[Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Déception. Mémé Gâteuse ressentait de la déception. À nouveau, une émotion se traduisait à travers son essence, et Reinhard parvenait à la ressentir. Quelle étrange force que la magie. Ce n’était pas seulement une énergie comme l’électricité, c’était une sorte de mélasse d’émotions, elle naissait de toutes les consciences des mortels, comme si elle était une sécrétion à la manière de la sueur et de l’urine. Déception, ressentait le vieil arbre, alors qu’elle parlait encore de sa voix apathique et monotone, afin de répondre cruellement aux éparpillements de son ancien élève.

Je l’ai fait pour t’aider. Parce qu’ils se méfiaient tous de toi. Parce que j’avais besoin de trouver un moyen simple et prompt de les rendre prêts à mourir pour toi. Ils étaient des pantins, mais sans ma sorcellerie, ils auraient refusé de danser au bout de tes cordes.

Ne comprends-tu pas ? La noble, le régisseur, la criminelle, le contremaître, le cavalier, ils sont tous venus à moi en m’offrant quelque chose. Ils m’ont tout donné, avant de réclamer des récompenses. Mais toi, tu n’as jamais rien promis, ou offert, à moi-même. C’est moi qui t’aie tout donné, et tu m’as tout de même poignardé dans le dos.
Ils ne t’aimaient pas, Reinhard. Ils sont à tes côtés juste à cause d’un artifice, d’un lien créé de toute pièce. J’ai fait de vous des âmes-sœurs comme si j’avais créé des frères siamois en cousant deux jumeaux ensemble avec des épines. Ils m’aimaient moi — MOI. Ils étaient prêts à sacrifier leurs vies pour leur Magus, pas pour toi ; tu m’as juste remplacé, comme tu as remplacé mon destin, et mon histoire.

Je n’ai pas de rancœur envers toi pour ça. Mais si tu devais reculer devant ce que Nurgle a prévu pour toi, dans ce cas, tu mériterais les pires punitions que l’Enfer Éternel puisse infliger.



Elle mentait. Au fond de lui, Reinhard avait terriblement envie qu’elle mente.


C’est incroyable. Tout bonnement incroyable. Tu n’arrêtes pas de démêler des plans, de truquer des prophéties, tu sèmes la mort et la destruction sur ton passage… Et pourtant tu es toujours le même pantin que j’ai attiré chez moi. Un enfant de quarante-cinq révolutions. Tu t’apprêtes à éteindre la Ville-Lumière de l’Humanité, et tu ne sais même pas pourquoi.
Je suis certaine que tu n’as même pas choisi ton propre nom, Grand Coësre.



Et là-dessus, elle rit.


Un petit pouffement. Un caquètement cruel. Un éclat. Et puis, un long souffle hilare. Elle reprit sa respiration une seconde, puis se remit à s’esclaffer dans l’un des rires les plus abominables que Reinhard ait jamais entendu dans ses oreilles.



Qu’est-ce qui motivait alors le Nurglite ? La peur ? La colère ? La honte ? Ou bien, la réalité de sa situation qui l’oppressait alors ? La fatigue, l’adrénaline en train de descendre du combat, l’atroce douleur qui le faisait saigner de partout, tout ça ne devait pas aider non plus à penser correctement.

Mais Reinhard décida de tourner les talons, et avec une absolue détermination, il se rua à travers la faille qui se dessinait devant l’immense tour bleutée. Il agrandit la fente à la force de ses doigts, et propulsa son corps à travers, raclant son pardessus et ses vêtements contre des morceaux de côtes humaines effilées qui cerclaient la sortie. Il entra dans une autre atmosphère, il sentit un air terriblement froid remplacer la chaleur moite de l’intérieur d’un organisme, et il passa au-dessus d’une eau noire à perte de vue.

Il chuta dans un plat, et tomba sous l’eau. C’était gelé. Autour de lui, il sentait son sang s’écouler, mais en fermant ses yeux par réflexe, il ne voyait rien. Pas une lumière là-dessous, en apnée. Et des chuchotements… Des centaines de chuchotements inaudibles vrillaient dans ses oreilles.

Reinhard se redressa tout droit, comme une chandelle, et remit sa tête à la surface pour inspirer de l’oxygène — il y avait de l’oxygène, ici. Et le voilà dans une immense mare, avec la grande tour tout loin droit devant lui.


On aurait dit que la tour était sur une île. Une surface entourée de cette eau, à perte de vue. En regardant derrière lui, Reinhard ne voyait plus la faille dont il était tombé : elle s’était refermée comme la cicatrice d’une plaie, et tout ce qu’il voyait, c’était l’abysse. L’eau était noire, le ciel était noir, et on ne voyait pas la limite entre les deux — d’ailleurs, le ciel semblait se refléter sur l’eau, et on aurait dit que ce lieu n’existait pas. Pas de nuages, pas d’étoiles, pas de lune, pas de couleur ou de brume. On aurait juste dit de la teinture.

Et là, le Nurgle se rendit compte qu’il n’était pas dans de l’eau. Le liquide dans lequel il flottait ne ruisselait pas hors de ses cheveux, c’était un peu visqueux, et ça coulait dans ses narines et sur sa bouche : lorsqu’il passa sa main sur son visage pour s’en débarrasser, il ne fit qu’en appliquer encore plus. Il était dans de l’encre. Un océan d’encre.

La fin ressemblait-elle à ça ?

Une seule lumière le guidait hors de là. Ce grand feu bleuté aux pieds de la Tour, qui permettait d’en distinguer l’architecture, la pierre et les fenêtres. Pas d’autres alternatives : il ne restait plus qu’à Reinhard à nager, dans une sorte de ridicule crawl un peu sur le côté. Une terrible épreuve physique, une à laquelle on ne s’attendait peut-être pas en étudiant les secrets de l’univers…



Les mains de Reinhard atteignirent l’île avant ses pieds. Il s’agrippa à des galets, et rampa à moitié sur la berge, avant de se relever, de tituber, et de s’effondrer à moitié à genoux. Essoufflé, transi de froid, recouvert de cette encre, il tenta d’observer autour de lui.

Pas de végétation, pas de plante, pas même de mousse — l’île semblait être parfaitement minérale. De la roche et des cailloux, c’est tout ce qu’il y avait autour de lui. Et cette tour, en face de lui, avait été bâtie par des mains d’hommes : elle semblait être fine, polie, en marbre, mais un marbre à la couleur d’obsidienne. Et ce feu, ce grand feu, il illuminait la structure. Il paraissait si proche, et tranchait tellement avec l’obscurité, que ça en cramait la rétine. Des bourrasques bleutées volaient du brasier, et formaient des arabesques, qui semblaient se perdre dans l’air.

Reinhard dût marcher et monter une petite butte, avant de découvrir ce feu. Il était au milieu d’un immense cercle de pierre, comme s’il s’agissait d’une fontaine. Allant au bord du cercle, l’étonnement du Nurglite fut grand, quand il se rendit compte que ce feu ne produisait aucune chaleur. Pourtant, c’était bien le mouvement énergétique de flammes dansantes qui échappait de ce cerclage, avec en son centre, de la roche bien noire, du charbon en train de se dégrader, sorti de la Terre.
À rester là bêtement à être hypnotisé, pourtant, Reinhard se rendit compte avec horreur qu’il était en train de cuire. Sur son visage et ses mains débordant d’encre, il pouvait voir des bulles éclater. Il brûlait, alors qu’il ne sentait aucune chaleur. Le Nurglite s’en éloigna à toute vitesse, au pas de course.



Aux pieds de la tour, il y avait une grande double-porte. Rien d’ésotérique, rien de secret. Pas de gargouilles, pas de vitraux, pas de statues. Juste un bête mur lisse et des portes qui, en revanche, n’étaient pas faites en bois — elles étaient faites en bronze coulé.
La seule chose qui sortait de l’ordinaire, c’était une inscription, une succession de dessins, dans une langue que le Nurglite ignorait royalement ; mais il ne savait pas pourquoi, ça ressemblait vaguement aux runes chaotiques avec lesquelles il honorait son Dieu-Pestilent…


בְּסִיַּעְתָּא דִּשְׁמַיָּא


Ses mains se posèrent sur des poignées en bronze. La porte semblait si lourde, et il y avait plusieurs cerceaux sur lesquels s’agripper, laissant penser qu’il fallait y être à plusieurs pour ouvrir cette porte. Mais à la simple force de ses muscles, et un gros effort de sa part, quoiqu’en grognant et en grimaçant, il parvint à faire glisser le lourd battant de la porte vers lui, jusqu’à faire un espace juste suffisamment large pour qu’il puisse s’y glisser à l’intérieur.

Et derrière, l’immensité.

