[Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


« Ah donc on va voler une pompe à eau finalement ? »

Steiner semblait très embêté. Il avait déjà tout prévu, et voilà qu’on l’embêtait à modifier ce qu’il avait accepté dans son esprit. Il n’était pas le genre de personne qui aimait être secoué émotionnellement. Ça avait même plutôt tendance à le mettre en colère ou le rendre triste.

« Franchement c’est le moins compliqué des forfaits qu’on peut commettre.
– On peut aller voir le marchand de poudre demain, toi et moi, Reinhard.
– Et ensuite on ira voir Kassel.
– En attendant on charge quelques gars d’aller chercher la pompe. On doit aussi aller emprunter un âne et un chariot, hors du Wissenland, discrètement.
– D’accord. Et en attendant, je vais nous occuper de préparer le déménagement… Rassembler de la bouffe, des outils. Des trucs qui nous serons utiles pour notre exil. Le plus tôt on pourra partir, le mieux. »

Sa Majesté des Mouches approuva donc les décrets qui avaient été négociés. Ayant donné ses ordres, tout le monde s’agenouilla sur son passage, tandis qu’il regagnait sa chambre avec Heidemarie pour passer une nouvelle nuit en compagnie du Démon Furug’ath.
Demain serait sa dernière journée de libre avant le lever de Morrslieb, un instant où la fine limite qui sépare le monde matériel de l’Immatériel serait le plus rudement mise à l’épreuve.



Industrielplatz

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Irmfried et Reinhard étaient de sortie. Ils étaient toujours à la Faulestadt, mais il suffisait de marcher, de s’éloigner des cages à lapin de la cité ouvrière, des embarcadères misérables de pêcheurs d’anguilles, et des bas-fonds remplis de toxicomanes de l’Aubenstraße pour découvrir un décor tout autre.

Ici les bâtiments étaient étrangement modernes. Ici il n’y avait ni chaume, ni charpente, ni colombage. Les grosses usines avec leurs cheminées titanesques, celles qu’on voyait en contrebas de l’esplanade nobiliaire de la Vieille Ville, elles étaient fondées en brique. D’étranges échafaudages encerclaient certains des bâtiments les plus neufs, en même temps que de gros réseaux de tuyaux les reliant entre eux. Dans les rues, quantité de gens mal habillés, couvert de suie, se pressaient à gauche et à droite. Des enfants tiraient des remorques à main chargées de bois, de filon et de ferraille. Des chiffonniers gagnant mieux leurs vies tiraient des attelages à mulets pour faire le tour du quartier, et récupérer les chutes de matériel et les déchets expulsés par l’industrie locale. Tout un tas de personnes, grisonnantes, toussant fort pour dégager leurs poumons, allaient s’empoisonner encore plus en profitant de leur pause pour fumer du tabac du Moot, avant de traverser à nouveau les portes grandes comme celles de la Cathédrale de Sigmar, afin de plonger dans l’enfer des hauts fourneaux. La chose la plus remarquable de leur promenade, ce fut de découvrir des prêtresses de Shallya, recouvertes de leurs robes et voiles blancs qui commençaient à tourner au gris avec la poussière environnante. Elles allaient entre elles, mains croisées et têtes baissées, sûrement pour rejoindre un dispensaire qui venait en aide aux accidentés du travail.
C’était l’ancienne vie de Reinhard. Celle qui avalait des enfants de la campagne du Wissenland. Qui les appelait à elle, à Nuln, avec la promesse de mieux gagner leurs vies qu’en continuant à élever des moutons sur des prairies peu fertiles, à vendre une laine qui rapporte trop peu, concurrencée férocement par le drap de Bretonnie ou de Marienburg qu’on importait depuis les montagnes et le Reik. Reinhard avait beau ne pas savoir lire, lui-même reconnaissait les symboles qui étaient gravés sur quasiment tous les panneaux aux lettres d’acier devant les complexes qu’il dépassait : « RICHTHOFEN ».
Mais le plus terrifiant, c’était la présence particulièrement importante de gardes. Ils ne portaient pas d’uniformes : Ce n’était pas des sergents du guet. Mais des hommes plutôt bien vêtus, avec des casquettes sur la tête et de longs manteaux, faisaient le piquet avec des poivrières de métal, des arquebuses à répétitions, armes fort coûteuses auxquelles même les Troupes d’État avaient difficilement accès. Richthofen était le genre de brute qui ne supportait pas les prémices de mouvements de contestation au sein de ses ouvriers. Ceux qu’il ne pouvait pas mater avec l’aide de la police ou des Sansovino, il les terrorisait à l’aide de sa propre milice privée. Ces types là, Reinhard les avait connus, pour avoir travaillé ici durant sa jeunesse : Ils étaient du genre à faire des fouilles très invasives sur ceux qui quittaient les usines, afin de s’assurer qu’ils ne volent pas du matériel pour le revendre au Dédale, sur le marché noir.

« Viens, c’est par ici. »

Irmfried remontait le long d’un canal creusé et rempli d’eau. Il passa sous un petit ponton, et là, un peu plus à l’écart des avenues où beaucoup de gens allaient-et-venaient, on pouvait voir une sorte d’énorme porte en fer.
Irmfried ferma son poing, et la tambourina comme un malade mental. Aucune réponse. Le pistolier recommença de plus belle. Alors, on entendit une voix crier, étouffée par le blindage en métal :

« Qui c’est ?! Non je veux dire… C’est quoi le mot de passe ?! »

Irmfried entrouvrit la bouche.

« Le mot de passe ? Mais… Y a jamais eu de mot de passe. »

La voix derrière ricana.

« Ahahah, heu, n-non, b-bien sûr qu’il y a jamais eu de mot de passe. Évidemment, voyons. Allez, entrez donc ! »

On entendit résonner de nombreux cliquetis métalliques. Des vis. Du fer qui glisse. Et là, la porte s’ouvrit.
Sauf qu’il n’y avait personne derrière.
Irmfried leva le doigt pour indiquer des espèces de verrous, qui parvenaient, par quelque astuce qui n’avait rien de magique, à ouvrir la porte de manière automatique.

« Werner est un génie. Un des hommes les plus brillants de notre siècle.
Il aurait pu accomplir de grandes choses, si seulement il n’avait pas…
Si seulement il n’avait pas eut quelques soucis. »


Ils descendirent un grand escalier de pierre. Et alors, derrière eux, toujours sans aucune action humaine, la porte se referma, et se verrouilla derrière eux.
Ils se retrouvèrent jusqu’à une deuxième porte, elle aussi fermée. Sur le mur de droite, on pouvait voir des impacts de balle, du sang séché, et des traces de brûlures. Irmfried les observa en fronçant les sourcils. Il y eu un certain silence.
Et là, d’un coup, les yeux d’Irmfried s’écarquillèrent.

« REINHARD, COUCHE TOI ! »

Irmfried se jeta sur lui pour le forcer à s’écraser au sol. Il y eu une détonation, puis un souffle, et au-dessus d’eux, des flammes crachèrent. S’ils étaient restés debout, ils auraient finis incendiés.
La voix du propriétaire de l’établissement se fit à rire comme un dément :

« HAHA ! VOUS PENSIEZ M’AVOIR, BANDE DE SALOPES CRYPTO-ELFES ?! VOUS CROYEZ QUE J’AI PAS DEVINE QUI VOUS ETIEZ ?!
– Werner, arrête tes conneries putain ! C’est moi, c’est Irmfried !
– PROUVE-LE ! Dit-moi un truc que seul Irmfried peut savoir !
– T’as qu’une couille !
– Pffffft ! N’importe quel démon qui me REGARDE la nuit peut le savoir que j’ai qu’une couille ! Fait mieux que ça, suppôt du Prince des Plaisirs, espèce de puterelle dévoyée ! Tu veux me sucer, hein, avoue, avoue !
– Werner ! Si t’arrêtes pas tout de suite je te jure que je te bute ! »

Le cracheur de flammes s’éteint. La porte s’ouvrit, et alors, un bonhomme en sorti. Un type monstrueux. Sale, gros, les pupilles dilatées. Il lui manquait une partie du visage, brûlé vif. Plusieurs doigts manquaient à sa main, et sa patte folle était soutenue par une attelle de cuivre.

« Oh ! Oh Irmfried c’est toi !
Je suis désolé, j’ai eu des tas de problèmes ces derniers temps ! Ils me veulent, tu sais, ils me parlent la nuit, ils me regardent me masturber c’est insupportable ça me déconcentre ! Et je…
Et c’est qui lui ?! »


Irmfried aida Reinhard à se soulever. Sauf que sous l’énorme manteau à capuche que le Magus utilisait pour se déplacer dans la rue, il avait une allure tout simplement terrifiante. Un visage tuméfié, une peau verdâtre, et des mouches qui sortaient de ses narines et de sa bouche pour voler tout autour de lui. Une lueur malsaine, qui, pour le coup, fit reculer Werner de peur.

« C’est… Un ami à moi. »

Werner lia ses poings entre eux.

« P...Pitié, m’sieur le démon, je voulais pas dire du mal des démons ! J’vous en supplie ! C’est vrai je… Je vous déteste pas, je… Vous pouvez me regarder me masturber si ça vous fait plaisir ! Je vous en supplie me faite pas de mal !
– On veut juste te faire des achats Werner, du calme. On peut s’asseoir ? »

Werner hocha la tête et les laissa entrer en tendant sa main.
Furug’ath se fit entendre dans les oreilles de Reinhard. Pourtant, étrangement, il ne riait pas. Il ne prenait pas son air narquois si habituel. Il paraissait… Perplexe.

Il est plus intelligent qu’il n’en a l’air. Plus… Clairvoyant, que la plupart des êtres humains.
Il n’est pas fou. Il m’a vu à travers toi.
Pourtant, je ne sens ni la trace de Grand-Père, ni de ses frères en lui. Autre chose le contemple et le protège.
Autre chose.


