[Marius] Le crime paie toujours

Surnommée « l’œil de la Forêt », construite en hommage à Taal, Talabheim est située au sein d'un gigantesque cratère engendré par une catastrophe antique dont nul n’a gardé la mémoire. Cette muraille naturelle, l'anneau du « Taalbastion », en fait une des places les plus fortifiées de tout le vieux monde.

Cette cité-état indépendante est actuellement dirigée par la Duchesse Elise Krieklitz-Untermensh, électrice Impériale. Très attachée à la tradition, Talabheim a une réputation de cité respectueuse du droit : il existe des lois régissant tous les aspects de la vie et du comportement. Sa situation sur le fleuve Talabec, située en amont des grandes cités de Nuln et Altdorf en font le centre de l’activité commerciale de l’Empire.

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[MJ] Le Sombre Garde
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Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Les dés roulèrent encore une fois sur la table. Le jeune godelureau sourit en voyant que les dieux du sort le favorisaient encore en lui envoyant un double sablier. Le joueur en face de lui jura et lui tendit trois pièces de cuivre. Il s'empressa de commander de la bière, son gosier commençait à s'assécher. Il se trouvait dans une des innombrables tavernes de Talabheim, dont la vie nocturne était autant, si ce n'est plus, vivante que la diurne.

Il y avait plusieurs tables de joueurs de dés et de cartes dans toute la salle, mais presque plus personne ne venait à la sienne. Il avait eu trop de chance ces derniers temps pour que d'autres personnes que les nouveaux venus viennent encore perdre leur argent face à lui. La bière qu'il avait commandé arriva pendant que le joueur en face de lui partait en grommelant. Elle était amenée par une des serveuses de l'endroit, Le Coq Hardi, une jeune femme aux cheveux d'un rouge éclatant nommée Bertha. Elle était douce, accorte, et avait toujours un sourire pour lui. Une fois qu'elle eut posé la bière sur la table, elle s'assit sur les genoux et passa les bras autour de son coup. La jeune femme pencha la tête pour susurrer à l'oreille de l'étudiant.

« Tu as gagné beaucoup d'argent, Any. Tu pourrais en acheter des choses avec ça. Tu ne penses pas ? »

Alors que les deux jeunes gens riaient ensemble, un bruit de bousculade retentit à l'entrée de la salle commune. Ils se retournèrent pour voir l'homme que le jeune homme venait de battre aux dés en compagnie de trois personnes.

« C'est lui, là, c'est le gars qui triche aux dés. »

Marius détourna le regard de la scène. Comme d'habitude, un mauvais perdant aux dés accusait son adversaire de tricherie. Et vu l'allure des compagnons de l'homme, le jeune homme au sourire facile allait passer un sale quart d'heure. Mais cela ne le concernait pas, aussi reporta-t-il son attention sur l'homme en face de lui. Un homme de taille moyenne, avec un début de ventre et des épaules larges. Ses longs cheveux blonds étaient bien coiffés et tombaient harmonieusement sur ses épaules. Sa tunique de cuir était de bonne facture, et ses bottes luisaient. Bref, tout en lui respirait la richesse. Mais aussi le danger : un poignard était à sa ceinture, et ses gants avaient plus l'air d'être des outils de lutte que de simples accessoires. La cicatrice qui l'éborgnait en traversant son visage achevait le tableau. De toute façon, Marius n'était pas là pour le tuer, bien au contraire. Il s'agissait plutôt d'un commanditaire, ou d'un intermédiaire. La bourse qui reposait entre les deux hommes était agréablement rebondie. L'homme prit la parole. Son ton était direct.

« Des gens … puissants m'envoie pour régler un problème. D'après ce qui se dit dans le monde de la nuit, vous êtes un professionnel. Si vous remplissez le contrat, votre récompense sera … juteuse. »

Voyant que Marius ne faisait pas de signe de dénégation, il enchaina.

