Les cadeaux mystères du Vieux Nain de Nowel [Fin 04/01/21]

[[MJ] Ombre de la Mort]

Abominables pour certains. Fabuleux pour d'autres: les avis fusent sur la nature des cadeaux du Vieux Nain de Nowel ! La seule chose qui intéresse vraiment les badauds, ce sont les fabuleux trésors pouvant être obtenus, mais à quel prix ? Il arrive en effet que les "cadeaux" soient tout sauf sympathiques, voire.. mortels !
Vous ! Oui, vous là ! Oserez-vous tenter l'expérience ? Oserez-vous tendre la main vers la fortune ou vers le trépas ? Allez, venez .. Et ouvrez donc un des cadeaux du Vieux Nain de Nowel !

Déroulement de l'activité
Il est très simple ! Il vous suffit de venir poster un petit RP si vous l'osez. Je tirerai alors 1d100 qui aboutira à un résultat entre 1 et 100. Il existe différents lots/effets néfastes, octroyés via un chiffre ou via des plages de chiffres (toujours entre 1 et 100. Bien évidemment, la table de résultats reste inconnue .. Suspense et chance sont au rendez-vous ! A moins que ce ne soit la mort dans d'atroces souffrances ?

1 résultat positif = 2 XP + le cadeau tiré !
1 résultat néfaste = 1 XP + un cadeau de consolation

NB1: il y a plus de "chance" de tomber sur un effet néfaste que sur un cadeau !
NB2: les "perdants" à savoir, ceux qui reçoivent un effet néfaste, auront un lot de consolation: un Sap-biscuit restaurateurs de PV !

[Zagyg]

Zagyg marchait dans la forêt, à la recherche d'un petit quelque chose pour se sustenter. Il faut dire que le gibier se faisait rare ces temps-ci. Inutile d'essayer de compter sur la harde, ils le détestent et lui voleraient sans aucun doute sa pitance. Continuant de marcher, Zagyg se mit soudainement à frissonner. L'air s'était refroidit d'un coup et des flocons de neige commencèrent à tomber doucement. Malgré l'atmosphère calme qui s'était installée, l'homme bête se sentait nerveux. Un changement climatique aussi drastique ne pouvait qu'être l'oeuvre d'un mage. Les oreilles de la créature pointaient dans tous les sens, alors que son regard ne cessait de balayer les alentours, à la recherche d'une silhouette.

-Bêêêê...montre-toi!!

Son museau humait l'air bruyamment, sans détecter quoi que ce soit. C'est alors qu'il l'aperçut. Au loin, dans une petite clairière, se trouvait une ombre qui s'éloignait lentement en faisant un signe d'au revoir au shaman qui hésita. Un autre homme-bête? Un autre Bray, peut-être? Non, impossible, sinon il aurait détecté son odeur. Trouvant la chose plutôt suspecte, Zagyg s'avança au pas de course, tentant de rattraper l'individu qui s'était volatilisé. Secouant la tête avec dérision, le shaman allait rebrousser chemin quand il remarqua quelque chose, déposé à ses sabots. Il se pencha légèrement. Il s'agissait d'une boite, emballée avec des matériaux colorés. Na sachant pas trop quoi penser de l'objet, il s'en saisit de sa main libre et déposa son bâton pour mieux l'examiner. Ses yeux regardèrent une dernière fois vers la provenance de l'ombre qui avait disparut...et en effet, elle n'était plus là. Quant à elle, cette boite n'était pas là il y a quelques secondes.

Malgré le côté suspect de la chose, Zagyg ressentait les affres de la faim et se dit que peut-être,qu'il soit possible que....ah et puis zut! Zagyg déchiqueta le papier de ses griffes et ouvrit la boite, espérant ainsi qu'il puisse y avoir quelque chose à manger à l'intérieur!!

[Martin]

Ca faisait une bonne dizaine d'heure qu'ils attendaient dans les fourrés qu'ils passent. Attendre sous le vent, les pieds dans la neige.... Tout ça pour prendre au dépourvu une bande de foutus bandits qui n'avaient rien de mieux à faire que de brûler des granges et des greniers, leur faisant tous perdre leur temps, alors qu'ils auraient pu passer celui ci bien au chaud, un bon bouillon dans un bol, une gâteau de semoule avec quelques raisins dans celui ci....

