Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

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[MJ] Ombre de la Mort
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Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

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Sonnstille, le Solstice d’Été.
Le jour du soleil. Tel était le nom donné communément au solstice d’été, car en ce jour le plus long de l’année, l’astre semble s’éterniser à l’horizon. C’était une date importante pour toutes les petites gens et travailleurs liés au cycle annuel du soleil et ce, dans toutes les cultures du Vieux Monde et au-delà. Les fermiers, les marins, les sorciers et les pèlerins, tous étaient concernés. Les rites de fertilité étaient également monnaie courante ce jour-là : les jeunes couples ornent leur chevelure de fleurs, dansant et chantant sur des airs honorant leurs divinités respectives. Les dieux humains Taal et Rhya, les religions paysannes locales, la divinité Elfe Isha, tous sont célébrés au Sonnstille. Les enfants nés le jour du soleil sont considérés comme bénis et sont censés donner des adultes brillants, énergiques et destinés à la grandeur.
Bienvenue au Soleil ! Célébrez Sonnstille ! Ce petit événement temporaire a pour but de fêter l'été sur Warforum JDR, le tout dans l'univers de Warhammer. C'est l'occasion pour vos personnages de célébrer l'été et le Solstice à leur façon. Humains, Elfes, Nains, Orques : qu'importe votre race, le Cirque est une zone de libre expression !

Laissez libre cours à votre expression artistique et rédactionnelle : il s'agit d'un événement purement RP. Pas de règles, pas de défis, pas de systèmes de jeu : seule votre imagination, au travers de votre plume numérique, est requise dans ce sujet saisonnier. XP à la clé, bien évidemment, à la hauteur de la qualité de vos textes.

Vous pourrez poster jusqu'à deux messages durant la période du Sonnstille. Seule condition : que vos textes aient un lien avec Sonnstille. Cela peut être du one-shot ou s'étaler sur les deux RP, une nouvelle ou un texte court (en respectant les règles de rédaction du forum, bien sûr), seul(e) ou en groupe. Faites-vous plaisir :clindoeil:

Fin de l'événement temporaire : le 16 août au soir
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Cliquez si vous l'osez ..
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Piero Orsone
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par Piero Orsone »

Le bois craquait alors que les flammes le consumaient. D'immense gerbes orangées s'élevaient vers le ciel qui l'était tout autant. Le fauve se mêlait au cinabre, à la prune et à l'ambre pour former un spectacle que l'on attendait toute l'année durant. Le plus long coucher de soleil de l'année. Le Solstice d'été.
Autour du feu et sous les cieux rougeoyants ils s'étaient tous rassemblés. Du plus âgé dont les pattes d'oie et les tempes grisonnantes donnaient un air sage à la plus jeune, trois ans déjà, dont les boucles noires tombaient sur son visage poupin. L'infante intriguée par le feu manqua de s'y brûler les doigts si un vigilant gaillard ne l'avait pas saisi pour la porter en sécurité.
« Susana ! Enfin. Par Myrmidia ces gosses ! »
La mère de l'imprudente gamine rigola en récupérant sa fille légèrement contrite.
« Tu verras un jour Fabrizzio quand tu seras père. Tu les surveilles comme le lait sur le feu.
-Je pense qu'on peut sans crainte avancer qu'il y a déjà des rejetons à lui un peu partout ! Ajouta un tiers avec raillerie.
-Occupe toi de compter tes réals Rubio ! »

Indifférents aux chamailleries, une jeune femme souriait en regardant sa comparse nouer les branches entre elles pour réaliser une couronne digne des peuples des bois.
« Tu seras une vraie fée avec ça Hélène ! Par contre ton prétendant ressemble toujours à un baudet.
-Enfin Maria. Épargne le un peu il s'est donné du mal à ramener toutes ces fleurs.
-S'il ramenait autant d'or qu'il ramène de renoncules on aurait tous un palais au lieu de dormir sous la tente. »
Hélène soupira avant d'enfiler la tiare fleurie sur sa chevelure auburn. D'un air amusé elle contourna le feu pour se perdre dans la contemplation de l'astre à l'agonie.

On attrapa les bouteilles d'alcool et les meilleurs conteurs abreuvèrent la petite bande et leur gosier. Les histoires et la gnôle coulaient à flots. C'était les mêmes anecdotes que tous connaissaient déjà. Les meilleurs prises, les plus belles pièces dorées ou les femmes les plus superbes. Des rires gras et forts résonnaient jusque dans les frondaisons des pins impassibles. Entre les plus spectaculaires truands du sud des voûtes, un jeune homme avait troqué l'éternel chapeau à plumes pour une coiffe de fleurs sur ses longs cheveux noirs.
Un visage fin, des yeux vifs, il frotta ses joues péniblement barbues avant de se diriger vers Hélène.
Point culminant de la vie de bohème, leurs mains s'entrelacèrent et dans des éclats de rire adolescents ils commencèrent à danser sous le regard bienveillant de leurs pairs tandis que le ciel prenait les teintes bleues sombres du crépuscule. L'un des birbes commença à jouer pour les amants de vingt ans. Ils étaient ivres et heureux, malicieux, deux polissons dans la tourmente de leur vie de hors-la-loi. L'alcool et la candeur de la scène invitèrent les autres membres du groupe à les rejoindre autour du feu de joie. Comme si l'on replongeait dans les vertes années. Pedro de Novosso et Rubio se trémoussaient devant les flammes. Serena et Fantini valsaient doucement comme la première fois.
Mais la dernière danse avant l'ombre serait celle d'Hélène et Piero, exaltés par l'instant magique.
On s'aimerait ce soir comme les Dieux du Nord et des forêts. Corps fertiles dans la chaleur de l'été. C'était le solstice.

Il marmonna alors que le soleil dardait ses rayons à travers les volets entrouverts. Plus âgé, l'explorateur passa sa main sur son visage. Plus jamais la gnôle d'oignon avant de dormir. Soulevant les draps pour s'extraire du lit, il regarda l'amante d'une nuit blottie dans les couvertures. Un baiser avant d'aller se pencher à la fenêtre. Dehors les jeunes gens du patelin impérial rassemblaient des lianes et des fleurs en gloussant. C'était Sonnstilles aujourd'hui. Et ils danseraient ce soir. Comme si rien d'autre n'avait d'importance. Peut-être avaient-ils raison.
Piero Orsone da Trantio, explorateur
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"Ma qué ?!"

Tu vuo' fa' ll'americano
mericano, mericano...
ma si' nato in Italy !

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Snorri Sturillson
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par Snorri Sturillson »

Aujourd'hui, il y avait du bruit.
Beaucoup de bruit, bien plus que d'habitude. Les gens criaient, hurlaient, dansaient, couraient par paquets à travers les rues. Qu'est-ce que c'était bruyant... Mais en vérité, il n'y avait pas tant d'agitation, là où il était.
Pourquoi ? Peut-être parce qu'ici, il faisait frais. Peut-être parce qu'ici, il faisait sombre. Et peut-être parce qu'ici, on ne viendrait pas le bousculer. Père était absent, comme à chaque fois, voir même plus que les autres fois. "Des affaires en haut-lieu", comme d'habitude. Il lui avait à peine parlé d'une lettre qu'il lui présenterait une fois le soir venu, mais rien de plus. De toute façon, il n'avait vraiment cure pour ce qui se passait ici-bas en temps normal, alors un jour aussi ensoleillé qu'aujourd'hui... Mère était absente aussi, plus mentalement que physiquement cependant. Selon elle, c'était "un jour pour les mâles, pour les brutes et les militaires".

En effet, aujourd'hui, c'est le Zhomerstikul, le Sonnstille, le Solstice d'Été. Un jour de fête, et un jour de Grimnir et de Morgrim... Ou on-ne-sait-qui d'autre. Il y avait quelque chose avec les forestiers aujourd'hui, ou les charbonniers... Quoi qu'il en soit, Nuln ne comptait pas vraiment ce genre de gens en son sein - ou du moins dans ce qui était considéré comme "la véritable Nuln" -, donc cela n'aurait pas dû concerner tant de monde que cela. Et pourtant, les environs débordaient de monde. Il y avait eu moult parades, des cortèges religieux, des marches populaires, et surtout, un grand nettoyage préalable, qui paraissait bien risible depuis la fenêtre où il siégeait. C'est fou ce que l'on pouvait révéler, une fois la crasse et les ordures rejetées jusqu'aux berges. Qui aurait cru que ces pavés étaient blancs à l'origine, et non beige-brun ? En vérité, il n'y avait eu aucun intérêt à observer ces sigmarées/simagrées rocambolesques et alcoolisées.
En effet, puisqu'il n'y avait personne au domicile, il n'y avait eu aucune recommandation pour Snorri en ce jour, et c'était très bien ainsi. Mouchoir en main, flacon dans l'autre, il avait battu le pavé dès l'aube, s'abreuvant d'une main comme de l'autre pour ne pas perdre allure. Le zénith était désormais passé depuis quelque temps, mais qu'à cela ne tienne, il était au frais depuis lors. Au frais, et enfin en bonne compagnie. Nul ne l'avait arrêté après la Grande Porte, et le Neuestadt débordait d'émotions à un point tel que personne n'avait jeté un œil en direction des lourds bâtiments classiques où il se trouvait. Ah, vraiment, quel silence apaisant.

La chaleur était un moindre mal, si l'on oubliait ses conséquences malodorantes et malaisantes pour les nerfs. Le vrai problème avait été le bruit. Lorsque l'on naît dans un foyer Nain, on n'est pas vraiment élevé dans la chamaillerie et les discussions de basse-cour. Lorsque l'on naît dans un foyer Nain avec des responsabilités publiques, c'est encore pire (ou mieux, selon les avis). Ainsi, le plus grand fléau du jour avait été le bruit, l'heure sonnée aux cinquante livres étant de fait le seul réconfort auditif qui survenait aux oreilles du nabot. Imaginez maintenant la sensation ressentie par ce dernier : un lieu peu fréquenté en temps normal, pratiquement désert aujourd'hui, où il faisait toujours frais et sec quelle que soit l'heure ou la saison, où il y avait juste assez de lumière pour le confort des yeux, et où personne n'aurait l'audace de l'embêter à propos de sa parenté ou de quelque action de ses congénères plus âgés. Car oui, il y en avait, des malotrus ou des mal-appris qui le prenaient pour un porterune ou un coursier attitré : "Vous direz à votre courtard de père que... ", "Vous donnerez à Freiherr Sturill ... ", "Vous demanderez à ..." , "Vous ferez... ", "Votre Père entendra parler de cela... ", etc.