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La pièce était titanesque, son plafond plus haut que la plus haute des flèches de la cathédrale de Sigmar à Nuln. Son sol était en verre, et reflétait le corps de Reinhard, ainsi que le peu de choses qu’on voyait dans cette grande pièce plongée dans la nuit éternelle, si seulement il n’y avait pas les reflets du feu là-dehors, et surtout, une intense lumière bleue qui venait de derrière l’arche dressée au bout de ce vestibule pour dragons.

Et parlons-en, de cette arche : elle était barrée d’une immense porte en fer, pleine de trous comme une grille, mais on avait coulé dans la fonte une silhouette. C’était celle d’une immense femme, portant une étrange robe nouée à son épaule et qui dénudait l’autre — le vêtement des philosophes sur les fresques représentant le monde antique. Elle portait au bout de son bras une balance, et à l’autre main elle avait un bâton de marche, et ceignait son front et bandait ses yeux un linge blanc. Ses cheveux noués en nattes tombaient derrière elle, et on devinait peu de choses de son visage : on savait qu’elle avait une tête, mais impossible de deviner sa physionomie, peut-être car le fer s’était effacé avec les âges.

Instinctivement, elle renvoyait à l’image de Véréna. Quelle autre grande femme portait une balance que la déesse fétiche de Nuln ? Mais c’était trompeur. Une sensation touchait Reinhard, un instinct d’apprenti qui avait lu trop de choses sur l’Humanité ces dernières années. La silhouette n’était pas inspirée de Véréna, elle semblait avoir inspiré la déesse — comme si elle était une forme plus primitive, plus ancienne, de celle vénérée aujourd’hui.
Son visage ne paraissait pas avoir une expression, car son visage n’était pas humain. Seule sa forme l’était…

La chair de poule assaillit Reinhard. Il avait l’impression d’être dans un endroit venu du passé, un passé plus ancien que tout, plus ancien que Sigmar aussi.
Autour de lui, il sentait la magie. Il sentait la magie dans le feu, dans la lumière, dans la structure aujourd’hui. Il sentait le puissant vent de Chamon forcé de rester en place. Mais il n’était pas dans l’Au-Delà. Pas dans le monde matériel non plus. Plutôt une sorte… D’entre-eux. L’endroit ressemblait à une île : c’était en fait plutôt un bateau, un navire qui voguait sur l’océan qu’était l’Immatériel, l’Éther qu’imaginaient les alchimistes.



Il s’approcha au bout de la grille en fer, juste aux pieds de cette immense femme. Et par ses nombreux interstices, il porta son regard plus loin.



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C’était… C’était bizarre. On aurait dit une ville, une grande ville, tout un quartier, grand comme la Faulestadt, mais contenu à l’intérieur de la tour qui pourtant paraissait assez fine vue de dehors. Et il y avait des maisons, d’une architecture inconnue, et ces braseros contenant ce charbon bleu en train de brûler. Il y avait des statues de guerriers portant des lances, vêtus d’un étrange uniforme d’or — d’ailleurs, de l’or, il y en avait partout, sur les portes, sur les toits, sur le sol même. On aurait dit l’Eldorado rêvé par les jeunes marins qui se ruaient vers le Nouveau-Monde…

Mais tout semblait mort. Tout était parfaitement silencieux. Et au loin, on voyait de la poussière, comme s’il y avait eut un effondrement. Personne ne vivait ici. Plus personne, et ce depuis fort longtemps.
Jet de charisme : 8, réussite
Jet de résistance mentale : 16, échec pointé

Jet de nage : 2, excellente réussite, Reinhard est vraiment devenu costaud.
Jet de force : 6, noice

Jet de peur : 12, pas de malus, mais Reinhard se sent très mal à l’aise lorsqu’il entre dans la tour
Jet de culture ancienne : 8, réussite
Jet de sens de la magie : 6, réussite
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Oui, ce que Mémé m’a dit m’a rendu très triste et très en colère à la fois. Mais entre deux, j’ai failli me noyer dans un étang de goudron magique, puis je me suis aperçu avec horreur que je ne pouvais pas faire demi-tour, puis j’ai failli cramer – ce qui m’a obligé à forcer comme un malade sur une bête de porte démoniaque de merde. Autant dire que mes états d’âme, on s’en beurre la raie. Maintenant je reprends mon souffle à l’intérieur de la tour mystérieuse, qui est plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur, comme il se doit.

Alors je pourrais te faire le panorama, l’architecture et l’histoire de l’art, mais là je suis en train de compter mes abattis. Quoi qu’il arrive, je dois éviter les espèces de brasiers bizarres. J’ai failli brûler ! Quant à mes blessures…
C’est… indescriptible. Un étrange sentiment d’humiliation m’envahit pendant que je remets mes boyaux gluants là où ils sont censés se trouver. Je pars en pièces. Tout à l’heure, quand j’ai rampé sur la berge après ma quasi-noyade, j’ai vu un long morceau de machin violet-vert s’échapper de je sais pas où pour couler à pic dans le goudron avant que j’ai eu le temps de le rattraper. À peu près la taille d’un bon steack ? Franchement, c’est embarrassant. Et je t’ai épargné les détails glamours. Je daube la charogne, les excréments. Je crois que des esquilles d’os quelque part dans mon bassin sont en train de déchirer les muscles de mon plancher pelvien. Comme dans pelvis. Tu veux un dessin ? Non, mais je vais te le donner quand même. Quand je rentre les morceaux que je ramasse par terre dans mon ventre, la gravité fait que ça sort par un autre bout. Comme un vieux sac qui perce par le fond. Je découpe ce qu’il me reste de vêtements pour bricoler de quoi faire tenir, mais j’ai trop de blessures et pas assez de tissu. J’arrive à rester étanche si j’enroule mon bras d’une certaine façon autour de mon ventre et que je ne marche pas trop vite.

Le putain de goudron… bah j’ai pas trop de solution. Je suis uniformément noir, d’une noirceur qu’aucun pigment humain ne pourrait faire. Et tout s’est infiltré dans mes blessures, ma bouche, mes yeux, le moindre pli. Je peux même plus voir mes propres mains – imagine comme c’est pratique pour les premiers secours. C’est terrible, mais je peux rien y faire.

Par contre, tu me connais, je suis increvable, tel un cafard. Et est-ce la première fois qu’on me balance dans un monde parallèle étrange ? Non, c’est la quatrième ou cinquième fois. Alors je rassemble mes petites misères et je continue d’avancer. Je me dirige vers l’effigie religieuse que j’ai pas l’énergie de profaner. Certes, en jurant à chaque pas.

À travers la grille, je contemple la vue qui me fait face. Une grande ville, complètement sèche et morte. Pas de linge à sécher, pas d’ordures, de chevaux, de chiens, de point d’eau, d’étals de marchand, de traces de cabanes de mendiants, rien. Pas de gens. Juste de la pierre noire, de la poussière, et des brasiers aussi naturels que mon espérance de vie. Une ville crée par quelqu’un qui n’a jamais vu un humain. C’est différent de Paris, ça n’a rien à voir. Si quelqu’un a vécu ici, c’était il y a très très longtemps. Ou alors il s’agit d’êtres très différents de moi. En premier je pense « elfe », mais en réalité je n’en sais rien. Je dis ça seulement parce que je sais que l’espèce est très ancienne. Peut-être que c’est l’un d’eux qui a rêvé de cet endroit.

Car je pense que je suis dans un rêve. À qui appartient-il ?
Jet MAG : réussi[/i]
Je ne sais pas comment ouvrir la gigantesque grille avec la dame sculptée dessus, alors je me contente de passer au travers sous la forme d’une nuée de mouches. Je cherche… je sais même pas ce que je cherche. Je sens de la magie, comme si j’étais chez moi, mais rien qui m’indique ce que je fous là où ce que je dois faire pour partir d’ici. Il faudrait que je me pose, mais je ne sais pas où. J’évite comme la peste les brasiers, et je me méfie du nuage de poussière au loin. Les statues religieuses m’inspirent rien de bon non plus. Elles sont très décorées en or, tu as vu ? Même dans le triste état où je me trouve, j’ai eu un instant de panique tout prolétaire quand je m’en suis rendu compte. J’avais jamais vu autant d’or d’un seul coup. On m’a dit qu’on pouvait vérifier si c’était du vrai en le léchant, mais à quoi bon ? Je vais pas partir avec sous le bras, de toute façon. Déjà, je sais pas comment le mystérieux fusil a vécu le séjour dans le goudron. J’ai fait tout ça pour des prunes…

Nan là je cherche… bah ; où je suis, ça serait un bon début. Un temple plus prestigieux que les autres, un être vivant, une crotte de mouche, n’importe quoi. Un truc qui ressort au milieu des dizaines de statues et des maisons façon crypte. Y a plein de dieux ici, mais je ne sais pas pourquoi. Je pourrais reluquer le décor avec l’oeil de l’Interlope, si je me pose !
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Pistolet-mitrailleur en bandoulière, canne à la main, dégoulinant d’encre qu’il semait à chacun de ses pas, Reinhard Faul marchait dans l’un des lieux les plus étranges qu’il avait pu voir de ses yeux d’être humain.

