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De nouveau cette décrépitude, cet abandon, tout en ce lieu n'est que vestige d'un passé depuis longtemps oublié. La mort seule semble avoir pris résidence et guette le vivant, l'étranger, l'intrus. Je suis la souris, la proie qui observe, celle dont le coeur cogne à un rythme effréné, dont les sens la saturent d'illusions à chaque son, chaque mouvement. Une ombre, un bruit ? Me suis-je trompée ? Non, une présence non loin de notre position, je retiens mon souffle et du doigt indique un dalle qui me paraît suspecte au moins aurons-nous évité le piège bien que le danger qui arrive me paraît soudainement bien plus pressant.

Créature ? Monstre ? Chose ? C'est grand, trop grand et musclé. Une chevelure aussi blanche qu'un manteau hivernal seule attrait dans cette silhouette menaçante, ai-je évoqué les griffes ? Pas le temps, c'est déjà trop. L'instinct prend le dessus, aucune réflexion, aucune décision réfléchie, je cours tout prudence oubliée, simple spectatrice dans mon propre corps.

Donc en plus d'échapper à des monstres qui veulent me tuer, le seul moyen de se cacher ... c'est en plein milieu de serpents.
Et avec ma chance, ils vont être venimeux, mais pas le genre, mort foudroyante, nan, plus le genre, morsure horriblement douloureuse, pénible mais qui met trois semaines à te tuer ou te laisse handicapé moteur.

Il n'y a pas à dire, j'ai eu plein d'idées à la con mais celle là, elle remporte la palme.

Et les sensations de ces sales bêtes sont assez horribles.

Attends, y'a eu un bruit là. Je deviens pas fou (enfin, plus que je ne le suis pour me retrouver dans cette situation). Et y'a une silhouette qui regarde autour, impossible de savoir à quoi ça appartient.

Bon, finalement ce trou rempli de serpents, il est pas mal, au moins on peut s'y cacher et y'a pas de raison que n'importe qui de censé descende dans cette fosse.

Pas vrai ?

Non d’une pipe ! Une fois de plus, je ne suis pas passé loin de la correction, j’ai franchement bien fait mon affaire, me tartiner de vase c’était clairement une bonne idée. L’autre chasseur en tenue moulante n’a plus qu’à se trouver une nouvelle proie…

Pour l’instant certes je me retrouve en position fœtale, les bourses dans la boue, mais au moins je me suis sorti d’une circonstance potentiellement mortelle.
Une chose est sûre, ce n’est pas passer loin, cependant au cas où je vais me remettre une autre couche de gadoue des fois que l’autre zigoto m’est tendu un piège. Parce que bon peut-être qu’il ne voulait simplement pas salir sa belle parure en cuir noir…
Ouaip ça c’est de la bonne stratégie, je vais rester là, bien tapis dans le limon et m’en tartiner une deuxième couche au cas où la battue reprendrait.
Car à ce moment-là, pour le coup, je commence à piger, que je me retrouve dans un labyrinthe et que je me fais chasser, et ça, bin ça pue pour moi.

Elle avais raison, si y avais un cadavre, c'était sûrement pas une bonne idée d'y aller. Après, l'odeur de fleur ne me rassurait pas non plus. Dans un endroit pareil, ça devrait plus sentir la charogne qu'autre chose, cette odeur de enivrante n'est pas normale. Enfin soit, il fallais mieux nous séparer pour vérifier les deux portes, mais je n'était tout de même pas rassuré...

"Ce n'est pas une mauvaise idée..."

À ces mots, j'ouvrit avec prudence la troisième porte. Je sentait mon cœur battre fortement dans ma poitrine. Pas moyen de me calmer.

