[Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Sigrid eut un soupir agacé, lorsque Reinhard évoqua la possibilité d’aller à Altdorf. Elle se mit à réfléchir à toute vitesse, et exprima ses opinions alors qu’elles naissaient :

« Altdorf ça serait encore pire. Beaucoup trop d’espions partout, il y a les huit collèges de magie sur place, et les serviteurs de Karl-Franz sont très nombreux. Oui, des sectes servant le Chaos, ou des mutants, on en trouve — mais leur vie là-bas est encore plus compliquée et soumise à la discrétion qu’à Nuln.
Je veux dire… On peut essayer d’y aller à Altdorf. Ça serait un beau projet. Mais tu te rends compte que ça serait les mêmes problèmes qu’aujourd’hui, empirés ? »

Elle expira fort du nez.

« On a fait un boulot formidable ici. On s’est emparé de la police et de la mairie, on a toute la ville ou presque sous nos ordres…
…Mais ça durera pas. Le Chaos… Je pense pas qu’il soit fait pour vaincre. Pas ici. Pas au milieu de l’Empire.
Même si on butait la comtesse et la noblesse de la ville, faudrait résister à tout ce qu’il y a dehors. Plus on devient puissants, plus on est visibles. Et je pense pas qu’on sera jamais assez équipés pour affronter des blindés à vapeur, ou des escouades de mages vigilants. »

Elle sauta sur le plan de travail où les deux magiciens préparaient leurs potions.

C’était dommage, tout de même. Ça leur avait pris des années à établir une base, à avoir des établis, un lieu tranquille, rien qu’à eux. Est-ce que ça ne serait pas un gâchis immense que de tout brûler ? De tout laisser derrière soi ?

D’ailleurs, c’est ce que le Grand Coësre exprima à voix haute, puisqu’il posa une question plus personnelle à Sigrid.

« Tout quitter pour recommencer ailleurs, ça n’a jamais été dur pour moi. Au contraire.
Ma mère… Ma mère était errante. Elle allait là où il y avait du travail, et on voyageait de bourg en bourg, selon la saison. J’avais pas de chez moi, je dormais dans les dispensaires ou les maisons de travail, il y avait toujours un lit différent et un autre toit au-dessus de ma tête.
Ensuite, je suis devenue une espionne. Mon ancien mentor m’a éduqué pour que j’aie plusieurs identités, plusieurs noms, plusieurs histoires.
Peut-être pour ça que je prends à la légère le fait de quitter Nuln. J’admets, je ne suis pas neutre. Mais je trouve que c’est salvateur ; la vie, surtout la nôtre, elle nous interdit de faire comme les autres. »


Elle parut gênée, un moment.

« Enfin je veux dire… C’est pas comme si, concrètement, quoi que ce soit te retenait ici. Concrètement.
Disons-le : T’auras jamais d’enfant. Et tes acolytes, peu importe à quel point le lien magique qu’a forcé Mémé Gâteuse entre vous…
…ça remplacera pas une famille. Et ils ne sont pas éternels. Comme l’a prouvé… »


Elle s’arrêta soudain de parler, et eut l’air de prendre peur, comme si elle craignait que ce qu’elle venait de dire dépassait beaucoup trop les bornes.

« Il y a des choses formidables, là-dehors, ailleurs. Il faut juste aller les saisir.
Ici, à Nuln, tout ce que tu trouveras très vite, c’est la mort. Des mains de Seyss, ou d’un autre.
Mais peut-être…
Peut-être que ça ne te dérange pas. Peut-être que tu as fait ta paix avec ça. Peut-être que tu veux juste mourir en emportant la ville avec toi. Et dans ce cas-là…
Dans ce cas-là je peux respecter cette décision. Et on a plus grand-chose à faire, à part préparer un dernier feu d’artifice. »
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Je m’attendais pas trop à ce que ma jeune apprentie me crache à la gueule que je suis stérile, sans famille, et que tout ce qu’il me reste à faire dans la vie est d’attendre la mort. Je reste un peu comme un con pendant quelques secondes, à la regarder en fronçant les sourcils, perplexe. Puis je me mets à respirer plus vite et plus fort par le nez, de colère. Mon corps doit pomper toute cette adrénaline. Malgré tout je garde une voix calme, quoiqu’un peu plus rauque, quand j’explique à Sigrid :

« Les autres, ils m’aiment. J’ai pas besoin de faire des saletés avec une fille pour avoir une famille. Ils m’aiment et ils ne m’abandonneront pas. Steiner c’était une erreur. Je peux tout arranger. »

La réaction de la jeune femme me semble disproportionnée, je vois son visage qui s’écroule de terreur. Est-ce que j’ai eu la sincère envie de la tuer ? Je ne crois pas, mais il n’empêche que je suis en train d’attirer une quantité phénoménale de Dhar à moi. Par réflexe. Elle a dû le sentir.

Je ne sais pas ce que je cherche à faire avec toute cette énergie. Pendant une seconde ou deux j’envisage de juste la lâcher, tout bêtement. On mourrait tous, ou alors on exploserait, ou on se transformerait en gerbilles. Impossible à dire avec la magie. Normalement le boulot du sorcier c’est que ça n’arrive pas, et que l’énergie gerbillesque serve à des trucs utiles comme des boules de feu. Mais j’ai pas vraiment eu la formation hein ? Remarque, si il y a un truc que je sais faire, c’est m’empêcher de lancer un sort. Quarante ans que j’ai peaufiné la technique. C’est pas facile, comme se retenir d’éternuer ou ravaler son vomi.

Je panique enfin, alors que l’air semble se déformer autour de moi, que quelques mouches ont pris feu et qu’une silhouette sombre essaie de se faufiler hors d’un miroir. Je cherche des yeux quelque chose qui pourra… ah !

Je tends maladroitement la main pour attraper une fourchette – sale, évidemment – qui traîne et me la planter dans le bras avec frénésie. Mon sang est bizarre, plus sombre, plus épais, avec des grumeaux. Quand on y regarde de près il y a des machins qui se tortillent dedans. Mais ça ne me fait pas vraiment mal – enfin, si, mais je suis trop parti pour vraiment m’en offusquer. Cette manœuvre effrayante est efficace, et le Dhar retourne là d’où il vient.

Mais on est passé vraiment près de la catastrophe, et j’ai une fourchette plantée dans l’avant-bras (je cherche encore le courage de la retirer). Appuyé de tout mon poids sur la table, en sueur, je demande d’une voix douce :

« Sigrid, si on partait tous les deux, tu voudrais aller où ? Parce que je t’aime bien moi. Tu es la petite sorcière. »

Pour la rassurer je souris. J’ai des crocs alors je dois sourire très très très largement. Peut-être en dépassant les limites anatomiques.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

« Je ne veux pas aller où que ce soit. »

Sigrid avait répondu ça d’une toute petite voix, les yeux rivés vers la fourchette plantée dans le bras du Coësre. Elle avait particulièrement insisté sur le verbe de la phrase, une correction sémantique qui lui semblait particulièrement importante.

« Mais si tu voulais quitter Nuln…
Il y a la guerre qui menace partout dans l’Empire. Des armées, des sièges, de grands mouvements de gens. La frontière entre le Talabecland et l’Ostland, par exemple — c’est là où la plus grosse violence va se concentrer.
Tous ces gens jetés sur les routes, ça va faire des morts. Et on peut se cacher parmi les lépreux.
Il y a pire comme plan. »

Elle dégagea sa gorge, en jetant un nouveau regard vers le tableau, et la toile d’araignée qui entourait Eva Seyss.

« Tu as beaucoup de choses à décider. Et je pense t’avoir dit tout ce que j’avais à dire.
Le reste te revient, maintenant. »


À moins que Reinhard ait autre chose à dire à Eva, celle-ci quitterait la pièce, laissant le Coësre seul pour planifier la suite.
Le carnaval valait-il encore la peine d’être préparé ? Heidemarie devait-elle risquer sa vie pour rejoindre la cour de la comtesse, où elle chercherait des informations sur les Slaaneshis ? Fallait-il préparer sa sortie de Nuln ou tenter d’y rester jusqu’au bout ?

Reinhard pouvait discuter avec d’autres personnes, ou se plonger dans la lecture des livres de Mémé, pour se faire une idée. Le reste était entre ses mains.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Retirer la fourchette de mon bras et éponger le sang me donne un prétexte pour ne pas regarder la jeune femme pendant qu’elle part. Elle ne m’aime pas. Je ne suis pas en colère, juste triste. Elle ne sait pas que je lui ai filé la tuberculose pour la convertir, si ? Elle ne sait pas non plus que je me suis infiltré dans ses rêves ? Nous n’en avons jamais parlé. Je l’avais prise en espérant que nous partagerions des choses ensemble, mais elle se débrouille pour que ça arrive le moins possible. Oh, si je lui demande de venir faire quelque chose, elle m’obéira bien sûr, mais… enfin tu viens de voir la bonne volonté qu’elle y met.