L’ésotérisme était pourtant sa vie — lui, le sorcier qui voyageait dans l’Au-Delà, qui avait affronté le palais de Nurgle, et voyagé dans des catacombes de vieux empires perdus avec le temps. Mais il y avait une sensation, dans le décor tout autour de lui, qui faisait fort étrange : on aurait dit que le décor possédait une provenance extraterrestre, au sens premier. Ça ne venait pas d’ici, alors qu’on voyait bien des bâtiments qui faisaient penser à des maisons ou des usines, et des places qui ressemblaient aux mêmes grandes-places de toutes les villes de la Terre, et des statues pour honorer des militaires qui avaient deux bras, et deux jambes, et un corps bien humanoïde. Pourquoi donc cette sensation d’une ville qui n’avait pas été fondée par les hommes, ou les nains, ou les elfes ? Qui avait fondé cette cité morte ?


En fait, avec le temps que Reinhard passait à arpenter les rues, à jeter son regard sur les façades des maisons, et à travers les fenêtres qui montraient des intérieurs austères et sombres, il commençait à mettre le doigt dessus — il n’avait pas l’impression d’être dans une ville. C’était trop parfait. Trop bien construit, trop aligné, trop éclairé, les statues étaient impeccables, le pavé lisse, les dorures brillantes, la couleur des fresques n’avait pas blanchi et les alcôves en marbre n’étaient pas fendillées. Tout ce qu’il y avait, c’était de la poussière, et un immense nuage qui en était formée qui flottait au-dessus des têtes. Ce n’était pas une ville fantôme et abandonnée : il aurait fallu qu’on y vive pour y croire. Ça ressemblait plutôt à… Une maquette. Une sorte de maquette grandeur nature, créée par un urbaniste ou un militaire, une vielle-modèle, qui n’avait pas servi. Peut-être qu’un mégalomane avait fait bâtir cette cité en espérant y loger ensuite des habitants, mais aucun n’était venu ensuite. Ou peut-être était-ce une imitation de ce à quoi devait ressembler une ville idéale. Mais il n’y avait pas de vie ici, il n’y en avait jamais eu : l’endroit n’était pas juste hors du temps, il n’avait simplement jamais commencé à s’écouler ici.


Reinhard passa devant une arche. Elle délimitait une immense avenue qui s’étalait entre deux pâtés de grands édifices, peut-être des temples, peut-être des hôpitaux, et il y avait assez d’espace sur le pavé pour permettre à quatre attelages de bœufs pour s’élancer côte-à-côte, ou bien des colonnes de soldats qui pourraient défiler — l’arche proprement dite était constituée de deux bras d’obsidienne, arrondis, qui se joignaient pour former un toit, sur lequel reposait une étrange statue :

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C’était une iconographie très Shalléenne : un corps féminin, avec des ailes, tenait entre ses mains un homme mourant. Mais à la place de son visage, il y avait une horrible tête de bouc, avec un nez allongé, tout en or. Le visage du blessé humain avait la face d’un crâne, et sur son corps, des insectes le parcouraient : une araignée, un scorpion, un serpent… Il avait des crevasses sur sa cuisse, et une chaîne autour de son cou.
Sous l’arche, Reinhard leva le nez. En lettres d’or, on avait gravé des phrases, dans des langues diverses et variées, avec des hiéroglyphes et des pictogrammes fort étranges, des langues qui n’évoquaient strictement rien à l’ancien analphabète, et là…
Il vit une inscription en runes chaotiques.

C’était bizarre. Cette langue se prêtait mal à l’écrit, et elle n’était pas populaire, autrement que chez les Norses. En fait, elle n’était même pas une langue — le démonique était un dialecte inventé par des hommes qui souhaitaient comprendre l’incompréhensible, communiquer avec des forces qui n’ont pas besoin de mots et dont les paroles sont souvent à multiples sens. Mais là, gravé dans la pierre, il y avait bien un lexique, un alphabet, et des concepts mis bout-à-bout qui, en quelques mots seulement, pouvaient résumer une idée, un sens. La philosophie d’une ancienne civilisation, qui visiblement, n’avait pas eu peur d’étudier le Chaos, et de l’inscrire sur ses monuments.

La traduction était naturellement hasardeuse, mais possible. Les mots s’arrangeaient dans le cerveau malade et diabolique de Reinhard Faul.


« La Première Cité perdurera jusqu’à la Fin des Temps. Et si nous acceptons d’évoluer, elle y survivra même. »


La Fin des Temps. Tout le monde n’avait peur que de ça : La Fin des Temps. Les prophètes qui finissaient en asile ou sur le bûcher n’avaient que ce mot à la bouche — la Fin des Temps. Le combat final des Dieux, le réveil des rois, le ravage des nations, l’incendie des cités, la Bête qui prend le dessus sur l’Homme, le fils qui tue son père… Toutes les civilisations humaines, toutes les histoires, tous les mythes, attendaient la Fin des Temps.
Reinhard avait un rôle fort cynique dans la Fin des Temps — il avait vu la vérité depuis longtemps maintenant (Enfin, deux ans seulement, mais la Vérité sur la nature de l’univers est si horrible qu’elle assagit n’importe qui…) : la Terre, son existence depuis des millions d’années, et l’Humanité, qui avait été modelée il y a des millénaires seulement par une ancienne force intelligente ennemie du Chaos, n’était qu’un fruit en train de mûrir pour les forces maudites de l’Au-Delà. Tout était Chaos, tout était inévitable Chaos, et un jour ou l’autre, une horde humaine descendrait pour tuer leurs familles, et c’est l’espèce toute entière qui serait sacrifiée pour une torture éternelle afin de faire plaisir aux démons, et c’est la planète de pôle en pôle qui serait avalée par les bouches affamées des Quatre Frères — ne laissant que des miettes aux plus petites divinités qui se cachaient dans les tréfonds de l’immatériel.

Mais voilà qu’une ancienne ville savait parfaitement ce qui attendait la fin de l’Humanité. Avaient-ils construit cet endroit pour y résister ? Peut-être que cela expliquait l’étrange disposition des lieux. Ces maisons vides et ces bâtiments jamais utilisés. C’était comme un refuge, un endroit où ils pourraient fuir avant que tout soit détruit. Mais personne n’était arrivé jusqu’ici.



Les lumières bleues des brasiers qui continuaient de flamber, et qui illuminaient l’encre noire sur son passage (Ce qui était fort désagréable), semblaient naturellement guider Reinhard jusqu’au centre de la ville. Et là, il y avait un grand bâtiment, circulaire, dont le toit menait jusqu’au sommet du plafond, loin, loin, bien au-delà du nuage de poussière s’accumulait, jusqu’à une distance que l’œil ne pouvait pas atteindre.
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Après avoir passé une nouvelle porte, Reinhard entrait dans cet étrange bâtiment. L’architecture était faite d’hexagones, qui formaient des cercles, et où la circonférence était impossible à évaluer — regarder vers le plafond, c’était avoir le vertige. On aurait dit une boîte, avec des rangées à la taille d’êtres humains, empilées les uns sur les autres.

Une bibliothèque. Reinhard avait atterri dans une putain de bibliothèque. Une bibliothèque infinie, labyrinthite, et ses bouquins, codex, gazettes placées sur des étagères les unes sur les autres, empilées dans un immense capharnaüm de volumes qui bouffaient la poussière — tellement de poussière que les yeux du magicien étaient rougis et sa gorge s’endolorissait d’une envie irrépressible de tousser.

C’était le bâtiment principal de la ville. C’était lui, qui formait les toits et les flèches qu’on voyait de l’extérieur — c’est comme si le quartier dehors n’était qu’une annexe de ce temple de la lecture, une banlieue pour les employés, mais que le cœur, et la raison d’être de ce complexe, c’était ça. Cette géniale librairie débordante d’ouvrages.

Au centre, pour accueillir les visiteurs, il y avait un amphithéâtre. Des dizaines et des dizaines de tables de lectures, vides. Et au centre, un globe terrestre. Une géniale boule d’albâtre, haute comme un chêne, qui montrait gravée à sa surface les différents continents de la Terre : Le Nouveau et l’Ancien monde, le lointain Cathay et les terres du Sud des contes et des légendes, et l’île au Vortex en forme de beignet entre les deux. Ça indiquait des rivières et des forêts, et si Reinhard plissait fort des yeux, peut-être aurait-il pu y trouver Nuln au milieu de ce dédale…

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Reinhard s’approcha d’un des grands bureaux de la réception. Il y avait dessus une petite clochette, des panneaux toujours rédigés dans cette langue incompréhensible. Ça faisait bizarrement moderne. Mais c’était vide, pour ne rien changer.
Et puis, il y avait un sablier… Un sablier absolument étrange, car le sable n’était pas contenu en bas, comme le voulait la gravité, mais il était retenu en haut. Curieux, Reinhard le retourna : le sable commença alors, sous ses yeux, à voler pour atteindre le sommet, comme s’il s’écoulait dans le sens inverse. Ça, c’était pas normal.

