[Melkair] Premier pas sur la route du pouvoir

Surnommée « l’œil de la Forêt », construite en hommage à Taal, Talabheim est située au sein d'un gigantesque cratère engendré par une catastrophe antique dont nul n’a gardé la mémoire. Cette muraille naturelle, l'anneau du « Taalbastion », en fait une des places les plus fortifiées de tout le vieux monde.

Cette cité-état indépendante est actuellement dirigée par la Duchesse Elise Krieklitz-Untermensh, électrice Impériale. Très attachée à la tradition, Talabheim a une réputation de cité respectueuse du droit : il existe des lois régissant tous les aspects de la vie et du comportement. Sa situation sur le fleuve Talabec, située en amont des grandes cités de Nuln et Altdorf en font le centre de l’activité commerciale de l’Empire.

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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Melkair] Premier pas sur la route du pouvoir

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Ordre d'initiative :
Melkair (10)
Père Magnus (8)
Jet d'attaque Melkair : 11 (réussite)
Jet de parade du prêtre : 14 (réussite)
Jet de localisation : 13 (torse)
Dégâts : 35
Père Magnus : 45/80 PV
La rapière de Melkair traversa le prêtre de part en part à travers son ventre. Les yeux du Père Magnus devinrent vitreux, mais cela ne l'empêcha nullement de tenter de porter un coup de son poignard au vampire.
Jet d'attaque Père Magnus : 11 (échec)
Le coup porté mollement ne parvint jamais à destination, et le couteau tomba au sol. Malgré tout, une lueur fanatique dans le regard, le Père Magnus tenta d'enrouler ses mains autour du cou du vampire. Et comme son épée était toujours dans son ventre, celui-ci allait devoir agir un peu plus violemment que prévu.
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Melkair Keronerg
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Re: [Melkair] Premier pas sur la route du pouvoir

Message par Melkair Keronerg »

A la satisfaction du vampire, son épée s’enfonça profondément dans la chair du prêtre, portant ainsi un arrêt à ses intentions belliqueuses. Enfin, cela, c'est ce qu'il aurait bien aimé qu'il se passe. Seulement voilà, cet idiot d'humain était décidément trop entêté pour vouloir mourir, au point de continuer à vouloir le poignarder! Futile tentative qu'elle fut, le bras du faible clerc ne parvenant même pas à approcher Melkair. Pourtant, cela ne suffit pas au prêtre qui s'acharnait visiblement à atteindre le noble, cherchant à présent à carrément l’étrangler à mains nues. Après un instant de stupéfaction devant l'insistance de cet homme à lui faire rendre gorge coute que coute, le jeune homme ne put s’empêcher de s’esclaffer intérieurement devant une scène si pathétique. A quoi donc s'attendait ce homme d’église, agir de la sorte face à ce qu'il pensait être un vampire, à savoir un être qui lui était infiniment supérieur? Que la seule abnégation suffirait à le chasser comme on débusque une mouche? La vue de ce mort en sursis en train de tenter de poursuivre sa tâche avait quelque chose de pathétique aux yeux de l'immortel, comme s'il contemplait les ultimes battements d'ailes d'un papillon passé trop prés du feu. Quelle folie pouvait bien les mener au delà de leur propre survie, à tendre vers un autre but? Pour lui, qui avait mit toute son énergie à survivre, c'était quelque chose de proprement impensable que le dévouement et le don de soi, il ne pouvait donc que s'en moquer, alors qu'il s’apprêtait à repousser le prêtre loin de lui, histoire que sa folie ne vienne pas à le contaminer.

C'est alors qu'une profonde sensation heurta les sens du noble. Comme un puissant bouquet issu d'une bouteille tout juste débouchée qui venait heurter ses narines, leur insuffler un nectar enivrant, prenant. Le goût du sang, tout fraichement tiré du corps de ce clerc trop zélé, venait se faire remarquer auprès du palais vampirique, leur rappelant leur constante soif de ce sanglant breuvage. Melkair retroussa inconsciemment ses lèvres alors que l'appel se faisait plus fort sous l'effet de la blessure qui s'ouvrait un peu plus à chaque soubresaut du prêtre. Le noble se trouvait comme hypnotisé par le sang qui coulait à présent le long de sa lame, prolongeant un seul instant en un kaléidoscope de couleurs carmines et d'odeurs de chair crue. L"ouverture sur ce corps en semblait que demander à ce que l'on s'y plonge jusqu'au coup, s'y abreuve jusqu'à en épuiser la moindre goutte d’hémoglobine. Le reste du monde n'importait plus, seul la faim prévalait....