Qu'est-ce que les gens pouvaient être idiots en temps normal... Non pas qu'ils se soient présentés de manière plus intelligente aujourd'hui, évidemment. Allons, ils étaient et agissaient de manière stupide au moins 380 jours par an, ils n'allaient pas être intelligents les 20 restants. Ce n'était que des humains après tout, des "Umgis", des "Menschen", comme ils s'appelaient eux-mêmes dans les imprimeries les plus audacieuses. Et puis si l'on en croyait Père, sur un simple ordre du Mont Vert, sur un simple grognement de Karak Hirn, les barrages des Voûtes s'ouvriraient comme des paupières, et la moitié du Comté subirait crues, éboulements et glissement de terrain importants. Qu'est-ce que ces individus braillards, nasillards et actuellement bien éméchés pourraient faire, face à 50 000 livres d'eau glacée par minute ? "Rien, évidemment". La Comtesse et ses sangsues bipèdes seraient comme toujours à l'abri sur leur Colline, et n'auraient que quelques balbutiements de complainte à rejeter, alors...

Détachant les yeux de l'ouvrage entrouvert, Snorri s'éprit de quelques soupçons quant à ses divagations. Décidément, ce livre satyrique amenait bien des pensées dans son cerveau bouillonnant. L'en-tête, qui apparaissait désormais comme un Halfelin écartelé, lui semblait bien moins rigolote et beaucoup plus glauque qu'auparavant. Certes, les Halfelins étaient des voleurs et des vauriens, mais de là à faire l'amalgame avec les humains... C'était de la folie. La noblesse ne méritait pas un tel sort, ni les érudits ou les savants. Quant au reste de la populace... Bon, ils n'étaient pas vraiment à plaindre. Il fallait bien que quelques-uns accomplissent des travaux simples et grotesques, sinon le Monde n'avancerait pas. Comment serait-il possible d'apprendre ou de découvrir de nouvelles choses, si nous étions tous au même niveau, tous de la même catégorie ? Non, Père et Mère avaient été assez formels là-dessus, et les invités au domicile l'avaient été tout autant : << une vie Naine vaut bien plus que tout autre devant Sigmar ou les Ancêtres, et une vie de noble bien plus que celle du roturier. >> C'était évident. Après tout, les Karaks avaient appris aux Humains comment fondre l'acier propre, comment bâtir de vraies structures, comment compter, fondre la monnaie, différencier l'or du reste, ... Évidemment, les Karaks n'allaient pas forcer la chose au point de perdre leur avantage.

Pour éduquer un chien, il faut lui apprendre par la récompense, en l'affamant s'il se méprend, en le nourrissant s'il comprend et suit comme il faut. Et c'est cette faim, cette soif gustative et primitive, qui l'amène à s'élever, à se dresser.

En regardant son mouchoir sec d'un coté, et son flacon vide de l'autre, Snorri comprit une chose. Il avait soif. Soif de boisson, évidemment - aucun Nain ne résistait plus d'une demi-journée à l'appel d'un bon breuvage mousseux -, mais il était aussi animé d'une autre soif. Après tout, si c'est avec le savoir que l'on s'élève, si c'est la connaissance et l'information qui permet à autrui de prendre l'avantage, alors Snorri en trouverait la source. Il trouverait la source, soit la plus grande, soit la plus proche. Il faudrait obéir, suivre des conditions, etc. Il savait inconsciemment qu'un jour, il faudrait changer cela, et établir un ordre de priorité. Il savait aussi que le temps ferait son œuvre là-dessus. Et enfin, alors qu'il refermait le livre, il eut un tressaillement. Au plus profond de lui, un courant puissant venait de l'agripper tout entier.

Oui, en vérité, il avait soif.
Désormais, il se sentait comme s'il avait quelque chose à célébrer, alors...
À quoi bon se retenir ?
Snorri Sturillson
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"Vous n’avez pas le droit d’avoir votre opinion. Vous avez le droit d’avoir votre opinion renseignée.
Personne n’a le droit d’être ignare.
"
Snorri dans un univers parallèle très mignon et propre :
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par Alicia »

La musique était agréable à l'oreille, de même que le spectacle sous les yeux. Les jeux qui avaient été organisés en cette occasion avaient été d'une impressionnante qualité, leur hôte n'ayant que peu regardé à la dépense, engageant des artistes de très bonne réputation, à l'habilité tout à fait satisfaisante pour les goûts du public.
Ainsi avaient ils été très bien distraits par ces acrobates, effectuant roulades et acrobaties pendant quelques minutes, amusant et impressionnant leur patron par leur activité et jeux, l'un d'eux même assez adroit pour se permettre quelques mètres la tête en l'air, les mains à la place des pieds, à faire le pitre sur la table où se trouvait les victuailles à disposition des invités, assis, pouffant, discutant, ou juste observant le spectacle.
Une figure en bout de table, près de l'entrée des cuisines, légèrement ostracisée, observait le tout, faisant semblant de siroter sa bière, n'accordant qu'une oreille distraite aux babillages de ses voisins, préférant se concentrer sur ce qu'elle jugeait être digne d'intérêt.

Ces très bonnes saucisses qui se trouvaient à portée de bras, accompagnées de haricots, de poisson assaisonné aux épices, accompagné d'un genre de végétal de par-delà les montagnes, coloré, dur sous la dent, mais pas forcément mauvais, surtout avec une noisette de beurre... Comment ils appelaient ça déjà ? Du riz ? Un truc pour les pauvres, puisque la culture de celui ci se faisait surtout dans les marais apparemment.
Visiblement son hôte cherchait à rabaisser ses invités en bout de table, ou du moins à leur rappeler leur place, tandis qu'on se régalait de poires, pommes sautées, foi de canard et pâtisseries en bout de table.
On était bien, ici, malgré les odeurs de cuisine et le bruit de l'agitation dans celle ci, émergeant du couloir où se trouvait le tout. Il y avait de la bonne nourriture, de la musique, comme ces troubadours sur une estrade, aidant les quelques danseurs à rythmer leurs pas, au son de leurs instruments, juste après la demi-heure de blagues graveleuses et petites histoires amusantes racontées par un maître compteur.
Oh. Elle n'en prenait pas ombrage bien sûr. Pas plus que les autre représentantes de la gente féminine, pareilles blagues étant tout à fait en vogue dans cette partie de l'Empire. C'était assez plaisant, que cette balade sur "la jeune fille qui s'est sentie malade en parlant de baise", dans laquelle le nouveau domestique de ferme trouve que tant qu'il utilise des euphémismes, la jeune fille concernée est trop ravie de laisser son jeune cheval et ses deux garçons d'écurie boire dans sa mare, aussi souvent qu'ils le souhaitent. Façon de parler....
Mais voilà que quelques couples de danseurs s'élançaient pour de bon sur la piste, sous le regard des notables loyalistes, alors que l'inquisitrice, pour sa part, se contentait de piocher dans les plats et siroter le jus de pomme servit, préférant rester sobre pour le moment, garder les idées claires étant sa priorité en ce moment, surtout avec le quarteron de nobliaux et bandits aux portes de la cité. La garde s'occuperait bientôt d'aller leur régler leur compte, lui avait on assurée. Et ça tombait bien puisque ce jour où on allait enfin mettre un terme à l'existence des hérétiques suddenlandais était justement le jour où l'on fêtait le Solstice d'été. D'où l'invitation du gouverneur de Pfeildorf à tout le gratin loyaliste dans sa demeure pour fêter leur victoire prochaine, certain qu'il était de l'arrivée prochaine du Feildmarshall et ses invincibles troupes.

Ou est-ce du moins ainsi qu'il avait présenté les choses au discours d'ouverture du banquet, assurant ses participants de la victoire prochaine et immanquable des loyalistes face à la peste sécessionniste des Adeloch. Et, ne regardant pas à la dépense, c'était de la bonne chaire qu'il avait offert aux participants, parmi lesquels une jeune femme n'ayant pas vraiment eut le choix, devant accompagner l'évêque local de Sigmar, envoyée de Nuln oblige.
Alicia, indisposée, se leva, s'excusant auprès de ses "camarades" de tablée, quelques bourgeois invités pour l'occasion, et se dirigea vers la sortie.
Les célébrations la fatiguaient. Une victoire assurée ? Oh oui, certes, la cité disposait de puissant remparts, avait certainement une garnison loyale au "gouverneur", mais au-delà de ça, il oubliait de rappeler à tout ce petit beau monde que les quartiers pauvres étaient à feu et à sang. Que les greniers avaient été incendiés. Que des démagogues tiléens gueulaient sur les marchés et que les partisans du sécessionniste étaient de plus en plus écoutés. Rien qu'hier une émeute sur le marché avait fait une vingtaine de morts. La loyauté du guet était douteuse. La majeure partie de la petite noblesse était hostile aux wissenlandais.... Et qu'en était il de cet incendie sur l'autre rive ?
Un superbe Solstice d'été oui.... Encore plus avec la lumière des flammes illuminant la cité par cette nuit étoilée, où l'on y voyait comme en plein jour, même dans les jardins. La destruction causée par le feu semblait maîtrisée, mais il devait y avoir un bon pâté de maisons à être réduit en cendres. Et il espérait faire croire à l'assemblée que tout allait bien ?
C'était sans doute le pire des Solstices qu'Alicia avait eu à fêter.

S'éloignant de la fête quelque peu, préférant s'aérer dans les jardins, la musique étant moins forte, elle eut la surprise de ne pas croiser de gardes en patrouilles, alors que les entrées à la résidence du gouverneur avaient été fortement contrôlées, et que la sécurité avait été spécialement renforcée.... Et au loin cette rumeur, devenue clameur, alors couverte par la musique lorsqu'elle était dans la salle.... S'approchant d'un portail en métal.... Elle vit une colonne. D'autres participants à la fête, visiblement en retard, qui accouraient à grand pas pour procéder à leur performance artistique tant qu'il était encore temps. Quelques femmes dans le tas également. C'était rare d'en voir dans ce genre de troupe, les artistes faisant montre de leurs talents dans la salle ayant été uniquement des hommes jusqu'à présent.
Visiblement anxieux à l'idée de manquer leur rendez vous avec la fête, ces braves gens se mettaient à paniquer, s'exciter, à la vue des grilles fermées, et l'absence de gardes pour les guider vers leur patron.
Ce fut donc une Alicia pleine de bonne volonté qui essaya de les calmer, que ces braves artistes en devenir, les rassurant que le gouverneur et ses invités étaient en effet encore là, n'ayant pas vidés les lieux, occupés qu'ils étaient à fêter le Solstice. S'ils se dépêchaient, ils pourraient certainement profiter des restes du banquet sans ne rien manquer. Et sur ces plaisantes entrefaites leur ouvrit la grille, laissant ces braves gens se déverser à toute allure pour procéder à leur performance artistique, certainement incroyablement supérieure à ce qui avait été fait, vu l'entrain qu'ils avaient à se déverser dans la résidence, se ruant à toute vitesse vers la réception.

