[Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] Le Grand Duc
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[Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Deux mois plus tard

Vitale Candiano était dans la situation la plus immonde et la plus horrible qui était imaginable sur cette terre : Son corps était devenu l’hôte personnelle de Furug’ath le Crade. Un creuset entre l’Immatériel et le Matériel, un passage, un pantin ridicule qui pouvait être manipulé gaiement dans tous les sens. Sa conscience existait toujours, perdue là, dans un coin de sa cervelle ; Mais le Tiléen était, par moments, incapable de contrôler ses faits et gestes, tandis que le Seigneur de Reinhard venait s’amuser à le torturer pendant quelques minutes, épisodiquement, pour s’amuser à le faire grimper aux plafonds ou se cogner tout seul contre les murs.
Vitale Candiano endurait cela, car à présent, il n’avait tout simplement plus le choix. Chaque fois qu’il tentait de s’enfuir du manoir que les cultistes squattaient depuis maintenant plus de huit semaines, chaque fois qu’il courrait dans l’ancien vignoble pour tenter d’escalader la clôture, Furug’ath surgissait dans un élan aethyrique pour le jeter au sol et s’amuser à gaiement le torturer. Il avait été trop longtemps en contact avec les artefacts maudits du Moussillon. Et à présent que l’ancien navire Tiléen avait été brûlé en miettes par les répurgateurs, Candiano était le seul lien qui lui permettait de jaillir à nouveau sur Terre. Il était hors de question pour lui de tuer le capitaine.

Tout n’était pas forcément perdu pour Candiano. Car son corps mutait de plus en plus de jour en jour. Déjà qu’il avait une apparence atroce, pestilentielle, les ténèbres incarnés, sa carcasse s’atrophiait de jours en jours, son ventre avait explosé en un nid d’asticots blanchâtres, et à présent, la seule chose qui lui permettait encore d’avoir une apparence humaine, son ancienne apparence, c’était de s’abandonner quelques quarts d’heures au Grand Immonde, qui revêtis un charme, pas si différent de celui que la sorcière Valitch utilisait pour camoufler son apparence grotesque.

Pendant ce temps, il fallait rester planqués. Max, Frida, et Reinhard, n’avaient pas beaucoup bougé depuis qu’ils étaient sortis de l’Halbinsel. Par un miracle magnifique, Irmfried parvint à sortir vivant du quartier militaire, et les retrouva : Il y eut une liesse géante à eux quatre. Et puis, Valitch et ses sbires réapparurent deux semaines plus tard. Les cultistes de Nurgle et les cultistes de Tzeentch nouèrent donc une alliance bien temporaire, à cran, pour infiltrer Vitale Candiano au sein de la Vieille Ville ; Le démon de Nurgle dût être longuement apaisé pour accepter de devenir ainsi le pion de serviteurs de l’Architecte, et c’est uniquement parce qu’il reçut la promesse de tester l’une de ses toutes nouvelles maladies qu’il décida donc, d’un commun accord avec son hôte, d’accompagner les fils et filles du Chaos pour aller embêter les esthètes du Serpent. L’infiltration s’était déroulée sans accrocs, et à présent, ils n’avaient plus qu’à attendre de voir l’évolution de la ville de Nuln.

Irmfried et Max durent repartir. Ils avaient malheureusement une vie : Irmfried devait être déployé en manœuvre militaire. Max avait une famille à entretenir. Et puis, le problème, c’est qu’ils craignaient les représailles inévitables de Mémé Gâteuse, qui devait avoir appris de leur trahison dans les jours qui suivent. Irmfried avait sa sœur à mettre en sécurité, Max souhaitait faire déménager ses enfants.

Alors, pendant deux mois, Reinhard dût squatter silencieusement avec Frida et Candiano. À vivoter. Ils n’allaient pas mourir de faim : Un petit verger en face de la propriété était remplie de mûres et de pommes, et on était en plein été, il n’y avait donc pas à gérer le chauffage et la neige.

