Les cadeaux mystères du Vieux Nain de Nowel [Fin 05/01/20]

[[MJ] Ombre de la Mort]

Abominables pour certains. Fabuleux pour d'autres: les avis fusent sur la nature des cadeaux du Vieux Nain de Nowel ! La seule chose qui intéresse vraiment les badauds, ce sont les fabuleux trésors pouvant être obtenus, mais à quel prix ? Il arrive en effet que les "cadeaux" soient tout sauf sympathiques, voire.. mortels !
Vous ! Oui, vous là ! Oserez-vous tenter l'expérience ? Oserez-vous tendre la main vers la fortune ou vers le trépas ? Allez, venez .. Et ouvrez donc un des cadeaux du Vieux Nain de Nowel !

Déroulement de l'activité
Il est très simple ! Il vous suffit de venir poster un petit RP si vous l'osez. Je tirerai alors 1d100 qui aboutira à un résultat entre 1 et 100. Il existe différents lots/effets néfastes, octroyés via un chiffre ou via des plages de chiffres (toujours entre 1 et 100. Bien évidemment, la table de résultats reste inconnue .. Suspense et chance sont au rendez-vous ! A moins que ce ne soit la mort dans d'atroces souffrances ?

1 résultat positif = 2 XP + le cadeau tiré !
1 résultat néfaste = 1 XP + un cadeau de consolation

NB1: il y a plus de "chance" de tomber sur un effet néfaste que sur un cadeau !
NB2: les "perdants" à savoir, ceux qui reçoivent un effet néfaste, auront un lot de consolation: un Sap-biscuit restaurateurs de PV !

[Zod Le Gourmet]

Il parait que si on est sage toute l'année, et ben on aura un cadeau tout à la fin, et c'est MA qui l'a dit donc c'est forcément vrai. Par contre, ce que MA n'avait jamais dit, c'est qu'il serait donné par quelqu'un d'aussi petit. Pour peu, il disparaitrait derrière les cadeaux. Mais bon, Zod avait appris que la taille ne faisait pas tout, et que la maxime que de nombreux ogres pensaient, plus c'est petit plus c'est faible, n'était pas toujours vraie. C'était le cas dans la majorité des cas, mais de temps en temps, on voyait l'exception qui confirmait la règle, et ce petit être en faisait parti.

Il fallait en effet un grand pouvoir pour pouvoir empêcher des ogres de prendre tout les cadeaux. Alors quand celui-ci dit à Zod qu'il ne pourrait en prendre qu'un seul, Zod obéit, et puis, ce ne serait pas poli de forcer pour en avoir plus d'un. Et s'il y a bien quelque chose que le Gourmet craignait plus que ce nain étrange, c'était une torgnole de MA, elle n'y allait jamais de main morte, c'était le moins qu'on puisse dire. En une baffe, elle mettait Zod à terre à chaque fois. Et elle lui répétait constamment que le jour où il pourrait encaisser, serait le jour où il serait vraiment devenu un Ogre ! Après, Zod avait encore jamais vu quelqu'un encaisser une torgnole de MA et se relever. Elle avait même assommé un troll comme ça une fois. A se demander pourquoi elle avait besoin d'armes, mais elle ne se séparait jamais de ses bras éviscérants, sur lesquels elle veillait comme la prunelle de son ventre. Zod avait voulu les essayer une fois, mais il s'était blessé en voulant se gratter le nez ensuite. C'était des armes qui demandaient une grande maitrise et une grande concentration, et Zod n'était pas encore prêt. Et si jamais il en avait pour Nowel ? Se serait tellement bien. Impatient comme jamais, Zod se jeta sur le plus gros cadeau qu'il pu trouver, il faisait presque sa taille, et ressemblait à une gigantesque boite rouge avec un ruban bleu. Il commença à le déballer frénétiquement.

[Grumbald]

Voilà maintenant des jours et des nuits nuits que Grumbald poursuivait sa proie, le fameux nain de nowel ! En effet personne n’avait jamais réussie à le coincer, celui qui traversait les cieux et les terres avec sa longue barbe afin d’apporter malheur et joie à travers tout le monde connu et inconnue.