Reinhard regarda le sommet du sablier. Quelque chose était gravé dessus.



Altdorf, atelier Munschaüsen,
2502



Anachronisme. Le sablier n’appartenait pas au décor : il avait été posé là par un visiteur.


Reinhard n’était pas du tout la seule personne ici.



À côté du sablier, il y avait un gros ouvrage, dont la présentation faisait penser à un livre d’or — comme sur ce bateau où Maximale Leistung avait signé en laissant un commentaire. Reinhard le tira, et l’ouvrit.
Toujours ces écritures étranges, sur la première page, et la deuxième, et la troisième — c’était fourni en inscriptions et en signatures, comme si beaucoup, beaucoup de gens étaient passés par là. Encore et encore des feuillets, poussiéreux. L’encre qui avait été utilisée pour rédiger se trouvait être très similaire avec l’encre dont il était lui-même recouvert — ça ne pouvait pas être une coïncidence.
Finalement, le magicien décida d’aller à la toute fin. Et là, il vit une série de commentaires et de signatures — toutes rédigées en langue noire, et toutes signées. Dont une avec un nom qu’il reconnaissait.
Je fais le serment d’obtenir le savoir qui a été jalousement volé à l’Humanité, afin qu’il nous revienne.
— Aurumon

La nature est le changement, le chaos est le changement, et il nous faut changer constamment.
— Giragaer

Je suis la dernière bouche qui parle la dernière langue d’un peuple, et le jour où je me tairai, il mourra avec moi — alors avec le pouvoir de cette librairie, je vais hurler pour que les mots de ma famille aient un écho qui porte à jamais à travers l’éternité.
— Scriptiorah

Nous sommes tous connectés, et liés éternellement à travers un fil invisible, et seuls les sages de cette bibliothèque l’avaient compris.
— Zaruse

Si l’or peut être refondu et remodelé éternellement, si l’or peut être détruit et recréé, pourquoi ne pourrait-on pas faire de même avec les âmes ? Il est si facile de les appeler, tout ce qu’il nous faut, c’est apprendre à les retrouver dans le grand océan.
— Onimuse

Je ne suis pas ici pour moi-même, je suis ici pour protéger les gens de ma famille.
— Belorisse

Les artistes sont tous des plagieurs. Personne n’invente jamais rien, on ne fait qu’être inspiré par ce que quelqu’un a fait avant soi — et toute l’humanité n’a fait qu’imiter ce que l’on trouve ici, depuis vingt mille ans, quand les Anciens sont venus et ont transformé notre race de singes en race de singes un peu plus hygiéniques.
— Ilocuplonon

C’est ici que j’ai appris que la matière est fluide, aussi fluide que le destin, et l’un et l’autre peuvent être changés si cela ne nous plaît pas.
— Valitch


Mais la plus étrange de toutes ces signatures, Reinhard ne savait pas pourquoi, c’était la toute dernière, celle qui concluait le livre d’or.
Je veux juste sauver le monde.
— Aekold.

Jets d’intelligence : 2 et 8, réussites
Jet d’endurance : 6, réussite
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Le sablier ne fonctionne pas. Son sable reste dans l’ampoule du haut. J’examine l’objet très soigneusement, je le renifle, je le lèche même un peu. Il ne sent pas la magie, sa facture a l’air parfaitement ordinaire. Pourtant, Elspeth a le même genre de sablier magique non ? Ça peut pas être une coïncidence.* Je l’embarque dans les lambeaux de mes vêtements.

Je m’intéresse ensuite au bouquin. C’est un livre d’or, j’en ai déjà vu lors des soirées mondaines de Maximale Leistung. Je laisse de grosses traces de doigt en tournant les pages. Y a un truc que je connais très mal par contre, c’est les bibliothèques. Je ne sais pas ce que je fous là, ni en quoi ça peut m’aider. Vu la taille de l’endroit, et sa localisation mystérieuse, il doit bien y avoir un bouquin qui contient quelque chose qui m’intéresse… mais comment le trouver ? Y a des milliers et des milliers de livres. Les initiés doivent avoir une technique pour trouver ce qu'ils veulent, mais je ne la connais pas. Peut-être en sonnant la petite clochette sur le comptoir ? Ça marche bien dans les auberges.

C’est à ce moment-là que je reconnais l’écriture de Valitch. Je plisse les yeux – car il fait très sombre – afin de déchiffrer sa graphie tout en courbes et en petites spirales. Pourquoi aurait-elle raconté sa vie dans un livre à la con ? Les autres participants ont l’air fou à lier en plus. « Je veux juste sauver le monde » ? De la merde oui ! Mais peut-être faut-il écrire ses intentions pour qu’un truc magique se produise ? J’ai du mal à imaginer des milliers de sorciers venir jusqu’ici pour raconter leurs petits projets dans un livre d’or. Doit y avoir une raison. Dois-je le faire aussi ? L’avantage c’est que j’ai de quoi écrire sur moi, puisque je suis tombé dans une mare d’encre – pour ce que j’en sais, c’est la façon normale d’en trouver.

Je prends mon meilleur doigt et commence par dessiner des pénis et des insultes homophobes en deux lettres sur tout une page. Il ne se passe rien. Les autres ont écrit leurs intentions en Langue Noire… je n’ai pas très envie de faire ça. Impossible d’être poli ou de botter en touche en Langue Noire. On peut reprocher beaucoup de chose au parler démoniaque, mais pas de faire dans la dentelle. Ça m’a toujours paru un truc de Tzeentchie de se plaindre de façon littéraire. Un nurglite sait parfaitement que le monde est indifférent, alors à quoi bon s’exprimer ? Je me penche tout de même sur la page en tirant la langue d’application pour écrire mes petites chouineries. J’ai pas fait tout ce chemin pour rester avec ma pudeur comme un con à l’accueil.

Je suis ici pour réaliser l’ultime malédiction d’un homme mourant. J’ai agonisé dans le noir, le silence et la solitude. Si personne n’est ni responsable ni coupable de ce qui s’est produit, nul ne pourra me reprocher que mes lamentations soient si fortes qu’elles détruiront une ville. La souffrance est une chose inarrêtable. Mon dégoût pour cette existence, pour moi-même et les forces qui m’ont conduit à cet instant, est infini. Face à ces absolus, je réclame seulement que Nuln soit détruite, que tous les gens qui s’y trouvent meurent, et que ceux qui s’y opposent soient témoins de ma gloire.

Puis je signe de mon vrai nom, sans doute encore vexé des paroles de Mémé. Comme j’écris très gros, rapport au fait que j’ai pas de plume, le texte s’étend sur plusieurs pages. Je grimace de honte devant la sincérité du texte. C’est si pitoyable une fois exprimé ! Surtout en Langue Noire. Les mots très forts comme « dégoût » sont composés de caractères terrifiants ressemblant au sourire de Grand Père. Et les mots « malédiction d’un homme mourant » sont en réalité un seul concept en démonique, très puissant, très sale. Quand on les lit, on peut voir le désespoir de quelqu’un se sachant en train de crever comme si il était dans la pièce avec nous. Cette langue n’est pas faite pour tenir un journal intime.

Mais il se passe rien.

Je jure. Le silence me répond. Putain de bibliothèque de merde. Et si je sonne la petite clochette ? Le bruit est horriblement oppressant dans l'ambiance du lieu.

* J'ai dit à la Fée la même chose, il m'a répondu "non c'est une coïncidence, j'avais pas fait le lien. Marrant ça". Après j'ai tout cassé chez moi de rage.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

La clochette n’était, elle, pas anachronique. Elle était en fait un objet bizarrement étrange. On reconnaissait bien la forme et l’utilité de cet objet, cette petite sonnette à main pour faire savoir sa présence — mais elle avait une forme peu commune, peu importe à quel point on penserait qu’une petite sonnerie se devait être un bien commun universel entre toutes les civilisations. Elle était faite de bronze, qui n’avait pas encore verdi, et l’on voyait des inscriptions sur le socle. Le manche était bizarrement lourd, et le tout mettait mal à l’aise Reinhard, sans qu’il puisse trop savoir pourquoi.