Tout en appuyant un torchon sale sur mon avant-bras, je regarde les noms et les morceaux de ficelle colorés qu’a accroché Sigrid au mur. Fuir est une option… pour les autres.
Je n’irais pas voir de champs de bataille. Je n’étudierais jamais de maladies exotiques ou d’insectes mortels pour l’homme. J’aimerais bien, mais ça n’arrivera pas. La petite sorcière a jeté l’idée, j’ai joué avec, mais dans le fond je sais que je me suis compromis pour Nuln et que j’y mourrais. Bientôt.

Je sais depuis le départ que je vais crever. Comme tout le monde tu me diras, mais dans mon cas je dois mettre la main à la pâte. Pour renaître sous une autre forme ? Celle d’un démon ? J’espère, mais c’est la transition entre les deux qui m’effraie. Je regarde dans le vide pendant quelques minutes. Je vais bientôt mourir. À quoi pense un type qui va claquer ? Va savoir. En apparence je pourrais aussi bien penser à ce que je vais manger à midi. Personne dans le Vieux Monde, pas même moi, sait ce qui me passe par la tête pendant que je me tiens tout seul devant ma paperasse et ma tasse de café en train de refroidir, écrasé par la solitude et la proximité de ma fin.

En attendant je dois préparer le Carnaval, survivre à Eva, aux autres, et me choisir un cadavre pour l’envoyer dans le Nord. Pour l’héritier de Steiner, si ils se sont pas mis d’accord, j’en choisis un au hasard puis c’est marre. Là où Sigrid a raison, c’est qu’on ne devrait pas faire de complot. Je ne suis pas doué pour ça. Gérer les problèmes une fois qu’ils me tombent dessus, c’est plus mon genre.

Fatigué, j’essaie d’essuyer le sang des papiers étalés sur la table. Je grignote machinalement quelques insectes en train de ramper le long du mur, entre le papier avec Emma et celui des Frères de la Cape. Je suis sobre seulement depuis quelques heures et je commence déjà à avoir faim, ce qui m’agace. J’ai déjà pris l’habitude de repousser violemment les assiettes pleines qu’on me met en permanence sous le nez, et me voilà réduit à grignoter ce qui se balade par terre. Depuis deux ans, entre la drogue et le stress, j’ai plutôt maigri. Ce n’est pas convenable pour un Magus de Nurgle, seul créature de cette planète pour qui l’obésité est chaudement recommandé. Je pourrais crier pour qu’on m’apporte un buffet copieux dans l’instant, mais après ma conversation avec Sigrid j’ai plutôt envie d’être seul. Comme elle l’a dit, personne m’aime, je suis stérile et condamné. J’ai pas envie de retourner m’asseoir sur mon trône et pleurer pendant que tout le monde discute de plans au-dessus de ma tête. Il va bien falloir y retourner hein ! Mais je peux prendre deux minutes tout seul à grignoter des cafards merde.
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

En retournant dans la salle du trône, Reinhard retrouve tous ceux qu’il avait laissé. Si ses acolytes les plus proches sont gentiment en train de discuter entre eux, ce n’est plus le cas des anciens secrétaires de Steiner — les quatre sont vissés à leurs chaises, parce qu’ils ont reçut la politesse du Grand Coësre de s’asseoir, aussi, tout malléables et fanatisés qu’ils sont, les voilà incapables de décoller leurs derrières du mobilier.

Timidement, une fois le Coësre réinstallé sur son trône, c’est une femme qui se lève et qui dégage sa gorge — une petite dame rondelette, la quarantaine, bien habillée d’une petite robe bourgeoise, avec des cheveux coupés en carré camouflés sous un voile blanc, beaucoup de colliers autour du cou… Elle n’a pas l’air particulièrement malade, mais c’est que les apparences sont trompeuses — le Coësre note un petit grain de beauté sanguinolent près de sa lèvre.

« Monseigneur… Nous nous sommes… Mis d’accord… Et si vous le permettez, je souhaite vous servir, en tant que votre acolyte… »

Les trois mâles avec elle se regardèrent avec des airs inquiets. Comment sont-ils arrivés à se décider ? Difficile de le savoir, peut-être ont-ils désigné la seule femme parmi eux par peur que la demande de monsieur le Coësre était un piège…
Mais non, Reinhard est ravi que l’on ait choisi à sa place. Surtout qu’il n’était pas vraiment d’humeur à désigner le remplaçant de Steiner — comme s’il pouvait être aussi facilement remplacé.

« Mon nom est Barbara Schaunberg. Je suis une… Ancienne oblate de Véréna, diplômée de l’université de Nuln — en arts libéraux, pas en décrets, car c’était interdit aux femmes. Mais j’ai été l’intendante de famille nobles, aussi, je saurai vous servir utilement grâce à mes connaissances et mon expérience.
Son Excellence Steiner, qu’il repose en paix, m’a confié beaucoup de secrets ; je comprendrai sa correspondance et ses archives, et je vous obéirai avec diligence… »


Sigrid hocha de la tête.

« Tu auras les clés de la secte, Barbara Schaunberg. Ce n’est pas un petit rôle. Tu le rempliras, car l’échec n’est pas une option.
– Tout pour monseigneur, je vous le jure. »

Et sur ce, elle s’approcha du trône, et embrassa la main de Reinhard.

« Est-ce que tu connais un vaisseau qui s’appelle le Pellagra ? Demanda Max.
– Oui, monseigneur, bien sûr. C’est le navire que vous avez utilisé pour rejoindre le Stirland. Il a été béni par le Grand Coësre, et recèle un grand pouvoir…
– Nous en aurons besoin, pour le Carnaval. De grands projets, dont tu dois être mis au courant. Toi seule. »

Frida fit un signe aux trois échevins non-retenus. Ils se relevèrent, s’inclinèrent un par un devant le trône, avant de sortir.

Il fallait maintenant briser la glace avec madame Schaunberg. Elle faisait partie du cercle, et il allait être nécessaire de la mettre au courant de beaucoup de choses ; Steiner avait l’avantage de régler tellement de soucis si pratiques et si matériels pour la secte… Son absence se faisait plus que jamais remarquer.


De peur de perdre un nouvel acolyte, et n’étant pas certain qu’il aurait beaucoup de succès, il refusa à Heidemarie de partir à la recherche de la comtesse — elle pouvait bien diriger des sbires à elle, des amies nobles ou des serviteurs pour infilter sa cour ; ce serait moins efficace, mais on ne risquait pas de perdre un autre acolyte.
En revanche, il fallait toujours traquer Seyss, et Reinhard accepta d’ordonner à sa garde-du-corps de s’en occuper. Sigrid tapa son cœur de son poing, et eut une phrase solennelle :

« Je ne te décevrai pas. Je retrouverai sa trace. »

C’était dangereux aussi, mais au moins, Sigrid restait à Nuln, qui devenait de plus en plus le terrain de jeu de Nurgle — il y avait moins d’inconnues à gérer que la cour comtale où Emmanuelle von Liebwitz se planquait, à la campagne.


Ainsi les ordres furent donnés, et la suite pouvait continuer, bon gré mal gré.






À la nuit tombée, Reinhard s’était changé en vêtements de bourgeois. Un de ses immenses gardes-du-corps l’escorta à travers un réseau de tunnels de services dans les égouts. Ils passèrent devant une barricade, un tas de planches de bois et de sacs de sable occupés par des hommes en armes ; en croyant reconnaître le Grand Coësre, cette soldatesque Nurglite sautilla sur place, par respect, joie et crainte mêlés — Reinhard bénit ces fidèles hommes de main, avant de continuer sa route.

Ils retournèrent à la surface, au milieu d’un Halbinsel quasiment vide. Ici, les grands immeubles étaient occupés par des squatteurs malades, dont les nuits étaient hantées par des rêves. Il y avait beaucoup de clochards errants, qui se jetaient à terre ou s’enfuyaient en courant en voyant la figure du Grand Coësre — et si l’un d’eux pensait à devenir violent, il y avait, sur les toits, des tireurs d’élite armés d’arbalètes pour vite mettre fin à l’attentat.
De véritables pâtés de maisons à Nuln priaient aujourd’hui Nurgle à ciel ouvert. Il était fini, le temps des prières clandestines ; si les cloches des temples de Sigmar ou Shallya sonnaient encore, ce n’était plus qu’une question de temps, car dans des squares, ou les arrières-cours de boucheries, ou des ateliers de tanneurs, il était devenu habituel pour certains Nulner bien nés de se mettre à vénérer cet étrange Dieu qui faisait fureur dans les bas-fonds. Les graffitis de cercles-qui-sont-trois se multipliaient sur les murs, de même que les prêches incohérents de malades sortis d’asiles, les meilleurs prédicateurs dont pouvait rêver le Grand Coësre…

Le garde-du-corps s’arrêta devant une immense chariote ferrée, blindée même, avec des portes résistantes aux balles et à l’incendie, tractée par deux immenses percherons de Couronne — le véhicule d’un prince, acheté grâce à l’argent détourné par Steiner. Alors, le reste du staff de sécurité de Reinhard se réunit, une douzaine d’ex-mercenaires, chevaliers ou militaires montés sur le véhicule ou avec des chevaux escorteurs, et, tel une personne importante, il pouvait se déplacer à travers la ville.

