[Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Reinhard était parvenu à complètement moucher les deux vieux sur le tableau. Ils s’étaient tous deux attendus à avoir affaire à un flatteur, ou un cuistre, mais la réaction avait été aussi brève que simple, et voilà que rapidement, Maximale se rendit maître de la conversation.

Des années à avoir été traité comme un moins que rien, à être obligé de baisser les yeux et d’attendre son tour pour parler ; pourtant, le Coësre était devenu un naturel pour les beaux discours. Affronter des personnalités fortes comme Mémé, Furug’ath, ou Valitch, l’avait endurci. Et c’est ainsi qu’il parvint à dominer deux grands seigneurs de la vieille aristocratie Nulnoise.

« Un politicien… Souffla Aantonus avec un air horrifié. Ma fille veut épouser un politicien…
Comment l’avez-vous subtilisée, comment l’avez-vous séduite ?! Je devrais vous défier en duel, malheureusement, vous êtes un roturier ! »


Reinhard ne trouva pas grand-chose à répondre sinon un grand sourire narquois. La bonne excuse — Aantonus semblait être un homme âgé, et douillet, avec sa peau grasse et épilée ; il n’avait jamais servi à l’armée, ou alors si c’était le cas ça devrait être parce qu’il avait acheté une commission militaire pour porter un joli uniforme lors des bals de Nuln. Sa menace était tellement peu crédible qu’elle en était ridicule.

Karl-Werner, l’oncle, posa une main sur l’épaule de son petit frère, comme si lui-même était gêné par le ridicule de la situation.

« Ce qui est fait est fait. Allons. Ta bonne fille n’est pas une sotte ; elle l’a probablement très bien choisi.
Elle vous a bien choisi, n’est-ce pas, Meister ?
Fumez-vous ? »


Aantonus s’éloigna en serrant ses poings. L’oncle, lui, offrit à Reinhard de le suivre jusqu’à une petite commode en bois d’ébène verni. Il ouvrit un tiroir, pour sortir un petit écrin, où l’intérieur contenait une pipe toute noire, avec des vis élégantes à lier.
Une pipe, une vraie pipe d’homme riche, avec du tabac, du tabac véritable venu de Lustrie, pas l’infâme ersatz produit par les Halfelins du Moot que fument les matelots et les soldats. Il laissa Maximale en profiter, tandis qu’il se balada autour de la galerie, afin de présenter à son invité toutes les œuvres d’arts jalousement gardées par les mécènes de la famille von Bedernau.

« Prévôt des marchands, vous dites ? En voilà une drôle d’ambition. Vous vous mariez dans une grande famille de Nuln. Si le profit vous intéressait, nous pourrions vous faire obtenir un grade de colonel, ou bien un bénéfice ecclésiastique ; vous pourriez avoir une vie de rentier, avoir un train de vie sans avoir besoin de travailler.
Mais non, vous préférez avoir tous les ennuis de la politique, et du fonctionnariat ! Pourquoi donc ? »


Alors qu’ils laissaient Aantonus tout seul, à rager dans son coin, l’oncle se permit même des confidences plus discrètes.

« Heidemarie est importante pour nous. Elle est brillante, et très belle. Je ne vais pas mentir — c’est un scandale, qui fait parler tout Nuln, l’avoir ainsi subtilisée… J’ignore comment vous vous y êtes pris, mais sachez quelque chose…
Vous seriez simplement venus nous voir avant le mariage, nous aurions payé pour une grande cérémonie dans la cathédrale de Sigmar. Nous ne sommes pas aussi fermés à l’innovation et au sang neuf que l’on prétend. »

Un grand sourire. Il semblait parler des idées de Reinhard.

« Allons, racontez-moi un peu toute votre vie… Heidemarie m’en a dit beaucoup, mais j’aimerais l’entendre de votre bouche…
Je souhaite être votre ami. Arrondir un peu les angles avec les patriarches de la maison. »

Jet de charisme (Très bon roleplay : +4) : 1, réussite critique


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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par Reinhard Faul »

Pour rester dans mon personnage, je m'efforce d'être mort à l'intérieur, de ne rien ressentir. Si je ne fais pas ça je vais vomir. L'oncle me regarde dans les yeux et me sort ses sales petits... je ne peux pas dire mensonge. Heidemarie est brillante et tout ça, et peut être le pense t-il réellement, mais il faut être quand même solide sur ses appuis pour me débiter autant de conneries après ce qu'il a fait. D'ailleurs, croit il que je suis au courant ? Que ma « femme » m'aurait parlé de ça ? À sa place j'éviterais de revenir sur le sujet encore et encore, dans le doute. J'ai un frisson de dégoût qui me remonte dans l'échine. Je suis un Magus du Chaos et je trouve le moyen d'être offensé moralement par les pratiques de quelqu'un. Le voir parler du mariage comme un petit vendeur de bétail, en me regardant dans les yeux, vu ce qu'il est... cramer Nuln, l'Empire, le monde, voilà le seul remède que je peux voir à cet instant. Je réponds sèchement :

« Je ne l'ai pas subtilisée. J'ai pris la décision qui me semblait la meilleure, avec la connaissance du... contexte que j'avais à ce moment là. De toute façon, c'est fait. Je préfère penser à l'avenir, des décisions à prendre pour nos deux familles. J'entends votre embarras mais je ne peux pas revenir en arrière. »

Il faut que j'enchaîne sur le récit de ma « vie ». Comment Maximale Leistung parlerait de ça ? Il romancerait, serait élusif, fier, discret ? Quelle est la version qui ferait cracher oncle Machin au bassinet ? Pour l'instant j'ai l'air d'un homme qui réfléchit gravement avant de parler, mais en réalité je me concentre pour ne pas me frotter les yeux. La migraine qui m'a pris depuis que je suis arrivé dans les quartiers riches ne me laisse pas de répit. Je croise les bras pour garder le contrôle de mes mains tout en parlant :

« Ma foi... j'ai simplement pris quelques décisions financières heureuses, à Wurtbat entre autre. Enfin vous connaissez le Sirtland, si on est pas superstitieux ou vautré dans sa propre crasse, on part déjà avec un avantage capital dans les affaires. »

Ouais, je vois bien Maximale être ce genre de mec qui dit « affaires » comme si c'était un domaine quasi religieux qui demande un cerveau au dessus du reste. J'aurais adoré parler comme ça de moi, dans une autre vie. Je t'ai raconté que j'avais essayé de faire un truc de vente de chevaux à un moment ? Ça a pas marché, dettes et tout ce qui s'en suit. Mais je suis pas ce pauvre nul de Reinhard, je suis l'étoile montante Maximale Leistung. Je poursuis :

« Et pour ce qui est de la politique... comme je le disais tout à l'heure, j'ai conscience que travailler n'est pas nécessaire ici. Je ne sais pas quoi dire pour ma défense ! Je ne supporte pas de m'ennuyer, voilà. Enfin oui, je conçois les loisirs, mais je préfère jouer avec de vraies mises. Prendre des décisions qui impactent les gens. »

J'aime le pouvoir, si c'était une phrase que je croyais dire un jour ! Maintenant je tente ma manipulation, parvenir à dire poliment je n'ai pas besoin de vous, si vous participez c'est tout benef' pour vous. Celle là me demande de mouliner pas mal, l'enfumage c'est pas mon talent numéro un... tu me diras, j'ai endormi pas mal de gens jusque là, on dirait que je me suis découvert un talent.

« Je sais l'embarras que cause mon union, croyez moi j'essaie de gérer la chose avec autant d'élégance que possible. Je ne lancerai pas votre nom dans une vulgaire manœuvre politique. Pardon d'être si honnête, mais à la place de monseigneur de Bedernau c'est ce qui me préoccuperait. Je préfère ne pas tourner autour du pot. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Plus Maximale parlait, et plus l’oncle souriait, et hochait plus fortement de la tête. C’est comme si le marchand lui disait tout ce qu’il souhaitait entendre de sa bouche, alors que les deux ne s’étaient absolument pas concertés.

« Cela m’est agréable ; Je suis également quelqu’un qui a en horreur les ambiances hypocrites qui prennent des lustres. Pour cela que je vous parle en privé. Je préfère qu’on expédie tous les faits ennuyants, puis on peut profiter de la soirée et parler comme une famille normale.
Il est bon, le tabac ? »


Il était délicieux. Il ne donnait presque pas envie de tousser, et laissait une odeur agréable dans les narines ; il était probablement parfumé avec des fleurs.