L’ogre avait fait un long voyage, il avait traversé les plus hauts pics, les plus grandes plaines, les plus chauds des déserts et les plus agités des mers afin de capturer sa proie et d’obtenir tout ses cadeaux… Il était maintenant dans une vaste étendu gelée, une mer de glace. Il avait repéré des traces de pas pouvant appartenir au légendaire nain, enfin une piste tangible ! Il marcha pendant quelques heures, le froid mordant sa peau plus encore que dans les montagnes des larmes. Au bout d’une bonne heure il fût surpris par un étrange oiseau. Pris au dépourvue les deux êtres sursautèrent et tombèrent sur le ventre, glissant sur la banquise ! Cela semblait naturel pour l’un, moins pour l’autre !



Une fois la nuit tombée il prépara son camps et s’endormit sous un magnifique aurore boréal, signe de grand malheur celons l’ogre. Les boucher racontait parfois cette légende :« Après un gro gro repas la Gueule rota dans l’ciel, son haleine brisa l’ciel parce qu’elle est trop forte. Mais ça voulait dire que la Gueule avait faim, et que l’repas lui avait pas convenue ! Pendant plusieurs jours d’nombreux ogres vont se faire bouffer pour satisfaire sa faim ! ». Sa nuit fût agitée par de nombreux cauchemars de jeûne et de morts violentes et brutales provoquées par son dieux glouton. Un bruit l’arracha à son malheur, attentif il dégaina directement, observant les alentours… Rien. Seul le silence de la nuit et un sorte d’étrange créature… Une espèce de gros chien de mer, sans pattes et avec des nageoires, qui se déplaçait en rebondissant sur la banquise, un spectacle grotesque, qui donna faim à l’ogre. Il en fit son repas du matin. C’était bien gras, pas beaucoup de chair, mais en la faisant fondre cela donnait un plat absolument délicieux que l’ogre ne pourrait sans doute jamais égaler…



Son repas terminé il constata que les traces avaient disparues, il n’avait pas neigé pourtant, c’était étrange. Mais le plus étrange était cette boite colorée posée dans son camps… elle n’était pas là pourtant lors du repas, non ? Dans tous les cas c’était sa dernière piste, il devait l’ouvrir.

[Dwaidu]

Quelle idée de se promener presque à poil dans ces hautes montagnes ! Certes Dwaidu en tant que nain de son espèce est habitué aux températures rigoureuses, mais là ça commençait à cailler sévère avec ce vent et cette neige qui ne s'arrêtaient plus. Heureusement il avait repéré depuis déjà quelques heures une sorte de grotte depuis le sentier et il ne devait plus en être très loin maintenant. En effet, après une dizaine de minutes de marche il arriva enfin à destination. La végétation se faisait de plus en plus touffue et il devait ouvrir le chemin en taillant les ronces qui lui écorchaient les bras avec ses haches.

En arrivant devant l'ouverture de la paroi rocheuse, quelle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez avec une saloperie de gobelin ! Ce dernier, habillé en vert et portant un étrange colis bleu et rouge avec un ruban doré s'apprêtait à le déposer dans un char de guerre auquel était harnachés quatre pégases. Le gobelin lui fit un sourire avec sa tronche d'empaffé et un signe de la main, mais Dwaidu connaissant leur fourberie ne se fit pas prier pour le massacrer. Se jetant en avant il l'ouvrit en deux sans aucun effort puis s'engouffra à l'intérieur de la grotte prêt à en découdre.

Et il ne fut pas surpris en croisant un autre gobelin dans la galerie, affûté des mêmes étranges vêtements et portant également un étranger colis. Le massacre ne faisait que commencer. Ces idiots se succédaient les uns après les autres comme en file indienne et plus il pénétrait profondément et plus il en croisait. Le tueur avait arrêté de compter, c'était une véritable boucherie et il avait l'impression d'avoir annihilé la race gobeline au complet. Enfin, Dwaidu débarqua dans une salle immense où étaient empilés des milliers ou des millions de colis colorés avec chacun un ruban doré. Et au pied de cette montagne de colis, se trouvait un nain. Un vieux nains à la barbe longue et blanche avec une armure toute bleue. Ce dernier le regardait avec des yeux grand écarquillés.

Mais t'es qui espèce de taré ?

Je suis Dwaidu le tueur de...

Dwaidu le foldingo ! Pourquoi as tu massacrés tout mes lutins ?!

Quoi ? Les gobelins sont les ennemis de notre race et...

