[Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

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[MJ] Ombre de la Mort
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[Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

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Sonnstille, le Solstice d’Été.
Le jour du soleil. Tel était le nom donné communément au solstice d’été, car en ce jour le plus long de l’année, l’astre semble s’éterniser à l’horizon. C’était une date importante pour toutes les petites gens et travailleurs liés au cycle annuel du soleil et ce, dans toutes les cultures du Vieux Monde et au-delà. Les fermiers, les marins, les sorciers et les pèlerins, tous étaient concernés. Les rites de fertilité étaient également monnaie courante ce jour-là : les jeunes couples ornent leur chevelure de fleurs, dansant et chantant sur des airs honorant leurs divinités respectives. Les dieux humains Taal et Rhya, les religions paysannes locales, la divinité Elfe Isha, tous sont célébrés au Sonnstille. Les enfants nés le jour du soleil sont considérés comme bénis et sont censés donner des adultes brillants, énergiques et destinés à la grandeur.
Bienvenue au Soleil ! Célébrez Sonnstille ! Ce petit événement temporaire a pour but de fêter l'été sur Warforum JDR, le tout dans l'univers de Warhammer. C'est l'occasion pour vos personnages de célébrer l'été et le Solstice à leur façon. Humains, Elfes, Nains, Orques : qu'importe votre race, le Cirque est une zone de libre expression !

Laissez libre cours à votre expression artistique et rédactionnelle : il s'agit d'un événement purement RP. Pas de règles, pas de défis, pas de systèmes de jeu : seule votre imagination, au travers de votre plume numérique, est requise dans ce sujet saisonnier. XP à la clé, bien évidemment, à la hauteur de la qualité de vos textes.

Vous pourrez poster jusqu'à deux messages durant la période du Sonnstille. Seule condition : que vos textes aient un lien avec Sonnstille. Cela peut être du one-shot ou s'étaler sur les deux RP, une nouvelle ou un texte court (en respectant les règles de rédaction du forum, bien sûr), seul(e) ou en groupe. Faites-vous plaisir :clindoeil:

Fin de l'événement temporaire : le 15 août au soir

Bon amusement et bon jeu :happy:
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Cliquez si vous l'osez ..
Torture favorite:

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"Malepierre is My Business..."
" It's gonna be legen... wait for it... dary ! »"
Des questions ? Mon Antre t'est ouverte...
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Nola Al'Nysa
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par Nola Al'Nysa »

Le soir était tombé sur la petite île où nous avions jeté l'ancre en milieu de journée afin de restaurer nos réserves d’eau et de fruits avant de reprendre notre route demain en direction de notre port d’attache, Sartosa. Il faisait beau ce jour-là et le ciel était vierge de tous nuages, ce qui avait poussé le capitaine Syrasse à nous proposer de rester pour la soirée sur la plage afin de célébrer le jour le plus long de l’année.

Alors que chacun vaquait à ses occupations, j’avais profité de l’après-midi pour échanger quelques passes d’armes avec le capitaine dans une petite clairière que nous avions dénichée. Nous avions donc passé un long moment à échanger des coups, parades et attaques dans la chaleur lourde de cette belle journée d’été. J’avais plus de souffle et d’endurance que lui, mais il connaissait quelques passes à l’épée qui rétablissait l’équilibre.
Très vite, nous fûmes couverts de sueur et si au début, nous nous lancions des piques verbales, plus aucun de nous deux ne disait mots depuis un moment.
Alors que notre duel durait depuis presque deux heures, je profitais de ce que mon adversaire soit à bout de souffle pour le prendre par surprise. Feintant avec mes deux sabres une attaque vers son visage pour le forcer à lever sa garde, je lui envoyais un coup de pied au niveau des mollets pour le balayer et le faire tomber à terre. Alors qu’il tentait de se relever, je pointais un de mes sabres vers sa gorge et lui dit avec un sourire :
- “Rendez-vous capitaine Syrasse, je prends dès à présent le contrôle de votre navire”.
Il éclata de rire, le souffle court et, repoussant mon sabre avec le revers de sa main, il déclara
- “Très bien, très bien Nola, je vois que tu commences à devenir aussi roublarde qu’un vieux loup de mer !”.
Je lui tendis la main pour l’aider à se relever, puis nous allâmes nous asseoir contre le tronc d’un arbre. Il me tendit une outre remplie de vin et nous continuâmes à bavarder tandis que le soleil commençait sa lente descente vers l’horizon.
Au bout d’un moment, il se leva et déclara :
- “Bien, il faut que j'aille vérifier si les réserves d’eau et de nourriture ont bien été remplies. Je te retrouve sur la plage tout à l’heure, nous y célébrerons le Sonstille.”

Alors qu’il s’éloignait et que je me retrouvais seule, je décidais de me mettre en quête d’un point d’eau pour me laver de ces derniers jours en mer et de la transpiration de l'entraînement que je venais d’effectuer. Je n’eus pas à chercher trop longtemps avant de découvrir un petit étang d’eau claire. Déposant mon paquetage sur la rive, j’ôtais mes bottes, puis défie ma ceinture pour enlever mon pagne et mon pantalon de cuire. J’enlevais enfin ma brassière et m’approchais du bord de l’étang pour les y laver. Après avoir consciencieusement mouillé et frotté mes affaires, je les étendais sur des cailloux chauffés par le soleil afin de les y faire sécher, puis m'immergeais à mon tour dans l’eau. Elle était plus fraîche que je ne m’y attendais. Je fis quelques longueurs, puis plongée pour aller explorer le fond de l’étang. J’observais les petits poissons qui, paniqués par ma présence, fuyaient en tous sens, puis je remontais à la surface, respirais un grand coup et plongeais ainsi plusieurs fois. Je me sentais libre, j’étais bien. Durant cet instant, je me crus presque revenu sur ma terre natale de Lustrie, j’étais en communion avec la nature.
Après avoir passé de longues minutes dans l’eau, je sortais, et après avoir essoré mes cheveux, je m’étendais près de mes vêtements dans l'herbe pour sécher et finis par m’assoupir.

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Le soir était tombé depuis quelque temps que je sortis du petit bois pour rejoindre mes compagnons sur la plage. Ces derniers avaient déjà allumé un grand feu et s'étaient installés autour, regardant l’énorme boule de feu rougeoyante qu'était le soleil descendre vers l’horizon. Un tonneau de rhum avait été ouvert et ils se faisaient passer des bols de bois remplis d’alcool tandis que certains racontaient des histoires. Je me joins à eux, en m'asseyant à côté du vieux Gindast.
Nous ne faisions pas attention les uns et les autres aux propos que nous échangions. Il régnait entre nous tous une intéressante petite tension alors que nous bavardions tranquillement devant le feu, une curiosité qui vibrait dans l’air, comme la note d’une corde doucement pincée. C’était le Sonnstille, jour où le soleil s’éternise à l’horizon comme s’il refusait de se coucher. Autour de nous, des arbres que je ne connaissais pas croulaient sous le poids de leurs fruits autour desquels bourdonnaient quelques abeilles. Je sentais l’herbe moelleuse sous mes pieds nus et une brise légère jouait sur mes cheveux.

Alors que le soleil atteignait enfin la ligne d’horizon, certains d’entre nous se mirent à chanter une mélodie mélancolique racontant l’histoire d’un jeune homme qui avait pris la mer, voulant offrir aux parents de sa bien-aimée, Adèle, fille de bonne famille, de quoi les convaincre de la laisser se l’épouser. La chanson racontait comment chaque soir, le jeune marin regardait le soleil se coucher en chantant la même chanson, pour celle qu’il aimait, alors que pourtant, chaque jour l’éloignait un peu plus d’elle.

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Tandis que le soleil basculait sous la ligne d’horizon et que la nuit envahit la plage, la musique se termina sur un dernier refrain et une ultime note de biniou. Un grand calme mélancolique envahit la plage et pendant un long moment, plus personne ne dit mot, chacun étant sans doute perdu dans ses pensées. On entendait que le crépitement des flammes et les cris de quelques animaux nocturnes.

Enfin le capitaine Syrasse et son second se levèrent ce qui sortit le quartier-maître de sa torpeur et ce dernier se mit à gueuler :
- “Allez les gars, assez rêvasser, le Sonstille est fini, il est temps de rmonter à bord et de rprendre la mer ! Si on veut être à Sartosa avant la fin d’la semaine, faut pas tarder. Alors on arrête de rêvasser et on s’active !”
La vie est un chemin qui se parcourt dans un seul sens. On peut choisir sa destination, réfléchir quand on arrive à une intersection, ralentir, accélérer, décider de ne plus refaire les mêmes erreurs, mais on ne revient jamais en arrière.

Nola Al’Nysa, Voie du Forban
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  • Bourrin en chef : 2022 & 2023
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Rovk Alister
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par Rovk Alister »

Dans une terre lointaine, que bien peu d’hommes et de femmes parcourent, une période sacrée annuelle commence. En effet, chez les Baersonlings, terre la plus sudiste de la Norsca, on fête le solstice d’été. Et quoi de mieux pour célébrer un tel événement qu’une magnifique journée. Au lieu de la glace et de la neige habituelle, en été, ils peuvent admirer un merveilleux paysage. Le soleil brille comme les bijoux d’or devant le brasero, et réchauffe sans brûler la peau des Norses. Les terres environnantes sont dénuées d’un tapis blanc, laissant apparaître la beauté de la nature verdoyante.