« Écoutez, Maximale — je peux vous appeler Maximale ? — je vais être honnête avec vous. Votre beau-père ne va pas vous apprécier en une soirée. Mais je suis certain d’une chose : il ne vous détestera pas.
Il est vieux jeu. Il aurait préféré un noble. Et qu’on demande son consentement et qu’on arrange les contrats de mariages au lieu de convoler en noces privées dans un temple du Stirland… Mais enfin, les jeunes sont les jeunes, c’est ainsi. Et Heidemarie m’a assuré que vous étiez un homme riche, élégant, et entreprenant… Vous me le prouvez, du moins, pour une toute première impression, c’est très réussi. »


Il posa même une main sur l’épaule du marchand. Bien paternaliste.
Il n’avait pas idée du risque qu’il prenait. La raison pour laquelle meister Leistung n’avait pas retiré ses gants en cuir alors qu’il était entré dans un manoir.

« Entre nous, notre nom ne vous servirait pas à grand-chose pour devenir prévôt des marchands… La Vieille-Ville a peu de votes.
Mais nous avons beaucoup d’argent. Et nous connaissons des banquiers, et la comtesse elle-même compte parmi nos amis… De l’or et un carnet d’adresse, voilà ce que vous gagnez à épouser Heidemarie. »


Il se tourna, et fit un signe à Aantonus. Le papa de la jeune fille alla rejoindre les deux, toujours aussi grognon et l’air furax.

« Mais il y aura des règles, pérora alors Karl-Werner. Comme dans toute famille, il y a des règles.
– Il n’est pas tolérable que ma fille continue à vivre dans les bas-quartiers, peu importe où vous avez élu domicile ! Ronchonna-t-il, comme s’il avait bien étudié la question. Un bourgeois bohème, qui réside un peu partout, ce n’est pas sérieux !
Vous devrez habiter ici, dans la Vieille-Ville ! Nous vous offrirons un hôtel privé si vous le souhaitez, près du quartier Kaufmann, mais ce n’est pas négociable ! »


Maximale fit semblant d’être embêté. Ces gros cons de noble croyaient lui faire une défaveur en lui offrant une place dans un district select et surveillé par les militaires.
La secte pourrait enfin entrer dans un lieu d’ordinaire inaccessible et soumis à un cordon sanitaire draconien.

« Et il faut rétablir l’honneur de Heidemarie ! Vous avez insulté la comtesse en l’épousant — alors tout charmant que vous êtes, vous allez rencontrer Sa Seigneurie Emmanuelle, et la convaincre de reprendre ma fille dans sa maison ! »

Karl-Werner tordit ses lèvres devant une telle tâche. Ce n’était pas tellement à Maximale de choisir, mais il pouvait bien essayer.

« Et je souhaite que vous viviez noblement, renchérit le papa, selon un rang supérieur au vôtre ! Il est de votre devoir de vous faire anoblir, le plus tôt possible !
– Devenir prévôt des marchands serait une bonne étape en ce sens, bien que très originale…
Murmura Karl-Werner.
– Voilà, ce sont là mes conditions pour que je puisse vous appeler mon fils. Fini la vie de grand dévoyé ! Vous entrez dans le rang, meister Leistung ! »

Et le papa ouvrit la voie avec le menton relevé, suivi par Karl-Werner qui tapota à nouveau avec une terrible descendance le nouvel arrivant dans la famille.

« Vous pourrez compter sur notre aide… Mais tout de même, en voilà un projet fou.
Comment comptez-vous gagner l’élection ? Ça n’a pas l’air d’être une simple lubie, Heidemarie m’a dit que vous aviez beaucoup réfléchit, que vous aviez-même des alliés… Un Tiléen, là, Candiano ?
Quel sera votre programme, pour convaincre le menu peuple de Nuln ? »





Alors qu’ils discutaient, ils rejoignirent les valets qui purent enfin débarrasser Leistung de son manteau. Puis, bien escortés, ils entrèrent dans une immense salle à manger éclairée par des centaines de bougies et des candélabres au plafond, une large baie vitrée en fond, des plantes exotiques en pot dans les coins et des tableaux aux murs.
Et voilà que Maximale dût affronter une terrible épreuve :
Se présenter un par un à la famille von Bedernau.

Heidemarie était là, avec sa maman, une sœur, deux cousines et une tante — une minuscule partie de l’effectif féminin, à en croire tout le monde. La maman était une grosse femme timide et aimable, bien que froide de conversation ; elle semblait être habituée à bien paraître lors des repas, c’est-à-dire à ne jamais faire de vagues. La tante, en revanche, semblait déjà passablement avinée, et ne put s’empêcher de lancer quelques remarques agréables et déplacées sur le physique du nouveau mari de sa nièce ; au grand dam de son époux non loin, qui fit semblant de ne rien entendre. La sœur et les deux cousines, en revanche, semblaient malheureusement fort peu intéressées par le repas — elles étaient trop jeunes, dans l’âge de 13 à 15 ans, une génération en dessous de Heidemarie.

Les mâles se trouvaient en face. En plus des trois viocs qui avaient filtré l’entrée de Maximale Leistung, voilà que Maximale rencontra deux cousins germains et un beaucoup plus éloignés dont les âges allaient de 25 à 35 ans ; des grands gars costauds et braillards, l’un d’eux commençant déjà à alpaguer Maximale en lui donnant des petits coups dans les côtes, et en faisant des blagues sur le fait que « ah ça y est ! Il est là l’nouveau ! Il a survécu à Karl-Werner ! », et voilà qu’on lui posait un tas de questions sur des courses de chevaux.
En plus du mari de la tante (Un Talabeclander apparemment), il y avait aussi le fiancé de la petite sœur de Heidemarie qui était tout timide, poli et discret ; un jeune garçon qui devait avoir 17 ans, et parlait avec un très fort accent Bretonnien. Ces deux-là, malgré l’immense différence d’âge, semblaient se soutenir mutuellement, comme les nouveaux-venus dans la famille von Bedernau. Maximale devrait trouver assez facilement sa place auprès d’eux.

Enfin, tout au bout de la table, il y avait le patriarche. Du moins, le patriarche officiel.

Sibald Wolfgang Hieronymus Karloman von Bedernau-Akendorf. Un homme vieux, mais vraiment vieux, tout fripé, la tête dodelinant de côté, vêtu d’un peignoir et assis sur une chaise roulante avec un moteur à vapeur, un miracle d’ingénierie. Il avait à ses côtés une prêtresse de Shallya toute jeune, qui le nourrissait à la cuillère.
Karl-Werner, le vrai chef de la famille, vint poser une main sur son épaule, et hurla dans son oreille :

« PAPY SIBAAAALD !
JE TE PRÉSENTE MAXIMALE LEISTUNG, LE MARI DE HEIDEMARIE ! »


Le vieux leva son regard bovin, et observa le jeune homme fringant et habillé tout de noir.

Alors, il fronça des sourcils, et sortit de nulle part une grande vérité avec une voix rocailleuse.

« Ah ? C’est lui le gros pédé ? »


Jet de charisme : Outrepassé, réussite d’office. Tu RP trop bien pour que ça nécessite d’autres rolls.

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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par Reinhard Faul »

Heidemarie m'a donné beaucoup d'explications sur les repas. Ce sont des moments importants, ils durent longtemps, avec de nombreux plats. C'est pas comme les gueux qui mangent en vitesse ce qu'ils ont sur les genoux avant de se faire piquer. Et puis il y a toujours cette histoire de gestuelle. La jeune femme m'a dit que je me tenait recroquevillé sur mon assiette et que j'empoignais mes couverts comme des bâtons, ce qui n'est pas convenable du tout. Je n'en avais même pas conscience. Qu'est ce que j'ai eu l'air crétin à m'entraîner avec une assiette vide devant moi ! Mais tout ça va enfin payer. Je m'assois à ma place avec la concentration d'un musicien sur le point de donner un concert, la tête pleine de réflexions sur la façon de tenir un verre à vin correctement, si obsédé par mon petit numéro qu'il me faut plusieurs secondes pour repérer la présence d'une prêtresse de Shallya.

