[Quartier] Le Petit Pont

Surnommée « l’œil de la Forêt », construite en hommage à Taal, Talabheim est située au sein d'un gigantesque cratère engendré par une catastrophe antique dont nul n’a gardé la mémoire. Cette muraille naturelle, l'anneau du « Taalbastion », en fait une des places les plus fortifiées de tout le vieux monde.

Cette cité-état indépendante est actuellement dirigée par la Duchesse Elise Krieklitz-Untermensh, électrice Impériale. Très attachée à la tradition, Talabheim a une réputation de cité respectueuse du droit : il existe des lois régissant tous les aspects de la vie et du comportement. Sa situation sur le fleuve Talabec, située en amont des grandes cités de Nuln et Altdorf en font le centre de l’activité commerciale de l’Empire.

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Déistra
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par Déistra »

[align=]Elles atteignirent l'extase ensemble, leurs cris se mêlant au rythme des tressaillement qui les parcourait, elles n'étaient plus sur terre mais dans un éther parcouru de vents brûlants, menacées à tout moment de perdre le peu de sanité mentale qu'elles conservaient. L'esprit de Déistra sembla éclater comme une bulle de savon, tandis que son esprit se vidait de toute pensées, remplacées par un vide bienfaisant et salvateur... Anne s'affala sur elle, leurs corps couverts d'une fine pellicule de sueur cherchant à récupérer une respiration devenue rare, à grande goulées elles avalaient l'air afin d'en irriguer leurs vaisseaux.

L'amante de la cultiste roula sur le dos quand elle en eut la force, dans le même mouvement sa main s'échappa de son intimité parcourue de tressaillement tandis que la jeune femme cherchait à reprendre son souffle. Tournant la tête vers elle, son regard croisa celui d'Anne, ses cheveux étalés sur l'oreiller recouvraient le tissu comme un tapis d'ébène. Les draps souillés par leurs fluides mélangés ne cachaient plus que le bas de leurs jambes, ne dissimulant rien des preuves de leurs étreintes et du plaisir qu'elles avaient éprouvées. Tout dans la pièce trahissait la luxure et la débauche qui avait eu lieu ici, si un inquisiteur était entré ici il les aurait faites brûler dans l'heure ! Sur le visage de la jeune noble s'épanouissait désormais un mince sourire à l'expression indéfinissable, mélange incongru de bienveillance et sardonisme. Après un moment elle ouvrit finalement la bouche, et commença :
- Je ne pensais pas que tu étais aussi spéciale. Je m'en doutais mais sans voir quelle vérité magique se cachait derrière ces mots. Déistra...
Elle sembla savourer son nom un instant, avant de reprendre :
- Avant toute chose, après t'être un instant prélassée avec moi dans ce lit et après la discussion que nous allons avoir... Tu vas te laver dans ma baignoire, te parfumer à ta convenance, et te vêtir. Si tu veux nous irons ensembles faire le tour de certains marchands s'il n'y a rien qui te plaît. Mais je veux que tu aies ce que tu mérites.
Toujours allongée sans bouger afin de profiter au maximum de ce qu'il restait des émotions d'un instant auparavant, la slaaneshi ne dit rien et se contenta de hocher la tête. Le ton était doux sans être garni de ces faux-semblants que la tendresse glissait dans les paroles d'après un ébat, juste rationnel, ce qui plut à la cultiste. Leur étreinte avait été purement motivée par le besoin physique de l'autre, nul sentiments, honorer Slaanesh ne le requérait pas. C'en serait d'autant plus facile si elle en venaient à prendre d'autres partenaires, la jalousie étant assez mal vue au sein du culte. On pouvait apprécier de coucher avec telle ou tel partenaire, mais cela ne devait pas motiver d'en refuser un autre. Elle en était dans ces considérations quand Anne reprit :
- Maintenant, je veux que tu m'expliques exactement la pensée qui se cache derrière tes yeux magnifiques. Que comptes-tu faire à Talabheim ? Tu es quelqu'un de discret, c'est vrai, car tu laisses transparaître peu de chose... Mais le peu qui en surgit, le fait avec une telle...
Elle semblait chercher le bon terme pour qualifier son sentiment, avant de finalement se lancer :
- Passion... que ça cache un but déterminé, plus dur que du métal.
De ce petit discours ressortait une évidence, elle souhaitait non, voulait l'aider dans l'accomplissement de son œuvre, et pas par pur sentiment à son égard non; Cette première expérience l'avait rendue curieuse, elle voulait en savoir plus, en découvrir plus sur ce qu'elle pouvait éprouver avec son corps, elle voulait atteindre son extrême limite avant de fracasser son âme sur un déferlement de volupté. Les mots de Déistra avaient portés, comme elle l'avait prédit elles tomberaient dans l'abîme ensemble... Ayant récupérée une partie de ses forces elle roula de façon à ses retrouver face à elle, son regard croisant le sien, avant de commencer :

-"Ce que je vais te dire ne doit pas parvenir à d'autres oreilles que les nôtres. Talabheim est prometteuse, bien des gens ici sont sensible à l'appel du Seigneur des Plaisirs. Je veux implanter le Culte dans le Cratère, répandre le message de Slaanesh parmi ses habitants. Pour cela j'ai besoin d'adeptes, fidèles et prêts à m'obéir sans discuter. Je leur enseignerais le nécessaire, puis je pourrais passer à la vitesse supérieure... Mais ça ma très chère Anne, ce n'est pas pour tout de suite...", dit-elle en saisissant une des mèches de ses cheveux avant de la porter à ses lèvres pour y déposer un chaste baiser, encombrer son esprit d'une surabondance d'informations ne lui ferait aucun bien, au contraire lui révéler son plan petit à petit selon le besoin lui permettrait de se concentrer davantage sur le plaisir qu'elle éprouverait. Déistra seule porterait le fardeau de son projet, du moins pour l'instant, une fois que l'essentiel sera assimilé il sera toujours temps de l'impliquer plus en profondeur...
Bienvenue au sein du Culte Anne von Sturmhöhe ! Te voilà désormais enfant de Slaanesh à part entière, à nous deux nous allons conquérir Talabheim ! Un long parcours semé de corruption nous attends, on va avoir du boulot... :sadique:
[/align]
Déistra Noiredextre, Disciple du Chaos vouée à Slaneesh
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Pour noter Déi, c'est ici ! Allez mes enfants, n'ayez pas peur...
Déistra Noiredextre
Magus de Slaanesh, ex-Sybarite, branche de Nuln
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Pour la contacter, faire le 66.66.66.66.66

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Anne
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par Anne »

La nuit était déjà entamée sur ces bonnes paroles. Avec un petit soupir, je caressais machinalement la joue de Déistra, le toucher me surprenant de douceur et de fermeté. Elle était parfaite dans la moindre fibre de son être... Pas foncièrement parfaite, évidemment, mais d'une beauté, d'une... sorte de qualité... supérieure au reste des mortels. Je me redressais néanmoins, avant de s'étirer paresseusement.