Des papiers signés par l’hôtel de ville suffirent à faire s’ouvrir tous les barrages de police, et s’écarter tous les obstacles, et donc Reinhard put profiter de la vue sur le Reik, paisiblement, tandis que le véhicule blindé l’amenait jusqu’à destination, de l’autre côté du Grand-Pont si long et si difficile à franchir, avec son tas de maisons d’habitations et de commerces construits sur la voie…
Eva Seyss pouvait bien essayer de le tuer maintenant. Le Grand Coësre était mieux gardé que certains conseillers de la comtesse. Sa plus jeune recrue, le chevalier corrompu d’il y a quelques jours, était en ce moment même en train de caracoler à dos de destrier à la droite de sa voiture.



Tout ce beau monde s’arrêta devant le commissariat général de Nuln. Reinhard patienta sur sa banquette ; elle était fourrée et en velours, l’habitacle était spacieux et confortable, il y avait de bonnes bouteilles de vin et une corbeille d’abats frits pour se restaurer, une pipe à tabac et tout son nécessaire, et de quoi lire et écrire — notamment s’il souhaitait continuer sa correspondance avec Valitch…

Au bout de cinq minutes, on toqua à la porte du véhicule. Et il entendit une voix le prévenir :

« La voie est libre. »

Reinhard reconnaissait la voix de son plus proche garde-du-corps ; aussi, il appuya sur le verrou de sécurité intérieur, l’autre put faire sauter sa serrure à lui avec une clé, et voilà qu’il mit le nez dehors, avec un parapluie qui s’ouvrait au-dessus de lui — plus pour le camoufler que pour le protéger de la fine ondée qui coulait.

On l’amena jusqu’à une grande caserne construite en plein milieu de la Neuestadt. Il passa devant des flics de la Police Métropolitaine, en uniforme complet, avec même le petit chapeau bombé sur la tête — la milice privée de Maximale Leistung. Ce furent les seuls qu’ils croisèrent ; sitôt descendus au sous-sol, et ayant remontés un long couloir où leur pas résonnaient, les flics semblaient avoir disparus.
Irmfried Brandt attendait tout au bout, avec son bel habit impeccable de commissaire, couvert de médailles et d’épaulettes. Les gardes-du-corps de Reinhard s’arrêtèrent, tandis que tout au bout du couloir, des hommes en costumes moches et peu onéreux maintenaient la même distance de sécurité ; Irmfried et Reinhard pouvaient se parler là, ensemble, tous les deux.

« Tu vois les mecs derrière moi ? Fit Irmfried en désignant ces gens mal habillés. C’est mes détectives, tous de fins limiers aux bonnes méthodes, Sigmarites bien croyants aux méthodes modernes, et qui aiment très fort leur ville.
Ils sont prêts à tout pour retrouver le terroriste qui a fait sauter l’hôtel de ville. Surtout que leur enquête avance — ils sont persuadés que le poseur de bombes avait un lien avec une secte d’un horrible Dieu prié dans le nord, le Serpent. Ils ont leur fierté, ils préfèrent bosser là-dessus eux-mêmes que mêler les répurgateurs de Sigmar… »


Irmfried ricana.

« Affronter le Serpent-Tentateur, franchement, c’est presque nous les gentils dans cette histoire.
Les choses ont tellement changé, par rapport à l’époque où on devait constamment regarder par-dessus cette épaule.
Rien de tout ça n’aurait été possible sans Steiner. »


Il serra des dents, et des poings.

« Je te promets que je retrouverai ceux qui l’ont tué — même si je dois retourner toute cette ville. J’ai des hommes dans tous les relais de postes, dans toutes les auberges en dehors de Nuln ; il y a aucun endroit d’où Eva Seyss peut s’échapper.
Et toi… Promets-moi que tu la feras souffrir. »





Une fois la discussion avec Brandt terminée, les deux poussèrent une grosse porte de plomb. Ils se retrouvèrent devant une grande pièce sans fenêtres, aérée par une étrange machine que Reinhard n’avait jamais vu de sa vie ; des sortes d’hélices qui tournaient à toute vitesse grâce à un écrou. Cet engin moderne devait coûter cher, mais son importance était capitale ;
Car cette pièce, c’était la morgue légale de la Police Métropolitaine. Une nouvelle institution, avec de nouvelles méthodes, fort modernes — y comprit l’enquête médico-légale. Des spécialistes avaient été amenés de Tilée, quand bien même le culte de Mórr protestait contre la pratique odieuse de l’autopsie. On pouvait pourtant apprendre tant de choses, en ouvrant un corps…

Il y avait un médecin qui faisait des heures supplémentaires. Un beau garçon, la cinquantaine bien portante, avec des cheveux poivre-et-sel, des joues creuses et une fine moustache mal taillée. Ce docteur posa élégamment un genou à terre, et parla d’une petite voix avec un léger accent Reiklander :

« Monsignor Coësre, mon nom est Frederick Carniola, docteur en médecine.
C’est un honneur pour moi de vous rencontrer. J’ai tellement attendu ce moment… »


Il attendit d’être béni par Reinhard, puis il se releva, épousseta sa blouse blanche, et alors, il grossit fort sa voix pour prendre un air pérorant, celui fort professionnel d’un professeur récitant sa leçon :

« Votre acolyte, l’umbramancienne, m’a donné vos ordres, et j’y ai donc obéi. Je dispose de trois corps en état satisfaisant à vous proposer — je peux attendre pour en trouver un autre, si aucun ne vous plaît, mais j’ai fait avec un certain nombre de critères…
Il me fallait un mort peu dégradé ou décomposé, difficile étant donné que je suis avec la police ; mais c’est plus simple que voler un corps à ces tristes Morriens qui les défendent jalousement avec des épées. Un corps en assez bonne santé, et plutôt solide, mais qui pourrait supporter un ébouillantage ou un rituel plus… ésotérique. J’ai beaucoup étudié l’occultisme, j’ai fait partie d’une loge secrète à Altdorf — j’espère que mes connaissances étaient bonnes, je rêve de pouvoir les partager avec un être aussi docte et puissant que vous. »


Il avait les yeux qui brillaient en disant ça. Visiblement, rencontrer le Coësre l’émouvait. Peut-être l’avait-il connu par des rêves. Ou alors seule la réputation et la propagande des sbires de Reinhard avait fait son emploi…

« Si vous permettez de consulter ce premier corps. »

Il s’approcha d’une grande armoire de métal, avec de grands casiers. Il ouvrit l’un d’eux, et déroula une longue planche — un sac mortuaire était posé dessus. Le docteur Carniola le décousu, et il révéla le visage d’un cadavre.

C’était un monsieur âgé, ridé, avec des cheveux gris et longs qui entouraient son visage. Carniola prit un dossier sur la table, et se mit à lire ses propres observations :

« Monsieur R., 51 ans, ancien membre du guet de Nuln — nouvellement créé détective de la Police Métropolitaine depuis sa fondation. Cause de la mort : Accident de la route, il a chuté de cheval puis est décédé d’une hémorragie interne. »

Reinhard commença à l’ausculter, en lui ouvrant les paupières, en regardant ses ongles, en sentant son haleine…

« Alcoolique, ses reins sont de très mauvaise qualité, comme sa peau rougie et ses yeux jaunes le prouvaient également au moment de l’autopsie. Pour autant, il ne faut pas le sous-estimer — tous ses collègues déclaraient l’homme comme étant anormalement athlétique, fort pour les filatures, ancien boxeur, bon pour esquiver, et beau parleur.
Si la théorie de la mémoire corporelle est exacte, monsieur R. serait parfait si vous cherchez le corps de quelqu’un d’apte au combat et à l’adresse. »


Il chercha un autre casier, l’ouvrit, et le déroula aussi.

C’était une femme. Longs cheveux noirs, peau très pâle, petite taille. Elle était fort mince, et pourtant anormalement musclée des bras.

« Mademoiselle X. Âge inconnu — moins de la trentaine. Saltimbanque stryganie. Cause de la mort : Hémorragie, abattue par balle par la police.
Vous avez eu de la chance ! Normalement, elle aurait dû être brûlée. C’était une danseuse et cracheuse de feu d’une bande de Stryganis — mais surtout une sorcière, pratiquant la magie noire. Elle est athlétique, et son talent exercé fera que vous n’aurez pas de mal à retrouver l’usage de l’aethyr en la possédant. »

Enfin, il trouva un dernier casier, avec un ultime cadavre à observer.

