[Marius] Le crime paie toujours

Surnommée « l’œil de la Forêt », construite en hommage à Taal, Talabheim est située au sein d'un gigantesque cratère engendré par une catastrophe antique dont nul n’a gardé la mémoire. Cette muraille naturelle, l'anneau du « Taalbastion », en fait une des places les plus fortifiées de tout le vieux monde.

Cette cité-état indépendante est actuellement dirigée par la Duchesse Elise Krieklitz-Untermensh, électrice Impériale. Très attachée à la tradition, Talabheim a une réputation de cité respectueuse du droit : il existe des lois régissant tous les aspects de la vie et du comportement. Sa situation sur le fleuve Talabec, située en amont des grandes cités de Nuln et Altdorf en font le centre de l’activité commerciale de l’Empire.

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[MJ] Le Sombre Garde
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Le petit homme éclata de rire suite à la sortie de Marius. Son rire était franc et clair, et il effaroucha deux pigeons qui s'envolèrent sous le bruit. S'essuyant les larmes qui coulaient de ses yeux, il rengaina sa dague et s'avança vers l'assassin.

« T'as du répondant mon gars, et de la hargne. J'aime ça. Mais pas trop non plus, alors arrête de nous insulter. On s'est dit que tu nous suivrais pas si on te le demandait gentiment. Alors on t'as un peu forcé la main. Ah, oui, si jamais tu penses à t'échapper ou à tuer le moindre d'entre nous, sache que je pourrais te tuer sans même transpirer en un clin d'œil. Suis moi maintenant. »

Il n'avait cessé de sourire toute sa tirade. Il tourna le dos à Marius pour l'emmener dans un bâtiment attenant à la place. Les six autres hommes se réunirent autour de l'assassin, comme s'ils étaient des gardes du corps. La petite troupe entra dans ce qui semblait être une maison inhabitée. Traversant une grande pièce, ils passèrent par une porte qui donnait sur des escaliers. Contrairement aux murs de la maisons qui étaient de bois, les escaliers étaient de pierre, de même que la salle dans laquelle ils déboulèrent. Assez vaste, elle ressemblait presque à une chapelle. Des tentures noires couvraient les murs, décorées de liserés d'or, et avec un scorpion rouge en leurs centres. Un tapis rouge recouvrait les dalles. Au fond de la salle, un individu se tenait face à une immense table de pierre ronde, qui semblait creusée de rigoles. Des symboles obscurs étaient gravés sur sa surface. Un film rouge recouvraient les rigoles, comme du sang séché. L'homme se retourna. Il portait une robe noire décorée de même manière que les tentures. En repoussant sa capuche, il montre à Marius un crane aussi glabre que celui de ses compagnons, mais sans barbe. Ses yeux étaient d'un bleu glacial. Dans sa main droite, il tenait un long poignard effilé à la lame recourbé.

Les sept hommes qui avaient amené Marius se débarrassèrent de leurs manteaux et de leurs gants. Chacun avait une queue de scorpion tatouée sur la main gauche, à l'exception du petit homme qui avait un scorpion complet. Tous s'inclinèrent devant l'homme en tenue de bure. Le petit homme désigna Marius.

« Nous vous avons amené le tueur à gages des Guindel, mon père, comme vous nous l'aviez demandé. »

À ce moment-là, Marius remarqua une tunique de cuir sur la gauche de la table. L'être qui gisait là avait de longs cheveux blonds, était borgne, et semblait avoir une carrure satisfaisante. Son commanditaire, sans aucun doute. Voyant que l'assassin avait reconnu le cadavre, celui qui semblait être un prêtre eut un sourire sans joie.

« Il n'a pas été long à nous dire qui il avait engagé, et pourquoi il l'avait fait. Mais asseyez vous donc, nous sommes entre gens civilisés ici. Apportez nous du vin ! Et aussi un peu de pain et de viande, monsieur vient de tuer, il a sans aucun doute faim. »

Le prêtre conduisit Marius à une petite table sur sa droite, avec des sièges confortables autour. Excepté la table de pierre, il s'agissait du seul mobilier de la pièce. Marius s'assit avec le prêtre et le petit homme, pendant que deux des hommes de main apportaient ce qui avait été demandé. L'assassin se retrouva vite avec un verre de vin et une assiette pleine devant lui. Le prêtre reprit la parole.

