Nowel, Nowel ne meurt jamais...

[Le Voyageur]

“Le froid s'est abattu sur la région, gelant les torrents, dissimulant les crevasses et imposant son épaisse chape blanche en tout lieu. Et pourtant, alors même que ma chope de bière n’est plus qu’un bloc de glace vainement recouverte d’un filet d’alcool, alors même que plusieurs des nôtres ont déjà péri dans cet enfer blanc et que j’écris ces lignes, je sens dans mon âme que cela ne suffira pas. Je le sens dans mes os et je le sais au plus profond de moi. Il est là, il approche.

Depuis quelques heures, les loups ont cessé d’hurler et par Ulric, ce silence est encore plus glaçant que de savoir qu’ils encerclaient notre grotte. Le même silence qu’il y a dix ans, un silence précédé du bruissement de la neige écrasée. J’ai l’impression de déjà l’entendre ou bien est-ce ma peur qui parle? Chaque année cette terreur abjecte, va-t-il revenir? Va-t-il à nouveau s’abattre sur nous? Mère m’a toujours dit que j'aurais dû me consacrer à un métier honnête ou aux dieux, qu’un enfant né en chantant ne devrait pas détrousser les gens. En attendant, nous ne sommes à nous briser l’échine sur une terre poussiéreuse. À chaque fois c’est le même cirque, écrire pour exorciser les craintes comme disait le vieil Ulich… Shallya, je ne suis pas une Âme Vénérée ni même quelqu’un de bien mais pitié, épargnez-moi et mes hommes et je jure devant tous les dieux de revenir dans le droit chemin.”

Il se frotta les mains, tentant vainement de se réchauffer, soufflant un nuage blanc sur les gants épais. Même le feu n’arrivait pas à le réchauffer, les flammes dansant et se moquant de lui et de ceux qui dormaient empilés à proximité. Qu’est-ce que foutait Jan pour l’amour des dieux, il devait juste récupérer quelques collets et revenir en vitesse. C’était jamais bon signe de sortir par cette nuit mais entre prendre le risque et mourir de faim, le choix était vite fait. Toutefois ça n’aidait pas à apaiser l’esprit.

Il remit une petite brassée de bois dans le feu, le crépitement des flammes ne couvrant pas tout à fait le bruit de pas venant de l’entrée.

-“Putain Jan, tu foutais quoi dehors? J’ai cru que tu t’étais fait bouffer ou une connerie du genre.”

Ludwig continuait à tiser le feu quand quelque chose atterrit à ses pieds. Du charbon? Non! Il se figea quand la main se posa sur son épaule. Pas encore…
La voix profonde gronda à son oreille:

“J’ai entendu dire que tu n’as pas été sage cette année.”

Abominables pour certains. Fabuleux pour d'autres: les avis fusent sur la nature des cadeaux du Vieux Nain de Nowel ! La seule chose qui intéresse vraiment les badauds, ce sont les fabuleux trésors pouvant être obtenus, mais à quel prix ? Il arrive en effet que les "cadeaux" soient tout sauf sympathiques, voire.. mortels !

Vous ! Oui, vous là ! Oserez-vous tenter l'expérience ? Oserez-vous tendre la main vers la fortune ou vers le trépas ? Allez, venez .. Et ouvrez donc un des cadeaux du Vieux Nain de Nowel !

Déroulement de l'activité
Il est très simple ! Il vous suffit de venir poster un petit RP si vous l'osez. Je tirerai alors 1d100 qui aboutira à un résultat entre 1 et 100. Il existe différents lots/effets néfastes, octroyés via un chiffre ou via des plages de chiffres (toujours entre 1 et 100. Bien évidemment, la table de résultats reste inconnue .. Suspense et chance sont au rendez-vous ! A moins que ce ne soit la mort dans d'atroces souffrances ?

1 résultat positif = Le cadeau tiré !
1 résultat néfaste = Un cadeau de consolation

NB1: il y a plus de "chance" de tomber sur un effet néfaste que sur un cadeau !
NB2: les "perdants" à savoir, ceux qui reçoivent un effet néfaste, auront un lot de consolation: un Sap-biscuit restaurateurs de PV !