Pour la toute première fois, Reinhard pouvait sentir que Furug’ath, un Grand Immonde millénaire, était mal à l’aise.

Werner vivait dans un habitat étrange. Il avait un lit de camp en coin. Sur une table de chevet, de nombreuses assiettes sales s’empilaient. Il avait l’air de manger la même chose, tous les jours : Du gruau. Aucune autre trace de nutriment. Juste du gruau. Il vivait au milieu de barils de poudre, d’armes à feu, de fusils et pistolets empilés dans des caisses. Sur un mur, il avait placé plein de souvenirs. Un grand drapeau occupait presque toute la pièce. Sur une étagère, il avait placé une médaille, déposée sur un petit coussin de pourpre. Et quelques babioles sentimentales : Des insignes. Une poupée. Un couteau au manche gravé.

C’est un homme triste. Il vit dans le passé. Il n’a pas toujours été comme ça.

Werner fit claquer ses grosses bottes de militaires entre elles, et se mit au garde-à-vous.

« Maréchal-des-logis-chef Werner Ümbaden, 1er Régiment de Tirailleurs de l’École Impériale d’Artillerie, les « Flancs-de-Fer », 3e Compagnie ! Vétéran du Col du Feu Noir et de Middenheim, pour vous servir ! »

Il pointa du doigt l’une des médailles qu’il avait sur sa commode.

« Celle-là, c’est le Graf du Middenland qui me l’a remise en personne ! Boris Todbringer lui-même ! Un brave monsieur ! Et celle-là, je l’aie gagnée pour avoir-
– Werner, s’il te plaît ! On est un peu pressés... »

Le sourire fou furieux de Werner s’estompa. Ses sourcils furent obliques. Il battit des cils.
Il avait l’air immensément triste.

« Oui je… Oui oui, je comprend.
Qu’est-ce qu’il vous faut ? »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

Irmfried et moi on s'est disputé sur le chemin vers le magasin du gars Werner. Il m'a parlé à nouveau de Max et comme je ne lui ai pas donné raison il s'est mis à bouder. Rien de grave, les petites bagarres entre copains ça arrive. Ça m'a laissé le temps regarder le décor pendant qu'on marchait. Richtofen. Les usines, ces endroits charmants. Ça ne me concerne plus tout ça de toute façon. Mis à part me mettre un coup de pied pour m'empêcher de mendier dans le périmètre, les contremaîtres ne peuvent plus me faire grand chose.

Je regarde calmement des prêtresses de Shallya qui passent au loin. Elles ne sont pas assez près pour me sentir. Y a du boulot dans le coin, hein les grognasses ? Tous ces gamins qui meurent de problèmes aux poumons, déjà. C'est une sacrée saleté la suie. Enfin en voyant ça, ça me fait penser à autre chose.

« Dis, Irmfried... ta sœur elle est bien prêtresse de Shallya, non ? J'ai jamais eu le plaisir de la rencontrer. »

Dis-je, l'air de ne pas y toucher. Mon compagnon de voyage, qui n'est pas si sot, demande :

« Pourquoi ?

- Oh, comme ça, pour discuter. Je réfléchissais à un truc. Elle a l'air gentille, j'aimerais bien la connaître elle aussi. Elle pourrait venir avec nous, dans le Stirland ? »

Je sais, ayant eu accès aux souvenirs d'Irmfried lors de notre première messe noire, que sa sœur est dans un état catatonique depuis qu'il a vendu son âme à Grand Père pour la sauver du cancer. Elle reste dans son lit toute la journée, ne parle pas, et fait sous elle si on ne l'aide pas. Je suis... curieux. J'aimerais lui montrer la marque sur mon ventre pour voir ce que ça fait. Je pourrais discuter avec elle. Lui expliquer des choses. Je ne sais pas encore précisément comment on s'occupera tous les deux, mais je trouverai.

Je suis arraché à ces douces rêveries par un phénomène curieux. Irmfried ne peut rien me refuser, ça, c'est clair. Néanmoins, il résiste. J'ai senti quelque chose s'agiter dans le fond de son âme. Son expression s'est légèrement durcie, ses sourcils se sont froncés. C'est bizarre, ça n'était jamais arrivé avant. Il répond avec des mots hésitants :

« Elle... se repose. Elle a besoin de beaucoup se reposer. Elle est... très fatiguée. Je ne sais pas si... »

Et puis il s'arrête là, l'air tourmenté, confus. Je crois – mais je ne suis pas sûr –, que l'ancien lui n'aurait jamais, jamais, donné sa sœur à un clodo dément. Les pouvoirs des royaumes du Chaos sont très puissants, mais l'âme humaine laisse des traces. Perso, j'ai vaguement souvenir que l'ancienne version de moi même n'aimait pas le caca et les maladies. Je m'en fiche mais je le sais. Pour les cultistes j'ai plus de mal à déterminer ce qu'il leur reste, par certains aspects ils sont très amoindris dans leur humanité. J'essaye d'expliquer à Irmfried :

« Je pense à elle, des fois. Je toucherai pas à un cheveux de sa tête, hein, tu le sais ? Si y fallait, pour te faire plaisir, je lui ferais prendre des bains avec du vrai savon, de l'eau propre et tout. Elle est un peu de la famille tu vois ? Je la comprends, je sais ce que c'est. Ça arrive voir des trucs qui dépassent le réel, et puis de se mettre à se chier dessus et à arrêter de parler. Je voudrais juste... lui expliquer. T'as été un bon frère pour elle. Elle a de la chance d'avoir eu des cadeaux de Grand Père. Il faut qu'elle voit. »

Je me rends compte que je serre les poings et que les mouches sont beaucoup plus agitées autour de moi. J'aimerais tellement expliquer à tout le monde. Un jour, je le montrerai à un apprenti des collège de Magie, comme le démon l'a dit. Mais là pour l'instant cette tension soudaine n'apaise pas du tout Irmfried. Je m'oblige à détendre mes muscles.

« On en reparlera une autre fois, c'est pas grave.

- De toute façon on est presque arrivé, c'est le portail là. »

Et puis c'est là que j'ai eu le plaisir de rencontré un nouveau taré absolu. Il y a eu la scène du mot de passe, la porte qui s'ouvre toute seul, et la salle piégée qui crache des flammes. Ça m'a tout à fait fait oublier la sœur. Irmfried s'est jeté sur moi pour me sauver la vie, mais c'est pas un petit gabarit et je me suis retrouvé écrasé contre le sol, le souffle coupé par quatre vingts dix kilos de bonhomme en train de peser de tout son poids sur moi. Le feu faisait un bruit dément au dessus de nous tellement il était craché fort du mur.

Les deux accro à la violence eurent un nouveau dialogue surréaliste pendant que je me remettais de mes émotions. Puis, Irmfried m'a aidé à me relever. Pendant que le cinglé foutait le feu à la pièce, ma capuche est tombée de ma tête. Le gars Werner me dévisage, puis me parle du démon. C'est bizarre. J'élude :

« On vous fera pas de mal ! Pour la masturbation, c'est très gentil mais on a pas le temps là. »

Furuga'th m'explique qu'il sent quelque chose à travers le monsieur. C'est vraiment très étrange. Moi je ne sens rien du tout, mais si ça arrive à mettre mal à l'aise un démon ça mérite le respect. Pourtant, Werner a seulement l'air d'un vétéran taré tout ce qu'il y a de plus classique. Je n'aime pas beaucoup la compagnie des soldats quand ils ne sont pas cultistes. Ils sont expérimentés en bagarre, souvent en groupe, donc dangereux. Celui là délire sec en plus. Je suis très curieux de savoir ce que le démon a pressentit, mais on a autre chose sur le feu en ce moment et Irmfried a pas l'air d'humeur à poser des questions.

« Les médailles, vous nous raconterez une autre fois. Là on voudrait de la poudre pour euh... bin... parce que... les explosions, tout ça. »

Je n'ai pas l'habitude d'acheter ce genre d'article, j'ai l'impression tenace de devoir me justifier auprès du vendeur. J'y connais strictement rien en plus. Normalement je suis du mauvais coté des armes.

« Et puis euh... vous auriez pas genre... une arme à feu pas cher ? »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Le bagout de Werner sembla refaire son effet, lorsque Reinhard balbutia, encore sous le choc de sa quasi-mort enflammée, qu’il avait besoin de poudre.

« De la poudre ? Vous avez besoin de poudre ?!
Eh beh vous vous êtes pas trompé d’adresse ! Oh non, vous êtes pas à l’épicerie ou chez le marchand d’étoffes ! De la poudre j’ai que ça, et en quantités, un truc pharamineux ! »


Il bondit dans tous les sens, et commença à retirer, près du mur, de grosses bâches en toile de lin, qui dévoilèrent des tonneaux et des barils de toutes les tailles, estampillés de lettres peintes en blanc dans des langues que Reinhard l’illettré ne savait pas déchiffrer.
Le temps que les deux clients observent, Werner commença un court exposé, docte et d’une voix claire.

« Toutes les poudres à canon sont absolument identiques dans leurs ingrédients : Il faut du soufre, du salpêtre, et du charbon de bois. Tout ce qui change la qualité d’une bonne poudre, c’est la proportion de chaque ingrédient, leur pureté, la manière dont le mélange a été fabriqué et stocké. Tout ceci change les gammes de prix, parce qu’une bonne poudre ça doit être homogène, fin, et surtout, s’enflammer rapidement ; Mais pas trop rapidement non plus, il faut que la poudre explose juste assez fort et assez vite pour provoquer une réaction, et pas faire un long feu dans le canon. »

Alors même qu’il parlait, il s’était saisit d’un pied-de-biche avec lequel il fit sauter le couvercle d’un des barils. Il en saisit une bonne poignée dans le creux de sa main, qu’il mit sous le nez du cultiste. Il appuyait dedans, afin de montrer son volume et sa texture.