« Vous devez sans doute vous demander pourquoi je vous ai fait venir. Eh bien, sachez que le misérable qui vous a embauché travaille pour le compte des Guindel, un couple de riches assez connus à Talabheim. Mais comme vous semblez étrangers à la ville, je vais vous expliquer qui ils sont. Ils possèdent tout un ensemble de bordels et de taverne dans cette ville, ainsi que quelques hôtels. Ça, c'est la partie que tout le monde connait. Ceux que peu de gens savent, c'est qu'ils sont aussi des cultistes du dieu du plaisir, celui que les hommes appellent Slaanesh. Ces gens sont nos ennemis. Notre guerre contre eux est sans pitié. »

Le prêtre bu un verre de vin pour se rafraichir la gorge.
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Marius
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Message par Marius »

Mes sept acolytes s'inclinent devant l'homme en robe. Ce doit être le gourou de leur secte, ou quelque chose de la sorte. En tout cas, j'avoue qu'il inspire le respect. Son regard glacial semble à même de faire frissonner un elfe noir. Qui qu'il soit, ce doit être quelqu'un de puissant, pour posséder une loge secrète au cœur de Talabheim et d'avoir tant d'hommes mains à sa botte. Mais qui sont ces types? Jamais entendu parler d'un culte au scorpion, moi. Mieux vaut que j'écoute ce qu'il a à me dire, de toutes façons je n'ai pas vraiment le choix, donc bon.

Alors que le petit homme du puits -qui s'avère être le chef de mon "escorte"- s'entretient avec l'homme à la robe, je remarque qu'on est pas seuls. Y en a un que j'avais pas remarqué, tiens. Mon ancien patron, d'il y a quelques heures à peine! Mais vu son état, il pourra pu jamais me proposer un contrat. Quoiqu'il ai fait, c'est pas mes oignons. J'espère juste que je vais pas être sacrifié à leur Dieu Scorpion ou que sais-je sur leur table sacrificielle glauque, si c'en est bien une.


Le prêtre -puisque le petit l'a appelé "mon père" est que je ne pense pas que c'est son paternel- me regarde d'un sourire froid.

« Il n'a pas été long à nous dire qui il avait engagé, et pourquoi il l'avait fait. Mais asseyez vous donc, nous sommes entre gens civilisés ici. Apportez nous du vin ! Et aussi un peu de pain et de viande, monsieur vient de tuer, il a sans aucun doute faim. »

Finalement, c'est pas un démon. Il veut parler, et pas m'ouvrir les tripes, apparemment. Pour l'instant, en tout cas. Et en plus, il me propose de m’asseoir, de boire et de manger. Manifestement, lui comme moi avons la même philosophie. Quoi de mieux -hormis le sexe- que du vin et de la viande pour se sentir en vie, après en avoir ôter une? Je vois que j'ai affaire à un connaisseur.

Quelques instants plus tard, je me retrouve assis dans un fauteuil moelleux, un verre de vin à la main et une bonne assiette devant moi, en compagnie du chef des hommes de main et du prêtre. Peut-être que j'ai eut tort de me méfier. En tout cas, sans même avoir dit un mot, je suis servi comme un invité d'honneur, j'aime ça. Evidemment, je sais qu'on va arriver aux choses sérieuses, et qu'ils vont me demander quelque chose en échange de ma vie, mais c'est le jeu, et je connais les règles depuis tant d'années... En tout les cas, je me suis fourré dans une sacrée histoire, pas besoin d'être devin pour le deviner.

Je tiens mon verre en main, attendant que mon hôte boive le premier. Non pas que j'ai peur de quelques poisons, non, je me doute bien que s'il voulait ma mort, cela ferait un moment déjà que je serai froid. Si je ne bois pas alors que j'ai mon palais qui gratte et que ce nectar sent très bon, c'est simplement par politesse. Lui d'abord. Mais il préfère reprendre la parole.