Comme s'extirpant violemment d'un cauchemar, Melkair reprit soudainement le contrôle de ses gestes. Son désir restait présent mais il semblait enfin pouvoir raisonner un peu plus logiquement, comme s'extirpant d'une berceuse hypnotique. Il ne comprenait alors plus rien, comment il avait pu si facilement le contrôle sur des besoins qu'il croyait connaitre et maitriser. L’événement n'avait duré qu'un instant mais lui en avait paru milles, le goût et le parfum du sang lui collant à présent à la peau comme s'il venait d'y boire à grandes lampées. Le corps humain n'en cessait d'ailleurs pas pour autant sa doucereuse attraction sur ses envies, revenant peu à peu corrompre le fil des pensées de l'aristocrate. Se débattant avec cette envie de plus en plus pressante plutôt qu'avec l'agression armée, le vampire chercha alors à repousser au loin la tentation, expulsant d'un coup de botte le prête de son épée qu'il tenait toujours fermement afin d'en extirper le fil de la chair. Aux yeux d’autrui, on aurait dit qu'il avait le souffle court et l'air quelque peu déboussolé, comme sur le choc des événements. Rien à voir en fait avec ce que le commun des mortels pouvait penser, seulement une nouvelle prise de conscience pour le noble qu'il en maitrisait peut être pas autant qu'il le croyait sa nature de seigneur de la nuit. Pourtant, il pensait savoir ce qu'il était, connaitre la façon d'agir et de se comporter....alors pourquoi ce désir venait-il à l'instant de prendre le pas sur tout le reste? En plein doute sur lui-même, Melkair préféra alors esquiver la question, se retournant vers le reste de la salle et ce qui s'y passait. Après tout, il y avait encore un carnage à achever et une réputation à défendre désormais, il aurait bien le temps plus tard de se préoccuper de ses états d'âme....
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Melkair] Premier pas sur la route du pouvoir

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le geste violent de la botte de Melkair mit fin aux velléités du petit prêtre de Taal. Celui-ci s'effondra au sol, sans vie, une mare de sang se formant autour de son corps. Le même sang dégoulinait de la rapière du noble vampire. Même si la soif ne le tenaillait pas encore, le temps filait, et l'heure n'était pas loin où il devrait à nouveau plonger ses crocs dans les veines d'un quidam quelconque.

Comme il se tournait vers le combat, Melkair put s'apercevoir que celui-ci se terminait. Les deux derniers répurgateurs étaient massacrés sans pitié par les soldats sylvaniens. Hektor plongeait à l'instant même un poignard dans l'œil du capitaine répurgateur. D'après la position des deux belligérants, ils avaient du s'affronter férocement et en finir aux mains, puisque leurs épées respectives étaient au sol à leur côté. Hektor se releva en respirant lourdement et épousseta son uniforme. Bien que tendue, sa voie n'avait perdu aucune autorité.


« Ramassez l'armement des morts, ces pistolets nous seront utiles. Pillez les cadavres présents, quelque soit leur allégeance. Franz, Magnus ! Trouvez moi un maximum de matières inflammables. Cette maison doit brûler jusqu'à ses fondations. Allez, dépêchez vous bandes de larves ! »

Lorsqu'il se tourna vers le vampire, le capitaine s'inclina profondément. Ses hommes s'étaient mis rapidement à l'œuvre, et Franz et Magnus revinrent rapidement avec des draps, des chandeliers et du mobilier de bois, entassant le tout pour construire un bucher.


« Messire, veuillez pardonner mon vocabulaire de roturier et mes manières cavalières. Je pense pouvoir me payer le luxe de quelques explications, mais la plupart devront attendre le moment où nous seront en sécurité. Pour le moment, sachez seulement que nous sommes de votre côté, et que nous savons qui vous êtes. D'ailleurs, souhaitez vous vous nourrir sur le bretonnien ou devons nous l'occire rapidement ? Sinon, pour que vous soyez rassuré, mes hommes ont du tuer tous les répurgateurs rassemblés devant cette demeure, donc personne en dehors de nous ne connait la vérité. Maintenant, je suggère que vous vous nourrissiez rapidement, puis que nous mettions le feu à ce manoir avant de partir nous mettre en sécurité. Le bruit va attirer du monde. »
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Melkair Keronerg
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Message par Melkair Keronerg »