« Votre cible ne devrait pas poser de problèmes. Il s'agit d'un gros marchand, lâche et couard. Présentement, il se trouve à une table derrière moi, sur la droite. Mais si, le gros roux borgne. Il discute avec un petit homme à l'air de fouine en buvant de la vinasse. Bon, vous voyez qui c'est ? Il s'agit d'un ancien receleur et passeur, mais qui a tourné sa veste et qui travaille présentement pour un ennemi de mes patrons. Arrangez vous pour qu'il ne représente plus de problème, et l'or est à vous. Une couronne en pièce d'argents. Qu'en dîtes vous ? »

Derrière les paroles aimables, la signification était claire : l'argent s'il réussissait, la mort s'il échouait ou refusait. Les commanditaires de son vis-à-vis ne devaient pas être des personnes à prendre à la légère.
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Marius
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Message par Marius »

Je ne suis pas là en touriste. Si j'avais besoin de vacances, il y aurai bien d'autres destinations beaucoup plus alléchantes que Talabheim et ses faubourgs. Je suis là pour le travail. Tuer. Faire ce que je fais de mieux. Tuer. La seule chose pour laquelle je suis fait, à priori. Tuer.
Ma réputation me précède et je n'ai pas eut à attendre longtemps pour rencontrer mon contact. Un commanditaire de plus, dans une taverne de plus. Qui va me faire comprendre que si j'échoue ou si je refuse le contrat, je serai mort. Un parmi tant d'autres.
Je ne suis ni blasé ni aigri, loin de là. Je suis conscient que faire appel à mes services n'est pas un acte anodin et qu'il faut se protéger dans ce genre de situations. Je les comprends, donc, et je joue le jeu.

Ma clientèle varie énormément. Ça peut aller de la femme cocue qui en a assez au baron du crime voulant éliminer un rival, en passant par le nobliau courroucé. En réalité, bien des gens seraient surpris par le nombre de personnes prêtes à ouvrir leurs bourses pour que j'ouvre des gorges.
Mon patron d'un jour est manifestement aisé et, bien qu'il soit paré de beaux atours, je sais qu'il pourrait sans soucis remplir le contrat lui-même. La gueule usée, balafrée, l'œil du vétéran, le poignet solide. S'il m'embauche, c'est qu'il a une bonne raison de ne pas se salir les mains sur ce coup. Tant qu'on me paye, je ne pose pas de questions. Jamais, ça nuit aux affaires.

Plus tôt dans la soirée, en attendant mon interlocuteur, j'ai observé à quelques tables de la mienne un jeune homme tout fringant tout mignon et son petit manège. En peu de temps, il a littéralement plumé aux dés ses adversaires, sous le regard complice d'une serveuse rouquine à l'air pas farouche pour un sou, celle du genre à ouvrir ses cuisses pour quelques piécettes. Un tricheur? Probablement, bien que je ne connaisse rien dans le domaine du jeu. Ça ne m'a jamais intéressé, et je pense que c'est mieux ainsi.
Quoiqu'il en soit, un des perdants fait actuellement irruption dans la salle, accompagné de ses sbires, et il a l'air vindicatif et revanchard. D'ici peu, il va y avoir de l'orage, dans le secteur. Peu m'en chaut, j'ai eut mon compte de batailles de taverne et, à moins que je puisse en tirer un quelconque bénéfice, je ne m'en mêlerai pas. Le jeune minet peut aller se faire poinçonner, c'est pas mon affaire.

Je classe l'information dans mon esprit et me consacre à mon employeur. En quelques phrases, il m'annonce la couleur, me désigne la cible et le montant de mon cachet. Il est direct, et j'aime ça. Pas de chichis, on n'est pas là pour beurrer des tartines, ça tombe bien. Une couronne d'argent pour dessouder une espèce de truie rubiconde qui se trouve dans la taverne. C'est correct. Pas de quoi casser trois pattes à un canard mais c'est le tarif de la prestation, dans le milieu. Je relativise, y en a qui casse des cailloux au fond des mines pour moins que ça.
La bourse est posée sur la table, entre mon interlocuteur et moi. Je pose négligemment la main gauche dessus. L'anneau d'or passé à mon auriculaire brille quelques instants. Mon alliance, dernier relief de ma vie passée. Je déclare, de ma voix que les gens jugent rauque:


"Je ne recompte pas. Je ne pose pas de questions. Si vous voulez que ça se fasse en public, pour faire l'exemple, ça ne me pose pas de problèmes. Je prends simplement le double, dites le moi de suite."