Celui-là était un homme très grand, musclé, mais assez laid ; il avait une tête de molosse, avec des cicatrices, une oreille mâchonnée, et un tas de tatouages partout sur le corps, notamment des croix impériales et des crânes.

« Monsieur J-P. 42 ans. Ancien militaire des Troupes d’États du Wissenland — devenu rebelle indépendantiste Söllander. Cause de la mort : Hémorragie. Il a été tabassé un peu trop durement par les policiers il y a deux jours, alors qu’il était interrogé dans ces locaux…
J’ai une grande partie de son histoire grâce à ce que la torture et l’enquête ont pu révéler. Celui-là est un brave gars ; né Ostermarker, descendu ici pour s’engager dans l’armée, il est marié à une noble de l’ancien Solland. C’est un véritable trappeur, un survivaliste, expert de la forêt, endurant comme tout, et excellent combattant.
Gros défaut : Il est borgne, voyez son œil gauche vitreux ? Ça n’aide pas à la perception, ce genre de handicap. »


Le docteur rangea son dossier, et lia ses mains.

« Si vous avez des questions, je suis ravi d’y répondre — moi-même, j’en ai tellement pour vous !
Comment comptez-vous… Concrètement, transférer votre conscience ? Est-ce uniquement magique ? Ou bien des connaissances médicales et scientifiques seront nécessaires ? »

Règles du rituel :

Transférer ton âme dans un autre corps changera entièrement ton profil — en revanche, tu garderas tes compétences. Tu perdras tes mutations et empreintes occultes, mais la Marque de Nurgle réapparaîtra obligatoirement sur le corps.

Le transfert de l’âme ne peut être que temporaire. Tu es toujours lié à ton vrai corps, qui se mettra à petit à petit se décomposer le temps que tu le retrouves. Si le vrai corps de Reinhard Faul est détruit ou que tu mets trop de temps à le rejoindre, tu seras avalé par les ténèbres du Chaos — le transfert ne peut pas durer trop longtemps.



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FOR 11 | END 8 | HAB 12 | CHAR 10 | INT 13 | INI 11 | ATT 12 | PAR 11 | MAG 13 | NA 2 | PV 70

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FOR 10 | END 10 | HAB 12 | CHAR 13 | INT 10 | INI 14 | ATT 9 | PAR 9 | MAG 15 | NA 2 | PV 65


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FOR 13 | END 13 | HAB 10 | CHAR 8 | INT 8 | INI 11 | ATT 13 | PAR 13 | MAG 11 | NA 2 | PV 75
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Je ne sors pas très souvent des égouts, et jamais seul, alors j’apprécie de rencontrer des clochards dehors et de les bénir. Ça leur fait tellement plaisir. Ils sont trop nombreux pour que je leur accorde un tête-à-tête de qualité, mais je fais de mon mieux. De mes mains gantées je leur touche le crâne, l’épaule, je leur transmets quelques mots de réconfort de la part de Grand Père en échange de leurs prières. Je prévois toujours quelques champignons ou cadavres de rats à donner aux enfants qui courent au devant de nous. J’écoute beaucoup aussi.
Mais nous ne pouvons pas rester trop longtemps. Même bien intentionnés, les fidèles sont dangereux pour moi. Ils provoquent une foule et tout ce qui va avec. Avec résignation, je dois aller m’enfermer dans le carrosse, que j’appelle en mon for intérieur « la boîte à chaussure ».

C’est un carrosse de Prince, l’intérieur est luxueux, mais il est hélas blindé. Pas de fenêtre, donc. Même si il y a une bougie en cire d’abeille – les gueux n’ont que du suif – il fait sombre là-dedans, chaud, je vois pas la route et ça me donne la nausée. Sans être claustrophobe, je ne pense pas que quiconque puisse apprécier d’être enfermé dans une caisse en métal et secoué pendant une demi-heure.

Pour m’occuper, j’ignore les bouteilles d’alcool et je m’intéresse plutôt au matériel d’écriture. Il y aura beaucoup de ratures, de pâtées et d’encre renversée, mais Valitch n’a jamais eu l’air de s’en offusquer. Ni de mon orthographe déplorable, d’ailleurs. Je crois qu’elle apprécie mon manque d’aisance avec l’écrit, elle aime bien se sentir intelligente. Des fois je rajoute même des fautes un peu « mignonnes » pour lui faire plaisir, car moi aussi je peux être manipulateur avec des mots.
Enfin le cœur de ce que je lui raconte n’est pas si intéressant que ça. Je lui parle de la mort de Steiner, mais surtout sous l’angle de la peine que ça m’a fait. Je lui parle de mes bonnes résolutions en matière de sobriété, et combien c’est pas facile quand tout contribue à me faire me sentir mal. J’aborde quand même les soucis que me causent l’umbramancienne et les fidèles du Serpent, ainsi que les sigmarites (qui doivent concocter une surprise bien chiante), mais sans trop m’étendre non plus. Bien sûr tout est codé, aucun vrai nom, mais j’ai trop d’ennemis intelligents pour me sentir tranquille.

La rédaction prend du temps, surtout en prenant soin d’avoir une écriture enfantine et de ne pas oublier d’écrire certaines lettres à l’envers. Je ne sais pas pourquoi mais les gens trouvent ça adorable quand je mets des Ǝ partout. L’un dans l’autre, en faisant une pause tabac ou en grignotant quelques friandises, j’arrive à passer le temps jusqu’à mon arrivée à destination.

Je sens le carrosse s’arrêter, mais je sais que je ne sortirais pas tout de suite. J’ai pris l’habitude que chacun de mes déplacements demande d’attendre qu’on sécurise les lieux, qu’on installe tous les trucs luxueux que je mérite, et j’ai arrêté depuis longtemps de me plaindre de ces petites rallonges de séjour en boîte à chaussure. Mieux vaut s’ennuyer qu’être mort d’un attentat.

C’est Irmfried qui m’ouvre. Comme à chaque fois qu’il me parle, je tire une tronche d’affamé devant un buffet délicieux mais inaccessible. Un mélange de désir et de douleur. Comme à chaque fois, il l’ignore. De toute façon c’est pas le moment, on parle de l’enquête à propos de Steiner. Mon expression change pour devenir celle d’un sadique quand Irmfried me demande une promesse. Je lui réponds :

« Bien sûr, je te promets que cette pute suppliera Steiner dans l’au-delà pour que son tourment s’arrête. »

Il hoche la tête, nous reprenons notre route vers la morgue du commissariat, escorté par tous mes gardes du corps et des détectives. Même si la présence de mon ancien amant me distrait, je n’oublie pas de les saluer et leur accorder la bénédiction de Nurgle. Je reconnais le chevalier qui nous a rejoint lors de notre dernière messe noire, je lui demande sur le chemin comment ça va et si son séjour parmi nous lui convient. Il me répond une platitude quelconque. En réalité, je passe plus de temps avec les fidèles pendant que je rêve. Nos échanges sont plus sincères et plus intenses par ce biais. Dans la réalité je me comporte plus comme un politicien qui fait des bains de foule.

Nous rejoignons un médecin bavard au sein de la morgue. Le concept d’enquête de police est très inédit dans l’Empire, très exotique, et toute cette infrastructure – les détectives, le légiste – ne cesse de me rendre perplexe. Néanmoins ça des côtés pratique, comme garder sous la main des cadavres frais que des prêtres n’ont pas profané. C’est d’ailleurs ce que m’explique le médecin avec beaucoup d’enthousiasme. Il ajoute qu’il a tâté de l’occultisme à Altdorf. Je ne ressens pas de magie provenant de lui, alors je sais pas trop quoi lui répondre. Je marmonne un « avec plaisir » quand il propose d’échanger sur le sujet, même si je sais pas trop ce qu’il attend de l’expérience. De toute façon c’est le genre de gars à dérouler la conversation tout seul.