Fuyant à travers le dédale de couloirs sans jamais oser se retourner tandis qu'il entendait son poursuivant le suivre, le loup blanc revint alors sur ses pas, retrouvant la salle où plus tôt, il s'était retrouvé séparé de son compagnon chaotique nommé Goraxul. Dans la salle, il tomba nez à nez avec le corps d'un malheureux, qui sans doute était ici l'une des nombreuses victimes des chasseurs de ce jeu sadique. N'ayant nullement le temps de vérifier son identité ni si il possédait quelques équipements utiles sur lui, Geralt continua alors vers l'ouest tandis qu'il entendait dans les profondeurs des ténèbres du labyrinthe, de sombres ricanements.
Arrivant alors dans une nouvelle salle, parsemé de piliers à moitié en ruine, l'un d'eux attira l’œil du chasseur de monstre car en effet, une petit niche y avait été creusé, celle ci pouvant dissimuler quelques trésors... Ou quelques pièges tordus...
L'idée de céder à l'appât du gain était plus que tentant, mais la fuite du parjure avait usé ses forces, sans compter que la chasseuse qu'il avait rencontré plus tôt, devait toujours être sur ses traces.
Profitant d'un petit moment de calme, il prit alors la décision de se cacher au milieu des gravats tout en bénéficiant de l'obscurité des lieux de manière à observer un peu, et ainsi reprendre son souffle.

En ce moment même, Johannes, assis le dos au mur était en proie à l'hésitation. Profitant du remarquable fait qu'il avait trouvé un petit coin de calme dans ce labyrinthe de mort et de désespoir, le hors-la-loi commença à peser le pour et le contre de chaque décision.
-Continuer à se reposer? Cela était très tentant mais il ne ferait que retarder l'inévitable, il faudrait bien finir par bouger au bout d'un moment. Cependant s'il ne se reposait pas suffisamment le renégat bretonnien pourrait céder bien plus facilement à la panique, avec toutes les conséquences que cela engendre.....
-Bouger pour ouvrir la porte en face de lui? Cette porte ne payait pas de mine mais c'est justement cela que Johannes trouvait perturbant. Il avait un mauvais pressentiment quant à cette porte, ce serait extrêmement dommage de mourir ou de se blesser à cause d'un bête piège, tout comme il serait extrêmement dommage de se priver d'office du chemin potentiel qui pouvait peut-être se trouver derrière elle.

-Bouger pour revenir au grand corridor et s'orienter à partir de là? Option la plus facile à faire et possiblement celle qui comporte le moins de danger. De plus il n'avait pas échappé au hors-la-loi que ses précédentes fouilles ainsi que le son métallique qu'il avait produit en s'équipant de sa rondache avaient fait beaucoup de bruit. S'il ouvrait cette porte en face de lui, il attirerait invariablement un de ces barjos au visage pâle. Partir vers le corridor et au-delà lui assurerait au moins une certaine discrétion, les portes ayant déjà été ouvertes....par d'autres personnes justement....Il finirait invariablement par croiser un des ces blaireaux aussi pommés que lui qui avaient débarqué dans le corridor, attirant inévitablement les sales psychopathes, la suite il ne la connaissait que trop bien....

Finalement le bretonnien se rendit compte qu'il perdait beaucoup de temps en se posant ces questions, trop de réflexion tue l'action. Ainsi donc il continua de se reposer, il fallait bien profiter de ce rarissime moment de "tranquillité" après tout.

Une… ration. Le jeune homme fut ironiquement assez surpris de trouver un objet si simple dans un endroit tel que celui-ci. Il ignorait complètement si elle appartenait au dernier habitant des lieux ou si ses ravisseurs l'avaient placée là pour une raison quelconque, mais après tout, il n'allait pas faire l'impasse sur un peu de nourriture. Le mage ignorait combien de temps ce jeu sordide allait encore durer, aussi fallait-il mieux prendre des précautions dès maintenant : il ne pouvait honnêtement pas envisager de mourir d'une cause aussi banale que la faim après avoir échappé pendant des heures aux chasseurs et a leurs pièges tout droit sortis d'un cauchemar. Le problème, c'est que même avec ce nouvel équipement, Faust n'en était pas vraiment plus avancé que ça. Pire, avec le vacarme qu'il avait fait durant sa fouille, il ne lui semblait pas improbable de penser qu'un visiteur non désiré viendrait bientôt lui rendre visite...

Quasiment tous les chemins l'entourant avaient déjà été explorées par d'autres, même le couloir du nord, ne lui donnant pas de raison de s'y aventurer plus en profondeur. Ainsi, le jeune homme préféra plutôt se préparer à l'inévitable course poursuite qui allait suivre. Se dirigeant à nouveau vers le corridor (cela faisait quoi, la troisième fois ?), il se contenta de rester là, au moins pour quelques minutes, prenant soin d'attendre que la norse rentre dans sa salle avant d'avancer. Cela ne faisait aucun doute, il aurait bientôt à courir, alors autant se mettre dans la position où il avait le plus d'issues pour s'échapper, et le plus de chemins à explorer lors de ses prochains mouvements, la voie du nord n'ayant rien donné.