Je fais glisser la bourse vers moi et je crache dans la paume de ma main droite, que je tends vers mon patron. En attendant, je plonge mon regard dans son œil valide et annonce:
"Il ne verra pas le soleil se lever."
La main toujours tendue, j'attends qu'il la serre. Par ce geste, il scellera le destin de la cible.
« La lame elle-même incite à la violence.»
Homère
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

L'homme sourit en voyant le geste de Marius. Il cracha également dans sa main, puis serra celle du tueur à gages. Sa poigne était ferme. Il retint toutefois la main de celui-ci, le temps d'apporter des précisions.

« Je sais de source sûre que cet homme, qui s'appelle Heinrish, attend un coursier aujourd'hui. Il ne sait pas à quoi il ressemble, il ne sait pas ce qu'il amène, il sait juste qu'il doit le rejoindre aujourd'hui dans cette auberge. Le coursier n'arrivera pas toutefois. Le mot de passe est Mon mulet vient de se briser la patte. Faîtes ce que vous voulez de cette information. Maintenant, je vais vous laisser. Si jamais nous apprenons que vous avez échouez … Non, vous n'échouerez pas. »

Lâchant enfin la main de Marius, l'homme se leva, épousseta sa veste, et prit le chemin de la sortie. Il du s'arrêter précipitamment lorsque le jeune joueur passa devant lui la tête en avant pour cogner contre le mur. Du sang coulait de son nez et de son crâne, et son visage était couvert de bleu. Le passage à tabac du jeune joueur avait entamé une petite bagarre de taverne, vite arrêtée par les matraques des videurs et du patron du bar. Les blessés furent sortis par leurs amis et la soirée reprit son cour. L'homme avait disparut. Le garçon était trainé par deux gorilles vers l'arrière salle, en laissant une trace de sang et d'autres fluides sur son passage. Le gros marchand discutait toujours là où il était. Et plus important, la bourse était toujours devant Marius.
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par Marius »

Ainsi, le marché est conclu. Je regarde mon commanditaire partir, gêné dans sa sortie par une rixe de courte durée. Il venait de me livrer des informations d'importance. C'en était presque trop facile, le travail était du prémâché, du tout cuit. J'agirai avec prudence. Il n'y avait peut-être pas de quoi être méfiant, mais au fil des années, j'avais appris à être soupçonneux, surtout lors des missions qui semblaient les plus banales.
Ma cible attendait donc un coursier, qui ne viendrait jamais. Il avait dû être corrompu ou raccourci par mes employeurs, ce qui me faciliterai le travail. Mieux encore, j'avais même le mot de passe pour me présenter au rouquin. Décidément, si il n'y a pas d'entourloupes, mes patrons sont d'une efficacité redoutable.

Je me frotte le menton recouvert de barbe en mettant au point ma stratégie, tout en observant la fin de la bataille. Manifestement, la sécurité est au point, dans la taverne, et les videurs ont l'air d'avoir la matraque facile. Ce ne sera pas en public, donc. Il faudra attirer la cible dans une arrière-salle ou dans un cellier. Mais comment?

La serveuse rousse qui faisait du charme au tricheur au dé, qui lui-même devait passer un sale quart d'heure à l'heure qu'il est, a des formes généreuses et je me demande si, moyennant quelques sous, elle ne pourrait pas attirer ma proie dans un endroit tranquille, prétextant qu'un coursier veut le rencontrer.
En même temps, c'est risqué de confier le succès ou l'échec de ma mission à une catin. Je vais la jouer à la méthode direct, pas besoin d'intermédiaire.