- Ma chère, il va être temps de dormir. Je vous montre votre chambre...

J'étais passée à un vouvoiement qui n'avait pas pour vocation d'instaurer une quelconque distance supplémentaire entre nous deux. Mais à présent, j'avais envie de dormir, de me reposer, et du coup je reprenais un rôle donnait l'impression de se conforter à l'étiquette mais qui en réalité ne visait qu'à conclure en douceur cette soirée superbe.
Ignorant l'éventuelle réaction de mon hôte, je me levai très simplement, entièrement nue, accordant à la cultiste une marque de respect dans le geste que je fis pour prendre le pantalon négligemment abandonné au sol. Je la guidais ensuite jusqu'à la chambre voisine, que je lui fis rapidement découvrir. Un sourire vaguement inquiétant sur les lèvres, je glissais dans l'air un peu renfermé de la chambrée quelques mots aux relents amoureux.

Je l'aimais vraiment. Mais pas dans le sens où on l'entend généralement : c'était un amour de possession, d'utilité sentimentale en quelque sorte.

La nuit fut... agréablement compliquée. Son odeur dans les draps me titillait, m'emplissait la bouche du souvenir de la saveur de sa peau et de la salinité de son plaisir. Je me mordillais les lèvres dans le noir, amusée par ma propre réaction. Demain serait une merveilleuse journée.
Je m'étais levée de bonne humeur. Je me couchais profondément ravie.

Le lendemain, le soleil frappa encore à mes paupières. J'avais gardé le rideau expressément ouvert pour qu'il me réveille à cette heure, lorsque son éclat était assez chaud pour percer la couverture de mon sommeil. J'allais dans la pièce qui abritait une baignoire de cuivre, modeste mais large. Je mis de l'eau à chauffer dans une petite cheminée, tandis que je prenais un bain froid et vigoureux, décidée à me présenter devant mon hôte avec un parfum irréprochable.

Un peu plus tard, j'ouvrais doucement la porte de sa chambre. Je la vis allongée dans le lit, la bouche légèrement entrouverte. En m'approchant à pas de loups, je remarquai que son souffle était léger, indiquant davantage de la somnolence qu'un oubli dans les bras de Morphée. Je déposais un baiser léger sur ses lèvres pour la réveiller, puis un bien plus pressant auquel sa bouche me répondit. Satisfaite, je rompis notre étreinte en m'écartant un peu, non sans avoir laisser une main amicale traîner sur le relief que sa jambe formait.

- On se lève, chère amie. La journée nous appelle.

Je ne la lâchais pas d'une seule semelle, me faisant une hôte exigeante bien que j'y mettais les formes : tout d'abord, le bain, avec une eau vidée et renouvelée, désormais chaude. Une fois propre, je la guidais dans ma garde-robe où elle fit son choix. Nous avions une taille très semblable, à ceci près qu'elle avait une poitrine plus épanouie que la mienne. Bah ! cela ne la mettrait que plus en valeur...
Nous déjeunâmes ensemble mais assez légèrement, bavardant de sujets sans réel intérêt. Ce n'est qu'à la fin que je lui posais cette question :

- Par quoi comptes-tu commencer ce matin ?

Sa réponse me surprit mais m'amusa très vite également. Acquiesçant, j'allais chercher des vêtements un peu plus chauds et nous sortîmes dans l'air frais avec quelques outils.
Nous allions récupérer quelques plantes du jardin, et je comptais en faire une première leçon... de théorie.
Voilà, je pense que tu peux nous reprendre en main à partir d'ici Nyx. :)
Anne von Stürmhöhe, Voie de la noblesse
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[MJ] Nyx
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par [MJ] Nyx »

La journée s'annonçait belle, fraiche mais lumineuse. La nouvelle compagne de Deistra promenait ses doigts fins dans les plantes, elle était bien plus intéressante que sa conquête précédente.

C'est alors qu'Anne s'apprêtait à initier Deistra au jardinage, qu'un messager apparu au portillon, il actionna la clochette. Après avoir pris connaissance du message Anne put en informer sa compagne.

Un jeune noble de sa connaissance, un libertin des beaux quartiers la conviait à un bal masqué. Bien que la réputation sulfureuse d'Anne la mette hors course pour certaines manifestations de courtisane, il en était d'autres auxquelles elle était conviée presque automatiquement.
Le père du jeune homme était absent pour quelques jours et à cette occasion il donnait un bal masqué, il la priait de venir accompagnée ou pas suivant son choix mais surtout déguisée et masquée.