Enfin ce petit moinillon venait de tomber à ses pieds, lâchant prise de sa grande personne pour s’effondrer dans ce qui lui convenait bien mieux, la crasse et le sang. Il rejoint ainsi le sort des derniers répurgateurs qui venaient aussi de connaitre leur dernier repos sous la lame acérée des sylvaniens. Une fin amplement méritée pour avoir ainsi sabotée la soirée du vampire, qui avait prévu de tranquillement s'ancrer plus profondément dans la noblesse de Talabheim. Au lieu de ça, voilà qu'il devrait désormais faire face à l’oppression de ces répurgateurs, en plus de toute la mauvaise publicité qu'ils pourraient lui faire auprès de la bonne société! Ça n'allait vraiment pas tout cela, il allait devoir promptement agir s'il en voulait pas voir son magnifique plan de conquête lui filer entre les doigts! Et cela commençait par ne pas se faire de vieux os par ici. D'autant que le sang un peu trop rependu à travers la pièce par le meurtre d'autant de gens à la fois commençait à lui monter à la tête. il ne savait pas pourquoi mais alors qu'il s'était nourri il y avait à peine quelques heures, il sentait un désir de sang faire à nouveau écho dans son palais, telle une irrépressible envie. Ou qu'il porte son regard, ses yeux revenaient immanquablement sur les flaques de sang répandues alors qu'il ne pouvait s’empêcher de songer que boire un peu de tout ce sang en passant ne les ralentirait guère plus que cela. Se surprenant de la sorte à divaguer sur ce liquide carmin dont la présence se faisait de plus en plus insistante dans son esprit, Melkair se fit alors violence pour reprendre les commandes de ses pensées et rester concentré sur son premier objectif, sortir en vie d'ici.

Il ne prêta ainsi pas plus attention aux ordres du capitaine qu'aux excuses qui suivirent, saisissant tout juste ses propos au sujet de la suppression des témoins de la scène et de la nécessité de leur fuite. Il évoluait comme dans un brouillard qui s'emparait peu à peu de ses sens, masquant tantôt un mot tantôt un geste de ce qui l'entourait, obscurcissant sa perception du monde. Il hocha machinalement de la tête sur les derniers dires du sylvanien, avant de se tourner par instinct en direction de la sortie. Facile à trouver même dans son état, c'était à l'opposé de ce qui l'attirait le plus et lui disait de rester pour s'abreuver. Il s'adressa ainsi de dos à l'homme d'armes alors qu'il entamait vaille que vaille son avancée vers l'air libre, hors de cette atmosphère confinée par la chair équarrie et le sang coagulé, si délicieux et tentants.


Non, c'est bon capitaine, je me suis déjà nourri il y a peu, vous pouvez nettoyer tout ce qu'il reste et y bouter le feu, que nous quittions au plus tôt ces déplaisants lieux. Conduisez moi donc à la retraite qui vous semble la plus judicieuse afin de m'expliquer ensuite un peu mieux la raison de votre présence et de vos actes.

Même si le ton semblait droit et mesuré, le vampire était intérieurement bien moins affirmé qu'il semblait bien vouloir le montrer. Le rouge lui montait aux yeux, tel un sinistre voile recouvrant sa vue et la teintant d’écarlate. Il sentait ses muscles se crisper et son souffle se faire court, quand bien même il ne devrait plus dépendre de ce grossier oxygène. Ses dents crissaient les unes contre les autres, ses crocs voulant comme surgir hors de ses lèvres retroussées, son ouïe lui renvoyant le son réverbéré des ultrasons dans une mince mélopée aiguisée, tel un agaçant sifflement qui vient vous titiller au coin de l'oreille. Tout un bouquet de sensations auquel le noble n'était pas vraiment coutumier, différent même de ses périodes de manque de sang revigorant. Il en savait pas ce qui lui arrivait et cette pensée arrivait presque à l'effrayer. Seule sa fierté tenait la bride à son ressenti, le poussant à ignorer cette gène pour ne plus se concentrer que sur ses seuls gestes. Alors qu'il se retirait du lieu du massacre, prêt à suivre le capitaine ou qu'il aille tel un automate, Melkair se sentait comme peu à peu déphasé avec sa réalité, perdu dans l’entrebâillement d'un nouveau recoin de sensations de plus en plus entêtantes. Il ne lui tardait plus alors que de pouvoir se poser et remettre ensuite de l'ordre dans son propre corps qui agissait décidément de bien étrange façon aujourd'hui...
Modifié en dernier par [MJ] Le Sombre Garde le 03 mars 2012, 21:37, modifié 1 fois.
Raison : XP donné jusqu'à ce post
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Melkair] Premier pas sur la route du pouvoir

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le capitaine s'inclina devant Melkair. Même s'il obéissait à ses ordres et lui témoignait du respect, sa voix restait froide et grave, tout comme ses yeux. Il ne souriait pas.