Je m'empare de la bourse tronant sur la table, la glisse à ma ceinture, me lève et me dirige à grand pas vers la table de ma victime. Sans m'enticher de politesse, je prends la parole au milieu de leur conversation.

"Heinrish? Désolé du retard, j'ai bien failli me tromper de borgne et en plus, mon foutu mulet vient de se briser la patte!" D'un ton autoritaire, je poursuis: "Quoiqu'il en soit, je suis pressé, retirons-nous. En privé." Je lance un regard équivoque au compagnon de ma cible, pour qu'il comprenne que s'il la ramène, il sera dans mes petits papiers. Je me tourne à nouveau vers le gros marchand. "Ce que je dois vous transmettre, c'est pour vous seul. Je ne connais pas l'établissement, alors je vous suis, si y a un cellier ou un autre coin tranquille, ce sera parfait."
« La lame elle-même incite à la violence.»
Homère
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Jet de charisme : 11 (échec)
Henrish regarda avec méfiance le nouveau venu. Le mot de passe le dérida à peine. Le ton autoritaire de Marius ne lui plut manifestement pas. Regardant rapidement son vis-à-vis, ses yeux revinrent rapidement sur l'assassin. Toutefois, il n'avait pas l'air armé.
Jet de charisme : 3 (réussi)
Le petit homme fit moins de chichi que son interlocuteur. Il partit sans demander de reste, au grand dégoût du receleur. Ce dernier n'eut donc d'autres choix que de répondre à Marius, et seul. Il n'avait vraiment pas l'air content. Son ton était sec, et ses manières désagréables. Sans doute encore un homme qui cachait ses peurs par le mépris et le rudoiement des autres.

« Vous en avez mis du temps ! Un peu plus et j'abandonnais. Vous avez le paquet au moins ? Mais oui vous avez le paquet, sinon vous n'auriez jamais osé venir ici. Vous savez que je travaille pour un noble moi. Je n'ai pas de temps à perdre avec le menu fretin. Mon maître est puissant, oui. Et il est bon avec les gens. »

Sur sa dernière phrase, il se lécha les lèvres, mal à l'aise. Sans doute de mauvais souvenirs.

« Enfin bon, il est hors de question que l'on règle cela ici. Suivez moi, on va aller dans mon ancienne boutique. »

Henrish se leva, rota, se remit le paquet en place, puis sortit de la taverne, sans regarder en arrière. Marius n'eut d'autres choix que de le suivre. Le marchand avançait vite, très vite. Trop pour que Marius ne puisse le supprimer en pleine rue. Il enchaina les ruelles et les chemins jusqu'à arriver à une petite porte à l'arrière d'un bâtiment imposant. Un entrepôt secret, sans aucun doute. Poussant la porte, le gros homme mena l'assassin dans une pièce mal éclairée, encombrée de coffres, d'étagères et de ballots. Son dos toujours tourné devant l'assassin, le receleur repris.

« Donnez moi mon bien maintenant ! »
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par Marius »

La petite truie rousse a l'air méfiant, j'espère que ça va quand même marcher. Son voisin, le petit à la gueule de travers, a bien compris mon message, et il est parti sans demander son reste. Par contre, ma cible a l'air de mauvais poils. Je n'aime ni ses manières, ni son faciès, et c'est tout à fait le genre de fumier que j'ouvrirai gratuitement, si je l'avais connu avant d'être payé pour le supprimer.

Je l'écoute parler comme s'il causait à son chien et je serre les dents. Je déteste les gens comme lui et bien que d'une manière générale, je ne mêle pas mes sentiments à mon travail, ça peut m'arriver, comme c'est le cas aujourd'hui. Ça a l'avantage de me procurer du plaisir, une fois que ma victime poussera son dernier râle d'agonie. Cette pensée me déride et j'écoute le gros marchand finir d'éructer ses mots. Il veut aller dans son ancienne boutique? Fort bien, petite truie.