Le messager attendait la réponse à amener à son maitre, il devait lui dire, et à lui seul, comment seraient déguisés chacun des invités, il en aurait sans doute pour la journée.
Tout savoir sur [MJ] Nyx
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Compétences :

• Projection de conscience : Comme toutes les entités de son espèce elle peut se projeter dans tout ce qui dépend de son domaine l'habiter le coloniser ou le modifier.
• Drain d'énergie : Comme toutes les entités de son espèce elle se nourrit d'énergie qu'elle prélève soit directement soit indirectement.
• Possession : Comme toutes les entités de son espèce elle peut posséder un corps et l'“aménager” à sa convenance.
• Ensemensement : Peut produire des graines et les disperser de diverses manière.
• Rejet : peut détacher une partie d'elle même pour se reproduire.
• Attaque psychique : Trouve les faiblesses de son adversaire et peut s'en servir pour pénétrer son esprit +1 ATT
• Survie végétative : Peut se mettre en stase dans la plus petite particule de matière en attendant de refaire le plein d'énergie
Et ses PJs :

Anne
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par Anne »

La noble dédia un sourire dégoulinant d'une joie impie au messager, avant de l'offrir également à la cultiste. L'homme tombait à point... Non, le lecteur ne doit pas ici comprendre qu'Anne souhaitait faire un usage très personnel - ou partagé - du coursier, mais plutôt que la nouvelle arrivait au meilleur moment possible. C'en était presque trop beau.
Elle connaissait l'homme en question. Ce bal masqué ne serait qu'une de ses créations parmi d'autres, créations qui contribuaient à maintenir à Talabheim une atmosphère sulfureuse de subtile dépravation. Y amener Déistra était une aubaine à ne pas rater, d'une pour sa réputation car la slaneeshie y ferait sans doute fureur, mais encore elle allait répandre un parfum de mystère dans le sillage de sa propre image. En effet, elle prenait un malin plaisir à se présenter à ce genre de soirée expressément seule, toujours libre.

Là, ses habitudes seraient rompues. Oui, Déistra était vraiment un cadeau du ciel...
***
- Allez, viens ! chuchotai-je en la prenant par la main, l'entraînant fermement à l'intérieur de la maison. Tant pis pour le jardinage, il y avait bien plus urgent à faire.

J'avais répondu au messager par quelques mots susurrés à l'oreille, des paroles au sein desquelles le rire se retenait à grand-peine. Tout cela promettait d'être extrêmement divertissant - comme d'habitude - mais encore, très instructif. Et ça, c'était en soi un plaisir déjà immense.
J'avais bien pris garde de ne pas être entendue par ma compagne, appréciant le calme olympien avec lequel elle prenait mes cachotteries.

Ce n'est qu'une fois à l'intérieur que, subitement, je me retournais pour plaquer mes lèvres aux siennes, lui arrachant un baiser presque violent, en lequel la fougue était trop grande pour laisser une quelconque place à la tendresse. Satisfaite, je m'écartais, fixant Déistra avec un sourire plein d'une intense malice.

- Farouche petite fleur, nous sommes donc invitées à ce bal. Et tu seras ma cavalière, évidemment.

Oui, je prenais les choses d'un point de vue très interne.

- Il nous faut de quoi nous masquer... guère de difficultés ici, j'en conviens. En revanche, il te faut une tenue. Une tenue à toi. Qui soit à ta hauteur.

C'était hors de question qu'elle se serve dans ma garde-robe pour cette soirée. Ca ne serait pas justice. Ce n'était pas une question de pudeur, ou de possessivité. Ou même de concurrence. Bien au contraire.
Déistra méritait, pour cette aventure nocturne qui nous emmènerait aux limites de la mondanité, là où l'affabilité cède le pas à la séduction, et la séduction au vice, quelque chose qui soit sur mesure, à la taille de son âme et à la teinte de son coeur.

- Alors nous allons sortir... et te trouver ce que tu veux.

Je lui décochais un autre sourire espiègle plein de promesses. Allez, belle enfant de Slaanesh, viens avec moi affûter tes lames et ourdir nos machinations perverses...

Telle fut ma pensée. Et nous sortîmes toutes deux, moi prenant une coquette somme sur moi afin de pouvoir lui offrir exactement ce qu'elle désirait.
La journée passa ainsi... les heures pleines de nos rires et de nos paroles mauvaises. La nuit pouvait trembler ; elle était notre esclave, nous serions ses maîtresses.

Il était temps. Le moment était arrivé. Il fallait partir pour se rendre au bal... Je venais de me vêtir et je m'étudiais soigneusement une ultime fois devant la glace ovale qui ornait l'un des murs de ma chambre, centré sur le lit évidemment...

Un demi-masque fait d'un velours pourpre souillé de miasmes d'un mauve ténébreux et nappé d'une dentelle en fils d'or allait de mes sourcils à mi-nez, ceignant étroitement mes yeux adroitement fardés. Le tissu ne se contentait pas d'être ainsi posé sur ma peau ; il se prolongeait sur l'une de mes tempes, s'enroulant autour de mon cou à la manière d'un épais et plat serpent ensanglanté et consacré d'ambre, se perdant en une longue queue à la finesse allant croissante dont la pointe disparaissait entre la rivière de mes seins.
Une robe de jais, parfaitement accordée à mon allure sombre et à la soie bordée d'une gaze non moins foncée mais que la minceur rendait éthérée et insaisissable enveloppait mon corps à la manière d'une ombre charmeuse, n'en dissimulant guère la forme pour peu qu'un reflet de lumière en fasse miroiter le relief. Par ailleurs, une échancrure diabolique et pareille à une javeline, une fente vers la chaleur d'un enfer de chair s'y dessinait en plein centre, faisant visiter le royaume de ma provocation de la poitrine jusqu'à un bas-ventre légèrement dévoilé. Dans mon dos, la libre cascade du tissu laissait apercevoir les cuisses rosées au moindre pas, et bruissait doucement en rythme avec ma démarche comme elle laissait une flaque ténébreuse sur le sol. Une étoffe pourvue à chaque extrémité d'épais filaments, d'un vert sombre qui m'était cher, étreignait fermement ma taille comme pour défendre à quiconque de m'arracher à la nuit de mon habit. De minuscules sigles serpentins, cousus d'argent, y laissaient une froide empreinte pleine de défi.

Un rictus délicat s'empara de mes lèvres sanglantes. Sur le lit reposait encore une curieuse veste d'un cuir de très belle qualité, soigneusement peint dans des nuances de jais et d'un gris semblable à de la chitine. Très rigide, il était percé de trois paires de pattes crochues, dures mais dont la légèreté et la sveltesse donnaient un sentiment de fragilité. J'ignorais de quoi elles étaient constituées, mais auraient-elles été arrachées à une véritable araignée géante que ça ne m'aurait surpris qu'à moitié tant le réalisme était frappant. Je comptais bien endosser ça avant de partir... Car j'avais la ferme intention de capturer deux ou trois petites proies dans mes rets cette nuit.