Des gobelins ?! Mais qu'est ce que tu racontes ? Tu as tué mes lutins, qu'est-ce que je vais faire maintenant ?!

Je ne comprend rien à...

Oh mais moi je comprend, tu es venus voler tout les cadeaux pour toi tout seul.

Mais pas du tout je...

Prends celui que tu veux et va-t-en ! Je vais devoir tout faire tout seul maintenant.

Le tueur ne comprenait rien à ce qu'il venait de se passer. Il s'avança encore de quelques pas pour se saisir d'un cadeau comme le lui avait indiqué l'étrange nain. Il avait choisi celui avec le papier orange comme la couleur de ses cheveux. Tirant sur les ficelles du ruban dans un premier temps pour défaire le nœud, Dwaidu souleva doucement le couvercle pour regarder à l'intérieur.

Oh putain...

Puis il se réveilla de cet étrange rêve encore tout chamboulé... Il ne le savait pas encore, mais le Nain de Nowel venait de passer lui rendre une petite visite pendant son sommeil.

[Faust Valdorf]

Bon. Qu'est ce qu'il allait bien pouvoir faire de ce drôle de nain blanc ?

Bras croisés sur la poitrine, c'est avec une certaine lassitude que Faust abaissa à nouveau les yeux vers le voleur, ligoté à ses pieds. L'apprenti pouvait apercevoir les diverses morsures reçues par le petit être, démêlant sa barbe soigneuse et colorant son costume vert et pâle d'une teinte sanguine : autant dire que les chiens n'avaient vraiment pas été tendres avec l'énergumène. Même s'il s'en voulait un peu de ne pas avoir pu régler la chose sans violence, le Valdorf devait avouer que son sale état était tout de même bien mérité ; comment le dawi avait-il pu penser, ne serait-ce qu'une seconde, que s'incruster dans le collège gris en pleine nuit pouvait être une bonne idée ? Et puis, tout simplement, comment avait-il réussi à rentrer ? Non parce qu'entre les passages secrets et les illusions, s'infiltrer ici n'était clairement pas à la portée du premier venu.

Heureusement, les chiens fantomatiques qui erraient constamment dans les couloirs n'avaient pas manqué de rappeler au petit monsieur qu'il n'était pas le bienvenu. C'est ainsi par des d'aboiement et des insultes très imaginées que le jeune homme avait été tiré de son paisible sommeil, le forçant à venir constater par lui-même l'origine de tout ce boucan. Quelle soirée... Bayant un coup, le magister se prépara mentalement à devoir réveiller son mentor pour le prévenir de la situation, avant que son regard ne dérive sur le sac rempli à ras bord qu'avait amené le nain. Difficile de dire comment un individu si trapu pouvait bien transporter un si grand récipient : d'autant plus qu'il semblait le manier avec adresse, puisqu'il l'avait utilisé comme fléau dans sa lutte acharnée contre les gardiens des lieux.

Par curiosité, Faust s'agenouilla sagement devant la sacoche, avant de s'emparer d'un des paquets entassés à l'intérieur. En l'occurrence, une petite boite blanche ornée d'un ruban argenté, qu'il s'amusa à soupeser pendant quelques secondes. Comme si une intrusion n'était pas assez surprenante, il fallait en plus que le nain ait amené une montagne de ses étranges cadeaux... ce qui eut au moins le mérite d'intriguer le garçon. La curiosité ne tarda pas à prendre le pas sur sa prudence, et c'est avec un certain empressement que le jeune homme se décida à ouvrir son présent. Après tout, en bon enquêteur, il se devait bien de jeter un œil à tous les indices disponibles...

[Piero Orsone]

-Ié té lé fais pas dire...C'est iouste déprimant. Ronchonna l'Estalien en lapant son vin chaud.
-Et avec la chute de Karak Drazh comment je fais hein pour livrer mes colis aux petits nains ? Je manque de me faire buter ! À chaque fois un plongeur de la mort !
Le curieux Nain à l'opulente barbe blanche tachée de mousses de Brune des Huit Pics claqua sa chope contre le comptoir de la taverne isolée.
-Mon pauvré vieux. T'as pas choisi lé boulot lé plous gratifiant. Tou es le seul nain qué ié connais qui travaille entouré d'elfes !
L'homme replaça son chapeau en étouffant une quinte de toux.
-Bon c'est pas tout ça, mais je dois reprendre ma route ! À la prochaine et joyeux nowel !
Le diestro salua le nain qui avança plus ou moins droit en direction de la porte. Achevant son verre de vin il regarda autour et remarqua le paquet oublié par mégarde.

