, mais peut-être était-ce tout simplement parce qu’elle n’avait pas encore eut l’occasion de la tester. En fait, seule la somme payée, six pistoles seulement, la satisfaisait réellement.

Elle tenta bien de poser quelques questions discrètes sur sa protégée, mais, en voyant les mines des commerçants se fermer immédiatement, il fut rapidement clair pour elle qu’elle n’apprendrait rien de leur part. Mais impossible de savoir si ils agissaient ainsi sur ordre, de manière automatique ou parce qu’ils ne la connaissaient pas.

Et c’est sur cette impression plutôt mitigée qu’elle s’apprêta à quitter le marché…
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Re: Un laquais nommé désir...

Message par Déistra »

[align=]Visiblement le discours de Déistra n'avait pas convaincue la jeune amnésique, d'une voix hésitante elle lui demanda :

« Heu… bien, bien, je vais faire ainsi. Mais… mais… est-ce que vous ne risquez pas vous-même de vous faire attaquer dehors, si vous y allez seule ? ».

Elle se souciait donc des risques qu'elle prenait, que cela soit en tant que support affectif ou comme simple garde du corps elle avait donc besoin d'elle... Une bonne nouvelle, cela voulait donc dire qu'elle avait réussie à instaurer une certaine relation de confiance avec elle, c'était déjà ça de gagné... La slaaneshie en prit bonne note, tandis qu'elle lui répondait en même temps qu'elle lui déposait un chaste baiser sur le front :

-"Je suis déjà sortie une fois sans qu'il m'arrive quoi que ce soit, on dirait que j'ai de la chance... Toi en revanche, sans souvenirs de ton passé... Je ne veux pas prendre le risque, que deviendrais-je si tu n'es plus à mes côtés ? Crois le si tu le souhaites, mais tu m'es précieuse, et j'ai de grands projets pour toi, rien de bien précis pour l'instant, je t'en dévoilerais plus lorsque j'aurais quelque chose de concret... Pour l'instant, il nous faut sécuriser notre train de vie, si je peux assumer les risques pour nous deux rien ne saurait me donner plus grande joie... En attendant il te faut être patiente, recouvrer tes forces, si tu tiens réellement à te rendre utile essaie d'aménager les lieux avec ce que j'ai déposée dans la salle au bout du couloir, il y a une robe aussi elle te servira en attendant que je ramènes mieux... N'essaie pas de t'aventurer plus loin, il fait sombre et le chemin est traître, tu risquerais de te blesser, je tâcherais de revenir le plus vite possible..."

Et sur ces mots elle referma la porte de la cellule avant de quitter les lieux, un léger soupir franchit ses lèvres à l'idée des trésors d'ingéniosité qu'elle allait devoir déployer pour garder cette fille - Ou très certainement cette femme, dans l'état actuel des choses elle n'aurait pas l'occasion de vérifier ce fait de sitôt - Dans sa prison dorée, elle en était réduite à agrandir un peu plus la jolie cage dans laquelle elle l'avait enfermée, même si elle savait que cela ne durerait pas... Tout en faisant le trajet qui allait la mener à la porte de l'entrepôt, elle prit soin de "déblayer" le chemin qu'elle prenait, dégageant les objets ou débris les plus susceptibles de gêner son chemin... Ce faisant elle prit soin de mémoriser le trajet, le refaisant mentalement encore et encore dans son esprit, jusqu'à ce qu'elle soit sûre de pouvoir l'effectuer dans le noir le plus complet s'il besoin était. Elle en profita aussi pour calculer le temps qu'elle prenait pour atteindre la monumentale porte d'entrée, chose qui pourrait avoir son importance si jamais elle faisait face à une intrusion impromptue...

La puanteur des rues du Taalagad lui parut moins forte cette fois ci lorsqu'elle mit le nez dehors, signe qu'elle commençait à s'habituer aux lieux, elle n'aurait su dire s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise chose... Elle prit bien soin de vérifier une éventuelle présence dans les ruelles avant de s'aventurer dehors, mais tout au plus ne croisa-t-elle que des marins à demi assommés par la gueule de bois et des catins sur le point de rapporter leur argent à leurs souteneurs, la population locale semblait tout sauf matinale... Elle arriva au même quartier qu'auparavant, à la lumière du jour naissant les marchands lui paraissaient encore plus pouilleux que la première fois, décidément tout cet endroit transpirait la pauvreté et la détresse humaine, si elle comptait demeurer là de façon permanente elle disposerait d'un stock inépuisable de miséreux désireux de s'extraire de la fange dans laquelle ils se noyaient avec désespoir...

Parcourant les étalages, elle fit bientôt grise mine : Si les prix étaient des plus dérisoires, la marchandise restait rare et d'une hygiène douteuse, elle trouva même une pomme véreuse qu'elle reposa sans chercher à dissimuler son dégoût... Elle trouva ce qu'elle cherchait, mais la qualité restait clairement à désirer, la robe était médiocre, le vin trop aigre, la nourriture trop fade... Seule l'huile trouva grâce à ses yeux, en même temps elle n'avait pas encore eue l'occasion de la tester... Restait à espérer qu'elle ne lui exploserait pas à la figure à la minute où elle l'enflammerait, elle savait que certains marchands peu scrupuleux la "coupaient" avec de l'alcool de contrebande... Elle paya néanmoins les six pistoles qu'on lui en demandait, fort heureusement Slaanesh donnait un goût succulent même aux pires mets, elle espérait juste être suffisamment dans ses bonnes grâces pour qu'il daigne répondre à ses prières...