Je sortis sans un bruit, allant à la chambre de Déistra, me demandant si elle avait fini de s'apprêter. Je grattais langoureusement à la porte de mes ongles.

- Es-tu parée à répandre le vice, farouche petite fleur ?
Anne von Stürmhöhe, Voie de la noblesse
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Déistra
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par Déistra »

[align=]Après cette discussion elles se séparèrent pour la nuit, faire chambre à part ne dérangeait pas la cultiste, après tout rien ne les liait toute les deux... Entièrement nue Anne la guida vers une chambre simple mais décorée avec goût, elle l'y laissa après avoir murmurée dans le noir quelques mots témoignant de ce qu'elle venaient de faire il y avait un instant à peine... Restée seule Déistra s'affala sur le lit, cette étreinte l'avait bien entendue comblée, mais pour sa part elle aurait bien continuée jusqu'à l'aube...

Un sourire sardonique aux lèvres, elle vint encore une fois dans le noir sous le toucher de ses doigts experts, lorsque l'extase vint elle s'endormit enfin après avoir murmurée dans un soupir le nom de son dieu à l'instant où ses sens saturés l'emmenèrent vers un repos entrecoupé de rêves inavouables... Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait connue pareille satiété, et elle espérait sincèrement que demain serait du même calibre...

***
Elle s'éveilla peu avant l'aube, encore à moitié plongée dans les brumes du sommeil, elle resta ainsi léthargique jusqu'à ce le léger bruit provoqué par la porte poussée par Anne ne la réveille. Par jeu elle décida de feindre le demi-sommeil, lorsque sa compagne posa les lèvres sur les siennes elle se força à rester immobile, ne répondant que lorsque le second, bien plus pressant celui-ci, ne l'incite à se manifester. La jeune noble rompit aussitôt son étreinte, ne laissant que sa main frôler les draps, là où sa jambe dessinait un arc gracieux.
- On se lève, chère amie. La journée nous appelle.
A regret elle se redressa, s'étirant tel une chatte dans toute la splendeur de sa nudité, lorsqu'elle ressentit une légère grosseur à son aine. Depuis sa dernière étreinte avec Chaton, elle ne ressentait ni fièvre ni migraines, elle en avait donc déduit que la puissance de son dieu en avait chassé la présence de Tzeetch et Nurgle. Pas une fois il ne lui était venu à l'esprit qu'elle put subir des séquelles, aussi c'est machinalement qu'elle se tâta les chairs alors que son hôte la guide vers la salle d'eau. Il lui apparut ainsi que là où le bubon se trouvait une légère excroissance, après plus ample examen à l'intérieur un petit bout d'os avait stoppé son développement. Le dieu du Changement avait donc tenté de la gratifier d'un membre supplémentaire, fort heureusement l'intervention de Slaanesh l'avait empêchée de subir la souillure du corbeau. Une fois encore elle adressa un prière muette de remerciements à son protecteur, lui promettant par la même occasion de lui payer cette faveur au centuple...

Reportant son attention sur sa toilette matinale, elle se rendit compte qu'Anne était plus qu'exigeante en matière de propreté, ce sur quoi la slaaneshi ne put que la rejoindre sur ce point : Après un bain en bonne et due forme dans lequel elle traqua la moindre once de saleté, elle se dirigèrent vers la garde robe de la jeune femme, où elle choisit une robe élégante mais pratique, aux jupons suffisamment courts pour lui permettre de se déplacer à son aise... Le vêtement lui allait parfaitement, à l'exception de sa poitrine légèrement plus généreuse. Qu'importe cela ne la mettait que plus en valeur, lui donnant une légère pointe d'agressivité et un souffle plus court, comme si elle s'apprêtait à sauter sur le premier partenaire sexuel qui lui tombe sur la main pour en abuser séance tenante... Cette formalité faite elles déjeunèrent ensemble d'un repas léger, les sujets de conversations furent superficiels et sans intérêt jusqu'à la fin du repas. Une fois celui-ci fini Anne posa délicatement ses couverts avant de lui demander :
- Par quoi comptes-tu commencer ce matin ?
Elle s'accorda un temps de réflexion avant de lui répondre, comment occuper cette agréable matinée de la façon la plus utile qui soit ? Lorsqu'elle eut sa réponse elle eut un petit rire avant d'en faire part à sa voisine, pourquoi ne pas faire la cueillette de toutes ces plantes qui dépérissaient au jardin ? Elle lui expliqua au cas où elle en ignorerait les propriétés quel usage elles pourraient en faire, rejoignant son idée après avoir s'être vêtues un peu plus chaudement toute deux sortirent dans le jardin encore légèrement embrumé armées d'un assortiment d'outils de jardinage...

Le temps s'annonçait lumineux, elles s'apprêtaient à faire une belle récolte lorsqu'un bruit de clochette retentit à la porte d'entrée, un homme en livrée attendait un pli entre les mains. Anne s'y dirigea Déistra quelques pas plus loin afin de lui laisser un peu d'intimité, elle fut cependant à portée d'oreille pour entendre le contenu du message. Apparemment sa très chère amie était invitée par un libertin de ses voisins à une soirée déguisée, et le messager attendait qu'elles lui rapporte leur choix pour partir. Lui dédiant un sourire carnassier, avant de prendre Déistra par la main pour l'entraîner à l'intérieur de la maison. Un instant auparavant elle avait répondue au messager d'un murmure inaudible, visiblement elle se retenait difficilement d'éclater de rire, quand à elle la slaaneshi s'était contentée d'attendre qu'elle eut finie.