Quand à notre inquisitrice, celle ci, estimant avoir amplement remplie son rôle, s'en alla discrètement de là. Les festivités la fatiguaient. Vivement qu'elle puisse se reposer, s'en retournant au temple, alors que la clameur provoquée par les nouveaux-venus et leurs incroyables talents exposés au gratin derrière elle laissait ces bonnes gens sans voix, après leur mugissement de plaisir et leur tonnerre d'applaudissements à l'égard de ces troubadours impromptus. Il y en avait même, parmi les invités, qui avaient prévus de s'en aller, fatigués eux aussi par les festivités, mais avaient fini par se raviser, au vu des arguments et performances avancées par la nouvelle troupe.


Décidément, on passait visiblement du bon temps, en compagnie du gouverneur. Dommage qu'elle ne soit en forme. Elle se serait volontiers jointe à la fête, qui semblait tourner en une agréable sauterie. Dommage. Tant pis. Ce serait pour une autre fois...
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L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Akisha Drakilos
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par Akisha Drakilos »

Avec l'Été venait un souffle chaud sur les terres de l'Empire.
Mais dans le Nordland, la chaleur ne perce que rarement la canopée de la forêt des Ombres. En vérité, c'est l'humidité et la lumière plus que la chaleur qui indiqué l'été pour ses habitants.

Et chez les gobelins de la forêt du clan Pifs-Pifs, les raisons de fêter l'été sont nombreuses...



Le chaman Gnaz encouragea d'un coup de patte le petit gobelin derrière lui à le suivre.

- "Suis-moi, Trek. Et arrête eud'tirer des yeux pareils, ça s'fait pas !
- Désolé chef, chuis arrivé la saison dernière, j'ai pas l'habitude," répondit le petit gobelin.
- "Ah, petit gobo sauvage, hurk ?"

Gêné, Trek se gratta le sommet de son crâne chauve avec un ongle sale.

- "Euh, ouais chef. J'sais pas trop c'qui s'passe. Pourquoi y'a des gobos qui s'déguisent avec des peaux d'bête ? Et pis on va où, là ?
- Personne t'as parlé d'nos coutumes ?
- Nan chef.
- Hurk ! Tout s'perd !
- C'pas l'chaman qui transmet ça ?
- Pis les gob'lins fraîchement sortis d'leur spore respectaient encore leurs aînés. Trist' et pok tout ça."

Gnaz leva théâtralement son bâton en direction de la procession à côté d'eux. Des dizaines de Pifs-Pifs marchaient en procession vers l'est. Si tous étaient couverts de peaux de bête, certains étaient à califourchon sur d'autres. D'autres encore étaient montés sur des araignées géantes, elles-mêmes affublées de larges pelisses.

- "Ça, tu vois, c'est pour s'rappeler d'nos zorigines. Celles des Pifs-Pifs. Ça kommé... Kémoré... Bref, on s'souvient d'l'histoire qu'y a fondé not' tribu. Là, c'est quand nos ancêt' se sont transformés en zommes-bêtes pour faire peur aux peaux-roz's."

Voyant l'air ahuri de Trek, Gnaz arrêta sa démonstration et s'immobilisa.

- "Bon, ça t'dit quekchose les Kass'Dents et les Krocs V'nimeux ?
- Vaguement.
- Et t'as d'jà entendu parlé d'la tragédie de Grazhor eul'Preums ?
- Jamais, chef," dit Trek en secouant la tête.
- "Aah ! Bon, j'vais t'la raconter l'temps qu'on arrive jusqu'à la clairière."

Le chaman reprit la marche, agitant son bâton vers le ciel.

- "Y'a... Vraiment vraiment longtemps, not' clan et celui des Pifs Rouj' z'existaient pas. À leur place, y'avait ceux des Kass'dents et et des Krocs V'nimeux. Un jour, un gobo un peu ambitieux des Krocs V'nimeux a tué son chef. C'était un chevaucheur d'araignée, d'une araignée si grande qu'c'était évident qu'elle d'vait avoir du sang d'Arachnarok ! Le gobelin s'appelait Grazhor, et l'était béni par les dieux.
- Rien qu'ça ?
- Ouais p'tit snot ! Le chaman l'était pas d'accord avec lui comme nouveau chef. Alors Grazhor il a levé son bras, comme ça, t'vois..." Gnaz leva son bras libre et pointa le doigt vers Trek. Le petit gobelin frissonna. "Et là, pleins de p'tites araignées sont sorties des bois pour déchiqu'ter l'chaman ! Alors là, les gobos y z'ont su qui c'était l'patron... Mais la forêt l'connaissait pas encore ! Alors il est parti voir les Kass'dents, pour leur apprendre le respect, t'vois ?
- Et il a fait quoi aux Kass'dents ?
- Il les a attaqué, mais ses gob'lins c'étaient vraiment qu'une bande d'incapab's. Alors Grazhor, l'a pris les choses en main... Il était vraiment pas content, alors il a invoqué Mork. Ouais p'tit, Mork. Quand j'te dis qu'il était béni ! Une énorme tête vert' est sortie d'sa bouche, et il a hurlé sur les Kass'dents. Paraît qu'son cri a était entendu dans l'monde entier. Après ça, les Kass'dents, z'étaient impressionnés. Y'avait d'quoi, pas vrai ?
- Si si.
- Alors du coup y z'ont r'joint les Krocs V'nimeux. Sauf eul'chef, qui s'est barré comme un lâche chez les Pifs Bleus.
- Les mêmes Pifs Bleus que... ?
- Ouais, les mêmes. Mais on l'pensait mort, donc Grazhor y s'en fichait. Pis il avait d'autres snots à fouetter : y'avait des peaux-roz's qui s'approchaient du camp. Il a eu une idée géniale : avec les pouvoirs eud'Mork, il a transformé ses gobos en zommes-bêtes pour attaquer les z'humains. Comme ça, les peaux-roz's sauraient pas qu'c'étaient nous, hurk ! Bon, y z'avaient un chaman pas net, donc les gobos z'ont eu mal... Mais c'était sans compter Grazhor, béni des dieux ! Avec son araignée, il a grimpé par d'ssus la mêlée, en équilib' sur la tête des autres, l'a pris sa lance, l'a lancé et tchak ! Pile dans l'chaman, là."

Gnaz posa son doigt sur sa gorge. Trek siffla.

- "Balèz'
- Ouais, c'est l'mot. Après ça, Grazhor, l'a eu une innumina... Immunnillati... Illumination ! La déesse Araignée l'avait visité ses rêves, et l'avait d'mandé qu'on lui construise un grand totem pour la remercier d'avoir guidé l'araignée d'Grazhor pendant la bataille. Grazhor, c'était un fourbe, mais pas idiot. Pis il était pieux, alors il a juré d'construire l'plus grand totem jamais construit ! Mais y z'ont eu du mal. Les deux premières fois, l'totem s'est écroulé. C'pour ça qu'on l'a appelé « La Reignée d'Troi » quand l'totem y tenait enfin debout."

Gnaz garda le silence quelques instants.

- "Et y s'est passé quoi ensuit' ?" l'encouragea Trek.
- "Les Pifs Bleus z'étaient jaloux du totem, alors y z'ont attaqué. Grazhor l'a voulu négocier, alors l'est parti rejoindre l'chef des Pifs Bleus. Mais sur l'chemin, il a croisé l'ancien chef des Kass'dents. L'a vu plus rouge que l'pif des Pifs Rouj', et il a tué l'gobo, et l'est r'parti aussi sec dans son campement.
- Les Pifs Bleus z'ont pas dû apprécier...
- Nan. Y z'ont donné l'assaut. Ça bastonnait sec, et Grazhor, comme tout chef sage, y restait derrière pour voir la bataille dans tout' sa glob' alité.
- C'est quoi la glob' alité ?
- Un truk' tactique. Tu verras quand tu s'ras grand. Bref, Grazhor l'était derrière. Et qu'est c'qu'y voit ? Des Pifs Bleus en train de prendre ses troupes à r'vers. N'importe qui d'autre se s'rait barré pendant qu'ses troupes f'saient diversion. Pas lui ! Il a chargé, tout seul. Pis il a gagné !" Gnaz poussa un soupir chargé de nostalgie. "Ah, j'aurais bien aimé êt' là pour voir ça...
- Comment ça, chef, il a gagné tout seul ?
- Ouaip. Pendant qu'il chargeait, son araignée s'est transformé en Arachnarok, et elle a piétiné les Pifs Bleus. Les survivants s'sont enfuis.
- Et il a gagné du coup, hein chef ?"

Le chaman poussa un nouveau soupir.

- "Eul truk qu'y faut savoir, Trek, c'est que quand Mork donne, Gork y prend. Juste après la fuite des Pifs Bleus, les zommes-bêtes z'ont sifflé la fin d'la récré. Grazhor l'a voulu r'commencer son coup d'l'Arachnarok, mais Gork l'était jaloux qu'il soit l'favori d'Mork et d'l'Araignée. Alors il a empêché l'araignée d'Grazhor de r'dev'nir Arachnarok. Et Grazhor s'est fait décapiter par un zomme-bête au galop. D'un coup de hache, pop !
- Oh."

Les deux gobelins gardèrent un silence pesant, qui contrastait avec les jappements joyeux de la procession. La lumière commença à se faire plus présente, comme ils s'approchaient de la clairière.
Trek, après s'être nerveusement léché les lèvres, rassembla tout son faible courage pour poser la question qui lui brûlait les lèvres.

- "Euh, chef ? Vous pensez pas que... 'Fin, vous trouvez pas que c'est un peu beaucoup tout ça ? J'veux dire, l'araignée qui d'vient Arachnarok, les truks comme ça..."

Gnaz sourit, comme s'il s'attendait à cette remarque.

- "Ouais ? Alors c'est quoi, ça ?"

Entrant dans la clairière, Trek s'immobilisa, pétrifié.
Les gobelins couverts de peaux de bêtes dansaient à la cadence des tambours, autour d'une énorme structure au centre de la trouée. Plus qu'un totem, c'était une statue en bois d'araignée, une oeuvre gigantesque d'une dizaine de mètres de haut. Impossible d'imaginer que des gobelins puissent en être capables.

