[Événement temporaire] Le Jour de Folie

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[MJ] Ombre de la Mort
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[Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

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Le Jour de Folie.
« Ce n’est pas le jour de folie qui compte: c’est son lendemain ! »

Le Jour de Folie est l’une des rares fêtes associées au nom de Ranald. Les nobles comme les roturiers ne manquent le jour de folie pour rien au monde, même si les ascètes et les personnages austères voient cet événement d’un mauvais œil. C’est le jour où les conventions sociales sont bouleversées, les dirigeants devenant serviteurs, tandis que ceux qui sont leurs subordonnés le reste de l’année sont traités comme des seigneurs. Les réjouissances ont lieu en pleine rue. Les gens portent des costumes colorés et des masques étranges afin de cacher leur identité (souvent fort médiocrement). L’ivresse, les chants et les farces anodines sont de mise. C’est l’occasion pour les notables d’éprouver l’âpreté qu’ils font souvent subir aux autres, mais rares sont en réalité ceux qui acceptent d’être malmenés par leurs subalternes, qui doivent finalement faire attention à ce qu’ils disent et font.
Plus on est de fous, plus on rit ! Aujourd'hui, c'est le Jour de Folie ! Ce petit événement temporaire est l'occasion pour vos personnages de célébrer Ranald et la levée des conventions sociales ayant cours dans l'Empire.

Laissez libre cours à votre expression artistique et rédactionnelle : il s'agit d'un événement purement RP. Pas de règles, pas de défis, pas de systèmes de jeu : seule votre imagination, au travers de votre plume numérique, est requise dans ce sujet saisonnier. XP à la clé, bien évidemment, à la hauteur de la qualité de vos textes. Cela peut être du one-shot ou s'étaler sur les deux RP, une nouvelle ou un texte court (en respectant les règles de rédaction du forum, bien sûr), seul(e) ou en groupe. Faites-vous plaisir :clindoeil:

Contrairement au Sonnstille, cet événement est réservé aux Humains (de tout bord), Halflings et Vampires (pour peu que leur apparence le leur permette).

Fin de l'événement temporaire : le 2 septembre au soir

Bon amusement et bon jeu :happy:
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Dan Surcouf
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par Dan Surcouf »

A Bordeleaux, on a la bouteille facile... la moindre occasion est bonne pour s'en jeter un derrière le gosier, ce qui offrait généralement des nuitées mémorables dans le port bretonniens, ainsi que beaucoup de vomis à nettoyer des pavés et des ponts des navires.

Surcouf ne se considérait pas spécialement comme le plus alcoolique des bordelins (ce qui, entre nous, n'est pas une expression très indicative pour décrire la consommation de tort boyaux d'un habitant de Bordeleaux). Il aimait bien boire du vin, ou mieux du cognac, mais c'était un budget plus ou moins conséquent. Sachant qu'il avait passé les dernières années à économiser comme un dingue pour enfin acquérir son navire et démarrer son affaire, allant même jusqu'à vendre ceinture, botte et chemise au dernier moment, pour récupérer les dernières couronnes nécessaires, on pouvait dire qu'il avait eu le droit à moins trois ans d'abstinence et de flotte, plus connu à Bordeleaux sous le nom affectueux de "cauchemars qui rouille" (oui, parce que l'eau ça rouille... humour bretonnien je suppose).

Cela aurait donc été l'occasion parfaite de renouer avec la tradition bordelines et, donc, cela aurait été avec plaisir qu'il aurait foncé vers la taverne la plus proche, afin de profiter des festivités, mais... il n'avait toujours pas un rond. C'est donc un air un peu triste (en fait il tirait carrément la gueule) qu'il assista aux festivité, en espérant que Ranald saurait lui éviter de voir son affaire finir prématurément dans les griffes d'un affreux pirates ou d'un douanier un peu trop zélé... pour qu'au prochain jour de folie, il puisse lui aussi faire le fou.
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Danaë
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par Danaë »

9h01

Le silence est brisé par le grattement des plumes sur le parchemin. 48 plumes sur 50, plus exactement.

Bon sang, qu'est-ce qui m'a pris ?

Ma plume, la 49ième, elle est loin de gratter quoi que ce soit. Je n'ai même par encore ouvert mes pots d'encre de Cathay que mon père m'a procurés à un prix exorbitant lors de mon entrée au Collège Céleste.

Il va me tuer si j'échoue.

Je baisse les yeux sur l'examen de probabilité qui vient de nous être distribué. Quatre questions, une page. Aucun choix de réponse.
Merde.

"Un disciple de Ranald dispose d’un dé et d’une pièce."

Sérieux...

"Le dé est équilibré et la pièce a une probabilité p (0 < p < 1) de tomber sur pile."

Un dé équilibré, quelle bonne blague

"Le joueur lance d’abord le dé, puis lance la pièce autant de fois que le résultat du dé. Blablabla nombre de piles, blablabla indépendance des lancers. Calculer P(X= ...... ) Putain. Fait chier. "

Ce serait le moment de prier Véréna, mais son regard s'est sans aucun doute détourné de moi après la nuit d'enfer que j'ai vécu.

____

Cela ne devait être qu'une journée comme les autres. Comme à l'habitude, je terminais mes cours de l'après-midi et allais me plonger dans mes lectures pour réviser mes cours, et plus particulièrement celui de probabilité. L'examen terminal était le lendemain matin, et j'avais beaucoup de pain sur la planche. Heureusement, j'étais à jour dans mon étude : mes travaux pratiques étaient faits, et refaits (on n'est jamais trop prudent), les exercices supplémentaires avaient été complétés, le livre obligatoire avait été lu en entier, et deux autres ouvrages recommandés avaient été dévorés. En plus de cela, j'avais déjà commencé à feuilleter le livre du cours qui suivrait. Comme je disais donc, j'étais à jour dans mon étude. Cette soirée allait donc être la relecture de sections que je ne maitrisais pas totalement. Et j'allais me coucher tôt, bien sûr. Une élève modèle telle que moi ne prendrait pas le risque de mal dormir avant un examen réputé très difficile. Il me fallait obtenir les meilleurs résultats, et j'étais prête à tout pour les obtenir.

Cela, c'était avant qu'Anna vienne s'assoir avec moi.

Évidemment, vous ne connaissez pas Anna. C'est une fille plutôt ordinaire, agée de 21 ans, née dans un quartier populaire d'Aldorf, et qui se débrouille correctement dans ses études magiques, disons....
Non, ne disons pas. Je vais être franche. La réalité, c'est que c'est une fille vulgaire à souhait, qui provient d'un véritable coupe-gorge, et qui s'accroche aux personnes comme moi pour pouvoir valider ses cours puisqu'elle est aussi intelligente qu'un âne. Vous savez, la personne plus âgée que tout le monde, qui reprend les cours de base pour la troisième fois, et que l'on se demande ce qu'elle fait encore là après tout ce temps? Voilà, c'est Anna. Je me demande si elle sait seulement lire et écrire !

Je m'attendais donc, en cette veille d'examen, qu'Anna me demande les réponses des exercices qu'elle aurait du compléter il y a plusieurs semaines. Ou qu'elle me soudoie sur les possibles questions d'examen. J'ai oublié de préciser que j'ai refait les examens antérieurs pour m'assurer d'être prête à 100%, et surtout, ne rien laisser au hasard. Et pourtant, sa réponse me surprit comme jamais. Elle voulait m'inviter à une soirée spéciale pour le jour de Folie!! Vous savez, cette espèce de journée spéciale où les riches peuvaient jouer aux pauvres, et les pauvres jouer aux riches. Évidemment, je proviens d'une bonne famille, alors je n'ai jamais eu besoin de faire semblant de jouer les riches. Et jouer les pauvres ne m'a jamais intéressée. Qui voudrait jouer aux mendiants sous-éduqués et à l'hygiène douteuse lorsque ma famille peut me payer le luxe d'une éducation supérieure dans un Collège de Magie? Voilà.

Mais bon, elle se faisait bien insistante, me disant qu'il ne s'agissait qu'une seule soirée dans l'année, que j'avais suffisamment étudié pour l'examen, et que j'aurais sans aucune doute 100%, comme à l'habitude. De plus, le Reikmart District, le quartier ou se trouvait le collège, n'était pas très loin de l'Oberreik district, là où tout le gratin d'Altdorf aimait célébrer des évènements comme ce Jour de la Folie à coup de bals somptueux et autres fêtes décadentes.

Après tout, je ne mentirai pas, je m'ennuie beaucoup dernièrement. Stella, ma mentor, n'a pas donné de nouvelles depuis plusieurs mois. La dernière fois que je l'ai vu c'était avant notre supposé départ à Nuln, qui ne s'est jamais concrétisé pour ma part. La magister avait décidé que j'étais plus en sécurité dans le Collège, et que le voyage serait trop dangereux pour une apprentie.

Je ne sais pas trop pourquoi j'ai accepté, finalement. C'était juste pour une soirée, et j'avais décidé que je rentrerais tôt, quitte à m'éclipser du bal sans Anna. Ce n'était pas mes évènements favoris, mais la perspective d'une occasion spéciale hors des murs du Collège me séduisait plus qu'il ne le fallait, conséquence de l'isolement forcé dans lequel je m'étais retrouvée. Jour de Folie, je devais en profiter pour ne pas être une élève modèle une fois par an, non?
___

Je n'ai presque pas souvenir de la nuit que j'ai vécu. Enfin, seulement le début. Anna, semble-t-il, était une habituée des escapades en cachette(ce qui n'était guère étonnant si vous voulez mon avis). Nous avons donc réussi à sortir du Collège sans nous faire prendre, en passant dans un tunnel secret. Avec la robe que m'a dégotée ma collègue, et qui me donnait presque l'air d'une catin avec ce décolleté qui plongeait presque à mon nombril, ainsi que le masque exubérant sur mon visage, le portier de la fête de l'Oberreik District nous a laissées entrer dès que j'eus donné mon nom de famille.

Sinon, j'ai quelques flash par ci par là. Moi prenant un verre d'alcool, deux, trois. J'ai perdu le compte. Moi avec Anna et deux hommes en train de respirer une poudre verdâtre dans une petit salon. Moi qui «triche» aux cartes contre des jeunes nobles à l'égo surdimensionné (Quelle idée de jouer contre une astromancienne qui devine quelles cartes vous avez dans la main!!), qui espéraient me voir à poil, et qui se sont retrouvés cul nu le temps de le dire, et lestés de quelques Couronnes en prime. Anna qui quitte pendant un bon moment avec deux hommes inconnus (Pas étonnant, pour une fille d'aussi mauvaises moeurs). Moi et Anna qui fuyons la soirée à la course (Je crois que l'un des hommes était le mari d'une puissante noble). Le soleil qui se lève. Bon sang il est quelle heure ??!??? Nous qui rentrons sans nous faire prendre. Sieste. Bain très froid pour se réveiller. Se rendre à l'examen. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour retrouver mon chemin.