A peine la porte se fut-elle refermée derrière elles, qu'Anne se jeta sur elle pour lui arracher violemment un baiser, ses lèvres se plaquant contre les siennes dans une étreinte féroce. Elle s'écarta satisfaite, son sourire empreint de malice :
- Farouche petite fleur, nous sommes donc invitées à ce bal. Et tu seras ma cavalière, évidemment.
La cultiste faisait donc partie des festivités, bien, très bien, les plantes pouvaient attendre, Slaanesh lui considérerait très mal qu'elle ne profites pas de cette occasion en or... Ne lui avait-elle pas promis de lui rendre sa faveur ? Et voici que l'occasion rêvée pour le faire débarquait juste sous son nez, de toute façon si la jeune femme avait tentée de l'empêcher de venir elle se serait fait fort de la faire changer d'avis...
- Il nous faut de quoi nous masquer... guère de difficultés ici, j'en conviens. En revanche, il te faut une tenue. Une tenue à toi. Qui soit à ta hauteur.

Apparemment le prêt d'une robe ne faisait pas partie du programme, elles allaient donc devoir faire quelques emplettes... Déistra cherchait déjà quelle idée retenir, c'était ça le problème avec l'inspiration, garder certaines choses en dépit d'autres, alors que certaines étaient tellement tentantes... Même si totalement irréalisables.
- Alors nous allons sortir... et te trouver ce que tu veux.
, dit-elle avec un sourire espiègle, apparemment la nuit s'annonçait prometteuse... Anne prit avec elle suffisamment pour leurs achats, puis elles sortirent dehors, la journée commençait à peine...

Elles visitèrent une quantité inimaginable de boutiques, essayèrent une quantité astronomique de robes, dessous et guêpières, boudèrent certains marchands, en aguichèrent d'autres... Elles déboulaient comme une tornade, pour ne laisser que pleurs et lamentations derrière elles, les marchands ayant faillis à les satisfaire... La nuit commençait à tomber et elles rentrèrent les bras chargés de paquets, finalement la slaaneshi avait réussie à trouver ce qu'elle cherchait en piochant dans plusieurs boutiques différentes, la jeune noble avait haussée les sourcils quand elle lui avait indiquée son choix, mais avait payée sans discuter. La cultiste avait été prise d'une subite inspiration lorsqu'elle étaient passées non loin d'un oiseleur, et voyant un gros oiseau au plumage flamboyant elle se demandait quelle impression elle ressentirait si elle l'étouffait à mains nues... Puis un trait de génie, bien plus intéressant et amusant que le meurtre de l'oiseau, la traversa, la faisant frissonner d'excitation.

Le résultat de tout ceci tenait dans deux gros ballots de tissu qui pourtant ne faisait même pas vaciller les deux jeunes femmes, Déistra dansait même d'un pas guilleret, comme une enfant venant de recevoir son nouveau jouet, oh comme elle allait bien s'amuser ! Après un long baiser passionné pour remercier sa bienfaitrice, elle fila dans sa chambre qu'elle verrouilla à double tours, hors de question qu'elle lui gâche la surprise ! Ouvrant les deux ballots avec mille précautions elle en répandit avec moultes précautions sur le lit, contempla un instant le "matériel" pour sa robe puis se mit au travail...

***
Ayant terminée son œuvre elle enfila la longue cape duveteuse avant de se planter devant le miroir en pieds, prenant diverses poses sensuelles et savourant le sentiment de légèreté que son costume, ou plutôt son absence de costumes, lui apportait. un léger bruit en provenance de la porte la tira à ses jeux, Anne avait finie de s'habiller et voulait visiblement savoir s'il en était de même avec elle.

Elle se regarda une dernière fois dans le miroir : Sa poitrine était enchâssée dans un léger vêtement de soie pourpre, le tissu d'ailleurs disparaissait complètement sous les longues plumes rouges et bleu électrique qui lui faisait comme une collerette d'oiseau exotique. Sa féminité était à peine protégée par un minuscule morceau de tissu noir, dessus de délicates plumes azur s'épanouissaient en rangs serrés, son charmant postérieur doté des mêmes ornements même si plus longs, en fait c'était tout ce qu'elle portait; Le restant de son corps avait été recouvert de fards multicolores aux couleurs violentes, formant à s'y méprendre les contours d'une robes élégante qui la moulait comme une seconde peau - Et pour cause ! -

Toute personne qui n'y regardait pas vraiment attentivement jurerait qu'elle portait des vêtements, elle était quasi-nue sans réellement l'être, l'ensemble attirait les regards sans daigner permettre un instant de repos pour l'esprit où que se posaient les yeux. "Habillée" de la sorte, elle dégageait un parfum exotique et incongru, était-elle oiseau ou femme, humaine ou animale ? Et les spectateurs se perdaient en conjonctures, tandis que la démarche aérienne de la slaaneshi entretenait le mystère...

Bien entendu tout ceci comportait quelques inconvénients : Pour peu que les lieux où se déroulaient la fête soient peu chauffés, elle allait avoir l'impression de se promener nue en plein hiver, dans le même temps un effleurement un peu trop appuyé déferait les motifs qu'elle venait de passer des heures à dessiner sur ses courbes sinueuses... Dans une petite besace recouverte de plumes d'un vert criard, elle avait donc emmenée sa dague, avec une petite provision de fards au cas où un "accident de parcours" viendrait à se produire... Satisfaite de l'image qu'elle renvoyait elle ouvrit la porte à son amie avec un grand sourire :


-"Parée et impatiente très chère ! Je sens que nous allons faire sensation toutes les deux", dit-elle en détaillant d'un air appréciateur les vêtements de la jeune noble, serpent et oiseaux, tous deux animaux favoris du dieu Slaanesh, un moyen décelable uniquement aux initiés de se revendiquer servantes du Seigneur des plaisirs, ainsi qu'un agréable sentiment de danger si elles venaient à se faire démarquer... Retournant auprès du lit d'une démarche souple elle enfila les petites mules jaunes avant d'enfiler un masque recouvert de plumes vertes, avant de déclarer d'un ton taquin :

-"Alors, nous y allons ?"