« C’est de la bonne poudre maison ça, mon produit personnel ! Regardez-moi ça, touchez un peu, c’est un grain génial… Oh bon sang, elle est tellement merveilleuse. »

Il approcha sa poignée de son nez, se boucha une narine, et sniffa. Il leva les yeux en l’air, cligna des cils, renifla plusieurs fois, puis ricana en toussotant.

« Le charbon, c’est facile à avoir : suffit de couper du bois, et du bois dans l’Empire on a que ça. Le souffre, pareil, c’est pas aussi rare qu’on en a ; Chaque fois qu’on a un ancien volcan, on a qu’à creuser et on en trouve du souffre, et c’est facile à concasser et transporter. Le salpêtre, ça, ça c’est plus compliqué. C’est difficile à trouver dans le Vieux Monde. L’École Impériale d’Artillerie en importe depuis l’Inja, c’est obligé de faire le tour du monde, affronter les intempéries, les pirates et les rapaces de Marienburg avant d’arriver dans nos entrepôts. Faire du salpêtre maison c’est toute une industrie, j’avais entendu une histoire comme quoi le Collège Doré importait des chauves-souris qu’ils cachaient dans des grottes pour tenter d’imiter l’écosystème de l’Inja. Autrement la méthode connue par tout le monde c’est du fumier qu’il faut garder pendant des années, qu’on mélange avec de la paille, des cendres, et de l’urine. Mon produit personnel, que vous avez pu voir, j’ai une collaboration privilégiée avec un salpêtrier qui me fait une vraie concoction maison, il fait bosser les clodos du Dédale en leur payant quelques sous pour qu’ils viennent passer leurs journées à pisser dans une vieille étable puante – un sacré travail, et ensuite le mélange qu’il obtient au bout de dix-huit mois il le purifie avec du sang de bœuf, une grosse quantité de merde de pigeon qu’il demande à des enfants de collecter, et de la pierre d’alun.
Sacré boulot, pas vrai ? »


Irmfried avait tout écouté en ayant l’air un peu perdu. Il avait ouvert sa bouche lorsque Werner avait prononcé le mot « écosystème » – il n’avait aucune idée de ce que ça signifiait. Mais finalement, il se ravisa à demander des explications suite à cet exposé.

« Il nous faut de quoi faire sauter un coffre.
– Un coffre ?
– Oui. Un lourd, et il-
– Pour faire sauter les serrures, tu veux dire ? Demanda Werner en replaçant sa poudre dans le baril.
– Non. Non en fait c’est un coffre un peu particulier. L’idée, ça serait d’en scier une partie pour y faire passer un tuyau, pomper de l’eau à l’intérieur, et ensuite le faire sauter.
– Utiliser la pression de l’eau pour forcer le coffre à s’ouvrir ? C’est intelligent ! Mais compliqué à mettre en œuvre. Je veux dire, la poudre mélangée à de l’eau ça peut plus s’enflammer, alors va vous falloir un dispositif particulier.
Mais vous êtes venus chez la bonne personne pour ça. »


Il cacha à nouveau ses barils sous ses draps. Puis, il tapota ses lèvres, songeur, puis leva un doigt en l’air. Il courut vers une armoire toute ferrée, qu’il ouvrit en utilisant un étrange système de verrous sans clé, des petits boîtiers en métal qu’il faisait coulisser d’une certaine manière afin de la déverrouiller. Il en sortit une boîte, qu’il parvint à ouvrir en faisant tourner une petite manette à chiffres. Et là, il sortit des sortes de petits tubes rouges, reliés à une corde, qu’il déposait sur une petite table.

« Une petite innovation Naine ! Encore peu connue dans l’Empire ! C’est ce que les gars du Karaz Ankor utilisent pour creuser dans leurs mines, les grossir, plus facile qu’y aller à la pioche. Balthasar Gelt et ses alchimistes font tout ce qu’ils peuvent pour leur voler la recette et la produire à grande échelle, les Nains eux-mêmes hésitent à l’utiliser, parce que… Parce que c’est des Nains, ils aiment pas le changement.
– C’est quoi ce machin ?
– Des bâtons de sciure ! Plus précisément, de la sciure qui a été macérée dans une huile aux propriétés explosives extrêmes. Beaucoup plus puissante que mon meilleur baril de poudre. Le seul désavantage, c’est que c’est rare et très cher, mais puisque vous avez juste besoin de faire sauter un coffre, vous n’aurez pas besoin de tout un tonneau, juste un pain ou deux.
Vous faites un trou suffisamment grand pour faire tomber les tubes à l’intérieur, un par un, en les liant entre eux. Avec l’eau, le souffle devrait être suffisant. »


Irmfried se saisit d’un de ces bâtons peints en rouge, l’air dubitatif.

« Et combien ça coûte ? »

Werner sourit, un poing sur la hanche.

« Six couronnes le bâton. Mais puisque je te connais, je veux bien te faire un prix à trente les six. »

Irmfried fit les gros yeux.

« Un aubergiste il gagne pas ça en une année.
– Oui mais un aubergiste ça manipule pas un composant alchimique volatile extrêmement rare. Tu veux faire sauter le coffre, faudra y mettre le prix. »

Irmfried se gratta le menton, en regardant Reinhard.

« Mon collègue a également demandé une arme à feu.
– J’ai de tout et pour toutes les bourses. Tromblons, pistolets, arquebuses, même un lot de fusils longs du Hochland.
– Et pour une bourse vraiment pas folichonne ?
– Ah. Ah… Ah là… ça va être plus compliqué…
Mes pistolets les moins chers ils partent à soixante-dix couronnes. Moins cher que dans le commerce parce que j’ai des réseaux de contrebande, j’évite les taxes. Je sais que t’es un ami, mais je peux pas me faire une véritable marge dessus, à moins que ce soit des lots de gros je pourrai pas te faire des prix. 1600 couronnes les vingt-cinq.

– On a pas tant d’argent que ça ! On a besoin de pétoires pour se protéger, pas provoquer la rébellion du Solland !
– Oui, oui je comprend. Budget serré. Je…
Ah j’ai peut-être une idée qui peux vous intéresser. »


Il fit un petit signe de doigts pour les attirer devant une petite caisse qu’il souleva en se courbant sur ses genoux. Il la posa sur une table et l’ouvrit. À l’intérieur, des pétoires.
Reinhard Faul n’était pas un militaire qui avait vu des dizaines de modèles différents dans sa vie, mais enfin, il savait que les pistolets impériaux étaient de fines œuvres avec un certain decorum : cuivrés, dorés, avec des rainures décoratives. Ici, les armes étaient de simples tubes sur bois, et s’il y avait une certaine élégance à observer un plaquage fin irrégulier, et quelques arabesques taillées sur le manche, il était clair que ces armes avaient beaucoup moins de prestance que les armes qu’un pistolier, un officier ou un répurgateur portait fièrement sur lui.

« Modèle d’importation Tiléen. C’est des armes fabriquées par un artisan Bretonnien.
– Un Bretonnien qui fabrique des flingues ?
– Si l’Empire est si doué dans les armes, c’est parce qu’on a été aidé par les Nains. L’École d’Artillerie elle-même a été fondée grâce à des Nains. Les autres royaumes humains, et même les autres provinces de notre Empire, ont pas eu cette chance. Ils doivent copier et se démerder comme ils le peuvent.
Ces armes elles sont pas belles, pas puissantes, et plus difficiles à utiliser. Mais elles coûtent beaucoup, beaucoup moins cher que les autres armes à feu que vous pouvez trouver.
Pas de chien dessus. Pour tirer faut utiliser une mèche avec un briquet. Tenez, prenez en main pour essayer. »
Nouvelle arme débloquée :

Pistolet « serpentine »
Une version primitive du pistolet à rouet adoré par les cavaliers de l’Empire, la serpentine est une arme basique, qui utilise un système très simple de rechargement et de mise au point.
32+1d6 dégât. Percutante. Malus -2 par 8 mètres. Les échecs critiques commencent à 16+. Un tir par NA/Max, le rechargement demande une action majeure + une action mineure.

Prix : 30 couronnes par arme à feu.

« Alors, ça vous tente ? Je vous offre les munitions avec, comme vous êtes un tout nouveau client. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

Irmfried me tend un des curieux bâtons rouges pour que je puisse l'examiner de plus près. Je n'en ai aucune envie. Pourquoi aurais je une opinion sur des trucs qui explosent ? Déjà que je déteste le faire par magie... Et puis bon, soit disant il faut du feu pour l'allumer ? Et si... et si ça se déclenchait « comme ça », par accident ? Néanmoins, pour ne pas faire le type bizarre et peureux, je saisis l'objet entre mes doigts, puis je le renifle, si jamais l'odeur me fournissait une information intéressante sur le sujet. Je ne décèle ni l'urine, ni la merde de pigeon. Déception.