Il me présente à un premier cadavre. Un homme un peu plus vieux que moi, avec une tronche de poivrot si marquée qu’il l’a conservée après son trépas. Ça fait bizarre de regarder un corps en se disant qu’on pourrait vivre dedans. Je n’y ai pas vraiment réfléchi, mais maintenant ça me frappe violemment. Est-ce que j’arriverais à marcher en faisant une tête de plus que d’habitude ? Je regarde les mains du gars. Il a des grosses paluches poilues, alors que les miennes sont plus petites avec des doigts boudinés. Et si j’arrive même plus à tenir ma bite pour pisser ? En plus ça sera même pas « ma » bite. J’en frissonne de dégoût. Comment j’ai pu ne pas y penser avant ? Le médecin me parle de théorie de mémoire corporelle, de combat au corps à corps, mais déjà je sais même pas si le transfert me laissera en état de parler. Et la magie ? Il lui faudra de la place à elle aussi ! Enfin quand le vin est tiré…

J’examine les dents du cadavre comme si c’était un cheval. Il remplira la même fonction, d’ailleurs, me transporter. Je regarde ses yeux, ses pieds, ses mains, en essayant de toutes mes forces de ne pas penser à l’homme vivant ni à l’opinion qu’il aurait sur ce qui était en train de se passer. Il a l’air d’un gars qui a eu une vie intéressante, peut être qu’on s’est déjà croisé dans la rue et qu’il m’a donné une petite pièce, ou un coup de pied. Mais depuis quand mes actions sont décidées par la morale ? J’évacue sans difficulté ce petit heurt à ma conscience.

Le médecin ouvre un second placard, mon cœur loupe un battement. C’est une jeune femme. Oui évidemment, j’ai jamais dit que les femmes étaient interdites. Personne dans la pièce n’a l’air choqué par l’idée, d’ailleurs. Moi j’étais parti du principe qu’on me proposerait que des vieux moisis dans mon genre, j’y ai même pas pensé. Voilà ce qui propulsera les difficultés à pisser à un tout autre niveau !
Enfin j’examine ce corps aussi – quoiqu’avec plus de pudeur que l’autre. Il y a quelque chose qui… le médecin me dit ce qui cloche avant que j’ai le temps de terminer ma pensée : La femme était une sorcière de son vivant. Elle sent encore un peu la magie, bien que je sois incapable de dire ce qu’elle bricolait de son vivant. Elle a aussi une blessure par balle, ce qui est embêtant mais pas irréparable.

Le médecin me propose un troisième corps, mais j’écoute plus vraiment parce que j’ai déjà fait mon choix. Je suis déjà en train de réfléchir à la façon dont je vais tourner mes questions à Frida pour savoir comment les dames font pipi. Le toubib est vraiment très bavard, il me pose des questions auxquels je réponds distraitement :

« Ben euh… magique ? Je crois pas qu’il y ait une façon scientifique de faire de la nécromancie. »

J’aurais pu formuler ma réponse plus délicatement, sans sous entendre que la question est conne, mais il m’a un peu pris à revers. J’ai pas l’habitude des amateurs enthousiastes. Je décide de me rattraper :

« Je vais prendre le cadavre de la sorcière. C’est très habile d’avoir trouvé une collègue, ça me simplifiera beaucoup la vie. »

Je jette quand même des petits coups d’oeil fâchés aux gens présents dans la pièce. Je les mets au défi de se moquer de moi, mais personne n’esquisse seulement un sourire en coin à l’idée que je change de sexe. Bon maintenant que cette étape cruciale est évacuée…
Le médecin me demande :

« Vous n’avez pas de questions à propos de leurs dossiers médicaux ? Car même si ils ne sont pas sorciers, les deux autres ont des…

- Non.

- Ça ne me dérange pas, je vous assure. J’ai soigneusement étudié la question et…

- Je veux la femme. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

La formule catégorique de Reinhard entraîna des mines d’abord interloquées chez Irmfried et le doktor Carniola. Mais l’un paraissait plus intelligent que l’autre ; alors qu’Imrfried se mit soudain à avoir un petit sourire taquin, Carniola se frottait le menton et fronçait fort les sourcils, d’un air terriblement pensif — il devait être en train d’échauffer sa cervelle à trouver mille et une explications pour le ton décisif de son maître.

Mais ça faisait du bien de voir Irmfried sourire. Pendant deux ans, l’ex-pistolier avait gardé cette même tête froide, neutre, en étant le plus distant possible avec son collègue devenu son gourou. La mort de Lise l’avait détruit ; mais bizarrement, la mort de Steiner l’avait changé, en bien. Il avait retrouvé, dans la peine, quelque chose qui lui manquait — une passion.

« J’ai quelques hommes de confiance dans ce commissariat, des fidèles parmi la masse de pudibonds Sigmarites. Ils sont une archi-minorité. Va falloir qu’on le fasse sortir discrètement, comme toi.
Le culte de Mórr va gueuler et enquêter sur la disparition. Mais bon. Dans deux semaines, ils ne seront plus tellement un problème…

– Avec votre permission, j’aimerais assister à ce rituel ! Fit un Carniola plein d’enthousiasme.
– Vous voulez venir au repaire, Herr Doktor ? Vous êtes apprécié parce que vous êtes discret et bien intégré à la société Nulner. Vous savez qu’entrer dans le domaine du Coësre, c’est risquer d’être trop bien béni par le Seigneur des Mouches… »

Ce ne serait pas la première fois que quelqu’un quitte les égouts avec une mutation, en effet. Mais Carniola eut l’air de se vexer — il prit un ton de persiflage, alors qu’il relevait son menton pour se faire plus grand qu’il n’était.

« Je vous admire, Grand Coësre, et je souhaite vous assister autant que je le puisse — un bon chirurgien vous sera peut-être utile pour manipuler les corps ? Je suis sûr que je serai plus utile à vos côtés que planqué dans ce commissariat. »

Il y avait tellement d’enthousiasme dans ce garçon, rares étaient les Nurglites à avoir autant de joie de vivre à se rendre utiles. Reinhard accepta donc.

« Je vous remercie, Monsignor — je vais vous aider à embarquer ce corps. »

Reinhard put donc patienter alors qu’Irmfried quitta la pièce froide. Revinrent deux policiers en uniformes ; le magus eut le temps de s’inquiéter rien qu’une poignée de secondes, avant que les deux flics ne lèvent leurs casquettes bombées et s’inclinent devant lui. Ces bonshommes allèrent chercher le corps de la Strygani, fermèrent son sac mortuaire, et s’en allèrent avec.
Cinq minutes plus tard, le bon chevalier corrompu revint, en chuchotant quelque chose :

« Votre voiture est prête. »

Et alors un tas de gros bras encerclèrent le chef de secte, alors qu’il retraversait tout le long couloir de la morgue. Ils finirent devant le bâtiment, juste à leurs droites, sur les marches du commissariat, des détectives biens honnêtes étaient en train de fumer et discuter entre eux ; ils jetèrent des regards interpelés, mais ils arrêtèrent de regarder lorsqu’ils reconnurent leur commissaire.

« Autrefois, il fallait se cacher, chuchota Irmfried. Maintenant, on est juste sous leur nez.
Si le carnaval est un succès, Nuln toute entière deviendra une ville soumise au Seigneur des Mouches. On l’honorera en plein jour. Et tout le monde l’aimera. »


Le doktor eut un petit sourire mesquin. Ou déluré. Ce qu’Irmfried prévoyait semblait lui plaire.

Ce n’est donc pas seul que Reinhard pouvait faire le chemin retour. Dans le coffre, derrière, il y avait son futur corps. Et maintenant, sur la banquette devant lui, se trouvaient Irmfried Brandt et le médecin. Le chevalier claqua la portière et Reinhard la verrouilla, et ils purent repartir en sens inverse, vers le repaire du Coësre.


Irmfried se servit un verre parmi les bouteilles de disponibles dans l’habitacle — il ne regarda pas l’étiquette, c’était Heidemarie qui gérait l’approvisionnement en alcool, et tout était plutôt bon. Le médecin, lui, regardait Reinhard avec de grands yeux humides ; même en étant un homme cinquantenaire, on aurait dit la groupie d’un ménestrel, mais une groupie qui parlait avec beaucoup d’emphase et une petite façon maniérée.

« Madame Meseritz m’a présenté assez succinctement vos demandes pour l’hôte qui vous servira lors du rituel…
– Qui ? Fit Irmfried d’un air inquiet.
– Heu, l’Umbramancienne… ?
– Ah, Sigrid ! Ricana-t-il, soudain rassuré.
– Heu, hm… Certes…
Enfin, je pense que ce corps devrait tout à fait vous satisfaire ! J’ai sélectionné ces cadavres en suivant différents facteurs d’élimination. Parmi ceux-là, j’ai comparé du sang que j’ai ponctionné sur les candidats avec le vôtre — je souhaitais choisir ceux où le liquide ne s’agglutinait pas. Voyez-vous, il y a une théorie de médecins Tiléens, selon laquelle les êtres humains seraient séparés en familles de sangs différents, peut-être héritée de nos ancêtres, et je pense que l’appropriation du cadavre comme vous allez en faire demandera une proximité physiologique la plus importante que possible.
Voilà pourquoi je vous disais que de la science interviendra dans tout ce processus. C’est une entreprise passionnante, je ne me suis jamais autant senti inspiré de ma vie — merci mille fois de me permettre de vivre cette expérience à vos côtés… »


Il ronronnait presque en disant ça. En tout cas, ça expliquait pourquoi Sigrid avait demandé au moins une douzaine de fois à Reinhard de bien lui donner des petits flacons contenant son sang. Ça n’expliquait pas la salive, par contre, mais le doktor avait probablement une explication.