J'ai un étau dans la poitrine, pendant un court instant je me demande si je vais faire une attaque. Dès que je la vois mon cerveau est immédiatement envahi de fantasmes étranges et obsédants. Je rêve tout éveillé de plonger mon visage dans ses entrailles pour lui arracher avec les dents, j'imagine son jeune visage contracté de douleur et de terreur. Puis ça passe. Je cligne des yeux, je me rappelle d'où je suis, et je me demande comment me débarrasser de l'enquiquineuse. Peut elle me sentir ? Une solution simple et élégante serait de filer la chiasse au vieux à coté d'elle, mais elle risque de savoir qu'un Magus de Nurgle bricole un maléfice dans la même pièce. Déjà je suis surpris qu'elle ne se soit pas mise à hurler dès que j'ai mis un pied dans le manoir. Je prends une gorgée d'eau parce que ça fait beaucoup quand m...

Quand le vieux me traite de « gros pédé », je parviens à ne pas tout cracher devant moi, mais de justesse. Au lieu de ça j'opte pour une option plus élégante et je m'étouffe. Les deux derniers neurones qui restent disponible malgré l'asphyxie s'efforcent de m'empêcher de baver partout en toussant. Je comprends pourquoi les riches sont aussi cons, la moindre action demande un millier de sous circuits consacrés uniquement à garder la tête haute. Quelle galère.

À ma grande horreur, la tante perverse se leva pour me donner des claques dans le dos (son mari me regarde comme si il pouvait me faire exploser par la force de sa pensée). Cette femme me terrifie. J'en suis pas certain, j'en parlerai à personne même sur mon lit de mort, mais je crois qu'elle m'a mis une main au cul tout à l'heure. Il est possible que j'ai reculé contre le dossier d'une chaise ou quelque chose... mais ça ressemblait quand même beaucoup à des doigts de vieille dame bourrée.
Soit dit en passant j'ai demandé à Heidemarie si il fallait qu'on fasse semblant de s'embrasser pour simuler l'amour, elle m'a regardé comme si je lui avais proposé de baiser sur la table de la salle à manger. Ça ne se fait pas, qu'elle a dit. Je n'avais même pas à lui lancer un regard énamouré de temps en temps. Sa tante n'a malgré tout pas l'air au courant de la pudeur féminine. Et maintenant je crois que j'ai compris les riches : c'est des pauvres avec de l'argent. Eux aussi ont des vieux gâteux et des gens qui picolent trop, mais ils font comme si ils n'existaient pas.

Bref, à cet instant je tousse et Heidemarie me fait des signes discrets que je ne comprends pas. Hein ? Ah ! La serviette ! Il faut que je couvre ma bouche avec la serviette !

C'est vrai que c'est plus confortable de se cacher derrière un bout de tissu, je peux enfin gérer ma bave sans étouffer. J'arrive à calmer mes poumons en feu, mais j'ai quand même besoin d'une pause. Heureusement, Heidemarie m'a aussi expliqué cette partie. Sans regarder aucun convive, j'interpelle un serviteur qui se tient dans un coin, et que j'ai ignoré jusque là. Je lui demande d'une petite voix :

« Pourriez vous me conduire aux... »

Je laisse la phrase en suspens, mais le sens est parfaitement compréhensible. Le serviteur hoche la tête, m'indique une porte, les convives font comme si je m'était évaporé dans une autre dimension, et je me lève pour me faire guider jusqu'aux chiottes.
La jeune femme m'a expliqué que jamais, en aucune circonstance, dans aucun univers, je ne devais mentionner l'existence des parties basses de mon corps ou quoique ce soit qui s'y rattache devant les dames. Loué soit Nurgle, les règles ne sont pas fondamentalement débiles et on se débrouille à demi mot pour obtenir ce qu'on veut. Le but c'est de faire semblant que personne ne pisse.

Le serviteur me conduit au bout d'un couloir non loin et j'entre dans une pièce qui...

« Bordel de merde. »

Je chuchote à moi même. Qu'est ce que c'est que ça ? Je connais l'existence théorique de la plomberie, j'en ai déjà vu, mais le détail m'échappe. Je ne m'en servais pas dans le château de la vampire, ça aurait été gâcher d'excellents excréments. Mais j'ai devant moi trois blocs de faïence de différente taille, et avec le stress et la toux j'ai un besoin pressant de trouver qui fait quoi.

Il y a une très grande bassine, que j'imagine être la baignoire. Ça ça va, je sais que je ne dois pas pisser dedans. L'évier non plus n'est pas mystérieux. C'est la petite bassine en faïence qui me chiffonne. Il y a toute une machinerie au dessus, des tuyaux avec un levier et une chaîne pour l'actionner.

Il y avait un peu de plomberie au château de la vampire, mais je ne m'en occupais pas. Je n'ai pas le choix, je dois obtenir de l'aide auprès du serviteur dehors. Je serais à jamais l'abruti qui ne sait pas se servir des toilettes, mais c'est devenu trop compliqué pour moi. Je sors ma tête par la porte et je demande d'un air de bête traqué :

« Comment on se sert de.... de tout ce merdier ? »

Perdu pour perdu, je perds de mon niveau de langue pour exprimer au mieux ma pensée. Les autres ne sont pas là.
Le serviteur est assez professionnel pour garder une expression neutre, il semble réfléchir quelques secondes puis me répond :

« Monsieur doit procéder dans l'appareil qui se trouve face à la porte, puis tirer le levier. Le papier est à coté. »

Un peu commotionné par la complexité du monde et son immense diversité, je demande bêtement :

« Je dois pisser dans de l'eau propre ?!

- Il semblerait. »

Je referme la porte puis je m'efforce de faire ce qu'on m'a dit. Il faut s'asseoir ou rester debout ? Je joue la sécurité (pour pas tout éclabousser) et je m'assois. C'est la première fois de ma vie que je me retrouve dans cette position et je suis crispé pour faire quelque chose qui demande habituellement du laisser aller. Enfin, je parviens à mon but et une fois que j'ai réussi à remettre mes collants et ma culotte bouffante je peux tirer sur le mystérieux levier. La mention du papier de la part du serviteur est un mystère que je ne tenterai pas de résoudre aujourd'hui.

Je ne m'attendais pas au bruit. Pendant une seconde ou deux je me dis que j'ai cassé les toilettes et qu'on va me chasser du manoir comme le vilain nurglite que je suis. Mais peu à peu la compréhension s'infiltre dans mon cerveau et je réalise comment le tout à l'égout fonctionne. C'est pour ça que ça ne sent pas mauvais dans cette pièce. Malgré mon statut de chaotique, j'ai quand même un moment d'admiration devant une telle ingéniosité. Ensuite je peux me mettre face au miroir pour retoucher mon maquillage avec un coin de mouchoir (il a un peu coulé pendant ma quinte de toux). Je vérifie que tout va bien dans mon apparence puis je retourne auprès des convives. Le serviteur me jette quelques regards bizarres, mais je ne peux pas savoir ce qui le tracasse ni comment résoudre les problèmes. Je fais ce que je peux, quoi.

Je me réinstalle à table, d'autres serviteurs ont disposé de la nourriture dans nos assiettes pendant mon absence. Je dois retourner dans mon rôle de Maximale Leistung, même si ma confiance en moi a été pas mal écornée par la scène précédente. On me sert un espèce de vin blanc avec des bulles, l'oncle d'Heidemarie m'assure qu'il s'harmonise très bien avec les hors d’œuvres. Je trempe juste mes lèvres, buvant le plus lentement possible. Je dois garder les idées claires, même si j'ai très envie d'être un ivrogne à cet instant. Je suis tellement sous pression que j'arrête pas de suer, je donnerais n'importe quoi pour profiter de mon putain de verre.

Le vieux gâteux accuse sa prêtresse de Shallya de lui avoir volé ses bonbons à la menthe. C'est bien ce qui me semblait, il a le cerveau complètement frit. J'ai eu un moment de doute quand il m'a traité de pédé, mais je suis à peu près sûr de n'avoir jamais vu cet homme auparavant, et de toute façon il n'aurait pas pu me reconnaître puisque je n'ai jamais rien fait de sexuel sous cette apparence. On peut se permettre de l'ignorer totalement.
La prêtresse par contre...

Mes yeux vont et viennent entre Heidemarie et la prêtresse. J'espère qu'elle capte le message : la présence de la religieuse m'emmerde beaucoup. J'ai peur qu'elle me sente.

« Sur qui miseriez vous lors de la prochaine course au Palace du Joyau ? »

Je tourne la tête vers un des jeunes cousins. C'est un de ceux qui m'ont tanné à propos des courses de chevaux. Je réponds :

« Je vous l'ai déjà dit, je n'y connais rien, je ne parie pas.