Mon cerveau peine à déchiffrer les questions devant moi. Trop de lettres, aucun chiffre. Examen 100% théorique, j'aurais du m'en douter. Mon crane m'élance comme jamais. Je fouille dans mes poches, et retrouve par hasard un peu de cette poudre verdâtre stimulante de la veille. Sans réfléchir aux conséquences, j'en respire discrètement sur le dessus de ma main pour me réveiller un peu et me mettre dans les meilleures conditions. Je prie ensuite Ranald et me met écrire. Il me faut absolument la meilleure note pour le cours, et je suis prête à tout pour l'obtenir. Le dieu de la triche sera-t-il assez miséricordieux pour m'accorder mon souhait, surtout après cette nuit en son honneur? Car je ne l'avouerai pas, mais j'ai eu un plaisir fou lors de cette escapade interdite.

Pour terminer, la cinquantième plume, à qui appartient-elle, me demanderez-vous? C'est celle d'Anna. Elle semblait si bien dans son lit, je n'ai pas osé la réveiller.

___

9h15. Anna est toujours absente. Ce sera son troisième et dernier échec pour ce cours.

Cela lui apprendra de vouloir fêter sans en assumer les conséquences, et surtout, de vouloir profiter de moi pour obtenir des privilèges. Car je ne suis pas stupide, cette fille savait parfaitement que mon nom de famille était sur la liste, peu importe comment elle s'était procuré cette information. J'espère qu'elle se plaira à son nouveau boulot d'intendante des cuisines. Car c'est là qu'elle passera le reste de sa vie. Loin du faste de bals et des célébrations qui ne sont guère appropriés pour des personnes de son rang.
Danae, Sorcier des collèges de Magie
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Plus que 2 jours avant la fin de l'événement temporaire. Ne traînez plus :happy:
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Dokhara de Soya
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par Dokhara de Soya »

Il ouvre les yeux, mais aucune lumière. Il fait noir, totalement noir, une obscurité totale.

Il panique.

Il se lève d'un bond. Puis le regrette. Une violente migraine. Mal de chien.

Il ne voit pas le décor mais le sent tourner.

Il panique. Pourquoi ne voit-il rien ? Où est-il ?

Il respire de plus en plus vite. Son cœur s'accélère. Que se passe t-il ?

Il essaye de se souvenir. Mais sa mémoire ne peut le rassurer. Il s'était endormi dans son lit, chez lui, comme d'habitude. Mais manifestement il s'était réveillé ailleurs.

Il refuse d'y croire. Se rassure en espérant un rêve. Se pince. Sans effet.

Il n'arrive plus à contenir sa peur. Il hurle de terreur. Appelle à l'aide. Il menace. Il pleure.

Il s'écroule sur ses genoux après une minute de cris inutiles.

Il ne comprend pas.

Il est nu. Il a froid.

Il tente de se concentrer sur ses sens, de percevoir son environnement.

Il renifle l'air. Odeur de poussière et de renfermé, et autre chose, étrange, comme de l'éther.

Il cherche à tâtons autour de lui. Une table non loin, et un autre meuble contre le mur, une commode sans doutes. Poussière et toiles d'araignée.

Il habitue ses yeux à l'obscurité et remarque ce qu'il ne pouvait discerner avant. Lumière très faible. Il s'approche de sa source, de l'espoir. Son pied frappe un meuble. Il jure en sautillant.

Il atteint le mur. Une fenêtre. Barricadée par de nombreuses planches, derrière laquelle un rideau usé par le temps recouvrait partiellement une fenêtre grise de poussière. Le mince filet de lumière vient de là. Il essaie de regarder dehors, de glisser un doigt entre les planches pour retirer un peu de saleté et y voir mieux, mais rien n'y fait. Juste un peu de gris dans le noir.

Il a mal dans sa poitrine. Il est terrifié, son cœur bat si fort.

Il longe les murs de la pièce. Trouve la poignée d'une porte. Il tente de l'ouvrir, en vain. Verrouillée. Il tambourine, puis tente de la défoncer avec son épaule puis en y mettant des coups de pied. Rien à faire.

Il sent la révolte gronder. Quiconque ayant orchestré cette farce le payera cher. Il avait manifestement été enlevé, mais il n'était pas n'importe qui. On le chercherait dès l'aube, toute la garde d'Altdorf se mobilisera pour le retrouver.

Il crie à nouveaux à ses imaginaires ravisseurs. Les prévient de ce qui les attends s'ils ne le relâchent pas.

Il n'entend pas de réponse, juste le silence.

Il continue de crier. Il négocie désormais, propose de l'argent, du pouvoir, des femmes.

Il se prostre contre le mur et pleure, suppliant qu'on le sorte de là.

Il ne peut pas mesurer le temps qui passe. Il tente à nouveau les cris et les pleurs, les menaces et la négociation, les coups dans la porte qui ne lui offrent qu'ecchymoses en retour. Mais rien ne change. Il est seul, dans le noir.


***


Il entend une clé. Il n'ose y croire. Il est aussi heureux que terrifié. Sauveur ou bourreau ?

Il aimerait se lever, être prêt à se battre pour sa liberté. Mais il a trop peur désormais, son corps tremble tant de froid que d'effroi, et il n'arrive pas à trouver le courage de se lever.

Il est aveuglé par la lumière. La personne qui entre dans sa pièce tient une lampe-tempête. Il est obligé de détourner le regard.

Il tente d'obtenir leur identité et s'adresse à eux. Il veut comprendre leur but.

Il commence à percevoir les contours. Trois personnes. La première est une femme rousse, elle pose la source de lumière sur une table. Les deux autres restent dans l'ombre, près de la porte qu'ils gardent ouverte.
Il découvre la pièce. Des murs en bois recouverts de poussière et de moisissure, des meubles miteux, des toiles d'araignée. L'endroit semblait inhabité depuis des décennies. Mais même alors, ce devait être la résidence de quelque roturier sans le sou.

Il se lève. Il arrive à distinguer les trois individus. Il ne comprend pas.

Ils portent tous trois des masques de bal. Et de riches vêtements. La femme porte un magnifique masque doré et une élégante robe de soirée rouge.
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Il regarde les deux autres individus. Ils étaient certes parés de pourpoints aux couleurs chatoyantes, mais ce n'étaient que des costumes médiocres destinés à imiter grossièrement le raffinement de la mode impériale. Le grand costaud porte un masque noir, l'autre homme un rouge. Le même modèle, ne cachant que les yeux et le nez mais laissant la bouche apparent.

Il n'obtient pas de réponse à ses questions, mais ces vêtements lui rappellent quelque chose. La date du jour. Mais quel rapport avec cet enlèvement ?

Il se lève. Il a retrouvé sa colère. Il ne pouvait pas être traité ainsi, pas lui ! Il avait échangé deux fois avec l'Empereur lui-même, possédait plus d'un centième des terres du Reikland, et était le neveu de la femme du plus proche ami de Theodoric Gausser ! Il possédait la plus grande compagnie marchande de mouchoirs du Vieux Monde, trois manoirs différents et une cinquantaine de serviteurs ! Il avait le soutien de l'Eglise Sigmarite ! Il n'était pas le type d'homme que l'on pouvait enlever ainsi pour le faire chanter !

Il ressent la douleur en même temps qu'il entend le claquement du fouet. Il hurle lors de l'impact sur sa cuisse. Par reflexe, il saisit sa jambe de ses deux mains, tentant vainement d'enfermer la douleur. Un nouveau claquement survient et le frappe de l'autre côté, sur la fesse. Des larmes de douleur naissent dans ses yeux alors qu'il s'écroule à nouveau sur le sol, à genoux.

Il pleure. Il demande le sens de cette mascarade.

Il voit que l'un des hommes masqué quitte la pièce. L'autre reste devant la porte. Cette seconde personne est en fait une femme, il s'en rend compte désormais. Elle est très grande, très musclée et habillée en homme, mais sa poitrine la trahit. C'est un colosse au masque vénitien noir, dont il pouvait voir le regard sinistre à la lueur de la lampe-tempête.

Il tourne le regard vers la femme rousse, celle qui tient le fouet. Sous son masque, sa bouche visible sourit. Elle enroule le fouet, le caressant lentement de la pointe de ses doigts.

Il entend le pas du troisième homme qui revient. Il le voit entrer à nouveau, une bassine pleine d'eau à la main, qu'il dépose devant lui. Il distingue de l'eau savonneuse et une brosse à l'intérieur. L'homme quitte à nouveau la pièce, le laissant seul avec les deux femmes masquées.

- Lave cette pièce.

Il regarde incrédule la colosse qui avait parlé, celle qui gardait la porte. Sa voix contient difficilement sa fureur. Elle lui en veut. Mais il ne la connaissait pas. Il se serait souvenu d'une femme avec pareil gabarit.

Il ne comprend pas la situation. Son regard erre de ses deux ravisseuses à la bassine, la terreur serrant son ventre.

Il subit un nouveau claquement de fouet. La pointe de l'arme frappe son épaule. Il hurle comme un dément. La brûlure est atroce. Il s'écroule à quatre pattes, puis lève son visage vers la femme rousse, et supplie.

Il subit un quatrième coup de fouet.

- Lave !

Il craint trop la douleur pour ne pas s'exécuter. Malgré les spasmes de douleur, les tremblements dans son bras, il se saisit de la brosse et se met à frotter le sol devant lui.

Il ne se fait plus frapper, alors il s'applique à laver le sol poussiéreux, centimètre par centimètre. Il a peur mais ne voit pas d'échappatoire. La porte est ouverte, mais sa gardienne est deux fois plus imposante que lui, et la rouquine frappe trop vite de son arme.

Il pleure encore. Sans s'arrêter de brosser, il lève à nouveau les yeux vers les deux femmes, son regard passant de l'une à l'autre, puis se posant sur celle richement vêtue avec le masque d'or, supposant que c'était elle leur chef.

Il leur explique que ce doit être une méprise. Qu'il n'avait rien fait pour mériter cela. Qu'il pouvait leur offrir tout ce qu'elles désiraient. Qu'elles avaient du se tromper d'individu. Que lui, son nom, c'était...

Il cesse de vouloir résister avec la brûlure du cinquième coup de fouet. Les yeux embués de larmes, le corps tremblant de douleur, il se résigne, et lave méticuleusement la pièce, brosse à la main.

Il voit du coin de l'œil la rousse tirer une chaise sur le sol, l'installer contre le mur face à lui, et s'y asseoir pour l'observer.

Il frotte d'abord le plancher autour de lui, mais n'ose pas s'approcher de l'autre moitié de la pièce où résident les deux femmes. Alors il brosse les murs, puis l'intérieur et l'extérieur d'une commode et d'une armoire. Cela n'avait aucun sens, les meubles étaient en ruines et inutilisables, mais il n'ose plus ouvrir la bouche pour discuter les ordres. Tant qu'on ne le fouettait plus, il obéirait.