« Vous devez sans doute vous demander pourquoi je vous ai fait venir. Eh bien, sachez que le misérable qui vous a embauché travaille pour le compte des Guindel, un couple de riches assez connus à Talabheim. Mais comme vous semblez étrangers à la ville, je vais vous expliquer qui ils sont. Ils possèdent tout un ensemble de bordels et de taverne dans cette ville, ainsi que quelques hôtels. Ça, c'est la partie que tout le monde connait. Ceux que peu de gens savent, c'est qu'ils sont aussi des cultistes du dieu du plaisir, celui que les hommes appellent Slaanesh. Ces gens sont nos ennemis. Notre guerre contre eux est sans pitié. »

Il boit enfin. Je lève mon verre quelques secondes dans sa direction et je bois à grosse gorgée, tout en appréciant le breuvage. Que c'est bon, vains dieux! Je sens les regards braqués sur moi. Je pense que c'est à moi de l'ouvrir. Bon, vite. Etre poli, respectueux, ne pas dire que je m'en fous que des riches fassent des orgies au nom du dieu des plaisirs, remercier de l'accueil.

« Comme vous vous en doutez, Seigneur, je ne pensais pas nuire à quelqu'un en accomplissant mon travail, et je ne me serai pas permis de le faire si j'avais imaginé vous contrecarrer. » De la façon dont le prêtre me regarde, je vois que je fais fausse route et qu'il sait très bien quel tueur sans scrupules je suis. Rha, je dois passer à autre chose, vite.
« Ce qui est certain, c'est que si j'avais su que mes employeurs étaient des serviteurs d'un Dieu Sombre, j'aurai agi autrement. » Ça, c'était vrai. Je me fous de qui honore qui, je ne crois pas en grand chose, mais je ne servirai jamais, ou du moins volontairement, un dieu pervers ou corrompu. Je bois une gorgée de plus et je reprends.
« C'est une cause juste et noble de lutter contre le mal, comme vous le faîtes. Je ne sais pas exactement pourquoi vous m'avez invité ici, ni qui vous êtes, comme organisation, mais je vous remercie de votre accueil. Et si toutefois vous avez besoin de mes services, Seigneur, je serai heureux de travailler pour vous. » Je pense que c'est inutile de lui rappeler que c'est lui qui m'a fait venir de force ici, et un brin de lèche n'a jamais fait de mal, surtout si ça peut me sauver la face.

Je vide mon verre.
« La lame elle-même incite à la violence.»
Homère
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

À la surprise de Marius, le prêtre éclata de rire, accompagné par son homme de main. Il y avait une différence entre les deux : le rire de l'homme était aussi franc et clair que dehors, alors que celui du prêtre avait un on-ne-sait-quoi qui fait frissonner. Comme si un vautour riait sur un cadavre. Enfin, leur hilarité prit fin. Le prêtre regarda droit dans les yeux le tueur à gages.

« Une cause juste et noble ? Je ne pense pas que l'on nous qualifie comme cela. Pas les cultes officiels en tout cas. Voyez vous, nous sommes des cultistes de Khaine. Oui, je sais, sivous avez déjà entendu ce nom, c'est pour qualifier des groupes d'abrutis drogués commettant des assassinats pour des personnes influentes. Ce n'est malheureusement que trop souvent le cas. Mais nous, nous ne sommes pas comme ça. Nous sommes de vrais suivants de Khaine et de ses préceptes. Et nous haïssons les cultistes des Dieux Sombres, particulièrement Slaanesh le honni. Par conséquent, nous tuons un maximum de cultistes, et le meurtre est quelque chose dans lequel nous sommes passés maitres. »

Ce fut au tour de l'homme de main de parler.

« Vous vous demandez sans doute le rapport avec vous. C'est très simple : nous voulons que vous fassiez ce pourquoi vous êtes bon : tuer. Nous voulons que vous nous rejoignez dans notre lutte sans pitié. Comme je vous aime bien, je vais être franc avec vous : dès que vous êtes entrés dans ce bâtiment, vous êtes devenus un mort en sursis. Vous comprendrez bien que nous ne souhaitons pas que les autorités impériales aient vent de notre présence. Je vous dis ça pour que vous jugiez bien du choix que l'on vous propose : servir Khaine dans la vie, ou le faire dans la mort. »

Le prêtre darda ses yeux glacés sur son compagnons. Manifestement, il ne s'était pas attendu à tant de franchise, mais son absence d'émotion empêchait Marius de savoir si ça le dérangeait ou non.
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Marius
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par Marius »