La Reignée de Troi. Majestueuse. Éternelle. Indomptable.
Akisha Drakilos, Voie du Noble Aristocrate
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Compétences :
Alphabétisation (E)
Diplomatie (B)
Acuité Visuelle (B)
Vision Nocturne (E)
Navigation Maritime (A)
Langage Secret - Jargon des Marins (E)
Autorité (B)
Mort Silencieuse (B)
Déplacement Silencieux (B)
Survie en Milieu Hostile (B)
Canotage (B)

Équipement :
- Cimeterre de Rue (1 main ; 18+1d8 dégâts ; 10 parade ; Rapide. Discret (Pas de suspicion quand l'arme est rangée sur soi) )
- Tenue de Matelot (1 de protection Torse, Bras, Jambes)
- Robe d’Aristocrate (non-portée)
- Masque d’Or (3 de protection au visage) (non portée)
- Remède de Magnouvac (Poudre à inhaler. Permet d'ignorer la Toux, la Dyspnée, la Fièvre et frissonnements durant END/2 heures. Effet secondaire : Provoque une somnolence, qui s'aggrave avec les doses. Effet secondaire grave (18+) : Inconnu. Risque de dépendance : Rouler un jet de VOL (INT+END)/2+6 toutes les deux semaines)
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Kehem, dit "Karond & Shoulders", traducteur du Karybde
Annexe de la Fée sur Karond Kar

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Dan Surcouf
Warfo Award 2022 de l'Incitation au voyage
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par Dan Surcouf »

L'été. Surcouf n'avait jamais comprit l'engouement que certaines personnes vouaient à cette saison. Le soleil cognait plus fort qu'un ogre, la chaleur était étouffante et, en plus de ça, la charge de travail augmentait drastiquement. Les paysans devaient se niquer le dos à terminer les récoltes dans les temps (seulement pour se faire voler les trois quart par un gros seigneur qui avait passé l'été bien au frai à siroter son cognac), tandis que les marins devaient composer avec un port qui empestait la poiscaille bien plus que d'habitude. Mais bon, l'avantage, c'est qu'au moins, la mer était plus calme en cette saison.

Aussi, Surcouf avait-il décidé de se mettre au frai. Le rouge gorge longeait paresseusement les côtes, quelques caisses de cognacs de contrebande dans la cabine. Le capitaine avait bloqué son cap, sur une allure calme, afin de laisser ses pieds tremper dans l'eau salée, ainsi que sa ligne. Il prenait, de temps à autre, une gorgée d'eau dans son outre. Elle était chaude, à avoir passé la journée posée là, bombardée par le soleil, mais Surcouf s'en moquait... enfin, non, mais c'est qu'il n'avait pas spécialement d'autres choix.

Soudain, il sentit sa ligne se tendre. Il releva la tête, son cerveau engourdit par le soleil prenant quelques secondes pour comprendre ce qui se passait. Il se releva alors précipitamment, manquant de glisser sur le bastingage et de s'envoyer à l'eau. Lorsque ses pieds touchèrent le pont brûlant du rouge-gorge, l'eau s'évapora en un clin d’œil et le capitaine sentit alors une petite douleur familière sous ses plantes de pied.

-Aïe! Ouille! Aïe!
Il trépigna, dansant sur la pointe des pieds pour échapper au sol brulant, jusqu'à ce que ses pieds finissent par s'habituer à la température ambiante.

Revenant à sa canne, il tira un coup sec, pour ferrer le poisson. Il ne sentit toutefois aucune résistance. Remontant la ligne, il constata, un air maussade sur le visage, le résultat bredouille. Il soupira, attrapant son outre, prenant une nouvelle gorgée d'eau chaude.

-Je déteste l'été.
Dan Surcouf, Contrebandier
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Prestenent d'Affreloi
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par Prestenent d'Affreloi »

Renate se regarda dans un miroir, ses yeux bleus crevant son reflet comme des dards de glace.
"Tu vas le faire." se répétait-elle.
Elle avait planifié son escapade des semaines à l'avance. Il n'était pas temps de reculer. Il n'était jamais temps de reculer. Ça c'était son père qui le lui avait appris: "ne jamais reculer face à ses objectifs." Il le lui avait dit en ces termes. Elle s'en souvenait.
Renate s'habilla avec dans ses gestes une fermeté qui dissimulait son appréhension. Elle enfila des chausses serrées, de grandes bottes de cuir, un pourpoint qui collait presque à la peau, et posa sur sa tête un béret à plume. En enfilant ses gants, elle se regarda à nouveau dans le miroir et trouva que définitivement cette tenue lui allait bien mieux que ses robes. Elle n'avait pas pris la peine de se coiffer. Elle irait tel quel. Pendant quelques minutes elle déambula dans sa chambre en étouffant le lourd craquement de ses bottes. Une sorte de poigne glacée lui enserrait les entrailles, et les muscles de son visage vibraient d'appréhension. Elle s'imagina plusieurs fois la mine qu'afficherait son père en découvrant sa fugue. Sans nul doute, il serait déçu, mais ne devrait-il pas aussi être fier d'elle quelque part ?
Le seigneur Leisenblutt n'avait eu qu'un unique enfant, et c'était elle. Elle avait toujours été très proche de son père, il lui avait appris à monter à cheval et elle l'accompagnait à la chasse. Pourquoi avait-il fallu que tout cela cesse ?
Elle tourna en rond, puis une idée effrayante lui traversa l'esprit qu'elle essaya de réprimer autant que possible. Finalement, pour se donner du courage, aussi bien contre son père que contre les dangers du dehors, elle ouvrit un tiroir d'une table de nuit et en sortit un petit pistolet. Son père le lui avait donné pour se défendre en ultime recourt. Elle avait appris à s'en servir, bien que n'ayant jamais eu besoin de l'utiliser. Elle décida de le charger et de le cacher dans ses chausses.
Depuis son retour de la guerre, le seigneur son père n'avait cessé de se montrer loquace au sujet des dangers qui fourmillaient dans les espaces sauvages de l'empire et de la corruption qui rongeait certains citoyens. Il était bien placé pour en parler, lui qui était revenu des événements de la tempête du chaos, vivant mais avec non pas un mais deux bras en moins. Tranchés à coup de haches par des guerriers à la force démoniaque. Depuis, il voyait la marque du chaos partout, et avait été jusqu'à empêcher qui que ce soit d'approcher sa fille. Il l'avait placée là, dans une résidence secondaire loin des villes, avec juste un village non loin avec lequel les seuls échanges se limitaient à l'approvisionnement en nourriture du manoir géré par des domestiques distants et placides.
Cela faisait quatre ans qu'elle n'avait pas pu s'éloigner à plus de cent mètres de ce maudit manoir. Quatre ans qu'elle n'avait pas pu chevaucher dans les bois. Quatre ans que son père ne pouvait plus la prendre dans ses bras.
La jeune fille revérifia tout son attirail. Elle était prête. Aujourd'hui était le jour même de ses seize ans, et elle était née lors du solstice d'été. Elle savait que dans le village à moins d'un kilomètre d'ici avait lieu une grande fête avec beaucoup de monde. Rien ne l'empêcherait d'y aller.

Raube galopait dans la clarté de ce jour interminable. Renate, juchée sur le destrier, retrouvait des sensations qu'elle croyait oubliées à jamais. Ce galop dément prit fin rapidement toutefois, car elle arrivait près du village.
Malgré la taille relativement modeste de cette communauté, les gens étaient nombreux. Les chevaux de voyageurs s'étant arrêtés ici pour la fête étaient visibles attachés à tous les endroits possibles et imaginables. Renate laissa Raube à la première écurie qu'elle trouva, et qui était aussi la seule. Le palefrenier rechigna d'abord à donner refuge à son cheval, prétextant que l'écurie était déjà pleine, mais lorsqu'elle doubla son prix, le palefrenier décida qu'il pourrait sans problème libérer une place, ce que Renate ne trouva pas nécessairement très rassurant.
Raube abrité et nourri, elle décida de faire le tour des rues à la recherche d'une bonne activité pour s'occuper. Sitôt qu'elle se retrouva à découvert, elle fut bousculée par des gamins qui couraient vers le centre du village en criant. Elle ne leur en tint pas rigueur, mais décida de les suivre car vraisemblablement quelque chose les attirait, eux ainsi que tous les passants qui se dirigeaient dans une même direction.
Très vite, elle sentit une odeur capiteuse flotter dans l'air. Elle qui n'y était plus habituée mît du temps à reconnaître le fumet de viande rôtie.
Son ventre gargouillât bruyamment, et en même temps elle se rappela qu'il était à peu près l'heure du déjeuner.
Sur la grand place au centre du village, des feux de moyenne envergure avaient été allumés. Les paysans du coin avaient semble-t-il décidé de ce jour pour égorger leurs cochons, car en tout trois gorets tournaient sur des broches montées en plein air. Des hommes découpaient les morceaux de viande cuits pour les distribuer aux enfants qui venaient réclamer, et de temps à autres chassaient les mouches qui s'approchaient trop du porc.
«Curieuse tradition.» pensa Renate.
Évidemment, les fermiers ne distribuaient pas tout à fait gratuitement, mais visiblement ils jugeaient le prix à la mine de la personne qui venait. À certains enfants pauvres du village ils donnaient un petit morceau de viande juteuse avec une miche de pain sans rien demander en échange. À des étrangers patibulaires ils donnaient un morceau raclé sur les os de la bête et réclamaient une pistole sans honte. Pourtant on dépensait sans compter, car pour beaucoup l'occasion de manger de la viande ne se présentait pas plus d'une fois dans l'année.
Renate hésita longuement, n'osant pas trop se mêler à la foule. Finalement, timidement elle se joignit à cette file chaotique et sans début ni fin de gens qui se bousculaient vers cette viande goûteuse et odorante. Elle avait sur elle assez d'argent pour payer quel que soit le prix qu'on lui demanderait de toute façon.
Elle arriva devant l'homme muni d'un hachoir qui tranchait la viande. Le visage serré de timidité, elle demanda d'une voix faible:
"Hum… c'est combien ?"
L'homme la regarda droit dans les yeux avec une grimace.
"Une couronne d'or la mam'zelle."
Elle écarquilla les yeux en soufflant comme si on l'avait frappée dans le ventre. Le villageois éclata de rire.
"Bien sûr que non mam'zelle ! Pour vous, disons…" il fit semblant de réfléchir puis lâcha avec un sourire qui découvrait ses grosses dents carrées: "Ça vous coûtera un sourire. Attention, un de vos plus beau sourire mam'zelle !"
Les gens qui l'entouraient s'esclaffèrent. Réalisant sa propre naïveté, elle ne pût s'empêcher de rire elle aussi.
"Voilà qui est mieux !" fit l'homme en lui servant un beau morceau de porc sur du pain. "Oubliez pas que c'est le Sonnstille aujourd'hui. S'il y a un jour où il faut sourire, c'est celui là.
- Merci."
Elle s'éloigna un peu pour pouvoir profiter du soleil sans être gênée par la foule, et elle commença à manger sans se prendre la tête. Du jus dégoulina sur ses gants, mais elle n'en avait cure. Tout cela était si effrayant et si agréable à la fois, pour elle ce n'était pas encore tout à fait réel. Il fallait qu'elle se concentre intensément pour se persuader que ce n'était pas un rêve.
C'était le meilleur Sonnstille qu'on puisse imaginer.