Il sonna, un peu par hasard. Le petit tintement de la minuscule boule fit un bruit infime, mais dans le silence de cette immense bibliothèque, le son se réverbéra dans une onde fort acoustique, par vagues.
Machinalement, le Nurglite reposa l’outil, et là, si réaction il attendait, réaction il eut…


Une intense lumière bleue se mit à briller de derrière le comptoir. Une lumière bonne à faire mal aux yeux et au crâne derrière, tant ça scintillait. S’éleva en l’air, juste devant son nez, des voiles de fumées étoilées, et en fait, c’est avec recul qu’il comprit qu’il ne regardait pas seulement avec ses yeux, mais aussi avec son sixième sens — c’était une forme brute de magie, sans qu’il puisse déceler un vent particulier dedans.
Les vents semblèrent se mêler au milieu d’un objet qui commença à flotter dans l’air, sorti d’on-ne-sait-trop-où — une sorte de grande figure géométrique, un octaèdre aux faces en cristal et aux arêtes en fer blanc. Et alors, l’octaèdre sembla arracher le matériel autour de lui, et sous les yeux ébahis du sorcier, il vit l’oxygène, l’atmosphère, se perler de dizaines de milliers de points tremblants, comme si on faisait ricocher un caillou dans l’eau, mais avec le réel. Des atomes se séparaient, tandis qu’une machinerie se mettait en route.
Et au milieu de la magie, Reinhard put comprendre pourquoi il était tant ébloui : la chose le regardait en retour. Un peu comme ces machines avec lesquels on copiait la réalité, pour arracher des visages et les plagier sur un feuillet d’argentique, qu’on développe dans un bain. Et, comble de l’étrangeté, la chose, cette espèce de catalyseur flottant, se mit à parler. Dans quoi ? Dans un charabia, un étrange mélange de voyelles, de sons, de consonnes, d’intonations, absolument chaotiques, qui hurlaient dans les tympans de Reinhard.


ዓለምንም በጣም ከመውደዱ የተነሳ የበኩር ልጁን ገደለ
Եվ նա այնքան էր սիրում աշխարհը, որ սպանեց իր առաջնեկին, որպեսզի փրկի այն
Και αγάπησε τόσο πολύ τον κόσμο που σκότωσε το πρωτότοκο παιδί του για να τον σώσει
এবং তিনি পৃথিবীকে এতটাই ভালোবাসতেন যে এটিকে বাঁচাতে তিনি তার প্রথমজাত সন্তানকে হত্যা করেছিলেন।
他如此愛這個世界,以至於他殺死了他的長子來拯救它。
ते ओह़ दुनिया कन् ने इय् यां प्यार करदा हा के उसी बचाने आस् ते उसी अपने पैह़ले बच्चे गी मारी ओड़ेया।
અને તેણે દુનિયાને એટલો પ્રેમ કર્યો કે તેણે તેને બચાવવા માટે પોતાના પ્રથમ જન્મેલા બાળકને મારી નાખ્યો
והוא אהב את העולם עד כדי כך שהוא הרג את ילדו הבכור כדי להציל אותו
ហើយ​គាត់​ស្រឡាញ់​ពិភពលោក​ខ្លាំង​ណាស់​បាន​សម្លាប់​កូន​ច្បង​របស់​គាត់​ដើម្បី​សង្គ្រោះ​វា។
Et in tantum dilexit mundum, ut filium suum primogenitum occiderit, ut salvet eum.
ئۇ دۇنيانى بەك ياخشى كۆرەتتى ، ئۇنى قۇتقۇزۇش ئۈچۈن تۇنجى ئوغلىنى ئۆلتۈردى



Et alors que Reinhard sentait ses oreilles pulser, et du cérumen se mélanger avec du sang, une voix grésillante de femme énonça très fort, clairement, dans un reikspiel scolaire, parfait, et absolument inaccentué d’Altdorf :

Il aimait tant le monde qu’il a tué son premier-né pour le sauver.



Alors, Reinhard entendu des bruits derrière lui. Des chuchotements. Un éclat de rire. Des sons. Des conversations. Du froissement de papier qu’on tournait, des couvertures de cuir qui glissaient entre elles — de la vie. Le bruissement commun qu’on attendrait d’un lieu peuplé ; studieux, calme, mais peuplé quand même. Après avoir entendu rien de plus que l’outre-tombe depuis qu’il était entré dans cette étrange cité abandonnée, ça avait de quoi marquer.
Il se tourna, et il vit alors des dizaines de fantômes qui peuplaient la bibliothèque.


Ce n’étaient pas des morts-vivants, ils n’en avaient pas l’odeur, mais leur présence avait de quoi pétrifier le sorcier. C’étaient des silhouettes, bleutées, translucides, mais qui copiaient bien les corps d’êtres humains. Des hommes, des femmes, de tailles et de corpulences diverses, portant d’étranges tenues, comme des robes très amples nouées à l’épaules. Ils faisaient leur vie, bougeant les meubles, tirant les chaises, déplaçant des échelles pour grimper aux étagères de la bibliothèque. Les meubles biens matériels, bien tangibles, se déplaçaient avec fracas et terreur, comme meus par des poltergeists, tandis que ces étranges lueurs d’hommes vivaient en ignorant royalement l’intrus.
S’ils n’étaient pas des fantômes, alors ils devaient être quelque chose de très semblable. Un automatisme fait de magie, une apparition d’ailleurs. Ça singeait la vie, comme un résidu d’âme repris par une ancienne intelligence.

Et Reinhard se tourna encore, et il vit que, dans son dos, l’étrange octaèdre s’était transformé — en une personne.
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Une de ces étranges silhouettes s’était manifestée. Mais elle était moins invisible que les autres — elle n’était pas faite que de braises lumineuses. On aurait dit qu’elle était faite de métal, d’un métal poussiéreux qui copiait la vie. Elle s’était constituée là, en un éclair, comme un golem mit sur pied sous les ordres d’un alchimiste. Elle portait une jolie tenue exotique, avec un grand voile sur la tête, et son visage froid était constitué d’un masque derrière lequel il y avait une épaisse masse violacée qui coulait dans les creux de ses yeux. Elle ouvrait les livres devant elle, et de la magie tout autour semblait danser. Cette fois, Reinhard sentait clairement une odeur : Shyish. Le vent de la mort, mais aussi, et surtout, le vent du temps qui passe.
Et avec une douce voix de jeune fille en reikspiel, bizarrement mélodieuse et empathique, souriante sans qu’on puisse voir ses lèvres, elle parla :

« Bonjour à toi, visiteur. Tu es dans la grande librairie des patristiques, là où les sages de l’immense cité éternelle de Tylos gardent le savoir de l’Humanité. Son accès est réservé aux personnes qui sont parrainées — qui t’as donc invité ici ? »

Elle avait une voix calme. Mais ses mots semblaient résonner sans être portés par des cordes vocales. En fait, Reinhard comprit vite ce qui était en face d’elle :
C’était un automate, un mécanisme. Une intelligence inventée par l’homme, artificielle. Une sorte de gardienne créée par les fondateurs de cette bibliothèque.


Et Tylos… Tylos. Reinhard connaissait, Tylos. Il croyait que c’était un mythe ! La soi-disante toute première ville du Vieux Monde, qui avait été fondée trois millénaires avant la naissance de Sigmar ! C’était juste une histoire pour les enfants et les romanciers — elle existait donc vraiment ?! Et Reinhard était tombé dedans ?! Reinhard dût faire fonctionner son cerveau à toute vitesse devant la révélation — il se souvenait du conte, de comment c’était une ville peuplée comme un pays, avec une grande technologie, des richesses infinies, et le monde entier qui leur servait d’esclaves ; mais dans leur mégalomanie, ils avaient construit une tour qui montait jusqu’au ciel, sur laquelle ils ont placé une cloche afin d’honneur leurs Dieux ; lorsque la cloche sonna, la ville toute entière s’effondra, envahie par les rats. Une mythologie peu convaincante et désincarnée, qui n’intéressait franchement pas grand monde à Nuln.
Mais voilà, Tylos semblait bien exister, puisqu’il venait juste d’y mettre les pieds.

Jet de sens de la magie : 10, réussite
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Je m’effondre sur le comptoir en tenant ma tête à deux mains. Le bruit est monstrueux ! Mais c’est rien à côté du réveil de la bibliothèque. De la lumière surnaturelle explose dans tous les sens et prend la forme de… ben de gens, en fait. Des gens qui circulent, papotent entre eux, interagissent avec les livres. J’ai jamais vu d’effigies aussi réalistes de ma vie, pas même à Paris. Un homme plus vieux que moi avec une très longue barbe jaillit dans mon dos, et je m’écarte tout naturellement pour le laisser passer. Il se met à frotter une tâche invisible à mes yeux sur le comptoir de la bibliothèque. Je me penche pour mieux l’observer. Même si il est bleu et translucide, je peux voir les minuscules rides aux coins de ses yeux se creuser tandis qu’il plisse les yeux pour mieux voir son « ouvrage ». Je discerne les poils les plus fins à la base de sa nuque, un début de varices sur sa cheville et le tissage très fin de son espèce de robe. C’est impressionnant.