Ainsi, je suis au milieu d'une guerre de religion? Les voies des Dieux sont impénétrables, d'ailleurs ça fait un moment que j'ai arrêté d'essayer de les comprendre, mais il semblerait que je n'ai pas le choix. Khaine n'est pas plus mauvais qu'un autre, en tout cas. Je suis loin, très loin d'être un théologien averti, au contraire, même. Mais dans le milieu, j'ai souvent affaire à des concurrents qui se disent dévoués à ce Dieu. A chaque fois, ce sont des paumés, drogués au lotus noir ou alcooliques, qui y croient durs comme fers, mais qui ne rendent pas service à leur Dieu. Je pense d'ailleurs que si ces perdus croient en Khaine, c'est simplement parce que son culte est interdit dans l'Empire.
Mes interlocuteurs d'aujourd'hui sont d'un autre acabit. Ils ont l'air puissants et sûrs d'eux, et m'expliquent qu'ils vouent une haine infinie aux adeptes de Slaanesh. Les relations inter-religons me sont obscurs, mais qu'un culte interdit mène une guerre face à un culte maudit du Chaos, j'avoue qu'en temps normal, ça ne m'intéresserait absolument pas.

Sauf qu'aujourd'hui, je n'ai pas le choix. Le petit homme me le dit très clairement, d'ailleurs. Ils veulent que je serve Khaine à leurs côtés et que je tue à leur service. Contre Slaanesh. Les rares initiés de ce dieu dépravé que j'ai croisé étaient des débauchés sans honneur ni estime d'eux-mêmes, qui ne se réjouissaient qu'à se vautrer dans la luxure et la fornication. Alors oui, si ça peut me sauver la vie, j'ouvrirai quelques unes de leurs gorges avec plaisir, même.

Je n'ai pas à hésiter longtemps et alors que le prêtre regarde de travers son acolyte, je prends la parole pour leur faire part de mon choix.


« Avec de tels arguments, comment résister? Je serai à vos côtés. Je tuerai pour vous. »

Je regarde le prêtre droit dans les yeux. Je ne réponds pas ça seulement pour sauver ma peau. Je me dis que c'est pas mal d'intégrer un groupe qui va dans la même direction, avec plusieurs membres pour s'épauler. Pour tuer. Et leur Dieu vaut largement mieux qu'un Sigmar en peau de bête avec son marteau ou qu'un Ulric. Qu'il crève dans le froid, au milieu de ses loups. Je suis un chien de sang qui vient de trouver sa meute, ou du moins je le ressens comme ça. Je prononce distinctement, d'une manière solennelle, en redressant bien la tête:

« Au service de Khaine. »
« La lame elle-même incite à la violence.»
Homère
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le prêtre sourit, sans que son sourire n'atteigne ses yeux. Il semblait que rien au monde ne pourrait réchauffer ces deux blocs de glace.

« Vous avez déjà trouvé la foi ? Un peu rapide non ? Après tout, cela fait des années que vous vénérez notre dieu, sans le savoir. Dans tous les cas, vous n'êtes pas encore accepté dans notre cercle. Vous allez devoir prouver votre loyauté à la cellule et à Khaine, ainsi que votre savoir faire. Viktor, qui vous a conduit jusqu'ici, va vous expliquer quel est votre mission. Remplissez là pour la plus grande gloire de Khaine, et tout se passera pour le mieux. »

Le prêtre se leva et repartit vers le fond de la salle. Il souleva une des tentures pour dévoiler une porte en bois, qui devait sans aucun doute donner sur ses quartiers. Pendant que deux des acolytes débarrassaient la table, Viktor se leva et fit signe à Marius de le suivre. Ils refirent le même chemin en sens inverse, remontant les escaliers, traversant la maison vide pour ressortir sur la place. Le suivant de Khaine le mena ensuite par une série de petites rues vers une autre place, bien plus peuplée pour le coup. Une patrouille de la milice finissait de disparaître dans une ruelle opposée, un couple se reposait avec ses enfants, quelques mendiants trainaient par terre. La routine d'une ville peuplée.

Viktor s'arrêta sous une porte cochère et fit signe à Marius de rester à côté de lui.

