En quête de vérité...

[[MJ] Ombre de la Mort]

Après une demi-heure d'errance dans les bas-quartiers, Mélétê émergea de ces derniers pour se retrouver dans le quartier adjacent au port. L'air y était plus frais, plus marin. L'odeur aigre et salée du poisson séchant au soleil assaillit ses narines, et son corps se décontracta. L'alarme n'était plus audible et la lourdeur de l'air moite des quartiers chauds était derrière elle. Elle était sans le sou, sans aucun objet. Démunie..

La suite n'était pas simple: elle devrait récupérer ses biens au sein même du bastion inquisitorial, ou tirer un trait sur ceux-ci. Cette dernière option, alléchante par sa facilité, n'en était pas moins idiote car elle n'irait pas loin. Elle devait trouver un moyen, quel qu'il soit, pour récuperer sa bourse et son matériel...

[Mélétê]

Il fait chaud, le soleil est haut dans le ciel. Mélétê marche un moment, longe les quais qui courent au bord de la rivière Talabec, elle réfléchit, tente de reprendre ses esprits mais elle n'a aucune solution et ne sait pas ce qu'elle doit faire. La jeune femme hésite mais son instinct lui dicte de continuer à faire ce qu'elle doit faire.
Avec milles précautions, elle revient peu à peu sur ses pas en direction de la bâtisse abritant l'inquisition locale. En effet, outre le fait qu'elle ne peut continuer sans un minimum d'équipement, il lui faut également réunir des informations sur Otto et Hanna qu'elle doit, à tout prix, retrouver. Et quel meilleur endroit à l'heure actuelle que le bastion inquisitorial pour débuter ses recherches...
Quand finalement, les murs massifs sont en vue, Mélétê se tapit dans un coin et attend la nuit, sa complice de toujours, celle qui lui permettra de s'introduire en toute impunité à l'endroit même d'où elle s'est échappée quelques heures plus tôt...

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• A la faveur de la nuit...

Mélétê progressait prudemment vers son objectif, imposante bâtisse immanquable et sanctifiée dans la ville. Les flammes des torches accrochées à plusieurs endroits sur la chaussée baignait l'endroit d'une lueur chaude. Mélétê tendit l'oreille et se mit à s'approcher de l'endroit. La façace se trouvait face à elle, herse baissée. Deux gardes gardaient cette dernière. De chaque côté, l'avenue silencieuse s'étirait, bordée d'un côté de maisons bourgeoises, et de l'autre du bâtiment inquisitorial sur une quinzaine de mètres...

Situation générale

[Mélétê]

La situation ne semble pas désespérée mais elle est quand même bien périlleuse. La porte principale est impraticable et extrêmement bien gardée.
Pourquoi, d'ailleurs, se donner tant de mal pour interdire l'accès au bâtiment, personne n'est assez fou pour avoir envie d'y entrer...
Au moment même où cette pensée lui vient à l'esprit, Mélétê s'aperçoit qu'elle-même tente d'y pénétrer.
Serait-elle folle ?
Cette garde serait-elle là expressément pour lui interdire l'accès ?
La jeune femme sourit malgré la gravité de la situation.
La vérité, c'est qu'elle n'a rien d'autre à faire !
Elle n'a plus un sou en poche et ses effets lui ont été confisqués. C'est donc une question de survie. Néanmoins, ce sera bien la première fois qu'elle va tenter de dérober quelque chose qui lui appartient.
Quelle ironie, décidément, la voilà à imaginer un moyen pour entrer dans une forteresse qu'elle s'est empressée de fuir, afin de venir y voler ses propres affaires. Ranald doit bondir devant cette absurdité.
Et Mélétê sourit de plus belle. Voilà bien longtemps que son existence n'avait pas été aussi drôle et ses pensées si légères.
La jeune femme prend une profonde inspiration et se concentre sur son objectif : comment entrer dans la bâtisse inquisitoriale en toute impunité ?
Les murs sont bien trop hauts et même si elle parvenait à les escalader il lui faudrait ensuite en redescendre, et les escalader de nouveau pour ressortir. Non, il lui faut trouver une voie aisément praticable, tant pour entrer que pour sortir.
Elle avise le milieu de la rue où un filet d'eau croupie disparait par une petite ouverture dans le sol. Serait-ce possible de s'y faufiler ? Et après ? Il faudrait qu'elle trouve, seule, sous terre, dans le noir complet, un boyau qui viendrait de la bâtisse ? Un tel exploit est proprement impossible à accomplir.
Que reste-t-il alors ? De ce côté-ci, rien d'autre.
Mélétê entreprend alors de faire le tour complet du bâtiment pour l'examiner du mieux qu'elle peut afin d'ourdir un plan d'action plausible et comportant un minimum de risque.