[Tsvetkova Aznabaev]

Après une bien trop longue période d’errance dans l’Oblast, territoire désertique et glacial, je venais enfin de trouver ce cirque de Zavattaniels, rare structure dépassant du sol sur ces terres étonnamment baignées par la magie. En ce moment de célébrations et de partages où les familles se réunissaient pour célébrer leur amour, je me retrouvai terriblement seule. La compagnie d’Elena Dazhiavitch Ipatiev n’étant pas des plus chaleureuses.
J'avais été tentée par l'idée de me laisser déambuler dans les ruelles encombrées de ce petit village en pleine ébullition. Paysanne moi-même, je m'étais attendue à ce que ces larges artères congestionnées par la foule et les chariots ne me rendent rapidement malade : il n'en était rien. L'agitation avait quelque chose de vivifiant. Une légion de marchands se disputaient le marché à au moins autant de charlatans. Les arguments de chacun m’arrachant un sourire des lèvres.

Mon regard vagabonda sur la foule fluctuante, semblable à une marée capricieuse. Je n'étais pas du monde de ces gens et ils ne seraient probablement jamais du mien. Néanmoins, nous pouvions nous mélanger et vivre ensemble, et cela, sans heurt ; je n'avais qu'à faire ce qu'il me plaisait !
J'avançais à vive allure, un peu pressée et largement excitée par les chants qui résonnés dans le cirque. Battant des cils ici, m'esquivant prestement là, je ne tardais pas à passer devant moult honnêtes citoyens afin de m'accaparer une place de choix devant ce stand qui monopolisait toute l’attention des badauds.

Mon regard parcouru l’ensemble du stand et ce fut presque étrange, la façon dont ce vieux nain me lança ce petit paquet rouge vermeil. Mais après tout, que pouvait-il bien m’arriver ? Là, agitée comme une puce, je m'attachais à déchirer un peu frénétiquement l’emballage de ce colis. Ce n’était pas tous les jours qu’on avait droit à un cadeau !

[[MJ] Ombre de la Mort]

Ho Ho Ho

Tirage de cadeaux !

Retrouvez le descriptif des effets des objets sur wiki-v2/doku.php?id=10.2_nowel_-_les_te ... owel_aussi

---

Zod Le Gourmet : 54
À l'intérieur du cadeau, un unique petit parchemin écrit dans une élégante écriture : "La voie est close. Elle fut faite par ceux qui sont morts et les morts la gardent. La voie est close...". Un message des plus énigmatiques !

Gain de consolation:
Sap-biscuit de Nowel ! (ajouté à l'inventaire)
1 XP
Peut être .. une prochaine fois ?

---

Grumbald : 100, objet rare trouvé !
Mon précieux .. Le personnage secoue le cadeau et peut entendre des petites cailloux rouler à l'intérieur. Un rapide déballage et la lumière du feu éclaire de magnifiques petites pépites d'une couleur jaune or: de l'or ! C'est de l'or !

Gain:
Pépite d'Or (lot de 5) d'une valeur de 3 couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 5 sous de cuivre pour les 5 pépites ! (ajouté à l'inventaire)
2 XPs

---

Dwaidu : 26
Le top de la mode ! Ce ravissant bonnet à la petite fourrure de Rhinox ira à ravir à n'importe quelle personne qui le portera. Du moins, c’est l’avis des grand couturiers de Tilée menés par la firme Dolce Sartosa
Bonnet hivernal (ajouté à l'inventaire)
2 XPs

---

Faust Valdorf : 54
À l'intérieur du cadeau, un unique petit parchemin écrit dans une élégante écriture : "La voie est close. Elle fut faite par ceux qui sont morts et les morts la gardent. La voie est close...". Un message des plus énigmatiques !

Gain de consolation:
Sap-biscuit de Nowel ! (ajouté à l'inventaire)
1 XP
Peut être .. une prochaine fois ?

---

Piero Orson : 13
Ka-boum ! Du cadeau ressort une sphère lourde de métal munie d'une mèche avec un visage jaune souriant sadiquement peint dessus. Cela a tout l'air d'une bombe à lancer: profitez en, c'est un cadeau d'un gout douteux, en témoigne le visage !