Mais non. On était là à attendre que ces bâtards passent ce coin de route forestière, pour les larder de flèches et leurs tomber sur le coin de la gueule avec de gros gourdins biens lestés..... Vraiment, sur ce coup, personne n'allait se priver de leurs foutre quelques coups de pieds une fois qu'ils seraient maîtrisés.
On savait qu'ils allaient passer dans le coin, ces chiures de fond de latrines. Qu'ils allaient passer aujourd'hui. Juste l'heure qui était inconnue. Mais heureusement qu'il y avait pas beaucoup de passage dans le coin. Pas de risques de paysans qui tombent sur l'embuscade par surprise et ruinent cette semaine de boulot. Et ces heures à rester immobiles et silencieux avec une bonne dizaine de gars pas habitués à ce genre d'exercice - de braves miliciens certainement, mais pas plus que ça - dans la neige et le vent....

Soudain, il aperçu un gros traineau, tiré par des rennes, venir dans la direction opposée.

"Et meeeeeerde....."

Bougez pas. Je m'en occupe, lança-t-il à ses compagnons embusqués à ses côtés.

Abandonnant sa position, soulevant la couverture qui le dissimulait, quelques centimètres de neige et de feuillage accumulés par-dessus, le chasseur sorti de sa cache pour s'engager sur la route, marchant vers le traineau en faisant des signes des bras.

S'approchant de l'équipage, il remarqua que l'individu conduisant l'équipage était un nain.

"Génial. De toutes les personnes pouvant se pointer dans le coin.... Et il va falloir le convaincre de faire demi tour. Espérons juste qu'il est pas aussi têtu que les pires que j'ai pu croiser en Bretonnie...."

S'emparant des rennes des rennes pour stopper l'avancée du chariot, le nordlander s'adressa au conducteur.

Herr, vous ne pouvez pas continuer sur ce chemin. Des bandits vont passer dans le coin dans pas longtemps. Faites demi-tour s'il vous plaît. Si vous leurs tombez dessus ils vont vous faire votre affaire.

Pour toute réponse, le maître de chasse n'obtint qu'un regard courroucé de la part de l'ancêtre, qui avait du mal à croire que ce minus puisse lui dicter son comportement. Hésitant du gourdin ou d'autre chose, l'étrange nain vêtu de rouge et de vert se décida de fourrer dans les mains du chasseur une étrange boite en carton, forçant Martin à lâcher les rennes, tandis que le représentant du petit peuple claqua du palais, ordonnant aux rennes de repartir au petit trot malgré les sollicitations du maître de chasse. De repartir en glissant sur la neige.... Et s'envoler dans les cieux !?

S'interrogeant s'il ne souffrait pas du froid ou d'étranges infections, le chasseur resta là sur la route quelques dix secondes, se demandant s'il n'avait pas rêvé, ramené à la réalité par la boite dans ses mains, et les signes de bras d'un collègue qui lui signalait qu'il y avait du mouvement sur la route. Il fallait se remettre au travail d'ici peu, et ils pourraient tous aller se mettre au chaud.

[Prestenent d'Affreloi]

C'était encore une de ces sortes de nuit qui apportent l'horreur habituelle sur cette terre du Moussillon. La nuit était plus qu'une cape enrobant l'horizon de sa noirceur opaque, elle imprégnait celui-ci en profondeur, le nourrissait de cauchemars, le pervertissait.

Non, au fond cette nuit là n'était pas tout à fait comme les autres. C'était une nuit d'hiver. L'air était encore plus froid que d'ordinaire et des grêlons mous comme de l'eau s'écrasaient en mollards répugnants sur les toits et dans les tranchées boueuses des champs flétris, eux aussi glacés par une fine couche de verglas ondulant.

Et se dressait la tour d'Affreloi. Ô grandissime signe de fête dans cette ruine décrépite, de la fumée s'échappait de sa cheminée. C'était peut-être le seul soir de l'année où une telle chose se produisait.

Et dans cette tour, qu'un étranger eut sans conteste répertoriée comme sinistre et sombre, mais qui pour ses résidents était la seule référence du confort chaleureux du chez soi, une flamme crépitait avec des volutes de fumée. Elle faisait un drôle de contraste par rapport aux gouttelettes d'humidité qui suaient du parquet, de la charpente, et s'écoulait dans les coins assombris par la nuit. De jour, les pans de murs effondrés et les fenêtres que les crocs disparates de créatures abyssales avaient sommairement élargies suffisaient à prodiguer à un ou une noble de quoi lire sans peine. De nuit, les d'Affreloi, privés de toute occupation autre que la cinglante déprime de leur race, dormaient pour oublier, ou s'enfermaient dans leurs chambres respectives pour prier la Dame du Lac.