Une main vint toucher ses fesses.
Elle sursauta et se retourna pour voir un homme, plutôt beau, avec de longs cheveux noirs crépus et une moustache taillée de façon barbare. Il tenait une bouteille d'hypocras à la main et la reluquait d'un air flatteur.
"Madame, vous êtes faites pour égayer ma journée si ? Je cherchais justement quelqu'un et je tombe sur une jolie fille comme vous. Les dieux veulent nous voir ensemble c'est sûr."
Il s'exprimait avec un léger accent étranger que Renate ne connaissait pas. Il semblait en permanence en train de chercher son équilibre comme s'il était le seul à savoir que le sol tanguait sous ses pieds. Renate comprit vite qu'il était ivre. Il approcha son visage en titubant. L'odeur de son corps gras fit souffler Renate avec une sorte de dégoût instinctif.
"Je vous prierai de ne pas approcher plus près." dit-elle alors qu'il passait un bras autour de ses épaules, et approchait son autre main de ses fesses.
"J'aime pas ce que je suis en train de voir." s'exclama une voix forte derrière l'étranger. Ce dernier se retourna en fronçant les sourcils pour voir un jeune homme blond portant un plastron, une cape, et une épée à la ceinture. Son regard était fixé sur lui comme s'il n'hésiterait pas à lui trancher la gorge d'une seconde à l'autre.
Une hésitation traversa son regard, puis l'étranger s'éloigna de Renate en grommelant.
"Je crois devoir vous remercier." fit la jeune fille après une hésitation.
-" Allons, c'est tout naturel."
L'homme fit une petite révérence en se présentant:
"Je suis Heinrich Herzdieb. Appelez moi Heinrich. Les vents de l'aventure m'ont mené jusqu'ici en ce jour de solstice. Et vous ?
- Oh, rien de bien intéressant. Le hasard surtout." souffla Renate avec une hésitation. "Mais dites moi, vous êtes un aventurier ? Vous devez avoir vu du pays.
- En effet. Si cela vous fait plaisir je peux vous tenir compagnie." sa langue passa sur ses lèvres,"Je crois qu'ils ne vont pas tarder à mettre les tonneaux en perce."
En effet, en même temps qu'on rassemblait le bois pour allumer un grand feu de joie, on faisait rouler plusieurs tonneaux de bière vers le centre du village. La suite s'annonçait arrosée.

Heinrich lui conta ses pérégrinations alors qu'ils buvaient allègrement de la bière dans des chopes à couvercles. Des bardes étaient venus donner à la scène sa musique de fond. Renate se laissa enivrer, au sens propre comme au figuré. Petit à petit elle sentit ses muscles de décrisper, son corps adopter une posture plus confortable et moins conventionnelle. Avant qu'elle ne s'en soit aperçue, la journée avait avancée. Un grand feu s'était érigé au centre de la place. De jeunes couples portant sur leurs têtes des couronnes de fleurs dansaient autour des flammes au rythme de la musique des bardes. Ce n'était ni une musique ni une danse de qualité, pourtant cette image avait quelque chose d'hypnotique pour Renate.
Quelqu'un tira sur ses vêtements. Elle crut un instant que c'était Heinrich, mais il s'agissait en fait d'enfants qui lui tendirent avec des sourires mesquins deux petites couronnes de fleurs qu'ils avaient tressées. La jeune noble eut d'abord un mouvement de recul, mais Heinrich saisit les deux objets rituels avec un sourire conciliant.
"Le sort en est jeté, je crois. M'accorderez vous cette danse ?"
Renate réfléchit un instant. Ses idées ne suivaient pas un cheminement très normal avec la quantité phénoménale de bière qu'elle avait bu. Quand elle se concentrait, son esprit se fixait sur sa vessie qui hurlait de douleur. Finalement elle secoua la tête pour se remettre les idées en place, puis donna timidement la main à son cavalier.
Heinrich lui sourit tendrement, posa une couronne de fleur sur sa tête, et l'entraîna près du feu.

Elle était aussi fatiguée qu'ivre morte quand la musique s'arrêta. Elle lui tomba littéralement dans les bras, et sourit en sentant sous son oreille battre le cœur de Heinrich. Il l'enserra et tourna doucement sur lui même ce qui la fit rire comme une gamine. C'était la première fois qu'elle se trouvait aussi proche d'un homme autre que son père. En fait, elle réalisa que ce jour avait été le premier où elle parlait à un homme qui n'était ni de sa famille ni un domestique. C'était si grisant, elle ressentait un profond plaisir à cette situation, mais elle n'aurait su dire de quoi se constituait cet étrange sentiment qui réchauffait tout son corps.
Il la mena doucement vers l'auberge où il lui offrit un repas. Elle était toujours béate, mais après un passage rapide aux latrines elle avait un peu retrouvé ses esprits et son énergie.
Le jour le plus interminable de l'année touchait à sa fin. Le soleil teintait le ciel d'orange et de rose en s'allongeant sur l'horizon, faisant réaliser à Renate qu'elle avait passé une journée entière loin du manoir.
Heinrich offrit de lui payer la chambre pour la nuit. Elle pesa longuement le pour et le contre, mais dans cet instant où elle était en train de tout expérimenter, elle décida qu'elle ne pouvait laisser passer une telle occasion, et elle accepta avec excitation.
Ils s'embrassèrent dans l'escalier en montant vers leur chambre. Une autre belle expérience que Renate était heureuse d'avoir connue. Puis ils entrèrent dans la petite pièce où les attendait un lit. Renate ne pût réprimer un frisson glacé à ce moment là, alors que Heinrich allumait les bougies.
La jeune fille se sentit un peu perdue. Comme si ses pieds avaient cessé de toucher le sol et qu'elle essayait aussi discrètement que possible de leur faire rejoindre la terre ferme en les agitant frénétiquement. Elle alla s'asseoir sur le lit. Se releva. Marcha en rond. S'assit derechef. Se releva. Elle n'osait rien faire. Sa respiration devenait plus lourde et grave. À la fois elle s'en voulait d'être allée aussi loin et se fustigeait de ne pas avancer plus avant.
Heinrich pendant ce temps s'était défait de sa ceinture et de son épée, avait retiré son plastron et finalement enleva son pourpoint. Renate écarquilla les yeux en voyant son torse musclé à la sculpture parfaite. Vraiment, elle le trouvait attirant mais…
"Qu'est-ce que tu attends ?" fit-il avec un sourire.
Elle le regarda avec des yeux presque paniqués, mais fascinée par son torse musclé.
"Je… je ne suis pas sûre.
- Comment ça ? Tu avais pourtant bien l'air d'accord tout à l'heure ?
- Oui, mais je… vois tu…"
Elle s'aperçut qu'elle tremblotait légèrement, ce qu'elle réprima vivement. Il lui fallait garder son sang froid. Se laisser impressionner, c'était se laisser vaincre. Ça aussi c'était son père qui le lui avait dit, tel quel. Mais était-ce bien le moment de penser à son père ? Et qu'est-ce qu'il penserait s'il savait ce qui se passait en ce moment même ?
Heinrich eut un grognement.
"Ça c'est trop fort. Après tout ce que j'ai fait aujourd'hui j'ai bien droit à une récompense non ?
- Sûrement, oui…"
Elle commença alors à avoir peur. Il était musclé, oui. Bien plus grand et plus fort qu'elle. Il s'approcha vivement, d'un mouvement brusque, les bras levés vers elle. En cet instant, durant une fraction de seconde, elle eut l'impression de voir un homme bête se tuer sur elle.
"Alors donne moi ma récompense !"

PAOUM!

Durant plusieurs secondes, longues comme des éternités, elle ne vit rien, aveuglée qu'elle était par la fumée noire. Puis cette brume épaisse se dissipa, et elle vit avec ses yeux levés une grande trace de sang qui maculait le mur devant elle. Baisser les yeux au sol n'aurait pas été nécessaire pour savoir, mais elle le fit tout de même, pour être sûre. Le corps de cet aventurier, si fort et si brave, qui lui avait raconté comment il avait maintes fois échappé à la mort, gisait ici étalé dans une mare de son propre sang. La balle lui avait transpercé le cœur. Une fin ironique pour Heinrich Herzdieb.
Renate resta plantée là, à regarder le corps, les yeux écarquillés. Tout était allé si vite. Elle même n'aurait pas cru avoir des réflexes aussi rapides, mais un instant elle avait réellement eu le sentiment d'être en grand danger. Avant même de s'en apercevoir, elle avait déjà dirigé une main vers l'endroit où était caché son pistolet. En une seule poussée d'adrénaline, elle avait dégainé, levé le canon de son arme vers la source du danger, et avait tiré. C'était si simple, pourtant elle venait de tuer un homme, pour la première fois de sa vie.
Elle s'éloigna du corps à reculons, jusqu'à sentir la poignée de la porte sous sa main. Elle tâta l'objet pour s'ancrer de nouveau avec la réalité. Elle reprit son souffle, calma la frénésie de sa respiration, et pensa raisonnablement.
D'abord, elle récupéra les clés de la chambre sur le corps, en essayant autant que possible de ne pas le toucher, dégoûtée qu'elle était par le sang. Elle sortit en verrouillant la porte derrière elle et dévala les escaliers d'un pas qui se voulait maitrisé mais restait relativement pressé.
La foule qui s'agglutinait dans la grand salle ne semblait pas si préoccupée. La plupart étaient ivres ou trop occupés à chanter pour célébrer le solstice. Toutefois l'aubergiste en la voyant arriver lui demanda aussitôt si elle avait entendu un coup de feu.
"Je ne sais pas et je m'en fiche. Dites plutôt au palefrenier de sortir mon cheval."
L'homme fronça les sourcils, surpris qu'elle veuille déjà partir alors qu'il l'avait vue monter avec un homme quelques instants auparavant. Son regard monta vers les escaliers, et il eut l'air d'avoir tout compris. Mais l'idée d'une charmante jeune fille comme celle qu'ils avaient vu arriver aujourd'hui commettant un meurtre lui semblait peut-être trop improbable. En tout cas il appela le palefrenier qui mena Renate à son cheval.
Raube fut tiré du sommeil et sa maîtresse n'attendit pas plus d'une seconde une fois qu'on lui eut remis sa selle pour monter. Elle ne doutait pas que quelqu'un monterait immédiatement dans la chambre où on avait entendu le coup de feu, et l'aubergiste avait clairement des soupçons. Alors que le palefrenier sollicitait humblement un petit pourboire tout à fait honnête, il eut la surprise de la voir partir au galop sans l'écouter, comme si sa demande l'avait effrayée. Son cheval la porta vers l'extérieur du village, et il crut même la voir filer vers le sous bois pour disparaître entre les troncs d'arbre.