« Comme tu t'en doutes, ta prochaine cible est du culte de Slaanesh. Vu que tu ne débutes pas dans la profession, on ne va pas te faire l'insulte de te refiler un gus de bas étage. Aussi, ta cible n'est rien moins qu'un gérant d'un de leur bordel. Mais c'est un bordel de bas étage. Il se situe à Taalgad, à l'entrée de la ville. Le faubourg peuplé majoritairement de Kislevite. Mais il y a des conditions : rien ne doit permettre de remonter jusqu'à toi. Deuxièmement, tu dois tracer le scorpion sur son corps après l'avoir tuer, afin que son âme soit aspirée par Khaine. Troisièmement, tu as deux jours. Ça devrait te laisser assez de temps. Allez, à dans deux jours. »

Puis il s'en fut, retournant probablement au temple, ou alors accomplir la volonté de son dieu.
Tu es dans le Suif, pas encore à Taalgad. Regarde n'importe quelle carte de Talabheim pour te repérer. Bonne chance :)
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Marius
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par Marius »

Je me gratte la barbe en regardant Viktor disparaître dans la foule. Une nouvelle mission m'est confiée, et elle n'est pas des plus simples. Mais c'est un peu comme mon rite de passage, ma condition d'entrée dans la secte de Khaine.

Je repense à ce que le prêtre m'a dit. Comme quoi j'ai trouvé la foi rapidement. Je suis pas complètement d'accord avec lui, mais je n'ai pas eut l'audace de lui dire. Je ne sais pas si je vais être un dévot voué à Khaine, je n'ai jamais été un fervent religieux, mais comme je me le répète, quitte à choisir, j'estime qu'il n'est pas pire qu'un autre, voire même meilleur. D'ailleurs, quel dieu un tueur comme moi pourrait vénérer, s'il devait en vénérer un, autre que le Dieu du Meurtre? Et de toute façon, ils m'ont bien fait comprendre que je dois travailler pour eux, donc autant que ça se passe dans de bonnes conditions.

Je n'ai pas encore quitté le quartier du Suif, où je réside depuis mon arrivée à Talabheim. Je dois accomplir ma mission à
Taalgad, un cloaque misérable à l'entrée de la ville, un espèce de bidonville où les réfugiés du Hochland et ceux de Kislev se regardent en chien de faïence et où les bagarres sont aussi nombreuses que les morpions sur la croupe d'une catin. Un endroit parfait pour moi!

Je me mets en route, donc, traversant les ruelles sombres d'un pas rapide. Au bout d'un moment, j'arrive enfin au quartier des marchands, où échoppes et tavernes côtoient entrepôts et monts de piété. Le secteur est moins sale que le Suif, les rues plus aérées, la foule a l'air un peu moins pauvre: peu ou proue de va nus pieds, mais plutôt des commerçants richement vêtus. Je n'ai pas le temps de faire du tourisme, je sais où je dois aller. J'emprunte la célèbre Promenade de Fer, que j'ai prise pour venir ici la première fois, et je me dirige vers le Chemin du Sorcier, le seul moyen légal pour entrer ou sortir de la cité.

En quittant le quartier des marchands, je passe devant le Bureau Municipal des Entrées. Et je me rends compte que sortir de Talabheim n'est pas un souci, mais qu'entrer en est un tout autre et parfois, il faut patienter des jours et des jours. Comment éviter ce problème? Je pense que c'est maintenant que je dois me poser la question, tant que je suis intra-muros.

Les minutes passent, pendant lesquelles je me retourne le cerveau. Durant ce temps, je vois des chariots bondés de marchandises entraient dans la ville et pas mal de petits groupes. Des pèlerins. Devant mes yeux, je vois qu'un groupe de dévots à Taal passe le corps de garde sans être inquiétés. Hmmm, réfléchissons. N'ai je pas récupérer un médaillon de Taal, lors de mon dernier job? Je fouille dans ma bourse, m'assure qu'il est là, et je me félicite de ne pas m'en être débarrassé. Rentrer dans Talabheim ne sera pas si compliqué, finalement. Maintenant rassuré, je quitte la cité sans un regard derrière moi et emprunte le Chemin du Sorcier.

La route est suffisamment large pour permettre à plusieurs chariots de passer de front ou de se croiser sans encombre. Elle est très empruntée et à son sommet siège une imposante forteresse qui projette son ombre sur les cabanes qu’elle domine.
C'est la Haute Porte, et elle me parait si proche, mais les lacets trompeurs du Chemin du Sorcier -peste soit de lui- qu'il me faut un long moment pour y arriver. Puisque je quitte la cité, je ne suis pas contrôlé et je pénètre dans le tunnel sous la grande forteresse.