Pour les fils des ours, leur pays est dangereux comme partout en Norsca, pourtant, dès que la neige fond, les menaces habituelles font de même. Des plantes aux couleurs inconnue des plus jeunes apparaissent alors, certaines jaunes, d’autre blanches. La fraîche odeur de la rosée matinale rend ce tableau naturel encore plus sublime. Et dans le ciel, à côté du soleil, on voit apparaître très doucement l'Oeil du Sorcier, Morrslieb comme disent les esclaves. Sa légère et claire rougeur rend les différentes couleurs présentes encore plus chaudes.
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Un jeune homme se lève, ou plutôt devrais-je dire un enfant. Comme tous les matins, aux premières lumières, Rovk se lève pour préparer les affaires de sa maîtresse. Il s’habille alors, et mange à toute vitesse un gruau, reste de son maigre repas d’hier. Après avoir fini les tâches matinales, il sort de la grotte appartenant à Ella. Il observe alors la divine scène, et n’en crois pas ses yeux. Une telle merveille sensorielle est presque un miracle selon lui, il offre alors un remerciement aux ancêtres. Soudain, il entend des bruits de pas derrière lui, c’est la Sorcière. Il est étonné de la voir lever si tôt, il espère qu’elle ne va pas le bombarder de corvées, ou du moins plus que d’habitude.
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« Et bien Rovk, tu as déjà fini de tout préparer ? Tu deviens vraiment de plus en plus adroit, un parfait petit serviteur haha. Si seulement tu étais aussi futé pour mes leçons. »

Ce genre de pique est une habitude pour lui désormais. Après deux années au service de la Terrible, on s’y fait. Mais pour une fois, il n’est pas légèrement exaspéré, ou même un rien ennuyé. Aujourd’hui, il veut être heureux et s’amuser un peu. Voyant que sa remarque n’a déclenché aucune réaction espérée, la sorcière regarde le futur Vitki, très intriguée. Mais en sortant du palier de la maison troglodyte, elle observe aussi le décor estival, et un autre miracle se produit alors.

« Tu as de la chance, je suis de très bonne humeur aujourd’hui, et j’ai des choses à faire à Sjoktraken.

Depuis que les nains y ont été exterminés, on m’envoie de nombreuses demandes pour mes services pour bénir l’endroit de l’influence du Serpent.

Je te laisse la journée, mais j’attends que le repas soit prêt pour ce soir, compris ? Bien, évite de te faire encore tabasser par les autres gosses, bien que la leçon de la dernière fois ait dû fonctionner. Allez, hors de ma vue petit ourson. »


L’apprenti vitki n’en croyait pas ses oreilles, ni même les paroles de la Völva, et pourtant, et pourtant…

Désormais, un sourire gigantesque arbore son petit visage, ses grands yeux remplis d’une lueur égalée seulement par la boule de feu dans les airs. Alors il rentre à toute vitesse dans la maison, et se prépare un petit baluchon avec du pain noir, et une gourde en peau humaine remplie d’eau de source. Alors il sort, et met une tête sur la pique à la droite de la porte, signe que la sorcière est absente.

Il marche désormais dans la cambrousse nordique, et curieux comme un chaton, il touche à tout, renifle tout, et collectionne ses découvertes. Après une bonne heure de balade, il monte une petite colline, et sur celle-ci, il découvre une étrange fleur mauve. Bien plus grande que les autres, elle lui arrive au genou. Il est sûr d’en avoir déjà entendu parlé, mais sa mémoire enfantine est bien courte. Malgré ses difficultés de réflexion, il s’en rappelle. C’est une Lila, mais celle-ci est incroyablement grande. Elles sont très utiles pour soigner les blessures à la surface de la peau comme les brûlures, les bleus et les coupures. Il prend alors la plante curative et la met dans son baluchon.

Après avoir fait le tour des environs les plus proches de la demeure, il avance près du village local. Il croise alors un des locaux, un vieil homme, grand et pourtant loin d’être faible physiquement.
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« Salutations petit, qu’est-ce que tu fais là ? La Völva t'a laissé tranquille aujourd'hui ? Tant mieux.

Tu parles pas beaucoup toi ? Peur que je te morde ? Hahaha. C’est pas grave, je vais faire la conversation tout seul.

D’ailleurs, vous, les Vitkis, vous savez soigner les bêtes non ? Car je crois qu’mon mioche a merdé hier. Le cheval ne veut pas avancer. Tu peux y jeter un oeil »

Ayant bien trop peur de dire non, et étant bien trop habitué à obéir tout le temps, le petit garçon acquiesce timidement. Le colosse l'emmène alors à l’intérieur d’un grand bâtiment en bois où se trouvent trois chevaux. Facile à deviner car une petite statuette de cheval qui se cabre est au-dessus de la porte. En rentrant, le gamin tousse très fort, l’horrible odeur de fumier attaque sa respiration. Il lui faut quelques secondes avant que ses expectorations se stoppent, et qu’il puisse progresser vers les petits enclos où les bêtes se reposent.

« Celui-là ouais, avec les tâches. Depuis que mon fils l’a emmené, il veut même pas essayer de sortir. Tu peux l’examiner ? Que je sache si je dois frapper une ou vingt fois ma foutue engeance. »

Le môme avance doucement vers le cheval, il est terrifié face à une créature aussi immense. Heureusement pour lui, le cheval ne semble pas être dérangé qu’un être aussi petit et donc inoffensif s’approche de lui. Après quelques instants, sa main caresse le cheval doucement. Il regarde l’animal, mais ne comprend pas pourquoi il ne peut pas se lever, il n’a pas l’air blessé. Il se couche alors, et remarque que le cuir du cheval est abîmé derrière une de ses pattes. Ça ressemble à une brûlure, mais pas celle qu’on a à cause du feu. Ça lui fait penser quand on frotte un truc très fort contre sa peau.

Alors il réfléchit, et sort la Lila de son baluchon, le cheval tente dès l’ouverture de celui-ci de manger le pain, heureusement il est trop lent. Le futur sorcier alors applique la fleur sur la blessure, il frotte tout doucement sous le regard approbateur et le sourire chaleureux du vieil homme.

« Ta venue doit-être un cadeau des ancêtres, petit homme ! J’avais même pas vu cette brûlure. C’est probablement quand Brock a retiré la selle, probablement trop fort, ça a dû le blesser.

Merci de ton aide, allez vient, je vais t’offrir a manger, le repas de ma femme est presque prêt. Je te dois au moins ça. »


Il emmène le marmot dehors, puis dans une maison juste à côté, contre l’écurie. Une bonne odeur sort de la fenêtre. Ils rentrent alors à l’intérieur. Une femme plutôt âgée, d’ont les cheveux possède la même couleur que ceux du vieil homme. Elle se tourne alors vers les deux énergumènes.
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« J’me disais bien que j’avais entendu plus de bruit que nécessaire. Alors, qui est c’te mioche ?

C’est l’apprenti de La Terrible, il passait par là alors je lui ai demandé de jeter un œil à Vlis. Il a sorti une plante médicinale et l’a appliquée sur une brûlure. Chuis sûr que la bête s’en remettra. Bref, ça te dérange qu’il mange avec nous ?

Absolument pas, d’toute façon y’a toujours des restes, bien sûr que tu peux rester mon garçon. Pose ton sac sur le côté et installe toi à table. »

Le repas servi par la bonne-dame est un ragoût avec des lardons. Un tel repas est vraiment une merveille pour les papilles du loupiot. Il mange comme jamais auparavant, comme si c’est son dernier repas. Dès que son bol est vide, il lève les yeux et voit deux grands sourires. Et pour la première fois de la journée, Rovk parle.

« M.. merci pour le repas, c’était délicieux. »

Après un tel repas, ils laissent repartir l’enfant sans trop poser de questions, ils ont probablement compris qu’il est tout sauf sociable. Une telle expérience marque l’esprit, et un désir apparaît alors dans la flammèche qu’est sa pensée. Plus tard, si il peut proposer un repas à quelqu'un, ce sera sans aucun doute.

Sa découverte des alentours continue, mais cette fois-ci le ventre plein. En marchant vers un coin de la vallée, il remarque que vers les hauteurs, une étrange construction en pierre domine la vallée. Il hâte la marche qui devient presque une course. Et quand il arrive là-haut. Il voit une disposition d'énormes dalles de pierre pour former un Trelleborg, une type de monolith dédiée au soleil, et surtout, au solstice d’été. Les dalles sont au moins six fois plus grandes que lui.
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À ce moment, il entend la voix de plusieurs personnes. Instinctivement, il se cache derrière une formation de terre à quelques mètres d’une extrémité du Monolith. Trois hommes arrivent, deux jeunes garçons du même âge que lui, et un jeune adulte, en fin d’adolescence. Cependant, il remarque que l’un des deux garçons est enfaite une fille ?
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Ils avancent alors tous les trois, et ils sont tous armés. Rovk n’entend pas très bien ce qu’ils disent. Et pourtant, il parvient à comprendre que les deux plus jeunes vont devoir affronter le plus vieux. Peut-être est-ce un entraînement ? Voir un rituel ? Qu’est-ce qu’il en sait ? Alors il observe les trois Norses se mettre en place, et commencer à s'affronter. Le jeune garçon avec les étranges tatouages décide, comme un idiot de foncer seul et de ne pas attendre sa partenaire. La récompense d’un tel acte téméraire est un énorme coup de bouclier qui l’envoie s’envoler sur le côté.

Alors, la jeune fille, désormais seule, tente d’attaquer avec son bâton, en haut, en bas. Mais rien n’y fait, la défense de l’adolescent est trop solide. Déçu de voir que le jeune adolescent écrase si facilement son opposition, le futur Slaaneshi va un peu aider. Il prend alors une pierre à côté de lui, et la jette derrière l'aîné.
Surpris, celui tourne la tête, erreur monumentale. Car dès qu'il se retourne, un violent coup de bâton vient maltraiter ses noisettes. Il s’effondre alors en lâchant ses armes, le visage crispé d’une infâme douleur.

