[Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été 2022 [Terminé]

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Armand de Lyrie
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été 2022

Message par Armand de Lyrie »

L’Estalien se dépêche d’aligner des choses sur une planche : il fait tenir la bouteille qu’on a vidée à deux, un chapeau de paille qu’on a volé en douce à un paysan en train de bosser, quelques pots en terre cuite chourés à l’arrière d’une charrette. Puis le voilà qui trotte vers moi.

Nerveusement, je regarde le petit objet qu’il m’a offert. Le pistolet est lourd, le canon froid, une sorte d’acier pur et poli, comme mon épée. La crosse est le plus impressionnant ; en ivoire, comme les touches d’un piano. J’ai peur de la gratter avec mes ongles.

« Allez, bras étendu, comme j’ai dit ! »

L’Estalien est pompette, tout sourire. Il se place sur le côté, et imite le geste que je dois reproduire. Alors, je fais un pas de côté, élève loin le bras droit en tendant l’arme, tandis que je soutiens mon biceps en l’attrapant avec la main gauche, comme un crochet.
Piero vient dans mon dos. Il me donne un petit coup de pied dans la cheville en me disant d’écarter les jambes, touche ma tête pour me forcer à relever le crâne.

« T’alignes la bouteille avec le réticule…

– Le quoi ?
– Ce… Ce bout de métal, là. Tu expulses tout l’air de tes poumons, et une fois que c’est vide, tu appuies fort sur la queue. »

Je suis vraiment trop beurré pour ça. Je renifle de rire, comme un cochon. Le hidalgo lève un sourcil en comprenant pas ce qu’il a dit de drôle.

« Me demande pas des choses comme ça, c’est pas le moment. »

Il lève les yeux au ciel. Je me reconcentre sur le flingue.
Lentement, je vide tout l’air de mes poumons. Je clos mon œil gauche. J’aligne le réticule avec la bouteille bien élevée. Je glisse mon index sur la queue. Et alors, je tire très fort.
Quelque chose flambe, dans le métal de l’arme. De la poudre. Elle explose. Le souffle force une bille de plomb à quitter la gueule de l’arme, à une vitesse dépassant celle du son — comme l’éclair qu’on voit avant de l’entendre. Tout mon bras tremble, mes oreilles sonnent ; et alors, le projectile fend l’air, fonce en avant, et…
…Et dépasse la bouteille sans la toucher, et va s’écraser dans la butte juste derrière.
Les chevaux paniqués renâclent et hennissent fort en frappant le sol. Je baisse l’arme, essoufflé, alors que mon nez est envahi par une odeur dégueulasse. Piero, lui ricane.

« Alors ?
– Wow… Putain, c’est… C’est terrifiant.
Terrifiant mais génial. »


Il tend sa main, et je lui rends son pistolet. Alors, l’Estalien cale le canon sous son aisselle, et avec une main, appuie sur un bidule pour l’ouvrir en partie. Il sort de sa ceinture un petit morceau de papier qu’il déchire avec les dents. Il fait plein de manipulations, avec une baguette puis avec ses doigts. Ça a l’air de demander un peu de technicité, et pourtant il le fait avec aisance, comme s’il se rasait.

« Par contre… Pas précis du tout votre truc. Je pense que je préfère encore tirer à l’arc. C’est plus certain. »

Il me fait un immense sourire carnassier — je crois que j’ai compris. Il relève le défi.
Le voilà qui fait sauter son pistolet dans la main. Qui tourne à 90°. Qui vide l’air de ses poumons en une seconde. Il prend même pas la peine de viser ; il tend juste le bras, appuie, nouvelle détonation qui me fait sursauter, et cette fois, la bouteille explose en quelques gros morceaux.

J’enfonce un doigt dans un de mes tympans, en grognant.

« Ok, j’ai rien dit. »

Il souffle sur le canon de son pistolet pour dissiper un peu de fumée. Et il me propose de recommencer.

On fait quelques tirs comme ça. Au moment où j’arrive enfin à toucher quelque chose, je peux pas m’empêcher de crier de joie, alors que l’Estalien me tapote vivement dans le dos. Mais on a assez gâché ses munitions, alors je préfère lui rendre son arme et on peut partir aller faire autre chose. En partant, je suis tout de même curieux, et la voix un peu enrouée par l’alcool, je peux pas m’empêcher de lui demander :

« C'est un magnifique pistolet. Vous l'avez pas juste trouvé chez un armurier, pas vrai ? »

Il a l’air de réfléchir un moment, et il bat des cils. Sûrement parce qu’il commence à être ivre. À moins que ma question l’ait… Troublé ?

« Un souvenir de Pavona, une ville bien loin d’ici.

– Oh ! Je ricane. Même pas une femme qui l’a offert ? Je pensais que vous aviez une histoire pour tout ce que vous portez !

Il a l’air de prendre un moment, à nouveau, mais en fait, il répond avec plus de verve.

« Non, mais j’ai offert son jumeau à une Femme. Une à qui on rend hommage lorsque l’on trinque.
– Une femme avec un pistolet ? Je ricane, un peu pompette. Faut pas la mettre en colère.
– Quand on la mettait en colère, des villes entières en pâtissaient.
– Bah on va trinquer à elle, alors ! Faut qu-que, on trouve une autre boisson ! »

C’est pas dur à trouver de l’alcool — pas en temps normal, encore moins aujourd’hui. On doit juste marcher sur cent pas pour tomber sur un berger qui sort des cruches d’alcool non-identifié. Quelques jolies paroles, des sous posés sur sa table, et on se retrouve chacun avec une coupe à se partager pour remplir nos godets.

