Les troupes de la courtisane qui lui servaient de bouclier humain étaient en train de se faire submerger, et ses rares survivants commençaient déjà à essayer de prendre la fuite... laissant le champ libre aux zombis pour venir droit sur Dokhara et ses nains. Quant à Veylaïs et Gorgut, les bougres étaient plus mobiles qu'elle et leurs troupes respectives avaient déjà pris de l'avance... il fallait les rejoindre sans tarder avant de se faire isoler !
- Les nabots, si on traine, on est mort ! Le conclave est plein nord, j'en ai la certitude ! Alors qu'importent les pertes, qu'importent les nains qui devront se sacrifier pour qu'on survive, on DOIT traverser !
Courir. Foncer à perdre haleine. profiter de sens de l'honneur stupide des dawis pour leur ordonner de ralentir l'ennemi au prix de leur vie, afin de sortir de là.
...
Mais à quoi bon.
Dokhara n'avait plus de volonté, plus d'envies. Son corps se muait par l'habitude, mais son esprit était ailleurs. Plus rien ne l'excitait, plus rien ne l'amusait. Elle était si las de tout ça, des combats, du sang, des blessures et des cadavres...
Elle observa le pistolet accroché à sa ceinture, entendant à peine la raillerie de Veylaïs au loin. Elle hésita, un court moment, à en finir tout de suite, s'octroyer une fin plus glorieuse que celle d'être dévorée vivante. Puis elle renonça, continuant de courir, et de sacrifier des nains pour sa survie, sans plus trop savoir pourquoi elle le faisait encore.