La cadette, heureuse de sa victoire, pousse les deux garçons en dehors du monolith, qui repartent la queue, ou du moins ce qu’il en reste, entre les jambes. Après, elle se tourne vers la cachette du momillon.

« Tu peux sortir, ils sont partis.
Ellasson obéit alors immédiatement, et avance à petit pas vers la gamine.
Sans toi j’étais cuite, mon idiot de frère est vraiment con de charger tête baissée, ça lui apprendra tient.

Merci de ton aide, c’est quoi ton nom ?


R.. Rovk. Et toi ?

Moi c’est Anna. Encore merci, là je pense que
Un puissant gargouillement se fait entendre en direction de l’estomac de la guerrière. Qui rougit plus fort que l'œil du sorcier. Alors, sans dire un mot, il sort son pain noir, et le tend vers elle.
Tu, tu me le donnes ? Ah t’as déjà mangé ? Oh t’es vraiment trop gentil. Merchi. »
Dit-elle en commençant à dévorer le pain offert. Ils s’installent alors sur le côté et il se pose sur l’herbe sèche, alors ils discutent, se racontent des trucs, et rigolent de leur méfait.
Oh regarde, c’est l’heure ! »

La jeune fille pointe du doigt une étrange pierre, qui a la forme d’une cheville. Intrigué, il se tourne vers celle-ci, et remarque un étrange cristal vert dedans. Soudain, le soleil passe derrière la pierre, et une lumière incroyable en ressort. Des dizaines de couleurs, toute brillantes qui se mélangent et viennent sur eux comme un faisceau d’énergie. Ils sont tellement sous le choc qu’ils ne disent rien, car l’émerveillement n’a pas besoin de mots.

Ils restent côte à côte pendant plusieurs minutes, dans un silence presque religieux. Dès que le soleil passe plus loin, les deux enfants se retournent et recommencent à discuter. Ils essayent de comprendre comment ça marche mais n’y arrive pas vraiment.

Avant de partir, Anna agrippe Rovk, et lui fait un câlin avant de se séparer. Le futur sorcier du Serpent ne l’a plus jamais revu, mais cette mémoire est comme du miel à ses yeux. Un jour, peut-être, reverra-t-il Anna la guerrière.

Un jour......
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_rovk_alister

Stats :
FOR 7 / END 8 / HAB 8 / CHAR 14 / INT 13 / INI 8 / ATT 8 / PAR 8 / TIR 8 / MAG 11 / NA 1 / PV 70/70

État temporaire :


Compétences :
• Chant (B) : Permet de gagner de l'argent en chantant. Donne un +1 pour capter l'attention de cette manière.

• Séduction (B) : +1 pour tenter de séduire.

• Torture (B) : +1 pour faire parler et avouer par la torture.

• Survie en Milieu Hostile (B) : +1 pour les tests de survie dans un tel environnement.

• Éloquence (E) : +1 pour persuader et manipuler verbalement.

• Sens de la Magie (E) : Est capable de ressentir la magie.

• Sixième Sens (B) : Peut ressentir si il est suivi ou épié par un test. Avec un +1 si intentionnel.

• Langue hermétique – Démonique (E) : Sait parler écrire et lire le démonique. (en cours d'apprentissage)

• Alphabétisation (E) : Capable de lire et d'écrire le Norsii (en cours d'apprentissage)

• Doctrine du Culte - Slaanesh (E) : Connait les coutumes et autres connaissances liées au culte de Slaanesh.

• Incantation - Domaine de Slaanesh (E) : Peut utiliser la Magie Chaotique de Slaanesh et la Magie Primaire.
Sortilèges :
• Domaine de Slaanesh
Mineurs :
-Hypnose / 6 mètres / Instantanée / Permet de calmer la cible et la rendre plus sensible aux suggestions.
-Regard du démon / Soi-même / 1D6 heures / Obtient temporairement la compétence “Vision Nocturne”.
-Voile du désir / Soi-même ou Contact/ 1D6 heures / Cache les blessures et autres impuretés et défauts visible.

Moyens:
-Fouets des extrêmes / Soi-même / 1+1D6 tours / Un fouet / Gagne deux fouets magiques, utilise le TIR et gagne le bonus de FOR x1, infligent 12+1D8, Rapide et Long. Le sorcier gagne +1 en TIR et Ambidextrie.

-Lien exotique / 36 mètres / Instantanée/1D6 tours / Fil de soie / Projectile magique, 15+2D10 qui ignore les armures non-magiques. Cible et sorcier sont reliés, permettant au sorcier de se rapprocher ultra-vite et gagne 1 ATT, +1 TIR, et +1 INI face à la cible

- Vocalise / Soi-même ou 24 mètres / 1h / Langue coupée / Modification de voix à volonté + projection à volonté à 24m, télépathique par rapport à la voix du sorcier.

Supérieurs :
- Beauté révélée/ Soi-même ou contact / Instantanée / Du maquillage de bonne qualité / File une mutation de Slaanesh à la cible, si pas consentante, fait un test d'END pour résister. Chaque MdA donne un -1 au test d'Endu.


• Domaine Primaire
Mineurs :
- Coupe-froid / Soi-même / Une heure / D'office 18 degrés Celsius autour de soi sur 1m de large. Marche pas si froid/chaleur est magique.

Moyens :
- Guérison des plaies / Soi-même ou Contact / Instantanée / Une plante médicinale / Soigne 10+1d10 PVs, une fois par jour max sur la même cible.


Équipement de combat :
• Bâton Démoniaque : 1 mains / 10+1D8 / 8 parade / "Assomante", utilisable que par les classes magiques / +1 PAR
• Dague de la Béatitude : 1 mains / 12+1d6 / 6 parade / Rapide, -1 ATT et -1 PAR si touché par la dague.

• Tenue de Cultiste : 2 protection partout sauf la tête.
Équipement divers :
- 100 sceattas d'argent
- Une grande sacoche
- Un grimoire
- Un grand pardessus
- Du parfum
- De l'hydromel
- Un sac a sapin
«Sorcier Slaaneshi pour vous servir et se servir de vous !»

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Snorri Sturillson
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par Snorri Sturillson »

Quelque part dans Zhufbarr, été 2530 :
- "Alors les jeunes, on s'traîne encore ? Magnez-vous le train, nom d'un burin ! Au trot les mouftards !"

...

Tu parles d'un réveil. << Non mais t'inquiètes pas Sturillson, le Zhomerstikul c'est calme par ici >>. Mon oeil que c'est calme. On est reveillé une heure plus tard que d'habitude, et de vive voix plutôt qu'à la sonnerie. Si ça c'est pas du luxe ... Enfin, au moins, je suis pas le seul à me faire secouer les esgourdes cette fois. Varagyr et Thumel sont de la partie et... Mais oû est passé ce bigleux d'alchimiste ? - apprenti-alchimiste, je sais, mais chut. Il s'est fait la malle avant le tocsin ? Comment est-ce qu'il a fait ? En plus il ne m'a même pas réveillé, le malin. Tu parles d'une entraide entre nains impériaux. Bah, en soi c'est pas si grave. On est tous levé à l'heure au final, quoiqu'en dise le gardien de salle.

C'est fou ce que cela peut être étrange de dormir avec d'autres Dawis à proximité. Durant le voyage jusqu'ici je n'ai eu aucun mal à m'assoupir à chaque étape - sans doute était-ce lié à l'assomant confort de la caravane, ou l'inexplicable et introuvable beauté du paysage - mais ici, rien n'y fait. Je me réveille toujours avec la sensation d'être en terre inconnue, dans un lieu étranger et potentiellement hostile... Comme si quelque instinct caché me prévenait d'un danger qui ne vient jamais à moi. C'est à se demander si j'ai fait le bon choix en écoutant Père et en venant ici, oui. De fait, tant que je suis éveillé, tout va bien : Les autres apprentis me marchent parfois sur les pieds (au propre comme au figuré) mais il n'y a aucun excès dans la manoeuvre ; Les maîtres sont stricts, rigides mais conciliants lorsque l'on montre des connaissances dites "classiques" - classiques aux yeux des Nains, ne confondez pas ce terme avec les coutumes Umgi des millénaires passés - ; Même la nourriture et les rouages de la vie courante sont supportables, bien qu'un peu fades et monotones pour un lieu aussi gigantesque et resplendissant de savoir.

Et pourtant, quelque chose en moi maintient ce cap insensé, comme si l'aiguille de la boussole que je suis pointait dans une direction autre que celle que j'emprunte chaque soir au coucher et chaque matin au lever. Le pire dans tout cela est que j'ai beau vérifier mes paquetages et mes affaires à chaque fois que je le peux, rien ne change ni ne m'apparait comme suspect. J'ai tout tenté à l'heure qu'il est, et en suis réduit à l'improvisation la plus totale, naviguant dans cette mer d'instincts embrumés, dans cette mélasse cognitive qui trépigne et qui pulse sans jamais en dévoiler la source...

L'avantage d'une telle refléxion incessante, c'est que l'on apprends vite. Chaque lecture est expédiée en une traite ou deux, chaque calcul est expédié, chaque nouvelle méthode et usage est encastrée dans les nerfs sinon les os, au point d'en devenir un réflèxe maladif. Quand je vois certains de mes compères qui traînent sur ces mêmes tâches, je me dis qu'ils ont de la chance, et même temps je n'arrive à les envier. Ceux-là se trouvent dans leur foyer d'origine, dans leur logis familial sinon leur clan, ils n'ont rien à perdre hormis quelques années qu'ils auraient de toute façon dépensées en ces murs. A contresens de tout cela, j'ai tout à faire, tout à prouver.

- "Allez mes imberbes, direction le plan Sud, par les Halles Supérieures ! Vous serez pas en parade, mais vous y serez quand même ! Filez !"