Je lève le mien, regard mon Piero droit dans les yeux, et je lui sors :

« À Margot. »

Et lui-même, sans une seconde d’hésitation, il rétorque :

« À Hélène. »

Et on trinque, mais bizarrement, on boit pas tout de suite. On s’échange plutôt un long regard silencieux, comme si ce qu’on venait de faire était bizarrement solennel. Certain. On a pas lancé ces prénoms en l’air. C’est le premier qui est venu à nos bouches, avant un autre. L’âme qui nous est liée, quoi qu’il puisse se passer. Je me demande à quoi Piero réfléchit, et lui-même doit se dire la même chose. Je me sens triste, de nulle part. Ça a l’air tellement fataliste. Mórr seul sait ce qu’on vient de faire.

Et on boit. On s’arrache la gorge avec l’eau-de-vie frelatée d’un berger des Irranas. Que je grimace comme pas permis fait rire mon compagnon ; selon lui, on dirait que j’ai bu un citron. Il me taquine sur le fait que je devrais boire autre chose que du vin. Alors, vexé dans mon estime, je lui lance :

« Tsss, je m’y connais plus que tu crois, en alcool !
J’ai un calvados dans ma besace — ça c’est du vrai- v-vrai brandy ! »


Les yeux de Piero ont l’air de s’illuminer, comme si je lui avais annoncé au détour d’une phrase que j’ai trouvé le Lac Lacrimora. J’agite la tête de gauche à droite, devançant sa réponse :

« Hééé, je comptais pas charmer une jeune fille qu’avec des anecdotes — c’est pas pour toi ! »

L’Estalien comprend tout à fait ; mais il m’assure qu’il n’y aurait pas de mal à goûter, et puis il en resterait plein pour offrir à d’autres personnes. Il charme, il joue du bagout, alors que je me rends compte de mon erreur ; j’essaye de noyer le poisson, de proposer de lui repayer un verre au berger, mais finalement, je cède devant son insistance avec une promesse :

« Ce soir ! Je te le fais goûter ce soir ! »



On passe l’après-midi à faire les cons, et voyager à travers le village. On boit, puis on va trouver un jeu étrange où les bergers s’amusent à lancer des sacs dans des trous pour gagner des points. Puis on boit, et on rejoint un match de soule où on passe deux heures à se rentrer dedans et se jeter un ballon. On boit, puis on va voir une bande d’Estaliens qui courent autour d’une clôture où un taureau joue des cornes et pourchasse des gamins qui sautent à tour de rôle derrière les lices. On boit, puis on va pisser derrière un arbre. On boit, puis on tombe sur le sire Lucain, le petit Gasconnais, en train de vomir — le pauvre doit être hissé sur un brancard et amené dans une tente pour qu’il puisse décuver tranquillement.
On boit toute la journée, alors qu’on se remplit l’estomac pour pas tomber dans les pommes, en mangeant tout ce qui nous passe sous la main. On dépense des deniers pour déguster des tranches de jambon, des fromages, du pâté, mille et un produits ramenés de partout — et du mouton, bien sûr. Même de l’agneau, qui a été tué pour ce jour. J’ai l’impression d’avoir les bourses trouées, et il faut à un moment que j’aille faire des petits yeux de chatons à Quentyn de Beauziac pour qu’il accepte de m’aligner des pièces d’avance.

Finalement, le soleil commence à se coucher, enfin ! On aurait cru que ce jour ne se terminerait jamais ! Et alors, des bergers enflamment des gros tas de fagots, et le ciel ensanglanté par le crépuscule est illuminé par des colonnes de flammes. C’est tellement beau, on croise même un artiste en train de croquer au fusain le spectacle, perché au-dessus d’une toile.

Des gens commencent à descendre du village pour aller vers la forêt. Il y a beaucoup de familles, des vieux et des enfants. On ne voit pas les jeunes hommes ni les jeunes filles ; ils se sont éclipsés avec leurs aînés pour bien se préparer, pour se vêtir de leurs tenues de Festag et sortir leurs cadeaux. Évidemment, avec Piero, on a raté ça parce qu’on devait être en train de faire une connerie tous les deux. Complètement raides, on suit les colonnes bras-dessus-bras-dessous alors qu’on trouve un sujet à la con sur lequel s’engueuler — là, on a une discussion assez franche sur les chevaux. Je saurais pas dire quels sont les tenants et les aboutissants de l’argumentaire.
Le ciel au-dessus de nos têtes se crénelle de branchages et de feuillages. On se retrouve au milieu d’une forêt, et pas une forêt bien balisée et droite de sapins plantés par l’homme ; il n’y a pas de sentiers ici, et on manque de se gameler sur des ronces. Ce sont des lianes de fleurs jetées autour de troncs qui nous indiquent le chemin, ça et la foule qui va dans un lieu.

On se retrouve alors dans une clairière. Il y a là de grands feux de camp, et une grande étendue d’eau, calme, troublée uniquement par des canards. On tombe sur Berchaire ; le Brionnois a un diadème de fleurs autour du front, et pourtant il est assis par terre là. En me voyant débarquer avec le Piero, il peut pas s’empêcher de ricaner :

« Oh, tu t’es trouvé une amante pour la soirée, Aquitanie ! »

Je ris.