D'après Nyx, 20 pistoles pour le tout, elle est douloureuse l'addition mais au moins avec ça le sol va être recouvert des traînées de baves que les invités vont laisser sur leur sillage... :sadique: On va brûler les planches Anne !
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Déistra Noiredextre, Disciple du Chaos vouée à Slaneesh
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Déistra Noiredextre
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[MJ] Nyx
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par [MJ] Nyx »

Une calèche les attendait devant le domicile d'Anne, dans la maison voisine le rideau fut tiré quand elles sortirent comme si regarder cette demoiselle était en soi inconvenant. La bourgeoisie marchande des lieux était prude et tolérer cette famille par la grâce du pécule sur lequel l'héritière était assise et qu'elle ne toucherait entièrement que dans les sacrements du mariage. Ce qui indifférait la jeune fille puisqu'elle était à l'abri du besoin.

Elles montèrent et furent conduite jusqu'aux grilles du parc de la résidence où se déroulait la fête, quand elles descendirent elles pouvaient entendre les bruits de musique ainsi que les personnes parlants sans doute dans un coin du dit parc proche d'elles.

Le chemin large carrossable était bordé d'arbres hauts pliés en un arc savant qui constituait un tunnel jusqu'au porche.

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• Projection de conscience : Comme toutes les entités de son espèce elle peut se projeter dans tout ce qui dépend de son domaine l'habiter le coloniser ou le modifier.
• Drain d'énergie : Comme toutes les entités de son espèce elle se nourrit d'énergie qu'elle prélève soit directement soit indirectement.
• Possession : Comme toutes les entités de son espèce elle peut posséder un corps et l'“aménager” à sa convenance.
• Ensemensement : Peut produire des graines et les disperser de diverses manière.
• Rejet : peut détacher une partie d'elle même pour se reproduire.
• Attaque psychique : Trouve les faiblesses de son adversaire et peut s'en servir pour pénétrer son esprit +1 ATT
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Anne
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par Anne »

Lorsque le faste et l'opulence s'unissent avec une telle intensité qu'ils semblent se cristalliser, c'est que vous venez de poser le pied dans le domaine de Rudolph von Verhatten - ou plutôt de celui de son père. Tout ici était artifice, domestication... domination.
J'adorais ça.

Ce goût était très particulier. Chez le père, il tenait avant tout de la simple démonstration de richesses. Le gravier du chemin était rigoureusement blanc, et j'imaginais très bien qu'on l'eut recherché de ce coloris plutôt que de le peindre, ce qui en soit aurait déjà été un bel effort perfectionniste. Les arbres se tendaient leur cime les uns aux autres, comme s'ils allaient s'accorder à une gigue populaire et se saluaient avant d'entamer leur danse. Cet instant de politesse naturelle pouvait bien durer cent ans encore. Je serais morte qu'ils n'auraient même pas esquissé le premier pas... Mais, pénétrer dans le domaine, c'était accepter ce fait. Cette gifle subtile était présentée d'une main de maître par le géniteur de Rudolph.

Mais après, c'était le fils qui prenait la relève, avec l'aménagement du parc, l'installation des grilles de fer aux motifs improbables, et l'agrandissement de la résidence qui avait eu lieu par la suite... sans doute pour satisfaire aux besoins grandissants de mon hôte.
En parlant de besoin, je tournais la tête vers Déistra, me délectant une fois de plus du spectacle qu'elle offrait. De nous tous, elle serait sans doute la plus habillée, quoique davantage nue que n'importe qui. Avec une savante habileté et un doigté parfait, elle avait fait de son corps une véritable oeuvre d'art, vêtant sa peau de vent et de cette lourde encre qu'on nommait peinture. Provocation et indifférence se mêlaient dans le choix de son déguisement, avec un flou, une incertitude, qui avait le don de m'agacer prodigieusement et de me laisser admirative tout à la fois. En effet, pour moi qui désirait si ardemment - et y réussissait la plupart du temps avec une relative aisance - déceler le comment et la raison de chaque acte, chaque geste, chaque parole... ce mariage houleux de neutralité et de bravade avait de quoi hérisser.
Mais c'était une stratégie... géniale de la part de la cultiste.

D'une main de noir velours gantée, je l'entraînais non pas à ma suite, mais à ma hauteur, sur le chemin qui s'enfonçait dans le domaine. Les arias festifs nous venaient aux oreilles comme des oiseaux nocturnes qui se seraient pris de venir se loger en notre conscience, tandis que les silhouettes des invités se révélaient, originales ou classiques, reconnaissables ou mystérieuses. D'un léger et gracieux hochement de tête, je saluais les uns, d'un mouvement du cou soigneusement exécuté au bon moment afin d'en ignorer volontairement d'autres je faisais montre de mon mépris d'eux. Ici, je n'étais plus chez moi, j'étais de nouveau sur l'échiquier des intrigues, où se tromper de cases pouvait aboutir à une position délicate. Il convenait de trouver sa place avant d'entrer dans le jeu, et ici, à défaut d'être le roi, je serais la reine.
Une reine un peu dissidente...

- Venez, ma chère, je crois que Rudolph, notre hôte, se trouve par ici...

Je m'aventurais sur la pelouse bien entretenue, avançant en direction d'un groupe de costumés dans lequel je pensais reconnaître le maître - au moins présent - des lieux.

- Belle soirée pour parfaire les faux-semblants, n'est-ce pas ? osais-je d'une voix mielleuse en me fendant d'une mince révérence dont il était assez difficile de deviner à qui précisément elle était adressée.

Je jetais un regard en coin à Déistra... Une louve parmi les moutons... Un sourire intérieur éclaira mon âme de malices. Ils ne savaient pas à quoi s'attendre, ici, cette nuit...
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Déistra
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par Déistra »

[align=] Habillées ainsi elles sortirent, dehors une calèche menée par un cocher impassible les attendait. Au contact de l'air du dehors le corps de Déistra fut parcouru d'un frisson, tandis qu'instantanément ses mamelons se durcissaient, érigés par ce soudain changement de température. Contemplant d'un œil critique sa poitrine soudain raffermie, elle en déduisit que le résultat même s'il était seyant, serait bien mieux une fois qu'elle se serait réchauffée au sein des invités...