Bon sang, le plan Sud, c'est la grande trotte ! Qu'est-ce qu'on va y faire ? Jeter des boulets ?


***

Haaa, encore quelques marches et... Pffff, et ce sera bon... Haaaa...

- "Présenteeeeeez, armes !"

Tonnerre, ça a commencé ! Quoi que ce soit, ça a commencé !

- "Têtes au champ...

- Mèches en vue...

- Têtes au feu...

- FEU !"


Marraine de pierre, on est sous les canons ! Mauvais chemin ! Mauvais chemin !

Là, l'accès au rempart !

...

On y est, on y est enfin.

- "Inspection des fûts, j'ai dit inspection des fûts !

- Vareksson, du mal à se lever ? Les trois, ici, en triangle !

- Inspection des fûts, j'ai dit inspection des fûts !"


Oulah, faut pas traîner. Alors ce canon... Aucun marquage interne, les encoches sont encore lisses, les crans de mesure sont toujours visible, et la bouche est encore lisse... Juste une seconde d'angle en trop sur l'évasement...

- "Têtes au champ ..."

Deuxième salve, on s'écarte.

...

Et bah, elle vient quand la suite ? Tout est bon pour donner l'ordre, non ?

- "Artilleurs, écartez-vous de vos bases je vous prie. Les jeunes, à vous."

P-Pardon ?

- "Vous avez le droit à un tir d'essai, et ensuite on passe au sérieux.

Il y a cinq cibles d'une tonne, chacune est calée à 100 verges de plus que la précédente. Ouvrez grands les yeux, elles sont pas en face de vous non plus. En soi, le jeu est simple : Le dernier triangle qui touche chacune des cibles doit une tournée à tous les autres, une deuxième si vous n'arrivez pas à toucher au moins chaque cible, et une troisème pour ceux qui n'arrivent pas à toucher au moins une cible avant midi. Enfin, ceux qui trouvent et touchent toutes les cibles dans l'ordre avant les autres mangent à l'oeil pour la journée."


Qu'est-ce que c'est que ces histoires ?

- "... Qu'est-ce vous attendez, au juste ? Dumrolsson !

- Oui, maître-artilleur Thugnar ?

- J'ai soif ! Et gare à toi si c'est d'la Brasserie-Dragon tiède !"

Décidément, c'est toujours son tour à Dumrolsson. Le voilà qui détale le nez en premier.

- " Par les Ancêtres, vous allez vous bouger vous aussi ?!
FEU, LES SOIFFARDS ! PAR MORDRIM, FEUUUUUUUU !"
Snorri Sturillson
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"Vous n’avez pas le droit d’avoir votre opinion. Vous avez le droit d’avoir votre opinion renseignée.
Personne n’a le droit d’être ignare.
"
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Alekzan Gievlevitch
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par Alekzan Gievlevitch »

Kislev, début de la 3e urtza d'Alekzan :


- "Dis Mama, pourquoi est-ce que les gens y viennent pas aujourd'hui ?

- Comment ça ?

- Euh, bah d'habitude ils me réveillent quand ils toquent ici, ou bien ils tirent sur les volets et ça m'secoue comme ça à cause du soleil."

Le garçon se frotte le visage vigoureusement, ébourrifant ses cheveux et ses sourcils. Le visage perplexe et dubitatif de sa mère semble se figer quelques instants, tandis qu'elle reprend :

- "Allons allons, mon petit, les gens ont d'autre choses à faire que venir ici tu sais. Surtout qu'aujourd'hui, c'est un jour un peu spécial tu sais ?

- Ah ouais ? Ils ont quoi les gens aujourd'hui ? Ils sont tous malades, c'est ça ? Bah c'est tant mieux si ils sont malades, ils ont qu'à écouter ce qu'on dit !

- T-t-t, tout doux Alekzan, tout doux. Les gens d'ici ont d'autres occupations que venir me voir, c'est tout. Tu ne va quand même pas les gronder pour ça, hm ?"

Il y a un petit temps de réflexion avant que le garçon ne remette ses mains sur son visage, essayant d'aplatir sa chevelure ainsi dressée.

- "Dis-moi Alekzan, tu préfèrerais être un bon garçon ou un gentil garçon ?

- Hooo, un bon garçon ?

- Da, tu es un bon garçon, c'est vrai, car tu ne déranges pas celui-qui-secoue-les-volets. Tu connais la différence entre les bons garçons et les gentils garçons, hm ?"

L'enfant fait "non" de la tête, débordant soudainement de curiosité.

- "Haho, je vais te montrer. Viens, tiens ma main, Zan. Ne me lâche pas, d'accord ?"

Le garçon s’exécute, venant aux pieds de sa mère avant que celle-ci n'ait le temps de se lever entièrement. Ils sortent calmement de la maison en bois, sans un mot. Le soleil était déjà haut en cette heure, plus que les autres jours, plus que tous les jours. Dehors, les gens dansaient, chantaient à tue-tête dans leurs larges cabanes sans étages, récitant des chansons locales et les histoires d'antan. Les chevaux sont libres aujourd'hui, simplement coincés par les murs de terre et de bouleau qui encerclent le village. Accompagné de sa mère, le jeune garçon déambule dans la grande voie de terre battue, d'herbes arrachées et de gravier. A deux ils s'avancent dans la stanitsa, saluant les visages visibles au travers des portes ouvertes, les porteurs de paille et les jeunes femmes aux longues robes blanches, aux épaisses couronnes de fleurs bariolées. Sur la place, tout était déjà prêt, tout était déjà placé autour de l'arbre sacré, organisé, dispersé à bonne distance pour ne pas l'agiter.

- "Ici nous serons bien placé. Regarde Alekzan, tu le vois ?

- Da Mama, je vois l'Arbre et le feu.

- Et pourquoi est-ce que nous faisons un grand feu, tu le sais ?

- Da Mama. C'est pour remercier Dazh et ses amis, et pour qu'il soit gentil avec nous aujourd'hui.

- En effet, mais pas que ça. Tu vois, Dazh est un dieu, un très grand esprit. Le plus grand esprit du ciel, et le ciel couvre toute la terre, tu le sais, non ?

- Da, Dazh est fort partout et tout le temps Mama.

- Oui, il est bon, mais Dazh n'est pas toujours gentil. Tu vois, s'il le voulait, Dazh pourrait partir maintenant du ciel et nous serions forcé de vivre dans la nuit..."

Le visage du garçon se ferme, les yeux terrifiés par cette idée nouvelle.

- "... Mais s'il est content de nous et que l'on est gentil avec ses amis, alors Dazh est gentil avec nous. Tu comprends ?

- Da, enfin, je crois.

- Alors tu comprends la différence entre un gentil garçon et un bon garçon. Être bon ne veut pas dire qu'il faut toujours être gentil.

- C'est pour ça que Dazh s'en va quand y'a la neige ? C'est parce qu'il est pas gentil avec la neige ?

- Oui, c'est un peu pour ça. Et c'est pour ça que tu dois être un gentil garçon, d'accord ? Tu sera brave un jour, et tu sera bon avec les gens, mais pour l'instant il faut être gentil, d'accord ?

L'enfant fit "oui" de la tête, avant de se décaler sur le coté en pointant l'arbre du doigt.

- "Dis Mama, pourquoi l'arbre il tremble ?"

Et en effet, l'arbre sacré s'était agité. De mémoire d'homme, l'arbre du village s'agitait de manière régulière, se couvrant parfois de langues brûlantes et de sillons luisants lors de la belle saison. De mémoire d'homme, il s'épuisait petit à petit tandis que les jours s'amenuisaient. Mais de mémoire d'homme, il ne s'était jamais mis à pulser autant.

Tous les habitants prirent la nouvelle à la bonne, pensant à une bonne augure ou un avenir radieux.

Mais lorsque l'automne survint, l'arbre ne faiblit point.
Et lorsque l'hiver s'installa, l'arbre ne faiblit point, ni lors de l'hiver suivant, ni au suivant, ...




***



Au troisième printemps de l'urtza, Mama quitta le village, se joignant aux caravanes nomades plus à l'Ouest.
Ni elle ni Alekzan ne revit le village, et nul ne souhaitait y revenir depuis.


L'arbre était un messager, un signe des esprits.

Alekzan ne parlait pas leur langue, mais il avait compris, à force d'écouter. Il avait compris à l'usure et au mépris.
Être bon, c'était une chose, mais cela ne voulait pas dire qu'il fallait être gentil...

Sauf avec les esprits.
Modifié en dernier par Alekzan Gievlevitch le 11 août 2021, 00:30, modifié 1 fois.
Alekzan "Zangief" Gievlevitch
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par Aristelle de Lancustre »

L’été faisait tout fleurir. Bien plus que de fleurs, tout s’ouvrait et se paraît de nouvelles couleurs, de l’herbe des prairies à la pierre reluisante des bâtiments, de l’eau des rivières miroitantes aux hommes et femmes souriants. L’été était ce moment magique de l’année où les privations et les désastres des hivers passés semblaient effacés par l’opulence et la douceur de l’instant présent, et où la rigueur et la cruauté de l’hiver à venir n’était pas encore assez concrète pour faire trembler les cœurs. Les moissons faisaient rentrer un grain qui paraissait abondant, les gens prenaient des couleurs en se dorant au soleil, les feuilles des arbres étaient d’un vert éclatant. Tout brillait d’un nouvel éclat, et ne laissait plus aucune place aux ténèbres et à la peur.
Et quoi de mieux pour illustrer l’été dans son ensemble que le jour du Solstice ?