- Laissez moi vous expliquer cher cousin, un homme de notre famille ne peut pas rester ignorant à propos de cette discipline merveilleuse... »

Et effectivement, il m'explique, longtemps. Très longtemps. Je suis une totale victime de cette conversation, pris au piège. Il n'attends jamais de réponse de ma part, il ne fait que me raconter des âneries qui ne m'intéressent pas. Je donne à ce cousin assis à coté de moi la petite trentaine, donc trop vieux pour assommer un interlocuteur avec une obsession personnelle. C'est un comportement qu'on pourrait tolérer de la part d'un adolescent, pas d'un adulte assez vieux pour gérer les affaires familiales.
C'est pas le même genre que les amis de Valitch. Ils s'écoutaient beaucoup parler, mais ils étaient intelligents, essayaient de m'intégrer dans la conversation – ne serait ce que par politesse. Ici, non, on me gerbe dessus un fourbi d'informations concernant les chevaux. Beaucoup de trucs faux en plus. Ça se voit que le cousin a des soucis avec les jeux d'argent, il mélange légendes urbaines, mysticisme, rumeurs. Ils me parlent de leur propres chevaux – bien sûr qu'ils en ont acheté, même si ils ne les voient jamais. Un truc de riche. J'y connais rien en courses hippiques mais je sais reconnaître un chien de la casse qui m'enfume de grosses conneries. J'ai croisé des poivrots dans la taverne qui ressemblaient à ça. À un moment je l'écoute horrifié m'expliquer qu'ils donnent de l'ombre pourpre à leurs propres coursiers, tels des maquignons en train de fourguer de vieilles rosses. C'est un truc que j'aurais pu faire pour gagner deux piécettes sur une vente. Oui, ça rend les chevaux plus nerveux, mais ça les déglingue aussi très vite. Et lui il est content.

Mise tout sur Buona Tavola.

Une voix sortie de nulle part, aux échos étranges, mais je la reconnais. C'est celle de Ranald. Quel drôle de moment pour me souffler une prophétie, mais ça doit le faire marrer. J'enfonce mes ongles dans le dos de ma main, sous la table. Tais toi tais toi tais toi ! Evidemment que ces gros crétins de cousins de merde prient Ranald. Impossible de dire si Buona Tavola va réellement gagner, ça pourrait aussi être une ruse pour perdre une grande quantité d'argent. C'est un Dieu farceur. De toute façon je répéterai pas une prophétie ici !

Mise tout ! Mise tout ! Miam miam l'argent, l'argent perdu, l'argent gagné, c'est comme les vapeurs d'encens d'un temple, ça me nourri. Écoute le expliquer qu'il parie mieux les nuits de pleine lune, c'est comme de la musique à mes oreilles.

Si j'avais été seul, je lui ai aurais répondu d'aller se faire foutre. De toute façon ça ne sert à rien de discuter avec un Dieu, ce que j'entends ce sont seulement les échos d'un esprit avec des troubles obsessionnels du comportement.

« Oh, maître Leistung, vous n'avez rien mangé... mais le plat principal vous mettra plus d'entrain. C'est du lièvre à la royale. Même la Comtesse nous envie notre cuisinier, il a été formé en Bretonnie vous savez. »

Je réponds une quelconque politesse à la tante perverse. En réalité je n'ai pas faim, je suis trop angoissé pour ça. Chaque manipulation des couverts me demande toute ma concentration et ça m'épuise.

Je remarque quand même que si je me suis appliqué à ne pas trop boire, les autres adultes autour de la table n'ont pas pris ces précautions. Les cousins braillards en sont au moins à leur quatrième verre, la tante perverse me jette des regards avinés, et le père d'Heidemarie est un peu trop rougeaud pour être honnête. Pour l'oncle, je ne saurais pas dire. Il a l'air plus intelligent que la moyenne de la table. En tout cas ça parle fort, avec de grands gestes. J'ai rarement eu l'occasion d'observer des gens saouls sans l'être moi même, et je me rends compte du triste spectacle. Je jette un coup d’œil à « ma femme », qui est en grande discussion depuis tout à l'heure avec d'autres filles de son âge. Elles parlent de telle ou telle connaissances communes qu'elles ont croisé à un bal ou autre. Je ne sais pas comment Heidemarie simule si bien, alors qu'elle a passé son hiver avec une secte chaotique, mais elle sourit, elle rit, elle dit de bons mots, et je ne comprends pas la moitié de ce qu'elle raconte. « Vous souvenez vous de sire Trucmuche dans le jardin d'hiver de seigneur Machin », et voilà toutes les jeunes filles qui éclatent de rire. Elles en ont de la chance, moi je dois me taper les vieux bourrés.

« Quels sont donc vos loisirs maître Leistung, si vous n'aimez pas les chevaux ? »

C'est la tante perverse qui me pose cette question. Je quitte ma femme des yeux à regret pour replonger dans le monde des adultes :

« Hmmm... j'aime bien lire ? Mais je n'ai pas beaucoup de loisirs, j'en ai peur.

- Et que lisez v...

- Ils se rencontrent dans les égouts ! Mon père les a vu, ces sales pédés. »

Ça, c'était le vieux patriarche von Berdernau, et après sa remarque sans queue ni tête il nous jette un regard si mauvais que je ne peux pas m'empêcher d'étouffer un rire dans ma serviette. Mais cette fois ci, il est allé trop loin. Je vois certains convives devenir mal à l'aise. Les plus âgés, surtout. L'oncle d'Heidemarie demande à la jeune prêtresse de Shallya :

« Là ça va un peu loin. Vous lui avez bien donné son opium ? »

Celles ci a l'air toute timide, toute embarrassée, et répond :

« Je lui en ai mis dans sa compote, mais c'est si dur de lui faire avaler quelque chose...

- C'est votre travail jeune fille, débrouillez vous !

- Ne parle pas à cette petite putain, elle a volé les menthes, elle vole tout !

- Papy Sibald, calme toi. Allez, prends ta compote. PREND TA COMPOTE J'AI DIT. TA COMPOTE.

- Méfie toi d'elle, je l'ai vue rôder dans ma chambre. C'est qui celle là ? Une voleuse. Elle a pris les biscuits ! »

La pauvre petite prêtresse a l'air au bord des larmes. Elle répond d'un ton suppliant :

« Je vous ai expliqué que c'était pour les ranger...

- Voleuse ! »

Et là, le vieux, en nous regardant tous d'un air autoritaire, se chie dessus. Le bruit fait aucun doute. L'odeur, non plus.
Après ça c'est pas mal la panique. La prêtresse emporte le vieillard aussi vite que possible, moi j'essaye de me rappeler comment avoir l'air dégoûté par de la merde. En réalité j'ai trouvé ça extrêmement marrant.

Les membres de la famille qui ne sont pas gâteux sont bien sûr extrêmement embarrassé. Ils s'excusent avec profusion. L'illusion d'être au dessus de la condition humaine s'est écaillée. Moi, bon prince, je peux tout leur pardonner, leur assurer que j'en ai vu d'autres et que je tairais l'incident. Encoprésie ? Quelle encoprésie ? J'ai rien vu. Ça reste dans la famille, après tout.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Finalement, le reste du repas fut étonnamment calme. Les aristocrates étaient profondément admirables par leur capacité de faire comme si de rien n’était, et ignorer les pires scandales dont ils venaient pourtant d’être témoins. On lâcha enfin la grappe à Maximale, même la tante avinée préféra s’engueuler avec son époux que de continuer à lui faire du gringue, et c’est ainsi que jusqu’au dessert, il profita d’une certaine accalmie.

Finalement arriva le temps de se lever un à un, d’aller récupérer son manteau, de remercier les organisateurs du repas — Heidemarie se chargea bien de toutes ces choses épuisantes. Mais avant de retourner jusqu’à la voiture où Irmfried Brandt avait pu poireauter un long moment, le faux-bourgeois fut alpagué avant qu’il ne puisse mettre le pied dehors.

Karl-Werner von Bedernau revint à toute vitesse.

« Maître, une toute dernière petite chose ! »


Heidemarie et Maximale se lancent un dernier regard. La jeune femme s’excuse poliment et va rejoindre la diligence après avoir fait une révérence à son oncle.
Karl-Werner posa une main condescendante sur l’épaule de Maximale, comme il n’arrêtait pas de faire depuis le dîner. Et il le regarda avec un grand sourire.