Gain:
Bombe MoNaMi (ajouté à l'inventaire)
2 XPs

---

Tsvetkova Aznabaev : 89
Le cadeau contient un petit flacon étiqueté "Graillon noir, pour la petite bourgeoisie et le peuple qui n'ont pas les moyens des nobles". Et ça se sent !

Gain de consolation :
Barre de chocolat de Nowel ! (ajouté à l'inventaire)
1 XP
Peut être .. une prochaine fois ?

Vos fiches vont être mises à jour

[Armand de Lyrie]

Je savais que le peuple Nain adorait l’or, qu’il en était avide et obsédé – c’est bien connu, les Nains pauvres n’existent pas, il vous suffit de tirer dans leur barbe pour voir des filons argentifères glisser le long de vos doigts. Mais qu’un noble Nain se décide d’entrer par effraction chez des gens pour satisfaire sa gourmandise mortifère de métal précieux ? En voilà une vision fort désolante ! J’étais tranquillement en train de me promener sur la terre du beau Royaume de Bretonnie, lorsque je découvris cet espèce de petit bonhomme tout barbu en train de remonter le conduit d’une cheminée. Déjà, ça, c’était détail surprenant : Je veux dire, une chaumière de paysan avec une cheminée ?! Cela devait être la masure du plus riche paysan du duché, pas de doute, il devait avoir au moins trois poules et peut-être même une truie s’il avait économisé toute sa vie. Pas étonnant qu’une de ces bestioles des montagnes souhaitait s’en prendre à lui.

Héroïque et guidé par mon devoir, je décidais de dégainer mon épée et de chevaucher tout droit vers la maison, guidé par la lueur de Mannslieb tout haut dans le ciel. Arrivé à portée de voix de la demi-portion, je hurlais :

« Halte-là, vilain, chenapan, loubard qui rase les mottes ! Dépossède-toi sur-le-champ des biens mal acquis par ta personne, avant que je ne t’apprenne les égards avec lesquels l’on traite le produit d’autrui ! »

Le Nain me regarda un petit instant. Puis il soupira et roula les yeux vers le ciel, et me répondit d’une simple phrase :

« Nique ta mère. »

Je fus bouche bée par la vulgarité de son invective. J’en rougissais de colère et plissait mes lèvres dans une mauvaise grimace.
Comment était-il au courant ?!

« Par la Dame ! Met-toi donc en garde que je te colle un soufflet ! Je pète dans ta direction générale, et cela est sans doute meilleure fragrance que celle de ton père fleurant l’orge et le hamster ! »

Cette fois-ci, ce fut lui qui devint rouge, très probablement car j’étais au courant de l’air cocotant de son paternel.

« Oh, Umgi rutilant, bouffeur de camembert, buveur de vin, moustachu mal-barbu, face de Grobi, ton croupion est plus gros que celui de ton cheval ! »

Il contourna le toit de la masure et sauta dans le vide. Lorsqu’il ressurgit, contournant la pitoyable habitation, le Nain chevauchait à présent un renne. Une monture de guerre fort étrange, mais enfin ; Il s’avança devant moi, marteau en l’air, et s’arrêta le long des sillons d’un champ transformé soudainement en champel. Nous nous saluions tous les deux à distance, puis il posa sur son visage un casque recouvert d’un bonnet rouge à ponpon blanc, moi-même abaissant la visière de mon heaume.
Nous chargions en même temps, cheval contre renne, preux et beau chevalier contre vagabond barbu fort grossier. Au milieu du champ, nous nous croisions, armes relevées, et-
-et je fus désarçonné par un magnifique coup de marteau directement dans le plastron qui coupa net ma respiration et broya mes os. J’étais éjecté de ma selle et de mes étriers, et balancé dans la boue. Alors, par-je-ne-sais quelle sorcellerie, le renne du Nain se mit à léviter en l’air, et rejoignit un traîneau.

Il me balança un paquet directement sur la tête depuis les cieux, et s’envola vers Morrslieb en criant :

« Joyeux Nowel ! »

[Galfric Lawmaker]

Il se tenait là et puis... il a neigé.
À Wuppertal la myriade de flocons de neige se pose délicatement tels des plumes sur le fin linceul de glace s'étant formé au dessus de l'eau du fleuve. Il était possible d’apercevoir ce rare spectacle où des petits talus de neiges se forment sur la surface avant que la vitre formée par la glace ne craquèle et fasse sombrer le petit talus blanc.