Aussi, quelque chose s’était insinué dans l’esprit de la jeune noble bretonnienne alors qu’elle approchait au trot d’un village impérial. Elle savait que les impériaux avaient pour tradition de faire une fête ce jour là, et sa curiosité naturelle la poussait à vouloir à tout prix voir de ses propres yeux comment la chose se passait. Elle avait même décidé de mettre en suspens son voyage pour passer la journée dans le plus proche village, au grand dam de Lancelot Laroussière, l’homme de loi chargé de la surveiller.

« Mademoiselle sait très bien qu’elle n’a pas le loisir de se donner de tels divertissements…

- Au contraire, Laroussière, je crois que notre voyage sera suffisamment long quoi qu’il advienne pour qu’un jour de plus ou de moins n’ait guère d’importance.

- Si je puis me permettre, vous parlez comme quelqu’un qui oublierait ses obligations et se croirait en simple promenade. Si vous êtes ici c’est par une ordonnance du tribunal ! 
» clama l’homme avec un reniflement dédaigneux. « Vous divertir en chemin ne fait pas partie de vos ordres. Vous êtes condamnée je le rappelle.

- Tu fais très bien de me le rappeler cher ami. » Aristelle eut un sourire de mauvais augure. « Oh oui, il est éminemment important que tu me rappelle ce détail, et conformément à mes devoirs et pour montrer jusqu’où peut s’étaler mon honnêteté et mon sens de la collaboration, je m’en vais de ce pas présenter à chaque quidam quelle situation est la mienne !
 »

Lancelot Auguste Gidéon Laroussière blêmit de manière subreptice, un regard sceptique et une bouche ouverte n’osant pas laisser échapper un délicat mais très soudain « par pitié non ! »

Mais Aristelle de Lancustre le prit de court en lançant sa monture au galop vers le village. L’homme de loi voulut la talonner, mais il ne parvint pas à temps.

Aristelle avait déboulé sur la grand place au galop, mais avec une adresse et une précision toute couronnoise, elle fit s’arrêter sa monture avant de croiser la première personne. Le cheval bien dressé régla son pas avant de se stopper en douceur et de se tourner du côté droit pour laisser sa cavalière descendre en face des quidams dont elle avait inévitablement attiré l’attention.
Une demoiselle toute de plate vêtue était un spectacle assez spécial, surtout quand ladite demoiselle bondissait de son cheval avec une aisance d’acrobate pour se dresser avec arrogance devant la populace.
Plusieurs regards s’étaient tournés vers elle. Les gens étaient affairés pour la plupart à faire rouler de grands tonneaux de bière vers le centre du village en vue des festivités, d’autres attendant patiemment à côté qu’on les mette en perce pour être les premiers à venir s’y abreuver. Des enfants tressaient des couronnes avec des fleurs, et des hommes vigoureux entassaient du bois pour allumer le grand feu de joie.

À l’arrivée d’Aristelle, plusieurs personnes se tournèrent vers elle, pour comprendre ce qui se passait. Lancelot arrivait à peine sur ses talons qu’avec un sourire narquois elle toisait les villageois et, d’un mouvement gracieux, tirait un parchemin qu’elle déroula pour le montrer à la foule.

« Pas d’inquiétudes mesdames et messieurs. Je sais que mon accoutrement peut choquer, mais je suis déjà condamnée à mort comme en atteste ce document. Voyez, c’est écrit ici noir sur blanc, condamnée par un tribunal de chevalerie. Il n’y a donc absolument aucune inquiétude à avoir, je peux tout à fait me promener vêtue de la sorte. En passant je vous souhaite à tous une excellente journée. »

L’assistance échangea des regards interloqués et légèrement inquiets. Une condamnée à mort ? Était-ce une blague ?
Aristelle salua d’un air amical, avec le même sourire que si elle avait réussi une farce particulièrement tordue. Puis elle lança par dessus son épaule à l’adresse de l’homme de loi qu’elle allait se mettre à la recherche d’une auberge. Elle s’éloigna d’un pas cliquetant, laissant Lancelot Laroussière se débrouiller pour essayer de clarifier la situation auprès des villageois. * * * Une chambre réservée à l’auberge et quelques mots échangés avec les autres clients plus tard, Aristelle se trouvait mêlée à la foule de plébéiens, et vit avec contentement l’allumage du grand feu. La jeune noble avait laissé son armure à l’auberge pour ne se promener qu’avec une tunique et ses épaisses braies de cavalière. Elle écoutait les impériaux discuter avec une grande attention, veillant à comprendre au mieux leur patois, et à en apprendre plus sur le rituel du Sonnstille. On mit les tonneaux en perce, et ce fut une ruée sur la bière. Aristelle contempla avec une grande curiosité, mais plutôt que la bière, ce qui l’intéressa fut la nourriture. Se mêlant au feu principal, l’éclat de quelques feux de bois où l’on faisait rôtir à la broche porc, poulets et autres gigots lui mettaient l’eau à la bouche. Elle hésita quelque peu, puis décida d’aller se chercher du poulet, quitte à négocier pour passer devant les autres qui faisaient la queue. Par négocier, elle pensait surtout à donner des coups de coude bien évidemment.

Lancelot pendant ce temps recrachait la bière qu’il avait cru pouvoir se forcer à avaler. Ça n’avait décidément rien à voir avec du vin, surtout que dans cette région orientale de l’empire on la buvait tiède. Décidément convaincu que rien de bon ne pourrait sortir de cette journée, il commença à chercher la demoiselle des yeux, avec le mince espoir qu’il pourrait la convaincre de reprendre la route sans gâcher toute la journée ici. Au même moment, des musiciens avaient commencé à jouer, et des gens s’étaient levés pour danser au son des luth et des violons. On mesurait leur niveau d’ébriété à la précision des pas de danse qu’ils exécutaient. L’homme de loi bretonnien se surprit à espérer vivement que la demoiselle ne se soit pas saoulé. Quel coup dur ç’aurait été pour l’image de la noblesse bretonnienne, et de tous les bretonniens en vérité.

Heureusement il ne la trouva pas saoule, mais bien dans une posture indécente, dévorant un poulet rôti qu’elle tenait à pleine main tout en tapant du pied le rythme de la musique. Les chansons avaient commencés par des hommages à Rhya, ou à Taal, ou aux deux ; mais de plus en plus les bardes avaient sorti un répertoire s’éloignant du sacré pour proposer des chansons festives, des chansons à boire ou paillarde. Aristelle avait du mal à comprendre ce qu’ils disaient exactement, d’une part parce qu’elle ne connaissait pas certains mots, et aussi parce qu’elle était trop occupée à mordre dans un pilon.

« Mademoiselle ! Vous pourriez au moins user du minimum de couverts…

- Les couverts et le pain z’étaient payants… gnom… mais moi ch’voulais juste le poulet…

- Heureusement qu’aucun autre noble ne vous voit. Enfin, vous mangeriez comme ça chez vous ?

- Justement, ch’uis pas chez moi. Autres lieux autres mœurs. Pas ma faute si les impériaux sont des gens crades… 
» Elle avala bruyamment puis s’essuya la bouche avant de s’excuser. « À part ça, vous pouvez m’expliquer ce que chante le ménestrel ? Je comprends que un mot sur deux là... »

Des bardes chantaient en effet, avec un fort accent de l’est de l’empire, et moult expressions et métaphores qui firent s’allonger le visage de Lancelot quand il les entendit.

« je ne sais pas vraiment ce qu’ils disent... mentit-il.

- Ah, dommage. J’étais curieuse de savoir ce que c’était qu’un "Großeunddickekurbelwelle". 
»

Lancelot secoua la tête. Il ne savait pas si elle se moquait de lui ou si elle était réellement juste curieuse. En vérité, c’était un peu des deux qui motivaient Aristelle.

«  Mademoiselle, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de se mêler plus longtemps à cette bande paillarde. Regardez les saouls comme des…

- Hé pardi, monsieur Laroussière, je ne vous ai jamais demandé votre avis, et je n’ai goûté que la moitié des plats qu’ils proposaient. Il y a encore le gigot là bas qui m’a l’air intéressant, et aussi cet autre commerçant qui vent ce qu’il appelle de la courivourst. On m’en a dit beaucoup de bien, même si je me demande pourquoi ça s’appelle comme ça.

- Ce que j’essaie de vous dire, mademoiselle, c’est que vous êtes en train de vous détourner de vos obligations. Cela ne vous semble-t-il pas ironique qu’une condamnée à mort s’amuse à un banquet populaire ?

- Ce qui serait indécent ça serait qu’une condamnée à mort s’invite dans un banquet de la noblesse, n’est-ce pas ? Je porte en guise d’injure à ma personne la souillure des roturiers qui m’entourent comme autant de mouches. N’est-ce pas pour ça précisément qu’on vous a collé dans mes pattes ?
 »

L’intéressé se contenta de se mordre les lèvres. Finalement, il s’inclina, au sens propre, et laissa échapper :

« Fort bien, faites comme bon vous semblera. Si vous me cherchez, je serais à l’auberge.

- C’est-cela, passez une bonne nuit, même si elle ne tombera pas avant plusieurs heures...
 »

Lancelot sortit de scène, laissant Aristelle faire le tour de tout ce qui se faisait comme nourriture. Pendant ce temps, les ménestrels avaient adapté leur tempo.
Des nuées de jeunes gens se pressaient près du feu, coiffés de couronnes de fleurs. Jeunes hommes et jeunes femmes se mettaient par paires pour danser autour des flammes dans une harmonie à la pureté rayonnante. Aristelle, tout en mâchonnant, les contemplait d’un œil complètement fasciné.
Ces villageois n’étaient définitivement pas des professionnels, des artistes, ou même des nobles ayant pratiqué la valse avec des professeurs experts pendant des mois ou des années pour maitriser une harmonie des mouvement capable de donner au résultat global une synchronisation suffisante à en faire un ballet harmonieux. Ce n’étaient somme toute que des paysans qui dansaient autour d’un feu. Pourtant… pourtant quand on avait une vue sur l’ensemble on ne pouvait s’empêcher de voir une harmonie délicate se profiler, un je ne sais quoi qui faisait du spectacle de ces silhouettes couronnées de fleurs se mouvant entre les éclats rougeoyants du feu une véritable œuvre d’art. La nuit allait approcher, et les silhouette dans ce début de crépuscule encore jauni par l’astre du jour étaient impressionnantes à regarder. Assise par terre, le regard perdu en direction des flammes, Aristelle resta longuement prostrée ici, immobile.

