Talabheim...Une pistole (mais pas plus, car c'est vraiment easy) à celui qui me donne le nom du film dont ce titre de rp est tiré
Ainsi, c'est finalement ici qu'il avait atterri. Après l'avoir déposé ainsi, Valonn avait disparu au loin, emmené par son carrosse. Et c'est ainsi que Blysor s'était retrouvé seul, dans une ville inconnue, sans la moindre instruction, ni la moindre direction.
Durant plusieurs jours, il avait erré, de-ci, de-là, au hasard, sans but précis en tête, à moitié perdu dans sa tête et dans ses pensées. Il marchait, insensible à tous, aveugle aux autres, sourd aux bruits de la ville. Ailleurs. Seul.
Cependant, en réalité, seul, il ne l'était pas. Seul, il ne le serait plus jamais. Et c'est à l'aube du quatrième jour - ou était-ce le cinquième? - qu'il s'en aperçut. Alors qu'il parcourrait une rue, une de plus, identique aux cents précédentes et aux cents prochaines, anonyme et anodine, il ressentit l'Appel. Ce fut d'abord une douleur légère, comme un bourdonnement dans les tempes. Tellement faible et ordinaire que, au départ, il le négligea. Puis cela augmenta progressivement, de plsu en plus vite, de plus en plus fort, gagnant son front, sa nuque, le sommet de son crane. Bientôt, toute sa tête fut comme en feu, irradiant une douleur sourde et grinçante, qui ne faisait que monter, encore et encore.
Submergé par la douleur, il ne put réprimer une grimace et porta ses mains à sa tête. Rien n'y fit. La douleur augmenta encore, arrachant un cri plaintif à Blyzor qui se replia sur lui-même, glissant lentement au sol. Il avait vaguement conscience que les gens, loin, au-delà du voile de douleur qui le séparait du monde, l'observait, curieux et méfiant, tandis qu'il se courbait sur lui-même, incapable de supporter la souffrance. Mais il n'était plus en état de se soucier de l'opinion de personnes que, déjà en temps ordinaires, il comptait comme négligeables.
Et puis soudain, comme le tonnerre éclatant sur les roulements de l'orage, une voix retentit dans sa tête. Mais pas n'importe laquelle. Celle de Valonn. Celle de son maitre.
"Blyzor, écoute moi. Tu vas sortir de cette rue et te rendre au Lys lumineux. Là, tu monteras à l'étage, et te rendras à la chambre 208. Toques-y, et glisse les mots suivants: Panamen Circulas. A ce moment là, on t'ouvriras. La personne qui y réside est un agent à moi. Il te remettra un courrier de ma part, avec mes instructions. Fais vite, le temps presse, et le danger rôde, qui nous noiera tous dans un déferlement funeste si tu n'agis point avec célérité et fermeté."
L'instant d'après, Blyzor se retrouva accroupit au sol, pantelant, épuisé. Et le centre de toutes les attentions des gens de la rue, qui le dévisageaient étrangement. Si, manifestement, ils se méfiaient des simagrées d'un homme qui s'effondrait au sol, du moins, nul d'entre-eux n'avait entendu la voix de Valonn.
Et Blyzor s'estimait heureux que l'heure fut aussi matinale: seule une petite poignée de personne avaient été là pour observer sa chute...