On entrait alors dans le mois de Sonnstill. Ils n’avaient alors plus aucune nouvelle de l’extérieur, et devenaient proprement incapables de savoir quelles étaient les conséquences de leurs actions : Qu’avait fait Mémé Gâteuse ? Comment Slaanesh avait-il réagit à l’introduction d’une maladie nouvelle dans ses rangs ? Où en étaient les répurgateurs qui devaient à présent être parfaitement au courant de la souillure Nurglite au sein de leurs murs ? Aucun indice. Pour l’heure, ce n’était pas grave. Cela le serait probablement par la suite.

Un soir, Reinhard était en train de somnoler sur le canapé. Il fut alors réveillé par la voix de Candiano : Comme elle était plus grave et gutturale, il savait que c’était une de ces petites périodes de quelques secondes où Furug’ath rappelait qu’il existait.

« Hey. Reinhard ? »


Furug’ath obligea Candiano à sourire dans le sourire le plus inhumain qui soit imaginable : Il souriait tellement qu’il découvrait jusqu’aux molaires les plus éloignées de la bouche du Tiléen.

« Chuuut… Vitale dort, je veux pas le réveiller.
Reinhard, je voulais te parler seul à seul. Toi et moi. »


Il regarda avec anxiété derrière-lui, vers la chambre que Frida avait réquisitionné. Elle devait dormir.

« Tu sais… Je vais le tuer à un moment, Candiano. Et ça sera pas beau à voir. Il va morfler.
Mais tu sais, rester autant dans le corps de quelqu’un ça fait… ça fait des choses. Je m’y suis attaché à ce crétin, tu vois ce que je veux dire ? Il braille, il pleure, il arrête pas de faire, « ouiiin ouiiiiin mon pauvre Raffaelle ! Où est mon Raffaelle ! »… Mais je l’aime bien, ce crétin. La vérité, il a attendrit mon vieux cœur putride. »

Il baissa un peu plus de ton, et approcha bien son visage pour confier un secret à Reinhard.

« C’est un peu comme toi et moi Reinhard. Je sais que tu m’aimes bien. Ça fait un moment qu’on est ensemble, toi et moi, on a créé des liens… Mais ça t’empêcheras pas d’essayer de me niquer un jour. Je le sais. C’est comme ça. Tu me feras jamais totalement confiance. Je fais genre je suis ton pote, là, maintenant, mais t’as pactisé avec Tzeentch, je sais que tu seras jamais totalement un type sur lequel je peux compter.
Tu sais pourquoi je te dis ça, Reinhard ? Tu sais pourquoi ?
Parce que je veux juste que tu saches une chose, petite mouche baveuse : Je t’aime bien. Si tu me soutiens, je t’apprendrai à devenir un grand type. À faire quelque chose de ta vie misérable.
Mais je suis pas un crétin. J’ai buté des gars plus courageux et plus retors que toi. Si tu penses me vendre, à Valitch, à Mémé, à quiconque, je le saurai avant toi. Et je te le jure : Je te torturerai comme t’as pas idée. »

Il se jeta alors à nouveau dans le canapé.

« Fais de beaux rêves mon petit Reinhard ! »

La planque a duré assez de temps. Les choses à Nuln se sont calmées et il est maintenant possible pour Reinhard de rentrer.
À lui de décider où il ira ensuite, sachant qu’il n’a aucune idée de comment Nuln a changé en son absence. De plus, il lui faut décider quoi faire de la planque : La garder pour plus tard, la brûler ou la laisser en état ?

Je te laisse décrire comment ce sont passés ces deux super mois en compagnie de Frida et d’un Candiano qui de temps à autres est possédé par Furug’ath, je sais que t’aimes décrire ça.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par Reinhard Faul »

Frida, Furug'ath, son hôte humain et moi, on se cache dans le manoir du vignoble le temps que ça se tasse. On est trop grillé en ville. On a pas le droit de voir les autres, mais on va tenir le coup pas vrai ? Ça va être une teuf d'enfer, j'adore glander en plus. Bon d'accord, il fait un peu froid dans le manoir et il est un peu vide, mais... Ça devrait bien se passer non ? Comment ça pourrait mal se passer ?

Un mois plus tard.