« Et toi t’es tout seul !
– Cela va vite changer. Je te l’ai dit, je vise un très beau prix. Après tout, la soirée ne fait que commencer, et nous… »

Et là-dessus, Berchaire se met à se répandre en quelques mots comme il sait faire ; j’avoue que j’ai aucune idée de ce qu’il dit, parce que je le calcule pas et trace mon chemin. Plus loin, je découvre Quentyn de Beauziac ; il s’est assis près de l’eau et il lance du pain rassis aux canards. Longin, le vieux seigneur, est en train de discuter avec un vieux paysan, une corne à l’alcool.
Tout le monde a l’air heureux et tranquille. Le Sonnstille fait des miracles.

Avec Piero, on va admirer le bord de l’eau. Je réveille mon mentor en lui massant rapidement les épaules. Il sursaute, et me regarde en souriant — c’est très rare de sa part.

« Ah. Tu t’amuses ?

– Toujours ! Et toi, t’as l’air de t’ennuyer !
– Non, non. J’aime juste le calme.
– C’est une fois par an, tu profiteras du calme les trois-cent-quatre-vingt-dix-neuf autres jours !
– Tu disais ça au Mondstille.
– Les trois-cent-quatre-vingt-dix-huit autres jours, alors ! »

Il a malheureusement pas l’air convaincu. Je suis obligé de répéter et de l’avoir à usure, pour que finalement, il se mette à grogner — un grognement bizarrement joyeux — et accepte de se désintéresser des canards pour aller rejoindre la fête avec nous.

On rejoint donc le monde. Piero et moi trouvons une souche de bois sur laquelle s’asseoir. Il me tanne encore pour mon calva, alors, je sors la bouteille de mon sac et la lui tend. C’est un joli petit tube en verre, remplir d’un liquide couleur or. Il le débouche, et me sers un tout petit fond dans mon godet, puis le sien. On passe un moment à le renifler comme deux œnologues, quand bien même on est raides.
C’est super bon. Je pousse un soupir de plaisir en sentant l’alcool finir de cramer mes papilles.

« Dis-moi Piero… On est d’accord, qu… Que, qu… Que les prêtresses, elles viennent de Bretonnie ? »

Quentyn qui est pas loin soupire.

« Ah ça non, elles, elles elles… Viennent des Irranas, et dernière fois que j’ai r-regardé, c’était Estalie.

– Oui mais là, la forêt, c’est de notre côté ! C’est la Gasconnie ! »

Et là Piero s’énerve. Il se met à m’insulter dans sa langue natale, et à commencer des propos incompréhensibles. En fait, ça sonne même plus estalien — il me parle en tiléen, ce qui est encore plus bizarre. Alors, je commence à me fâcher aussi.
Et bien sûr, des oreilles curieuses se mêlent à notre débat. Voilà que dans mon dos, un chevalier me tapote l’épaule :

« C’est nos terres depuis Glanborielle, ici ! Tu vas pas nous faire croire qu’on est en Estalie ! »

Et là-dessus, un hidalgo arrive presque en faisant la roue, pour soutenir mon compagnon.

« Vostré companionne s’ét nommait Lambardo, no très Bretonni ! »

Quentyn de Beauziac soupire si fort que tout le monde l’entend. Et d’une voix autoritaire, il décide de tuer le conflit dans l’œuf :

« Si elles ont les cheveux noirs, nous dirons qu’elles sont Estaliennes. Si elles sont les cheveux blonds, nous dirons qu’elles sont Bretonniennes. »


Sa forte intelligence est imparable. Tout le monde est d’accord et approuve par de vifs hochements de tête.


Une bonne demi-heure plus tard, on entend des chuchotements. Des gens qui sifflent pour qu’on se taise. Les colonnes de feux s’éteignent une à une. Maintenant, le crépuscule est achevé, le soleil disparaît, et il n’y a plus dans le ciel qu’une teinte bleu-marine pour indiquer le début de la nuit. On entend des crépitements de braises, on sent de la viande qui grille. On trinque notre je-ne-sais combientième verre avec Piero.
Et là, on joue de la musique.

On sait pas trop d’où ça vient. Des tambours près de l’eau, quelques flûtes. Ça joue joyeusement. Un air heureux, dansant.
Il y a du mouvement dans la forêt. Alors les villageois tapent dans leurs mains et chantonnent en rythme avec la musique. Ils chantonnent quoi ? On en sait rien. C’est une langue que je crois être de l’estalien au départ, mais quand je regarde Piero, il hoche des épaules. Au final, la plupart des gens se contentent de fredonner plus que formuler des syllabes.

Et alors, descendent des personnes des Irranas. Des silhouettes hirsutes, couvertes de branchages et de buissons. On dirait des bosquets avec des jambes. Ils arrivent près des feux, dans l’ombre, sans porter de torches — encore heureux, car sinon ils prendraient tous feu. On les découvre un peu plus quand ils quittent l’ombre pour passer devant les flammes : ce sont des humains, on le reconnaît car sous ces étranges costumes, vont nu-pieds dans la terre, en ignorant au passage les villageois qui les applaudissent ; ils se dirigent plutôt vers une sorte de grosse colonne en pierre tout au milieu, un tas de cailloux intéressants. Dessus, ils glissent leurs mains, tous ensemble — ils sont au moins une bonne vingtaine. Des vieux et des enfants derrière amènent des petites outres en vessies de bêtes, et les silhouettes hirsutes plongent leurs mains dedans pour recouvrir leurs doigts et leurs paumes de teintures, des peintures bleu, rouge, jaune. Ils apposent leurs mains sur des vieux traits fendillés au fond de la pierre. Ils marquent bien des cercles, des ronds, des traits, une sorte d’alphabet bizarre.

