La nuit véritable était tombée, à peine une poignée d'heures après que Daine, accompagné de ses "recrues", étaient arrivés dans le dernier bastion de la vie. Une fois sur place, l'assassin avait remarqué que dans toute la ville régnait une profonde agitation, preuve du nombre d'armées qui s'étaient assemblées ici dans le but de mener une dernière bataille, pour la gloire, pour l'honneur, et peut-être aussi pour la dernière minuscule lueur d'espoir qui sommeillait au fond de chaque homme, nain, elfe, orc ou encore skaven. Mais le commandant auto-désigné n'avait vu personne arriver après lui, et se demandait si le nombre de soldats assemblés ici suffiraient à vaincre la mort elle-même. Daine haussa les épaules : ils verraient bien, et de toute façon lui se battrait jusqu'au bout, même si certains renonçait à la tâche impossible qu'ils avaient reçu, survivre.
Peu après l'arrivée de la bande d'hommes-rats, le silence se fit dans la ville, à mesure que les défenseurs, les nerfs tendus, sur le qui-vive, taisaient leurs conversations pour mieux écouter le silence de l'air ambiant. La dernière armée attendit ainsi une, deux, trois heures, sans bouger, jusqu'à ce que retentisse le premier cri d'alarme : "Ils arrivent !" Cet avertissement fut repris en écho dans toute la ville, et l'agitation repris de plus belle, les vivants se préparant à leur dernier combat. Daine quant à lui, restait calme, et attendait, appuyé contre un mur, de voir comment allaient réagir ses soldats. Ces derniers parlaient à voix basse entre eux, en jetant des regards inquiets autour d'eux, les moustaches frémissantes, jusqu'à ce que l'un d'entre eux, sûrement poussé par les autres, sortit des rangs pour s’adresser au spadassin :
Maître tout puissant-incroyable, tueur de chefs, votre humble serviteur Skreek vient à vous pour demander vos instructions géniales, et si vous avez un plan-stratagème ?
Daine, surpris, leva un sourcil en essayant de ne pas dévoiler ses émotions. Il parlaient sa langue ?! Si il l'avait su avant, prendre le contrôle aurait été beaucoup plus simple ! Il jaugea alors la vermine de choc : le skaven avait une fourrure noire avec de nombreuses cicatrices, sous laquelle on voyait rouler des muscles nerveux, se tenait beaucoup moins ployé que les autres sous son armure pourtant renforcée, et atteignait presque la taille de l'humain. Il allait devoir la jouer fine si il voulait le garder sous son contrôle. Il répondit alors, avec un air mi supérieur mi courroucé :
Je vois que l'un de vous à enfin le courage de venir me parler. Tu seras donc mon lieutenant, Skreek, et si tu suis mes ordres, tu pourrais devenir mon bras droit. Vous tous, je suis là pour vous guider vers la victoire et la survie, ce que je ne pourrais pas accomplir sans un dévouement sans faille. Désobéissez et vous finirez entre les mains des morts qui marchent, ou pire, entre les miennes. Nous allons nous écarter de cette rue pour mieux se replacer en ville. En rang, et suivez moi !
Daine espérait que son discours avait eu son petit effet, et que son lieutenant lui serait fidèle, tel qu'il l'avait placé au dessus des autres. Il se mit alors en marche pour atteindre une position plus aisément défendable vers le centre de la ville, pour pourquoi pas porter assistance à ses alliés de circonstance. Mais alors qu'il entrait avec sa troupe dans une rue qui lui semblait parfaite, sur le bord de la grande artère menant vers le centre de la ville, il vit que celle-ci était déjà occupée par une troupe d'humains en armure étincelante.
Il leva alors le poing en signe de halte pour ses hommes-rats, qui se mirent aussitôt au garde à vous, et observa un homme à l'avant de la troupe, qui semblait être le chef. Dans l'obscurité, et avec le fait que l'homme portait une capuche, tout comme lui, Daine ne vit pas précisément les traits de son visage, mais il semblait à peine plus âgé que lui, et affichait un air confiant tout en restant méfiant. Ils se jaugèrent un moment du regard, puis l'homme s'approcha, et demanda au spadassin qui il était.
Ce dernier attendit un instant, remarquant que l'homme gardait la main sur la poignée de son arme, puis abaissa sa capuche. Il fit un sourire ironique, puis répondit à l'inconnu, en regardant tantôt droit dans ses yeux, du moins leurs emplacement derrière la capuche, tantôt Morrslieb, qui luisait de son éclat verdâtre :
Mon nom ne vous informera en rien, d'autant plus que par les temps qui courent ils n'ont plus vraiment de valeur. Mais on m'appelle Daine Blaeusherz, spadassin d'Estalie depuis un certain temps, et se retrouvant ici à la tête de ces ... soldats, par pur hasard. Tant que vos hommes gardent l'épée au fourreau, il ne leur sera fait aucun mal, et je tiendrai mes skavens en laisse. Mais assez parlé de moi, qui êtes vous, sous ce capuchon, et que faites vous ici avec ces chevaliers en armures brillantes ?
Attendant la réponse de son interlocuteur, Daine fit signe à ses jezzails de se placer de manière à couvrir la rue derrière lui, et à ses vermines de choc de former un périmètre de sécurité autour de lui, sans faire de gestes menaçants, afin de garder une chance d'avoir les chevaliers dans son camp tout en ne prenant pas le risque d'une attaque surprise de morts-vivants.
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Mes troupes se déplacent vers le centre de la ville en courant pour éviter les morts-vivants, dans la même rue que Ludwig.
Mon régiments de vermines de choc à hallebardes se place en 45h 37L, une rangée de 15 faisant face à l'ouest et les autres à l'est.
Mes jezzails se déplacent en 44H 37L, et font tous face à l'est (ils tirent sur tous les morts-vivants passant dans leur ligne de mire)