Cette nuit n'était pas comme les autres nuits d'hiver, au fond. Dans l'âtre, difficilement remis en état pour l'occasion, brûlait une flamme qui comme un fétus de soleil illuminait la plus grande des minuscules et méprisables salles de la tour. Dans l'ombre, des silhouettes qu'il vaudrait mieux taire se morfondaient, mais leurs yeux pleins de tendresse lorgnaient sur la figure svelte et pourtant petite qui se tenait fièrement au centre, les mains jointes dans le dos d'une posture faussement sévère, seule dans la lumière du petit feu. Une moitié de son corps était illuminée, l'autre obscurcie par une ombre rendue immense par la bassesse de sa source lumineuse.

Les autres, un par un, se lassèrent de cette attente. Ils n'étaient pas chevaliers, eux, et n'étaient pour la plupart pas des enfants. L'un après l'autre, ils se retirèrent en rampant, la lumière rouge des flammes étant un aspect de ce monde devenu trop inhabituel pour leurs yeux, et l'appel du feu par sa pureté corrosive était peut-être une tentation trop insupportable pour beaucoup d'entre eux.

Ne resta que Prestenent. Garçonnet avide, droit comme un piquet, tant qu'il paraissait trop haut pour son âge. Il était immobile, comme une statue, comme un vigile impitoyable. Il n'y avait aucune impatience visible dans sa posture, uniquement dans le bouillonnement violent de l'air autour de lui. Ou bien était-ce un effet du feu ?

Un autre aurait marché en long en large. Ou aurait agité les bras avec impatience. Lui regardait le feu, sans le perdre de vue, sans loucher, avec la netteté d'un félin guettant sa proie. Son seul mouvement fut lorsqu'il comprit qu'il était seul dans la pièce. Ses yeux bleus volèrent sur l'ombre, désormais vide.

On lui avait raconté l'histoire surprenante de Nowel. Celle du nain qui rendait visite aux individus dignes de ce nom une fois par année, entrant par la cheminé et apportant moult cadeaux.
Lui, était un individu remarquable, un héros en devenir. Il le savait, ses parents le savaient, son grand père (et arrière grand oncle) le marquis d'Affreloi le savait. tous le savaient. N'était-il pas né avec la bénédiction de la Dame du Lac ? N'était-il pas parfait ? Beau, fort, compétent, honorable, pieux, humble.
Il était le dernier chevalier de la maison d'Affreloi. Alors la seule raison pour laquelle on ne lui avait pas apporté de cadeaux aux Nowel précédents, c'était tout bonnement la plus simple et radical des bêtises de ce vieux castel croupissant :

Il n'y avait pas de cheminée.

Alors il 'avait exigé la création de celle-ci. Ne le méritait-il pas ? Ses parents lui avaient aussi appris qu'il fallait être très sage pour recevoir la visite du vieux nain de Nowel. Il avait été sage. Il l'avait mérité. Ils avaient construit la cheminée, et y avaient allumé un feu afin que le nain, quelque part par quelque moyen qu'il employasse, sache que cette cheminée existait.

Prestenent regarda le feu derechef. Un soupir, subtil, discret, digne de la subtilité qu'a une dame de la cour de Couronne lors de ses flatulences, sortit de ses narines.

Puis un raclement sourd, qui aurait raidi son échine si elle n'était pas déjà plus raide que ce qu'un humain normal eut appelé raide. Un bruit se fit entendre juste dans son dos, des sortes de pas qui étaient trop peu espacés pour être des pas d'humain et trop lourds pour ceux d'un animal ou de certains de ses cousins (à la démarche originale, mais ce n'est pas de leur faute).
Il attendit une seconde pour faire volte face, au moment où un juron ne ressemblant à aucun qu'il connaissait se fit entendre. Quelque part, peut-être est-ce plus la volonté de comprendre ce qu'était ce juron et de l'apprendre, une obsession typique de Prestenent, qui le poussa à se retourner.

-"Par la barbe de Grimnir et les orbes de Valaya ! C'qu'il étions mal diantre de fichu votre bled crénom de fieu !"