J'en peux plus de cette pute, de l'autre gros con de démon de merde, de Candiano la pleureuse. En plus on se gèle les couilles en permanence. J'en peux plus. Ils font que m'emmerder. Et puis on se fait chier ! Y a plus de pinard, d'eau-de-vie, plus de picole nul part (notre seul rempart contre l'ennui). Mais Frida elle me les brise, elle a quasiment dégommé tout l'alcool de la cave en cachette, la deuxième semaine. Un sacré gosier en pente celle là. Est ce que madame aurait daigné se sevrer un peu avant de reboire, histoire de diminuer sa tolérance et économiser nos maigres ressources ?! Bien sûr que non ! Alors, les stocks sont vides. Voilà. On est sobre comme des sigmarites depuis des jours ! Et comment on fait maintenant ?! Je peux pas supporter d'entendre le capitaine tiléen ! Être bourré c'était la seule façon de supporter ses chouineries ! Et le démon... bah c'est un cas. Il est tout heureux d'être dans un corps humain, et si je vois encore son sourire de cinglé je vais le tuer. En plus il veut rien qu'à foutre la merde, genre sortir dehors. On a pas le droit de sortir dehors ! Déjà qu'on doit faire gaffe à pas se balader trop souvent dans le verger... on s'emmerde ferme quoi. On peut rien faire. Au début on jouait aux cartes, des choses comme ça, mais je me suis disputé avec l'autre connasse alors on a décidé de se partager le manoir en deux. Comme ça, chacun a son coin pour bouder. Mais il y a des endroits qu'on ne peut pas éviter, comme la cuisine. Ah, la putain de cuisine...

Du coup j'y vais pour chercher quelque chose à grignoter. J'ai pas l'habitude d'être enfermé dans une maison (ou d'y être de mon plein gré d'ailleurs), et les rares fois où c'est arrivé, c'était pour des choses déplaisantes dont je ne préfère pas parler ici.
Je tourne en rond, la lumière du soleil me manque, salope de connasse, enculé de démon barjot de merde. J'ai mal au crâne en plus. Je grignote un reste de gruyère fade et sec qu'on a trouvé dans un placard en arrivant. Un très vieux gruyère, pas bon du tout, mais quand ta seule alternative c'est des fruits, ça devient limite une relique sacrée. Notre Seul Fromage, béni soit-Il. Et voilà Frida qui se pointe, les yeux cernés, le teint pâle, les cheveux gras et emmêlé. Je lui jette un regard de haine. J'ai encore en tête l'Incident du Chat Crevé (elle l'a tout gardé pour sa chambre !!!), ou celui des Toilettes (elle les a nettoyé ! NETTOYE ! Tout ça parce que madame avait ses règles ! Elle a juste dit « désolée c'est l'habitude », mais je sais qu'elle en a fait exprès cette pute, ça sent le savon maintenant, moi je peux pas supporter les gens comme ça j'en peux plus ). Bref. On a clairement affaire à une connasse égoïste avec de gros problèmes personnels et complètement dénuée d'empathie. Elle me rend un regard haineux, et note ce que j'ai entre les mains :

« Putain. T'as mangé le dernier morceau de fromage. Mais sérieux. »

« Y avait pas ton nom dessus. »

« Mais c'était le dernier ! Tu fais chier, on a dit qu'on partagerait ! »

« Y reste une pomme dans le placard si tu veux. »

« UNE POMME ? Mais tu te fous de moi ?! Putain j'en peux plus, des pommes ! Toujours des pommes ! J'en chie liquide, après un mois de pommes ! »

« Mais tu déconnes ou quoi ?! Toi t'as pris au moins dix kilos depuis qu'on est là ! »

Frida devient rouge et gonfle ses joues comme une grenouille folle de rage. Le trait a fait mouche. Il y en a certains qui grossissent facilement à cause de la sédentarité. L'alcool n'aide pas non plus de ce coté là.

« Donne moi le fromage qui reste, alleeeez... Je vais crever la dalle ! »

« Bah... t'as qu'à piocher dans les réserves de ton gros cul. »

Frida est certes une énorme conne, mais elle fait très bien les balayettes. J'aimerais pouvoir dire qu'en cas de bagarre, je la submerge aisément de toute ma supériorité masculine, mais... elle fait la même taille que moi, vit de la violence depuis plusieurs années et a appris la bagarre depuis l'enfance avec des gangs de rue. Donc je ne vois rien venir et je finis vautré de tout mon long sur le plancher sale de la cuisine. Néanmoins j'agrippe le morceau de gruyère entre mes doigts avec l'énergie du désespoir. Je ne sais pas me battre, mais je sais me roule en boule et fuir en rampant.