On finissait alors par la remarquer, cette drôle d’étrangère qui restait ici l’air perdue. On murmurait à son propos, les jeunes gens se mirent à jaser, jusqu’à-ce qu’un groupe de garçons se décident à se mettre au défi de la faire se joindre aux danses. Un jeune homme, plus entreprenant que les autres s’approcha alors de l’étrangère d’un air résolu. Aristelle le vit s’approcher sans y prendre garde. Il se pencha vers elle et lui tendit la main en faisant une proposition. Aristelle le regarda en fronçant les sourcils. Il insista, sous les rires de ses camarades. Aristelle se releva en s’époussetant et lui réclama des explications. Il tenta de prendre sa main pour l’emmener dans le cercle de danse. Elle lui tordit le bras pour libérer sa main et la lui envoya dans la figure. Puis dans le ventre. Puis à nouveau dans la figure. Le jeune homme s’effondra en soufflant de douleur. Aristelle renifla de mépris et s’éloigna avant que le reste du village ne puisse se remettre du choc. Elle se permit même de presser un peu le pas.

Lancelot vit la jeune noble entrer dans la chambre de l’auberge en hâte, une sorte de colère sourde faisait trembler son visage. L’homme de loi qui lisait à la lueur d’une bougie ne se donna même pas la peine de lui demander quoi que ce soit, si bien qu’elle lui raconta tout de même.

« Déranger quelqu’un en plein repos digestif pour un motif aussi trivial ! Et avec un manque total de courtoisie en plus ! Et puis quoi, condamnée à mort certes, mais de là à laisser un roturier me toucher… tu m’écoutes Laroussière ?

- Non mademoiselle.

- Tant mieux. J’aime mieux éviter qu’un bourgeois me prête l’oreille, puisqu’il ne la reprendrait qu’avec des intérêts. C’est dans la nature des marchands n’est-ce pas.

- Comment ? Comment ? Je suis un honnête homme de loi, et quand bien même...

- Comment ? Comment ? Vous m’écoutiez alors ? 
»

Lancelot laissa échapper un soupir, referma son livre et lança un sobre :

« bonne nuit.

- C’est cela. Et demain nous repartons dès l’aube. Je ne veux plus entendre parler de ce village de pouilleux.
 »

On souffla la bougie, et le noir se fit dans l’auberge, bientôt imité par le ciel à l’extérieur. Ainsi s’acheva le jour le plus interminable de l’année, annonçant le retour des longues nuits.
Aristelle de Lancustre, Noble
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par Yan Xishan »

Les cigales chantaient, les crapauds croissaient dans les eaux, dorant leur épiderme sous les rayons du soleil d'été, et la population s’affairait aux préparatifs nocturnes.
Yan Xishan, lui, se concentrait sur les soins à apporter à son épouse. Sa joue, à ce rythme là, allait se retrouver toute craquelée. Doucement, il repassait tendrement à coups des pinceaux à peinture sa belle pommette, afin d'en protéger la peau, et de repasser derrière au vernis pour protéger la statue des éléments.

Il ne s'agirait pas de laisser la déesse sans entretien n'est ce pas ? Pour une bonne place sur la roue, il valait mieux avoir les bonnes grâces de Lims Kragma.
Repassant une couche de vernis, le sculpteur fut une nouvelle fois prit d'une douleur au cœur, se remémorant douloureusement ses derniers moments avec son aimée, immortalisée en statue, si proche et si loin. Cela faisait déjà des années que le deuil durait.
Comme le temps passait vite... Des années déjà, qu'il avait livré le fer et le sang contre les esclavagistes. Qu'il avait offert le feu aux vermines faisant cet immonde commerce de la chair contre de l'or, et leurs semblables qui accumulaient richesses et pouvoirs en accroissant la dépendance de leurs semblables à ces substances malhonnêtes, ces drogues addictives scélérates. La guerre avait laissée la place à la libération des opprimés sous leur joug. La libération à la conquête, pour y apporter l'ordre et la civilisation. Et la conquête à la bonne et juste gouvernance des terres désolées par les flammes ardentes du conflit, afin que la loi imposée par les armes passe aux mains de lettrés.

Il n'avait désormais plus le temps de se livrer aux champs, et encore moins à ce petit plaisir qu'était le sien, que la sculpture.
L'un des rares moments de tranquillité que se lieutenants consentaient à lui accorder encore. Ça et la fête des lanternes, pour célébrer la transition entre la fin du dégel printanier et le chaud été.

En journée, les travaux des champs et rizières étaient délaissés pour faire place à des banquets où chaque maisonnée cuisinait ce qu'elle avait de mieux. Et tous de se fabriquer plusieurs lanternes soit pour les vendre à pour quelques cuivres à des étrangers de passage, soit pour sa propre utilisation.
La bourgade avait considérablement augmentée en surface depuis ce jour maudit... Ils s'étaient attelés à la reconstruction avec difficulté. Des tentes saisies aux esclavagistes, ils avaient érigés des carbets pour au moins s'abriter de la pluie. Puis, avec l'aide des communautés alentours, s'étaient bâtis un lieu de vie commune, longue maison aux murs de terre, et disposant d'un chauffage central, en hypocauste. Des bains de vapeurs étaient érigés aux alentours du feu chauffant l'ensemble, alimentés en eau par les rigoles de bambous grossières. Cela permettait d'entretenir l'hygiène à un niveau respectable, malgré les moyens rudimentaires mis en œuvre.
De cet ouvrage aujourd'hui antique il ne restait plus rien, parti en fumées lors d'un incendie, mais une reproduction à plus petite échelle du système avait été opérée, surtout dans les auberges du quartier barbare, où étaient logés les non citoyens sur la période de leur séjour.
Dans celui ci, nombre de vendeurs à la sauvette écoulaient leurs biens chez les étrangers de passage. Et tous, mercenaires de passage, marchands, réfugiés ou prêtres itinérants, s'étaient vus offrir l'une de ces lanternes légères. Une par groupe. Peu difficile à confectionner, légère, mais fragile, son utilité résidait dans l'émerveillement qu'elle provoquait en groupe.

Déjà le crépuscule arrivait, sortant le sculpteur de sa nostalgie débridée. Pour un temps. Tiré de la contemplation de feu son aimée, il quitta à regret la statue de celle ci en Lims Kragma, déesse de la mort, pour regagner la place centrale de la cité où s'accumulait la population. Suivi de son escorte, il regagnant sa place d'honneur parmi les officiels présents, et fit signe à la prêtresse en contrebas de débuter la cérémonie. Sa fille, refusant toujours les prétendants qu'il lui proposait, débuta son chant, remerciant l'esprit sage d'avoir sut guider leurs ancêtres, contre les manigances du maudit Tsien Tsien lors du long périple depuis le lointain Est, rendit grâce au dragon céleste d'avoir aidé le peuple à survivre sur cette terre ingrate, et Ulric de laisser place à Rhya.

Se désolant que son sang cesserait à la mort de la prêtresse du Sceptique, qui elle même, dès qu'elle le pouvait, le suppliait de prendre pour siennes des concubines afin de perpétuer son sang, il sombra à nouveau, petit à petit, dans cette triste mélancolie dans laquelle vadrouillaient à chaque fois ses pensées lorsqu'il n'était envahit par moult travaux intellectuels ou pratiques à résoudre.
C'est le lourd ''[a]GONG[/a]'', ainsi qu'un coup de coude dans les cottes de la part de son ministre des rites, qui le tirèrent à nouveau de ces rêveries.
Se levant avec peine, il prononça quelques mots à la foule en contrebas, que son esprit embrumé ne parvint à comprendre. Mais comme nul ne semblait y réagir étrangement, il supposa qu'il n'avait rien crié d'étrange. Enfin, d'un geste, aux soulagement de son entourage, il alluma la petite bougie placée au sein de sa lanterne.
Après quelques secondes dans ses mains, celle ci s'éleva doucement avant de finalement s'élancer dans le cieux nocturnes, bientôt suivie par une multitude d'autres lumières brillantes, signe que les feux d'artifice devaient avoir débutés.

Les festivités nocturnes du solstice d'été débutaient enfin.