Malgré son embonpoint, la cible se met à marcher d'un pas ferme et rapide. Il sait exactement où il va et il ne marque aucune hésitation. Je n'ai pas d'autre choix que de le suivre et, dans ce dédale de ruelles, à cette allure, même si je voulais le tuer maintenant, je ne pourrai pas.

On arrive enfin devant une petite porte donnant sur un gros bâtiment. Je le suis à l'intérieur, qui donne sur une pièce mal éclairée, pleine à craquer de sacs, de coffres et d'autres ballotins. Ainsi, il a transformer son ancienne boutique en entrepôt? Je suis prêt à parier qu'il n'y a pas que des choses licites, là-dedans. C'est pas mon souci et, alors que le futur cadavre me tourne encore le dos, je sors en un éclair ma lame de son fourreau, qui est toujours glissé dans ma ceinture, dans mon dos. Comme si fait exprès, il couine alors:


« Donnez moi mon bien maintenant ! »

Sans hésiter une seconde, je fais les quelques pas qui nous séparent le plus discrètement possible et je bondis sur lui, couteau au poing, pour lui ouvrir la panse.

Voilà, je vais lui donner, son bien.
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Jet d'attaque de Marius : 2+4 = 6 (réussite)
Parade impossible
Localisation : ventre
Dégâts : 30
Heinrish : 30/60
Marius s'avança à pas de loup, puis saisit Heinrish qui lui tournait toujours le dos pour plonger son couteau dans son ventre. L'arme entra comme dans du beurre dans la pense du gros receleur qui hurla à la mort. Comme l'assassin le lâchait, il tomba au sol en se tenant les tripes qui cherchaient à s'échapper. Ses gémissements faiblissaient au fur et à mesure que la vie le quittait en même temps que ses organes qui s'épandaient sur le sol. Sa mort n'avait pas du tout été propre, et le mourant puait. Non seulement ses sphincters s'étaient relâchés, mais la dague avait du aussi percer les intestins. Le marchand n'était pas plus ragoutant dans la mort que dans la vie.

Regardant autour de lui, Marius put apercevoir que parmi le foutoir qui remplissait l'entrepôt pouvait se trouver des objets utiles. Il pouvait se livrer à un peu de recherche et de pillage. Ou alors il pouvait aller fêter sa nouvelle richesse dans un des nombreux bars de la ville. Ou faire toute autre activité qu'il désirait.
Pour la fouille, si tu désires en faire, décris la dans ton RP, mais sans donner d'objets que tu trouves. Je tirerais au dé.
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par Marius »

Ma cible est en train de mourir, les tripes à l'air. C'est pas du joli, et je ne pensais pas qu'une panse pouvait contenir autant d'excréments. Au fur et à mesure qu'il braille, j'ai l'impression que ses muscles se relâchent et il se met à embaumer la pièce avec ses pets, c'est assez dégueulasse. Il couine comme un goret qu'on vient de saigner, mais en quelques instants, ses gémissements se calment, puis cessent. L'odeur, par contre, est toujours tenace.
C'est pas la plus charmante façon de crever, certes, mais je ne suis pas un artiste. Contre une couronne d'argent, faut pas déconner non plus. Si à la limite mes employeurs avaient mis le prix, je lui aurai donner une mort théâtrale. Mais d'une manière générale, c'est mieux comme ça, je n'aime pas compliquer les choses. La mort n'a pas à être belle.

Je me penche sur la carcasse, couteau en main, et j'essuie ma lame sur son pourpoint. Je glisse ensuite ma lame dans son fourreau et alors que je m'apprête à quitter les lieux, je me dis que finalement, tant qu'à être là, autant en profiter. Je ne suis pas un cambrioleur, mais c'est vrai que ce serait stupide de passer à côté d'or ou d'objets utiles alors que je peux me servir et que personne n'en saura rien. Tout d'abord, je fais les poches de ma cible, des fois qu'il ai des sous dans sa bourse. Si d'aventures je trouve quelque chose d'intéressant, je m'en empare.