[Diederick von Bildhofen]

Il se les gelait. Diederick Maria Reichenbach Bruno “Ruichen” von Bildhofen se les gelait sévère.
Tout avait si bien commencé. À la suite de l’ignominie qu’avait constituée le rattachement de la Province du Middenland à Middenheim, sans compensations ni privilèges, son frère avait tenté de recouvrir le prestige perdu non pas par les armes, ce en quoi il le soutenait, mais par la culture. Bien que les industries semblent avoir été oubliées dans le lot, mais il n’était pas duc, c’était là le rôle de leur aîné. Passons. Du fait de son goût pour l’altérité – c’est à dire plus de dix ans passés en Cathay et son mariage – son frère lui avait accordé une généreuse pension pour coucher sur le papier divers récits de cette contrée, modifiés et adaptés pour le public reiklandais. Les presses de Carrobourg étaient en cela fort industrieuses. Et voilà qu’il obtenait une chaire au prestigieux collegium de Middenheim, université du nord dont les sudistes prétentieux et hautains refusaient toujours de reconnaître comme pair d’Altdorf ou Nuln. Cours de cathayen, sur la culture, l’histoire, la géographie, les us et coutumes… Jusqu’à ce qu’un absolu bâtard incestueux issu d’une campagne barbare et arriérée, dégénéré du fin fond de la Norsca, se mis en tête de brûler Middenheim. Et le collegium et sa magnifique bibliothèque ainsi que les archives.
Diederick, en homme de culture ne pouvait bien entendu pas se permettre de laisser passer pareille occasion de défendre la noble civilisation impériale – et montrer que les von Bildhofen valaient encore quelque chose comme défenseurs de l’Empire. D’où son enrôlement volontaire, à la tête d’une compagnie achetée avec ses fonds. Quelques mois de campagne à abattre bandits et hommes bêtes, norses trop téméraires pour leur santé et il serait de retour pour Nowel à Carrobourg. Après tout, quelles étaient les chances que les chiens des dieux obscurs puissent marcher jusqu’à la cité du loup blanc ? Aucunes ! Il y avait le Kislev et plusieurs provinces impériales sur le chemin. Et la mer appartenait à la flotte impériale et ses alliées.

Sauf qu’apparemment le bon sens n’est pas nécessaire pour mener une campagne en bonne et due forme quand on prie pour des divinités impies, et ce soit disant « élu » des dieux, un imbécile du nom d’Archaon, était, contre toute attente, parvenu à détruire les forteresses sur son chemin, massacrer les armées envoyées contre lui et traverser les provinces.

Et lui dans cette affaire ? Envoyé, avec sa compagnie, escorter des sapeurs chargés d’abattre les ponts et ouvrages d’art sur le chemin de l’armée chaotique, et démolir au possible la route menant à Middenheim pour gêner la marche des bâtards du chaos. Donc évacuation forcée de villages par la force des armes, journées entières à creuser des tranchées en travers des routes, à abattre des allées d’arbres sur les voies… Ou à foutre le feu à des champs qui n’avaient pas eu le temps d’être fauchés et empoisonner les puits et cours d’eaux. Le coût économique de cette terre brûlée allait être astronomique.

Puis voilà que l’hiver était arrivé, alors qu’ils étaient encore en train de saboter routes des ponts à plus de 100 kilomètres de Middenheim. Que les bêtes des bois se dotaient d’un courage au point de ne plus se sentir pisser et bouffer les hommes qui s’aventuraient seuls dans les bois. Ou essayaient de leur voler leurs chevaux et bœufs. Ou détruire leurs provisions. Ou les gobos des bois trop bêtes pour s’en prendre à plus gros qu’eux. D’où de nombreuses patrouilles et tours de garde nocturnes, exposés au vent et à la neige. Et on se les gelait, malgré les feux allumés et couvertures et capes dans lesquelles les hommes s’emmitouflaient.

Mais voilà que le blizzard se levait et….

T’entends ça ? s’enquit il auprès de l’homme d’armes qui se tenait à son côté près du feu.

Il y avait dans l’air comme des tintements, portés par le vent.

Prenant leurs arquebuses, les deux hommes armèrent les chiens de leurs armes, pointèrent celles ci en direction du bruit, qui semblait provenir d’un bosquet proche. Soudainement, son binôme pointa du doigt quelque chose dans les arbres. Plissant des yeux, Diederick mis un petit moment avant de reconnaître des couleurs. Du vert et du rouge. Hochant de la tête, il visa les couleurs de la sale bestiole planquée dans les bois et...