« DONNE MOI ÇA ! »

« Non ! »

Elle s'assoit à califourchon sur mon ventre. Mes vertèbres émettent un craquement sinistre. Trop vieux pour jouer à ça.

« Tu me fais mal ! Arrête de m'écraser ! »

« Bah fais pas chier et aboule le fromage ! »

On se bagarre misérablement. Frida me tire les cheveux pour me coller des gifles et je me tortille pour lui mettre des coups de genoux dans le dos. Je me mets à hurler et ça l'énerve encore plus.

A la décharge de Frida il y a un petit inconvénient à vivre avec moi : je suis extrêmement bruyant. Je dors très peu, et les rares fois où ça arrive je continue à hurler quand même. La voleuse n'a pas passé une nuit reposante depuis des semaines. Je chantonne, je erre dans le manoir en parlant à mes hallucinations, je pousse des petits cris en mode Tourette et je casse des trucs. Je passe beaucoup trop de temps à délirer depuis qu'on est enfermé ici. Frida se retrouve parfois plusieurs jours en compagnie de deux énormes cinglés incapables de faire une phrase cohérente. Du coup elle est fatiguée et elle cogne. Mais bon, dans l'Empire, frapper les handicapés mentaux parce qu'ils sont agaçant c'est aussi normal que de partir en guerre. On est déjà gentil de ne pas les tuer à la naissance. Enfin bref, tout ça pour dire qu'il faut pas juger les différences culturelles. Moi aussi je me frapperais si j'étais à sa place.

Je finis par lâcher le fromage parce que je vois tout flou à cause des gifles. Le morceau fait la taille de mon petit doigts et il est noirci d'avoir été trop manipulé. Frida le gobe avec un sourire de triomphe.

« Tu vois quand tu veux ! »

A ce moment là, Candiano arrive. Enfin c'est pas le capitaine tiléen, c'est le démon qui vit à l'intérieur de lui qui arrive. L'humain, lui, doit assister, impuissant, à la manipulation de lui même par les forces impies du chaos. Ça doit pas être drôle. On en sait rien en fait, on peu pas discuter avec lui vu qu'il est entièrement possédé et sous contrôle. Furug'ath arrête pas de faire des conneries avec son corps. Il a l'air très content d'être dans un humain, il teste plein de truc et il trouve ça rigolo.

Là il entre dans la cuisine avec un grand sourire, indifférent à la scène qui se déroule sous ses yeux. Il s'approche de nous. On reste immobile, un peu con. C'est un démon de Grand Père, donc c'est forcément bien, mais qu'est ce qu'il est casse couilles...

« Bonjour bonjour, mes petits amis ! »

Et là il sort sa teub et il nous pisse dessus. J'ai à peine le temps de me protéger le visage. Je préfère avoir les vêtements humides plutôt que les cheveux, même si ça change pas grand chose. Il fait tellement froid dans ce manoir de merde. Pourtant je suis blasé, je me défends même pas, c'est pas la première fois que ça arrive. Il fait ça tout le temps, et après je mets un temps de fou à sécher et j'ai super froid. Des fois il nous réveille la nuit pour ça. Il adore pisser et chier, il dit qu'il peut pas s'en lasser parce que c'est trop rigolo. Et il veut que ça soit social.

« Oh, il reste des pommes ? Chouette ! Il faut faire le plein de fibres hein ? »

Et là Furug'ath chope la pomme et croque dedans. J'ai aucune idée de ce qu'il raconte. Il arrête pas de dire que les légumes ça aide à faire caca plus souvent. Boire de l'eau aussi. OK. C'est quoi ces conneries ? Jamais vu un type aussi obsédé par la défécation. Mais bon, c'est pas un démon de Grand Père pour rien hein ?

Mais d'un coup il fixe son regard sur moi. D'habitude il est perdu dans ses délires scato personnels, mais là il me regarde d'un façon très intense et se met à sourire plus largement. Puis il s'avance vers moi, et tend la main pour me caresser les cheveux tendrement. Je reste immobile. Frida non plus ne bouge pas, sans doute parce que la scène est trop bizarre.