« C’est juste un petit détail de rien du tout, mais pour vous offrir un hôtel particulier au quartier Kaufmann, il me faudrait quelques papiers… Notamment sur votre comptabilité d’affaires…
Je suppose qu’on doit bien vous connaître au bureau des marchands de Nuln, pas vrai ? »


Sa façon qu’il avait de sourire, avec une grimace beaucoup trop appuyée, et en regardant le jeune homme bien trop profondément dans les yeux, laissait deviner une menace.
Je sais que t’es un péquenot et un arnaqueur. Fait attention, si tu penses pouvoir me voler.

« Raaah… Bon, après tout, j’exagère, j’arrondis les angles, je m’arrangerai avec tout le monde, sans soucis…
Mais j’espère que vous nous ferez le plaisir de revenir nous voir. »


Et il leva sa main, pour que Maximale la serre — ce Maximale qui n’avait pas retiré ses gants de tout le repas.




Sigrid tira le grand rideau pour juste y faire dépasser son museau. On l’entendit murmurer des chiffres. « Dix… Vingt… Vingt-cinq…. », avant de simplement mimer les nombres silencieusement. Le brouhaha ambiant venant de derrière, de toute façon, donnerait du poids à son constat, tandis qu’elle se retournait pour parler à son maître.

« Il y a du monde, bon sang.
– Maximilian a fait un travail satisfaisant, se contenta de lancer Steiner sur un air froid et pète-sec. Seulement des ouvriers ?
– Ils sont venus avec leurs familles, il y a des femmes et des enfants qui font n’importe quoi entre les bancs. Le goûter gratuit qui a dû les attirer, à défaut d’autre chose.
Quelques personnes bien habillées, aussi. Des vieux, des habitants du quartier. Varié, quoi.

– Des étrangers ?
– C’est pas écrit sur leurs têtes ! Qu’est-ce que j’en sais ? »

C’était une toute petite salle des fêtes de la Faulestadt — drôle de lieu pour lancer une campagne. Selon les informations recueillies par Frida, Schultz avait prévu de lancer la sienne demain soir, dans un grand discours devant les cadets de l’École Impériale d’Artillerie, auquel la comtesse elle-même assisterait, dans une très rare apparition publique (À moins qu’elle n’annule au dernier moment, et se fasse représenter par sa nièce, ce qui, selon la rumeur, se faisait de plus en plus…). Fleißig, le tribun, allait lui démarrer sa course dans un hôpital de Shallya tout récemment rénové avec l’argent de la guilde des débardeurs et charretiers — un moyen pour lui de parler des pauvres et des miséreux, de quoi s’acheter un peu de crédibilité à peu de frais.

Maximale Leistung allait les prendre d’avance, et essayer de créer la surprise. Pourtant, rien de bien illustre pour débuter, le budget était malheureusement beaucoup trop limité — les von Bedernau n’avaient pas encore envoyé de pognon, et Reinhard n’avait pas encore profité de ses alliés Nurglites pour aller serrer des pattes de bourgeois véreux. Tout ce qu’il avait pu louer, c’était une sorte de bâtiment semi-désaffecté, loué pour des mariages, des brocantes ou des pots de départ. Ensuite, Max’ s’était chargé de faire le bouche-à-oreille, de rappeler ses anciens copains syndiqués, leur présenter Leistung, ce jeune marchand sans parti et lié à personne qui comptait représenter le vrai peuple, celui qui travaille et qui vit mal, celui de la Faulestadt.
Visiblement, le traître n’avait pas chômé. Juste en promettant de l’alcool et des petits gâteaux, il avait ramené pas mal de monde. Cent, deux cents personnes — minuscule comparé à la population du comté de Nuln. Gigantesque pour quelqu’un qui sortait de nulle part et allait prétendre mener une élection.

Surtout que, en « backstage » (En réalité là où on avait installé des rideaux et des panneaux pour permettre à Reinhard de préparer son maquillage, d’activer sa bague et canaliser sa magie pour se rendre beau), Frida se présenta en trottant, et vit chuchoter quelque chose dans l’oreille de son maître.

« Assmus Kassel est au premier rang. Ta bourgeoise a tenu sa promesse.
On parlera de toi dans tout Nuln demain, faut juste que tu fasses un carton ce soir… »


Heidemarie avait écrit des idées de phrases à raconter. Des discours. Elle lui avait dit comment se tenir, comment bien parler, très fort. Il avait suivi des cours accélérés. Mais maintenant, il se trouvait devant le fait accomplit ; il allait devoir haranguer la foule.
La jeune noble lui avait dit de ne pas trop en faire. De rester lui-même. De se présenter comme il était, avec des anecdotes familiales et personnelles à édulcorer : un enfant de Nuln, qui a servi la cité, sans en avoir grand-chose en retour. Tout le programme de Reinhard, toute sa campagne, tous ses rêves de devenir prévôt et d’obtenir l’immunité et le pouvoir qui lui permettraient d’avaler beaucoup plus facilement la cité, de l’offrir en pâture à Nurgle, ça allait reposer sur ça, sur ce petit speech à la con devant des ouvriers fatigués de leur journée de travail et des enfants turbulents postillonnant des miettes de financiers aux amandes.

En ce moment, Max’ était en train de chauffer la salle — il était connu dans le quartier. Il leur rappelait les mauvais salaires, l’insalubrité des logements, le manque d’infrastructure, l’eau croupie, les temples laids et construits à la hâte ; la vie normale et habituelle dans ce district, en fait.

Et bientôt, il resterait à Leistung d’offrir ses solutions bien à lui, à ces problèmes.

Jets de publicité de Max : 7, 17, 3 → 2 réussites, 1 échec

Jets d’espionnage de Frida : 7, 14, 4 → 2 réussites, 1 échec
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par Reinhard Faul »

Heidemarie dort.

Elle fait un rêve bizarre où elle tue des chiens en les étouffant dans une serviette. Elle les prend un par un, soigneusement, les enroule dans le tissu puis les serre jusqu’à ce qu’ils meurent. Ensuite elle les pose à côté d’elle. La tâche est sans fin. Ça n’a pas l’air déplaisant, mais elle est concentrée. Je me permets d’arriver discrètement dans un coin. Nous sommes dans une pièce que je ne connais pas, mais qui ressemble au style du manoir familial que j’ai visité récemment.

« Je dois te demander quelque chose. »

Elle se retourne vers moi, confuse. C’est pour ça que j’évite d’aller dans les rêves des cultistes dénués de magie. Ils mettent beaucoup de temps à comprendre ce qui se passe, parfois ils se réveillent à cause du choc. J’ai déjà essayé d’aller dans les rêves d’Irmfried, pour qu’il me pardonne. Ça n’a pas marché. Ses rêves sont violents, parce que c’est un soldat qui a déjà tué. Il est vidé de toute volonté à cause du meurtre de sa sœur, et paralysé par le serment qui le lie à Nurgle. Autant essayer de ranimer un mort.

« Tout doux Heidemarie, c’est moi, le Grand Coësre. Tu es en sécurité dans ton lit, en train de dormir. Tu rêves. Je suis juste venu discuter.

- Pourquoi je tue des chiens ? Je ne fais pas ça d’habitude.

- C’est un truc de rêve, je ne sais pas. Oublie les chiens. Ils vont bien, regarde. »

Je pose la main sur l’un d’eux. Il remue la queue joyeusement puis se lève. Tous les autres cadavres se réveillent de la même façon. Je leur ouvre la porte et ils courent vers la sortie, tout contents. Heidemarie semble soulagée. De mon côté je dois me consacrer à ma triste tâche :

« Je dois te demander quelque chose à propos de ton oncle. »

Le rêve… noirci. C’est difficile à expliquer, mais je la prends à revers en lui rappelant de mauvais souvenirs dans un moment de grande vulnérabilité. Même la pièce où nous nous trouvons n’est pas sûre. La jeune femme se rappelle d’attouchements devant la cheminée, au milieu de la nuit. J’aimerais ne pas le savoir, mais c’est un peu tard pour me plaindre. C’est moi qui vient foutre ma merde, non ? Alors autant en finir.

« Est-ce que c’est un slaaneshi ? »

J’ai beaucoup cogité après ses petits sous entendus à la fin de notre entrevue. Il a semblé savoir qui j’étais, ou plutôt ma nature. Ce n’est clairement pas un religieux, pas un sorcier non plus. Donc peut-être un chaotique. Pas de mon camp, évidemment, Khorne semble exclu aussi. Il reste l’Oiseau et le Serpent. Vu le passif, j’aurais bien misé sur le Serpent. Heidemarie me répond d’une voix croassante :

« Comment le saurais-je ?