Le gars Werner nous parle ensuite des flingues. Bretonnien, blablabla. Le seul passage qui m'interpelle c'est quand il parle de ces saloperies de Nains. Soit disant c'est de la chance d'en avoir chez nous. Sur le peu d'opinions politiques que j'ai, ça fait l'effet d'une gifle. Je fronce les sourcils :

« C'est pas une chance d'avoir ces petits connards chez nous ! Ça leur en apporte plus, c'est sûr, le putain de complot des petits couillons qui... »

Irmfried me masse les épaules pour me calmer. C'est pas le jour pour explique le fameux complot. Parlons plutôt des flingues. J'essaye très fort de me concentrer sur ce que Werner dit, mais le sujet m'intéresse très peu. C'est Irmfried qui dirige la conversation. Pourtant, le vendeur s'adresse à moi, et c'est à moi qu'il montre les pétoires dans la boîte. Il sait, malgré les apparences, qui dirige. C'est vraiment curieux. Ça m'intrigue de plus en plus, par quoi est il influencé ? Je suis interrompu dans mes réflexions par une affaire des plus urgentes qui nécessite mon attention immédiate. Le vendeur s'apprête à écraser une mouche venue se poser sur le couvercle, par réflexe.
Je saisis délicatement le poignet de Werner pour l'interrompre dans son geste. La main qui sort de ma manche est assez effrayante, les ongles sont noirs et violets, les veines saillantes, et plusieurs maladies de peau se battent entre elles pour prendre possession de tout mon épiderme. Je lui explique :

« Je ne vous conseille pas de faire du mal aux mouches. S'il vous plaît. »

Avec une délicatesse extrême, j'attrape la toute petite exploratrice entre deux doigts, et je la fourre au niveau de l'entrejambe de mon pantalon, là où elle sera en sécurité. C'est l'endroit le plus sombre et humide de mon corps. Un bon endroit pour loger des mouches. Elles vivent aussi dans ma bouche, sous mes aisselles, dans mes cheveux. Évidemment ça chatouille un peu, mais comment être agacé par les enfants que Grand Père m'a donné ? Je n'ai pas eu l'occasion de fonder de famille dans ma vie d'avant. Ça fait parti des petites plaies de l'âme, ce moment où en prenant de l'âge on sait qu'on va mourir seul comme un vieux loser infécond. Bon, ça faisait parti des coups à prendre, ça donne un motif pour broyer du noir de temps en temps. Je n'y pensais même plus. Papy, lui, sait comment nous gâter. On a au moins la certitude que nos derniers enfants s'appelleront vers de terre.

Mais bon on disait quoi ? Oui, les flingues. Les explosions. La thunasse. Je jette des petits coups d'oeils alarmé à Irmfried. Pour avoir fait foiré au moins deux commerces, je sais que je suis un pigeon de premier ordre. Cette histoire de diriger une secte me pousse vraiment dans mes derniers retranchements.

« Bin on va prendre deux flingues bretonniens et deux... comment ça s'appelle les trucs rouges ?

- De la dynamite.

- C'est bizarre comme mot. Bon ben on en prend deux quoi. Je vois pas ce qu'on foutrait avec six de ces machins. Hein Irmfried ? »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Irmfried haussa des épaules.

« On peut en garder. C’est toujours pratique la dynamite.
Mais c’est vrai que c’est le genre de truc dangereux à avoir sur soi. Ça pète ces machins. »


En tout cas, Werner était très satisfait de l’arrangement avec ses clients.

« Très bien alors. Deux bâtons de dynamite, deux couleuvrines à main.
Tu me feras le paiement comme d’ordinaire ?

– Comme toujours. »

Les deux hommes se serrèrent virilement la main. Werner s’apprêta à faire de même, mais il vit l’horrible patte d’un Reinhard muté et en décomposition. Aussi se gratta-t-il la nuque à la place.

« Hé, l’prenez pas mal maaiiiiis... »

Il ne termina pas la formulation de son excuse. Mais qu’importe. Irmfried cacha les bâtonnets de dynamite sous son manteau, et la serpentine dans son pantalon, imité par Reinhard qui se retrouvait avec un canon froid dans le caleçon.
Les deux quittèrent alors le bâtiment et remontaient l’escalier pour finir dans les rues polluées de la Faulestadt.

« Je retournerai le voir avec l’argent. Soixante-douze couronnes c’est une sacrée somme, et on peut pas tellement le payer avec une lettre de change. Je serai discret. »

Les deux hommes zonaient dans la rue, sans véritablement savoir où aller. Irmfried grinça des dents. Il semblait avoir quelque chose sur la conscience.

« Écoute, Rein’, je… Fallait que je te dise un truc. »

Ils marchèrent dans une petite ruelle près d’une grosse usine dont la cheminée crachait de la suie noire, si bien qu’ils se retrouvaient dans une brume ensoleillée.

« Je suis un pistolier de l’Empereur. C’est une charge qui est normalement réservée à l’aristocratie, un emploi honorable. J’ai dû batailler pour obtenir ce travail.
Or, dans notre groupe, hé bien… On va pas se mentir. Hormis Frida, c’est quand même moi le type qui sait le mieux se battre. J’ai été pas mal actif. Mais mes absences ont commencé à se faire remarquer. Je peux pas passer ma vie auprès de toi et les copains, et en même temps faire semblant de toujours avoir une vie normale. Heidemarie ou Steiner ils peuvent, parce qu’ils sont discrets, ils sont des agents de ta volonté qui s’infiltrent. Mais moi, si je suis utile, c’est parce que j’ai un flingue, que je suis garde du corps. Que je suis ta paire de muscles. Je suis censé être constamment avec toi, et donc… Et donc c’est compliqué. »


Il grimaça.

« Si je déserte de mon poste, je risque des punitions. L’armée peut me jeter en prison. Peut-être que des enquêteurs suivront ma trace. Dans ce cas, la secte sera en danger.
Fuir dans le Stirland, ça me permettrait de me débarrasser d’eux. Mais alors je n’aurai plus accès à l’École Impériale d’Artillerie. Je pourrai plus « emprunter » des explosifs et des armes gratuitement. D’un autre côté, je pourrai entraîner les nouveaux cultistes, leur apprendre à se servir d’un sabre, de se bagarrer. Ça aussi c’est utile.
Mais si je décide de quitter Nuln, alors… Alors tu dois faire quelque chose pour moi. »


Il grogna. Puis posa ses mains dans le dos. Demander un service à son chef qui parlait avec Nurgle semblait le mettre terriblement mal à l’aise.

« Faut que ma sœur vienne avec nous. Elle me déteste. Mais sans moi elle peut pas s’en sortir.
Est-ce que tu accepterais de lui parler pour moi ? »


Altestadt
Corruption de Nurgle : 0 %
L’influence des religions de l’Ordre fait que Reinhard lancera tous ses sorts dans ce quartier avec un malus de -2%
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Asmus Kassel avait beau prêcher la libération du prolétariat et mobiliser les preux bateliers et manutentionnaires contre la pauvreté, lui-même ne vivait pas dans une cité ouvrière grouillante et insalubre. Ayant épousé une richissime veuve qu’on nommait Irène, il domiciliait dans la Vieille-Ville, derrière des remparts internes qui dataient du VIIe siècle de l’ère de Sigmar ; La Vieille-Ville, avec son Esplanade Noble, ses banques, ses rues pavées, son opéra, ses restaurants huppés, ses temples dédiés à Ulric ou Myrmidia…

Il y avait de quoi dégoûter un Nurglite. Reinhard était déjà passé par le Westen avec ses rues propres et ses sergents vigilants, mais la Vieille-Ville, c’était un tout autre décor. Presque une autre ville. Les remparts internes n’avaient plus aucune utilité militaire depuis que des murs bien plus épais et élancés avaient intégré les faubourgs sous l’ère des Trois Empereurs : Mais ces vieux murs servaient encore à séparer deux mondes. Toute sa vie, Reinhard avait connu des maisons à colombage, du bois et du torchis. Ici, il découvrait de la pierre. Des arches, des colonnes. Des dômes surplombant de magnifiques édifices. Des statues omniprésentes, de grands archilecteurs et Grand Théogonistes qui avaient vécu ici, à l’époque où Nuln était la capitale impériale. Surtout, on voyait là le goût des Comtes de Nuln pour l’exotisme étranger : Certains bâtiments modernes, des hôtels particuliers d’aristocrates, étaient construits non pas à la mode impériale, mais avec une architecture clairement inspirée des Tilées – Reinhard n’avait en fait pas besoin d’avoir déjà vu une ville Tiléenne de toute sa vie pour clairement découvrir comment ces édifices étaient étrangers.
Il fallait marcher sans s’approcher des passants. Garder une capuche de haillons sur la tête, s’éloigner des bas-côtés, ne pas occuper la chaussée où des fiacres tractés par des chevaux sont les sabots claquaient sur le pavage ne cessaient d’aller-et-venir. Tout ici était différent : Les habits des gens, les bosquets de fleurs et les arbres aux oiseaux chantants. Construite bien en hauteur et loin de la Faulestadt, les nuages de pollution n’atteignaient pas la Vieille Ville et lui permettaient de respirer et de profiter du soleil d’été. Les deux comparses passèrent à travers un grand jardin curieux, où des jeunes hommes et jeunes femmes se prélassaient autour d’un kiosque où deux vieux messieurs jouaient de la musique. Une fontaine était décorée de statues de marbre de Rhya et Taal, nus et collés en s’embrassant, des petits canards nageaient à la surface de l’eau. Ce décor lubrique tranchait totalement avec la sévère effigie de Saint-Siebold, un Grand Théogoniste de Sigmar aux yeux de basalte, et qui portait une longue cotte de maille sous sa robe de bure ouverte, un marteau dans la main. Une inscription en classique aux lettrines dorées ornait son socle, mais Reinhard ne savait pas plus lire le classique que le reikspiel.

En attendant d’aller chez Asmus Kassel, Irmfried passa chez lui. Quitta le square public, il arriva devant un magnifique bâtiment : Une de ces grandes maisons au rez-de-chaussée de pierre, aux vitres en verre de Brionne flanquées de petits décors, et, comble du luxe, avec un jardin : Un gros chat dormait à l’ombre d’un arbuste, et Irmfried le caressa en passant, avant d’ouvrir la porte d’entrée. Une grosse femme âgée et en haillons, suait alors qu’elle était en train de passer le balai devant une cour qui donnait sur de l’herbe fraîche où une autre femme, bien plus mince et plus jeune, profitait du soleil pour lire dans l’herbe. La grosse dame sourit en voyant Irmfried, mais prit un air de peur en découvrant le clochard aux yeux baissés derrière lui.

« Bin m’sieur Brandt ! C’est qui c’gars derrière vous ?!
– Un vétéran, bonne Silde. Ancien de Middenheim. Pardonnez sa tenue, mais c’est pas avec ce que le Grand-Comté lui paye comme prime d’ancien combattant qu’il peut acheter des doublets.
– Oooh… La bénédiction de Sigmar sur vous, mon bon monsieur…
J’ai posé des croissants devant votre chambre mais votre chère sœur n’a pas ouvert. Elle ne va toujours pas mieux ?