Elle cravacha son cheval, encore et encore, pour qu'il la porte aussi loin que possible. Elle était submergée par la honte, tant que sa vue en était embuée. Ou bien étaient-ce des larmes ?
Elle ne s'en aperçut pas tout de suite lorsque son cheval, fourbu, s'arrêta au milieu des arbres. Ses coups de cravache n'avaient plus assez d'énergie pour faire quoi que ce soit. Elle se ramassa sur l'encolure de Raube, les épaules secouées par des sanglots. Puis elle eut un haut le cœur. Avec une hâte empotée, elle se défit de ses étriers et descendit à la va vite de sa monture. Elle trébucha, roula, se retrouva à plat ventre et se mît à quatre pattes pour ramper jusqu'aux racines d'un arbre, ouvrir la bouche, et vomir.
Elle expulsa tout l'alcool, ainsi que le repas que lui avait offert Heinrich, sous la forme de bouillie jaunâtre acide et de morve qui se mêlèrent à ses larmes.
Elle sentit le souffle chaud des nasaux de Raube caresser sa nuque, et elle releva difficilement la tête pour regarder le canasson dans les yeux. Elle croyait y lire de l'incompréhension et de l'inquiétude. Alors d'une main hésitante elle caressa les nasaux du cheval en pensant: c'était le pire Sonnstille qu'on puisse imaginer.
FOR 9 / END 8 / HAB 9 / CHAR 9 / INT 8 / INI 9 / ATT 9 / PAR 9 / TIR 8/ NA 1 / PV 20/65
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Reinhard Faul
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par Reinhard Faul »

Valitch - Magus de Tzeentch, bourgeoise, et oiseau honoraire – est en train de me coiffer les cheveux. Je ne sais pas pourquoi elle m'invite chez elle pour faire ce genre de trucs, mais visiblement ça la passionne. De mon côté j'éprouve une espèce de curiosité morbide pour cette sorcière. Elle parle beaucoup, plus que n'importe qui que j'ai pu connaître avant. Elle m'explique sans arrêt ses Plans, sa Vision, ses Idées Politiques. Elle fait du bruit, en fond sonore, c'est un peu comme... je ne sais pas, je ne trouve pas de comparaison appropriée, mais ses bavardages dénués de sens sont étrangement apaisants. Il y a quelque chose d'agréable à écouter une voix de femme raconter des conneries.

Là, le sujet de son monologue a viré sur Sonnstille. Elle m'explique ce qu'est « un symbole de fertilité ». Je ne pourrais plus jamais regarder une couronne de fleur dans les yeux après ça. Valitch adore papoter à propos des détails crades et des faits divers. Quelques fois elle me pose des questions, mais y répond immédiatement à ma place. Ça m'embête pas.

La sorcière soupire à propos des sorties qu'elle avait l'habitude de faire avec son ancien amant Egrimm van Horstmann, à l'occasion du Sonnstille.
Le concept de « loisir » est exotique pour le Nulnois moyen ; le mot « vacances » n'existe pas en Reikspiel. De la même façon que les Kislevites ont – paraît-il – cent vingt mots pour dire « neige », nous on a plutôt des synonymes pour « bordel militaire ». Bref, Valitch s'est lancé dans une tentative plutôt ambitieuse au vu de mes horizons intellectuels. Elle essaye d'illustrer ses propos par un exemple :

« Nous allions quelques fois à la plage, du coté de Remas. C'était là-bas que se déroulait la saison mondaine, à l'époque. Rien ne m'évoque plus l'été que le sable, l'eau bleue turquoise... »

Elle s'interrompt dans son évocation, comme si elle se rappelait subitement de quelque chose. Puis elle se met à fouiller dans les tiroirs et les coffres. C'est assez curieux de la voire manipuler des poignées et des clenches avec son bec et ses ailes. Tout en cherchant, elle marmonne dans sa barbe :

« C'était tellement évident... il doit être quelque part... je suis sûre de l'avoir gardé... »

Puis elle me tend triomphalement un tout petit cube décoré de dessins bizarres. Le petit objet dégage une magie incroyable, c'en est presque douloureux. Je me mets à crier :

« C'est quoi ce truc ?! Pourquoi ça me brûle les yeux ?!

- Oh, ce n'est rien, c'est Egrimm van Horstmann qui l'a enchanté. Tu sais qu'il était extrêmement puissant... »

Je sais aussi que Valitch ne passerait jamais à côté de l'occasion de se faire mousser. Elle va jusqu'à dire le nom entier à chaque fois pour que je comprenne de qui elle parle. Quelle morue. Après avoir savouré sa propre anecdote, elle reprend :

« Attends, il suffit que je fasse quelques bricoles... le nom de celui de chez toi qui est très costaud et chauve, c'est Irmfried ? »

Elle a posé le petit cube sur une table et dessine autour un cercle complexe, dont je n'identifie pas la fonction. Ce qui est encore plus terrifiant c'est qu'elle écrit les noms de la moitié de mes cultistes sans se tromper – elle écrit aussi les siens, mais prend la précaution de ne pas les dire à voix haute. Puis, une fois qu'elle a finit, elle contemple avec satisfaction son rituel presque accompli. Moi j'ai à peine commencé à paniquer, cette trahison soudaine m'a pris de court. La sorcière me demande :

« Tu es prêt ? »

Je n'ai pas le temps de répondre. Elle claque des doigts. Le monde explose.

Après quelques secondes de chaos je me retrouve dans l'endroit le plus bizarre jamais vu. Il fait très chaud. Horriblement chaud. Jamais eu aussi chaud de ma vie. Le ciel est d'un bleu intense qui fait mal aux yeux – la météo traditionnelle à Nuln c'est plutôt smog/pluies acides. Y a un vent à décorner les vaches. Autour de nous, une ville étrange, surplombée par une immense montagne. Je pousse un cri du cœur :

« C'est quoi ce merdier ?! »

Valitch répond :

« La Tilée ! Je veux te montrer la plage. Ici il n'y a pas de pêcheurs ou toutes ces choses dégoûtantes, seulement des aristocrates qui viennent admirer la nature et profiter du soleil. »

J'admire la nature aussi. D'abord il y a cet énorme lac géant sur la droite, vraiment vraiment énorme. Évidemment que je sais ce qu'est l'océan ! C'est tout ce qui est peint en bleu sur les cartes. J'ai juste un peu de mal à voir le phénomène en vrai sans être pris de vertige. C'est putain de gigantesque ce truc. Passons plutôt à l'autre côté.
À gauche il y a la fameuse « nature » que les nobles sont venus observer. Des tavernes de luxe, des manoirs. D'autres bâtiments que je n'identifie pas mais qui sont très grands et très richement décorés. Les échoppes n'ont dans leurs vitrines que des articles jolis, délicats, mais inconnus (Valitch a commencé à me donner des cours de « est ce que ça se mange ou pas » dans sa maison après le trépas de deux savons et d'une coupe de fruits en cire. J'ai été tellement malade). Tout ça s'étale sur la hauteur d'une colline, avec des rues incroyablement larges et propres pour circuler entre tout ça. La mode semble être aux petites carrioles de luxe tirés par des chevaux qui semblent trop minces et trop légers pour l'emploi. L'étrangeté du décor me fait le même effet que les royaumes du Chaos.

Et nous venons de nous téléporter, Valitch, moi, plus une vingtaine de cultistes des deux confessions au milieu de tout ça. Et des valises.
La sorcière donne les valises à ses tzeentchis. Ils commencent à ouvrir les paquets et à se répartir des affaires entre eux, l'air blasé. Visiblement ce n'est pas la première fois qu'ils subissent ce voyage. Nous autres les Nurglites on panique. D'abord, mes suivants tentent de chercher une explication auprès de moi (je n'en ai pas), puis on essaye d'occuper l'espace comme on peut en essayant de se cacher les uns derrière les autres pour échapper au lynchage de la foule. Après ces quelques préparatifs, Valitch me tend le bras et m'explique :

« Ne t'inquiète pas, il n'arrivera rien. J'ai dû prévoir quelques bricoles pour les miens, mais je pense que tes suivants sont plus débrouillards. Viens. »

Je pose ma main sur son avant-bras. Avant, la sorcière attendait que je lui ouvre les portes, tende des mouchoirs, ce genre de conneries. Elle a fini par comprendre qu'elle pouvait attendre longtemps, et que la seule solution pour que ça arrive c'était de s'en occuper elle-même. Je crois qu'elle préfère vivre dans un monde où les bonnes manières sont mal faites plutôt que sans manière du tout. Perso je trouve pas ça désagréable de me faire refiler des tire-jus gratos.

Valitch nous conduit sur une plage de sable blanc en suivant un petit chemin qui serpente à travers des plantes ornementales. Je demande :

« C'est quoi le boucan autour de nous là ?

– Le chant des criquets. Le bruit des vagues. »

Armé de ces non-informations, je m'avance sur le sable. La chaleur est insoutenable. Jamais connu ça de ma vie. Je me mets torse nu. Les humains normaux qui étaient en train de glander là dans des vêtements bizarres se mettent à s'enfuir et à hurler d'horreur. Du coup, j'ai une autre question :

« On va pas avoir de problèmes ?

– Non, Egrimm van Horstmann avait tout prévu. »

Gna gna gna Egrimmouchet avait tout prévu gna gna gna. Connard.