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Note MJ: Si tu as des questions, MP moi et j'éditerai mon post. Tu as toute la liberté d'action que tu veux

[Mélétê]

Avec prudence, la jeune voleuse entreprend de contourner l'épaisse muraille afin de trouver une autre opportunité d'entrer dans la bâtisse inquisitoriale. En effet, l'accès principal est lourdement gardé et elle n'a aucune envie de s'aventurer à l'aveuglette dans des sous-sols inconnus.
Pour autant, ce qu'elle voit ne la rassure guère sur ses chances de pénétrer discrètement dans cette enceinte : la seule autre issue, la porte de derrière, est, elle aussi, gardée.
Dépitée, Mélétê souffle un grand coup et se met à réfléchir, adossée contre un mur dans une ruelle non loin. Elle jauge la hauteur des murs et celle des maisons aux alentours. Si elle parvient à en trouver une dont le toit est en surplomb de l'épaisse muraille, elle a une chance.
Sa décision est prise : elle va s'élancer par dessus la rue depuis les toits les plus proches.
Elle prend son temps pour bien évaluer, depuis le sol, la hauteur de chaque édifice assez proche de la bâtisse inquisitoriale pour lui permettre de réaliser son dessein. Il s'agit de ne pas se tromper. Cela fait, elle n'a plus qu'à atteindre le toit en question sans éveiller la maisonnée.
La jeune femme jette un œil dans la rue pour s'assurer que personne ne viendra la déranger. Elle avise la porte d'entrée et jubile à l'idée de crocheter la serrure avec facilité.

*Ce genre de loquet ne me résiste jamais très longtemps...*

C'est alors qu'elle réalise, que son nécessaire de crochetage lui a été soustrait par les inquisiteurs. La jeune femme peste intérieurement et envisage un instant de renoncer à son entreprise. Mais il en faut plus pour décourager une voleuse comme elle.
Un soupir et Mélétê cherche une maison facile à escalader sans être trop haute ni trop éloignée de celle qui lui permettra d'accès à l'imposante muraille. L'architecture impériale est ainsi faite que les demeures à colombages lui permettront, de proche en proche, de s'élever jusqu'au toit qu'elle a choisi sans avoir à prendre trop de risques tant en terme d'escalade que de saut.

Mélétê cherche à grimper de maison en maison comme par un escalier géant jusqu'à celle qu'elle veut atteindre pour pouvoir sauter sur la muraille.

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Test d'escalade
Basé sur l'HAB, malus de +1 à cause de l'obscurité
3 façades à escalader
Obt.: 11+1, 1+1 et 1+1 -> réussi sur les trois façades

Méticuleusement et aussi silencieusement que possible, la jeune femme se mit à escalader la façade d'une première maison. Prenant soin de regarder où elle prenait appui, elle se balança jusqu'à attraper du bord des mains un rebord de fenêtre de la maison suivante. Là, elle eut plus facile car le rebord extérieur situé au niveau de la transition premier étage-deuxième étage était assez large pour se mouvoir, collé contre le mur, les pieds parallèle à ce dernier. Elle s'accrocha à la corniche de la troisième maison, et se hissa sur le toit. Malheureusement, elle fit tomber une tuile, qui partit s'écraser au sol. Un bruit étouffé provint de plus loin, un des gardes s'approchant de l'endroit où la tuile gisait...