– Non, non toujours pas.
Pardonnez-moi, bonne Silde, mais je ne fais que passer. Bon courage à vous. »


Il la salua puis se tourna.

« J’habite au dernier étage. »

Irmfried grimpa à l’escalier. Au rez-de-chaussée, il y avait deux grandes portes peintes de fleurs et de croix impériales. Au premier étage, il y avait à présent quatre portes, mignonnes mais moins riches. Au deuxième étage, il y en avait maintenant six, et les peintures murales disparaissaient pour laisser la place à des murs vierges. Et c’est ainsi, que, à mesure qu’on progressait en hauteur, la magnificence de la richesse laissait sa place au paupérisme de la domesticité. Irmfried s’arrêta devant une chambre de bonne qui ressemblait à un grenier. Il ramassa le plateau de croissants qui reposait sur une petite table en face de la porte, et en offrit un à Reinhard. Puis il entra à l’intérieur.

Irmfried avait un art de la décoration somme toutes assez… Militaire. Il avait un lit de camp dans un coin où les draps étaient faits au carré, une table avec deux tabourets, un coin de cuisine avec un pot où de l’eau stagnante devait servir à faire la vaisselle. Il y avait une fenêtre, mais ici il ne s’agissait pas d’un magnifique verre de Brionne : Tout juste une petite lucarne qui avait du mal à aérer le maigre lieu d’habitation. On était sous les combles, et comme on était en plein été, il faisait une chaleur à crever, qui força Irmfried à retirer son manteau ; Il le plaça sur un cintre dans une armoire, où tous ses vêtements et ses uniformes étaient soigneusement repassés. Il offrit à Reinhard de retirer sa grosse pèlerine et trouva un cintre pour lui.
Pas de décorations aux murs. Pas beaucoup de meubles. En revanche, sur un petit bureau au bois couvert d’échardes, Reinhard ne put s’empêcher de noter qu’il y avait un petit coussin sur lequel étaient posées des médailles, exactement comme chez Werner l’armurier. Sur ces médailles, on pouvait voir une Croix Impériale, ainsi qu’un marteau représentant l’arme de Sigmar. En voyant que son chef avait pu découvrir cela, Irmfried s’approcha du bureau en trois pas, et poussa le coussin pour que ses décorations soient hors de la vue de son maître.

« Je… Je suis désolé, c’est… C’est des souvenirs.
Je les jetterai, promis. »


Il eut un sourire gêné.
Cette pièce servait à la fois de cuisine, de salle à manger, de bureau, de chambre à coucher et de dressing. Mais il y avait une porte derrière lui. Le pistolier attrapa une cruche d’eau et la remplit avec le pot. Puis Irmfried arriva vers la porte, et il lui fallut un moment pour l’ouvrir, en tremblant.

Là, la décoration était parfaitement différente. Il y avait non pas un lit de camp, mais un lit à sommier qui avait l’air plutôt confortable. Il y avait des pots de fleurs où étaient plantés des lilas et des hortensia qu’il nourrit d’eau avant de les approcher d’une fenêtre un peu plus grande, afin qu’elles profitent du soleil. Une assiette avec une soupe à moitié mangée attendait sur une table de chevet. Et une chaise était posée juste devant la large fenêtre. Une jeune femme restait assise, et n’avait même pas bougé alors que les deux étaient entrés.

« Lise ? Tu n’as pas mangé grand-chose. Tu vas bien ? »

Irmfried avait pris une toute petite voix douce. Il s’agenouilla devant elle, et la regarda. Mais la fille avait les yeux rivés dehors.

« J’ai amené quelqu’un. Pour toi. »

Elle se raidit. Mais elle refusa de regarder Irmfried.
Reinhard pouvait découvrir tous les petits détails de la chambre : Il y avait une peluche de loup sur le lit, un jouet censé représenter Ulric que les enfants aiment garder pour conjurer les cauchemars. Une jolie perruque et du maquillage sur une belle commode qui devait provenir d’un vide-grenier. Quelques livres et incunables comme ultime luxe qui attendaient d’être lus sur une étagère.

Irmfried avait un air de tristesse sur le visage. Il fit un signe à Reinhard de s’approcher. Alors Rein put découvrir le visage de sa sœur :

Elle était magnifique.

Elle avait des cheveux blonds déracinés qui semblaient partir par poignée. Un joli teint doré comme si elle était atteinte de la jaunisse. Du pus qui coulait en larmes de ses yeux bleus. Elle puait la charogne et avait les oreilles débordantes de cérumen noir. Rarement Reinhard avait-il pu voir un tel trésor.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

Certes, l'appartement d'Irmfried ne ressemble pas à l'antre du parfait petit nurglite. Mais c'est... mignon. Attendrissant. Les plantes, les petites médailles – même celle avec un symbole sigmarite dessus ! - le mobilier tout simple. Je lui caresse le dos du plat de la main pour le rassurer. Tout va bien.

Et puis il me fit signe d'entrer dans la pièce où se trouve sa sœur. Elle gît dans sa petite chambre, catatonique sur un siège confortable, à coté d'une peluche de loup. Une vraie madone nurglite. Je me couvre la bouche avec les mains.

« Oh ! Comme elle est belle ! »

Ma remarque aurait pu être mal interprété par Irmfried. Normalement on ne fait pas de commentaire sur le physique des sœurs des gens, mais en l'occurrence, le contexte... enfin voilà quoi. Pourtant j'ai quand même envie de tendre la main pour caresser son crâne dégarni et lécher ses larmes de pus. Même Furuga'th ça l'excite de voir une prêtresse de Shallya complètement inoffensive d'aussi près. Même les mouches bourdonnent avec fureur autour de nous.

J'approche à gestes lents, silencieux, mes pieds nus ne font pas de bruit sur le parquet. Je ne veux pas l'effrayer. Pourtant, malgré son état, je la sens se raidir dans son siège. Ses yeux roulent dans leurs orbites. Elle gémit derrière ses lèvres closes. Elle me sent, mais elle ne peut pas s'enfuir.
Je m'accroupis devant elle en souriant, elle se met à trembler, fait tout pour ne pas croiser mon regard. Je lui fait coucou de la main.

« Salut ! Moi c'est Reinhard. Tu t'appelles Lise alors ? Je suis un ami de ton frère. T'as pas déjà bossé dans un asile d'aliéné ? On s'est peut être déjà vu ? Enfin excuse moi si je m'en souviens pas. »

Elle tremble de plus en plus fort, ses gémissements expriment toute sa détresse. Pourtant elle ne peut même pas lever la main, encore moins se lever pour fuir ce qui l'effraie. Un monstre démoniaque se tient à vingt centimètres de son visage pourtant.
Je me mets à saigner du nez.

« Ah, elle prie l'autre chialeuse. Dans sa tête. C'est pas très gentil. Chut, chuuut, Lise. Calme toi. Je ne peux rien te faire si tu n'accueilles pas Grand Père dans ton cœur... mis à part te tuer ou te faire du mal, évidemment, des sévices vulgaires de ce style. Tu vois le genre. C'est pas du tout mon truc et en plus ça ferait de la peine à Irmfried, alors je vais rien faire du tout, t'inquiète pas. »

Je me mets à grignoter la viennoiserie en fixant le beau visage de Lise. Je sais ce qui s'est passé. Elle avait un cancer, elle était prête à mourir, mais Irmfried lui n'était pas d'accord pour être seul. Il a vendu son âme pour prolonger artificiellement sa vie. Mais Nurgle ne pouvait pas lui donner son bonheur d'avant non plus. Elle est coincée, parfaitement lucide, dans un corps en train de pourrir de son vivant. La torture est inimaginable. Le cancer continue de grossir et de tout déglinguer sur son passage. Être cultiste lui épargnerait la douleur. Irmfried ne peut pas mesurer l'ampleur du tort qu'il lui a causé, et je ne lui dirais pas. Il ne comprendrait pas. C'est un autre homme faible qui a donné sa sœur en pâture au Chaos, et cet homme n'existe plus. C'est trop tard.

« Irmfried... tu peux nous faire du thé, ou quelque chose ? Je voudrais lui parler. Juste lui parler. Tout va bien. »

Il sort de la pièce, ce qui n'est pas pour rassurer notre prêtresse. Elle se met à pleurer du pus par les yeux, de plus en plus fort.

« Oh non ! Il faut pas se mettre dans des états pareils ! Si tu pouvais arrêter de prier deux minutes je pourrais t'aider à t'essuyer le visage... non ? Bon, comme tu veux. »

J'ai envie de lui parler, de lui raconter plein de choses. Une prêtresse de Shallya pour une créature dans mon genre c'est comme... je sais pas, un festin pour quelqu'un qui meurt de faim. Elle me fascine. Je ne peux pas me lasser de la regarder. Un spectacle pareil, c'est si rare.

« Coup dur ce qui t'arrive, hein ? C'est vraiment pas de bol. T'étais tranquille avec tes copines à bouiner dans ton sanitorium, et puis paf, ton frère qui te vend au Chaos. Ça, c'est vraiment con. »

Je me ronge un ongle en regardant dans le vide. Lise, elle, ne répond pas. Comme d'habitude.

« Et ça pourrait encore durer des années cette histoire... des années et des années. On va t'emmener avec nous dans le Stirland et te garder en vie. On prendra bien soin de toi. On peut pas faire autrement. Tu te doutes bien que si on en est tous là, c'est que la mort c'est pas notre truc. »

L'ongle que j'ai commencé à ronger se casse, et se met à saigner. Ils font toujours ça maintenant.