Alors, ils se découvrent. Ce sont de jeunes hommes et de jeunes femmes, habillés seulement de peintures et de peaux. Tous avec des longs cheveux, des barbes pour les messieurs — roux. Ils sont tous roux, aussi roux que les flammes ! J’ouvre grand ma bouche d’étonnement. Je croise bien un roux toutes les deux cents personnes ; là ils sont tous nés ainsi ! Voilà que le pari de Quentyn tombe à l’eau.

Les hommes et femmes hirsutes chantent dans leur langue inconnue. Ils se prennent par la main, et commencent à danser en cercle alors que la musique va de plus en plus fort. Et alors, d’un coin et de l’autre de la forêt, les bergers sortent, tous habillés de longues robes blanches, peu importe le sexe — les femmes d’un côté, les hommes de l’autre, ils ont tous des fleurs plein les cheveux ; les chauves ont dû en accrocher à leurs cous comme des colliers. Ils se font face, vont offrir une marguerite ou une rose à quelqu’un, et alors ils prennent leurs mains et commencent à danser.

Tout le monde boit. Tout le monde tape des mains. Moi je regarde Piero, hésitant. J’essaye de lui parler — la musique est tellement forte qu’il n’entend pas le son de ma voix ; il va falloir crier pour se faire entendre.

Je me sens taquin. Ou alors c’est le fait que je suis plein comme une barrique. Mais j’ose lui demander quelque chose dans l’oreille :

« Tu danserais avec moi ?! »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Piero Orsone
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été 2022

Message par Piero Orsone »

Ils s'amusent comme des gosses. Et après tout, ils ne sont pas sortis de l'enfance depuis bien longtemps. Ils boivent, traversent le village, boivent. Il en a même oublié son plan initial de tourner en bourrique les chevaliers, tant ils sont ronds comme des queues de pelle. Et la liqueur de coing, ça descend bien !

La nuit est tombée sur eux avec la douceur d'un drap de châtelaine, Armand a son chapeau de paille, lui son couvre-chef à plumes. Ils ont l'air de deux zouaves débarqués d'une foire de campagne. Et c'est un peu une foire après tout. Des gens venus de partout pour échanger, troquer, boire, s'amuser et surtout...

C'est vrai qu'ils sont tous roux bon sang. Plus roux que maman. Comme quoi Ranald sait se moquer de ceux qui font des paris idiots. Et dans leurs longues tenues blanches, ils commencent à danser. Les fleurs dans les cheveux et tout. C'est beau. L'Estalien en est tout ému, l'alcool aide bien. C'est là qu'Armand le fixe avec des yeux ronds comme des réales.

« Tu danserais avec moi ?! »

Et puis aussi lui dessiner un mouton ?! Qu'il en a des questions bizarres ce Bretonnien. C'est la faute à leur bière ça pour sûr.
Mais pourquoi pas après tout ? La nuit est bien chaude, les corps aussi, les Dieux se réjouissent de voir leurs enfants pleins de sève se tortiller sous leur regard plus vieux que le monde. Il tend sa pogne de brigand reconverti à Armand de Lyrie. Au milieu de la plèbe qui danse, des Hidalgos qui se saoulent et des chevaliers qui ricanent, ils sont là à danser tous les deux. L'Aquitanien mène le mouvement, il a bien plus d'aisance. C'est son domaine, l'Estalien est chanteur à la base. Les menuets ne sont pas son délire. Pourtant, il joue le jeu. Ils dansent, puis changent de partenaires. Il se retrouve avec l'une des jeunes prêtresses aux cheveux de feu, ses grands yeux aigue-marine pétillent comme la nuit étoilée au-dessus d'eux. Ils dansent. Encore et encore. Les jeunes gens tournent. Et puis c'est l'entracte.

On va allumer les grands feux de joie. Ce soir, toutes les Montagnes de Diamanterra à l'Averland s'illumineront d'un millier de lumières. Répondant aux étoiles du ciel. Reprenant son souffle, rouge et heureux, il retrouve Armand. Une jolie prêtresse tout devant lui. Ah ? Déjà l'heure des histoires ? Ça passe vite la soirée... Sûrement le manque d'alcool ça.
Et avec toute sa prestance, minus, un petit titubement, il se ramène pour raconter comment il a eu son sabre à la beauté rousse. Mais... C'est pas sa lame, et puis elle est vachement lourde.
Il manque presque d'en blesser quelqu'un. Heureusement, le Bretonnien rattrape le coup. Il le fait tomber le cul par terre comme un bambin. La fille rigole. Le coup est joué. Ils boivent du brandy comme si c'était du jus de fraise. Et tandis que la passion embrase l'air, les pyramides de bois mort flambent. On crie, on hurle, on libère un an de contenance, c'est le Solstice d'été par tous les dieux !