Situation générale

[Mélétê]

Avec habileté, souplesse et une pointe d'excitation, Mélétê grimpe, s'agrippe, se hisse et parvient sur le toit de la demeure qui devrait lui permettre d'accéder aux remparts de la forteresse de l'inquisition locale. Dans un dernier effort, elle pousse avec force sur ses jambes pour se redresser mais une tuile se détache et vient trahir sa présence en s'écrasant dans la rue. Dans un réflexe aiguisé par sa grande expérience des intrusions nocturnes en des lieux où personne ne souhaite sa présence, la jeune femme se couche rapidement sur le toit pour se soustraire à la vue de quiconque la chercherait depuis la rue.
Tapie contre le toit de tuiles froides, elle tend l'oreille à l'affut d'un indice sur ce qui se passe dix mètres plus bas.

*Sois patiente, Mélétê. La nuit est encore longue...*

La patience est une vertu pour certains mais c'est aussi une grande qualité pour un voleur. Calmement, la jeune voleuse attend sans bouger que la méfiance suscitée par la chute de la tuile se dissipe chez le garde, trop zélé à son goût.

*Ce serait un comble qu'il monte voir de quoi il retourne...*

Mélétê respire doucement, régulièrement et se concentre pour essayer de discerner des voix ou des sons qui pourraient lui indiquer que le garde est retourné à son poste près de la grille, à l'entrée principale.

Lentement, avec une extrême minutie dans chacun de ses mouvements, la jeune femme rampe sur le toit jusqu'au bord pour jeter un œil à la situation en bas... et également de l'autre côté de la rue, dans l'enceinte qu'elle s'est efforcée de fuir dans la journée.

[[MJ] Ombre de la Mort]

Test:
Basé sur INT
INT garde: 8
Malus de +1 au résultat final car nuit et moins enclin à investiguer
Obt.: 19+1 = 20

Mélétê observait le garde regarder bêtement la tuile. Celui-ci, au lieu de regarder en l'air, vers les toits, cherchait aux alentours au niveau du sol, apparemment n'ayant pas compris la provenance d'une tuile. Il dît quelque chose tout bas en se grattant le menton (Mélétê crut entendre le mot chat), puis repartit vers ses compagnons d'arme. Mélétê était soulagée, la voie était plus ou moins libre désormais. Devant elle, de l'autre côté de la rue, on pouvait distinguer le premier étage, garni d'un créneau semblable à ceux visibles plus haut, au niveau du deuxième étage. Un parfait point d'accrochage pour elle...

[Mélétê]

L'heure de vérité...
Mélétê se redresse lentement et jauge la distance qui la sépare du mur d'enceinte. En pleine journée, l'entreprise aurait été sans péril mais de nuit, elle se corse quelque peu.
Pourtant, il ne faut pas laisser le doute s'installer, alors...

Une profonde inspiration, elle se concentre.
Quelques pas en arrière, elle prend son élan.
Un murmure réclamant un peu de chance auprès de Ranald, elle prie.
Une pensée pour ceux qui la guident, elle les recommande à Shallya.
Un soupir pour évacuer toute tension, elle se prépare.
Deux superbes yeux noirs s'ouvrent, elle fixe son objectif.
Des sourcils se froncent, elle est déterminée.
Un premier pas en avant, elle s'engage.
La foulée s'accélère, elle s'élance.
Un dernier appui ferme et puissant, elle saute.
Un cœur se serre et, l'espace d'une seconde semblant durer toute une vie, s'arrête... c'est trop tard.

Mélétê sent le vide tout autour d'elle. Quelles sensations incroyables ! L'excitation d'être libre, totalement. La solitude au milieu de ce rien qu'elle traverse. Et la peur de mourir, encore.