Le petit être qui s'avançait vers lui, visiblement entré par une des trop nombreuses issues de cette tour fort aérée, ressemblait assez à un morceau d'homme mal poussé, mais en plus velu et plus... musculeux

"Tourillon de Grungni ! Je suis paré contre le froid mais pas pour l'humidité de vos foutues régions. Tiens, c'est toi le petit d'umgi qui me fait faire ces heures sup' ?"

Prestenent cligna quatre fois des yeux pour être sûr qu'il n'hallucinait pas.

"Vous êtes le vieux nain de Nowel ?

-T'en connais d'aut' des barbus qui se cassent le cul à porter des trucs et des machins à tous les morveux de cette planète ?"

Il désigna un immense sac rempli à rabord de cadeaux qu'il trainait derrière lui.

"F'in, c'est rarement des gosses ceux que j'vois, mais crois moi c'est tous des fichus morveux. Té !"

Prestenent fronça les sourcils, donnant à sa figure juvénile un aspect qui confinait au comique.

"Mais vous étiez censé passer par la cheminé. N'est-ce pas supposé être votre crédo ?

- Ch'ais pas où t'as entendu ça p'tit bout d'umgi. Tes gens dans c'te marais y z'ont pas tous toute leur tête tu sais. Moi je suis pas crétin au point de me jeter dans ton feu de cheminé là. Mais dis moi au moins, t'as t'y été sage pour mériter mon cadeau ?"

Prestenent aurait pu disserter sur la question de la cheminée, et relever l'insulte à ses gens comme une offense personnelle, ou tout bonnement rester méfiant vis à vis de cet inconnu. Mais à la place, une sorte de candide insouciance l'envahit. D'un geste brusque, toujours trop brusque car il était débordant d'une énergie violente, il leva fermement une main et tira la langue en déclamant fièrement :

"Certainement, j'ai été sage. Cette année j'ai fait très attention de rien faire de méchant. J'ai été courtois avec les paysans... y compris les femmes... Même, cette année je n'ai pas tapé mon petit frère... sauf quand il le méritait vraiment. Mais c'est pour son bien, qu'il comprenne qu'il faut pas essayer de m'embra...

-Oui, da, j'en ai pas grand chose à carrer. Tiens, prend ça que je puisse continuer ma tournée."

Il avait tiré de son sac une sorte de cube enrubanné entouré d'un étrange papier multicolore. Prestenent tendit les mains pour le saisir. S'il avait été plus attentif, sans doute aurait-il vu le sourire sardonique qui défigurait le sordide messager de Nowel. Entre la joie de piéger ses victimes avec des maléfices et celle de faire un enfant heureux, on ne pouvait savoir ce qui l'animait en cet instant.

Prestenent tritura l'objet comme il le pouvait, cherchant comment on était supposé le déballer selon les règles. Son regard retourna sur le nain pour lui poser la question.

Il avait disparu.

Prestenent décida de ne pas y prêter plus attention. Il était trop impatient de savoir quel objet, sans doute, formidable, se cachait sous cet étrange papier luisant.

[Adémar]

Malgré le blizzard hurlant qui semblait ne jamais vouloir partir. Adémar devait avancer, son commandant lui avait ordonné de partir récupérer quelques chevaux qui avaient fui dans les bois. Malheureusement, l’écuyer s’était perdu et n'était pas parvenu à rallier le village avant la tombée de la nuit. Sa torche l’avait lâché, il y a quelque temps et le voilà perdu dans la forêt glaciale de l’Ostland grelottant dans ses habits trempé par la fonte des flocons sur son corps. Conscient qu’il ne passerait pas la nuit le jeune homme adressait des prières à Sigmar, l’implorant de le sauver d’une mort honteuse pour un soldat de Son Empire.

Peut-être que la déité l’entendit ou peut-être que durant cette nuit de Nowel d’autres forces sont à l’œuvre dans le Vieux Monde. Néanmoins, de l’aide lui fut apportée par le biais d’un feu de camp qui crépitait non loin. Soupçonnant la présence d’un campement de mutants Adémar bien que transit préféra l’ignorer au début. Puis une délicieuse odeur de pâtisserie, de sucrerie et de bière vient lui titiller les narines.
Renonçant à la prudence pourtant salutaire dans cette contrée hostile, il s’approcha de la promesse de chaleur qui miroitait entre les arbres.

Sa surprise fut grande quand il tomba sur un représentant des fiers habitants des Karaks millénaires. Un nain d’un âge indéterminable vêtu de rouge avec une grande barbe blanche comme neige lui faisait face une chope à la main.