« C'est pas juste, ce qui t'arrive. T'as tout fait comme il fallait. T'as seule erreur – enfin c'est l'erreur de tout le monde – c'est de sous estimer la folie des gens. Irmfried il est costaud, c'est un bon soldat, il s'en est pris plein la truffe sans se plaindre, il s'est élevé alors qu'il était orphelin. Et puis boum, on lui dit qu'il va être tout seul et il flanche. Peut être qu'il aurait pas flanché si la vie avait été moins dure avec lui, remarque. Peut être pas. Je sais pas. »

J'aimerais tellement la toucher... et elle écoute comme personne.

« Mais tu sais, ta « malchance » n'en est pas vraiment une, si tu acceptais de le voir. L'espèce d'entre-deux où tu te trouves... c'est pas tenable. Encore des années dans cet état... essaye d'imaginer un peu. Et tes faux-dieux qui veillent sur les gentils citoyens de l'Empire, ils sont où maintenant ? T'as rien fait pour mériter ça, et pourtant t'es plus punie que le pire des assassins. Sans aucune raison. Ça rend service à personne que tu sois dans cet état. Et pourtant je te jure, si tu acceptais de voir, tout ça ne serait qu'un mauvais souvenir. Je peux t'aider à te nettoyer le visage maintenant ? »

Bien sûr qu'elle ne veut pas. C'est pas grave. On accepte tout de la part des jolies filles.

« Oh j'ai une idée ! Je vais te montrer la marque sur mon ventre. Tu vas voir comme c'est beau. Les cultistes ils adorent. »

J'écarte mes haillons pour mettre mon nombril à hauteur de ses yeux.
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Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
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Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Jet d’intimidation de Reinhard : 2, réussite

Elle puait la trouille et continuait de prier silencieusement au fond de son âme, camouflée dans la sécurité de son for intérieur. Grimaçant, fermant les yeux, elle détournait la tête lorsque le cultiste s’approchait, essayait de disparaître dans le dossier du fauteuil sur lequel elle était installée, ses mains s’agrippant férocement contre les accoudoirs.

Mais lorsque, guilleret, Reinhard lui proposa de voir sa marque, enfin elle réagit. Elle bondit sur son siège, ouvrit grands les yeux, et avec une voix paniquée, laissa s’échapper un seul mot écrié :

« Non, pitié ! »

Sa respiration était devenue erratique. Son torse se bombait et se rétractait à toute vitesse à cause de ses grandes bouffées d’air. Elle était paniquée.
Rapidement, elle reprit un peu la maîtrise d’elle-même – on aurait dit qu’elle s’étonnait toute seule d’avoir brisé son silence. Mais enfin, elle regarda Reinhard droit dans les yeux, et avec une pointe de colère qui remplaçait la peur, elle continua :

« Tuez-moi. »

Ayant pu voir ses dents avec les mots qu’elle prononçait, Reinhard put découvrir de magnifiques caries et des gencives saignantes.

« Irmfried m’en empêche. J’ai été maudite. Mais c’est pas pour autant que je l’accepte. Je serais ravie de m’offrir moi-même aux Templiers de Sigmar pour rôtir sur un bûcher si seulement il ne m’enfermait pas dans cette pièce.
Alors tuez-moi. C’est le choix le plus sûr pour vous. »


Sa voix était chevrotante. Malgré la dureté de ses paroles, il était clair que sa résolution était accompagnée de sanglots réprimés.

« Il me dégoûte. Je le prenais pour l’homme le plus fort du monde, quand j’étais gamine. Il avait peur de finir tout seul ? Je regrette de pas être morte – je serais partie en étant persuadé qu’il était doux et pur. Aujourd’hui je peux plus le regarder dans les yeux. Il me répugne. Mon corps me répugne.
Tue-moi, pestilent. Fais-moi souffrir si ça t’amuses, ce n’est pas grave, Shallya pleurera pour moi. Mais tue-moi, ou je te jure que tu ne m’amèneras nul part sans que je ne tente de m’enfuir, et tout faire pour que toi aussi tu lèches le feu des Sigmarites. »


Sa terreur et sa tristesse laissaient progressivement place à la haine.
Elle défiait Reinhard de son regard.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

Alors là, j'ai eu un résultat complètement inattendu. Je ne m'attendais pas à ce que Lise réponde. Qu'elle vomisse ou qu'elle se mette à pousser des hurlements incohérents, d'accord. Mais pas un discours bien articulé. Et le chantage qu'elle me fait ! Je suis bien comme un con maintenant. Trop choqué que la prêtresse me réclame son propre meurtre. Et elle me lance un méchant regard ! Ça me prend un peu à revers. Je voudrais tellement être son ami, et elle me rejette. Je me sens mal.

« Mais pourquoi il faut toujours tuer les gens ?! Pourquoi faut aller jusqu'aux extrêmes comme ça ? En venir aux sigmarites, tout de suite ! Est ce que moi je te menace pour te faire craquer ? Non ! »

J'ai encore le sentiment que l'univers me demande une combativité dont je suis dépourvu. Même une mourante sur sa chaise réclame la bagarre.

« Moi je voulais juste qu'on soit tous copains, et puis qu'on me laisse tranquille. Pourquoi on me laisse pas tranquille ? C'est pas juste ! »

Je m'exprime avec des grands gestes, parce que je commence à en avoir marre de ces conneries.

« D'abord je me mets à écouter une vieille, elle me raconte un tas de connerie sur ma destinée et puis elle essaie de me tuer. Franchement, j'étais pas contrariant comme gars, elle m'aurait proposé de la brouter contre un bol de soupe j'aurais même accepté tellement j'étais dans la merde. Mais non ! Il fallait faire des complots et des messes basses, évidemment ! Encore avant ça y a des prêtres de chez toi qui ont essayé de me tuer aussi. Et puis y a l'autre poufiasse du Gros Piaf qui va me faire un sale coup dès que l'occasion va se présenter. Et moi, pour me détendre entre un cambriolage et une tentative de meurtre, je voulais rencontrer l'adorable sœur de mon ami, celle à qui tout le monde veut faire des cadeaux, et elle m'appelle Pestilent ! Et elle veut que je passe par le feu ! »

Je la pointe d'un gros index sale.

« Et bah tu viendras avec nous et je te tuerais pas ! On fera gaffe à ce que tu rampes pas trop loin, c'est tout. On t'attachera à une chaise, chépa moi. De toute façon j'peux pas faire des coups pareils à Irmfried. Je vais pas lui buter sa soeur. Toi tu te détournes de ta famille en une minute, mais y en a qui sont un peu plus constants dans leurs relations, j'tiens à dire. Il est gentil Irmfried. Et puis moi aussi je suis gentil. Pourquoi tu nous aimes pas ?! Pourquoi tu préfères l'autre chialeuse ? Pourquoi tu me préfères pas, moi ? »

Je perds un peu la boule, mais elle est tellement fascinante. Je veux qu'elle soit ma copine.
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- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
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Équipement de combat :
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- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Pour toute réponse, Reinhard ne reçut qu’un regard rempli de haine. Les lèvres de Lise tremblotaient, ses sourcils s’agitaient sur son front. Et elle cracha tout son fiel dans quelques mots à peine :

« Alors pour ton bien, assure-toi que ce soient des liens très solides. »

Puis, elle détourna son regard de Reinhard et observa à nouveau par la fenêtre. Elle ferma ses yeux et commença à doucement prier de ses lèvres gercées et sanguinolentes :

« Elle me fait me reposer dans un sous-bois, elle m’amène vers des eaux paisibles ; Elle me restaure mon corps et repose mon âme ; Bonheur et grâce sont miens. »

Difficile pour elle d’implorer la pitié de Shallya dans son état, mais peut-être le faisait-elle plus pour insulter Reinhard que pour véritablement s’aider elle-même. Il n’y avait rien d’autre à tirer de la prêtresse pour l’instant.

La nuit est tombée sur la Vieille-Ville. Le ciel a pris une teinte légèrement verdâtre ; Si Mannslieb est invisible dans l’arche céleste, Morrslieb, la lune du Chaos, affiche elle un arrogant croissant. Elle n’est pas encore pleine, et elle est encore loin, mais ceux qui regardent au-dessus de leurs têtes ont toutes les raisons de trembler.
Morrslieb n’obéit a aucune logique. Elle vient et va sans prévenir. Seuls les plus grands érudits, et notamment les magistères du Collège Céleste, peuvent tracer et prévenir les mouvements subits qu’elle risque de suivre auprès des astres. À moins d’avoir, comme Reinhard, pactisé avec les forces maléfiques de l’au-delà. Chaque jour ou semaine gagnée sur l’emploi du temps de Morrslieb voudra dire des vies épargnées, et c’est pour quoi des Damoiselles du Graal en Bretonnie, ou des magistères Astromanciens dans l’Empire se hâtent, une fois qu’ils sont certains de la date, d’aller de ville en ville, de seigneurie en seigneurie, pour ordonner aux autorités et aux chevaliers de se tenir prêts.
Pourtant, Nuln ne semble avoir pris aucune précaution particulière pour ce qui l’attend. Peut-être que ses habitants s’attendent à ce que ce croissant ne soit que passager, et qu’il disparaisse dès demain. Peut-être qu’ils l’espèrent plus qu’ils l’attendent, en fait, afin d’apaiser leurs esprits et continuer à vivre leur petit quotidien routinier. Âgé de 42 ans, Reinhard a déjà vécu des pleines-Morrslieb : Ces soirées-là, les clochards sont ramassés par des maraudes de la garde urbaine, et enfermés dans des hospices de Shallya afin de passer la nuit à genoux, à prier de toutes leurs forces la pitié de tous les Dieux. Dans les rues, les spectres d’âmes errantes se déplacent en hurlant leur terreur, tandis que l’obscur culte de Morr rassemble ses diacres et ses oblats, sort des reliquaires des huiles bénies afin d’enduire leurs lames tirées des râteliers. Et ils vagabondent dans les coupes-gorges et les avenues, leurs visages recouverts de casques décorés de têtes de morts, prêts à accorder la miséricorde aux esprits torturés et tortionnaires.
Mais cette nuit serait bien différente pour Reinhard. Alors que le matériel et l’immatériel se confondent, et que ses pouvoirs se décuplent, cette nuit de terreur serait cette fois l’occasion pour lui de semer la terreur, et non de la subir.