Mais je n’ai pas le temps de réfléchir à ce que ça peut être – je pensais lécher préventivement une des apparitions pour tester sa résistance à ce genre d’épreuve -, car une grosse bonne femme violette est apparue dans mon dos. Je retiens un juron en me retournant. Pas par politesse – car la nouvelle venue est aussi humaine qu’une armoire -, mais parce que ça pue la puissante magie. Je ne sais pas ce que c’est, seulement que ça fonctionne avec le Vent de Shyish. Comme Elspeth, qui a un dragon et qui veut me tuer. Du coup je regarde avec de gros yeux de chat le truc en forme de femme.

Elle a des proportions normales – deux bras deux jambes – mais est bâtie sur une échelle légèrement supérieure à un être humain. Il faudrait que je sois debout sur une chaise pour être à hauteur de ses yeux. Et elle est violette, et en métal liquide – j’en ai déjà vu aux fonderies. Ses yeux pleurent du pur pigment violet, mais elle a l’air de s’en foutre.
Et ça parle !

Donc je suis dans la ville de Tylos ? Putain, je sais pas comment réagir à cette information ! Je me sens con d’avoir pris au sérieux le livre d’or maintenant, si j’avais su que j’étais dans une histoire pour enfant ! Mais en même temps on a pas envie de contrarier une grosse dame violette qui ne peut pas mourir. Il doit y avoir un espèce de système de défense dans ce truc, sinon ça ferait belle lurette qu’un mec dans mon style aurait tout cramé sans aucune raison. Je réponds avec hésitation, prêt à m’enfuir sous formes de mouches :

« Euuuuh… Valitch ! Elle et moi on est comme ça. »

Je croise les doigts entre mes deux mains pour montrer comme on est lié. Mais comme j’ai tendance à bavarder quand je suis nerveux je m’arrête pas là.

« Elle a signé juste là… une grande gonzesse un peu euh… différente. Un bec tout noir et beaucoup de plumes. Les écailles de ses serres sont violettes et bleues. Elle a presque pas de coccidiose, c’est pas moi qui lui ait filé. »

Le problème quand t’es maté par des gros yeux violets sans pupilles c’est que tu sais pas si ton interlocuteur est convaincu par ce que tu dis ou pas. Je passe en revue mentalement ce qui pourrait bloquer avec Valitch, et avec le pur intellect d’un petit rongeur acculé par un renard je finis par expliquer en parlant trop vite :

« Elle change beaucoup d’apparence, c’est peut être ça ? Hein ? Mais elle change pas son odeur, je crois pas. Souvent elle sent les trucs alchimiques, des fois elle sent euh… comme un poulailler, mais sans le caca évidemment ! C’est les plumes, ou la texture de la peau. Je sais pas. Puis en vrai la plupart du temps elle sent rien du tout. Je crois qu’elle fait ça juste pour me faire plaisir. »

À la fin de mes chouettes explications je claque mes paumes sur le comptoir.

« Puis au pire, hein, c’est pas grave si ça marche pas hein ? Je vais pas vous embêter. Vous me montrez la sortie pour vers l’ancien monde, je me casse sans faire d’histoire. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

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- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

L’automate ne montrait aucune réaction aux propos de Reinhard. Droite comme un i, figée sur place, elle ne hocha pas la tête, pas plus que son visage affichait le moindre tic. C’est silencieusement qu’elle entendit toutes les explications du sorcier, semblant analyser avec un œil attentif chacun de ses gestes agités.
Pour toute réponse à son court laïus, elle se contenta d’un laconique :

« Valitch est membre de cette bibliothèque. Tu y as donc ta place, visiteur. Sache qu’elle sera responsable de tes actes en cet établissement, notamment si tu ne retournes pas des ouvrages que tu auras empruntés. »

Elle tira sur le livre d’or, le retourna, afin de le consulter.

« Je vois que tu as déjà signé, Reinhard Faul de Nuln. Je t’annonce donc que tu es admis et autorisé à consulter tous nos ouvrages, hormis ceux de la bibliothèque interdite.
Souhaites-tu une courte visite de l’établissement ? »


Les fantômes bleu-fluorescents continuaient de vivre leurs parodies d’existence. Ils étaient bruyants, dans leurs paroles et leurs gestes, mais c’était un bruit qui sonnait lointain, comme un écho. De véritables spectres sans âme.

La grande automate quitta son comptoir, et commença à s’éloigner à grands pas, sans même regarder si Reinhard le suivait. Elle s’approcha d’un des immenses escaliers, dont les marches étaient en marbre, et les rambardes en fonte couvertes de feuilles d’or. Il y avait partout des statues, des sculptures, des horloges (Dont les aiguilles ne tournaient plus), toutes recouvertes de poussière, mais jamais d’araignées ou de toiles d’araignées, rien ne semblait vivre dans tout le lieu — c’était à se demander si on pouvait y manger, car rien ici n’était comestible, dans toute la ville en fait. Mais surtout, c’était rempli d’étagères, toutes débordantes d’ouvrages de toutes les tailles et de toutes les couleurs, du format de poche jusqu’à l’immense encyclopédie.
L’automate se dirigea, semblait-il, vers le centre, le cœur de cette bibliothèque — mais c’était compliqué à évaluer, tant l’architecture semblait labyrinthique, des hexagones à l’intérieur d’autres hexagones. Et en même temps, elle se mettait à faire une présentation :

« Les patristiques ont un grand projet : Rassembler la totalité du savoir qui existe sur cette Terre, des civilisations humaines, mais également des peuples non-humains. Tout ce qui est physique et psychique, matériel et immatériel, issu de l’âme ou du corps, est répertorié, copié et étudié. C’est ainsi que ce sanctuaire du savoir a été construit.
Tandis qu’à la surface, Tylos est soumise aux caprices de sénateurs factieux et à couteaux tirés, dans cette tour qui s’élève sur le monde entier, nous n’avons comme maîtres ni curateur, ni pontife, ni légat — seule la connaissance est reine.
Si tu es un homme de science, coupé de toute superstition, si tu as une suffisante ouverture d’esprit, et que tu te sens enchaîné par les commandements et les lois des hommes et des Dieux, tu auras toute ta place ici. »


Elle tira sur une manivelle en bronze, et alors, il y eut un gros bruit de déclic, comme une porte qui s’ouvre. Et la pièce toute entière se mit à se déplacer.
Les étagères se mouvaient sur des tréteaux, des chaînes tiraient une balustrade, les statues se retournaient pour en afficher une autre derrière : et ainsi, un grand léopard de marbre fut remplacé par une chouette d’albâtre, et un général disparaissait pour en montrer un autre. L’architecture toute entière était portée par un mécanisme froid de métal et de contrepoids, porté par une source d’énergie inconnue, jusqu’à barrer des accès et en ouvrir d’autres.
Et alors, devant Reinhard, on découvrit un escalier, dont les marches se déplaçaient toutes seules, permettant à un homme figé de monter sans aucun effort jusqu’à de nombreux étages suivants.

« Je vois ton étonnement, visiteur ! » fit l’automate avec un petit rire et une sympathie froides, parfaitement feints, comme si la machine vivante était habituée à avoir des visiteurs aux bouches ouvertes et aux yeux écarquillés, autant paniqués que fascinés. « La bibliothèque des patristiques est immense, et elle donne une impression de capharnaüm ; il n’en est rien. La librairie est un lieu vivant, pensant, calculateur, et reposant sur des œuvres formidables mais créées par l’homme, dont je ne suis moi-même qu’un exemple.
Je me nomme Galatée, et j’existe pour guider les visiteurs, leur permettre de trouver leur chemin. Mais la classification est intelligente, et tu verras — chacun lors de sa première visite était perdu, ensuite, plus personne ne veut quitter cet endroit. »


Il y avait beaucoup de ces fantômes bleus, en train de lire des livres, de marcher, ou d’attendre sur les escaliers roulants. Beaucoup.
La dernière phrase de l’automate, prononcée avec douceur et gentillesse, picota l’échine de Reinhard — il avait l’impression que tous ces êtres autour de lui étaient des copies d’anciens visiteurs de la librairie. Des reflets de leurs existences sur l’eau.