" Ho Ho Ho bien le bonsoir jeune umgi. Tu me sembles perdu, viens donc te réchauffer au coin du feu avec une bonne chope de bière naine."

" Mer... Merci beaucoup maître nain, comment pourrais-je vous remercier ? " Demanda l’écuyer.

" Ho Ho Ho rien du tout, c’est cadeau gamin, tu as été sage cette année. "

Une fois assis devant le feu Adémar prit la chope pleine que lui tendait le sympathique individu. Il en prit une gorgée. Le liquide chaud, ambré, mousseux et revigorant descendit en cascade dans sa gorge. Réchauffant son corps mieux que le meilleur des alcools ou gros kislévites. Le jeune homme descendit le reste du contenu de la chope. Son corps n’étant absolument pas préparé à la qualité de cet alcool, il tomba immédiatement dans un sommeil enivré et bienheureux.
Lorsqu'il se réveilla aux premières lueurs de l’aube, son camarade de la nuit passée avait disparu, mais tout son corps chantait de joie et d’excitation à la vue des chevaux disparus gentiment attachés à un sapin devant lui. Au moment de partir, il remarqua un petit paquet posé au sol dans un emballage étrange et avec un gros ruban rouge dessus. L'écuyer le ramassa et l’ouvrit sur le chemin de retour au campement impatient de savoir ce qu'il contenait.

[Galfric Lawmaker]

Il se tenait là, comme face à un vide.
En cette période de l’année il neige dans le vieux-monde, on sort, on chante, on se tient la main, on fait des bonhommes de neige et on offre des cadeaux à ses proches ou des inconnues.

Mais dans l’Ostland, c’était beaucoup trop beau pour exister.
Il marchait avec ses bottes cloutées pataugeant dans la mélasse formée par la neige déjà fondue et la gadoue. Les gens avaient le regard mauvais. Même en cette période de l’année, pas possible d’arracher un sourire.
Il finit ses gruaux et termina de mâcher la rare pâtisserie qu’il était parvenu à obtenir ici. En effet, un marchant pâtissier était récemment arrivé pour tenter son affaire. Un fou aurait-on penser. Mais après avoir discuté avec lui, notre ami se rendit compte que ce lascar et lui avaient quelque chose en commun.
Ce « Larontius » était venu avec la prédiction que les gens reviendraient en Ostland, confiant dans la reprise.
C’était un naïf, comme lui.
Ils s’entendaient bien, ça le changeait du mépris et de l’entêtement des Olstlandais, des grognements d’Albrecht et de l’insouciance d’Hilda.

Puis il s’était enfin mis à neiger.
C’était étrange.
Ce type qui était venu avait comme apporté un peu de froid. Galfric dû retourner à l’intérieur chercher une écharpe et des gants.
Bigre qu’il faisait froid ! La neige tombait à plein flocon, c’était rare ça.
Quand il sortit c’était le blizzard, Larontius était resté dehors avec sa petite caravane.
Galfric le pressa de suite à l’intérieur, avec ce froid il allait en crevé. Il valait mieux aller à l’intérieur bien au chaud.

Les patrouilleurs étaient là, avec une boisson chaude qui n’était pas de l’alcool, étrange penserait-on.
Apparemment, ils ont descendus des bandits qui avaient braquer des caravanes contenant des ingrédients importés de Lustrie, dont du cacao.
On en faisait du chocolat chaud et on servit les deux nouveaux convives.
Étrangement, on ne tirait plus la tronche, on souriait.
C’était vraiment étrange, ce marchand aléatoire, la neige et puis maintenant la convivialité et la chaleureuse chaleur humaine et le chocolat chaud.
C’était trop beau pour être vrai, il sentait les larmes lui monter aux yeux. Des mois qu’il était ici et jamais il n’a eu l’occasion d’ingérer autre chose que du pain de seigle et du gruau.

Quand il voulut offrir quelque chose à cet étranger qui par pure coïncidence apportait quelque chose de réchauffant, la neige qui fédère les hommes à rester chez eux, il fut surpris.

Il n’était plus là, à la place…
Un paquet cadeau ?
Que pouvait-il contenir ?