Irmfried et Reinhard erraient tranquillement dans les magnifiques rues pavées et décorées de la Vieille Ville. Elles étaient en train de se vider de touts badauds. En remontant un petit escalier, ils tombèrent sur Frida qui attendait dans un coin, bras croisés. Elle leur siffla pour qu’ils s’approchent.

« Vous êtes sérieux à marcher comme ça ?
– Comment ça ?
– Vous êtes dans la Vieille Ville, un type pieds-nus avec une capuche sur la tête ça se fait arrêter par le Guet. Ils plaisantent pas ici.
Venez. »


Elle fit signe aux deux garçons de la suivre tandis qu’elle s’approchait d’un grand bâtiment. Elle poussa une grille en fer, et voilà qu’ils disparaissaient dans une traboule discrète. Ils traversèrent un patio avec une fontaine, et se volatilisaient comme ça dans une ruelle discrète. Il y avait là une servante en train de ramasser du linge étendu ; Ils passèrent tous les trois dans son dos sans se faire remarquer. Et maintenant, ils déboulaient dans une allée privée.

« J’ai surveillé la demeure Kassel. Eh bah putain, le gars se fait pas chier. Il a une vraie demeure privée, avec des gardes armés et tout le toutim.
– Un journaliste a des mercenaires ?
– Lui non. Mais sa femme, par contre…
Irène von Krockow. Une rentière de l’Averland. Pétée de thunes.
Les gardes surveillent tout le monde. Même le facteur il se fait fouiller à l’entrée. Ça pue. T’es vraiment sûr de vouloir aller chez lui directement, Reinhard ? »


Reinhard assura que oui. Cela mit mal à l’aise tant Frida qu’Irmfried, mais ils ne pouvaient pas tellement discuter les ordres de leur chef.

« Si on passe par la grande porte on va devoir remettre nos armes. On pourra pas trop t’aider sans Reinhard.
Alors, heu, bah, bonne chance... »
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La maison Kassel ressemblait à un vrai palace urbain. Son architecture n’avait par véritablement quelque chose de spécial ; C’était une bicoque bien spacieuse et fort bien bâtie comme on en croisait des dizaines dans la Vieille Ville. L’architecture était typique du sud de l’Empire, avec son colombage et son escalier en solide pierre. On pouvait en fait difficilement faire plus discret qu’une telle baraque ; Peut-être qu’il était logique pour un Dieu aussi fourbe que Tzeentch de demander à ses fidèles d’être le plus discrets possibles, là où Reinhard a toujours fait des cauchemars de châteaux-forts volants, de pyramides et de labyrinthes inexplicables lorsqu’il devait rêvasser de l’Aigle-Changeant.
La véritable particularité de la maison Kassel, c’était la superficie de son terrain : Il y avait un grand jardin avec un chemin de pierre qui servait aux carrosses, et le tout était délimité par d’imposantes grilles de fer.
Il y avait, en revanche, pas mal de gardes. Rien que sur la grande terrasse ouverte, on pouvait découvrir deux arbalétriers en train de fumer la pipe. Les gardes ne portaient pas d’uniforme coloré, pas comme les sergents d’une mesnie noble : Normalement, les gardes d’honneurs d’un gros baron sont censés avoir une jolie livrée et des chausses rayées. Ici, les sbires armés ne portaient que de gros pardessus gris et tailladés, des chapeaux à feutre, et avaient ainsi plus l’apparence de vachers ou gardes-troupeaux que d’honorables domestiques.

Frida s’approcha de la grande grille, devant les autres. Deux sbires qui patrouillaient le jardin avec un chien vinrent à leur rencontre.

« Oui ? Vous êtes ?
– Nous souhaitons parler à Asmus Kassel. Nous avons des informations pour lui. »

Les deux sentinelles avaient un air patibulaire. L’un d’eux arborait une magnifique cicatrice qui lui barrait la moitié du visage, tandis que l’autre avait une tête de fouine au nez cassé.

« Asmus Kassel ne reçoit personne chez lui sans invitation.
– Ce sont des informations très confidentielles. Nous devons lui remettre en main propre.
– Vous lui remettrez à son bureau, demain dans la journée. Pas chez lui. Je vous prie de bien vouloir partir. »

Derrière eux, un homme était en train de s’avancer, ses pas retentissant sur le gravier. Frida posa ses mains sur ses hanches et tenta de continuer à négocier.

« Vous voulez vraiment qu’on aille dire à votre patron que des informations vitales ont dû attendre demain matin ? Il est journaliste, je vous rappelle. Son canard il prépare sa une en ce moment-même, hein.
– C’est pas notre boulot de négocier. On nous a dit que Kassel recevait personne, il reçoit personne. On vous connaît pas et on vous a jamais vu, s’il y avait une exception, on serait au courant.
– Allez voir notre patron et dites-lui qu’on attend. On peut discuter derrière cette grille.
– Non, on ne fera pas ça.
Maintenant, je vais être moins diplomate : Tu dégages ou on te fait dégager. T’as envie de croupir dans la caserne de la garde ce soir ? »


L’homme qui remontait le chemin dégagea bruyamment sa gorge pour que les deux sentinelles se retournent.
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« Pardonnez-moi, mais je reconnais très bien ce monsieur ; Asmus Kassel le connaît, il voudra lui parler. »

L’homme avait désigné Reinhard du bout du doigt. Alors, les sentinelles regardèrent, étonnés, au-dessus de l’épaule de Frida.
C’était un étrange bonhomme que cet homme. Très grand, tout fin, les cheveux noirs frisés, la barbe élégamment entretenue. Il portait un magnifique costume, et affichait un beau sourire en coin.
Reinhard n’était pas sûr de pourquoi, mais il se sentait épié par cet homme. De quoi faire naître un frisson dans son échine. Furug’ath ricana.

Sixième sens. Les Dieux se sont penchés au-dessus de lui à la naissance.
Ce n’est pas un mage, mais il peut nous sentir, toi et moi.


Les deux sentinelles grognèrent.

« Très bien.
Dans ce cas... »


L’un des gardes tira un trousseau de clés, et déverrouilla la grande grille. Il fit signe aux trois inconnus de suivre l’homme très bien vêtu, tandis que les deux gros-bras restaient bien derrière, afin de surveiller les nouveaux arrivants, prévenant le moindre geste brusque ou stupide.
Tout ce beau monde arriva tout près de la porte d’entrée, où d’autres bonhommes attendaient. L’un d’eux ouvrit une boîte en bois de chêne doublée d’un coussin en velours. L’homme bien habillé se retourna avec un grand sourire.

« Par formalité, nous allons devoir vous fouiller et prendre tout objet qui pourrait être considéré comme dangereux.
Vous comprenez ? »


On ne leur laissait en fait pas véritablement le choix. Le domestique approcha la boîte. Irmfried sorti deux pistolets de ses poches et les plaça à l’intérieur. Frida fit de même avec une arme à feu, une dague à l’arrière de son pantalon, un coutelas dans une manche, un stylet sur sa cuisse, et un poignard à l’intérieur de sa botte. Alors qu’elle se déshabillait de partout pour montrer encore plus d’acier à remplir dans la boîte, les gardes se regardèrent entre eux, peut-être fort étonnés de voir une jeune fille se trimballer avec autant de trucs tranchants.
Reinhard lui mit sa main au pantalon pour sortir son pistolet flambant neuf. Là, le domestique eut un mouvement de recul et de dégoût : Il faut dire, Reinhard mettait tout le monde mal à l’aise, avec son odeur fétide, les mouches qui tournaient autour de lui, et son visage muté qu’il cachait difficilement dans la lueur de la nuit et sous l’ombre d’une capuche. Seul le grand valet élégant ne semblait pas trop choqué par la présence du serviteur du Pestilent.

« Bien. »

Il claqua des doigts et alors des gardes palpèrent Frida et Irmfried, sentant sous leurs aisselles et le long de leurs cuisses. L’un d’eux tira l’insigne de pistolier qu’il tendit au valet, qui lit à voix haute.

« Irmfried Brandt… École Impériale d’Artillerie... »

Il sourit à Reinhard.
Il connaissait à présent le nom d’un de ses agents.

« Heu, m’sieur ? »

L’un des gardes avait attrapé le bâton magique de Reinhard. Ses yeux s’étaient écarquillés, tandis qu’il avait senti un courant d’air le traverser, et à présent, sa main était recouverte de saletés noirâtres le long de sa pogne.

« C’est un pauvre infirme, il a besoin de sa canne pour marcher.
Laissez-la-lui donc. »


Le domestique ferma la boîte en chêne. Les gardes attendirent à l’intérieur, tandis que l’homme étrange les invitait à entrer. Il les guida dans un petit couloir, avant de les faire entrer dans un salon privé.
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« Installez-vous tranquillement. Désirez-vous boire quelque chose ? Maîtresse Irène sera à vous dans quelques minutes.
– Heu… On est venus voir m’sieur Kassel, pas Dame Irène.
– Non. Non vous êtes venus voir Dame Irène.
Mais je vous l’ai dit, attendez quelques minutes. »


Le valet ferma derrière eux. Puis, on entendit un verrou claquer.
Ils étaient enfermés à clé.