Il espère secrètement. Il pense que tant qu'il lave, les femmes ne s'en prennent pas à lui. Et chaque minute de gagnée est une minute pendant laquelle le guet de la ville peut enquêter sur sa disparition et le retrouver.

Il ne sait pas quelle heure il est. Est-ce le matin, l'après-midi ? Il avait rejoint sa chambre au coucher du soleil, mais avait honoré Elli une bonne heure avant de s'endormir. Combien de temps après avait-il été capturé ? Et comment ses ravisseurs s'y étaient-ils pris ? Son manoir était gardé par une demi-douzaine d'hommes armés. Magie noire ? Non, plusieurs de ses serviteurs devaient être dans le coup, c'était sur. Les bonnes peut-être, ces putes frigides s'étaient peut-être vendues à l'un de ses ennemis ? Ou le cuisinier, cet incapable qui était incapable d'épicer convenablement une viande ? Il lui jetait toujours des petits regards mauvais, comme si son maitre sabotait son soi-disant art par ses demandes de modification de ses plats. Ou les gardes de la maison ? Il avait refusé leur demande d'augmentation, alors ces petits salopards se vengeaient ? Combien s'étaient vendu à l'un de ses ennemis pour le trahir ? Il les avait déjà tous dument battus pour leur maque de vigilance après le récent cambriolage, avait fait un exemple d'Alina, et croyait que cela avait suffi à leur faire retrouver leur fidélité perdue. Une erreur.

Il continue de frotter et nettoyer, mais en son for intérieur il se jure que s'il sort d'ici vivant, tous le paieraient très chers.

Il avait toujours été trop doux, trop tendre. Il avait toujours préféré l'apprentissage au renvoi. Réparer plutôt que jeter. Il pensait aux familles, comptant sur la paie de ses servants pour subsister dans ce monde difficile, alors il évitait toujours d'arriver à pareille solution. Il avait été si patient avec chacun, à leur apprendre, correction après correction, la bonne manière de faire leur travail.

Il ne ferait plus cette erreur. Car voilà où l'avait mené son humanité.

Il a mal au dos, mais les douleurs musculaires ne sont rien face à la peur du fouet. Ses ravisseuses l'observent depuis tant de temps déjà, et il a fini de nettoyer murs, sol et mobilier de son côté de la pièce. Il est obligé désormais de s'approcher des femmes. La colosse le regarde toujours mâchoires serrées, les yeux noirs. Elle est terrifiante, elle semble devoir résister à chaque seconde au désir de le tuer. Aussi s'approche t-il de la seconde femme, celle au fouet, qui gardait sur son visage ce satané sourire supérieur. Elle appréciait la situation, elle aimait le voir nu et misérable, esclave de sa volonté. Cette sale pute le paierait cher quand il sortirait d'ici. Elle paierait au centuple tout ce qu'elle lui faisait ici, oh oui !

Il sursaute en entendant un claquement sur le sol. Pas le bruit du fouet, non, c'était autre chose. C'était le bruit du talon de la chaussure de la femme au masque doré qui était tombée sur le plancher. Elle tendit son pied nu en avant, devant son visage, puis échangea un regard avec la colosse, qui hocha la tête avant de parler.

- Lèche.

Il a un temps d'arrêt. Quelque chose en lui refuse de se rabaisser davantage. Une fierté d'une vie de noblesse qui ne pouvait disparaître ainsi, qu'importait la douleur.

Il ose croiser son regard. La défier de le dire elle-même. De cesser son petit jeu muet.

Il remarque que son fouet n'est plus dans sa main mais accroché à sa ceinture. Elle ne peut pas se défendre.

Il rugit de colère et bondit sur elle. Elle frappe de son autre pied, sa chaussure percute l'intérieur de sa cuisse mais rate son intimité. Il ignore la douleur, mu par la force du désespoir. Il frappe de toutes ses forces dans son ventre. Elle se plie de douleur, est estomaquée. Prends ça, salope.

Il tente de la soulever, de coincer son bras sous sa gorge pour en faire une otage contre la colosse.

Il n'est pas assez rapide.

Il a le souffle coupé par l'impact. Craquement dans sa cage thoracique, le genou frappe avec une telle force qu'il pense mourir.

Il roule au sol, percute une armoire qui menace de s'écrouler sur lui.

Il cherche sa respiration, qui refuse de revenir. Elle ne lui laisse pas le temps de la trouver. Un coup de pied l'écrase au sol, un autre frappe de nouvelles côtes.

Il est soulevé de force du sol, puis jeté à travers la pièce. Percute la table qui s'écroule sous son poids. La lampe-tempête tombe au sol, mais ne se brise pas.

Il a mal, si mal. Il ne comprend pas pourquoi ça lui arrive. Il a si peur. Il va mourir, c'est certain. Personne ne le sauvera, il est seul, condamné.

Il est prostré sur le sol, les bras sur la tête, suppliant Sigmar que la souffrance s'arrête.

Il attend une minute, mais les coups ne pleuvent plus. Alors il ose relever la tête et ouvrir les yeux.

Il voit la femme rousse de nouveau assise sur sa chaise. Elle grimace plus que ne sourit, les dents serrées, les yeux lavande brûlant de colère. L'un de ses bras tient son estomac, l'autre est bras levé, posé contre la poitrine de la colosse, comme pour lui intimer de ne plus le frapper.

Il est terrifié par la colosse. Elle tremble aussi, mais seulement de colère et non de peur. La seule chose qui l'empêche de venir le rouer de davantage de coups, c'est le fin bras tendu de la rouquine.

Il voit qu'elle n'a pas remis sa chaussure.

Il a si mal qu'il n'est pas certain de pouvoir se relever. Alors il tend la nuque autant que possible, et lèche de l'extrémité de sa langue les orteils de la femme.

Il relève la nuque et la regarde. Il voit la colère dans ses yeux se dissiper, son sourire s'accentuer pour devenir plus doux. Elle est satisfaite de sa décision. Elle continue de retenir la colosse.

Il rampe comme il le peut, tente d'ignorer la douleur pour s'approcher. Il saisit son pied dans ses mains, délicatement, et le lèche avec une ferveur nouvelle, un torrent de larmes dégoulinant sur ses joues.

Il ne veut pas souffrir, pas mourir. Et elle est la seule chose qui se dresse entre lui et la douleur.

Il lèche et lèche encore, pour sa survie, pour son salut.


***


Il subit les humiliations des heures durant. Il est traité en esclave, puis en chien. Il obéit à chaque ordre, même le plus dégradant. La femme rouge ne doitt plus être contrite, elle doit sourire, c'est important. Alors malgré la douleur, les contusions, les ecchymoses, les blessures ouvertes, les côtes sans doutes fracturées... il obéissait.

Il voit que la colosse a relâché un peu de sa colère. Plus sa dignité était réduite à néant, plus la elle semblait retrouver son calme. La satisfaction de ses geôlières était son seul objectif, chaque sourire un réconfort face à la peur de la douleur.

Il ne peut pas mesurer le temps qui passe. Le troisième masqué revient parfois, change l'huile de la lampe-tempête, et chuchote à l'oreille de la rousse sur un ton mécontent. Mais elle l'ignore, et il ne semble pas trouver plus d'écoute auprès de la colosse. Alors à chaque fois, il le regarde avec tristesse, quitte la pièce, et les humiliations reprennent.

Il fatigue. Plus que la douleur, c'est la fatigue physique qui devient une gêne. Il ne sait le nombre d'heures qui se sont écoulées, mais il n'a ni mangé ni dormi depuis son réveil.

Il résiste un moment. Mais son corps finit par le lâcher, malgré la peur des conséquences. Il s'écroule.

Il se rend compte que la douleur va revenir. Ses geôlières n'accepteront pas qu'il désobéisse, qu'il refuse de bouger.

Il ne supplie pas. C'est toujours pire quand il parle. Alors il pleure en silence, agité de tremblements, se roulant en boule pour se préparer à la morsure du fouet, ou aux coups de la colosse.

Il entend des bruits de pas. Des talons. La rousse s'approche.

Il sent une caresse sur ses cheveux.

- Comprends-tu ?

Il est surpris. La rousse lui a parlé. C'était toujours la colosse qui ordonnait. Elle avait une voix douce, aimante.

Il a peur. Il ne comprend pas. Il ne veut pas la décevoir, il ne veut pas être frappé.

Il pleure. Tremble de terreur. Il aimerait comprendre, mais il et si fatigué, il a si mal.

Il veut juste que tout ça s'arrête.

- C'est jour de Folie aujourd'hui. Tu fus traité de la manière dont tu traites tes serviteurs.

Il bafouille. Il veut réfuter, dire que ce n'est pas vrai. Qu'il a toujours été bon, que lorsqu'il les battait c'était pour leur bien, pour ne pas les mettre à la rue. Qu'il était un homme juste.

- Tu ne te vengeras sur personne. Tu respecteras désormais ton petit personnel. Tu as appris. Tu sais que nous pouvons venir te chercher n'importe quelle nuit. Si dans un an, au prochain jour de la Folie, un seul des tiens a subi le moindre maltraitance, sois assuré que tu t'éveilleras à nouveau en ces lieux. Remercie Ranald petit esclave : tu tenais mal ton rôle mais nous ne t'avons pas tué et jeté, seulement réparé. N'est-ce pas la méthodologie dont tu si fier ?

Il aperçoit le troisième homme entrer à nouveau. Il se penche vers lui. Il a toujours cette tristesse dans le regard. Des regrets, de la honte, de la culpabilité. Il pose un linge contre son visage. Ca a l'odeur d'éther qu'il avait senti en arrivant.

Il sent que son esprit lui fait défaut. Il perd conscience.


***


Il perçoit des échos de paroles, flottements dans la drogue, mots entendus mais pas retenus.

- Nous n'agirons plus ainsi. Je refuse que l'on s'abaisse à nouveau à... ça.

- Nous venons d'améliorer la vie d'une cinquantaine de serviteurs. N'était-ce pas notre objectif ?

- Pas comme ça. Ce n'est pas fidèle aux préceptes que nous a enseigné le vieux. Ranald ne peut cautionner ça.

- Je t'en prie. Cela fait des années que je croise cet abject aristocrate à la cour. Il n'a jamais cessé de vanter les bons traitements qu'il réservait aux siens. Comment il "réparait" les incompétents. Il les sous-paie pour les battre, quand il ne les humilie pas publiquement. Bon sang, quand on est entré dans sa chambre on a même vu sa bonne fouettée au sang, attachée à une poutre ! Elle nous a avoué qu'il la violait régulièrement ! Tu étais là ! Nous avons aidé tous ces serviteurs, nous les avons libéré du joug de cet enculé !

- En l'humiliant ? En le torturant ? Bon sang Karla, je regardais par l'embrasure de la porte. Tu souriais, tu adorais ça !