[Goraxul]

L’odeur du gibier rôtissant sur la broche remplissait la caverne d’un effluve qui faisait baver. Quelque guerrier du nord affutait leur armes et ajustait leurs armures faisaient du bruit ici et là. Quelque douzaine d’hommes s’affairait à allumer des feux et installer leurs camps de fortune. Le vent froid et enneigé de l’extérieur de la caverne s’invitait à un moment ou un autre pour rafraîchir les esprits. Les hommes et les femmes parlaient de la longue route entre leur village ancestral et l’inexorable cité. Leurs excitations étaient palpables, ils s’échangeaient rumeurs et légende sur la citadelle lointaine, endroit de fabulation et de corruption. Une mutante revêtue de quelque grand lambeau cramoisi peinturait sur les murs en utilisant un liquide opaque et épais. Elle y figurait diverses scènes et imageries grotesques illustrant massacres et désécrations. Goraxul marchait dans le campement de fortune et observait les membres de la tribu. Une prêtresse de la Morslieb s’approcha de l’élu. Son visage était recouvert de symbole représentant les divers astres et la grande bête. Cette soirée était spéciale, c’était la fête de la Lune maudite. Un hommage devait être fait. Une célébration donnée pour la Grande Bête, sans quoi, la mauvaise fortune s’abattrais sur eux et leur voyage. La prêtresse semblait attendre un signe de la part de l’élu. Il la prit par la taille et il se dirigea vers l’antre principal de la caverne, un endroit plus grand et vaste que le reste des corridors humides. Au centre, un autel de fortune avait été assemblé, tous les pourtours de l’antre étaient recouverts de peau de bête et de nombreux chaotique s’y reposait. Goraxul prit place avec trois autres combattantes particulièrement choyées par leur beauté naturelle malgré leurs quelques mutations individuelles.


La prêtresse s’approcha de l’autel et émi la première note d’un chant liturgique. 7 autres suivants l’accompagnèrent dans cette invocation de la nature. Une seule voix ne respectait pas l’ordre et le chant préétablit. Cette voix criait et semblait ne pas accepter ce qui se déroulait dans la caverne. Un homme était enchainé, il avait été visiblement torturé, il lui manquait une partie du visage, sa main droite était dans un bandage ensanglanté qui avait séché depuis longtemps. Il boitait, mais les chaines autour de son coup le forçaient à se diriger vers l’autel.

On apporta de la viande et un pichet de liquide visqueux au chef et à son entourage. Qui n’hésita pas une seconde à se régaler. Le sacrifice allait bientôt avoir lieu et tous seraient réjouis. Un des gardes s’approcha à la course de l’élu et lui souffla à l’oreille qu’un intrus s’était présenté à l’entrée de la caverne. Un Dawi vêtu de rouge portant un immense sac arrivé sur son chariot. Le guerrier se leva d’un bond, fit signe a la prêtresse de continuer sa procession, il attrapa 6 guerriers portant l’insigne du boucher au visage et si se dirigea sans plus attendre vers l’entré. Malheureusement il était trop tard…

Les 3 gardes à l’extérieur s’étaient volatilisés et il ne restait plus qu’une minuscule boite recouverte d’un papier perlescant miroitant le blizzard qui se levait rapidement à l’extérieur. Sur la boite, un sigle très familier pour Goraxul.

Nowel…...

[Piero Orsone]

Dans une réalité très très alternative.


-Je crois que ça n'a pas marché banane.
-De mon côté j'vous entends hein.
-Mais toi tou n'es pas invité à l'appel ! Zou !
-Bah t'as qu'à me faire sortir si t'es pas content héhé.
-Je voudrais bien mais ié pas les droits d'admin, c'est qui l'host d'abord ?
-C'est Geralt.
-Geralt ? Il est allé chercher du lait de poule dans l'oblast dépouis quatre heures !
-C'était donc ça l'odeur d'animal blessé...
-WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH ! ET JOYEUH NOWEL LES POROZ !
-Mes tympans bordel spéculatif... Ça ira dans le livre ça.
-Du coup Snorri, Hagin galère encore sur son micro ? Et pourquoi tu ne mets pas ta caméra toi ?
-J'parie qu'il reprendra les huit pics avant de le faire marcher correctement...Et non z'avez pas envie de voir ce qui se passe chez moi les pauvres.
-Je tenais à rappeler que c'est une période de recueillement et de dévotion envers Sigmar et...
-Oui enfin avec Sigmar j'ai failli y laisser mes cheveux.
-Et vos sermons ça ne vaut pas une bonne lampée d'jus d'ungol...
-Ça va être long jusqu'au réveillon... Très long.

Cette année, Grand-père Nurgle nous offre un joyeux nowel à distance ! Oh ! Oh ! Oh !