Et alors que la nuit était livrée à la foule en délire, dont le brouhaha envahissant venait s'imposer même dans la tribune officielle, le despote du Royaume Céleste de la Paix Universelle, loyal sujet du Dragon Céleste, se laissait tomber sur son trône, pour sombrer dans une sommeil empli de souvenirs ressassés encore et encore. Un sommeil, cette fois ci, où, au sommet de sa gloire, sa conscience filait vers d'autres cieux....
Si un est supérieur à d'autres, alors il doit protéger ceux lui étant inférieur. Et si un est inférieur, alors il doit uniquement s'acquitter de sa tâche diligemment. Le rang ne fait pas l'individu, mais les individus font leur rang.
Ceux qui changent selon leur rang sont de petits hommes. A l'inverse, ceux qui s'acquittent de leur tâche - qu'elle soit aisée ou difficile - diligemment, peu importe leur rang, sont ceux qui sont nommés "nobles". Pour parvenir à un but, il n'y a pas une méthode mais plus de dix.
24 — « De sinistres bourgeons dans ton sang se décomposent. Et ton désir de savoir pourquoi termine tout. »
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Piero Orsone
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par Piero Orsone »

C'est les temps chauds. Il y a une lune déjà que les oiseaux marins ont quitté le nid pour sillonner la mer des griffes. Dans les champs les céréales se dorent goulument au soleil timide du nord. Les animaux paissent, invariables, ruminant à pleine bouche leur vie de labeur. La même vie que celle des Femmes et des Hommes d'ici. On survit, un hiver après l'autre. Comme les ancêtres des temps guerriers. Les Norses, les Hommes-bêtes, les fées et les fous. Rien ne peut définitivement venir à bout des Nordlanders. Et au solstice, on festoie. Les jouvenceaux ont attrapé leurs belles pour célébrer comme il se doit l'été. Et de jolies demoiselles agitent sous le ciel rougeoyant du soir leurs cheveux blonds sertis de fleurs. Sous peu ils seront domptés en une maritale tresse. Car après les jours heureux de la jeunesse viennent la vie à deux des mariés, les enfants, la génération suivante. Chaque Sonnstille prépare le prochain. Le plus long jour de l'année avant l'automne, l'hiver. Le temps des loups et d'Ulric. Mais comme l'indiquent ces jeunes pleins de sève qui dansent et qui rient autour des feux de joie, c'est Taal et Rhya qui sont à l'honneur.

Mais pourtant il est là, entre les colosses, bûcherons, bouviers et autres pêcheurs de flétans. Ce brin d'homme du sud aux cheveux poivre et sel, à l'accent étrange et aux dieux bien trop propres sur eux. En servant le braggot, il remercie en inclinant son chapeau non sans ajouter une question qui vient décontenancer la mère gironde qui puise au tonneau : "Excusez moi signora, vous faites toujours la gnôle d'oignon dans la région ?"

Puis il s'assied sur un tronc, comme les fêtards les plus assagis. Et mandoline en mains, il joue. Un air de rien, un air d'été, un air chaud du sud comme le vent qui ramène avec lui la vie dans les bois. Il joue aux jeunes et à leur fougue, aux anciens et à leur sagesse. Il joue aux milliers de jours depuis l'aube du monde et surtout à celui-ci, le jour le plus long. Et les convives dansent, rient, boivent. Les liaisons se font et se défont comme les colliers de fleurs et les nattes des épouses.

Lorsque le soleil s'en est allé se coucher derrière les bois, derrière la lande et la mer, il ne reste que le violet impérial du crépuscule juste avant que ne frappe la nuit. Les couples s'en sont allés honorer les dieux et la vie là où la pudeur les dissimule. Et ce brin d'homme regarde le feu.

"Que fait un étranger à jouer de la musique par ici ?"
Demande un paternel intrigué, sa coupe à la main en fixant son comparse sur le tronc, dubitatif.
"ié rends visite à des vieilles connaissances mon bon. On s'était promis qué lé beau temps succéderait à l'hiver alors... Ié viens leur donner raison."
Mais ils sont venus au moins ?"
"Ils ne sont iamais loin. Les bois du Nord sont leur royaume, moi ié né suis que le troubadour. Ié sais que ié les reverrais bien un jour. Ié continue dé lé croire. On célébrera le retour dé l'été et des braves d'Odafen."

Il regardait les flammes s'agitant au gré de la brise. Le rouge flamboyant qui dansait comme ses cheveux, le rouge des peaux de renard. Le rouge du sang du gamin...
Pourtant il avait espoir qu'un Solstice venant, il ne serait plus seul sur ce banc. Qu'elle n'aurait pas changé d'une plume et qu'ils n'auraient pris que le poids de la sagesse plutôt que des ans. Et il reprit une gorgée de braggot. Bien plus doux que la gnôle d'oignon.
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Martin
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par Martin »

En dix ans Hargendorf avait bien changée. E lui même n'était d'ailleurs pas en reste. Si on lui avait dit à l'époque où il crapahutait dans les Pâles Sœurs que la population du duché serait multipliée par quatre, et que lui même serait à la tête de toute une exploitation d'araignées géantes à soie, la même engeance qui en voulait à son sang dans les montagnes, alors il se serait payé la tête du prophète en herbe.
Ç'avait d'ailleurs été une sacrée aventure que cette expédition. Les nains, l'ingénieur méridional Amerkan, l'elfe... Il y avait eu des bons et des mauvais moments. Surtout les morts. Dwaidu... Mais les bons, aussi. Ces instants passés sous la couverture, avec sa compagne de l'époque. Ils en avaient passés des bons moments. Des aventures déjantées. Assez pour vous remplir toute une vie.

Puis elle s'était casée, avec ce veinard de Aalcaas malgré les oppositions de Letraedrael à un mariage ''contre-nature'', qu'elle disait. Résultat, les deux s'étaient enfuis dans le duché, hors des forêts, pour seulement revenir une fois leur premier né. Sacré moment. Sacrés veinards.

Et les voilà, aujourd'hui, à danser, en contrebas, parmi les couples festifs, elle, portant une couronne de fleurs et une robe achetée sur le marché, lui, en forestier, gardien de la Laurelorn, mal à l'aise parmi cette foule dont il se démarquait toujours par la grâce de leur race, certainement supérieure à celle des duos d'ouvriers, et toujours meilleure que celle de Carline et son époux, bourgmeister de Dietershafen.
Là aussi, il y avait eu des cris et de la vaisselle brisée dans la famille. Après tout, elle se mariait à un marchand, issu de la roture, quand elle était elle même fille d'un duc. Elle avait beau les avoir habitués à ses caprices et ses ''farces'' spéciales, mais là c'en fut assez pour choquer son père et ses frères. Même lui, trouvait que la chose était un peu grosse à faire avaler.
Quand à ses frères, Lyam s'était unit à une Von Breintenbach, héritière d'une longue lignée noble du Reikland, et Arutha à une fille de la parenté éloignée des Toddbringer, dans le Talabecland, une certaine baronne de Soya... Tandis que lui même avait eu le bonheur de rencontrer une charmante femme chevalier, lors de la campagne mitigée du comte Gausser contre Marienburg. Tandis que l'impressionnante flotte de Sigmar, payée par les fonds de l'Empereur et du culte du Dieu-Empereur se réunissait à Dietershafen, lui même surveillait les troupiers du duché. C'est là, pour la première fois, qu'il la rencontra. Une expression de force et de confiance en soit, la fille Gausser. Resplandissante dans le cercle, à distribuer des poings comme un homme, contre des benêts ulricains lui refusant l'entrée au dortoir des officiers.
Il la retrouva plus tard, lors de ce désastreux épisode de la campagne, que cette sombre affaire du débarquement puis de l'assaut sur fort Solace, les troupes terrestres descendues dans le chaos tandis que le reste de la flotte fuyait l'armada asuro-bretonnienne, surprise après sa victoire sur les galéasses de Marienburg.
Ils firent alors connaissance dans les tranchées du siège de Marienburg. Et aussi les chevauchées sanglantes, dans les plaines désolées du Pays Perdu et ses salières....

Que de moments passés ensembles. À ressasser. Leur union avait été l'une des rares bonnes choses à sortir de cette affaire. Ça et l'assemblée de l'Union.
Puis l'ingénieur méridional, aussi, qui s'était établi dans la région, à la tête du collège d'ingénierie provincial. Le génie du Sud avait fait construire des moulins à eau, des fours de terre, des barrages et canaux partout où cela était possible, sans trop empiéter sur la Laurelorn. C'était grâce à lui qu'Hargendorf avait ouvert sa première mine à charbon. Puis à ses contacts, dans le Sud, que la conserverie avait pu être bâtie. Et de quadrupler la population, puis rendre le Nordland aussi riche que le Taalabecland. Ces pompeux sudistes qui stagnaient, quand leur province septentrionale continuait de se développer.

Et voilà que les milliers d'ouvriers de la conserverie et de la manufacture de soie rejoignaient leurs moitiés, soit sur la grand place en bas des collines, soit sur les tables du banquet offert par le duc, en cette période exceptionnellement prospère.

Aux côtés de la grande asperge, la géante qu'était son épouse, il descendit la colline, bras dessous bras avec elle. Il avait, pour l'occasion, prit l'effort de se baigner, avec des huiles, rasé sa barbe, coupé les cheveux, et porté les habits de noble que sa sœur lui avait envoyé. Carline les lui avait recommandé. Elle lui avait aussi dit que son épouse adorerait le voir porter autre chose que des habits de chasse, aussi étrange que cela pouvait sonner. Paraît il qu'elle apprécierait l'effort... Alors qu'il était la plupart du temps gêné lorsqu'il avait pareils atours sur le dos.

Mais elle... Elle n'avait pas vêtue la robe envoyée par Carline. Nop. À la place, son habituelle armure de plates ornée.
Lorsqu'ils s'étaient retrouvés, un moment gênant avait prit place. Elle savait qu'il l'appréciait ainsi, comme au premier jour de leur relation, et il savait qu'elle aimait porter ce présent de son père déchu. Et fort pratique pour participer aux mêlées qui allaient avoir lieu prochainement.
C'était son dada, le sien c'était la lutte... Mais tant pis.