Deux prêtres ont amorcé la cérémonie. Un homme grand et barbu, grand comme un ogre, musclé comme un Norse, barbu comme un nain. L'autre est une femme d'un âge supérieur à celui des deux damoiseaux, aux hanches larges, au sourire enjôleur et aux cheveux lisses et droits lui tombant sur la courbure des reins comme la cape rouge de l'Hidalgo. Elle est où d'ailleurs sa cape ? Ils gueulent des mots dans l'ancienne langue. Et comme des diablotins sortis de leur cage, les gens se précipitent pour danser. Mais ils sont en tenue de Taal et Rhya. Nus comme des vers, jeunes et beaux, vieux ou laids. Ce n'est pas grave. On danse à nouveau. Et à nouveau, le Bretonnien et l'Estalien se prêtent au jeu. Les vêtements en boule par terre, ils courent rejoindre les prêtresses, les beaux montagnards et les villageois de deux nations sœurs et rivales. Les Hidalgos et les Chevaliers en état sont de la partie aussi. Mais déjà, à l'ombre des cimes, certains sont affalés pour cuver, ou se livrent à des déboires à ne réjouir que la Déesse-mère. La nuit est bien entamée, les esprits aussi, les corps se percutent au rythme des musiques d'un autre âge et des afflux de sang et d'éthanol. Les flammes entourent tout de leurs lumières chatoyantes. Les braises sont comme des lucioles s'échappant des brasiers.

On perd vite pied dans ces bacchanales des Irranas, on se laisse transporter, les mains dans les mains de quelques envoyées de l'Ancienne foi, les doigts entrelacés pour une union qui ne durera pas plus que les dernières heures nocturnes. Armand n'est pas loin, dans une étreinte que la décence l'interdit de décrire. Piero regarde sa propre conquête. Qu'il est facile d'aimer les femmes après tout. Les aimer pour toute la vie comme pour une seule nuit. Et le reste n'appartenait qu'aux amants et aux Dieux.

Ce n'est pas tout les jours le Solstice après tout.
Piero Orsone da Trantio, explorateur
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"Ma qué ?!"

Tu vuo' fa' ll'americano
mericano, mericano...
ma si' nato in Italy !

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Snorri Sturillson
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été 2022

Message par Snorri Sturillson »

Quelque part dans Zhufbarr, été 2530 :
- Debout les mollards, allez, allez ! Le tir est fini, on va laisser les maçons établir les dégâts. Vous inquiétez pas les jeunes, la facture sera prise sur vos rations d’automne. Ca vous fera un peu de couenne sur les os, pas vrai ? Sturillson, Morgasson, Varagrym, vous passez devant ! Direction le onzième, huitième rangée, par le quatrième Hall, coté Est ! Varagrym, tu t’plantes pas cette fois ! »

Bon sang, après les cannonades, on reprend déjà la course vers … Vers je-ne-sais-oû. Qu’est-ce qu’il fait chaud d’un coup ! Fichus canons, fichus molassons ! J’suis sûr qu’on a loupé la dernière cible ! Rah, on est bon pour le pain de ciment, et en plus faut qu’on passe devant !

La descente vers le onzième c’est par ici, non ? Je… Ho ! Ho-ho-ho, non, pas cette fois ! S’il y a des rails amovibles, on attends avant de traverser ! Je ne me ferai pas avoir deux fois.

Et j’avais bien raison, ça gronde en contrebas ! Des wagons !

- « Wagons en approche ! Vapeur en vue-hue ! »

Une grande inspiration, vite ! Aaaaaaaaa-pf !






Haaaa, ils sont passés ! Pouah, ça sent le soufre et les rejets de savon ! Pas vomir, pas vomir, pas vomir… Tête droite, pense à des fraises… Des fraises, des fraises…

- « Varagrym, au trot ! MARCHE AVANT, TOUTE ! »

On pensera plus tard aux fraises, faut pas traîner. Respirer par le nez, qu’il disait…

- « Attention aux rails ! Gaffe derrière ! »

Et chacun répète les avertissements d’autrui. C’est dingue comme la menace et le stress peut regrouper les gens autour d’une même chose… Ah, putain !

- « WAGONS ! WAGONS ! DROITE ! »

Tonnerre, on passe par les remontées de chariots ! C’est ça l’odeur ? C’est ça l’odeur ! Pourtant ils n’ont pas l’air plein ces machins, qu’est-ce qu’

- « MARCHE AVANT… MARCHE ! »

Et un croisement.
Et deux croisements.
Et trois, et quatre, et une quadrille, et deux, trois, quatre.

- « Hall Est, par là ! »

Et un croisement, puis deux tours de rampe. Un escalier droit, puis trois croisements et

- « WAGONS ! GAUCHE ! 

- GAUCHE ET DROITE, ON ACCELERE LES JEUNES ! »

Haaaa ! Pfff ! Haaaa ! Pfff !

- « STURILLSON ! TU FATIGUES DEJA ?

- N-Non m’sieur, pfff…

- MON CUL ! TU POMPES AUTANT QU’UNE TIREUSE AUTOMATIQUE ! DU NERF, STURILLSON ! DU-NERF ! TU VOUDRAIS QUAND MÊME PAS FAIRE DE PAUSE, HEIN ?

- Non m’sieur l’-Pfff-Haaa-

- ME CRACHE PAS D’SUS, STURILLSON, J’SUIS PAS TON PICHET D’BLONDE ! ET TIENS TON RYTHME, BON SANG !

- Oui m-m’sieur-haaa. J’tiens le – pfff – rythme – haaa…

- PASSE DEVANT, STURILLSON, AU TROT ! VARAGRYM, TROISIEME VOIE, TROIS !»