Irmfried fronça des sourcils. Il eut l’air agacé.
Jaloux, peut-être ?

« Ne prenez pas trop de notes, quand même. Vous risquez d’incriminer beaucoup de monde.

– Je ne suis pas sot. Et je servais le Seigneur des Mouches à ma petite manière bien avant de vivre à Nuln.
Mais les rêves m’ont révélé le Grand Coësre, je l’ai cherché, et je n’ai trouvé que madame Meseritz. Et qu’aujourd’hui, je puisse m’asseoir devant lui — devant vous. »


Avec son œil brillant, il se rapprocha de la table, et se mit à chuchoter, comme s’ils n’intriguaient qu’entre eux.

« Le carnaval… ça va être pour la Geheimnisnacht, pas vrai ? Qu’allez-vous faire de fatidique ? Allez-vous répandre les maladies de façon aérienne ? Allez-vous invoquer des démons ?
Je vous en prie, confiez-vous un peu… Ou pas, c’est aussi tellement plaisant d’imaginer. »


Il était en train de rougir tout seul. Irmfried, lui, grinçait des dents.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

« Aaaah c’était pour ça le sang alors ? Je croyais que Sigrid voulait jouer avec. »

J’ai pas vraiment posé de questions quand la petite est venue avec une seringue et des fioles. J’ai pris l’habitude que des maniaques me réclament les produits de mon corps. En fait j’essaie de pas trop y penser. C’est déjà assez difficile de pas devenir zinzin en voyant des types me suivre partout avec un seau et une petite pelle.

Mais honnêtement pour ces histoires de compatibilités du sang, je n’en sais rien du tout. Les livres ne parlaient pas de ça. Je lance une réponse prudente du type « ça ne peut pas faire de mal ». Le médecin est vraiment très enthousiaste et très bavard. Je vais pas lui faire la tronche pour ça, parce que c’est quand même mieux que de faire son boulot à reculons, mais il me met un peu mal à l’aise quand même. Il me regarde comme si j’étais en or massif. Ses manières ont l’air d’agacer Irmfried, mais je sais pas pourquoi. C’est embêtant parce que pour une fois, il me parle et il sourit, et j’aurais préféré profiter de ça plutôt que de parler boulot avec un inconnu. Néanmoins je sais où est mon devoir, j’ai toujours eu à cœur que les fidèles de Nurgle se sentent bien.

Herr Doktor se penche vers moi pour me poser des questions à propos du Geheimnisnacht. Je lui réponds du tac au tac :

« Je suis vraiment désolé, je ne peux pas en parler. Le secret est essentiel. »

Ce que je dis est vrai, mais ce n’est pas la raison pour laquelle je ne veux pas parler. Je prévois de lâcher le Pellagra sur le Reik, qu’il relâche des poisons dans toute la ville… mais je préfère me trancher une couille que de parler du bateau devant Irmfried. C’est là où j’ai tué sa sœur, et son cadavre mutilé se trouve encore à bord. Je m’en suis servi pour un rituel maléfique. Donc faut mieux changer de sujet, très, très vite.

« Mais j’invite tout le monde à bricoler sa propre petite attraction. J’ai déjà vu plusieurs pêches magiques très originales, des chamboule-tout, et même des chars décorés. Et vous, vous allez faire quelque chose ? Un médecin doit avoir des atouts dans sa manche pour faire quelque chose qui à la fois plaira aux enfants et à notre Grand Père... »

J’essaie d’avoir l’air intéressé, mais je ne peux m’empêcher de lancer des petits coups d’oeil à Irmfried. Il se méprend sur mes intentions parce qu’il pointe son verre du doigt en me demandant si j’en veux aussi. Je marmonne :

« Non merci, je préfère lever le pied en ce moment. Ça me réussit pas. »

Puis je rougis parce qu’il est bien placé pour savoir quelles scènes je fais quand je suis ultra bourré… d’ailleurs ça commence à me gonfler d’être sobre. Au début c’était bien, je me réveillais sans gueule de bois, je me sentais plus en forme, mais maintenant je m’ennuie et ça me manque.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Le médecin comprit la nécessité de la confidentialité, et n’insista pas.
En revanche, quand le Grand Coësre lui demanda ce qu’il avait prévu comme attraction, ce flegmatique bourgeois bien né changea du tout au tout d’expression. Il se mit à avoir des gros yeux, à regarder Irmfried d’un air paniqué, avant de trifouiller nerveusement les boutons de sa chemise.

« Ah, heu… J-j’ai prévu quelque chose, oui, oui monsignor. Je… Pensais… Peut-être… Hé bien, je pourrais organiser un théâtre anatomique ! Présenter aux petites gens l’intérieur d’un cadavre, ça serait pédagogique, et ludique !
Je pourrais même organiser des petits jeux, par exemple prendre un prisonnier, lui mettre des objets dans son corps, et demander aux passants de les retirer avec une pince. Ça serait un jeu très atypique, n’est-ce pas ? »


Il venait peut-être juste d’inventer son idée, mais il était fort pour en avoir.



Une fois le grand pont traversé, et le quartier abandonné de la Faulestadt retrouvé, il fallut reprendre les mêmes précautions inverses. Le chariot passa sous une arche et se retrouva dans un entrepôt fermé. Militaires et chevaliers firent un cordon de sécurité, observèrent chaque fenêtre et chaque toit du pâté de maison, et c’est après un bon quart d’heures à poireauter que le responsable du cortège toqua à la porte du véhicule et prévint que la voie était libre. Reinhard put sortir dehors, tandis que ses sbires se saisissaient du sac mortuaire, qu’ils entraînèrent vers les tunnels de la vieille cité.

Avec Irmfried et le docteur, Reinhard retrouva les barricades devant les grilles des égouts, et s’encombra dans des canaux de service. On arrêta le médecin, et on lui demanda de bander ses yeux avec une étoffe — comme à l’armée, différents cultistes avaient différentes libertés de se déplacer, et il valait mieux éviter qu’un parfait étranger ne connaisse tous les passages secrets du royaume du Coësre.

Finalement, Reinhard retrouva ses quartiers privés et sa salle du trône par un chemin raccourci, les gueux ne l’atteignant que grâce au grand ascenseur solidement gardé par une milice. On put retirer son bandeau au doktor, et lui permettre de découvrir la salle d’apparat.

« C’est la première fois que je me rends ici. C’est charmant. »

Il observa les artefacts, et se mit à harceler Reinhard de questions — il voulait savoir la provenance de chaque chose, de chacun des souvenirs de la campagne du Grand Coësre.


Une fois débarrassé de ce pot-de-colle, un de ses gardes-du-corps vint chuchoter à son oreille : le cadavre était à sa disposition dans une pièce annexe et secrète, préparée pour le rituel. Sigrid était encore éveillée, et la petite sorcière rassemblait le matériel nécessaire pour la suite.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] « Ce n’est pas la fin du monde. Mais tu peux la voir d’ici. »

Message par Reinhard Faul »

Le médecin me bombarde de questions pendant que mes valets m’aident à me changer. J’étais déguisé en bourgeois pour circuler en ville, mais maintenant je dois remettre le costume de Magus de Nurgle. C’est toujours une mode très inspirée du Nord, avec du cuir épais, de la fourrure, et des bijoux en or quasiment pur. Normalement, les alliages avec beaucoup d’or ne verdissent pas, mais je parviens à corroder n’importe quoi. C’est un des petits miracles qui me rendent si attachant.

Le médecin, pour un homme de son âge, est capable de sautiller partout en pépiant comme une adolescente. J’aimerais bien avoir cette énergie. Pour l’instant j’ai du mal à suivre tout ce qu’il dit parce que je suis préoccupé par le rituel à accomplir et qu’il faut que je tende occasionnellement une jambe ou un bras pour qu’un valet m’attache quelque chose. De temps en temps je parviens à en placer une, le médecin ne me laisse pas souvent le temps de répondre avant de papillonner vers un autre trophée ou un champignon avec une couleur intéressante. Je l’ai autorisé à venir ici après tout, il a le droit. C’est pas que j’ai besoin de lui, mais il m’a attendri avec son enthousiasme. J’ai pas eu le cœur de l’envoyer chier. Je me sens un peu coupable car d’autres fidèles réclament aussi des attentions particulières de ma part, et j’ai choisi ce type juste parce qu’il traînait dans mes jambes au bon moment. Mais qu’est-ce que tu veux ? Je suis un sentimental dans le fond.
J’arrive à répondre à une de ses questions avant qu’il retourne sauter partout :

« La boîte là ? C’est une boîte à bijou, ça appartenait à une conne de vampire Lahmiane. »

Le pauvre médecin me brosse un peu le cul en m’affirmant que j’ai dû faire preuve d’une ingéniosité inouïe pour venir à bout d’une telle créature. Je réponds un peu bêtement :

« Nan pas trop. J’ai volé droit jusque dans son pif et je lui ai vidé un chargeur dans le fiak. »

Puis, trop influencé par Irmfried, j’ajoute :

« On a un flingue qui peut tirer cinq coups sans recharger. La magie c’est bien mais ce genre de trucs ça dépanne aussi. Aïe ! »

Le valet qui m’a fait mal se recroqueville de honte et de terreur. Je l’ai jamais frappé pourtant. Puis c’est pas sa faute, il m’a mis un anneau dans le nez, un de ces bijoux bizarres relié avec une chaîne à un truc dans mes cheveux. C’est impressionnant, mais comme je n’ai pas le nez percé ça s’accroche en pinçant très fort une de mes narines. À chaque fois ça me met les larmes aux yeux. Je marmonne à ce pauvre garçon quelques paroles apaisantes, l’assurant de l’excellence de son travail. C’est en faisant ce mouvement que j’aperçois du coin de l’œil la présence de Kurt.