BOOOOOOM !

Debout les gars ! Les bestioles sont pas loin ! On leur fait la peau !

Rechargeant leurs armes, les deux hommes furent ensuite rejoints par plusieurs hommes d’armes jusqu’à ce qu’une patrouille entière soit formée tandis que le reste du camp s’éveillait et s’armait.

Avançant rapidement, Diederick et ses hommes tombèrent sur le cadavre d’un gros peau verte en habits rouges, entouré de gobos dont ils firent rapidement du feu de bois, tandis que les squids qui tiraient une gros traîneau rouge furent impitoyablement mis à mort. Les bestioles, rôties au feu de bois, avaient bon goût. Elles allaient améliorer l’ordinaire.

Quand aux biens mal acquis par ces peaux vertes, il y avait surtout des ordres, bien que Diederick identifia une petite boite rouge qui semblait bien entretenue, comparée au reste. Se penchant pour la ramasser, il trouva à l’intérieur….

[Robin Dampierre]

J’aime bien quand il fait froid, c’est agréable, il fait plus calme aussi. La neige qui crisse sous mes chaussures, avec un peu de neige dessous qui casse. Des fois, j’essaie même d’attraper les flocons avec ma langue, il y en a trop donc euh, j’abandonne assez vite. Jouer dehors c’est marrant, mais j’ai plus le droit de faire des batailles de boules-de-neige. Je pensais qu’on pouvait utiliser le torse du bonhomme de neige comme boule, mais d’après-eux, c’est de la triche. Pourtant, c’est une boule, toute ronde et en neige ! Enfin, parfois il y a plus que de la neige dedans hehehe. (mettre en plus petit)

Dehors c’est rigolo, mais je préfère l’intérieur au chaud. Vers la fin de l’année, lors du Mondstille, on se réunit tous en famille, et qu’est-ce qu’on mange bieeen. Du poulet avec une sauce au poivre, des croquettes à l’huile, de la soupe perpétuelle à volonté, le paradis, en somme. Faut dire qu’on mange beaucoup aussi. Bien sûr, maman fait toujours des miracles avec du canard, des haricots et beaucoup de crème fraîche. Une fois un halfelin qui passait dans le coin nous a demandé si on était des ogres. On a pas compris pourquoi.

Enfin, après avoir attaqué les cinq fromages de longues cornes, le dessert quoi, on arrive aux digestifs. J’en bois pas, c’est trop fort pour moi. Et après, la traque commence. Chaque année, je ne sais comment, on trouve dans la maison un cadeau pour tout le monde. Chacun reçoit un truc, mais euh, on sait pas pourquoi. Moi au début je pensais que c’était de la sorcellerie, mais y parait que non. Donc je guette, les cinq années précédentes, je l’ai pas trouvé, mais cette fois, cette fois… Ce sera la bonne !

Je rôde en me cachant brillamment derrière un porte manteaux, sous un tapis, ou derrière un fauteuil. Tel le cochon en dehors de l’enclos, je bondis d’obstacles en obstacles. C’est une vieille stratégie, je la faisais quand j’avais six ans, ça marchait bien. Je me rappelle que la première fois que j’ai-

Toc

Hein ? Mais, mais, mais c’est un-ROH MAIS MERDEUUUH. C’est pas possible à la fin, à chaque fois il parvient à tromper ma vigilance infaillible. Scandaleux, je vais me plaindre à maman. Maman, Mamaan, MÔMAN !

J’ai encore un cadeau cette année, je me demande bien ce qu’il y a dedans…

[Katarina von Gildenspiegel]

La neige tombait doucement sur Nuln, enveloppant la ville d’un calme feutré. Katarina von Gildenspiegel s’éveilla dans sa chambre du Marteau du Feu Noir, une maison d’hôtes élégante et discrète située au sud du district Kaufmann. Bien qu’elle jouisse de tout le confort nécessaire, elle considérait cet endroit comme un refuge temporaire, loin de sa demeure familial.

Ce matin-là, alors qu’elle sirotait son café dans la salle commune, une servante vint à sa rencontre, portant un paquet soigneusement emballé.