[Faust Valdorf]

Les Experts - Talabheim

Petits références à deux des descriptions d'objets que ce taré de nain peut apporter

Hé, c'est une dinde ! Ah non .. Le cadeau semble contenir quelque chose de chaud et à l'odeur alléchante. Une délicieuse odeur de volaille grillée emplit l'air alors que le joyeux gagnant se hâte d'ouvrir son cadeau... Quel dommage ! Car ce qui ressemblait à une dinde ou un poulet rôti délicieux se révèle être un cadavre de ce qui ressemble à un Halfling à moitié décomposé, le visage couvert de traces ressemblant à du chocolat. Étrangement, il lui manque les deux bras ...

Pas d'bras, pas d'chocolat ! Vous extrayez du cadeau un bras gauche à moitié dévoré et puant l'acide. Mais le meilleur est qu'au bout de ce bras se trouve une main désossée. Et comble de tout, une barre de chocolat pur cacao d'Arabie se tient en lieu et place dans cette main ! Bon, elle a l'air d'avoir déjà servi, mais vous et la gastronomie ..

- Alors, qu’est-ce qu’on a là ?

Penché par-dessus l’épaule de son comparse en blouse blanche, l’Inspecteur Valdorf afficha une moue étonnée : si ce n’était pour les lunettes de soleil recouvrant une partie de son visage, un interlocuteur attentif aurait pu déceler non sans mal la curiosité qui se lisait dans son regard. Fallait dire que ce n’était pas tous les jours qu’il tombait sur un cadavre de halfling manchot ; lequel expliquait probablement l'odeur de volatile rôti qui emplissait la pièce.

« Un homme. La vingtaine si on en croit les dernières estimations. Vu l’état de décomposition du corps, il doit dater de trois semaines, si ce n’est plus. »

- Vous l’avez trouvé où ?

« Dans un des sacs là-bas. Un serviteur a affirmé avoir vu un individu les déposer en plein milieu du salon, cette nuit même, mais l’alerte a été donnée trop tard pour qu’on puisse le coincer. Aucune idée de comment il est arrivé là par contre : il n’y a aucun signe d’effraction dans toute la maison. Les miliciens les ont déballés pour jeter un œil et ils sont tombés sur… ça. »

Sordide affaire. L’esprit criminel ne manquait jamais de le surprendre : quel sombre dessein pouvait tenter d’accomplir ce "Nain de Nowel", malade s'introduisant dans des maisons aléatoirement, pour y déposer des paquets remplis d’objets étranges et de halflings en putréfaction ? Il avait connu des cultistes de Tzeentch moins illogiques que ça… Puis quelque chose chiffonnait plus encore le magister, affolant son instinct de détective et son appétit par la même occasion. Un détail troublant, et sur lequel il ne pouvait faire l’impasse…

- … Quelles sont ces traces sur son visage ? Ça ne ressemble pas à de la moisissure.

« Oh, ça ? Hum… du chocolat, il semblerait. »

- Du chocolat ?

« Du chocolat oui. On a trouvé une barre au cacao dans un autre des sacs, fermement tenue par un bras désossé. On suppose que ça lui appartenait. Le bras, je veux dire. »

Son cœur parut comme louper un battement. Par tous les dieux de l’Empire, quel monstre pouvait bien avoir commis si terrible méfait ?! S’introduire chez un inconnu, bon, il le faisait aussi de temps en temps ; découper un cadavre, Morr n’allait pas être content, mais soit ; tuer un inconnu, c’était de base pas très sympa ; mais gâcher du chocolat ?! Ça non, il ne pouvait pas le permettre ! Complètement indigné, Faust passa une main gantée sous son menton, prenant quelques instants le temps de la réflexion.

- Hmm. Pensez à vérifier la cheminée. Si ni les portes, ni les fenêtres n’ont été touchées, peut-être qu’il a pu entrer par là. Ça ne doit pas être impossible d’y faire passer des colis de cette taille. Je vais voir si on peut trouver d’autres informations utiles dans l’un d’entre eux.

Le médecin hocha la tête, faisant signe aux miliciens et investigateurs occupés, tout autour d’eux, à passer l’endroit au peigne fin. Ayant remis la cravate de son costume en place, sa queue-de-cheval se balançant sous l’effet du mouvement, l'umbramancien lança un dernier regard au corps disposé à ses pieds, tout en enlevant d'une main ses lunettes de soleil.