- Et quoi ? Est-ce mal d'apprécier un peu de justice ? Tu étais d'accord pour ce plan. C'était de notre faute s'il a tué sa précédente bonne. Il l'a torturée à mort trois jours durant pour la faire avouer sa complicité dans NOTRE cambriolage je te rappelle. Tes soi-disant bienfaiteurs se voilent la face et tu le sais. Vous jouez les sauveteurs, à piller les riches pour donner aux pauvres et croyez que vos actes n'ont que des conséquences heureuses. Excuse-moi d'avoir détruit tes pathétiques rêves de gamin avec l'abrupte réalité. Il y a des conséquences, et d'autres paient les pots de la petite gloriole de gentil voleur.

- Karla, je ne sais pas ce qu'il t'arrive, mais je ne peux pas te laisser continuer de détruire tout ce que j'ai crée. Tu... tu as une influence néfaste sur nous. Tu te sers du passé d'Ilsa pour attiser sa colère et qu'elle t'aide à accomplir ce... genre de choses. Mais je connais le vieux et ses enseignements, et je sais que ce que tu es en train de faire à notre groupe, ce n'est pas la volonté de Ranald. Je reprends le groupe en main, et peu importe ce que tu diras, nous ne nous abaisserons plus à de telles... horreurs.

- Tu sais quoi, j'ai toujours détesté ce putain de jour de la Folie. Nobles deviennent servants et servants deviennent nobles. Belle hypocrisie oui. Les serviteurs limitent leurs désirs par crainte des représailles, les nobles ne jouent le jeu que par amusement quelques minutes en gardant leur belle dignité. Aujourd'hui j'étais heureuse qu'on montre à cet enfoiré ce que c'est que d'être un serviteur sous le joug d'un maitre tyrannique, de lui faire vraiment jouer le jeu qu'il fait subir tous les putains de jour à ses valets, ses bonnes, ses gardes, ses cuisiniers. Mais je vais te dire ce que j'ai toujours vraiment haï dans cette journée - c'est qu'elle me rappelle que je ne fais pas partie de ce jeu. Le cul entre deux chaises, le jour et la nuit, la Cour de l'Empereur et celle des Miracles. Il y a deux côtés à une pièce, et toi et cet aristo vous n'en voyez toujours qu'une, pour simuler de voir l'autre une fois par an. Moi je vois les deux, tout le temps, et je n'ai jamais su choisir. Le jour de Folie, c'est ma putain de vie quotidienne.

Il sent sa conscience revenir peu à peu. Il retient ce nom, Karla. Il s'accroche à lui avec le désir de pouvoir se venger.

Il rouvre les yeux, veut savoir où il est.

Il ne voit que la rousse, la bouche ouverte de surprise. Elle ne porte plus son masque. Les yeux lavande, les cheveux et la voix l'avaient mis sur la piste, mais maintenant il sait qu'il la reconnaît.

- Fabuleux Wenzel, tu l'as mal drogué et il est réveillé. Va savoir ce qu'il a entendu à notre sujet.

Il voit à côté d'elle apparaître l'homme. Il le regarde avec l'air triste et coupable qu'il reconnut immédiatement.

Il ne sent pas son corps, tous ses muscles sont groggys. Il ne peut pas bouger.

Il sait qui est sa ravisseuse, et sait que cette information va sans doutes le tuer alors qu'il avait failli en réchapper. Il pleure sans même s'en rendre compte.

- Alors, "chef", qu'est ce qu'on fait de lui maintenant ?
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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Raël Khem
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par Raël Khem »

Ce matin partait pourtant pour être simple. Le Scythien était arrivé à Altdorf la veille dans l'après-midi, bien déterminé à aller dire deux mots aux prétendus magiciens qui s'étaient, s'il en croyait les dire des badauds et autres sources d'informations à la fiabilité plus ou moins bonne, emparés de nombres d'objets magiques et autres artefacts dans le but de les étudier. Avec un peu de chance il y aurait là-dedans quelques objets néhékhariens qu'il pourrait récupérer. Pour autant un minuscule détail arriva bientôt devant son nez: les Collèges de Magie, comme on les appelait, étaient invisibles au commun des mortels, comme lui. Aïe.

Il lui faudrait alors se rabattre sur l'autre source, le musée d'Altdorf qui possédait apparemment une riche collection issue des quatre coins du monde notamment des déserts du Sud. Voilà qui était intéressant. Souhaitant se reposer avant d'attaquer une lourde journée le lendemain, le champion des sables se réserva une chambre dans une auberge pas trop miteuse. En entrant il remarqua que le tavernier mettait en place des décorations de toutes les couleurs, comme le faisaient certains citoyens en ville. Jusque là il n'y avait pas prêté attention, se moquant bien des excentricités idiotes des consanguins du Nord, mais là tout de même, ça faisait beaucoup… Mais qu'importait: il se jeta dans son lit et laissa la bougie mourir alors que le sommeil le gagnait.
Le lendemain, la chambre était plongée dans le noir total. Le réveil fût ainsi un pur plaisir. Le guerrier se leva et chercha la porte afin de la prendre. Mal lui en pris: peu éveillé, ensommeillé, aveugle dans cet environnement, il réussit à s'éclater le petit orteil contre le lit, faire un plat contre un mur et finalement venir à la conclusion que la porte avait dû être volée pendant la nuit. Finalement après dix minutes qui lui parurent dix siècles, il attrapa les volets qu'il ouvrit en grand, baignant de lumière a pièce. Une musique folle lui parvint alors en même tant que des effluves sucrées. Bizarre ça, il n'avait jamais senti pareille odeur dans les contrées nordiques jusqu'alors. Descendant les marches quatre à quatre il observa qu'il n'y avait absolument personne dans la grande salle. Il laissa quelques pièces sur le comptoir pour payer sa chambre et se jura de prendre du pain sur le chemin.

Raël traversait par petites étapes la route vers le Musée Impérial d'Histoire et d'Archéologie.

En sortant de l'auberge, la première vision de Raël fût un groupe de jeunes gens habillés de vêtements qui avaient dû servir de sacs à blés se diriger vers le centre-ville et la place du Temple de Sigmar (du moins c'est ce qu'il avait compris)… A quatre pattes! Ils riaient forts et sur leurs visages des maquillages au charbon les faisaient ressembler à des gros chiens très laids. Le Scythien se pinça, persuadé qu'il dormait debout, mais non, ils ne disparurent pas. Et pour ajouter à la confusion trois géants aux jambes incroyablement longues et aux habits de mille couleurs passèrent au-dessus de sa tête, se fendant d'une petite excuse au passage! Se massant les yeux du front vers l'arête, le guerrier décida finalement de suivre les autres. Après tout il avait appris à se repérer à partir des places principales autour desquelles les villes se construisaient, de là trouver le musée ne serait que plus simple.
Sur le chemin le bizarre donnait dans le fantastique. Les maisons étaient toutes parsemées de fanions, d'étendards, de guirlandes et de draps aux couleurs de l'arc en ciel, des groupes entiers de personnes vêtues dans des habits qui compétitaient de grotesque et de grandiloquents dans un mélange de chatoyantes teintes! Un groupe de jeunes filles qui riait fort en agitant mille froufrous et robes bouffantes rapiécées le siffla alors qu'il évitait le caniveau où s'évacuait la merde du peuple.


-"Hé beau brun! Super le costume, on y croirait dit donc!"

Elles piaffèrent joyeusement en détalant, laissant Raël sur place, celui se demanda ce qu'elles entendaient par "costume"? Et pourquoi tout le monde avait un comportement aussi étrange depuis ce matin? Enfin! Quand on en arrive à poser ce genre de questions c'est qu'il n'y a pas vraiment de réponse, sans doute des fins de soirée trop arrosées. Pour essayer d'évacue de son esprit ces événements impromptus le bretteur se mit en quête de la plus proche boulangerie. Une seule était ouverte et apparemment jusqu'au zénith uniquement! En entrant le soldat du Sud constata que tout était en ordre: pas de folie furieuse multicolore, pas de bêtises à pompons, une boulangerie normale! Il tapa du plat de la main sur le comptoir pour faire sortir le propriétaire de la salle des fours.

-"Une seconde, j'arrive-je viens!"

Apparut alors une créature immonde, difforme, au corps velu et gris et à la tête de souris dotée de yeux rouges, elle faisait un mètre quarante de hauts et ses longues moustaches frisotaient. Elle lui apportait un pain bien rond, pas aussi rond cependant que les yeux de Raël quand il l'aperçut.

-"Kri-kri. Pas mal-mauvais le déguisement hein? Squik-squik… Je veux dire, trois sous… S'il vous-plait-plait... "

Même la puanteur d'égout était reproduite! Finalement, le guerrier ne demanda pas son reste et s'enfui plus qu'il ne sortit avec son pain sous le bras, attendant de trouver un endroit tranquille pour le déguster. Tentant le tout pour le tout il se dirigea vers la grand place, espérant trouver une petite place où s'asseoir. Mal lui en pris: il tomba rapidement sur une folie furieuse collective. Le centre était noir de monde, même si le mot était mal approprié tant c'était un déluge de couleurs vives et claires réhaussé par les millions de confettis et les rondes de danses populaires qui tournaient au rythme dicté par une tyrannie de musiciens aux instruments diaboliques. Un brouhaha de rires éclatait dans tous les coins et seul le son des choppes qui s'entrechoquaient passait le dédale de bruits et de musique qui ponctuait la ville à cet endroit terrifiant.
Raël regarda son pain, hésita, puis le jeta dans la fosse à purin. C'était l'ergot de seigle la réponse, parce qu'il n'y en avait pas d'autre. Ces gens en avaient tous pris et étaient devenus fous: une épidémie terrible!

Hors de question de rentrer là-dedans! Il allait falloir contourner et… Une minute! Son khopesh avait disparu! Se tortillant dans toutes les directions pour le retrouver, Raël aperçut un garnement qui s'enfuyait avec! Décidément ces histoires de vol et de poursuite devenaient une mauvaise habitude! Ni une, ni deux, le guerrier s'élança dans la foule dense, à la poursuite du voyou. Il est impossible de décrire par quel moyen il parvint à avancer dans ce mélange de fripons, jupons, jaloux, culottes, chemises, pantalons, robes, fausses-armes et postiches! Il ne voyait même plus où il allait, fendant la mer des festoyeurs comme un navire l'océan. Là il se retrouva avec l'opulent corset d'une dame sur le nez, là il renversait un homme à l'apparence luxueuse qui l'invectivait copieusement, ici encore il sautait sur une baril de bière pour prendre de la hauteur et se retrouvait à faire le cirque dessus alors que le baril roulait en avant, déversant sa cargaison sur les passants, alors que notre héros tentait tant bien que mal de rester en équilibre!


-"AAAAAAAAAAAAAAAAAAH!"

Fit la foule.

-"AAAAAAAAAAAAAAAAAH!"

Fit Raël.

-"A BOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRE!"

Firent les ivrognes en léchant les flaques au sol.