- Un dessin sur le mur, une marque, quelque chose de rose ou de violet…

- Ça ne me dit rien. »

Je sens sa répugnance à fouiller ses souvenirs. Et sa colère. Réveillée, elle aurait été plus coopérative, mais ici je passe à travers le filtre de sa raison. De quel droit je viens la tourmenter ? Quel connard. Je m’en fous, je suis un homme. Un dégénéré poilu et dénué d’empathie. Elle m’a espionné avec Irmfried, une fois. Ils sont dégueulasses, même quand ils s’enfilent entre eux. Des porcs, mais ces connards ont juste la chance d’être plus costauds, de s’imposer par la force puis de vivre dans un entresoi confortable. Elle doit lutter tous les jours pour prouver qu’elle n’est pas une cruche émotive, quand celui-là doit juste rigoler grassement et péter avec ses confrères masculins pour qu’on lui ouvre les portes du pouvoir et de l’argent. Connard bête. Satyre répugnant. Au repas il n’avait qu’à présenter un museau barbu pour qu’on lui suce la bite, alors que j’ai dû m’humilier à jouer l’épouse soumise. Sales pédés qui se branlent mutuellement toute la journée. Les tuer tous, même ma mère, pour avoir perpétué cette farce monstrueuse avec mon éducation merdique. Puis me suicider. Aucun espoir quand on est née avec un trou et des seins, l’offense ne s’arrêtera ja…

« Ouh là, t’es pire que Irmfried en fait. »

Je rigole nerveusement. Ça n’abaisse pas la tension. Qu’est-ce que j’espérais en visitant les rêves d’une chaotique en même temps ? Forcément que ça pue le désespoir et la violence. Je dois mobiliser toute ma concentration pour que le décor ne se transforme pas en cauchemar affreux. Autant en finir et arrêter de tourmenter cette malheureuse…

« Je vais te montrer ce que je cherche, d’accord ? Je suis désolé. Ça ne sera pas plaisant. Mais j’ai besoin de savoir. »

Et je lui montre un peu de Slaanesh.
Oh, juste le minimum ! Une fraction de ce que je sais. Et très édulcoré encore. Mais j’avais besoin de venir ici pour lui expliquer exactement de quel rose et violet je parle. C’est pas des choses qui se décrivent en discutant. Le Serpent, c’est le sexe bien sûr, ça tout le monde a retenu, la drogue, l’art, bref, le plaisir, mais aussi le rapport au corps. Slaanesh peut parler à un guerrier en train de vieillir qui voit ses capacités lui échapper. Il peut parler à une danseuse qui se bute en perfectionnant son art jusqu’à l’impossible. Je montre tout ça à Heidemarie. Si son oncle est de la partie, les signaux sont forcément discrets. Il fallait que je lui explique précisément quoi chercher.
Ce n’est pas agréable pour elle.
Elle se met à hurler et à se débattre dans son lit, je le sens d’ici. Je sens surtout l’horreur d’avoir exposé son cerveau profane à un tout petit bout du Chaos.

« Pardon pardon pardon. »

Je répète ça comme une prière censée chasser le mal. Ça ne marche pas. Je m’enfuis. La nuit se termine.

Nous sommes juste avant mon grand discours, dans les coulisses. Je suis déjà ensorcelé, mais pas encore habillé. Torse nu, j’enroule un bandage autour de mon ventre plat et parfait. C’est pour protéger mes vêtements de la marque de Nurgle. Il en coule du pus en permanence, ça nique mes fringues et ça schlingue. Je grimace quand même de m’appliquer ce qui ressemble à des soins. Déjà que j’ai dû me laver et me tailler la barbe…
Les autres s’activent autour de moi, font des commentaires sur qui est présent ou non. Je les comprends, je suis nerveux aussi. Je n’ai jamais fait de discours de ma vie (les messes noires ça compte pas). Heidemarie m’a expliqué des trucs, mais maintenant que tout le monde est là ça me semble léger. J’entends les bavardages et les jeux des enfants à travers le rideau. Ça en fait du monde !

D’ailleurs, Heidemarie…
Je la cherche du regard. Elle se ronge un ongle en regardant dans le vide. Je vais la voir avec un « alors » interrogatif. Elle me répond sans me regarder :

« Pour ce que tu m’as demandé cette nuit… je ne sais pas, je n’ai jamais rien vu de tel.

- D’accord, merci. »

Je pars enfiler un… putain, je sais même pas comment ça s’appelle. Une espèce de tunique noire en brocard, avec des manches pas possibles. Ça pèse un âne mort, c’est clairement pas le genre de fringue à porter pour faire des gros travaux. Et puis le manteau. Et puis un chapeau. Au moins ce dernier est normal. C’est les mendiants qui se baladent tête nue en public, pour mon personnage j’ai besoin d’être le genre qui a un chapeau. Même les types dans le public ont une casquette en cuir ou un bonnet. Mais du coup j’ai chaud. Pourquoi je suis pas en train de faire exploser des trucs par magie ? La méthode a prouvé son efficacité. Là je vais juste passer pour un énorme guignol et...

Je râle mon angoisse à moitié à voix haute en fait. Heidemarie se sent obligé de répondre :

« Ça va aller. Il n’y a pas si longtemps tu te plaignais tout le temps que la magie t’étais tombée dessus, que tu ne voulais pas être mêlé à ça… là au pire tu te prendras quelques huées. »

Je hausse des épaules, pas très sûr en cet instant que passer pour un con devant cent personnes soit mieux qu’exploser à cause d’un sort mal lancé. La jeune femme me sourit mais c’est clairement forcé. J’ai pas le temps de faire du social alors je me détourne pour aller vers la scène, pas très à l’aise dans mon costume et mon corps d’emprunt. J’alpague Max en chemin, qui vient de finir de chauffer la foule :

« Bon si ça se passe mal, tu me les arroses d’alcool. Au moins qu’ils aient un bon souvenir de l’après-midi.

- Bah je vais faire avec ce qu’il reste, mais les gosses arrêtent pas de chiper des verres. J’en ai vu deux vomir pendant que je parlais. »

La nouvelle ne me fait ni chaud ni froid parce qu’on ne m’a jamais expliqué que donner de l’alcool aux enfants c’est pas bien. Je me dis juste que c’est des petits cons et que je ferais pareil à leur place. Avant de me lancer dans la fosse aux lions, je conclus virilement par un :

« Bah euh… bon bah j’y vais hein ? »

Puis voilà je suis lancé.

Il y a une petite estrade. Un espèce de comptoir au milieu, qui doit servir habituellement pour des loteries ou ce genre de merde bon enfant. Et devant ça, cent ou deux cent personnes en train de me regarder marcher. Heureusement la magie me donne une démarche dynamique et une posture bien droite de mec qui pris soin de lui toute sa vie. C’est forcément pas mal bizarre pour moi parce que même des vertèbres ont dû être déplacée pour l’occasion, mais passons. C’est le moment où je dois ouvrir la bouche et faire des sons. La première phrase c’est facile, Heidemarie me l’a fait apprendre par cœur.

« Bonjour. Je m’appelle Maximale Leistung et je viens devant vous aujourd’hui car je me présente pour être prévôt des marchands. »

Alors c’est là qu’il faut être fin, parce que je dois expliquer ce que c’est et pourquoi c’est important sans que les gens se sentent pris pour des cons. Ce qu’ils sont, par ailleurs, mais c’est pas le sujet. Il faut être verbeux, mais pas trop, utiliser un vocabulaire correct, mais pas trop. Un putain de numéro d’équilibriste. Heidemarie m’a dit de ne pas être trop long, que ça rendrait les gens confus et ennuyé, mais je ne sais déjà pas comment tenir deux minutes ! Malgré toutes les idées balancées, ma conviction profonde tiendrait sur une demi feuille de papier toilette (recherches faites, je sais ce que c’est maintenant). Alors expliquer des conneries que j’ai jamais crues…

« Bon, prévôt des marchands, je ne vous apprend rien, c’est plutôt ce qui a trait au commerce dans la ville. C’est pourquoi votre avis est si important. C’est pourquoi j’ai décidé de commencer ma campagne ici, parce que c’est de ce côté de la rive que les marchandises nulnoises sont réellement crées et utilisées. Sommes nous connus dans tout l’Empire pour nos petits artisans de la Nouvelle-Ville ? Non. Ce qu’ils attendent tous c’est le bon acier de nos fonderies, notre précieuse artillerie et tout ce qui va autour. Ceux de l’autre coté du fleuve ont tendance à l’oublier, parce qu’ils importent leur meubles d’Altdorf. qu’ils font venir de la nourriture étrangère par Marienburg… mais toute la richesse de Nuln vient d’ici.
Dans le temps, on m’aurait expliqué ça, je n’y aurais pas cru. »

Alors je fais comme si je parlais de moi mais en réalité je parle d’eux. Il faut pas qu’ils se sentent pris pour des cons, je t’ai dit.