« Comme vous le désirez monseigneur. Vous l'avez entendu vous autres ? Boutez moi le feu à cet endroit, qu'il n'en reste que cendres. Nous partons. »

Les Sylvaniens s'affairèrent quelques instants sur les buchers installés, puis firent signe à Hektor que c'était bon. Le capitaine mena Melkair et Milosh vers la sortie, son épée au clair, comme s'il s'attendait à des problèmes supplémentaires. Le long pistolet que le capitaine répurgateur avait porté se trouvait maintenant coincé dans sa ceinture. Nulle âme ne vivait dans le hall froid de la demeure. Heinrich Von Lunz reposait sur les marches de ses escaliers, une blessure béante dans le dos. Quatre de ses serviteurs étaient à ses côtés, plus ou moins abimés par les coups d'épée qui avaient mit fin à leurs vies. Trois répurgateurs morts se trouvaient là également, ceux qui avaient été laissés pour garder les portes. Magnus s'arrêta brièvement pour piller leurs cadavres, puis courut rattraper la petite troupe. Lorsqu'ils furent dehors, les soldats mirent leurs armes au fourreau et récupérèrent sur le sol des grandes capes noirs dont ils s'emmitouflèrent pour cacher leur équipement de guerre. Les flammes sortaient à présent des fenêtres et léchaient le toit. Un cri déchirant se fit entendre à l'intérieur : personne n'avait achevé le chevalier bretonnien et celui-ci allait être brûlé vif. Un sort horrible qui ne toucha pas le moins du monde Hektor ou un membre de sa suite.

Le groupe s'engagea alors dans une marche rapide d'une petite heure dans les rues de Taalabheim. Peu de monde trainait dans les rues. Vers la fin de leur voyage, ils s'écartèrent dans les ombres pour laisser passer un groupe de soldats qui se ruaient en sens inverse. La rumeur de l'incendie avait du gagner toute la ville maintenant. Le quartier dans lequel se trouvait la planque n'était pas inconnu de Melkair. Il s'agissait de celui où il s'était fait agressé peu de temps auparavant : le Suif. Hektor entra dans une bâtisse à l'air minable, mais une fois à l'intérieur, Melkair put s'apercevoir qu'il en allait autrement : la décoration était typiquement sylvanienne, et de qualité plutôt bonne. Des tentures rouges et noirs couvraient les murs, des tapis rouges recouvraient entièrement le sol de pierre et un feu brûlait joyeusement dans une cheminée. Le mobilier était celui d'une salle de garde : quelques tables, des chaises, des râteliers le long des murs où les soldats allèrent poser les épées et pistolets qu'ils avaient récupéré sur les morts. Un escalier au fond menait aux chambres et dortoirs de l'étage, tandis que la porte sur le mur gauche était celle de la cuisine, comme l'expliqua Franz à Melkair. Quatre soldats en train de jouer aux cartes se levèrent pour saluer leur capitaine, avant de se rassoir sans le moindre regard à Melkair. Hektor se tourna vers celui-ci.


« Voici notre modeste demeure, monseigneur. Ici vous serez en sécurité, nul être n'osera y pénétrer : nous faisons peur à ces vermines. Si vous voulez bien me suivre à l'étage, j'y ai un salon privé où nous pourrons discuter un peu plus. »

Le capitaine mena Melkair vers le premier étage, avec Milosh toujours sur les arrières du vampire. Le Sylvanien ne s'en formalisa pas et ouvrit l'une des première porte. La salle était petite, mais bien rangée, avec une bibliothèque le long d'un des murs, et encore des tapis sur le sol. Les murs étaient couverts de tapisseries rongées par le temps et les mites représentant des batailles oubliées. Contrairement à la grande salle, les sièges étaient rembourrés et confortables. Hektor s'assit sur l'un d'eux et fit signe à Melkair de s'asseoir en face. Milosh resta debout à la porte, s'assurant que nulle oreille indiscrète n'entendrait la conversation.

« Tout d'abord monseigneur, je vous le redit, vous n'avez rien à craindre de moi ou de mes hommes. Nous savons qui vous êtes, et nous vous obérions en toute chose, jusqu'à la mort. Bien, maintenant que vous êtes rassurés, passons aux explications. Comme notre malheureux hôte a du vous le dire, je suis un banni, un ancien capitaine des forces régulières de Sylvanie. La raison est un caprice d'un des vampires dirigeants, mais peu importe. Toujours est-il que j'ai du fuir ma terre natale, accompagné des hommes que vous avez vu, et qui me sont férocement loyaux. J'ai un temps pensé devenir mercenaire, mais la petitesse des hommes m'a exaspéré. Comment voulez vous servir un maître mortel quand toute votre vie a été dédiée à servir des immortels divins ? Nous nous sommes donc installés à Taalabheim, le plus proche de la Sylvanie que nous avons osé. Et imaginez notre surprise lorsqu'hier nous avons pris conscience qu'un vampire rodait dans les rues ! Mieux, ce même vampire serait l'invité de la réception à laquelle je devais aller. Le reste, vous le connaissez : l'intervention des répurgateurs, le combat, la fuite ici. Je ne vais pas aller par quatre chemins : nous avons besoin d'un maître éternel qui nous guide, et vous pouvez l'être. »

Hektor s'installa confortablement dans son fauteuil, même si la tension pouvait se voir dans ses yeux et dans ses mains crispées sur les accoudoirs du siège, attendant une réponse.
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