L’heure était venue. Les combats faisaient rage maintenant. L’ensemble du nord de la ville s’était réveillé. Les arquebuses crachaient une pluie de plombs, les flèches filaient en silence dans le ciel sombre, les épées tintaient tel la cloche d’une église informant d’un funeste danger. Les hommes de son père se battaient avec une incroyable efficacité. La Garde Noire de Morr n’avait pas volé sa réputation. Les voir au combat était quelque chose d’exceptionnel. Les morts tombaient les uns après les autres, fauchés par ces sombres guerriers en armures noires. La horde mort-vivante s’écrasait comme des vagues sur la jetée d’un port.
Après plusieurs dizaines de minutes de combats, les morts tombés formaient une petite colline de cadavres. Les zombies devaient désormais escalader leurs congénères pour attaquer les hommes de Friedrich Von Hoffenbach. Bien que discipliné et d’une efficacité légendaire, deux soldats furent happés par la marée putréfiée. Malgré la couverture des tireurs skavens, la pression se faisait toujours plus forte sur la Garde Noire. D’une puissance inégalée, les fusils des hommes-rats n’avaient toutefois pas la précision espérée. Plusieurs tirs manquèrent leurs cibles. Certains frôlèrent même les gardes des cimetières. Ludwig n’intervint pas car il avait besoin de ces « alliés » monstrueux pour le moment. Pour montrer son mécontentement il fit ruer son cheval. Les rats le regardèrent apeurés. Etrangement la présence de chevaliers en armure lourde à proximité semblait perturber les fusiliers skavens ! Peu importe, Ludwig ne ferait rien de stupide contre les hommes-rats. Du moins pour l’instant. Il hocha la tête en direction des meneurs des rongeurs afin de le convaincre de ses intentions pacifiques. Quant aux orques à côté d’eux, nul besoin d’user de diplomatie avec eux. Ils n’avaient que faire des humains et des skavens, leur seule volonté était de «
Massakré dé choz krevé ki pu ». Ludwig avait reçu cette information de la plus haute importance d’un orque qui semblait avoir une certaine autorité auprès de ses congénères.
Alors que le combat faisait rage, un éclaireur arriva en courant devant lui, l’informant de l’arrivée imminente de deux nouvelles vagues mortes sur eux. Il fallait bouger, l’endroit devenait de plus en plus précaire. Mais où aller ? Rejoindre les forces alliées au sud, ou s’aventurer toujours plus loin au nord à la recherche de la source de tout ceci ? La réflexion allait devoir être courte, car l’éclaireur estimait l’arrivée des autres morts à moins de quinze minutes. Ludwig descendit de son destrier et s’avança vers les meneurs des monstruosités afin de discuter de la décision à prendre.
Après avoir échangés quelques mots, toute l’armada hétérogène se dégagea des morts et se mit en route. Ils durent courir pendant quelques temps pour semer totalement les zombies. La direction ? Plein nord ! La décision paraissait folle, mais aussi très courageuse. Il valait mieux mourir en essayant de tuer les réceptacles de cette magie noire que de rester à attendre dans cette ville. Cette bourgade ne serait pas leur cercueil.
Les troupes avançaient ralentis le rythme. Tout le monde était nerveux et inquiet, skavens et orques inclus. Le moment était surréaliste. Plus ils avançaient, plus le brouillard s’épaississait et moins le bruit des combats était audible. Ce silence était horrible. Mêlé à la magie noire il était tout bonnement terrifiant. L’ambiance était éprouvante et angoissante. Les couinements de skavens et les grognements des orques étaient même devenus rassurants dans cette lugubre avenue. L’obscurité semblait les oppresser. Le brouillard était devenu aussi entravant que les toiles d’une araignée géante. Cet endroit était une définition du mot « malsain ». Les terribles combats de l’heure passée manquaient à Ludwig. Les agissements des morts étaient prévisibles dans ce genre de batailles. Ici, rien ne permettait de prévoir le futur immédiat. Le silence et le brouillard l’empêchait. Des cadavres ambulants ou des choses encore plus horribles pouvaient sortir de n’importe où, et surtout n’importe quand. La magie noire qui imprégnait ce lieu semblait tout entraver. Ludwig, une main sur son épée, était plus que nerveux. Quand est-ce qu’une horreur sortirait de ces ruelles sombres pour refermer ses griffes glacées sur leurs cœurs ?
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Tour 1 :
- Epeistes: 54H30L. Orientation Sud
- Cavaliers: 57H31L. Orientation Est
Tour 2:
- Epeistes: 59H30L. Orientation Nord et Ouest
- Cavaliers: 58H30L. Orientation Nord
Tour 2 de Daine:
- Jezzails: 58H31L. Orientation Sud
- Vermines: 57H31L. Orientation Est et Ouest