Le tunnel s’enfonce sur près de soixante mètres de long entre les murailles noires du Taalbastion. De grosses torches sont alignées sur les parois tous les trois mètres et d’énormes chandeliers sont suspendus au plafond. C'est pénible, et long. Et ça pue, un mélange de transpiration et d’excréments. Je suis content d'en sortir. J'aperçois alors la descente qui s'annonce, le Chemin du Sorcier qui continue, en lacets, pour bien augmenter la distance jusqu'à Talagaad, qui a l'air si proche.

J'en ai marre, j'aime pas marcher autant. Pourquoi ne pas me donner une mission à Kislev, non plus, sans déconner? M'enfin, faut bien se faire un nom. Je fais le vide dans mon esprit et entame la descente. Qui doit être sympa à faire en luge, sur la neige, en hiver. Hormis les virages, qui doivent être bien casse gueule. Je me surprends à ces commentaires, moi le spadassin qui vit pour le meurtre, qui a encore parfois une âme d'enfant.

Sourire aux lèvres, j'entre enfin dans Talagaad. Il ne me reste plus qu'à errer dans les ruelles pour trouver le bordel en question. Ou plus simple. Je croise un mendiant cul-de-jatte, sur une paillasse, dans la crasse et les détritus. J'essaye de pas avoir l'air trop brute et tente, d'une voix amicale:


"Ohé, l'ami! Indiques moi un bordel où je trouverai de la bonne kisleviste pas farouche et je te donnerai quelques piécettes à mon retour!"
Grand merci à la Bibliothèque Impériale pour son énorme travail sur Talabheim et à sa terrible carte de la cité!
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le mendiant jeta un œil désabusé à Marius. Nul doute que les promesses d'argent, il en avait connu, mais ce n'est pas avec des promesses que l'on nourrit un estomac plein, qu'on achète un cruchon de vinasse ou qu'on se soulage les bourses. Toutefois, une promesse d'argent vaut mieux que pas d'argent du tout. Aussi décida-t-il de répondre à l'assassin.

« D'la kislevite pas f'rouche, hein ? T'veux pas plutôt d'la bonne Hochlandaise, ben imp'riale ? Pas une d'ces p'ritures d'étrangers ! Barf, chacun s'goûts, mais t'peux m'croire que t'vas ch'per des s'loperies. Prend la s'conde rue après celle-ci, le bâtiment rouge. La joyeuse steppe qu'ça s'appelle. Vois pas c'qu'y a d'joyeux dans la steppe, m'bon. »

Suivant les indications de l'éclopé, Marius arriva au bordel. Il s'agissait d'un bâtiment en bois, peint en rouge, avec un étage. Les fenêtres étaient closes, et la porte simple. Ce qui le dénotait des autres constructions, c'était les deux gardes à la porte, deux Gospodars d'après leur air, avec un large couteau à leurs ceintures et des barbes emmêlées. Ils jetèrent un œil à Marius lorsque celui-ci pénétra dans la maison close.

L'intérieur de celle-ci était beaucoup plus criard que l'extérieur, tout en dénotant un manque d'entretiens. Des tapis épais recouvraient le sol, mais ils étaient rongés par les mites, de mêmes que les tentures le long des murs. Les filles qui peuplaient le salon étaient maigres, et pour il manquait parfois un membre sur certaines. La population de client n'était pas plus reluisante, une bande de pouilleux mal dégrossis. Il y avait ici aussi un garde, un Ungol, dont les jambes arquées montrait l'habitude de la selle. Un cimeterre était passé dans sa large ceinture.

Une mère maquerelle s'avança vers Marius, ravie d'avoir un nouveau client.


« Bienvenue Messire. Bienvenue à la Joyeuse Steppe. Que puis-je proposer pour votre plaisir ? »
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par Marius »

Le clodo avait raison: la steppe est tout sauf joyeuse. Dégueulasse, mal entretenu, rongé par la vermine et la puanteur - odeur de vieille chatte qui pue mêlée à la sueur bien rance, avec des notes d’excréments par-ci par-là- , le bordel portait mal son nom. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas la première fois que je mets les pieds dans ce genre de bouge, presque trop crade pour des soldats revenant de campagnes.