« Et on fait quoi, du coup ? »

La sorcière commence à être un peu agacé par mon manque d'émerveillement. Elle répond :

« Fêter le Sonnstille ! Tu n'as qu'à faire des pâtés de sable, je ne sais pas. »

Puis elle va s'approprier une chaise longue et un espèce de grand parapluie qui l'abrite du soleil. Elle s'allonge. Puis ne fais plus rien, pendant de longues minutes. Moi je reste planté là comme un con. Des pâtés de sable hein ? Je sais pas ce que c'est, mais je vais te faire les meilleurs du monde ma grande. Je regarde autour de moi, voir si quelque chose pourrait me renseigner. C'est vrai qu'il y a des « tas » un peu partout, des fois avec des coquillages ou des petits bâtons dessus pour décorer. On ressent une intention dans l'objet. Ça doit être ça. J'avise le matériel qu'il me faudrait pour une telle entreprise : un petit seau et une petite pelle semblent approprié. Ça tombe bien parce que y a de ces machins-là qui traînent un peu partout. À peine deux pas plus loin je trouve de quoi me rouler une sèche, quelque part dans du fatras abandonné sur place par les fuyards. Je commence à voir l'intérêt de la Tilée.

Valitch avait raison sur un autre point : mes cultistes ont vite saisi l'intérêt d'avoir une plage abandonnée par des bourgeois pour eux tout seuls. Ils sont déjà en train de fouiller les sacs et les paniers en osiers. Je suis si fier d'eux. Les Tzeentchis, eux, se sont rassemblés en groupe dans un coin. Ils sont tous habillés en noir, et se tiennent sous des ombrelles en dentelle noire, l'air malheureux et perdus. Moi je remplis mon petit seau pour faire un pâté.

Je découvre que le vent venant de l'océan et les cigarettes ne font pas bon ménage. C'est la première fois que je me fais piquer ma clope par l'atmosphère ; je n'apprécie pas. De rage, je plante le minuscule mégot en haut du tas. Et je découvre que ça le décore. Il y a quelque chose à faire avec ces putains de pâtés. Je pourrais refaire la plage avec des ordures ? Valitch me regarde faire et commente :

« Tu enterres des mégots dans le sable ? C'est dégoûtant.

– Merci ! »

Elle réfléchit deux secondes puis hoche la tête pour approuver. Je savais qu'elle comprendrait mon concept artistique.

Dégueulasser la plage, ça m'occupe un moment, mais il fait quand même super chaud. Puis tous les humains sont partis, on ne peut pas jouer avec (les cultistes ont réussi à attraper quelques fuyards, mais ils n'ont pas fait long feu). Je décide d'aller barboter dans l'eau pour me rafraîchir, certains le font déjà. Je ne sais pas nager, mais l'eau bleu turquoise exerce un certain attrait.

Elle ne garde pas sa couleur très longtemps quand je suis dedans. Autour de moi, il y a une zone circulaire de bestioles qui remontent pour flotter sur le ventre. C'est très beau ! Je ne savais pas qu'il y avait tant de créatures étranges au fond de toute cette vaste étendue d'eau. Des poissons très colorés, des trucs qui ressemblent à de grosses limaces avec des tentacules, des méduses, et même une petite tortue avec des pattes toute aplaties.

Pris d'une inspiration, je lance un sort pour faire pleuvoir de l'acide autour de moi. Le cercle de cadavres flottants s'élargit. Je regarde l'horizon, qui est tellement loin et tellement plat. Je suis pris d'une rêverie. Si on arrivait à dégueulasser toute cette flotte... genre, entièrement...
Il suffirait de faire comme à Nuln, mais à grande échelle. Tout cet espace, ça élargit l'imagination. Un océan entier dans le même état que le Reik après être passé du coté des tanneries. Le ciel noir des fumées des fonderies. Tous ces jolis poissons qui flottent sur le ventre, à perte de vue, au milieu des vagues de déchets. Comment les gens ne seraient pas malades après tout ça ? Ça serait génial. Qu'est ce que Shallya pourrait y faire ?

Je vois Valitch me faire de grands signes depuis la plage. Ça doit être l'heure de rentrer. J'arrête de rêvasser debout dans l'eau et je retourne sur la plage. Le temps que j'arrive elle a déjà tracé un cercle dans le sable avec un bâton. Me voyant arriver, elle recommence déjà à jacasser. Elle me montre la grosse montagne qui surplombe la ville en tendant l'index et explique :

« Tu vois ce volcan ? Le Cube nous a emmené quelques heures avant son éruption. Cette ville sera recouverte par les cendres dans quelques minutes. C'est pour ça que c'est un excellent séjour touristique qui ne laisse de souvenirs à personne, mais il faut rentrer avant que ça explose n'est ce pas ? Egrimm pensait vraiment à tout !

- Hein ? »

Et là Valitch m'explique des trucs sur les voyages dans le temps, mais qu'on a pas vraiment voyagé, qu'on est plutôt dans un souvenir super bien fait, une boucle temporelle qui existe en dehors de l'univers, mais que c'est un peu un voyage quand même. Je pige rien, c'est des trucs de tzeentchie ça. Ils adorent replier le temps et l'espace dans tous les sens et se branler devant le résultat. Compte pas sur moi pour t'expliquer le bazar. Le son de sa voix se confond avec le bruit des vagues.

D'habitude je passe le Sonnstille à picoler jusqu'à me rendre malade. C'est un bon programme, et je me sens con d'avoir loupé tous ces verres gratuits que j'aurais pu avoir pour regarder une conne de plage tiléenne. Je m'en fous de la nature et des volcans. Personne réussira jamais à dégueulasser l'océan entier, c'est beaucoup trop grand. On devrait jamais quitter Nuln. Quelle journée de merde.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Adémar
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par Adémar »

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L'enfant se réveilla doucement. Les rayons du soleil perçants à travers les rideaux de sa chambre et venant caresser doucement son visage. Le gazouillis enjoué des oiseaux acheva de le réveiller et il sortit prestement de son lit pour aller s’habiller. Une fois sa toilette faite et ses vêtements revêtus, il enfila ses chausses de cuir et sorti de sa chambre.

En chemin vers les cuisines, son chemin croisa celui de sa sœur Alice qui sortait de la chapelle du château. Alice était très croyante et passait beaucoup de temps à prier Sigmar. Cette dévotion était telle qu’elle avait reçu le surnom de Notre-Dame de Sigmar par les villageois. Son frère lui s’en fichait, il aimait beaucoup sa sœur et c’était tout. Sur sa route vers la promesse d’un bon repas le jeune garçonnet de 14 ans prit soin de saluer les gardes qu’il croisait, de même que les domestiques. Lesquelles lui rendait son bonjour et l’une des servantes l’averti de ne pas courir trop vite dans le couloir sud, car on venait de le nettoyer et que le sol était encore glissant.

Adémar déboula à vive allure dans le couloir sud, celui qui précédait les cuisines d’où s’élevait les douces odeurs de pains chaud, confitures, lard grillé et œufs au plat. Toutes ses odeurs chatouillaient les narines du garçon qui ne prit absolument pas garde au fait que le sol était très glissant. Ce qui devait arriver arriva. Le jeune homme voulu tourner à droite pour pénétrer dans les cuisines. Ses pieds ne suivirent pas et il continua sa route le long du couloir sans réussir à s’arrêter en dérapant sur le sol mouillé.

Or dans le sens opposé une autre personne empruntait aussi le couloir avec le même entrain et la même vitesse qu’Adémar. Or quand 2 personnes courent l’une vers l’autre sans pouvoir s’arrêter il y a bien un moment où une collision doit avoir lieu.
BAM ! Ce fut le bruit produit par le choc entre les 2 adolescents. Une fois le choc passé et avec l’aide des cuisiniers qui revenaient de la réserve et qui avaient assisté à la collision, Adémar put voir qui lui été rentrer dedans.
" Antoine ! Mon cousin, c’est bien toi ? "
"Salut Ad la forme ? Je t’ai pas fait mal ? "
" Si un peu, mais j’ai dû te faire aussi mal que moi hein cousin ?"
" Je pense, on peut dire qu’on ne s'est pas loupé pour le coup. Heureusement que c’était toi et pas oncle Albert, sinon j’aurais fini comme une galette tellement il est gros." Plaisanta Antoine.
Les 2 garçons éclatèrent de rire à l’unisson.
" RHooo messire Antoine, c’est mal de parler ainsi de Messire votre oncle." S’indigna gentiment un cuisiner.
" Au lieu de dire des sottises plus grosses que vous, venez donc vous sustenter dans la cuisine. Il y a des tartines à la confiture, des œufs et du lard qui vous attendent. "
Une fois attablé dans un coin de la cuisine et que les mets servis commencèrent à disparaître dans les estomacs des deux garçons. Tout en s’amusant de la voracité des 2 jeunes, le cuisinier en chef leur dit de bien manger, car la journée sera longue, vraiment longue.
Une fois complétement rassasié et ayant fait le plein d’énergie. Les garçons partirent en directions des écuries. En effet le père d’Adémar le Duc Frédéric Von Phumtar avait organisé une grande fête et un tournoi pour célébrer les fiançailles d’une de ses filles à l’un des fils de la famille Von Armand, une des familles les plus puissantes du duché voisin. Les célébrations des fiançailles devaient avoir lieu au lever du soleil et les festivités ne devaient se finir que très tard dans la nuit. Le choix du jour n’avait pas été laissé au hasard. En effet aujourd’hui c’était le jour du soleil, c’était le Sonnstille.

La célébration les 2 jeunes s’en fichaient, c’était le tournoi qui rendait, ce jour, si important pour eux. Depuis qu’ils étaient en âge de parler, on les abreuvait de récits et légendes sur Sigmar, l’Empire, son Empereur et ses armées qui les protégeaient de l’horrible corruption et du chaos. De tous ces récits, le jeune Adémar préférait les récits des preux chevaliers impériaux qui chargeaient sans frémir dans les hordes d’ennemis et revenaient victorieux de combats qui semblaient perdus d’avance.
Antoine, lui, avait développé une passion dévorante pour l’ingénierie et les armes à feu. Bien que ses parents soient contre cette passion. Ils avaient néanmoins accepté de le faire intégrer dans les écoles impériales de Nuln, car son frère cadet le petit Félix alors âgé de 10 ans présentait une précocité et une prédisposition dans l’art de parlementer impressionnante pour son âge, ce qui rassura les parents d’Antoine quant à la succession à la tête de leur baronnie.