Fin du tour le 4/12
Prochain tour le 5/12

1.Lucy Trend 2.Asulf Ragnarson 3.Hagin Duraksson 4.Faust Valdorf 5.Armand de Lyrie 6.Ar'Karan 7.Dokhara de Soya 8.Gorgut Grimzog 9.Martin de Mavignon 10.Geralt 11.Daine 12.Goraxul 13.Isolde Tristan de Bérétis 14.Taille Tallgott 15.Alicia 16.Johannes La Flèche 17.Eldrid Hrodvitnir 18.Morwen Nidariel 19.Cedrec Wartz 20.Finngard Throrson 21.Raël Khem 22.Theodoric Hohenjager 23.La dame de fer (Necros) 24.Alessio Strauss

Maintenant qu'il s'était suffisamment reposé, Johannes commença à se relever et à se mettre au beau milieu de la pièce. Étant beaucoup plus détendu qu'il y a quelques instants et ayant pris le temps de la réflexion, il avait fini par méditer sur le choix à prendre. Le hors-la-loi porta son regard sur la porte en bois ordinaire, puis il tourna la tête pour voir celle au crâne incrusté. Il commença alors à se diriger vers la porte ordinaire...
Mais quelle ne fut pas sa surprise quant il entendit un énorme grincement venant du couloir aux statues, on avait donc réussi à ouvrir une porte là-bas?! Un autre aurait-il réussit là ou le renégat bretonnien avait échoué? Il retourna ses pieds en direction du corridor avec une méchante envie d'y aller et de profiter de l'occasion, mais très vite, il s'arrêta. On avait dû entendre ce bruit dans tout le coin, des gens ne tarderaient pas à rappliquer....ces sales tarés qui se prennent pour des chasseurs ne tarderaient pas aussi à venir. Non, il ne fallait pas aller là-bas, c'était le meilleur moyen de s'attirer des ennuis, inutilement en plus.

"Eh ben, on verra bien s'qui s'passe." se murmura le bretonnien alors qu'il s'approchait de cette banale porte en bois, c'était quitte ou double. Ajustant sa rondache sur son avant-bras droit, Johannes leva son bras vers la porte, comme dans une ultime tentative de se protéger du piège potentiel. Sa main gauche alla chercher la poignée de cette fichue porte et la tira d'un coup sec....

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Si par chance cette porte ne serait pas piégée, le hors-la-loi commencerait alors à entrer dans la salle adjacente, se rendant bien compte que le bruit qu'il viendrait de faire pourrait attirer les longues-oreilles....

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Mais si par malheur un piège se dissimulait bel et bien derrière cette porte, alors Johannes n'aura d'autre choix que d'encaisser cette fourberie. En espérant qu'il en ressortirait en un seul morceau....

Frigorifiée par la sensation du vent glacé sur sa peau humide et ses vêtements trempés, Dokhara serra contre elle sa cape magique pour se donner une illusion de chaleur, tandis qu'elle faisait ses premiers pas dans la neige.

A nouveau, une larme coula sur sa joue, mais cette fois-ci guidée par un sentiment bien plus heureux qu'avant.

Elle l'avait fait. Elle s'en était sortie. En faisant confiance à son instinct pour les directions, en résistant encore et encore au désespoir, elle avait fini par trouver une issue. Elle allait vivre.

Bien sur, tout n'était pas encore gagné. Dans son état de fatigue et vêtue comme elle l'était, elle risquait les engelures et l’hypothermie dans un paysage pareil. Il allait lui falloir errer dans une terre inconnue, et trouver de quoi survivre : de la chaleur et de la nourriture notamment. Néanmoins, elle ne s'en faisait pas pour ses ravisseurs : équipée de cette cape magique, elle serait en mesure de leur échapper, pour peu qu'elle prenne garde à toujours recouvrir ses empruntes de pas dans la neige.

J'arrive, Lucrétia.