Les filles sont maigrelettes et la plupart infirmes. J'avoue que je ne suis pas pressé de voir leurs intérieurs, je me passerai volontiers de cette visite. Quitte à me payer une fille de joie, ce sera surement pas ici. En tout les cas, je ne peux pas ravager l'endroit: deux videurs à l'extérieur, un à l'intérieur: mieux vaut éviter la bagarre. Maintenant, comment trouver le tenancier de ce tripot? Et, par le sang de Sigmar, est-ce que je suis au bon endroit?

Une grosse maquerelle avec les seins qui débordent de son corset - à mon avis, la seule dinde qui bouffe pour quatre- m'accoste joyeusement.


« Bienvenue Messire. Bienvenue à la Joyeuse Steppe. Que puis-je proposer pour votre plaisir ? »

Si elle savait. En tout cas, y a rien qui me ferait plaisir, dans son tripot. Mais bon, je tente un petit quelque chose, en me souvenant des propos que les cultistes de Khaine avaient échangé devant moi. Suivant la réaction de la baleine, je saurai si je suis au bon endroit ou pas, et si je devrais faire chanter ma lame. Mais surtout, faut pas que j'oublie de sourire et d'avoir l'air excité par cet étalage du musée des horreurs. Si je suis au bon endroit, ils doivent vénérer Slaanesh, dans le secteur.

« Holà, beauté. Si je devais choisir une douce muse pour accompagner mes ébats, soyez certaines que, quitte à mettre le prix, je vous préférerai de loin à vos demoiselles, si jolies soient-elle. » Les maquerelles étaient toutes des prostituées qui avaient gagné un échelon dans leur hiérarchie et qui ne vendaient leurs cuisses que très rarement. J'étais quasi-certain qu'elle serait flattée de croire qu'elle pouvait encore faire vibrer l'entrejambe d'un homme. « Cependant, hélas, je ne suis pas là pour le plaisir, à mon corps défendant. » dis-je en un sourire.

Volontairement, je fais passer comme un voile sombre sur mon visage et je continue, mais presque à voix basse, de façon à ce qu'elle seule m'entende.

« Les Guindel m'envoient. J'ai un message à transmettre au tenancier, de la plus haute importance, le plus rapidement possible. En privé. »

Ca m'étonnerait que ce soit elle la tenancière mais j'étais certain qu'elle devait en savoir assez long sur les pontes des maisons de joie pour savoir que c'était du sérieux, cette affaire là. Pour donner un coup de grâce, je finis en lâchant entre mes dents, comme agacé.

« Et ils n'aiment pas attendre, j'en ai déjà fait les frais. »
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Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Test de charisme : 12 (échec)
Si le compliment de Marius toucha la maquerelle, elle n'en montra rien. Tout sourire avait disparut de son visage au moment où l'assassin avait annoncé ne pas être intéressé par une partie de jambe en l'air contre rémunération. Par contre, elle fronça les sourcils lorsque les Guindel furent cités par le tuer à gages. Visiblement, elle ne le croyait pas. Mais ce n'était pas à elle de discuter de cela.

« Au premier étage, la porte tout au fond du couloir de droite. »
Test secret : 3 (réussite)
Marius monta donc les escaliers en bois, qui grinçaient sous ses pas. Ces mêmes grincements lui permirent d'entendre qu'il était suivit par une personne assez lourde, ce qui devait signifier que l'Ungol avait quitté son poste dans la salle commune. Les murs de l'étage n'étaient pas vraiment plus reluisants qu'en bas, des fissures les parcouraient, mal recouvertes par du vieux plâtre. La porte du bureau du tenancier, par contre, était impressionnante : peinte uniformément en bleu, elle semblait être conçue pour résister à un bélier. Mais elle était ouverte, permettant à l'assassin d'entrer.