Pétard, il échange de place avec qui cette fois… Roh il fait encore plus chaud ici ...

- DIS-MOI STURILLSON, QUI C’EST QUI T’A APPRIS A TE COIFFER COMME CA ? C’EST A LA MODE DANS TA FORTERESSE, LES BARBES COMME CA ? TU VIENS D’QUEL FORTIN, STURILLSON ?

- Je – pfff – viens d’Nuln – haaa…

- NULNA ? C’EST OÛ CA, NULNA ? LES AUTRES, CA VOUS DIT QUELQUE CHOSE, KARAK NULNA ?

- Du tout, Maître Orek

- Non Maître

- Non, jamais entendu !

- Non, Maître !

- J’crois qu’c’est un fort Umgi, Maître Orek !

- UN FORT UMGI ? AH OUAIS ? TU SERAIS DONC UN MERDEUX D’UMGI, STURILLSON ? DIS MOI, STURILLSON, C’EST TON PATERNEL OU TON MATERNEL QUI A FILOCHE AVEC LES UMGIS POUR TE FILER UNE BARBE COMME CA ?

- C’est – heu – c’est, m’sieur, euh

- EUH-HA-HEU-HEU ! ARRÊTE AVEC LES MONSIEURS, STURILLSON, SINON JE TE JURE QUE-

- HALTE !

- HALTE !

- HAAAAALTE ! »

Oû est-ce qu’on est cette fois, hein ? Haaaa, j’ai mal partout avec ces conneries. Même grogner dans ma barbe me fait mal tellement j’ai les poumons secs …

- « ON BAISSE LES YEUX, LES MOLLARDS !

- ON BAISSE LES YEUX DEVANT LES FONDEURS, BANDE D’INCAPABLES !

- J’VAIS VOUS LA FAIRE SIMPLE : VOUS NE VALEZ MÊME PAS LE QUART DU HUITIEME DE CES LINGOTS EN FUSION. MÊME PAS LE QUARANTIEME A L’HEURE QU’IL EST ! C’EST CLAIR ?!


- Oui, Maître Oreksson !

- SI VOUS PENSEZ QUE TIRER DEUX COUPS DE CANON ET GLANDER QUELQUES HIVERS DOCILES VONT FAIRE DE VOUS DES COMPAGNONS DE MORGRIM, VOUS AVEZ TORT ! C’EST CLAIR ?!

- Oui, Maître Gomarsson !

- J’ENTENDS RIEN DEVANT LE BRUIT DE CE MINERAI BIEN PLUS VALABLE QUE VOS SALES TROGNES ! C’EST CLAIR ?!

- OUI, MAITRE GOMARSSON !

- ALORS ON AVANCE TÊTE BASSE, ET ON S’ECARTE DEVANT LES FONDEURS ! EN AVAAAAAANT, MARCHE ! »

Bon sang, oû est-ce qu’on va ? On traverse toutes les fonderies, mais pour aller oû ? Il est sûr que c’est par là, Varagrym ?



C’est quoi ce trou octogonal ? C’est … C’est du sable, ça ?

- « Arrêtez-vous tous, les jeunes.

- Sturillson, prends la rampe qu’est là, va t’asseoir en bas. »


C’est… C’est une arène. Merde.
Snorri Sturillson
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été 2022

Message par Snorri Sturillson »

***
- Bon bon bon. C’est pas glorieux, les jeunes.

- Vous êtes franchement pas au niveau des années d’avant.

- Ca non, c’est sûr. Mais on va aviser autrement. On va pas vous renvoyer chez vos mères parce que vous êtes des ignares, c’est pas de leur faute à elles.

- Ca non. Mais vu qu’aucun d’entre vous n’a aidé Sturillson durant le trajet, on va planter un peu de cohésion dans vos caboches. Juste de quoi uniformiser un peu tout ce bazaar que vous êtes.

- Vous êtes une belle brochette de mollards incapables, mais en sortant d’ici vous serez au moins tous au même niveau. Sturillson, ça va en bas ?


- Euh, pff, ou-oui, Maître.

- Bien. Un volontaire ? »

Grand silence. Qu’est-ce qu’ils me préparent encore ?

- « Vous y passerez tous, les jeunes, alors faites pas les effrontés. Vareksson, t’es de Middenheim, c’est ça ?

- Oui maître.

- Descends et mets-toi en face de Sturillson. »

Ca ricane et – ho ! Ca, c’était un bourre-pif.

- « C’est la dernière fois que tu ricanes comme ça, Bariksson. Avant d’entrer ici, t’étais le neveu d’une sacrée bonne femme, c’est sûr, mais maintenant, t’es qu’un apprenti merdeux. C’est clair, Vordam ?

- Ou-oui m’sieur.

- Tiens toi droit, Bariksson. Si tu flanches après une telle caresse, autant devenir scribe ou presse-papier. Leur porte est toujours ouverte, j’en suis sûr. »

Ah, voilà Vareksson. Il a pas l’air plus frais que moi, vu de près. Je me demande à quel triangle il a été attribué.

- « Alors comme ça tu viens de Nuln ?

- Ouais, fff, ouais. Middenheim, c’est comment ?

- C’est loin. Mais c’est haut par rapport au reste, alors ça va. Toujours plus bas qu’ici, hein ?