Finalement sa grande épée finit par réapparaître, dépassant de loin les badauds présents. Un type en costume de général impérial la faisait tenir en équilibre sur son nez, par le pommeau! Sans réfléchir le champion se jeta sur l'amuseur public, celui-ci, voyant arriver la menace, eut un large sourire et envoya l'épée à un confrère plus loin, qui la renvoya derrière lui, la laissant se faire engloutir par la foule! Horreur! Le soldat du désert continua plus loin, presque à ras du sol pour la retrouver, sans succès! Il avançait sans vraiment savoir où allait jusqu'à ce que la foule s'écarte autour de lui. Victoire, pensa-t-il, enfin un peu de répit! En effet: une ronde commençait et il était seul au milieu, bête et béat, à regarder les toupies de fleurs et de couleurs qui s'agitaient partout, tournoyant dans une farandole folle et l'entourant complètement. Une femme l'attrapa et le porta dans la ronde, l'agrippant sévèrement pour qu'il ne s'échappe pas. Le Scythien n'eut que le temps d'apercevoir son visage caché derrière un masque et ses grands yeux rieurs exultant de la joie d'avoir, comme elle pensait sans doute, forcé à se décoincer un grand timide! Elle l'agrippa de toute sa force pour le contraindre à rester. Sans doute que Raël aurait pu se dégager, mais il avait du mal à rester debout dans ce tourbillon de claquettes, de changements de sens et de pas latéraux! Après cinq minutes d'une danse écrasante, la damoiselle retira son masque, révélant une large chevelure rousse et des yeux d'un violet pâle au visage doucement parsemé de tâches de rousseurs et embrassa derechef son cavalier avant de le repousser vers le public en parant dans un rire cristallin. Le héros n'eut que quelques seconde pour enregistrer les informations et, rouge comme un pivoine, il retourna à la recherche de son épée!

Il la voyait sauter de main en main, d'un voleur à l'autre pour disparaître derrière un chapiteau! Deux gardes baraqués virent un gamin en loques rentrer dans la tente géante et ils ne l'arrêtèrent pas, lui adressant même un salut!
Décidément bien énervé, le Scythien se jeta à sa poursuite pour rapidement trouver les deux gardiens devant la porte, dagues à la ceinture. Quelques explications musclées plus tard notre héros franchissait le Rubicond et débarquait dans ce qui semblait être des loges improvisées où une trentaine de femmes très peu vêtues et aux intimités masquées par des foulards transparents de toutes les couleurs se préparaient. Raël resta stoïque quelques secondes, ne sachant trop que faire. Puis, apercevant son épée qui disparaissait à un virage il se décida à foncer dans le tas, ignorant les hurlements des femmes qui appelaient au violeur tout en lui balançant du matériel de maquillage à la figure. Prenant le coude à quatre-vingt dix degrés le maître d'armes débarqua sur une scène à ciel ouvert, face à la place centrale où se pressait la foule. Trois hommes s'y tenaient, avec des sabres arabéens et son khopesh! Un seul n'avait rien d'autre qu'une espèce de cône en bois et cuir à la main, en voyant Raël il écarquilla les yeux, comme ses compères. Ils se jaugèrent du regard et l'homme au cône, qui devait être le chef au vu de ses habits si criards qu'il aurait donné honte à des oiseaux des jungles, hurla:


-"Et maintenant, mesdames et messires, voici le numéro de jongleurs d'épées des frère Espadas et de leur acolyte! On les applaudit bien fort!"

Quelques musiciens donnèrent du tambour et des poumons dans des instruments à vents puissants. Notre héros n'eut que le temps de comprendre ce qui venait d'être dit que les premières épées lui arrivèrent dans les mains! Il tenta de les renvoyer tant bien que mal, ruinant sans doute le numéro au passage, avant d'attraper sa lame et de filer avec par là où il était rentré, sous les exclamations de surprises d'un public outré! A peine revenu dans les ténèbres peu brisées du chapiteau, le guerrier s'assit et souffla lourdement d'épuisement. La sueur perlait à grosses gouttes sur son front, de stress et de fatigue, laissant son turban moite. Pourtant il ne devait pas avoir de répit: une équipe de garde arrivait depuis la sortie principale! Sans doute aurait-il pu les éliminer, mais moins il tuait moins la ville voudrait sa tête! Il détala donc dans le sens opposé, cognant et renversant un paquet d'artistes et d'aides au spectacle et atterrissant devant un étroit escalier qui ne devait pas faire partie de l'attraction mais juste permettre d'accéder à l'étage d'une noble maison. Il se retourna pour vérifier si ses assaillants avaient abandonnés la poursuite… Non: les gardiens le poursuivaient encore!
Sans crier gare Raël se précipita alors dans les escaliers, montant aussi haut que possible. Il sentait déjà le contact froid des dagues dans sa nuque quand il se décida à monter sur le toit pentu. Rester en équilibre étant une gageure et la chute brute serait fatale, alors il fallait trouver une solution. Elle vint avec un tas de pailles situées en bas. Le guerrier s'essuya le front, replaça sous le bandeau des mèches rebelles et récita pour lui même un vieil idiome arabéen:


-"Parole. Mais si je dégringole alors je passe à la casserole alors je décolle et vole!"

Mettant les bras en croix il se jeta du haut du toit pour atterrir droit dans la charrette à pailles! Il avait survécut et s'en s'être rien cassé! Encore une grande victoire pour Nehekhara! Ne souhait pourtant pas s'attarder, le duelliste s'enfuit sans demander son reste, courant au hasard des rues qui se vidaient de plus en plus, le peuple se rendant au centre…

Une heure plus tard il arrivait devant le Musée Impérial d'Histoire et d'Archéologie. Il n'y avait strictement personne devant ce bâtiment légèrement à l'écart des festivités. Un seul garde déguisé en énorme poulet se tenait devant la porte, l'air de s'ennuyer ferme. Quand Raël arriva il ne bloqua même plus, estimant que si la population avait sombré dans la folie il n'y avait pas de raison, finalement, que la garde fasse exception. En le voyant arrive, le guetteur envoya simplement:


-"Hé mon bon m'sieur! Les festivités c'dans l'autre sens! Ca sert à rien de rester là, l'musée est fermé le Jour de Folie..."
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Raël Khem, Maître-d'armes Scythien
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Martin de Mavignon
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par Martin de Mavignon »

- Au nom de la Dame, qu'est-ce donc que cette fumisterie des plus diabolique ?!

En voyage dans sa quête de chevalier errant, notre fier et bon chevalier en devenir Martin de Mavignon se retrouvait en pleine traversée de la ville d'Ubersreik, la plus importante ville impériale de la région des Montagnes Grises. Et le moins que l'on puisse dire...c'est que la situation en ville semblait chaotique ! Des gens en costumes colorés, portant des masques incongrus, se pavanaient dans les rues de la ville en chantant, riant, et s'amusant même à tourmenter le chevalier qui faisait son possible pour se démener hors de la foule qui semblait en délire, comme si toute la ville sortait d'une immense orgie à l'air libre et où l'alcool coulait à flot ! Serait-ce la faute du peuple des Nains qui étaient très présents dans cette ville ?

Mais par le collier de la Dame, tout cela n'avait aucun sens ! C'est comme si les fiers chevaliers de l'Empire, et encore fier était un bien grand mot, étaient devenus de pauvres paysans riant comme des imbéciles, tandis que les gueux des bas-fonds se faisaient porter et traités comme les plus grands rois que le Vieux Monde est vu ! Mais...mais...quelle mouche les avaient tous piqués ?! L'Empire avait-il pété les plombs et embrassé la voie du chaos ? Mais il n'y avait nulle orgie sanglante, nul démon, nul serviteur du chaos...juste...des habitants de la ville en délire et ayant inversés leurs rôles ?!

Après renseignement, très long et difficile à obtenir et qui mériterait une aventure MJité à part entière, le chevalier errant se figura qu'en ce jour, l'Empire fêtait le "Jour de Folie", une fête dépravée où semble t-il tout le monde inversait les rôles ! Par la Dame, qu'elle était donc que cette saugrenue tradition surgie de nulle part ? Etait-ce encore là un signe de ce dieu qu'ils nomment "Ranold" et qui selon les standars de l'Empire, n'appréciait pas trop notre chevalier errant ? Ah ! Cela était sans doutes une question pour une autre fois, car il n'était cure de question que le fier chevalier errant Martin de Mavignon, participe à de telles réjouissances dégénérées et issue du folklore d'un obscur dieu impérial de la soi-disant "chance" !

Le chevalier passa ainsi le restant de la journée calfeutré dans une chambre d'auberge, a observer cette bande de fous en délire, qui étaient complètement omnubilés par leur fête et l'inversement de leurs rôles ! Et si une telle fête avait lieue en Bretonnie ?! Brrr...le chevalier ne préférait pas trop y penser, ça lui donnait la migraine, par la Dame !
Martin de Mavignon, Chevalier Errant Bretonnien
Profil: For 11 | End 11 | Hab 9* | Cha 9 | Int 8 | Ini 10 | Att 11* | Par 10* | Tir 8 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... e_mavignon

*Malus par le port d'armure

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"Pour la Dame, CHARGEEEEEEEZ !!"

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Galfric Lawmaker
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par Galfric Lawmaker »

Ah, le jour de folie ! Un jour chérie par les servants et ceux se faisant marché sur les pieds par ceux au sommet de l'échelle sociale impériale. C'était un jour de farce et de revanche, d'amour de la vie et d'humour. Oui, c'est un jour que la plupart des citoyens appréciait, du moins ceux qui ne font pas office de dindon de la farce. La vie remplissait les rues. On riait, on jouait, on se déguisait, on faisait des farces et on fulminait.
Mais autours de cette belle marée humaine et de bons vivant, il y avait quelqu'un qui était focalisé sur autre chose.
Un homme portant un grand chapeau de cuir, équipé d'armes et engins en tout genre. Un baroudeur, un mercenaire, un aventurier, un justicier se tenait là, devant un panneau des primes vides. Cette personne n'était autre que Galfric Lawmaker, le chasseur de prime fauché. Il perdit son habituel sourire radieux, le genre de sourire qui rassure les autres et fait glousser les jouvencelles, en voyant ce néant.

Le jour de la fête de Ranald, je n'ai pas de chance... Quelle ironie !se plaint notre héros.
Pas un contrat en vue ! Même pas un petit larron à capturer ! Rien !fulmina-t-il légèrement en constatant l'absence du moindre papier contenant une prime à la clef, la promesse d'un paiement. Pourtant il s'avait bien qu'en ce jour de fête, il y en avait beaucoup qui profitait de l'inattention générale pour fomenter de sales affaires. Galfric se résolu à chercher davantage; c'était le deuxième panneau qu'il inspectait et ses recherches sont restées infructueuse...
Mais peut-être qu'il allait-il bientôt pouvoir agir ?