Le bureau était petit, ne contenant qu'un meuble en bois brut, deux chaises et une cheminée allumée. Un tapis effiloché recouvrait le sol en bois. Le tenancier se trouvait devant Marius, un gros Kislevite brun, barbu, plus petit que l'assassin. Une dague se trouvait sur son bureau encombré de papiers et de livres. Ses habits étaient d'une classe au dessus comparés à ceux des prostituées. De la bonne laine, bien solide. Une boucle d'oreille de bronze lui perçait l'oreille gauche. Un second Ungol se trouvait à droite de Marius, torse nu pour montrer son imposante musculature, et avec un cimeterre coincé dans sa ceinture. Il était debout, les bras croisés et suivait les moindres mouvements du tueur à gages. Le tenancier regarda Marius d'un air agacé.

« Qu'est-ce que vous voulez ? Les filles, c'est en bas. »
Viens dans ma clairière petit PJ : http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopic.php?f=2&t=3552

Homo homini lupus, Plaute

Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !

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Marius
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par Marius »

J'aurai dû m'en douter. Il a un garde du corps, ce fumier. Et pas des moindres: un espèce de sauvage torse poil avec une lame longue comme mon bras. Assassin ou pas, je peux simplement pas les charger de front, je ne suis pas suicidaire, merci. Sans compter que si mes oreilles me trompent pas, y a l'ungol que j'ai vu plus tôt dans le hall du bordel qui me suit. Je pensais pas que les kislevistes seraient si soupçonneux et précautionneux. Bande de lâches buveurs de kvass, qu'ils aillent engrosser leurs chèvres et qu'ils retournent dans leur isba, sans blagues. Ils protègent l'Empire de la menace des sauvages du nord? La bonne affaire! Mes balloches sur le billot qu'ils sont au moins cousins avec ces gens-là, ces foutus consanguins.

Quoiqu'il en soit, je suis un tantinet en mauvaise posture, je vois encore mal comment je vais pouvoir écarter ces sacs à fientes pour atteindre ma cible. Qui d'ailleurs me regarde de travers. S'il savait que j'avais vingt centimètres d'acier à ma ceinture qui veut goûter à sa gorge, peut-être qu'il ferait moins brave. Fumier, va.

Il me demande, alors je vais lui répondre. Vas falloir être convaincant, par le sang de Sigmar, sinon je suis bon pour un lynchage en règles, au minimum. Allez, détendre l'atmosphère et montrez que je suis de son côté.


"Je suis pas là pour ça, c'est pas mon genre les moustachus.", dis-je en sourire.
Je fais passer comme un voile d'obscurité sur mon visage, comme si j'avais soudainement peur.

"J'ai un message autrement plus sérieux à vous délivrer, hélas. De la plus haute importance."
Je jette un oeil au garde du corps et fais un signe de pouce, pour indiquer derrière moi.

"Les Guindel m'ont interdit d'en parler à quelqu'un d'autre qu'à vous, et bien que je me doute que vos hommes sont des gens fidèles, je ne faillirai pas à ma mission."
Je baisse la tête quelques instants, comme si j'avais une pensée triste, histoire de faire le pénitent.

"Vous savez comme moi ce qu'il en coûte, de trahir leur confiance. Ils sont impitoyables."

Je retiens mon souffle quelques instants et, comme pour le pousser un peu plus à pencher en faveur de ma requête, je finis:

"J'en ai pour quelques instants, à vous délivrer leur message, ce ne sera vraiment pas long. Après, vos gardes pourront revenir autour de vous, même si je suis convaincu que vous n'avez pas besoin d'eux. Je ne suis qu'un messager. Un ami. Pas une menace, en tout cas!"

Et j'attends. Ils me regardent comme des merlans frits, ces idiots, ne sachant pas sur quel pied danser. Quelle bande de fainéants, je vais leur montrer, moi. Une irrépressible force me pousse au combat, alors que je sais qu'il est perdu d'avance. Une forme de suicide? Mais ce n'est pas mon genre, du tout, pourtant. Pas grave, il est l'heure.

En un éclair, je sors ma lame et je crie:
"Crèves, ordure!" en sautant par dessus le bureau de ma cible. Peut-être que je l'aurai, mais je ne suis pas dupe. Ses hommes vont me buter. Rien à foutre. Bon voyage, Marius, il est l'heure. Adieu.
A l'occasion, si tu as le temps ou l'envie, tu peux faire le dernier combat, enfin plutôt la mort, de Marius
« La lame elle-même incite à la violence.»
Homère
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Marius, Voie du Meurtre
Profil: For 10 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 9 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: ICI

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