Ses recherches sur sa compagne d'infortune furent du même acabit, malgré les quelques pièces qu'elle fit miroiter elle ne réussit à obtenir que des mines fermées, signe évident qu'ils ne parleraient pas d'elle, à moins d'exercer une contrainte malvenue en ces lieux où elle n'avait aucun appui susceptible de la tirer d'une mauvaise situation... Elle s'apprêtait donc à quitter le marché, mais se ravisa rapidement. Elle ne pouvait partir sur un échec, aussi se réfugia-t-elle dans un coin sombre et désert de la petite place, et s'agenouillant dans un endroit à peu près propre elle entonna d'une voix suave la prière qui lui servirait à requérir les faveurs de son dieu :


-"Prince des milles débauches et des milles merveilles,
Toi qui nous donnes les délices des cinq sens,
Entends l'appel de ta servante !
Longue sera ma journée, j'ai grand besoin d'alliés,
Ceux qui formeront l'alliance, ceux qui tu a désigné,
Ceux qui l'ignorent, ceux qui le savent,
Appelle les, qu'ils soient endormis, ivres ou perdus dans les rêves des drogues !
J'ai besoin de ceux qui portent les germes de la corruption, j'ai besoin de tes enfants,
De ceux que la misère pousse à tendre la main vers tes murmures,
Cet endroit est un taudis, laissons y régner la luxure !
L'inconnu est un ami, un amant, une inspiration,
Je t'en supplie, appelle les !
Qu'ils viennent à moi uns par uns, attirés par les délices que tu promets,
A l'aide de l'alliance nous nous répandrons, toi qui nous soumets !
Et que ton nom soit source de désir !"


Puis, sans un regard en arrière, elle attendit six minutes tous ses sens à l'affût, avant de reprendre le chemin du retour, l'appel avait été lancé il ne restait plus qu'à attendre que ses disciples se trouvent sur son chemin... Une fois à l'intérieur du hangar, elle regarda une nouvelle fois le fruit de ses recherches, poussa un grand soupir, et entonna :

-"Seigneur des mets délicieux,
Des banquets où les vins sont capiteux,
Où les mets sont si fins qu'ils sont extases,
Appose tes lèvres sur ces mets, que leur goût soit un poème à ton hommage !
Appose ton souffle sur ce vin, qu'il soit nectar issu de tes paroles !
Fait de ces mets un banquet, pour tous ceux à venir, en ton nom et pour ton nom !
Et que ces mets nous redonnent les forces qui nous manquent pour accomplir ton oeuvre !
Loué soit-tu, ô Slaanesh, et loué soit ton nom, que ta volonté s'accomplisse !"


Elle demandait beaucoup, elle le savait, mais n'en était-il pas ainsi de tes les enfants de son maître ? Elle avait foi en l'avenir, et comptait bien rendre au centuple toutes les faveurs qu'elle demandait à son dieu, là encore la somme de ce qu'elle avait perdue à cause de ce satané sigmarite lui apparaissait... Une bouffée de haine la saisit lui donnant une envie de hurler qu'elle réprima à grand-peine, si elle parvenait à remettre la main sur ce prêtre... Elle pensait s'y connaître en torture, et elle avait plusieurs idées très précises du sort qu'elle lui réserverait... Elle ne doutait pas que pareille offrande comblerait de joie son Dieu, et elle espérait laver l'affront que ce petit scribouillard lui avait causée à la première occasion... C'est sur ces pensées réjouissantes qu'elle se hâta de rejoindre celle qui, elle l'espérait, avait eue la sagesse de l'attendre...
Double dépense de PdCs ! D'abord, dépense de 10 PdCs pour lancer un "appel" à six personnes susceptibles de rejoindre mon futur culte, le cas échéant celui-ci sera entendu par les slaaneshis les plus proches de la place du marché... Puis dépense de 3 PdCs pour changer le goût de la nourriture et du vin que je rapporte, Slaanesh est le père des délices après tout, ce serait bien le diable s'il ne pouvait pas transformer la nourriture la plus infecte en mets au goût des plus délicats... Après quoi je rejoins notre jeune amie, et je mange avec elle, en supposant qu'elle ait bien suivie mes directives... Ca avance lentement, mais j'ai bon espoir de parvenir à lancer la machine au plus tôt ! ^^
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Déistra Noiredextre, Disciple du Chaos vouée à Slaneesh
Profil: For 7 | End 8 | Hab 10 | Cha 15 | Int 15 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 9 | Na 2 | PV 75

Lien Fiche personnage: Fiche de la Déchue...

Pour noter Déi, c'est ici ! Allez mes enfants, n'ayez pas peur...
Déistra Noiredextre
Magus de Slaanesh, ex-Sybarite, branche de Nuln
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