Il décida de regagner les festivités et d'essayer d'apprécier cette atmosphère joyeuse. Il regardait en souriant les gens débouler dans les rues, masqués et fripés n'importe comment avec des couleurs criardes.
Mais notre ami se contentait de sourire, rire était quelque chose de difficile pour Galfric. C'était un homme au passé mêlé de bonheur et de tristesse, mais qui s'efforçait de sourire car il avait des raisons d'espérer. Il avait perdu cette capacité de rire, on ne sait pourquoi.
Toujours est-il qu'il vagabondait dans les rues tentant d'apprécier le bonheur feignant en maitre en ce jour de "folie" collective.


Alors qu'il errait, notre antagoniste remarqua quelque chose qui se déplaçait entre les passants. Dans la foule, une petite chose se déplaçait avec hâte, bousculant les festoyeurs aux passages. Il remarqua qu'il s'agissait d'un enfant, un petit garçon s'amusant à jouer les larrons en profitant de l'inattention générale. Galfric fit comme s'il n'avait pas remarqué le gamin, agissant comme un ver au bout d'un hameçon. Un étranger (du moins ce n'était pas le cas de notre ami au grand chapeau) inattentif étant la cible idéale pour un vol à l'arraché le petit larron mordit à l'hameçon. Tandis qu'il se rua vers notre homme, le corps de Galfric réagit en un éclair ! Le garçon passa à côté de lui à toute vitesse, le frôlant presque manquant de le percuter de plein fouet. Notre antagoniste pivota sur lui même laissant passer le garçon à côté de lui, esquivant la chope destinée à sa bourse pendouillant dans sa veste. Il fit comme certain de ces acrobates de Tilée, ceux esquivant de grands buffles à l'occasion de spectacle impressionnant dans ces terres ensoleillées. Le gamin ne comprit pas grand chose et stoppa net sa course en se tournant vers Galfric l'air ébahi.
L'homme lui murmura

N'oublie pas que la dixième est pour lui
Le gamin se rendit compte qu'il ne tenait pas une bourse dans ses mains mais un petit sous de cuivre seulement. Il n'en revenait pas, il avait pourtant la sensation d'avoir eu la bourse convoitée de Galfric dans les mains. Alors qu'il s'apprêtait à balbutier quelque chose, l'homme avait disparu, il s'éclipsa dans la foule en un éclair.

Notre antagoniste, après cette altercation, reprit sa promenade. En passant près d'une grande rue, il fut intrigué par un groupe de personnes masquées emmenant une autre personne portant un sac sur la tête. La personne dont la tête était couverte d'un sac tentait de résister à son enlèvement, inaperçu par la foule.
Tiens tiens. Ça devient intéressant par ici !se dit Galfric.
La curiosité de notre héros fut piquée et il se mit en quête de cet étrange cortège. Il suivit ce petit groupe méfiant en filature, prenant soin de garder son chapeau de façon à cacher son visage, car à Nuln, il était tout à fait possible qu'on le reconnaisse étant donné qu'il avait débuté sa carrière de mercenaire ici et qu'il avait brisé les rotules de quelques criminels recherchés dont la garde ne pouvait s'occuper à l'époque en raison de la guerre. La filature l'emmena vers les quartiers sombres de Nuln. Le genre de quartier où l'on évite de traîner, les quartiers que l'on évite de prendre même pour un cours raccourcis. Il esquiva des ivrognes et voyous louches qui le lorgnèrent mais se contentèrent de l'ignorer.
Après une longue poursuite silencieuse, il parvint à repérer les ravisseurs. Ils pénétrèrent dans un entrepôt abandonné. Une des vieilles forges laissées pour compte après la guerre. Il pouvait voir dans les autres recoins des personnes masquées charger une bien étrange cargaison.
Notre enquêteur marqua une pause. Cette affaire devenait sérieuse...

Toutefois, avant qu'il n'aille plus loin, quelque chose le retint : son instinct de chasseur de prime.

Oui, d'abord observer et préparer répéta-t-il comme un mantra.
Il parvint à grimper sur un toit surélevé et put observer la scène. Des personnes masquées, environ septs, étaient en train de charger une cargaison étrange, de la drogue, des marchandises illégales, bref de sales choses. Ils emmenèrent la personne dont un sac bloquait la vue dans un coin, surement un témoin malchanceux. Galfric devina qu'ils allaient s'en débarrasser, les bandes de criminels ne prennent pas la peine de garder leur prisonnier longtemps, du moins vivant.
Il fallait faire quelque chose et vite...
Mais notre amis eut une idée plutôt saugrenue.


Le soir tombait, le crépuscule gagnait Nuln mais la ville ne somnola point.
Une étrange silhouette noire et masquée vint toquer à la porte de l'entrepôt. Un garde entrouvrit la porte en demandant d'une voix rauque et mal intentionnée :
Qui va là ? Dégage abruti !
La silhouette était masquée et coiffée d'un grand chapeau. Elle lança :
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Bonsoir messieurs ! Vous savez que c'est toujours la fête ? Je me suis dit que je pouvais encore me joindre à vous!
Avant même que le garde ne put claquer la porte au nez, une détonation retentit et la porte en bois sauta, écrasant le pauvre baroudeur situé derrière. La grande silhouette masquée pénétra à l'intérieur de l'entrepôt, surprenant tous les malfrats ci-présent.
Permettez moi de me présenter : votre pire cauchemar ! C'est tout dans l'esprit de Ranald de profiter des festivités pour vos petites affaires, mais pas quand cela implique la vie d'un innocent !
En un éclair, un grappin surgit de la silhouette masquée et vint attraper le premier malfrat masqué dont les jambes furent ensaucissonées par la corde. Un coup sec fut tirer sur cette corde, et le malfrat tomba sur sa tête, l'assommant sur le coup.
En voilà déjà deux à terrese dit l'homme masqué.
Un garde plutôt grand et brutal se rua sur notre antagoniste (car oui il s'agissait bien de Galfric ! mais le lecteur avisé s'en serait certainement rendu compte plus tôt). Notre héros fit un simple pas sur le côté, profitant de la confusion générale et de l'obscurité chassant les derniers rayons de lumières pour faire un simple croche-patte au malotru, lequel se vautra par terre en y laissant quelques dents.
Et de trois !lança notre mystérieux individu.
Cette fois-ci, un sabreur chargea notre héros qui sous le coup de l'arrogance ne le vit pas. De justesse il parvint à utiliser son gantelet pour bloquer le coup de taille et protéger son bras du tranchant de l'arme adverse. Les deux se retrouvèrent par terre se battant comme deux chiens enragés. Notre ami n'était peut-être pas le plus grand épéiste mais il était un bon bagarreur ! Il parvint à enrouler ses jambes autours du bras armé de son assaillant. Il tira en tentant de faire pivoter le bras sous les cris de douleur du sabreur. Un craquement se fit entendre et le malfrat au bras cassé se retrouva neutralisé. Notre ami se munis de la lame et courut en direction des trois derniers malfaiteurs.

Cependant, il fut pris de cours. N'ayant pas prévu qu'il se ferait prendre par surprise il ne remarqua pas dans l'ombre deux individus armés de pistolets qui mirent notre héros en joue. L'individu masqué gardait son air impassible, mais au fond, la personne derrière le masque tremblait tout de même, car d'habitude c'est lui qui braque les autres à l'aide d'une arme. Toutefois, il se devait de garder cet air impassible.

Rends toi salaud ! Et enlève ton masque et ton joli chapeau qu'on voit ta sale gueule ! lui lança un des bandits.
En silence, la silhouette masqué mit ses mains en évidences. Mais alors qu'il s'apprêtait à enlever son chapeau, un objet de forme sphérique tomba au sol. Les deux bandits nigauds eurent leur intention détourné pendant de précieuse secondes. Secondes qui permirent à notre héros d'effectuer rapidement une roulade vers celui qui se tenait derrière lui au moment où une détonation retentit et qu'un flash aveuglant désorienta les deux malfrat atteint de cécité temporaire.
On entendit un bruit sourd, comme une matraque frappant la tête de quelqu'un ou plutôt un pistolet servant de matraque. Puis, alors que l'autre malfrat reprenait ses esprit, une détonation retentit. Une trop forte détonation pour que cela soit le fait d'une arme.
Un corps tomba dans la pénombre. La silhouette masquée se tint debout son masque cachant son air surpris et son visage dégoulinant de sueur. Il parvint à remarquer que sa cape était trouée, mais ni lui, ni celui qu'il avait assumé n'était touché. Il remarqua avec surprise que le canon de l'arme de son vis-à-vis avait explosé en plein dans la face de son propriétaire.

C'était vraiment moins une ! Un véritable échec critique pour ce tir mon ami ! lança la silhouette masqué au brigand à la face noircie de poussière et au bras en compote saupoudré de poudre noire.
J'ai même été un peu trop chanceux sur ce coup ! ajouta-t-il. Il pensa que Ranald lui avait envoyé un message lui disant que sa chance allait tourner s'il continuait ainsi.

Il se retourna vers le dernier malfrat. Cependant ce dernier n'était pas seul. L'arme à la main il tenait un otage. Comme l'habituel cliché le veut, il s'agissait d'une jeune fille au joli minois. Le bandit menaçait notre héros en se servant de son arme pour braquer l'innocente et imposant la reddition à notre antagoniste.
Galfric fut prit d'une frayeur, il ne savait pas comment il fallait réagir. Il avait l'impression que tout les succès qu'il avait effectué étaient dus à une insolente chance. Mais quelque chose au fond de lui le fit agir contre toute attente, comme si quelqu'un d'autre était en train de bouger à la place de notre ami.
Une dernière détonation retentit, le bandit hurla de douleur et s'écroula par terre constatant que sa jambe était touchée. L'adrénaline ne parvint pas à chasser la douleur et il se plia en agonisant de son pauvre genou.
La pauvre victime se rua vers la silhouette masqué, mais à peine avait-elle pu balbutier un simple "merci" que l'homme masqué se précipita vers la sortie tandis que depuis l'entrée fracassée on entendit des gardes pénétrer dans le bâtiment. Le justicier se tenait de l'autre côté de l'entrepôt, mais ce dernier riait. Il riait comme s'il avait été témoin de la plus grande des farces ou de la blague la plus hilarante qui soit. Alors que sa protégée lui demanda un simple "pourquoi ?", le justicier masqué répondit

Parce qu'il faut vraiment être fou pour s'être jeté là dedans ! dit-il en disparaissant dans l'ombre.


Exténué, Galfric abandonna le masque qu'il avait chapardé à un passant. Il s'était réfugié plus loin, près de l'un des panneaux qu'il avait inspecté le matin. Il était adossé au mur, exténué. Il avait été imprégné d'une vitalité qu'il n'avait jamais eu. Mais une chose unique était en train de se produire.
Il riait
Mais il riait à s'en étouffer.
Il avait récupérer cette capacité à rire.
Et tout ce dont il avait besoin, c'était un brin de folie en ce jour de fous

Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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La chanson d'un étranger au grand coeur
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Cedrec Wartz
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par Cedrec Wartz »

Le Jour de Folie.