Elle montèrent et le convoi s'élança, le pas des chevaux claquant sur le pavé de la Cité impériale. Ni l'une ni l'autre ne parla beaucoup durant le trajet, préférant échafauder dans leurs esprits leur plan de bataille, après tout le cocher écoutait peut-être ? Finalement le bruit monotone se tut, elle venaient d'arriver à destination, elles descendirent l'une après l'autre, la cultiste en profita pour remettre de l'ordre dans ce qui lui servait désormais de vêtement... Le fard tenait bien pour le moment, fort heureusement elle avait pris un mélange particulièrement persistant, elle allait avoir du mal à l'enlever une fois rentrée mais pour l'instant elle ne pouvait que savourer cette impression de liberté qu'Anne ne pouvait que tenter de deviner. Le propriétaire des lieux aimait visiblement en mettre plein la vue à ses visiteurs, le grandiose le disputait au spectaculaire, rien que de tenter de calculer combien tout ceci avait dû coûter la jeune femme en avait le tournis !

Se reprenant une fois qu'elle se fut rappelée pourquoi elles étaient là, elle se colla sur le visage une expression de cariatide de marbre, l'austère beauté d'une statue, avant de prenant la main qu'Anne lui offrait de la suivre, chacune d'elles allant d'un pas parfaitement synchronisé. Un amateur aurait pensé que cela leur venait tout naturellement, alors qu'en fait il s'agissait de la compréhension mutuelle de celles qui ont étreints de l'autre, et qui en connaissaient la moindre parcelle de chair... Deux corps mus par une même impulsion, un même but, qui pour l'instant consistait à gravir le chemin qui s'enfonçait à l'intérieur du domaine...

Plus avant une mélodie délicate leur parvenait, devenant le prélude de la fête, tandis que les premiers invités paraissaient à leur vue... Un bref instant un mince sourire fleurit au visage de la slaaneshi, avant de disparaître presque aussitôt. Apparemment les autres invités s'étaient bornés à suivre la norme, bien entendus certains avaient fait preuve d'originalité, mais aucun n'avait autant d'impact que les deux beautés sombres qui maintenant avançaient au cœur de la foule. Anne jouait son rôle au sein de cette marée raffinée, mais Déistra elle n'en faisait pas partie, elle était telle qu'elle apparaissait en cet instant, un oiseau rare au plumage coloré, déployant ses ailes au beau milieu des merles.

Aussi fixa-t-elle son regard droit devant elle, reine à la beauté inhumaine, la seule sur laquelle elle daignait poser les yeux était Anne, maître de jeu de cette pièce qui bientôt virerait en tragédie...
- Venez, ma chère, je crois que Rudolph, notre hôte, se trouve par ici...
Hochant la tête en la couvant d'un regard appuyé qui en ferait jaser plus d'un, elle s'aventurèrent sur une pelouse sans doute taillée au millimètre près en direction d'un petit groupe costumés, elles s'arrêtèrent au niveau d'un homme, apparemment le maître des lieux :
- Belle soirée pour parfaire les faux-semblants, n'est-ce pas ?
Le ton était si mielleux qu'on l'eut dit enrobé de sucre, la jeune noble se fendit d'une mince révérence, à laquelle renchérit celle de Déistra qui s'appliqua à y mettre exactement la même intensité exactement au même instant, on eût dit deux automates parfaitement accordés. Deux marionnettes délicatement ouvragées, et c'était Slaanesh le maître marionnettiste qui tirait les fils...

Une sourde allégresse palpitait comme un second cœur en la Cultiste, acte premier scène un, la pièce commence...
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par [MJ] Nyx »

La pièce, car s'en était une se jouait déjà depuis un moment et le sourire mielleux de leur hôte ne laissa aucun doute à Anne, quelque chose était arrivé, elle n'était plus la favorite de Rudolph, la présence de Deistra fort heureusement sauva Anne du camouflet social qu'elle aurait reçu sinon.

Certaines silhouettes demeuraient un mystère, mais la plupart étaient de jeune nobles de basse noblesse et des rejetons de petits bourgeois, toute "l'aristocratie" de Talabheim était là. Les habitués des fêtes dépravées celles qui faisaient sortir de leur gond les parents et les notables Ulrickiens.

Parmi les têtes inconnues, un gros jeune homme très masqué avec un costume des plus couvrant chamarré de vert et de jaune ainsi qu'une jeune femme qui les fixait de son regard mauve à travers les yeux de son masque, l'intensité de ce regard pouvait inspirer toutes les réflexions et suppositions.


Bienvenue ma chère. Je vois que vous n'êtes plus seule, vous m'en voyez ravis pour vous. Me présenterez vous cette perle ?

Après que les présentations eussent été faites, leur hôte s'intéressa à Deistra snobant Anne qui coutumière de ces disgrâces passagères auxquelles elle devait faire face depuis son enfance s'enquit d'un mignon en songeant à l'expansion du culte.

La maison avait été décorée d'étrange manière, les tentures mises en place étaient choisies pour donner à chaque pièce une couleur. Ainsi, au bras du jeune homme légèrement émoustillé par la tenue de la nouvelle compagne d'Anne, elle découvrit la salle rouge, la salle verte, la salle bleue et enfin la salle jaune, quand elle revint dans la salle qui permettait de danser elle comprit que l'agencement des couleurs dans cette dernière n'était là que pour rappeler et guider les invités vers les autres salles.
Chaque salle contenait un petit lit à trois places court, une table et une chaise. Rien de plus rien de moins et le mobilier était disposé de la même façon dans chaque pièce, à l'exception de la salle de bal.
Il l'entrainait sur la piste de danse quand un homme de la garde de Talabheim se présenta à l'entrée demandant à parler avec le propriétaire des lieux.
Quand le jeune homme revint il était pâle, il demanda le silence.


S'il vous plait ! S'il vous plait ! Il semblerait que plusieurs nobles soient atteint par une nouvelle maladie ! Ce garde vient nous avertir que jusqu'à nouvel ordre les habitants sont appelés à rester chez eux, ou, dans notre cas, ici, ensemble.
Du calme, du calme, vos familles vont être averties. Et il y a de quoi vivre pendant plusieurs mois dans cette propriété, pour nous tous. Alors mes amis ! Faisons la fête !