« En voyant les rues même pas pavées, les monceaux d’ordures et la suie qui recouvre tout, je n’aurais jamais cru vivre dans une mine d’or. Croyez bien que d’autres de l’autre côté de la rive le savent parfaitement. Quand ils font venir des travailleurs bretonniens aussi soumis que des bêtes de somme, c’est pour préserver la poule aux œufs d’or, ce n’est pas pour leur habilité légendaire. »

Si tu me disais qu’afficher un racisme aussi bas de plafond est un impair, je serais sincèrement surpris. Ça ne me viendrait pas à l’idée. Là je n’ai pas monologué sur les nains pendant vingt minutes uniquement pour ménager le culte de Sigmar. C’est important, de ménager. C’est pour ça que je reste vague à propos de mystérieux ennemis de l’autre coté du fleuve. Pas de nom. De mon point de vue ils sont tous aussi cons les uns que les autres, mais Heidemarie m’a dit de faire comme ça. Quand elle parle de politique elle est drôlement cynique pour son âge.

« Certains pourraient me dire que la Faulstadt a beaucoup moins de voix que d’autres quartiers, que ce n’est pas rentable électoralement de venir parler ici… c’est parce qu’ils n’ont pas une mentalité de commerce comme vous et moi. Nuln, sans ce quartier, ça n’existe pas. Investir ici – et je parle en général, pas juste pour le comptage de voix – ça devrait être une priorité absolue. »

Petit blanc parce que j’ai plus d’idée de conneries à dire. Je sens de la sueur me dégouliner dans le dos, je panique :

« Des questions ? »

Il fallait pas faire ça ! Pourquoi j’ai dit ça ? Je supportais pas le silence ! Merde merde merde.
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For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

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- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Maximale avait bien rempli la salle. Heidemarie avait lancé l’idée de retirer des chaises pour faire croire que le bâtiment était plus peuplé qu’il ne l’était vraiment, mais non, lorsque Reinhard entra sur scène, il eut le déplaisir de voir des dizaines et des dizaines de personnes assises, ouvriers ayant débauchés, mères avec les gamins turbulents sur les genoux, vieillards attentifs.

Et alors, pour sa toute première représentation en public, il se lança.


C’était une expérience troublante. Contrairement à une discussion avec quelqu’un, ou un petit groupe, il ne pouvait pas se concentrer sur l’expression de quelqu’un en particulier. Trop de visages, trop différents, l’épiaient. Certains étaient déconcentrés, un impoli chuchotait quelques remarques dans l’oreille de son voisin, et puis, il y avait beaucoup de personnes qui le dévisageaient.
Il dut repenser aux conseils de Heidemarie, la jeune fille étant tellement plus douée pour faire semblant et donner le change devant d’autres personnes — y comprit des êtres qui la répugnaient.

Tu cherches le quatrième, ou le cinquième rang. Tu prends quelqu’un, au hasard, au milieu. Et tu le regardes, droit dans les yeux. Tu le lâches pas. Y a plus que cette personne qui existe sur Terre. C’est à lui que tu parles.

C’était tombé sur un ouvrier qui avait la trentaine. Visage gras, cheveux en bataille, un sourire très sympathique, qui montrait une rangée de dents un peu de traviole. Il avait l’air aimable, mais fatigué, à cause des cernes autour de ses yeux bleus.

Et alors, au milieu d’une salle chauffée par Maximilien, il lança son discours.

Il était court. Franc. Sans trop de mots compliqués. Sans trop de belles phrases ou de rhétorique. Il parlait simplement, même, un peu de façon hagarde par instants.

Il insista sur la fierté de la Faulestadt, mais sans en faire trop non plus — il ne passait pas pour un simple flatteur venu chercher ostensiblement des voix.
Il lança une petite blague cruelle sur les Bretonnies — il entendit quelques rires gras, et des murmures approbateurs.
Il utilisait le vocabulaire bien marchand, « investir », « rentable »… Sans le savoir, Reinhard était en train de créer sa personnalité.

Jusqu’à sa bourde.

Il y eut des échanges de regard, des murmures, un petit rire, qui suivirent le court blanc. Alors que Maximale était vissé timidement derrière son pupitre, sentant de la sueur dégoûtante, du pus à la place de l’eau qui dégoulinait de son front, il entendit du bois craquer derrière lui.

Maximilien, le contre-maître, s’approchait avec flegme, comme si son arrivée était parfaitement prévue. Et avec sa voix tonitruante de syndicaliste, le voilà qui marcha d’un côté à l’autre de l’estrade.

« Hé bien quoi ?! Êtes-vous étonnés ?!
Maximale c’est pas un candidat comme les autres ! Maximale il est pas venu ici pour parler, pour mettre des mots dans vos bouches, il est pas venu ici pour prononcer cette sempiternelle phrase : « Les Nulners y veulent- ! », « Les Nulners ils pensent… »
Non, Maximale Leistung, c’est le seul politicien qui n’est pas venu ici pour parler — il est venu ici pour vous écouter ! »

Les murmures furent plus bruyants. Et plus joviaux, aussi. Le borgne se retourna, et fit un signe du menton à son maître, en guise d’approbation.

Alors Leistung n’eut plus qu’à reprendre la parole. À ré-insister là-dessus, avec les phrases toutes prêtes offertes par Heidemarie. Avec toujours ce ton calme, maniéré, gentil et clair — un ton de gendre idéal, de bon bourgeois poli, d’homme calme et bien habillé, avec un sang-froid à toute épreuve, un à qui on donnerait la douceur de Shallya sans confession ; un bon moyen de trancher avec l’aspect braillard et tribun de Maximilien, et celui des terrifiants agitateurs pamphlétaires et des prédicateurs fanatiques qui pullulaient dans Nuln.

Et donc, un des cultistes de Reinhard, déguisé en ouvrier, se leva, et posa une question à laquelle Maximale avait en fait déjà la réponse.

« Ouais m’sieur ! », fit-il avec un ton faussement énervé. « Y en a plein de politiques qui viennent nous dire tout ce qu’ils vont faire pour nous ! Moi je bosse douze heures par jour à la fonderie — pour deux pistoles la journée ! Vous comptez faire quoi pour les gens comme nous, hein ?! »

Et il lui répondit qu’il ferait en sorte que le travail paye vraiment, que les sacrifices seraient récompensés, que les péages devaient être abolis, qu’il fallait que ceux qui produisent vraiment touchent les fruits de leurs labeurs — dans cette vie, pas au Ciel.

Puis plus tard vint une autre question, d’une femme, qui elle n’avait pas été choisie à l’avance.

« Comment vous allez faire si les gens du haut-quartier sont pas d’accord ? Le conseil de Nuln, il va s’opposer à vous ! »

Alors le ton se mit à brûler, et Maximale alla devant son pupitre, et avec cette même voix calme, et impassible, il raconta que lui n’avait pas été sélectionné par la comtesse, mais qu’il n’était pas non plus issu d’une guilde qui s’arrangeait en secret avec le pouvoir. Il parla de conseils de citoyens, de vie publique ouverte, d’une République comme à Marienburg, dont il fallait s’inspirer. Et que lui, il avait les moyens de faire tout ça — car il était vraiment libre, et non un serf.

Soudain, c’est une petite ville toute timide, intéressée par certains des sous-entendus de l’orateur, qui, avec faiblesse et douceur, osa à peine aborder un autre sujet.

« Le… Le soir dans… Dans le quartier… Enfin…
Enfin on se sent plus chez nous ! C’est toujours les mêmes qui font les mêmes problèmes ! »


Et alors, la pupille de Reinhard se mit à briller. C’était exactement la chose qu’il attendait.


Trente minutes de calvaire plus tard, la salle toute entière était debout à l’applaudir, et on scandait son nom, et le nouveau slogan tout trouvé, qui allait être répété, de quartier en quartier. Un slogan simple, direct, incisif.

Tout le monde était debout… Sauf une personne au tout premier rang. L’époux d’Irène Kassel, Assmus, était en train de griffonner quelque chose dans son carnet. Il semblait en colère.