- Je – j’imagine. »

Et il va s’asseoir sur le banc en face. C’est vraiment une arène ce truc ? Ils s’en servent pour quoi, le reste de l’année ? Je vois aucune tuyère, aucun siège, ni le moindre symbole sur les murs. Il n’y a qu’un octogone central qui sert de fosse à sable, et un autre plus large et plus élevé, qui sert d’enceinte ou d’estrade. Ah, voilà Maître Oreksson.

- « Donnez-moi vos bagues, les jeunes. Bagues, colliers, bracelets, crochets, boucles, attaches, tout. Enlevez aussi vos chasubles et vos chemises. Le sable s’infiltre partout, croyez-moi.

- Euh, pourquoi on fait ça ?

- Bah, pour éviter de se blesser pendant le combat.

- Le combat ?

- Oui-oui, le combat. Vous pensiez pas honorer que Morgrim aujourd’hui, j’espère ? »

Vareksson croise mon regard. Il est aussi abasourdi que moi. On … On va se battre. On va se battre, entre nous, entre Nains.

- « Non, Maître Orek.

- Non, bien sûr que non. On est Zhomerstikul, après tout.

- Allez, donnez-moi tout, retournez à vos bancs, et je vous laisse vous préparer comme vous le voulez. »

Vareksson lâche pas un mot. C’est quoi ses épaules ? J’ai l’impression d’être svelte à coté.

Bon, bah on va se battre. Je … Je comprends pas. Pourquoi est-ce qu’on se bat entre nous, et pas contre quelque chose d’autre ? Et puis, pourquoi se battre quand on a autant de canons qu’ici ? Je comprends pas la logique.



- « Vareksson, Sturillson, levez-vous. Les autres, vous écoutez bien.

- En ce jour de Zhomerstikul, mais aussi parce que vous avez été franchement nuls et beaucoup trop égoïstes entre vous, vous allez apprendre à mieux vous connaître.

- On ne se bat pas à mort. On ne cherche pas les noises et on n’arrache pas les mèches de barbe. On n’abandonne pas avant d’avoir été mis à terre, et même à terre on se défend. C’est clair ?

- Oui, Maître.

- Oui, c’est clair.

- Ah aussi, si vous pensez qu’il y a une limite, regardez autour de vous. Aucun sablier, aucun cadran, rien.

- On y passera la journée si il faut, mais vous allez tous prendre des gnons d’une manière ou d’une autre, alors essayez d’en donner un de plus. Et enfin, ceux qui veulent pas se battre auront le choix entre Boram et moi, alors faites pas les marioles.

- Sturillson, Vareksson. On serre les poings, et … A L’ASSAUT ! »


Merde, merde, merde. Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je dois faire ? Je – Ouagh !

Enfoiré ! Tu vas voir !

- « Le coude, Vareksson !

- Aie pas peur de mettre le coude !


- Lève tes genoux, Sturillson !

- Pousse avec tes genoux ! »

Que-hein ? Les genoux ? Comme ça – Ouh, ça a l’air de gratter !

- « Gauche ! Le gauche !

- Ta jambe droite, allez ! »

Bon sang, ils l’aident en plus ! Gh ! J’vais m’le faire ! Roh, j’vais l’encastrer !
Snorri Sturillson
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Martin
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été 2022

Message par Martin »

Il y avait de la musique. De la boisson. Des danses. Une assemblée et un banquet. Et des jolies jeunes filles, courtisan de jolis jeunes gars, tous dans la fleur de l'âge . Néanmoins, tout était différent d'un habituel solstice à Hargendorff. Déjà le parures des demoiselles n'étaient pas faites de laines ou d'étoffes mais d'étranges fils végétaux. Les colliers et boucles d'oreilles laissaient place à d'exotiques arabesques peintes à même la chaire des chorégraphes. Les habituels musiciens trompettistes avaient été remplacés par des joueurs de flûte et de tambour. Martin était le seul présent doté d'un instrument à cuivre, une trompette.
Les chants et danses pratiquées lui échappaient complètement, n'ayant jamais assisté à de pareils ballets pour y observer les rythmes en usage ici.
Les alcools étaient faibles, empêchant le buveur de se défaire de l'étrange sentiment d'altérité s'étant emparé de lui.
Au moins la nourriture était elle familière quelque part. Saumon séché, à défaut d'être fumé. Pâté de viande de cerf. Faisant faisandé. Des carottes. Et des fruits. Mais pas de saison. Pas de gâteaux, biscuits, pain ou pâtisseries non plus. Ni de viande d'animaux d'élevage, curieusement.
Ah. Si. À la table d'honneur. Celle qu'il avait quitté pour jouer quelques notes. Ces mêmes invités venus de Salzenmund, et dans leurs bagages les seuls plats avec lesquels il était familier.
Le comte électeur, ce héros qu'était Gausser à ses yeux, sollicitait l'assistance du peuple de l'océan vert pour purger du fléau homme bête les routes désormais impraticables, depuis la fin du déluge.
En tant que gardien du bois aux daims, il avait été inclus dans cette délégation, comme on incluait un porte chance avant d'aller en mer. Il avait amené un pot de confiture en cadeau. Une fortune qui trônait désormais à la table d'honneur.

Se remémorant le visage enchanteur de la froide beauté qu'était la souveraine des lieux, rognant une cotte de bœuf, perdu dans ses pensées.... ce fut brutalement que le chasseur fut ramené à la réalité, via le spectaculaire ''MEUHHHH !!!'' de beuglé.
Se retournant, la dernière chose qu'il aperçu fut un taureau géant de deux pattes le chargeant.