« Ton Papy est venu te faire un beau cadeau ! … mais c'est le genre de cadeau qu'on ne montre pas à ses parents, n'est ce pas ? » Furuga'th se met à glousser de façon inquiétante. « Comment tu vas être joli ! »

Je commence à marmonner, à vouloir poser des questions. Mais il pose son index sale sur ma bouche pour me faire taire.

« Non non non, chuuut. Ce n'est pas toi qui décide. Et moi, je dois aller mettre des trucs dans le cul de Candiano. Après il chie partout comme un petit animal malade et c'est très amusant ! Bisous bisous mes petits asticots ! »

Là dessus, Furug'ath repart comme il est venu. Tu vois comme il met l'ambiance ? C'est pas un démon pour rien.

Encore un mois plus tard...

Le démon est venu me faire son petit discours flippant. Ça fait deux mois que je le vois torturer le capitaine tiléen avec grand sadisme, jusqu'à ce qu'il en perde la raison. Ça fait son petit effet. Je reste silencieux, sans doute affaibli par la diarrhée (… un régime de deux mois de fruits bon sang. J'ai mangé un petit oiseau qui est mort dans le jardin, mais ça rempli pas son homme). Frida aussi a perdu son gros cul (et un peu tout le reste aussi d'ailleurs). Je crois qu'il est temps de rentrer à Nuln. De toute façon si on reste ici on va crever lyophilisé. Je veux voir ce qu'est devenu la petite maladie qu'on a balancé chez les riches. C'est un peu comme mon bébé. Mais en attendant je vais me coucher. On passe tous beaucoup de temps à dormir. L'ennui. Le régime 100% fibres. La dépression aussi, sans doute.

Le lendemain, j'annonce que c'est l'heure de sortir prendre des nouvelles en ville. Je suis un peu embêté pour Candiano. Il est pas vraiment sortable, mais en même temps, est ce que je peux le laisser ici sans surveillance ? De toute façon quoique je dise il se met à pleurer. Ça ne change rien pour lui : où qu'il aille, son bourreau le suit, est en lui. Non, il faut mieux qu'il reste ici. Il me fixe d'un regard mort, il n'exprime pas d'opinion. Je me tourne vers Frida, en train de regarder dans le vide. Ses cheveux secs tombent devant ses yeux en mèches éparses. Ses vêtements sont en lambeaux sur elle. Sacrée épave aussi.

« Frida. J'crois qu'il est temps d'aller en ville prendre des nouvelles. Et chercher à bouffer. Putain... viens ouais, premier truc qu'on fait c'est la bouffe. »

« Putain. De. Merde. Il était temps ! Grand Père soit loué ! »

Ça fait longtemps qu'on se dispute plus. On a plus la force pour ça. Puis on est passé un peu par toutes les étapes. Elle m'a quasiment psychanalysé tellement je lui ai raconté ma vie. Mes galères d'argent, mes ex violents, ma trouille de Mémé, de Valitch, des longues conversations de gonzesses quoi. Ça fait beaucoup trop longtemps que j'ai pas bu, elle non plus, ça nous a sacrément ramolli (elle s'est excusée de m'avoir frappé, c'est dire). Dehors, le soleil brûle et je suis essoufflé au bout de 50m. Mais on sort enfin de ce manoir de merde putain !
Modifié en dernier par Reinhard Faul le 10 janv. 2020, 23:38, modifié 1 fois.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Ni Candiano, ni Furug’ath n’eurent à être beaucoup convaincus de rester planqués dans le manoir à rien faire. Le Tiléen y était tristement résigné. Le Démon, lui, semblait être ravi :

« Chic, la maison à moi tout seul, je ne vais pas m’ennuyer ! En plus y a plein de pommes, ho ho ho ! »

Pourtant, il se sentit forcé de donner une précision :

« Si jamais je croise les Tzeentchis, qu’ils reviennent ici, je te jure que tu vas devoir revoir tes alliances, mon petit Reinhard. »

Puis il se mit à s’allonger sur le canapé, et laissa ses deux comparses partir.