La musique reprit mais l'annonce avait refroidis les ardeurs de ses jeunes gens.
Le jeune noble revint auprès de sa cavalière et lui tendit la main, il donnait l'exemple, mais son regard était sombre.
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Re: [Quartier] Le Petit Pont

Message par Déistra »

[align=]Face à la foule hilare la slaaneshi tiqua, mais se prêta de bonne grâce au jeu des présentations :

-"Nommez moi comme il vous plaira excellence, après tout je ne suis qu'un jouet de plus dans la collection de ma compagne ici présente, un oiseau en cage en quelque sorte... Je ne déploie mes ailes que lors de soirées comme celles ci, normalement je ne me montre qu'en privé..."

Très vite leur hôte fut conquis, et tout naturellement Déistra se retrouva seule avec lui, Anne quand à elle s'était amourachée d'un tout jeune homme dont l'air innocent ne durerait pas jusqu'à la fin de cette soirée... Ce dévouement pour le culte forçait le respect, même après avoir reçue un camouflet de cette ampleur elle ne perdait pas de vue leur objectif, à savoir recruter de nouveaux adeptes... Elle se promit de la récompenser en conséquence, mais pour l'instant elle se devait de consacrer à son escorte toute son attention...

Ce très cher Rudolph se fit désormais un plaisir de lui faire faire le tour du propriétaire, une attention charmante s'il en était mais qui trahissait ses véritables désirs à peine dissimulés, les pièces toutes équipées de lits pour seul mobilier étaient autant de propositions inavouées... Elle nota soigneusement l'agencement de la demeure, remarquant ce qui était à garder et ce qui était au contraire à proscrire, à des fins ultérieures, le moment viendrait bien assez tôt où elle aussi donnerait ses propres soirées, bien moins sages celles-ci... L'entourage du noble se lasserait bien assez tôt de cette débauche somme toute bien pâle à celle qu'elle leur proposerait, et à ce moment-là elle devait se tenir prête à les accueillir à bras ouverts.

Ils regagnèrent finalement la salle de bal, elle avait entre temps compris l'agencement de la demeure somme toute assez simple, et elle s'apprêtait à lui accorder une danse probablement suivie d'une occupation bien plus physique, lorsque celui-ci dût s'absenter un instant, et pour cause : Un des gardes de Talabheim était à l'entrée, ils échangèrent rapidement quelques paroles, le jeune homme devint de plus en plus pâle, lorsqu'il revint pour s'adresser aux invités l'on aurait dit l'un de ses marbres :
S'il vous plait ! S'il vous plait ! Il semblerait que plusieurs nobles soient atteint par une nouvelle maladie ! Ce garde vient nous avertir que jusqu'à nouvel ordre les habitants sont appelés à rester chez eux, ou, dans notre cas, ici, ensemble.
Du calme, du calme, vos familles vont être averties. Et il y a de quoi vivre pendant plusieurs mois dans cette propriété, pour nous tous. Alors mes amis ! Faisons la fête !
Sur cette intervention la musique reprit, mais visiblement le cœur n'y était plus, la réalité avait sérieusement déchirée le voile du rêve qu'il leur avait l'espace d'un instant fait miroiter. Il dansait désormais avec elle, mais c'était plus pour donner l'exemple que par pur plaisir. La slaaneshi elle aussi avait la tête ailleurs, même si ses pas restaient impeccable, intérieurement elle réfléchissait sérieusement. Normalement en pratique les nobles étaient peu sujets aux maladies, leur style de vie aisé et leur tendance à évoluer en circuit fermé, tels des plantes en serre, les en protégeant naturellement. Par ailleurs, leurs moyens leur permettaient de se payer les meilleurs médecins, les plus compétents, contrairement aux pauvres qui eux se contentaient des remèdes de grand mère que des charlatans leur prescrivaient. C'est pour cette raison qu'ils faisaient partie des cibles préférées du culte du Plaisir, par conséquent cette nouvelles était mauvaise, et même très mauvaise.

Cependant les informations concernant ce nouveau mal étaient des plus singulières, une maladie qui ne touchait que les nobles ? Pour qu'une espèce aussi protégée du monde extérieur soit ainsi touchée, il fallait qu'un élément extérieur s'en mêles, par conséquent il y avait un loup dans la bergerie... Mais pour l'instant Déistra manquait d'éléments solides sur tout ceci, il serait de bon goût de partir à la pêche aux informations :


-"Bien fâcheuse nouvelle que voilà vraiment, j'avoue entendre parler pour la première fois d'un mal ne touchant que les familles aisées, généralement c'est plutôt le contraire... Ce garde avait l'air pour le moins sinistre, ce mal est si dangereux que cela ? Pour qu'il nous confines de la sorte, se pourrait-il qu'il soit contagieux ? Dans ce cas ne vaudrait-il pas mieux vérifier si quelqu'un n'aurait pas déjà été infecté à l'issue du contact prolongé avec l'un de ses domestiques ?"

Elle avait parlée d'une voix posée, le cou gracieusement penché en direction de la nuque de son cavalier, suffisamment fort pour qu'il l'entendre mais assez calmement pour que le son de sa voix soit couvert par le bruit de la musique pour leur entourage immédiat. Du coin de l'œil elle cherchait deux personnes en particulier, lors de leur premier entretien elle avait remarquée une jeune femme aux yeux mauves ainsi qu'un homme qui bien que jeune faisait preuve d'un bel embonpoint, de tels yeux qui pour elle ne lui disaient rien de bon...

Pour qui s'y connaissait en matière de chaos cette couleur était bien souvent la marque de Tzeentch, elle venait il y a peu de temps d'avoir des rapports assez désagréables avec l'une des servantes du dieu corbeau, elle y avait même perdue une disciple... On ne lui ôterait pas de la tête que sa mort n'était pas dû qu'à ses bons soins, la manière dont on l'avait expulsée des lieux était trop précipitée pour ne pas avoir été planifiée...

J'utilise mes compétences sociales (Charisme, séduction, éloquence si besoin) pour obtenir des informations, entre deux phrases je gardes un oeil sur mon environnement en me focalisant sur les deux zigottos précités, j'ai déjà ma petite idée sur la question... Si ils évoluent séparément je me concentre sur la femme, après tout c'est elle la principale source de mes soupçons ! ^^
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