Maximale se retira, posant une petite main sur l’épaule d’un Maximilien qui reprenait la parole, pour enchaîner sur son besoin de recruter des militants, des crieurs, et de commencer à faire remonter des propositions pour changer le monde. Tout pour profiter de l’enthousiasme généralisé.

Arrivant en coulisses, Reinhard put enfin souffler. Heidemarie, Steiner, Frida, et la petite Umbramancienne étaient tous là pour le féliciter, applaudir, insister sur le fait qu’il était génial. Et voilà que la petite noble entraîna son chef, et, fièrement, se mit à annoncer :

« Leander, le sous-fifre à Ruchen, il est revenu de l’imprimerie ! On a enfin ton affiche ! »

Le-dit Leander se tenait non loin, avec deux commis en beaux vêtements de bourgeois. Le comptable s’inclina légèrement, et, avec beaucoup d’emphase, il ouvrit son étui, et déroula un beau papier jaunâtre, sur lequel on avait pressé l’estampe d’une gravure pour laquelle Reinhard avait dût poser.
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« Nous allons la coller le plus possible, notamment autour de votre QG de campagne — nous avons réservé un local rien que pour vous dans la Nouvelle-Ville. Dans les prochains jours, et les prochaines semaines, beaucoup de nouveaux militants devraient vouloir vous rencontrer. Il va falloir que vous serriez des mains, et que vous continuiez à jouer de votre charme, en espérant que vous preniez goût au jeu. »

Frida vint elle chuchoter à l’oreille de Maximale.

« Le mec de ta bourgeoise, Assmus… Il avait l’air remonté. Tu devrais aller lui proposer une interview, après avoir dit au revoir à tous les gens venus t’écouter. »

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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par Reinhard Faul »

Assis dans les coulisses, je reprends mon souffle et bois un verre d’eau. C’était court, mais épuisant. J’avais l’idée générale, mais c’était difficile d’improviser sur un vocabulaire que je maîtrise très mal. Le seul truc que j’ai inventé tout seul c’est ces histoires d’investissement, de richesse. Frida et Max voulaient plutôt que je promette de la bouffe et l’école pour les mômes, mais je ne pense pas que les gens apprécient d’être vu comme des bébés qui attendent la main ouverte. J’avais moi même ce vice avant, de préférer me voir comme un entrepreneur au milieu d’un revers de fortune plutôt qu’en victime. Enfin voilà, ça s’est mieux passé que je ne l’imaginais. J’ai du mal à voir la différence entre moi et un de ces types qui gueulent des conneries religieuses sur les places des marchés. Les fringues, peut être, ou d’avoir fait un effort pour louer un local (le decorum politique quoi), mais les gens ont eu l’air d’adhérer.

Heidemarie me ramène le type qui fait les affiches. Ah oui, cette histoire là. J’avais dû poser super longtemps pour cette connerie ! Et maintenant je regarde mon « visage » dessiné et peint sur une affiche. Un peu pris à revers, je dis un « c’est bien » hésitant tout en regardant Heidemarie pour confirmer. Je suis lettré, mais de là à me demander mon avis à propos de l’imprimerie ! J’ai certes grandi socialement, mais j’ai encore quelques réflexes de gagne-petit qui remontent de temps en temps. De toute façon, mon attention est déjà appelée ailleurs puisque je dois faire un bain de foule et aller voir le journaliste.

Le premier… est un moment complètement surréaliste. Je serre des mains. Au moins je ne dois pas beaucoup parler, c’est surtout les gens qui me racontent leurs problèmes, je me contente de répondre un truc comme « et on sait comment résoudre ça » avec un air entendu. Ça aurait pu durer toute la nuit, mais Heidemarie a l’intelligence de venir me chercher pour « une affaire urgente » , ce qui me donne l’occasion de jouer le regret et de présenter à la populace ma jolie et jeune épouse. Passons au journaliste maintenant.

Il est en train de ranger son calepin dans une sacoche en cuir tout en discutant avec une poignée d’ouvrier. Il n’avait pas l’air très content de ce que je disais. J’ignore les conséquences que cela aura sur mes plans, je ne suis pas un spécialiste en communication. J’avance vers lui avec une certaine sérénité d’esprit, donc. C’est difficile de craindre un type qui s’est marié à une Tzeentchie sans s’en rendre compte. L’ampleur de son ignorance lui passe sous le nez. Un profane. Un pion dans la guerre éternelle entre les puissances du Chaos. Et j’ai eu des contacts intimes avec sa femme. Ça te pose psychologiquement un bonhomme.

« Monsieur Kessler ? Bonjour ! »

Je lui tends la main. Je suis très rodé pour serrer des mains maintenant, je peux le faire même en dormant si ça se trouve.

« Vous avez tout ce qu’il vous faut ou vous voulez poser des questions ? »

Je ne sais pas comment on « gratte » une interview, alors j’y vais brutalement. Pour ce que j’en ai à secouer de son opinion…
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Assmus Kassel observa Leistung qui vint directement vers lui. Il leva la main pour lui demander d’attendre, et congédia poliment les ouvriers avec qui il était en train de converser.

« Permettez-vous que je revienne vers vous plus tard ? »


Il offrit un beau sourire au salarié absolument quelconque avec qui il était en train de discuter — soit il savait bien feindre ses émotions, soit discuter avec des gens de la plèbe lui faisait réellement plaisir. Peu importe. Le voilà qui remit correctement ses lunettes sur le bout de son nez, et qu’il leva la main pour serrer celle du nouveau candidat à l’élection de la prévôté.

« Maître Leistung. Nous nous sommes déjà rencontrés — le dîner que ma femme avait organisé, l’année dernière… Figurez-vous que c’est elle qui m’a parlé de vous. Elle semblait très enthousiaste à votre toute nouvelle candidature.
Si vous avez du temps à m’accorder pour quelques questions, j’en serais en effet ravi. »


Il avait prit un ton de voix assez étrange à définir : accorte, courtois, mais il y avait tout de même quelque chose là-dessous… Frida avait eut le bon œil — pour une raison ou une autre, il semblait être furax au sujet de quelque chose.

Ouvrant son calepin, et s’armant du fusain, il se prépara à griffonner quelques notes sur ce que Maximale s’apprêtait à lui répondre.

« Vous n’êtes pas très connu du monde marchand de la ville — j’enquête beaucoup autour, et pourtant, je ne vous ai jamais vu dans les grands dîners ou les réunions importantes. Pourtant, voilà que vous avez suffisamment d’argent pour louer un local et imprimer des affiches… Quelle est donc la source de votre patrimoine ? »


Il essayait de façon éhontée de piéger Maximale sur une question de financement occultes. C’était tellement évident que le candidat pouvait tout légitimement le prendre comme une insulte.

Huit jets de résistance random pour les serrages de mains intempestifs que tu fais : Cachés.

Jet de résistance d’Assmus : Caché

Jet de charisme de Reinhard : 3
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Le Nouvel Ordre

Message par Reinhard Faul »

Je ne m’attendais pas à ça. Je ne m’attendais à rien, en réalité, puisque jusqu’ici j’ai eu autant besoin d’un journaliste que d’une barre de savon. Mon sourire reste cordial mais on peut presque voir derrière mes yeux mes neurones en train de s’agiter. Qu’est ce que je dois répondre à ça ? Il m’emmerde lui ! Je suis un Magus de Nurgle, pourquoi je me tape des accusations d’un petit merdeux ? Ça fait à peine quelques jours que j’ai du pognon et y a déjà un mec du milieu qui vient m’accuser d’imposteur ! Bon. Qu’est ce que répondrait Maximale ? Oh et puis merde, la vérité tiens, ça nous changera un peu. Je réponds avec un grand sourire dévoilant des dents trop blanches :

« C’est amusant comme question, parce que nous sommes tous les deux dans le même bateau mon vieux. On doit beaucoup à nos épouses respectives. »

Petite pause.

« Sinon je ne me souviens pas vous avoir vu au marché à bestiaux dans les faubourgs la semaine dernière non plus, mais je comprends. Vos chaussures n’ont pas l’air adaptées pour traîner du côté des enclos. »

Les miennes non plus mais j’ai l’excuse d’avoir parlé en public. J’allais pas venir avec du crottin plein les bottes ! … sans parler du fait que j’ai jamais été marchand de bêtes de toute ma vie, mais j’ai la conviction que quand tu commences à mentir il ne faut jamais s’arrêter.

En tout cas je te l’ai mouché le journaliste là, avec mes petits sous entendus de connard. Je me demande ce qu’il va répondre à ça.
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Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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