« La librairie a également des laboratoires et des salles d’études. Nous avons une cafeteria, une infirmerie, un gymnase, et un hôtel pour certains visiteurs de passage — Valitch y réside d’ailleurs avec ses collègues, car ils sont les derniers entrés en date.
Je peux tout te montrer, mais tiens, peut-être que nous pourrions plutôt commencer par toi : qu’est-ce que tu désirerais voir en premier, comme ouvrages ? Dans quelles sciences ou quels arts es-tu spécialisé ? »

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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Les murs, les escaliers, les décorations, tout bouge tout seul autour de moi. Ce n’est pas perturbant comme Paris, c’est un autre genre d’angoisse. Là la technologie ressemble assez à celle que je connais, les tableaux et les sculptures pourraient décorer une maison noble de Nuln. Pourtant je regarde toute l’architecture autour de moi foutre le camp afin qu’un escalier apparaisse juste sous mon pif. Les marches montent toute seule, sans doute pour préserver mon gros cul d’intellectuel de l’horreur d’un effort physique. J’ai pas une grosse expérience en matière de bibliothèque, mais ça correspond bien à l’image que je m’en faisais. Bizarre, froid, feignant.

L’automate mime la compassion envers mon malaise, mais sa nature magique est si flagrante que j’ai l’impression de me faire consoler par un meuble. J’aime pas beaucoup que ce truc discute. Il me pose des questions, mais je ne conçois pas comment il pourrait comprendre mes réponses. Pourtant sa dernière phrase me sort de mon mutisme :

« Valitch est ici ? Avec ses collègues ?! »

Je veux pas les croiser. On est tous ennemis après tout, et je suis pas très en forme. Je passe en revue mentalement ce que je sais de ce lieu – quasiment rien, en fait. Je suis à moitié mort, sale, j’ai froid et j’ai soif. Pas en état de faire des études poussées sur tous les sujets imaginables. Mais Valitch est peut être ici ! Elle pourra m’aider ! Pour l’instant je suis coincé avec un con d’automate, je sais pas ce qui le fait réagir. Il se contente de me regarder avec de la mélasse violette qui lui coule des yeux. Je lui demande :

« Alors euh sinon moi mon truc c’est euuuuh… les reliques magiques liées à Shyish ! Les sabliers qui remontent le temps, ce genre de truc, j’adore. J’écris des livres dessus. Vous avez rien sur le sujet ? Sinon j’ai plein de livres que j’écris, pas de soucis ! Des sujets de recherche je peux en trouver dix, sans forcer. On vit dans un monde mystérieux hein ? »

Je me méfie beaucoup, énormément, de la logique tordue qui pourrait présider ce lieu. Je suis pas littéraire, mais j’ai pas grandi dans un trou non plus. La ligne de conduite quand on tombe dans un « monde de fée » est assez clair : je peux me faire tuer pour des raisons super connes. Menacer les livres, par exemple. Ça ressemblerait bien à une logique tordue de bestiole magique ça. À titre personnel, je prends pas beaucoup soin de mes bouquins. En général ils finissent ouvert par terre et recouverts d’immondices, que je mange au-dessus ou que je me contente de bricoler des potions. Là je sens que ça serait un coup à se faire éviscérer par une grosse dame violette. Je demande donc poliment :

« Euuuh… mais vous avez de l’eau propre quelque part ? Je me suis euh sali en venant, quoi. Je voudrais pas mettre du cracra sur vos bouquins. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

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Compétences :
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- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

À l’étonnement de Reinhard lorsque les Tzeentchi furent évoqués, Galatée répondit comme si elle prenait ça pour une simple question posée sur un ton plus calme — visiblement, l’automate n’avait pas une intelligence émotionnelle suffisante pour comprendre comment rassurer ou interroger quelqu’un.

« Les visiteurs vont et viennent selon leurs disponibilités. Les Patristiques ont un arrangement avec eux — ils partent chercher du savoir et accomplissent quelques œuvres pour mes maîtres, en échange de quoi, ils espèrent un jour avoir accès à la bibliothèque interdite.
J’ignore s’ils sont présents ou non. C’est une très grande librairie, et nous ne contrôlons pas leurs entrées et leurs sorties. Ils sont comme chez eux ici. »


Et alors qu’il abordait ses sujets de prédilection, un nouveau « sourire » froid et feint apparaissait au milieu de son visage de porcelaine.

« Un pratiquant de la Vraie Alchimie, alors ? Nous sommes toujours ravis d’accueillir des érudits de cette discipline ici. Nombreux se réfugient dans la librairie pour échapper aux proscriptions des diadoques Taxile et Peithon. La superstition des esclaves et des métèques n’aide pas au développement des élus doués du sixième sens.
Mais sois rassuré, Reinhard Faul de Nuln, ici, tu es en sécurité de corps et d’esprit. Tu peux épanouir ton art sans risquer l’opprobre. »


Reinhard ne comprenait pas grand-chose à ce qu’elle disait, mais elle n’aidait pas du tout à le mettre en confiance.
Enfin, le sorcier finit par dire ce qu’il attendait vraiment dès cet instant. Alors, Galatée s’arrêta, et fit un étrange hochement de tête qui semblait approbateur.

« Il est vrai que vous avez peut-être fait longue route. Je vais donc vous mener tout de suite à l’hôtel. Cela serait correct ? »

Le sorcier approuva, alors, Galatée eut encore un de ses sordides sourires grimaçants.

« Je vais te guider, dans ce cas. »



Tout au centre de la tour, d’autres étagères bougèrent, et toujours ces étranges fantômes bleutés allaient-et-venaient en groupe, dans des bruits qui sonnaient avec écho. Tous portaient des « costumes » différents, des toges, des voiles, des robes plus-ou-moins élaborées, de sortes que certaines semblaient anachroniques. Et les expressions et gestes de ces personnages, reflet du passé, se distinguaient en tout point : alors que certains marchaient d’un air débonnaire, souriants, calmes, d’autres au contraire semblaient voûtés comme des bossus, à fouiller à toute vitesse des étagères, avec un air de frayeur dans les traits de leurs faux-visages. Les fantômes s’ignoraient entre eux, et interagissaient peu, sauf s’ils semblaient provenir de la même période. On aurait dit que des générations de visiteurs s’étaient succédé, et qu’au fur et à mesure qu’on avançait dans le temps, plus d’urgence, plus de panique gagnaient les cœurs des visiteurs.

Mais si on les ignorait, il n’y avait plus dans cette bibliothèque que du calme. Du calme et de la poussière.


Galatée s’arrêta devant une sorte de grande tour transparente. Et au milieu de cette tour, il y avait une cage en verre, avec un parquet en cuivre. Elle entra dans la cage, et sembla attendre que Reinhard la suite.
Alors, des sortes de portes transparentes se fermèrent, et tandis qu’elle appuyait sur un bouton, voilà qu’un nouveau mécanisme diabolique s’enclencha, et la cage se mit à voler.
On aurait dit un ascenseur de guilde, en bien plus élaboré, avec une étrange matière qui remplaçait la poulie et les cordages — la machine s’élança dans les airs, stable et silencieuse, et le fait que la cage était transparente permettait de voir la totalité de la bibliothèque depuis les airs.
C’était dantesque. Immense. On aurait dit un labyrinthe fait pour cacher un monstre. Si Reinhard voulait visiter toute cette bibliothèque, il allait avoir besoin d’un paquetage avec de la nourriture et de l’eau — et pourtant, accompagné de l’automate, il était passé d’un endroit à un autre avec aise et promptitude.

La cage s’éleva vers le plafond de la librairie, et son immense nuage de poussière. Elle entra dedans, l’air aurait pu asphyxier le sorcier si la cage n’était pas étanche. Et enfin, elle rejaillit dans un tout autre lieu.



On aurait dit que Reinhard venait de débarquer dans un palace Tiléen. Là, il n’y avait aucun fantôme, et pourtant, l’endroit semblait bizarrement peuplé. Quand les portes s’ouvrirent, rien que l’air était différent — plus respirable, comme si l’oxygène ici était plus récent. D’ailleurs, une plante en pot survivait bien, dans un coin, avec des feuilles aussi vertes que sèches. Il y avait beaucoup d’arches, des fresques encore peintes aux murs, et puis, on entendait une petite musique assez étrange, d’une mélodie indescriptible, hachée, qui venait d’une boîte à musique.
L’automate s’avança sans hésiter, tout en continuant son laïus de présentation.

« C’est ici que nos visiteurs peuvent loger, le temps de leurs études. Il y a quelques commodités à leur disposition, et des esclaves, humains et machines, qui servent aux tâches ménagères.
Valitch et ses collègues ont négocié leur passage ici, si tu es avec eux, tu peux également rester ici. »


Elle ouvrit une porte, et alors, Reinhard entra dans une sorte d’immense préau couvert, avec des balcons immenses, sans vitres mais avec des rideaux tirés, qui donnaient sur l’extérieur. On voyait alors tout l’environnement autour de la bibliothèque : cette immense nuit éternelle, cette mer d’encre à perte de vue, ces flammes bleues qui illuminaient le chemin vers l’entrée. On était au sommet de la tour.
Le préau lui-même était fait de divans, de fontaines vides et couvertes d’argile entièrement séché, de petites tables élégantes et d’œuvres d’arts qui se séparaient en sortes « d’îlots » où on pouvait s’isoler en tirant des rideaux et paravents.