Je me mets ensuite à fouiller l'entrepôt, en prenant soin de faire le plus de désordre possible. J'éventre les sacs de grains, je fracasse les coffres au mur, je renverse les étagères. Je prends que ce qui m'intéresse et je quitte les lieux, en faisant bien attention de laisser la porte grande ouverte. Ainsi, pour les gens trop curieux, ce sera un cambriolage qui a mal tourné.

Une fois dehors, je respire à pleins poumons. Que l'air est pur, en comparaison de l'odeur de tripes de l'autre truie. En pensant au cochon, j'ai faim. Ça fait quelques heures que j'ai pas mangé et je me dis que des travers de porc accompagnés de quelques verres de rouge qui attaque pas trop les gencives, ça me botte bien. Je m'éloigne de l'entrepôt en me dirigeant vers une taverne quelconque. Pas celle où j'étais tout à l'heure, autant l'éviter pour les jours à venir, des fois que. Il y a tant de troquets, je vais bien finir par trouver mon bonheur!

Et après tout, même si je ne suis pas là en touriste, je visite Talabheim. A ma manière, en laissant des cadavres derrière moi. C'est mon travail, et je suis bon dans ce que je fais.
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Nombre de jets de chance : 5
Jet de chance : 17 (échec)
Jet de chance : 2 (réussite)
Jet de chance : 15 (échec)
Jet de chance : 7 (réussite)
Jet de chance : 16 (échec)
Marius ne trouva même pas une petite bourse sur le receleur. C'était à se demander comment il avait payer sa consommation à la taverne. La fouille de l'entrepôt fut un peu plus profitable : il trouva une fronde ainsi qu'un petit médaillon d'argent. Celui-ci était sculpté de façon à représenter une tête de cerf de profil, en plein brame. Sans doute un bijou dédié à Taal, le dieu des étendues sauvages et des animaux qui les peuplent. Rien d'autre n'était utilisable dans le fourbi remué par l'assassin, quelqu'un d'autre avait du passer avant que lui et Heinrish ne reviennent. Laissant là l'entrepôt, Marius ressortit.

En se dirigeant vers une autre taverne, le tueur à gage put sentir des picotements sur son cou, comme si on l'observait. Regardant discrètement derrière lui, il put apercevoir dans la foule qui emplissait la rue que deux hommes semblaient le suivre. Ils étaient tout deux vêtus de longs manteaux de cuir, avec de grandes poches qui pouvaient contenir tout et n'importe quoi, y compris des armes. Ils étaient chaussés de grandes bottes, de cuir également, et des gants recouvraient leurs mains. Ils avançaient tête nue, ce qui lui permit de se rendre compte que l'un d'eux était borgne, et que l'autre portait des cicatrices sur le visage, causées par des ongles ou des griffes. Tout deux avaient le crane rasé et une barbe broussailleuse.

En essayant d'échapper à ses poursuivants, Marius s'enfonça dans des ruelles de plus en plus étroites, pour ressortit finalement sur une petite place. Au centre de celle-ci se tenait un puits, sur lequel était assis un petit homme. Celui-ci se curait les ongles avec une dague à l'air affilé. Son crane chauve, sa barbe de trois jours, ses habits de cuir en faisait une réplique de ceux qui l'avaient suivi. Ces derniers apparurent d'ailleurs derrière Marius. Quatre autres comme eux sortirent de ruelles adjacentes, et bientôt Marius se trouva complètement encerclé. On l'avait rabattu comme à une chasse à courre, comme s'il était un vulgaire gibier ! Le petit homme leva les yeux vers lui et se leva.

