La ville semblait s'embraser. Dans toute la bourgade résonnait des coups de feu. Les cris et les hurlements des combattants montaient en puissance. L'odeur du sang et de la chair en décomposition commençait à être charrié par la douce brise nocturne.
Débouchant sur une grande place, Ludwig fut pris de stupeur. Jamais il ne se serait imaginé qu'une fin du monde pouvait être aussi folle. Après avoir vu un homme commander des skavens il voyait à présent un humain commander des orques. Malgré leur envie visible d'en découdre, l'homme réussissait à contenir leur animosité bestiale. Tant mieux. Toutefois, comme pour le commandant des hommes-rats, à la moindre incartade, il enverrait ses hommes massacrer ces créatures. En aucun cas ces vils choses se mettraient entre lui et son plan pour sauver l'Humanité de la Ruine.
Ludwig fut rapidement tiré de ses réflexions lorsqu'il vit des morts accourir vers eux. Malgré cette armée hétérogène d'hommes, de skavens et de peaux-vertes, les guerriers se mirent en ordre de bataille sans problèmes majeurs. Chaque commandant jouait son rôle. L'importance et le désespoir de ce combait semblait subjuguer tout le reste.
Resté en soutien avec ses cavaliers, Ludwig observa la horde mort-vivantes charger la Garde Noire de son père. Les fiers guerriers de Friedrich attendaient les zombies, leurs boucliers levés et leurs lames prêtes à trancher. Le combat allait commencer.
La dernière chose que Ludwig entendit avant le vacarme des combats fut le cri de guerre de son père. L'Elu d'Arianka, raide sur son destrier, attendait la moindre faiblesse dans les lignes adverses pour charger... Les morts relevés n'étaient la que pour les ralentir. Il fallait annihiler la source de tout ceci.