C'est là qu'il se remémora sa destinée.

''Tu seras mangé par ce que tu manges.''
Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été 2022

Message par Hans Dietöt »

La journée était radieuse. Un beau soleil bien brillant réchauffait chaleureusement le cœur de tous les habitants de Holbeck. En effet, cette journée était spéciale : c’était le Sonnstille.

Sortit d’une humble et ancienne demeure, un vieil homme habillé d’un manteau bleu sombre s’étira puis commença à faire son tour habituelle de la ville, accompagné comme toujours par son bâton de bois. Désormais installé dans ce petit paradis calme, après 5 ans de cavale, de péripéties et d’aventure, il profitait pour la première fois de cette fête dans une véritable ville, et pas une petite bourgade où seules les prières de fertilité y étaient menées. Ainsi, ils pouvaient voir la peuplade s’activer dès le matin pour préparer les différentes activités qui allaient se dérouler durant la journée. Les tables, chaises étaient au fur et à mesure installés, on mettait le couvert, on allumait les fours… Chacun prenait part d’une manière ou d’une autre à l’organisation. Lui, déjà bien abimé, n’avait plus besoin de participer à la préparation : on ne voulait pas d’un blessé lors de cette fête. Ainsi, clapotant petit à petit, il avançait pas à pas, parcourant les diverses allées de la ville, pour une fois si mouvementée. Chaque habitant, à son passage lui sortait un « Bonjour, Hans » avant de retourner au travail.

Soudain, en tournant, il se fit renverser par une horde de bambins qui jouait. Ils le relevèrent rapidement, lui redonnant son bâton avec quelques « Pardon, M’sieur Hans » mélangés. Après avoir repris son souffle, il leur fit un sourire, frotta la tête du plus proche, et fit léger geste pour qu’ils repartent jouer. Ceux-ci ne se firent pas prier et reprirent leur course. Il fit ensuite craquer son dos et soupira. Ce n’était pas la première fois qu’il était renversé ainsi. Mais qu’il tombe alors que ce n’était que des enfants… Il perdait de plus en plus de force, malgré toutes ces forces.

Leur du repas arrivant, la grande cloche fut sonnée et tous allèrent tranquillement s’asseoir devant les nombreuses tables garnies de nombreuses victuailles de tout genre. Un petit groupe de musicien jouait déjà à l’arrivée du vieil homme, et le repas battait son plein. Les discussions en tout genre résonnaient dans toute la petite ville, et chacun paraissait satisfait de cette petite fête. Un homme de la trentaine, voyant arrivé le nouveau venu, leva alors son verre tout en entonnant, haut et fort :

« Au nouveau bourgmestre de Holbeck, Hans Dietöt ! Et au Sonnstille qu’il a organisé et payé ! »

Les verres se levèrent alors, et tous trinquièrent, profitant de l’instant présent. Les musiques et discussions reprirent de plus belle. Hans vint s’asseoir à la place qui lui était attribué, et se servit un léger repas, essayant de prioriser les éléments les moins gras et les plus sains, même si ce n’était pas trop ce qu’il y avait pour la fête.

Les activités ensuite s’enchaînèrent : différentes épreuves sportives pour les plus compétitifs, quelques jeux en tout genre pour les gamins, les nombreuses salles de détente et de conversation ouvertes, et enfin l’immense diner, délicieux et infinissable. Une chose était sûre : il y aurait des restes pour le lendemain. Cependant, durant cette longue et heureuse journée, Hans s’absenta quelques dizaines de minutes, sous prétexte d’une urgence à sa maison.

Enfin arrivé chez lui, tout chevrotant, il ferma le loquet, les rideaux, retira son manteau et s’assit dans une grimace de douleur. Là, il déboutonna sa chemise, petit à petit, et une légère lumière bleutée commença a éclairé la pièce. Plus il ouvrait sa chemise, plus cette lueur bleutée était forte. Elle était devenue aveuglante lorsqu’il enlevait enfin son vêtement. Cette lumière, elle ne provenait d’aucun objet. Elle provenait de la marque, sur son torse, au niveau de son cœur. Un symbole de croissant de lune avec un œil en son milieu était gravé sur sa peau. C’était cet œil qui éblouissait toute la pièce d’un bleu azure, et Hans n’avait pas l’air d’apprécier ce qui lui arrivait. On pouvait voir son visage se tordre de douleur, et ses lèvres se contracter pour s’efforcer de ne pas crier. Seul ses gémissements atténués résonnaient dans la maison. Nous commettons certaines erreurs qui ne s’effacent jamais, et celles-ci resteront gravés au plus profond de nous jusqu’à notre mort.

Puis, après quelques minutes, la lumière faiblit, jusqu’à disparaître complètement. Hans, épuisé, dégoulinant, pris quelques minutes pour reprendre sa respiration. Puis, dans un long silence morne, se releva, se rhabilla, prit son bâton et sortit.

Aujourd’hui n’était pas le jour pour cela. L’heure n’était pas aux souffrances, mais à la fête. Et la soirée ne faisait que débuter. Hans s’essuya le visage d’un revers de manche, et repartit en direction des rires, des chansons et de la bonne humeur.
Hans Dietöt, Voie du sorcier de Tzeentch
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