Le premier problème, ça allait être le transport. Irmfried savait qu’on ne tuait pas un Patrouilleur impérial facilement. En laissant un cadavre au milieu de nul part, il avait créé une piste que des enquêteurs pourraient faire remonter jusqu’à eux. Il décida donc d’amener le cheval et la charrette qu’il avaient subtilisés jusqu’à un endroit qu’il ne donna pas à ses comparses, afin de pouvoir discrètement se débarrasser et de la bête et du véhicule. Maintenant, Frida et Reinhard devaient se démerder pour rentrer à Nuln à pied.

Il y en avait pour presque toute la journée. Avec leur allure débraillée et anorexique, sales et couverts de cernes, ils faisaient peur à voir. Par change, les quelques rares personnes qu’ils croisèrent sur les routes du Wissenland semblaient bien partis pour les ignorer dédaigneusement, devant forcément les confondre avec quelques vagabonds miséreux et misérables. Après le meurtre du patrouilleur, la région avait dû être remplie d’enquêteurs et d’hommes de loi, qui devaient interroger quiconque passait dans le coin ; Mais ils n’avaient pas découvert le vieux manoir abandonné, et à présent, les sentiers étaient tranquilles. Cela avait donc été un bon choix de garder la tête basse pendant deux mois.

Puants, assoiffés, les jambes endolories, ils avaient dû faire leurs besoins sur le chemin, derrière un arbre ou le long des haies de bocage. Mais enfin, enfin ils pouvaient revoir l’horizon si rassurant de leur Nuln chérie.

« La revoilà.
Le joyau de l’Empire. »


Toujours pareille. Une presque-île, deux gros bâtis ceinturés de murs sur deux rives différentes. Un paysage vallonné et extrêmement montagneux : Les riches vivaient sur la gigantesque esplanade montagneuse, où on pouvait y découvrir la flèche de la Cathédrale de Sigmar et reconnaître le palais de la comtesse un peu lointain. Pendant ce temps, les pauvres vivaient dans les marais asséchés, où on avait construit d’immenses usines dont les cheminées crachaient de la fumée qui heureusement était moins élevée que les manoirs en hauteur des messeigneurs et des roturiers qui ont réussi. C’était comme ça hier, avant-hier, et pour au moins les quelques siècles derniers. Seul le cruel et avide Empereur Dieter IV avait réussi à moderniser et réorganiser la ville en profondeur.

« Bon bah… On y va. »

Il était cinq heures du soir. L’heure où les ouvriers débauchent, normalement. Pourtant, alors qu’ils entraient par la porte de Kreuzungstadt, un petit village des faubourgs, ils furent étonnés de découvrir qu’une nouvelle fournée d’ouvriers venaient remplacer ceux qui quittaient le travail : Une masse de garçons aussi jeunes que 8 ans qui allaient en rang, un par un, sous la surveillance des gardes privés de la fonderie Richthofen, pour aller travailler dans l’enfer de la sidérurgie de canons et de la fabrication alchimique à grande échelle de poudre explosive.

« Ils ont remit en place un service de nuit ?
Bizarre. La dernière fois c’était durant le Déluge d’Archaon.
Karl Franz a envie de repartir en guerre contre quelqu’un ? »

Le pauvre Reinhard n’eut pas grand-chose à répondre : Il n’en savait absolument rien. Pas plus que Frida. La voleuse parlait juste pour parler.
De toute façon, ils avaient bien trop faim pour réfléchir.
Image

Faulestadt
Corruption : 15 %
Bonus : +1 aux jets de MAG
Ils étaient dans le quartier ouvrier, qui comprenait l’immense partie de la rive gauche, le sud de Nuln. C’était là où se trouvaient les grosses industries puantes, les teinturiers, les armuriers, ceux qui crachaient la suie et polluaient les deux fleuves du Reik et de l’Aver. C’était aussi que vivaient les franges les plus pauvres de la population, ceux qui servaient de main d’œuvre interchangeable aux grosses usines qui, petit à petit, faisaient disparaître le travail plus artisanal des guildes. Le productivisme écrasait le Nouveau Monde qui se construisait sous leurs yeux.
C’était aussi un endroit extrêmement dangereux. Un où les sergents n’osaient pas trop s’aventurer, où ce sont les gangs de truands qui font la loi, et qui forcent les petits commerçants à bosser uniquement en échange d’une « prime de protection ». Au moins, Reinhard savait où trouver les meilleurs bordels et les meilleurs trafiquants de drogue : Tout comme Frida, il était un gamin du coin.
Après avoir débattu entre eux, ils décidèrent donc de tomber sur une adresse commune, un petit endroit où bouffer qui leur conviendrait à tous les deux.