Une fois arrivé aux écuries, Adémar put s’émerveiller de voir autant de magnifiques destriers à la robe luisante et à la crinière bien brossée. La diversité des chevaux présents le marqua beaucoup. Des classiques destriers impériaux, aux immenses chevaux bretonniens en passant par les chevaux venues d’Estalie ou de la lointaine Arabie. Leurs cavaliers n’étaient pas en reste, leur armement divers et étrange, leurs armures de plaques et boucliers arborant des symboles et des armoiries aux significations incompréhensible pour le garçon. Tout le monde était en effervescence surtout les innombrables pages et autres écuyers qui s’affairaient autour de leurs seigneurs respectifs formant comme une ruche bourdonnante et travailleuse autour des cavaliers. Cela impressionna beaucoup les deux nobles.
Complétement absorbé dans sa contemplation, Antoine n’entendit pas arriver l’individu en armure de plaque complète derrière lui et qui le bouscula sans ménagement en l’envoyant par terre.
" Tu ne peux pas faire attention ? Sale morveux ! Tu viens de salir mon armure par ta maladresse ! " aboya le chevalier avant de s’éloigner non sans avoir enfoncé la tête d’Antoine dans la boue au passage.
Adémar se précipita au secours de son cousin tout en adressant un regard plein de haine pour l’individu et en prenant soin de mémoriser son blason.
" Tu sais qui s’est ce mange-merde ? Il va le regretter, j’te le promets !"

"C’est le chevalier Gaston, il est en séjour chez nous et je sais qu’il essaye de coucher avec ma mère. Je l’ai su d’une servante, mais je n’ai pas encore osé le dire à mon père, il pourrait m’accuser de mensonge et me punir en annulant mon départ à Nuln. Il est odieux, prétentieux, arrogant, et surtout, il est aussi débile que beau. " Répondit Antoine d'un ton méprisant.

" Jamais entendu parler, mais il va payer cet enfant de chienne lubrique. "
Tout en continuant d’insulter vertement Gaston, le fils du duc emmena son cousin dans sa chambre pour qu’il puisse se débarbouiller et changer de vêtements avant le début de la joute.
C’est juste après le banquet de midi que le duc Frédéric annonça le début de la joute. Adémar avait réussi à dénicher une place idéale pour admirer sans être obligé de siéger auprès de ses parents dans la tribune d’honneur. Il s’était caché avec Antoine dans la tente juste au pied de la tribune d’honneur au niveau du sol, là où les médecins étaient prêts à porter secours aux vaincus et aux blessées inévitable au cours de ce genre de tournois.
Les premiers échanges de la joute étaient surtout là pour faire patienter, digérer toute l’assistance et faire monter la tension et l’excitation avant les vrais combats, les plus attendus et les plus prisés. Au cours de ses premiers duels, venait s’affronter des petits nobles et des chevaliers sans le sou ou avide de gloire. Aucun de ses combats de fut spécialement impressionnant et c’est à l’annonce de l’arrivée des participants les plus cotés que l’événement pris toute sa saveur.

Adémar avait repéré un jeune chevalier âgé d’une vingtaine d’années qui réussissait tous ses duels. Monté sur un immense destrier et arborant des armoiries pour les moins spéciales. Une guivre dévorant un homme. Intriguez le garçon interpella un des médecins à côté de lui.
" Qui est donc ce chevalier ? Je ne reconnais point son blason."

"C’est un jeune chevalier bretonnien. Il est ici, car apparemment, la joute est un sport très important chez eux. Il parait aussi qu’il est un chevalier errant, enfin bon j’y connais rien au système de ses Bretonniens. Je sais juste qu’il a envoyé tous ses adversaires mordre la poussière et au moins la moitié sont passé chez nous. Un vrai champion en devenir ce petiot, d’ailleurs plusieurs dames du public sont sûrement déjà tombées sous son charme." Répondit le toubib.

L’adolescent tourna la tête et c’est avec des yeux pleins d’étoiles et d’admiration qu’il regarda le chevalier s’éloigner en direction de sa tente et être aidé par un serviteur ayant visiblement déjà bien abusé de la bouteille. Soudain, une idée germa dans l’esprit du garçon. Il donna un coup de coude à son cousin.
" Je crois que je tiens notre vengeance sur cet idiot de Gaston. Viens avec moi, j’ai besoin de parler à mon père et que tu trouves un lance-pierre."
Une fois Antoine partit, Adémar réajusta ses vêtements, les épousseta et parti en direction de ses parents.

Quelque temps plus tard les trompettes annoncèrent un nouveau duel. Les adversaires se présentèrent sur le terrain de joute face à face. D’un côté le Chevalier Gaston qui se pavanait et lançait des regards de braise à peine dissimuler à la mère d’Antoine dans la tribune sans que cela ait l’air de gêner personne. En face, le fameux chevalier bretonnien. Normalement, les deux adversaires n’auraient pas dû s’affronter si tôt, mais le seigneur Frederic en avait soudainement décider autrement.
Après les salutations d’usage et après avoir été bénis par un prêtre de Sigmar même si le bretonnien choisit de réciter une prière à sa divinité tutélaire plutôt que de recevoir la bénédiction du prêtre. Les adversaires se saluèrent, se mirent face à face et attendirent le signal du seigneur Frederic pour s’élancer l’un vers l’autre. Frederic von Phumtar ne se leva pas de son siège et invita plutôt sa sœur la baronne Amélie à le faire à sa place. Adémar quant à lui, avait rejoint Antoine à une des tentes juste derrière Gaston.
La mère d’Antoine se leva, prit son mouchoir de soie, le leva bien haut et le lâcha, donnant le départ pour les chevaliers. Ils éperonnèrent leurs montures et se précipitèrent l’un vers l’autre. La masse de leurs destriers couplés au poids des armures et à la vitesse de course promettait un choc d’une rare violence. La distance séparant les deux cavaliers se réduisit de plus en plus rapidement. Juste avant l’impact les 2 hommes ajustèrent leurs lances pour tenter de se désarçonner ou de s’assommer au moins. La violence de l’impact fut effroyable, des éclats de bois volèrent en tous sens et un bruit sourd résonna.
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Les deux cavaliers s’éloignèrent l’un de l’autre dans un nuage de poussière. On pouvait clairement voir que Gaston avait lâché son arme et tenait dans ses mains gantés son heaume. Ce dernier était complétement déformé et son porteur n’arrivait pas à l’enlever à cause de sa nouvelle forme.
Adémar comprit qu’il tenait sa vengeance. Ce crétin avait laissé choir les rênes de son cheval. L’adolescent fit signe à son comparse de tirer. Ce dernier banda son arme, visa soigneusement et tira. Le caillou pointu partit droit vers la croupe du cheval de Gaston.

Quand le destrier de Gaston reçut le projectile, il hennit puissamment, s’emballa sous le coup de la stupeur et partit au galop avec sur son dos un Gaston complétement surpris et à moitié sonné.
Devant toute l’assistance l’infortuné traversa le terrain de joute, esquiva complétement les écuyers et les médecins venus à son secours, pour se précipiter droit vers un tas de purin qui gisait en bordure du terrain. Le destrier paniqué pila brusquement, désarçonna son cavalier. Ce dernier fit un magnifique vol plané en hurlant de façon très peu virile pour terminer tête la première dans le tas d’excréments. Un grand flottement s’installa dans l’assistance, le chevalier bretonnien stoppa son triomphe ne comprenant pas ce qui venait de se passer. Puis le fou rire de 2 garçons qui se tordaient de rire retenti. Cela suffit pour briser le flottement et tout le monde éclata de rire devant ce qui venait de se passer. Le fou rire général s’amplifia d’un cran quand un Gaston éructant de rage sortit péniblement du tas de purin, son armure maculée de brun. Il vociférait comme un dément toute sa superbe et son charisme envolés ou plutôt abandonnés dans la boue. Balayant du regard les spectateurs qui se moquaient de lui Gaston aperçu 2 garçons qui se tordaient de rire, l’un d’entre eux tenait un lance-pierre et était le morveux qu’il avait bousculé le matin même. Ni une ni deux Gaston se précipita vers eux tout en semant du purin derrière lui et en les invectivant de tous les nom. Tout en hurlant de rire les coupables s’enfuirent poursuivis par l’odorant chevalier.

Le chevalier brun parvint néanmoins à les rattraper quand des écuyers attrapèrent les deux chenapans à sa place. Alors qu’il se dirigeait vers eux, Adémar se dégagea, prit l’arme du crime dans ses mains et s’avança.
" Chevalier Gaston ! Aussi connu sous le nom du chevalier brun. Vous n’avez jamais entendu parler du principe de l’hygiène à ce que je vois. Vous empestez ma parole ! Par Sigmar ! Vous faites honte à la chevalerie impériale ! Moi qui vous pensais respectable, je me trompais lourdement. " Dit l’effronté avec un sourire en coin.
" Toi… C’est toi le responsable ! Je vais te…" Éructa Gaston tout en levant son épée qu’il avait sorti de son fourreau.
Au dernier moment, alors que le coup allait partir, un écuyer bondit pour retenir le bras vengeur.
" Non Messire ! C’est le second fils de sa seigneurie le Duc. Si vous le tuer les représailles seront terribles. " Supplia-t-il ?
Après quelques secondes de tension insoutenable, l’épée fut remise au fourreau et son propriétaire partit d’un pas rageur en direction de sa tente tout en jurant dans sa barbe qu’il aurait sa revanche.
Avec un large sourire, Adémar s’appétait à partir quand un serviteur s’approcha et lui dit que son père le sommait de venir le voir. Il avait besoin d’obtenir une explication de la bouche de son fils.
L’adolescent déglutit et c’est l’air un peu penaud qu’il partit vers la tribune d’honneur en laissant son cousin partir dans son coin. Il allait devoir assumer seul ce qui venait de se passer.

Ignorant tous des tenant et des aboutissants de cette affaire. Le public continua de profiter du spectacle offert par le Duc. Une fois le soir venu, un grand banquet fut organisé pour célébrer le vainqueur de la joute et la fin de Sonnstille.
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Il manquait toutefois un des participants à la table des perdants. Le chevalier Gaston n’avait pas souhaité se joindre aux festivités. Il est amusant de noter qu’un troubadour l’affubla du nom de Gaston le chevalier brun bien que certains racontent que l’idée lui a été soufflée par un adolescent d’origine noble.
Fiche wiki: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_ademar_von_phumtar
Compétences:
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Conseil d'ami : :mrgreen:
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Re: Sonnstille, le Solstice d’Été (fin le 16 août 2020)

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

XP crédités, merci pour vos participations :)
Adémar Von Phumtar, une fois que tu auras une fiche, transmet à ton MJ tes 6 XP pour ton texte :)
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