Il n'y avait jamais réellement participé, autrement que pour boire quelques bières, et le concept même de fête dédiée à une divinité qui donnait d'une main ce qu'elle reprenait de l'autre, parfois même avec quelques intérêts très salés, ne l'avait jamais réellement enthousiasmé.

Il repensait à Altdorf, ses ruelles et surtout ce qu'il avait abandonné derrière lui, lors de son départ précipité. Il faut dire qu'il avait eu tant à faire depuis son voyage contraint et forcé qu'il ne s'était guère posé sur ce qu'il avait ressenti. C'était peut-être le moment de faire le deuil.

Et quelle meilleure manière d'embrasser à pleine bouche sa nouvelle vie qu'en enterrant définitivement son ancienne vie, de préférence sous quelques litres de bière, de préférence non frelatée. De toute façon, sa nouvelle vie n'avait pas encore commencé réellement.

Chaque jour, il attendait un message de Garst qui n'arrivait jamais, à tel point qu'il croyait que ce dernier l'avait complètement sorti de sa mémoire. Il y eu bien un jour un message de la part de l'aubergiste disant simplement "Attends", le fait que tous ses projets à Marienburg demeurent actuellement au point mort le faisait se mrofondre petit à petit. Il était bien sorti dans les ruelles alentour, pour savoir ce qu'il s'y trouvait mais il n'avait encore jamais passé une soirée dans l'un de ces établissements de boissons diverses et variées (voire avariées pour certaines, il n'en doutait pas. Il n'avait jamais osé car il craignait de mettre les pieds à un endroit peu recommandable et qui risquait de lui coûter le peu de choses auxquelles il tenait, à savoir sa vie et les quelques pièces lui permettant de vivre. De plus, il ne voulait pas que cela puisse avoir un impact sur l'avis de Garst, car ce dernier semblait visiblement bien informé de ce qu'il se passait en ville.

Mais la prudence, il en avait soupé. Aujourd'hui, c'était la journée de la Folie, et bien soit. Il serait fou aujourd'hui.

Il se prépara et sortit, en plein milieu des festivités. Il vit de tout, et surtout du n'importe quoi. Les capitaines des navires s'occupaient de la manutention, tandis que leurs équipages, goguenards, leur expliquait qu'il ne fallait pas "Mettre cette caisse à babord, mais à tribord, bougre d'imbécile !". Visiblement, certains risquaient d'avoir des journées de travail quelque peu difficiles le lendemain, vu la tête de quelques manutentionnaires du jour.

En bifurquant vers la ville, il vit alors que les quais étaient relativement calmes en comparaison. Dans la ville, les fêtards étaient déguisés, certains portant des masques, d'autres des costumes complets. Il vit même un ou deux huluberlus barbus en robe vulgaire, sur le pas de la porte de ce qui semblait être des maisons de passe.

Et enfin, il arriva vers une auberge dans laquelle on entendait un brouhaha, que rien ne distinguait réellement des autres et il décida d'y entrer. Une fois à l'intérieur, il compris que certaines personnes avaient déja parfaitement commencé les libations en l'honneur de Ranald et de sa Journée des Folies. D'autres, installés à des tables, jouaient, grognaient, râlaient, s'esclaffaient, bref, rendaient hommage à Ranald à travers sa plus intéressante facette pour certains, (et la plus irritante pour d'autres).

Cedrec n'était pas résolu à jouer. Il voulait simplement boire, raviver ses souvenirs, puis les enterreret recommencer. Sa bourse risquait d'avoir quelques soucis pour suivre sa cadence, mais il s'en fichait.

Il s'installa alors à l'un des tables à laquelle les habitués n'en étaient pas encore à danser sur les tables. Ils se contentaient simplement de discuter et de vider leur choppe avant de la remplir et de recommencer, ceci dans un cycle paraissant immuable.

Les autres l'ignorèrent pendant qu'il s'installait et, soudain, il se dit qu'il allait tenter de lier connaissance avec eux pour cette journée. Boire seul est désolant, peut-être que ses copains de beuverie d'un soir seraient distrayants. Il commanda alors une bière au tavernier, tout en indiuqant de servir une tournée à la table à laquelle il se trouvait.

Il prit sa bière et attendit que la tournée arriva, tournée qui suscita dans les yeux de ses compères une incompréhension et une soif mélées.

Alors, il leur adressa la parole. "Messieurs, en ce soir, afin de lier connaissance, et pour fêer dignement ce Jour de la Folie ... Je vous paye une tournée. Santé !"

Une fois ces mots prononcés, un silebnce s'installa et une clameur joyeuse sortit de la gorge de ses voisins de table et Cedrec eut un sourire, un véritable, qu'il n'avait jamais sorti depuis bien longtemps.

Il commença alors à discuter avec son voisin de gauche, un jeune marin originaire de Marienburg qui lui décrivait toutes les merveilles de la ville. A chaque merveille, il descendait le contenu d'une chopine et Cedrec suivait son rythme, émerveillé.

C'est après un certain nombre de chopines que le jeune marin lui demanda d'où il venait. A ces mots, l'esprit embrumé de Cedrec réagit différemment de d'habitude et, l'alcool aidant, ses défenses abaissées, il sentit une tristesse profonde l'envahir.

"Je viens d'Altdorf. Et bien que je voulais en partir le plus vite possible, cela me ... pèse, de devoir la quitter peut-être définitivement. Je me plais parfaitement à Marienburg mais cette ville, je pense que je ne l'oublierai jamais, elle est dans mon sang ..."

A ces mots, il sentit avec stupeur des larmes qui coulaient sur sa joue et son interlocuteur le dévisageait, ne sachant comment réagir.

"Ne t'en fais pas, le temps passant, je suis certain que ce sentiment de manque va disparaître. Je te paye une autre choppine, d'accord ?"

Au fur et à mesure que la bière remplissait l'estomac, il fit des choses qu'il n'aurait jamais imaginé.

Il commença d'abord avec l'accompagnement au chant de ses compagnons. Il ne savait pas chanter, mais visiblement, cela ne génait personne. Puis, vint un moment où l'un de ses compagnons demanda à chanter un air traditionnel, avec une lueur malicieuse, ce à quoi tous répondirent présents. C'est en entendant le refrain que je sus réellement de quoi parler la chanson "Les Trois-Mât de Marienburg". Une hanson grivoise, tous ceux m'ayant connu à l'péoque ne m'auraient pas reconnu.

Ensuite, toute la tablée se réunit et commença à danser sur la table, au grand desespoir du patron, qui avait réussi à convaincre les danseurs de mon arrivée de cesser. Aussitôt, ces derniers nous avaient rejoints et nous avions commencé à danser ensemble, unis par la fête et l'alcool, surtout l'alcool, à bien y réfléchir.

Enfin, une fois fatigué, Cedrel se rendit compte que la nuit était tombée. Les braillards sur les tables étaient maintenant occupés à ronfler bruyamment et certains de ses compagnons de table leur faisaient écho.

Il décida de partir, et de rejoindre son auberge afin de se reposer mais la stabilité du sol ne lui paraissait pas adéquate pour ce genre de voyage. Il avait l'impression désagréable d'être sur un bateau avec son roulis. Baste, cela ne l’empêcherait pas de rentrer.

Le trajet de retour fut assez long, plus long que l'aller qu'il y avait dans son souvenir, mais le fait de marcher en zigzag avaoit peut-être une incidence la-dessus. Il y eut trois erreurs de portes et un délestage nocturne de ma part sur les quais avant de arvenir à l'auberge et surtout à mon lit.

Une idée m'était parvenue sur le chemin du retour tandis que je toquais et que je regardais l'aubergiste m'ouvrir.

"Bone fayte de la folie, mchieu. C'est possib qu'vous m'donniez dlargent pour la location dma chamb"


"L'aubergiste me toisa lorsque je sortis cela, je savais parfaitement au fond de moi que ça ne marcherait jamais.

Alors, il me sourit et me dit

"Ca aurait été un grand plaisir, mais malheureusement, la Journée de la Folie vient à peine de se terminer. Quel dommage, vraiment"

Il éclata de rire devant le visage déconfit de Cedrec t ce dernier, contaminé par le rire de son vis-à-vis, ria également, sans s'arrêter.

Un rire honnête, qu'il n'avait plus sorti depuis bien longtemps.

Visiblement, Ranald était bien disposé à son encontre, en ce jour de la Folie.
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Re: [Événement temporaire] Le Jour de Folie

Message par Alicia »

Nuln.

Le jour de folie.

En cette rare occasion, le bourgeois se grimait en pouilleux, le noble en serviteur et l'ouvrier en aristocrate..... La plèbe et l'élite se mélangeaient joyeusement, inversant les rôles le temps d'une journée, oubliant les affres du morne et triste quotidien qu'était le leur, et faisant ressortir, un court instant, ce que l'Empire avait de meilleur.
Des jours pareils devaient être plus courants, le serpent approuvait ce genre de festivités aisément corruptible... Peut être même plus que l'orgie sacrificielle de la dernière lune....
Oui. Le jour de folie était en effet bien plus insidieux qu'un prêtre répandant l'hérésie en campagne ou une simple fête achevée par un sacrifice sanglant. Ç'avait été un très bon moment de passé, surtout avec cet homme bête au corps de serpent... Ou était ce le cas ? Une moitié d'elle même avait été bien plus que dégoûtée de ce moment....
Mais le temps était il à de si mornes pensées !? Non ! Il faisait beau ! Il faisait chaud ! Il fallait clairement s'amuser ! L'ambiance était tellement à la fête que c’eût été incongru de ne point en profiter !
Partout dans Nuln on se promenait, grimé spécialement pour l'occasion. Couples d'oiseaux, assis ensemble sur les bancs. Jeunes gens et moins jeunes, bras dessus bras dessous, grimés en paysans ou vêtus d'atours pour une parade victorieuse, s'enlaçaient ou s'embrassaient sous les alcôves. On riait, on chantait, on dansait.... Même les marchands étaient de la fête, se prêtant au jeu en se faisant passer pour charbonniers ou ménestrels derrière leurs étals. Tels vendeur de poisson déguisé en capitaine de vaisseau, scribe, habillé en artiste, vendeuse de fleurs en aristocrate....

Ce genre de scènes étaient bien plus que courantes dans ces rues en proie à la bonne humeur. Mais il y avait également des choses bien plus amusantes et exotiques que l'on pouvait voir dans le lieu que dans nulle autre ville impériale. Là, quelques jeune homme en serviteur, sourire aux lèvres, était traîné à la laisse par une jeune femme, kislévite, sans doute. Ici, un homme couvert de tissus, se tenait aux bras de ce qui semblait être une fille de bonne famille, roucoulant à son bras. Un fou, avec deux fausses têtes en plus de la sienne, conversait énergiquement avec un ecclésiaste ulricain. Plus loin, une cathayenne déguisée en souillon tirait derrière elle une jeune homme, déguisé en magicien....