Ils allèrent près des rives du Reik. Elles étaient remplies de pêcheurs qui maniaient leurs filets, et qui sautaient le long de pontons branlants couverts d’écume. Là, ils trouvèrent un petit restaurant qui servait des anguilles, un poisson qui a l’avantage de ne pas être trop dégueux malgré la pollution du Reik. Tout l’endroit puait : Il puait la sueur, la suie, la teinture, et le porc qu’on égorgeait. Le Mont aux Hobgobelins, baptisé ainsi parce qu’il avait été le lieu d’une bataille légendaire lors de l’assaut du Gobelin Grom au siècle dernier, était également la Halle-aux-Viandes, le quartier des abattoirs, celui où on entassait les porcs, les bœufs et le bétail vivant importé. La Faulestadt était un marais, c’était plat, mais le Mont aux Hobgobelins était bien plus surélevé ; Du coup, inévitablement, chaque jours de saignée, où l’on tuait des dizaines et des dizaines de bêtes avant de saler et saumurer la viande, les rues à peine pavées ruisselaient de sang qui allaient couler directement dans l’eau du Reik. En conséquence, les mouches volaient partout, les chiens errants sortaient des ruelles pour lécher les interstices du pavage, et tout le monde avait à nouveau une raison de se plaindre de la très puissante Corporation des Bouchers-Charcutiers.

Frida et Reinhard trouvèrent un tonneau contre lequel se poser. Ils achetèrent un gros plat d’anguilles gelées avec de la purée, qu’ils accompagnèrent de bière brune. Ils se goinfrèrent à toute vitesse : Même les ouvriers autour d’eux, venus casser la croûte après une dure journée de travail, étaient impressionnés par la manière avec laquelle ils dégommaient avec un tel délice un plat d’ordinaire assez répugnant.

« Alors ? » demanda Frida, la bouche pleine. « J’pas l’impression que quelque chose a changé.
On fait quoi, du coup ? »


Il était bientôt six heures du soir.

« On peut s’trouver un hôtel pour dormir, quelques jours.
J’ai un copain à la Halle-aux-Viandes. Un ancien petit copain. Il organise des combats de boxe illégaux après les saignées. Il peut peut-être nous héberger aussi. Et nous aider à se faire un peu de pognon. Et avoir des nouvelles…
On peut aussi aller voir mes autres potes. Les braqueurs, tu te souviens ? Mais ils sont de l’autre côté, sur l’autre rive, quartier de la Fac.
Sinon, y a Steiner et Heidemarie, qu’on peut aller tenter de trouver. Ou… Ou Mémé. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par Reinhard Faul »

Les anguilles en gelée sont bien figées dans leur graisse, une graisse huileuse et fade, c'est délicieux. Frida et moi on se jette sur ce repas de roi (moi plus rapidement, mais je suis le seul capable d'attaquer de la purée et de la gelée avec les doigts). Quelques clients se moquent des débris de poisson qui me coulent dans la barbe. Ils expriment ensuite leur dégoût des bruits que je produis en mangeant à toute vitesse. Je m'en fiche. Des protéines ! Des féculents ! Putain de merde ! J'ai eu tellement faim. On aurait pu aller à l'hospice taper de la soupe, mais elle est souvent coupée à l'eau ou à la sciure et j'en ai marre d'avoir la diarrhée.