Irmfried s’assit sur le canapé, lourdement. Frida, elle, s’approcha de la cheminée allumée. Il y avait, sur son rebord, tout un tas d’artefacts qui puaient de la magie : Une mini-maquette de pyramide, des bocaux remplis de gouttes de sang, et des vivariums où s’agitaient des insectes volants ou rampants qui avaient une apparence étrange : Ils étaient tous couverts de minuscules mutations, comme s’ils avaient été arrachés de l’Au-Delà. La grande peinture au-dessus était la plus étrange. Si Irmfried et Frida ne notaient rien de spécial, Reinhard lui pouvait percevoir des vents en balayer la toile. Toutes les trente secondes, il sentait qu’un visage différent était en train d’apparaître, comme si un mage pouvait à sa guise remplacer le portrait comme il le souhaitait.
Actuellement, le tableau représentait une jeune femme qui portait une armure de chevalier. Elle avait la bouche grande ouverte tandis qu’un voile noir de spectre entrait dans ses narines.

« Cette situation pue… ça pue putain…
– Du calme, Irmfried. Il va rien se passer.
Quand même très bizarres ces… Trucs. C’est des scarabées ? Je me demande d’où ils viennent.
Faut vraiment être riche pour se faire chier à collectionner des trucs comme ça. »


L’attente dura bien une dizaine de minutes au moins. Après quoi la porte se déverrouilla et s’ouvrit à nouveau. Le valet était réapparu, accompagné d’une Dame vêtue d’une grande robe noire qui descendait jusqu’à ses pieds, et qui la recouvrait jusqu’au cou. Valitch avait perdu de sa superbe ; Elle semblait encore plus pâle qu’à l’ordinaire, des cernes entouraient ses yeux brillants, et, plus que tout, elle boitait.
Elle s’installa sur un grand fauteuil en face du canapé, tandis qu’elle offrait un petit sourire à Reinhard :

« Ha ! Mon vieil ami qui refuse de donner son prénom !
Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vus ? Trois mois, tout de même ! Oh il s’est passé tellement de choses en trois mois, je mettrais un temps fou à tout te raconter. J’ai vécu de sacrées aventures. J’étais dans le Reikland, figure-toi. J’ai rencontré un Nécromancien, et puis une étrange femme qui se prenait pour une chevaleresse de Bretonnie… Je ne te raconte pas tout, mais sache que j’y ai laissé quelques plumes. »


Le valet portait un plateau avec de nombreux verres en cristal, qu’il posa sur une table basse devant les invités.

« Mais toi aussi tu as fais de grandes choses en trois mois ! Mes oisillons m’ont piaillé que Mémé Gâteuse n’était plus de ce monde… Impressionnant. Tu prétends que nous sommes tous condamnés à finir à servir Nurgle à la fin par notre trépas, mais il semblerait que toi aussi tu inspires l’Architecte ! Qu’un tout petit cultiste parvienne à prendre la place d’une vénérable magus, en aussi peu de temps, et avec une telle violence…
J’espère que pour parvenir à un tel résultat, tu n’as pas signé quelques contrats avec des forces que tu ne peux pas contrôler. Si tu veux, je peux te donner quelques conseils pour t’aider de ce côté-là. Je sais ce que c’est, de devoir subir l’influence de quelques esprits qui se croient plus puissants qu’ils ne le sont vraiment... »


Furug’ath grogna derrière les yeux de Reinhard. Il ne semblait pas apprécier que Valitch tienne un tel discours.
Irmfried et Frida, eux, regardaient Reinhard avec un air très étonné, et perdu.

« Enfin bref ! Que me vaut donc le plaisir de ta visite ? Dis-moi donc tout. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

J'ai pas réfléchi. Je ne me suis pas dit que la sorcière Tzeenchi avait de bonnes chances de zoner dans le coin. J'étais trop focalisé sur mes histoires de cambriolages et de prêtresse à séduire. Quand j'ai failli me faire piquer mon bâton par des gardes c'est là que j'ai vraiment commencé à me dire que j'avais merdé (heureusement j'ai pu le garder). Évidemment, mes pauvres cultistes sont tout penauds, maintenant qu'on est en train d'attendre « dame Irène » dans son joli salon. Ils ne la connaissent pas. Je ne leur en ai pas parlé. Et heureusement qu'il n'ont pas senti le valet ! Irmfried commence à faire une poussée d'angoisse. Le décor n'a rien de rassurant, alors il y a de quoi. Surtout le tableau. La fille avec du tissu enfoncé dans les narines, c'est assez spécial. Frida préfère scotcher sur les petits insectes tout vilains dans leurs bocaux. Elle voit pas qu'ils sont mutés ? A sa place je m'en approcherais pas. Ça peut être vicieux les mutations. C'est un coup à se faire bouffer les doigts. Je préfère m'installer dans un fauteuil gigantesque et ne plus en bouger (de préférence loin du tableau), les genoux collés ensemble, le bâton posé sur mes cuisses.
Ce qui me sort aussi de ma zone de confort, c'est que je n'ai pas l'habitude de traîner dans des manoirs. Les occasions ont manqué, comme qui dirait. Je me sens mal à l'aise au milieu de tout ce propre et ce faste. J'ai les orteils enfoncés dans le tapis le plus épais que j'ai jamais vu. Il fait agréablement chaud et ça sent les herbes qu'ils utilisent pour préserver les tissus des mites, une odeur de propreté. Pour décrire les lieux il faudrait des mots tout nouveaux que je n'ai pas l'habitude d'utiliser. Boiseries, linteau de cheminée en marbre, bois précieux, dorures. Certains meubles ressemblent à ceux de Mémé, mais mieux entretenus. Les chaises sont correctement rempaillées, les meubles vernis. Un domestique a ouvert une fenêtre à notre arrivée et on entend le bruit clair d'une fontaine décorative en train de cracher son eaux, quelques oiseaux qui chantent, et l'air ici est bien plus pur que du coté des industries d'arme. Autant me retrouver téléporté sur une des deux lunes !
Je donne à mes cultistes les seuls ordres qui me semblent évident dans ce territoire inconnu :

« Alors quand elle va arriver vous lui parlez pas, et surtout vous donnez ni mon nom ni le vôtre ! Je veux pas de question on peut pas discuter ici. On va l'attendre en silence. »

Et on l'a attendue longtemps. Elle a dû faire des trucs de noble coquet comme enfiler quinze couches de vêtements et se poudrer le nez. La dernière fois qu'on s'est vu elle avait un sacrée allure. On ne peut qu'imaginer l'ampleur de sa boîte à maquillage. Dans le fond de mon coeur je suis un peu jaloux. Moi aussi j'aimerais faire poireauter les gens avant de me ramener comme une reine. En plus elle porte une robe noire sans décolleté, très pratique pour cacher une pomme d'Adam... enfin bref. Voilà la sorcière qui se pointe après cette longue attente tellement gênante qu'on pouvait entendre les mouches voler.

Sa mise est superbe, mais elle a l'air un peu amochée, surtout quand on la regarde dans son apparence de piaf (pour les cultistes c'est juste une jolie femme, mais est ce qu'ils remarquent que les mouches évitent de l'approcher ?). Elle s'installe avec raideur dans le plus grand fauteuil, celui qui domine la pièce. Des ennuis au Reikland ? C'est loin, le Reikland. Et une fille chevaleresse ? Un nécromancien ? En tout cas j'aimerais pas tomber sur le truc qui est capable de faire boiter Valitch.

« Effectivement, t'as l'air d'en avoir pris un coup dans l'aile. Il traîne pas dans le coin le nécromancien hein ? »

Je demande pas après la fille chevaleresse, parce que c'est de toute évidence pas une grosse menace. Une fille ? Chevalier ? Soyons sérieux deux minutes. OK Frida manie le couteau, mais c'est pas le sujet. Ça fait parti du complot Nain de féminiser les institutions les plus burnés du Vieux Monde, pour affaiblir les humains. J'ai même entendu un prêcheur très convaincant une fois qui expliquait que les Nains mettent des produits dans l'eau des puits pour nous rendre tous eunuques. Et tout le monde sait qu'un homme déficient, c'est une femme à deux trois bricoles près. Ça m'a semblé cohérent, c'était encore une fois une excellente rencontre faite à l'asile (ce qui prouve bien qu'on y enferme les gens dangereux pour le pouvoir). Et les Bretonniens ils déconnent pas avec le préchi précha militaire. Ils ont des torchons sur leurs casques. Ils écoutent des madame magiques comme les canards absolus qu'ils sont. J'ai vu le domaine de Furuga'th qui se trouve à la fois dans le Moussillon et dans les Jardins, c'est pas la place de quelqu'un qui saigne du cul une fois par mois, c'est certain. Ça doit être le bordel avec l'armure en plus. J'ai jamais approché d'une armure bretonnienne en vrai, mais j'imagine que c'est pas conçu pour mettre du petit linge au fond toutes les deux heures. Bref.
Sans le savoir c'était mon oraison funèbre pour une pauvre petite dame qui aurait mieux fait de ne pas courir hors du cercle magique de la sorcière du chaos.

Le valet pose des verres devant nous, et Valitch se met le plus naturellement du monde à parler du démon qui vit en moi. Je grimace. Si le but c'est d'avoir l'air angoissante et beaucoup trop informée, c'est réussi. Néanmoins elle a pas tort. Il fait vraiment chier le démon. Je le sens se crisper derrière mes yeux.

« Ben écoute, j'crois que toute aide est bonne à prendre à ce stade. Mais comme on l'a dit au gars bizarre de tout à l'heure, on est venu voir le journaliste en fait. Je pensais pas que... enfin c'est un drôle d'oiseau aussi, mais pas autant. Sinon c'est juste par curiosité, mais c'est quoi le tableau ? »

J'ose pas trop lui parler de moi, ni de elle, ni de Kassel, ni d'absolument rien sur aucun sujet existant. La déco intérieure c'est presque trop. C'est jamais une bonne idée d'être intime avec une magus de Tzeentch. Ils peuvent prendre un micro élément de votre vie et vous retourner comme un gant avec. Le Gros Piaf il pouvait me bouffer la cerveau en me chuchotant à l'oreille les secrets de l'univers. Heureusement que maintenant j'ai un gros démon obsédé par les excréments qui prend toute la place !
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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