Notre chasseur de primes au grand se tenait par ici. Adossé contre un arbre aux feuilles mortes (un chêne sans doute), marquant ainsi une pause dans sa recherche d'information. Albrecht était visiblement parti de son côté ou bien il avait, sans le vouloir, échappé à son regard et à son attention, de la même manière qu'un parent non attentif perd son enfant dans une foire.

Il entendait au loin, les habitants de Wuppertal sortir des lampions et des décorations de Nowel. Un spectacle qu'il regardait comme un grand-père bienveillant observant ses petits-enfants jouer ensemble. Il trouvait cela fascinant que, dans une période aussi sombre que celle-ci, il y avait toujours cette tenace volonté d'être un peu ouasif en fin d'année. Oui, il semblerait qu'on cherchait éperdument à voir le monde sous un angle plus naïf et ce volontairement. Après tout, il ne pouvait mépriser ces gens sans être hypocrite avec lui-même, lui qui place ses espoirs "dans les gens" comme il aime bien mal le dire.

Il sourit.
Il sourit puis sortit la "pipe de l'amitié". Il s'agissait d'un objet très spéciale. Une pipe en bois fabriquée avec un grand soin. La forme était plutôt classique, rien de particulier. Mais la façon dont les traits, la forme et le résultat final furent obtenus étaient uniques. Le bois a été correctement poncé, l'extrémité métallique est propre...
Oui tant de petits détails que notre ami ne pouvait se permettre d'oublier.

5 ans en arrière au moins. Il se souvint du petit taudis dans lequel il vivait avec Ohrik, son ami nain. Il ne croyait pas trop aux fêtes de Nowel en raison de sa nature plutôt pragmatique et utilitariste. Il pouvait être très rude même pour un nain, mais il se montrait si tendre avec ses amis. Galfric était parvenu à lui offrir de nouveaux outils, connaissant la nature bricoleuse du nain. Mais il n'avait pas dégotter de simples outils, non, il connaissait Ohrik ou plutôt: à apprit à bien connaître la nature perfectionniste des nains. Il était donc parvenu à obtenir ces outils auprès du meilleur artificer du coin pour qui Galfric lui avait rendu service à mainte reprise. L'artisan nappréciait guère être redevable envers quelqu'un mais il voulait bien faire une exception pour notre ami. Enfin cette exception aurait pu tombée à l'eau s'il lui avait demandé de bons outils. Grâce à sa chance ou à ses talents d'interlocuteur compatissant (ou juste la chance en fait) celui qui deviendra Galfric était parvenue à obtenir ses outils.

Le jour du réveillon, Galfric avait préparé quelques décorations et avait préparé un dîner qu'Ohrik ne pouvait refuser : du poulet rôti à la crème. Leur petit appartement avait un four et une marmite. Il était parvenue on ne sait pas quel miracle à cuisiner un repas de Nowel digne de ce nom. Et il ne savait que trop bien que son ami nain avait un grand faible pour la bonne cuisine.
Ohrik fut complètement embarrassé par le fait que son colocataire s'était démené pour lui offrir un repas digne de sa panse ainsi qu'un "cadeau" qui lui correspondait bien et qu'il n'avait rien à donner en retour.

Puis le lendemain, avec le bois pour la cheminée il lui avait fabriqué cette pipe en bois, gage de sa reconnaissance.
Depuis il ne s'en séparait plus...

De retour dans la réalité, sortant de sa rêverie d'un temps révolu il remarqua qu'il était couvert de neige. Se relevant et retirant la froide matière de sa veste, il prit la décision de chercher un endroit où se réchauffer. Mais sur le chemin...il tomba sur un... "paquet".
Son premier réflexe ne fut pas de l'ouvrir afin de connaître son contenu, mais plutôt de chercher quelqu'un à proximité qui aurait put laisser tomber un tel objet.
Constatant que nul âme "digne" ne se présenta pour tenter de sortir le paquet de la neige tassée autours, il s'accroupit et défait le ruban blanc scellant cette boîte de couleur rouge pomme...

Et quelle fut sa surprise !