« Tu viens comme qui dirait de faire une erreur mon gars. Tu fréquentes des gens pas biens, et tu t'es mis dans la mouise jusqu'au cou. Maintenant, on peut faire ça de deux façons : tu peux nous suivre bien gentiment et on discutera comme des gens civilisés, ou alors tu peux résister. Dans ce cas-là, on t'assommera et tu seras attaché toute la durée de la conversation. À toi de choisir. »
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Re: [Marius] Le crime paie toujours

Message par Marius »

Alors que j'erre dans les ruelles, en direction d'une taverne quelconque, j'ai la désagréable sensation d'être suivi. D'être traqué. Je n'aime pas ça du tout, ça sent pas bon. D'habitude, c'est moi qui prend les gens en filature. Je jette un oeil discret. Deux barbus au crâne rasé, des pâles répliques de moi-même, en fait, semblent me suivre. En fait, ils ne semblent pas me suivre, ils me suivent. Ils ont la tenue soi-disant discrète d'hommes de mains. Ça sent pas bon du tout. J'accélère le pas.

Je m'enfonce dans les venelles, fait des feintes, tourne tantôt à gauche, tantôt à droite. S'ils retrouvent ma trace, c'est qu'ils sont doués, les bougres. Le pas rapide, j'arrive finalement sur une petite place. A son milieu, un puits. Et qui était assis dessus? Un fumier de barbu au crâne rasé, bordel, habillé comme mes poursuivants. Sans déconner, qu'est ce que c'est que cette histoire? Le bonhomme est un maigrelet tout petit, alors qu'il ait une dague ou pas, je m'en moque, je mets la main sur le poignée de mon couteau. Il va y passer et je vais le foutre dans le puits, lui et ses petits amis comprendront un peu mieux qui est Marius.

Avant que je sois à la hauteur de ma potentielle future victime, je me rends compte que mes poursuivants ont retrouvé ma trace, et ils déboulent sur la place. Les bougres! Ils sont bons! Trois contre un, est-ce jouable? Non, non, je ne vais pas tenter le diable. D'autant plus que quatre autres hommes de main arrivent d'autres ruelles. Ils sont sept, donc, tous vêtus pareils. Et tous comme moi, barbus au crâne rasé.

Le petit homme qui, sans qu'il s'en doute, avait bien failli finir dans le puits, la gorge tranchée, lève les yeux vers moi et, d'une insupportable façon, m'adresse la parole.


« Tu viens comme qui dirait de faire une erreur mon gars. Tu fréquentes des gens pas biens, et tu t'es mis dans la mouise jusqu'au cou. Maintenant, on peut faire ça de deux façons : tu peux nous suivre bien gentiment et on discutera comme des gens civilisés, ou alors tu peux résister. Dans ce cas-là, on t'assommera et tu seras attaché toute la durée de la conversation. À toi de choisir. »

Mon gars? Ce petit suceur de noeuds, il ose m'appeler mon gars? J'ai envie de me le faire, mais du genre d'une façon lente, bien lente et bien douloureuse. Pas sûr que ces six petits copains qui m'encerclent soient d'accord avec ma manière d'opérer. Vaut mieux que je me calme, ça sert à rien. Alors bon, je peux pas fuir, je peux pas lutter, à quoi bon résister. Je lâche la poignée de mon couteau et hausse les épaules en disant:

"A sept contre moi, mesdames? Vous êtes sûrs que vous êtes assez nombreux? Sans rire et sans farces, évidemment que je vais pas me battre. Donc je choisis, et foutrement vite. Je vous suis, et je vais écouter ce qu'on a à me dire, sans quoi on me taillera les oreilles, j'imagine. Allons-y, messieurs. Je vais être le gentil prisonnier modèle, c'est promis."

Je ne peux m'empêcher d'être ironique. Je n'aime pas les lâches, et ceux-là sont rien de plus qu'un ramassis de fiottes. Quoiqu'il en soit, ils sont plus forts que moi, alors je ne ferai pas de vagues. Je suis décidé à les suivre.
Je me disais que c'était trop facile, cette histoire du gros marchand. Pfff, à mon avis mes verres de rouge et mes travers de porc, je peux les oublier.
« La lame elle-même incite à la violence.»
Homère
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Marius, Voie du Meurtre
Profil: For 10 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 9 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
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