Surmontant sa gêne, il la prit tout de même par le bras pour la mener en piste, où son physique et son attirail suffisaient à leur ouvrir la voie. Là, au milieu des danseurs, ils entamèrent deux danses énergiques et rapides, dans une sorte de valse méridionale, de par-delà les montagnes. Bien que l'armure de son aimée soit assez fine et légère, elle même en revanche, était bien plus... dense. Et devoir porter à bouts de bras celle ci lui faisait perler quelques gouttes de sueur tant l'effort était taxant. Mais au moins récoltait il son sourire, et un long baiser à la toute fin.
De là, ils retournèrent au banquet, afin d'étancher leur soif, de se remettre en forme, assister au toast du duc présent en personne, entouré de sa famille au complet, dont eux deux, puis chacun de filer dans son coin. Lyam et sa moitié parmi les invités, Arutha et son épouse s'intéressant aux chevaliers et officiers présents, Carline, de s'attribuer le titre de demoiselle de la soirée, alors que pourtant mariée... Mais c'était Carline. On ne pouvait rien y faire. Et son époux de taper dans les fours avec ses semblables, marchands ou notables locaux. Quand à lui même et sa géante... Ils filaient à leurs tournois respectifs ! Pas besoin de s'occuper des enfants, ils avaient des nourrices pour ça.
C'est donc motivée que Mme Gausser s'en alla se jeter dans la mêlée de l'après midi, jetant au sol ici un capitaine ostlandais, là un paladin de Morr au visage à moitié déchiqueté, ici un oriental recouvert de tissus, ou plus loin ce musicien méridional de tout à l'heure revêtu d'un gambison, pour tout de même mordre la poussière.
Finalement, le ''champion'' surprise, l'inconnu que le vainqueur aurait à affronter, se révéla être un chevalier bretonnien blond... Qui vint lui aussi mordre la poussière après avoir été sauvagement été martelé sur le heaume.... Elle devenait une nouvelle fois victorieuse. Heureusement qu'elle ne participait pas tous les ans, sinon l'industrie des paris aurait fermée depuis longtemps.

Quand à lui même, débarrassé de son veston, il termina torse nu, dans le cercle de sable, lieu ô combien familier, où les duels auraient lieux. Son premier adversaire, un bambin dont il coulait encore du lait par le nez, fut envoyé doucement hors du ring par le maître chasseur. Inutile de trop le ridiculiser devant ses copains et son aimée. Il lui avait permis quelques touches, pour sauver l'honneur, avant de l’éliminer élégamment.
Suivi un jeune acolyte ulricain, pressé de faire ses preuves, vite envoyé bouler après quelques poings échangés.
Le tribal taalite qui suivit, du Sud, se révéla être un adversaire plus coriace.... Mais pas assez. Il manquait de technique face au baroudeur qui avait vu du pays qu'il était.
En demi finale, il eu la surprise de voir une nonne. Douteux, il échangea un regard vers le jury arbitrant les match, pour recevoir un signe de tête que oui, en effet ,c'était son adversaire. La sigmarite était arrivée là par la seule force non pas de son verbe mais de ses poings. Pris de doutes, il manqua d'être bousculé hors du cercle au premier choc entre les combattants, l'adversaire ayant essayée de le plaquer d'un coup d'épaule et ensuite le jeter hors du cercle.
Un solide coup de coude dans le dos suffit à la pauvre nonne de Sigmar de lâcher prise, tandis que lui même se rétablissait.
Quelques respirations plus tard, elle retentait l'aventure... Mais il était paré, cette fois ci. Il esquiva habilement pour lui faire un croche pied, la faire chuter, saisir celle ci par derrière, et la jeter hors du cercle de sable. Une épreuve de force et d'habilités, plus que de technique finalement.

Finalement, le finaliste se révéla être un elfe. Un danseur de guerre, de Loec, s'il se souvenait bien de ce que Aalcaas lui avait raconté sur leurs dieux.
Celui ci manqua de l'envoyer ad patres au premier échange en le surprenant par un jeu de jambes, et non de bras. Le longue vie lui heurta violemment la tempe d'un coup de pied circulaire, duquel il ne s'en sorti qu'en plongeant sur le côté. Mais le bougre était rapide car Martin pu sentir l'air près de son oreille être fendu, et le cartilage de celle ci brièvement mordu par un ongle de pied. Il s'en sortait, mais avec quelques étoiles dansant sous ses yeux à l'échange suivant. Pour la suite, son adversaire esquiva les coups qu'il essaya de lui porter, tout en répondant avec violence à ses assauts, usant et fatiguant le nordlander toujours un peu plus, le poussant dans ses retranchements.
Voyant son endurance attaquée, son souffle qui venait à manquer, le nordique tenta autre chose ; en feignant une faiblesse dans sa garde, invitant un coup d'estoc à venir le cueillir dans le plexus. Un coup vint, d'estoc, effectivement... Mais qui avait été anticipé, pour la plus grande joie des commentateurs sportifs dans l'assemblée. Non pas paré mais saisit, figurez vous. La jambe qui prévoyait de frapper au torse n'eut que du vide à manger, car le chasseur s'était décaler légèrement d'un coup de hanche, pour ensuite venir coller son bras contre la jambe de l'attaquant et la plaquer contre son ventre.
Sous son bras, le membre de l'ennemi était coincé. Immobilisé, l'adversaire se retrouvait privé d'un de ses grands atouts.... Sans pour autant être sans défense puisqu'il tenta une violente balayette de l'autre jambe pour venir percuter avec force le crâne du lutteur sur l'oreille.
Manœuvre qui avait été anticipée, puisque c'eut été exactement ce que Martin aurait tenté de faire dans une situation similaire. De son avant bras gauche, il s'était gardé de la tentative d'évasion, interposé à temps... Mais non sans que la violence du coup de lui lance des fourmis dans le bras.... C'en était néanmoins fini de l'elfe, qui avait perdu ses appuis, et que Martin vint violemment cueillir au ventre, avant de plaquer sous lui, de tout son poids, l'opposant, jusqu'à ce que l'arbitre ne sonne la victoire ou que l'elfe ne tombe dans les vapes. Elfe qui tentait de se dégager par des coups de coudes, manquant de force, dans les cottes du nordlandeur, mais aussi de lui arracher l'oreille ou le nez à coups de dents. Toujours en vain. La position dans laquelle était le baroudeur était trop bonne pour cela.
Les secondes s'écoulèrent, et finalement le longues oreilles, qui, au ''tâté'', se révélait être une longues oreilles, avait été éliminée durement.
On lui donna des claques dans le dos, pour le féliciter de son exploit lors de ce dernier combat...Et une baffe, aussi. Son épouse, qui n'en avait pas perdue une miette, et l'avait vu trifouiller son adversaire vers la fin du match. Elle savait ce qui l'en était, mais n'avait pas résisté à l'occasion de le titiller sur ça. Et lui de lui pincer la joue en réponse pour lui rappelle qu'elle s'était quand même rincée l’œil sur le musicien, lorsqu'elle lui avait déchiquetée son gambison ''malencontreusement''.
Pas de réponse, il avait vu juste.
Puis d'être frappé à nouveau dans le dos alors qu'ils étaient en couple.... Ah.
C'était Aalcaas et son épouse, son ancienne compagne, dans les Pâles Sœurs.
Il avait frappé fort. Et l'elfe à ses côtés avait les yeux pétillants. Ça sentait mauvais pour lui.
Une bonne intuition puisque Aalcaas lui révéla par la suite que la danseuse de guerre qu'il avait envoyée dans les vapes était une cousine. Et de le féliciter pour lui avoir mis un peu de plomb dans le crâne ?
Il aurait souhaité en savoir plus sur cette étrange annonce, mais on l'enleva à cette vieille compagnie, pour le porter en vainqueur des luttes de cette année. Et de l'entretenir aux petits soins pour le match de fermeture du tournoi, qui aurait lieu en soirée, à la lumière des torches, dans l'arène cette fois ci. Un nom pompeux, en réalité, pour le terrain d'entraînement de la garnison, où une palissade était installée, surmontée d'estrades.

Chaque année, un bourgeois de Neues Emskrank amenait à Hargendorf un nouveau ''champion surprise''. Et il lui arrivait d'agréablement surprendre les locaux par l'exotisme de ses importations, par la qualité de celles ci ou simplement leur nature même. Jusque là on avait eu un tueur nain, un ours dressé, qui n'avait fait que mordiller le crâne du pauvre lutteur ayant eu à l'affronter, un mercenaire norse, qui avait envoyé chez les shayléennes son adversaire, un ogre, qui avait été finalement interdit de participation après avoir mangé l'un des lévriers du duc, et un bébé troll, dressé, qui se contenta de fracasser le bras du champion de l'année dernière. Sa bile n'était pas encore assez toxique pour être un véritable danger. Mais elle était en revanche très humiliante.

Sauf que pour cette année.... La surprise allait procurer un grand frisson au favori local, Martin lui même, car le défi à relever allait être à nul autre pareil.... Une montagne de muscles ! Récupérée dans les arènes de combat de Nuln, après une ''folie collective'' à l'échelle entière de la cité, où les citadins s'étaient mis à voir des rats parlant partout... Une haute créature, à la très forte dentition, et dont le cris de guerre vint faire douter Martin sur ses propres chances de succès..... Lorsque délivrée de ses entraves pour entrer dans l'arène improvisée, illuminée à la lumière des torches, la créature scanda un lourd et terrible ''[a]WHAAAAAAAAAAAAAAAAAAG !!![/a]''.

Un orque. Un orque noir. Un putain d'orque noir au crâne de fer. On lui faisait combattre une machine à tuer, à mains nues. Ils étaient dingues. Fous. Tarés. Nordiques.

Et c'est d'un cris surgissant du fond du cœur qu'il répondit au rugissement de défi de la bête, en s'élançant dans toute sa témérité vers le péril vert comme Sigmar en personne....

Copié collé sur word enregistré en brouillons vite fait, et corrigé au cyber café. Désolé pour les coquilles que je dois avoir manqué. :S
Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
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Re: [Mini-event] Sonnstille, le Solstice d’Été

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

XP crédités, merci pour vos participations :)
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