Aussitôt je change de comportement. J’abandonne là valets et médecin pour me diriger vers mon fidèle compagnon, qui dort roulé en boule dans sa couche derrière le trône. Ses membres sont repliés contre lui, sa respiration est lente et bruyante. Il a pris un sacré coup de vieux en deux ans, il faut dire qu’il est plus tout jeune. Ça devient de plus en plus rare de le voir hors de sa chambre. Ouvrant un œil sur ma présence, il me babille ses pitreries habituelles d’une voix chevrotante. Je lui réponds quelques douceurs d’un ton roucoulant. Il me fait un grand sourire plein de bave jaunâtre et de chicots noircis. Je fouine à côté de son panier en gagatisant :

« Alors mon Kurt ? Ça va ? Ils sont où tes jouets ? »

Je mets la main sur une espèce de poupée qui fait pipi et caca. Elle m’a coûté assez cher, dans un magasin tout à fait normal en plus. Je me demande comment des petites filles qui ne sont pas nurglites peuvent être fascinées par ce truc. Je l’agite sous le nez du vieil homme avec enthousiasme. Il aime bien les trucs qui brillent, les plaisirs simples, c’est pour ça que c’est rafraîchissant de traîner avec lui. Mais là il me retourne juste un regard triste avant de poser sa tête contre le rebord du panier dans un grand soupir. Je l’assomme de paroles :

« Il t’ennuie ce machin là ? Tu en veux un neuf ? Ou quelqu’un t’as encore donné des cochonneries à manger ? »

Je me tourne vers un des valets :

« Personne lui a donné de sucre hein ? Je vois bien qu’il est gras comme un verrat. J’ai déjà dit qu’il fallait pas donner n’importe quoi à Kurt ! Même si il réclame ! »

Mon regard fâché se pose sur le médecin. Ah bah tiens, tant qu’il est là lui… je lui demande :

« Vous pouvez pas jeter un coup d’œil à mon Kurt ? Si il s’est blessé sans que je m’en rende compte ou quoi… il est plus très en forme ces temps-ci.

- Pourquoi ce monsieur est il… au sol ?

- Il aime bien rester avec nous, mais sans faire de manières. Ça le met mal à l’aise quand on l’oblige à s’asseoir dans un fauteuil.

- Est-il en capacité de parler ?

- Évidemment ! Montre-lui Kurt. »

Le concerné lâche un énorme pet gras sans remuer d’un cil. La réponse semble claire. À ce moment-là, un garde vient me chuchoter à l’oreille que le cadavre est près, disposé dans la bonne salle avec tout le matériel et Sigrid qui m’attend. Passons aux choses sérieuses. J’abandonne là Kurt et médecin pour rejoindre en trottinant le lieu du rituel. Un autre réservoir vide, plus petit que ceux qui servent à jardiner. On l’utilisait pour stocker des couvertures, mais on a tout déplacé dans le couloir. Maintenant y a plus que la petite sorcière, moi, et une morte qui deviendra aussi moi si j’arrive à faire ce que je veux faire. Je demande :

« Où est le tatoueur ? On va commencer par ça. On l’a pas oublié hein ? »

Une femme sort de l’ombre, habillée de façon banale. Je sais pas pourquoi je m’attendais à une apparence plus excentrique, pas à quelqu’un qui ressemble à une brave mère de famille avec un tablier et un fichu. Le seul indice sur son métier c’est les tatouages qui dépassent de ses manches pour orner le dos de ses mains. Je lui demande :

« On t’a expliqué ce que tu devais faire ?

- Pas vraiment monseigneur.

- Tu vas copier le tatouage dans mon dos sur celui du cadavre de la femme. Aussi moche que l’original.

- Euh… moche ?

- Ouais, il est affreux le tatouage que j’ai. Complètement raté. Je me souviens j’ai pleuré quand je l’ai vu la première fois.

- Ben je pourrais arranger…

- Non. C’est trop tard pour ça. »

Tout en parlant je commence à me déshabiller. J’ai pris l’habitude d’être un énorme assisté avec des valets qui s’occupent de moi en permanence, je galère un peu, mais ça laisse le temps à la tatoueuse d’installer le cadavre et son matériel comme elle le désire. Pendant ce temps je me bagarre contre des lacets, une épaulette et une cape en renard. Bien sûr, je garde le ventre couvert. On voudrait pas que tout le monde devienne fou dans la pièce à cause de la marque de Nurgle pas vrai ? Néanmoins je garde des attitudes de biche effarouchée, les bras ramenés près du corps. J’ai peur qu’on me touche et que quelqu’un meurt. Je le rappelle bien à tout le monde d’ailleurs. Ça va très vite de tuer quelqu’un…
Quand la tatoueuse a fini de sortir son encre et ses aiguilles et qu’elle a l’air de quelqu’un qui glandouille, je lui demande :

« Euh… je me mets comment ?

- Oh, comme vous voulez monseigneur ! Ça prendra du temps alors il faut que vous soyez bien installé. Mais euh… pourrais-je avoir un peu plus de lumière ? »

Elle demande ça en se tordant les mains, comme si elle réclamait un énorme paquet de pognon et les clefs de la ville en prime. Sigrid appelle un sbire dans le couloir et bientôt on croule sous les lampes et les chandeliers. Le cadavre de la sorcière est posé à plat ventre sur le sol et je m’assois en tailleur à côté.

La tatoueuse jure un peu en voyant mon omoplate. Deux loups très contrefaits doivent lui rendre son regard – enfin ils le rendraient si ils n’étaient pas terriblement dissymétriques au niveau des yeux. Je commente :

« C’est moche hein ?

- Oh euh… il y a quelques erreurs techniques, mais on reconnaît le bon goût d’un Magus. Les tatouages de loups étaient très à la mode il y a quelques années et la lune euh…

- Non mais te fatigue pas, j’ai fait ça quand j’étais jeune, je me suis fait bien arnaqué, c’est tout. »

La tatoueuse répond rien, sans doute mal à l’aise d’être d’accord avec moi, et se penche sur son travail. Effectivement, ça dure longtemps. Je l’entends beaucoup jurer entre ses dents. Si j’en crois ce que je comprends de ses marmonnements, c’est pas évident de tatouer un cadavre. L’encre se diffuse pas pareil.

Enfin c’est pas la partie la plus pénible du rituel, ça finit assez vite. Tout bleu de froid (il m’en faut pas beaucoup), je viens examiner le résultat final. C’est… pas bien. Trop parfait. On y retrouve pas la mocheté de l’oeuvre originale. Mais trop tard pour arranger ça hein ? J’espère que c’est pas grave. La travailleuse prend congé en se massant les reins d’avoir passé autant de temps penché sur son ouvrage, je me rhabille pendant qu’elle ramasse ses affaires. La vraie magie va pouvoir commencer.