"Freifrau von Gildenspiegel, ceci est arrivé pour vous."

Katarina prit le colis avec une élégance mesurée, observant l’emballage avec un mélange de curiosité et de méfiance. De retour dans l’intimité de sa chambre, elle posa le paquet sur une petite table et l’examina sous la lumière tamisée d’une lampe à huile.

L’emballage était sobre mais de bon goût, et il ne portait aucune indication sur l’expéditeur. Lentement, avec une précision presque rituelle, elle défit le ruban et ouvrit le colis.

Elle s’arrêta net. À l’intérieur, quelque chose d’inattendu.

Katarina fronça les sourcils, ses doigts glissant sur l’objet avec une légèreté calculée. Son esprit s’enflamma d’hypothèses : était-ce un message déguisé ? Une offrande de bonne foi ? Ou un avertissement dissimulé ?

Elle tourna l’objet sous la lumière, cherchant des indices, mais il n’y avait rien de concluant. Pas de lettre, pas de signature, seulement ce présent énigmatique.

Son regard se durcit. Peu importait la nature du cadeau, il venait de quelqu’un qui connaissait son existence à Nuln et qui avait jugé bon d’attirer son attention. Katarina retourna à son bureau, prit une plume et commença à rédiger des notes destinées à ses informateurs.

Les mystères n’étaient qu’une question de temps et de stratégie. Elle le découvrirait bientôt.

[Hans Dietöt]

Dans une pauvre taverne perdu dans la pauvreté Middenland, assis contre le comptoir du bar, un vieillard regarde son verre, les yeux dans le vide.

Il rêve. Il réfléchit plutôt. Qu'est ce qu'il avait fait pour en arriver là ? Depuis qu'il était sortit de sa grotte, tout s'était accélérer. Peut être un peut trop vite pour lui d'ailleurs. Ses vieux os ne suivaient pas forcément le mouvement, et les découvertes et surprises malencontreuses qui se suivaient l'avait fait perdre la notion du temps. Ou plutôt, celui-ci se distordait. Ca faisait quoi... Trois ans ? Non, seulement quelques minutes qu'il était là, à regarder sa vieille coupelle rempli du liquide de tout les maux. Et même pas une semaine qu'il avait pénétré dans cette si grande ville, qu'il avait faillit mourir, écrasé par une foule et qu'il avait rencontré son frère, encore en vie. Bien trop d'évènements dans une période si courte... ça pouvait rendre fou, non ? Heureusement que notre cher mage ne l'était pas, surtout maintenant qu'il était illuminé par la lumière du seul et unique dieu...

Une ombre passe, brouillé par le bruit et l'ambiance trop forte de la taverne. Hans Dietöt, toujours dans cette lassitude profonde, n'aperçoit même pas qu'à côté de lui se trouve une pièce, pour payer sa boisson, ainsi qu'une étrange boite fermée par un délicat ruban rouge.

Après de nouvelles longues minutes de réflexion, les yeux de l'homme se pose finalement sur la surprise, puis sur ses alentours. Plus personne. D'un geste lent et dans un léger grincement de dent, il vient alors faire l'effort de prendre la boîte, avant de la faire glisser lentement jusqu'à lui. Il vient finalement la prendre de ses deux mains tremblantes, avant de l'inspecter sous tout les angles.



Tiens donc, qu'est ce que c'est que cette nouveauté maintenant ? C'est pour les deux couronnes de bienvenue, j'imagine ? ...... Ouvrons ça vite.


De ses mains écorchés et de ses doigts pâles abimés, il vient tirer le fin tissu du bout de ses ongles, avant de parvenir à le retirer complètement. Il pose celui-ci sur la table avant d'enlever l'emballage tout entier, révélant alors un objet .... bien surprenant.

Hans lâche d'abord un léger hoquet de surprise, avant qu'un mince sourire apparaisse sur son visage frippés. Il vient alors finir son verre, ranger cette nouveauté dans sa poche, puis se lève prenant la route vers son dortoir, prêt désormais à rejoindre les bras de Morphée, avec ce visage bien plus serein désormais.


Et bien, j'espère que l'avenir me réservera des surprises au moins aussi bonnes que celle-ci.... les dés sont jetés !