Et là, tout comme le sablier sur la table d’entrée, Reinhard vit des centaines de choses anachroniques.

Sur les divans, on avait jeté des manteaux et des havresacs qui venaient de son monde à lui. Il y avait des manteaux neufs, des bottes boueuses jetées en coin. Une arquebuse contre un mur et un pistolet sur une table. Une corbeille avec des fruits frais, et mûrs. Des gourdes, plein de gourdes, de toutes les tailles — à croire qu’ils devaient ramener leur propre eau. Des médaillons, des lettres, des mugs et des tasses en poterie ou en argent qui semblaient toutes connes, rien à voir avec le rococo antique dont Reinhard avait été inondé depuis qu’il venait d’apparaître dans ce monde.

C’étaient les affaires de Valitch et de ses collègues. On pouvait les imaginer balancer leur barda ici alors qu’ils étaient de passage. La présence de fruits bien frais dans la corbeille n’inaugurait rien de bon : l’un ou plusieurs d’entre eux devaient être passés très récemment.

« Les chambres sont à ta droite. Chacune a des commodités et de la literie. Si tu désires rester, on peut t’en trouver une. »
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Galatée m’explique des trucs pendant qu’elle marche, mais j’ai aucune idée de ce dont elle parle – d’autant plus que je dois trottiner comme un idiot pour rester à sa hauteur. Paristique ? Bibliothèque interdite ? Vraie Alchimie ? Pour le dernier, dans le contexte ça semble désigner la magie. Visiblement les mecs du coin n’enfermaient pas leurs sorciers dans des petites boîtes en butant ou mutilant tous ceux qui voudraient avoir des initiatives personnelles. Je jette un regard le long des couloirs morts. Cette attitude ne leur a pas réussi. Ça ne doit pas être possible de laisser des magiciens se promener librement. Ils se font exploser ou pactisent avec des démons. Je suis sûr qu’il s’est passé quelque chose de cet ordre ici. Y a une partie de moi qui a toujours cru que le sixième sens était une espèce de punition, même si je ne vois pas quel crime j’ai commis en me contentant de naître.
J’y ai beaucoup réfléchi, forcément, puisque la magie a littéralement détruit ma vie. Avant je croyais que le Chaos venait naturellement avec les hommes (vu que les autres races ont un totem d’immunité). Il y aurait une espèce de moralité flottante, rigide et universelle qui fait que si tu te tapes une queue en ne faisant pas le ménage chez toi tu laissais la porte ouverte à tous les démons du coin. Ça semblait logique, ça collait bien avec l’éducation religieuse que j’ai eu.
Ensuite, je suis devenu un de ces fameux méchants, j’ai enfin eu une raison d’être puni, et mes connaissances sur le sujet se sont étendues. Je sais que le Chaos vient d’Ailleurs et qu’il se nourrit de Quelque Chose chez nous les humains. Les Quatre Frères ont chacun leurs mœurs alimentaires, pas aussi caricaturales qu’on pourrait le croire. Nurgle par exemple ne se déplace pas pour un animal qui vomi et qui chie au fin fond de la forêt, ce n’est pas intrinsèquement sale. Par contre il est là pour chaque enfant qui apprend la propreté, là c’est un grand moment. Avant ça un bébé fait bien comme il veut, mais à partir du moment où il comprend qu’il y a des choses pour lesquelles il faut se cacher et être dégoûté, là on est bon.

En tout cas ceux de cette bibliothèque ont fait une terrible erreur métaphysique. Je ne sais pas ce qui a causé la chute de Tylos, l’histoire m’est parvenue criblée au filtre des sigmarites, donc autant dire que c’est de la merde tout juste bonne à dissuader un adolescent de se masturber trop souvent. Je sais déjà que c’est pas la peine de demander à la Grande Violette, c’est évident qu’elle ne voit pas que ses précieux alchimistes sont morts et que tout est envahi de poussière (parce que c’est un putain de meuble). Elle se contente de m’entraîner dans une curieuse boîte en verre.

S’ensuit un moment qui me rappelle Paris. Je n’attendais pas grand-chose de la boîte en verre, mais certainement pas qu’elle s’élance vers le ciel sans aucun bruit. Par réflexe je m’accroupis pour me rapprocher du « sol ». L’expérience est mi-effrayante mi-formidable, et je suis impressionné par la vue qu’on a d’ici. La bibliothèque est gigantesque ! Et tous ces couloirs et ces escaliers qui vont de-ci, de-là, en ayant rien de commun avec l’architecture humaine. J’arrive pas à décrire mais c’est du bonbon pour les yeux, comme de regarder une peinture particulièrement détaillée.
J’en ai presque oublié de regarder le plafond et de voir ce nuage de poussière probablement mortel nous foncer dessus. Gigantesque, tourbillonnant, pas difficile de s’imaginer mis en pièce par une bourrasque de particules inconnues.

Ma bêtise m’a sauté aux yeux en un éclair : ce qui a détruit Tylos est sans doute encore là, sans parler des ravages du temps. Galatée ne peut pas me garder en vie parce que c’est un putain de meuble dénué d’intelligence qui ne sait pas que ce qu’elle protège n’existe plus. Mais l’ascenseur va vite, trop vite, et moi je suis trop stupide. Entre le moment où mon cerveau d’abruti a vu le danger et celui où j’y pénétrais à toute vitesse par la boîte en verre, j’ai à peine eu le temps de me jeter à plat ventre sur le sol en recouvrant ma tête avec mes bras.
Mais je suis pas mort !

On est entré dans un espèce de palais pas du tout poussiéreux. Où est le nuage de poussière ? Je ne sais pas, je suis à plat ventre dans l’ascenseur à tirer une gueule de con. Je me remets debout et j’époussette machinalement mes cuisses – à quoi bon ? Je suis couvert d’encre et de débris nurglien divers. La Grande Violette continue sa visite sans moi et je dois lui courir après.

Elle nous emmène en haut de la tour, en fait. La vue est vraiment belle, mais ce n’est pas ce qui me préoccupe. Les Tzeentchis sont dans le coin genre, maintenant, actuellement. Leurs affaires sont négligemment posées sur un des îlots de coussins qui se trouvent là. Il y a beaucoup de gourdes d’eau, de la nourriture, des bottes sales…
Oh merde. Merdemerdemerdemerde.

Je n’avais pas prévu de leur tomber dessus comme ça à l’improviste. Ils vont me tuer sur le champ ! Valitch sera peut-être désolée mais ça n’y changera rien. Elle-même m’a prévenu de me méfier des Neufs Yeux – son petit club de sorciers maléfiques. Surtout le « Premier Oeil ». On sait déjà qu’ils sont paranoïaques, intelligents, et qu’ils connaissent le lieu bien mieux que moi. Et moi je suis coincé ici tout dégueulasse et faible et seul. Et mort de soif et de faim. Il faudrait être prodigieusement stupide pour se servir dans des affaires de Tzeentchies. Ils ont des sorts espions, et des espions qui espionnent les espions. Peut-être même une troisième couche d’espion par-dessus – ça dépasse mes compétences, j’ai déjà du mal à en avoir un efficace.

J’ai pas réellement mangé depuis que je suis allé à Paris, pas un vrai repas en tout cas. J’ai eu l’occasion de goûter leur caca au sucre et leurs trucs de toutes les couleurs, mais ça m’a rendu malade et j’ai tout vomi. J’ai pas vu ne serait ce qu’un verre d’eau depuis. C’est tellement stupide, je suis dans la plus grande bibliothèque de l’univers et je me fais torturer par des gourdes d’eau. Je voudrais juste boire un peu. Je peux sauter des repas, mais d’ici quelques heures ça va devenir compliqué niveau flotte. J’y ai pas pensé avant, mais c’est vrai que j’ai rien vu propre à la vie humaine ici. C’est pour ça que les Tzeentchis sont moins cons et viennent avec des réserves. Moi j’ai même plus de vêtements qui tiennent debout. Je porte les mains à mes haillons souillés d’encre et déchiqueté par les balles du P90 que j’ai enroulé autour de mes blessures pour s’assurer que au moins mes organes génitaux ne sont pas visibles.
Non, c’est bon, je vais mourir les couilles couvertes, on respire.

Après avoir passé cinq minutes à me torturer tout seul et à essayer de sentir s’il y a un piège magique dans le coin, je décide de tester le contenu d’une des gourdes sur la plante que j’ai vu dans le couloir. On verra si l’eau est empoisonnée. Pour la suite ? Putain faut que je réfléchisse, je suis tellement dans la merde que je vais me noyer là !
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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