Et puis au milieu de cette foule bigarrée, de cette liesse populaire... Il y avait une inquisitrice, déguisée en arabéenne. Vêtue de la tête aux pieds de tissus, ne laissant deviner qu'une mince bande de peau au niveau des yeux, portant des gants noirs.... Mais sachant néanmoins se mettre en valeur malgré tout ce tissu qui la recouvrait, rendant tout presque plus attractive cette inconnue aux atours exotiques, aux promesses inconnues. Pimentées. Mais elle n'avait rien de la fille du désert. C'était là une cultiste. Et une inquisitrice. Zélote et dépravée, sans commune mesure. Liées par les fils du destin. Unies, par quelques caprices des dieux. Pour le meilleur comme pour le pire. Surtout le pire, selon les mauvaises langues, vite arrachées dans la douleur. Deux mondes, intimement dépendants. Le tout dans un corps unique. Le pire comme le meilleur des deux mondes. Alicia.

La raison de sa présence en ces lieux ? Le devoir bien entendu.

Elle avait pri en filature sa cible vers midi. Une bourgeoise, encore jeune, belle, riche, entreprenante, mais surtout, bien plus important, veuve. Elle avait un train de vie modeste malgré sa fortune et des vices peu développés. Déguisée en shayléenne, d'origine tiléenne, elle n'avait aucun mal à se joindre à la fête, puisque les sudistes avaient leur propre événement. Carnaval ou quelque chose comme ça. Mais bien loin de ces considérations hautement académiques, la cultiste en avait surtout pour ce magnifique déhanché....
La cible venait d'entrer dans une taverne. Au cours de ces derniers jours, Alicia avait notée les habitudes de la veuve. L'établissement était correct, légèrement déjanté, mais pas excentrique. Avec les bons mots, elle avait dégottée un passe droit. Le serveur à cette heure était dans sa poche. Pénétrant dans l'établissement après la cible, la cultiste y fut reçue par un brouhaha et le champ d'un ménestrel plutôt doué. Bien. On ne ferait que peu attention à elle. Fouillant la salle du regard, elle dégotta le jeune femme, assise seule à une table. Elle attendait son rendez vous. Elle attendrait longtemps, celui ci faisait la pêche aux poissons du fleuve. Depuis hier. Et il ne manquait pas de plombs, loin de là.
Une heure passa avant que la cultiste n'envoie un verre à la solitaire. Cadeau de sa part. Elle avait captée l'attention du papillon. La suite était un jeu d'enfant. Restait à ne pas lui brûler les ailes trop vite. Plaisanteries badines, curiosité envers sa personne, sourires, baiser de courtisane dans la boisson, pieds.... Puis la proposition qu'attendait le jeune femme. Une invitation à sa nouvelle amie à venir prendre le thé par chez elle et maudite les hommes pour leur inconstance. Emballé c'est pesé comme on disait dans les petits commerces.
Les minutes de marches qui suivirent la proposition, jusqu'à l’hôtel particulier de sa nouvelle amie, furent, pour son hôte, un enfer. Elle brûlait de désir. Cela se voyait dans ses yeux, dans ses gestes. Mais une petite voix lui disait d'attendre qu'elles soient dans un lieux moins public. Arrivées au hall de son hôtel, elle oublia toute retenue. Elle pouvait oublier toute prudence, les serviteurs avaient eu leur congé au matin et il n'y avait qu'un seul garde et il était dehors. Bien sur, s'il jetait un coup d’œil par la porte.... Mais ça n'en rendaient les choses que plus excitantes pour la nouvelle amante de la cultiste. Elles firent plus ample connaissance d'abord dans le hall, sur les tapis et contre les tapisseries qui ornaient les murs. Puis dans les couloirs, sous les yeux de feu son mari et ses ancêtres. Devant le petit autel de Sigmar qui avait vu baptiser des générations de marchands. Dans le salon, où elle recevait son confesseur et les bonnes sœurs à qui elle faisait des dons. Puis sa chambre de noces, qu'elle n'avait plus jamais utilisée depuis la tragique mort de son aimé. Son esprit ne pouvait plus suivre. Elle bafouait tous ses codes, ses interdits, sa morale. Elle n'était pas puritaine, mais elle avait quand même une certaine décence et.... elle se rendait qu'elle adorait la violer si ouvertement. Ça, et baiser cette femme dans tous les coins de sa maison. Et puis quoi ? Cela faisait des années qu'elle était en deuil. Elle n'allait pas devenir abstinente jusqu'à la fin de sa vie quand même ! Croquer la vie à pleines dents ! Voilà ce qu'elle devait faire !

Les heures suivantes furent torrides pour les deux jeunes femmes. Enfin surtout pour la cultiste qui n'avait pas prévue pareil entrain pour sa jeune initiée. Il faudrait qu'elle teste un jour sur elle cette drogue, juste pour voir... Mais à la fin, elle avait sous elle une parfaite initiée qui serait prête à la suivre jusqu'au bout, peu importe ce qui arriverait. Et c'était parfait. Mais bémol à tout cela. Son éducation manquait de connaissances sur le plant théorique. Mais heureusement, elle était certaine que ses capacités sur le plan des travaux pratiques compenserait cette lacune. Et ça tombait bien parce que....

Pas tout de suite ma chère. Nous avons besoin d'un divertissement avant de passer à la suite.

Dit la cultiste en souriant à son élève qui commençait à se remettre à l'exercice.

Le fait que corrompre la veuve ait été aussi plaisant, et qu'elle ne soit pas tombée sur un vieux schnock au cœur fragile et à la foy solide comme un bâton était une très agréable surprise. Elle était capable de galipettes très appréciables. Jouer les montes en l'air pourrait lui demander moins d'efforts qu'à d'autres. Après tout, elle était encore jeune. Tout juste la vingtaine...

Se rhabillant, Alicia se garda de mettre ses bottes puis s'aventura dans le grenier de la maisonnée, tandis que son élève se morfondait comme elle le pouvait avec ce qu'elle avait sous la main. Elle ne serait pas longue. Promis.

En haut de la résidence, la cultiste avait accès à tous les toits de la ville tant les maisons avaient leur cimes proches les unes des autres. Bon, en cas d'incendie c'était la catastrophe assurée, mais pour les rats des toits, c'était une aubaine. N'appelait on pas par ailleurs cette partie de la ville, dans les bas fonds, la rue des montes en l'air ?

Grappin sous le coude, elle pouvait se rattraper au cas où. Et à moins que les gens ne jettent des coups d'yeux en l'air, à cette heure où la nuit tombait, elle n'allait avoir aucun soucis. La raison de sa cible était que sa résidence, par le plus pur des hasards, se trouvait juxtaposée à celle d'une personne avec qui elle devait s'entretenir. Un ecclésiaste. Très riche. Assez influent. Mais aussi très gênant. Il bloquait, depuis plusieurs mois, toute promotion pour elle. Et il jouait trop bien les intrigants, l'empêchant de placer certains de ses mignons dans les petits papiers de l'inquisition. Et ça, ça l'énervait vraiment. Trouver des personnes aptes à passer les test de l'inquisition, mais qui lui soient loyales jusqu'à la mort, par des moyens divers et variés, lui avait été plus que difficile. Slaanesh lui avait sourie mais elle ne pouvait lui laisser faire tout le travail pour elle jusqu'à la fin des temps. Aussi, ce gêneur allait périr.

S'assurant elle même jusqu'au balcon du matamore, elle pénétra dans la chambre de celui ci. Et visiblement, le vieux débris était aussi corrompu qu'elle le pensait. Deux putes sommeillaient à ses côtés. Autant pour le vœu d'abstinence que cette raclure assurait avoir prêté. Détruire cette engeance ne pourrait qu'être bénéfique à l’Église Sigmarite.
Sortant de sa brigandine une arme qu'elle avait eu un mal de chien à avoir, une sarbacane, comme disait le vendeur, elle inséra une fléchette dedans, souffla, dans la bonne direction, et s'assura ainsi que nul du trio ne se réveille. La drogue était extrêmement puissante.
D'abord s'occuper des filles de joies. Elle hésita à leur trancher proprement la gorge mais... Et si elle les enfermait dans la cave de sa nouvelle amie pour jouer avec elle, nuit et jour ? Cette pensée faisait bien plus que titiller son côté sadique. Elle s'imaginait déjà jouer avec elles durant de longues et agréables nuits et... Non. Il ne fallait pas mettre cette opportunité de côté et simplement jouer avec. C'était peu original. Trop peu. Elle trancha silencieusement la gorge des filles, délaissant le prêtre, pour ensuite leur couper les membres, peindre divers motifs sur les murs de leur sang, puis dessiner sur le sol, avec les morceaux de corps démembrés des des filles, le symbole universel du prince des plaisirs. Ç'allait être génial. Quand au prêtre.... Ce fut tout un périple que de le hisser sur le toit, puis le transporter à la résidence voisine, de le faire descendre.... Un vrai calvaire. Ça valait le coup puisqu'à son arrivée, les yeux brillants, sa nouvelle adepte alla chercher exactement ce qu'il fallait. Des torchons et des couteaux. Ou plus exactement tout un nécessaire de table. Couteau à beurre, de boucher, tout en passant par les fourchettes à crabes...

Une heure de travail avec un pantin ne bougeant pas un poil durant l'exercice....à l’aide de couteaux, crochets et autres outils tranchants, elles déchirèrent, perforèrent et transformèrent le visage du prêtre, à la recherche de la perfection. Chaque coup de couteau faisait rouler une larme de joie sur la joue de l'une des deux cultiste et tirait un soupir de leurs bouches salivantes.
Profaner ce corps était si excitant.... Le résultat fut à la hauteur de leurs efforts. Magnifiques.

Bien entendu, il fallut ramener le corps inconscient dans la maison d'à côté, faire disparaître les traces du passage d'Alicia, laisser, dissimulé sous le lit de l'homme d'Eglise, sa copie du Liber Slaanesh avec une couverture Sigmerite... Un travail éreintant, mais le retour, comme le premier, valait le coup.
Et elles baisèrent jusqu'au lever du soleil. Et après. Jusqu'à midi, où des sons dans le voisinages informèrent Alicia que l'un de ses hommes de main avait fait la descente prévue chez leur ami commun.

Ce festival avait été une vraie fête. Dans tous les sens du terme.
Le beurre, l'argent du beurre et le cul, délicieusement bon, de la crémière.

Mais tout ceci, elle n'en avait que faire. Sa maîtresse du moment demandait encore de son attention... 
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Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

Profil: For 8 | End 9 | Hab 10 | Cha 12 | Int 11 | Ini 8 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | NA 1 | PV 65/65

Ici la dernière aventure de la déchue.... Eldorado !

Verrouillé

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