Je sors mon petit matériel, pour l’instant un pinceau, un pot de peinture, et des feuilles de schémas raturés dans tous les sens. Je dessine sur le carrelage un cercle aux motifs complexes. Ça prend, là encore, énormément de temps, et Sigrid n’est pas de trop pour donner un coup de main. Moi je suis à genoux sur le sol, et je dessine de minuscules caractères en Langue Noire au milieu de dizaines de feuilles étalées autour de moi pour servir de modèle. Je vérifie un millier de fois que je ne fais pas d’erreur, que je ne pose pas accidentellement mon pied sur de la peinture fraîche. C’est la partie la plus longue du rituel, en réalité. Ça prend littéralement plusieurs heures. J’ai l’impression d’avoir repeint toute la pièce. J’ai mal partout. On recouvre le sol, mais aussi les murs et le plafond – ça fait très mal aux épaules d’écrire au plafond. Il y a des dizaines de cercles magiques imbriqués, de nombreux textes en Langue Noire qui font référence au corps humain, à la mort, au voyage…

Ensuite, on fait tous une pause bien méritée où on fume une cigarette et boire un café. Le moment est pas intéressant, mais je le mentionne parce que ça fait beaucoup de bien de s’arrêter cinq minutes. Sigrid et moi on bavarde de choses insignifiantes comme l’était de santé de Kurt ou ma rencontre avec le médecin. Le rituel est loin d’être fini, c’était seulement les préparations là. Maintenant je commence à avoir un peu peur. Mais au bout de deux cafés et cinq cigarettes, je déclare :

« Bon. Je vais commencer. Tu peux plus m’aider, va te reposer. »

Je retourne tout seul dans le réservoir en fermant la porte derrière moi. Le cadavre m’attend, toujours mort, le visage tourné vers le plafond. À cause de la chaleur il a quitté le stade raide et il commence à être flasque. Des mouches et autres insectes se sont rapprochés, cherchant un accès rapide à la douce viande en train de pourrir. La mâchoire pendouille sur le côté, les yeux se voilent, la langue est pendante. C’est très beau mais le rituel rendra le corps « habitable », comme si il était vivant. D’après les livres, ça fera illusion. Même les Magus fou furieux du grand Nord deviendraient cinglés si ils se savaient conscients dans de la chair en décomposition avancée. C’est un coup à oublier qu’on est humain et devenir un enfant du Chaos.

Je commence à chanter.

Ma voix n’est plus vraiment humaine. Trop grave, trop forte, avec des tonalités métalliques. Mes yeux se mettent à briller d’une étrange lumière verte. Je me mets à genoux pour poser mes mains à l’intérieur de deux cercles dessinés à la peinture. Toute la pièce s’illumine. La peinture qui était noire devient verte elle aussi. Le Dhar est abondant dans la pièce, car c’est un rituel puissant.
Je chante longtemps pour le cadavre, pour lui expliquer que je vais prendre possession de lui. Mon énergie est saignée à blanc, mais j’en ai beaucoup à revendre alors je parviens au bout de la démarche sans mourir.
Maintenant vient la partie vraiment difficile.

Je prends d’autres instruments. Un couteau, une petite lampe à huile, trois assiettes, un saladier et un burin. Je chauffe le burin, puis je l’enfonce dans la narine gauche du cadavre. J’ai lu mille fois comment faire, je sais qu’il faut forcer sur un os précis mais… ah ! Voilà !

Je mets le cadavre en position assise, faisant couler sa cervelle dans le saladier. Son crâne se vide comme un fût de bière. Un bon kilo de gelée graisseuse. C’est pas très appétissant. Hélas.
Je lui coupe ensuite la langue, je la pose dans une assiette. Puis je lui ouvre le ventre, juste en dessous du diaphragme. J’en ai après son cœur. J’ai décidé de passer par en dessous de la cage thoracique, ça m’avait l’air plus simple que de lui péter toutes les côtes. Bon évidemment c’est cracra, je suis dedans jusqu’aux coudes, j’abîme des trucs au passage. Mais c’est pas grave ça va s’arranger. En tout cas après avoir coupé tous ces tuyaux et écrasé un poumon, l’extraction de la rate semble beaucoup plus simple.

Bon, j’ai le cerveau, la langue, le cœur et la rate. Tout est posé devant moi. Vient la partie vraiment pas marrante du tout. Je dois les bouffer.

J’ai pas d’affinité particulière pour le cannibalisme. Pas de dégoût non plus, j’ai commis bien pire que ça. La fraîcheur de la nourriture n’est évidemment pas un critère. Non, ce qui m’embête, c’est la quantité. On a à peu près deux kilos de viande crue, dont la moitié est un bloc de gras à moitié figé.
Bon appétit.

Épuisé par toutes les étapes précédentes, je m’arme de mon couteau et coupe la langue en petit morceau – je serais bien infoutu de mâcher tout ça avec mes misérables dents. Je gobe rapidement cette partie. C’est pour ça que j’ai commencé par la langue, c’est petit, au moins psychologiquement je peux me tenir chaud en me disant qu’il y en a un de fait.
Le cœur me prend plus de temps. Un gros muscle bien fibreux. Je suis vite écœuré. J’ai des spasmes. Mon estomac, aussi inhumain qu’il soit, comprend pas trop ce que je lui inflige. Jamais vomi n’a été autant ravalé par une personne. Quelques fois je dois faire de longues pauses pour plaquer mes deux mains sur ma bouche et respirer longuement par le nez. C’est une lutte, une course d’endurance, une bouchée à la fois. J’enchaîne la rate dans la foulée. C’est un petit organe tout dur et gorgé de sang, quand je mâche j’en ai plein qui dégouline dans ma barbe et sur ma poitrine. Le sang cru favorise évidemment pas la digestion.
Mais bon j’ai avalé plein de trucs. Mon ventre me fait mal d’être dilaté par autant de viande. Toutes les veines de mes yeux ont explosé, bref, j’ai la tête d’un animal gavé de force. Si j’infligeais ce que je viens de m’infliger à quelqu’un d’autre, on appellerait ça de la torture.
Passons à la meilleure partie : le cerveau.

Un kilo de graisse froide dans un saladier. Allez, une cuillère pour maman, une pour papa…
C’est horrible. Je préfère pas repenser à ce moment tellement il a été abominable. Ça a un peu le goût de gras de porc, fade, huileux, mais j’en ai jamais mangé cru alors… de toute façon même si ça avait été un délice de fin gourmet ça n’aurait rien changé.
Je pleure. Je pleure parce que mon ventre me fait horriblement mal et que je dois utiliser tous mes dons de nurglite pour ne pas vomir à jet. Je me gave avec des gestes automatiques, prenant de la cervelle par poignée entre mes mains pour l’enfoncer de force dans ma bouche, le regard vide, les larmes coulant sans discontinuer.

Le saladier est vide.

Je m’écroule sur le côté pour me replier en boule autour de ma douleur. Le rituel a marché mais j’en ai plus rien à foutre. Le cadavre moisi et éventré change. Il prend l’apparence d’une jeune femme en train de dormir, figée dans le temps. Ses joues sont roses, sa peau est douce, elle a presque l’air vivante. Moi je vois une poupée, une parodie d’être humain qui ne ferait pas illusion deux minutes, mais pour un béotien ça fonctionnera parfaitement. On peut l’envoyer dans le Nord.

De toute façon je peux plus bouger. Il me faudra plusieurs jours pour me remettre physiquement de ce que je viens de commettre. Sans parler de mes maux de ventre, j’ai déployé une énergie cataclysmique pour réaliser une profanation pareille. Tous les religieux alentour vont faire des cauchemars.

Rituel du Carbone Altéré

Le rituel du Carbone Altéré est un rituel chaotique permettant à un être humain de prendre temporairement possession d’un autre corps biologique, soit un cadavre, soit une création impie faite spécialement pour (Le fameux homonculus). Selon la bonne réussite du rituel, le corps pourra être possédé plus-ou-moins longtemps et sera plus-ou-moins bien conservé. Un rituel mal exécuté peut avoir des effets secondaires gênants — par exemple, que le corps tente d’éjecter l’âme qui s’empare de lui, ou cherche à le remplacer avec sa propre personnalité.

La première étape consiste à imposer un morceau de soi-même sur le cadavre ; c’est quelque chose de significatif, à la fois physiquement et émotionnellement, pour le possesseur (Exemple : Son cuir chevelu, un tatouage important…). C’est une étape de création artistique ou chirurgienne.

La seconde étape consiste à créer un octogramme, pour contenir les énergies démonistes qui serviront à faciliter le rituel.
Tout en chantant des incantations, le possesseur imite les anciens embaumeurs de Nehakara, enfonce un burin dans le nez de la victime, et mange son ancien cerveau. Le magicien peut ensuite dévorer plusieurs autres organes, notamment le cœur, la rate et la langue, à la fois pour améliorer son emprise sur le corps, et pour assurer sa bonne conservation — mais faire plusieurs jets est évidemment plus risqué. Les quatre organes à dévorer représentent à la fois les quatre sièges de l’âme humaine (La pensée, les émotions, sa parole, et le corps…), mais aussi les quatre Dieux du Chaos (Le cerveau de Tzeentch, la rate de Nurgle, le cœur de Khorne, et la langue de Slaanesh).

Réalisation du rituel de Reinhard :

Jet du tatouage, réalisé par un tatoueur : 20, échec critique.

Création de l’octogramme par Sigrid : 2, large réussite
Jets pour chacune des quatre étapes, Reinhard décide de manger les quatre organes (Difficulté de -2 à –8, de 2 en 2) :
10, 4, 6, 5 → Que des réussites, ça prend des heures, mais ça réussit.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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