- Mort durant la période de Nowel… (Remet les lunettes) ... Il n’avait pas dû être sage cette année.
YEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

[Hagin Duraksson]

-« KAZUK KAZUK KAZUK ! »

Le barbe-de-fer abaissa sa hache, son cri à peine couvert par la série d’explosion qui ébranlèrent la paroi de la montagne derrière lui et ses brise-fers. Des centaines et des centaines de gobelins de la nuit s’en furent dans la pénombre pour ne pas périr écrasés par les rochers. Une fois de plus, les veilleurs avaient tenu, une fois de plus, ils avaient triomphé. Le petit Kagrim avait bien grandi depuis qu’il était entré en tant que Courte-barbe dans son unité, et sa suggestion de laisser une porte de sortie aux envahisseurs leur avait probablement épargné un épuisant combat. Il avait peut être cette sale habitude de manier une hallebarde elfique, mais sur la barbe de son père Dvorak, on en ferait quelque chose de cette graine de pierre. Soudain la roche craqua à nouveau.

-« En formation dawi, c’est pas toute seule qu’la roche fait ce boucan ! »

Dans le nuage de poussière provoqué par l’effondrement, deux yeux rouges, immenses, scintillèrent. Un puissant jet de flamme perça le rideau opaque et un rugissement les tympans des nains. Il était là et Il arrivait...



-« Et, coupez ! Elle est bonne, c’est la fin de la journée messieurs et pour cet épisode huit aussi. Balin, révises ton texte pour demain, on enchaîne sur le quinzième épisode, la mort de Braldur le roi du Karak et ta monté sur le trône, Kagrim le Roi Veilleur. »

Le jeune premier partit s’exercer promptement avant que la réalisatrice elfe ne lui colle autre chose ou pire, ne l’invite à nouveau dans sa loge pour discuter de l’endurance naine. Pour sa part Hagin se contenta d’enlever sans ménagement son armure en toc brillant et à tousser un peu de la poussière des effets spéciaux qui lui était rentré dans la gorge:

-« Rah par les orbes d’Valaya ça fait du bien d’enfin enlever ce bordel, on cuit sous les projo ! Gunther viens m’aider à enlever cette saloperie de mon visage »

L’assistant costumier, un halfing au ventre particulièrement large vint diligemment aider l’irascible acteur à enlever la fausse barbe qui lui parsemait les joues, en maudissant ce crin de chèvre si irritant, ne laissant au final que sa fine moustache et son bouc soigneusement entretenu. Aller, il n’avait plus qu’une petite centaine de scène à jouer avant que son personnage ne meurt enfin, une mort idiote en plus, franchement quel genre de personne irait se suicider en décidant de retenir tout seul une horde de skavens alors que l’escouade au complet pouvait les retenir ? Enfin, c’était pas son taff d’écrire le scénar et il fallait bien trouver une raison crédible pour que Balin se retrouve à la tête d’une unité d’élite et cesse enfin de se référer à ce qui lui sert de mentor dans la série.

En se dirigeant vers la cafétéria, il choppa au passage une tasse de café et en profita pour discuter avec un pauvre figurant déguisé pour faire le Gobbo Noir dans une autre production miteuse de Nowel. Dieux qu’il détestait cette période, toujours les mêmes films sans saveurs : Maman, j’ai raté le Grimgrandel, Le nain de Nowel est une ordure, Goblins, Le drôle de Nowel de Kuypers, L’étrange Nowel de Mr Von Carstein, que des films qui avaient plus de soixante piges, merde quoi, ils étaient tous plus vieux que lui. Dix ans d’études de théâtre, de comédie et de drame, huit autres sur les planches avant d’enfin percer un peu dans le cinématographe de l’honorable Dumrolsson, comme second couteau. Tout ça à cause des vieux de la vieille qui s’accrochent comme des moules à un rocher, et c’était encore pire chez les elfes, paraîtrait que c'est pour ça que Tarteaumyel était passé du côté de la réalisation !

Arrivant enfin, il se descendit un petit rosé, plutôt que cette bière infecte qu’ils osaient servir ici, pendant qu’un guignol habillé comme le nain de nowel lui apportait l’addition et son « cadeau », des surprises à la con le plus souvent, il y avait même un clochard qu’avait eu une bombe et du chocolat une fois ! Ça avait été un sacré bordel, mais au moins ça avait bien couvert sa petite sortie à la malepierre avec les trois elfes noirs ou bien étaient-ce des femmes druchii? Il n'avait pas vraiment fait attention…