J''en oublie presque de boire la bière. Presque. Je prends quand même le temps de reprendre mon souffle avec quelques gorgées d'alcool brun bien épais. C'est lourd et ça fait tourner la tête, après plus d'un mois d'abstinence absolue. Mais on s'en fiche. La purée putain ! Il y a du beurre dedans, un petit peu, même le pire troquet de cette ville ne ferait pas de la purée à l'eau. es matières grasses, putain, qu'est ce que ça m'a manqué.
Frida relève le nez quand, après quelques gargouillements sinistres, je commence à devenir tout rouge et à m'étouffer. Elle me tape dans le dos. J'ai avalé de travers. Après avoir craché des confettis d'anguille partout (que j'ai ensuite collecté avec mon doigt pour les re-manger, je supporte pas le gaspillage), je déclare :

« On devrait pas trop s'empiffrer. Après avoir passé autant de temps à crever la dalle, on va être malade. »

Frida hoche la tête parce qu'elle a la bouche trop pleine pour me répondre, puis on se dépêche de se remettre à bâfrer. C'était un bon conseil, il faudrait en tenir compte... dans une vie ultérieure sans doute. Je commence déjà à avoir mal au ventre, mon estomac n'a plus l'habitude de digérer autant de nourriture, il est devenu feignant. Mais la faim putain, si tu savais que ça fait à un cerveau...

Pourtant, on finit par atteindre un cap où on peut faire une pause entre deux bouchées pour discuter. Manger n'est plus une urgence urgente aussi essentielle que l'oxygène, seulement un besoin vital. Je prends le temps de mieux poser mon bâton contre la table au lieu de le laisser sur mes genoux. Frida rebondit déjà sur ce qu'on va faire ensuite. J'admets que je n'y ai pas trop réfléchi. Pour moi on fonçait chez Mémé bille en tête, même si je ne suis pas pressé de cette rencontre. Elle a de gros moyens pour me faire chier, elle aussi...

« Tes copains braqueurs, ils vont pas nous en vouloir d'avoir déserté la ville pendant deux mois ? »

Mâche mâche mâche. Délicieuse graisse putain bordel...

« Enfin j'pense que ton ex ça serait une meilleure idée. C'est le seul de la liste que j'ai pas encore eu le temps de décevoir. »

Pause bière. Et puis pause purée dans la foulée. Bordel c'est encore chaud. La nourriture cuite ça m'a presque autant manqué que la graisse.

« Les autres du... de notre groupe. » - je ne préfère pas utiliser des mots comme « culte » au milieu d'un bistrot bondé - « je préfère attendre avant de les voir. Steiner il va se chier dessus si on déboule, et Heidemarie ben... je veux pas la foutre dans la merde. Puis tu proposes un plan pour se faire du flouz, ça sonne bien, ça peut pas faire de mal le flouz. Hein ? »

Là j'en suis à l'étape où je lèche mon écuelle d'anguilles en gelée. Les clients autour, des vieux poivrots avec des bides à bière, se moquent sans discrétion du cinglé mort de faim à ce stade (et du vilain boudin attifé comme une sorcière qui l'accompagne). Il faut pas rester trop longtemps. N'importe où où je traîne j'ai une tête à me faire casser la gueule. Et si je me faisais piquer mon bâton ? En plus à nous deux on doit peser autant qu'un enfant. Il faut qu'on se refasse. Après, je m'occuperais de Mémé, des Tzeentchis, des Slaaneshis, de toutes ces merdes, mais là je voudrais au moins un dodo et deux repas avant, pitié.

« Tu crois qu'il a à fumer ton ex ? Putain j'ai trop envie de fumer un truc. Ou on pourrait faire la manche en chemin ? Enfin, il faut pas tomber sur les mecs qui « protègent » dans le coin. Je m'entends pas avec ceux là. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Frida mangeait comme une gorrette, à peine mieux élevée que Reinhard. Mais elle parvint, la bouche pleine, à répondre aux quelques questions du cultiste.

« Mes potes braqueurs ? ‘tain… C’est des gros cassos… Mais pourquoi y seraient pas ravis de me revoir ?
Ils savent pas où j’habite, donc en vrai, ils sont pas trop un problème. Mais je leur dois une faveur pour le temple qu’on a cassé, j’leur renverrai l’ascenseur. Question d’honneur, tu piges ? De fric, surtout.
On peut aller les voir, bien sûr. Voir c’est quoi la diligence qu’ils comptaient se taper. Mais le problème c’est qu’ils attirent toujours plein d’emmerdes, tu vois ? Surtout si c’est une grosse affaire dans le Wissenland. Donc ça vaut peut-être plus le coup de les revoir une fois qu’on aura réuni le gang. Et qu’on aura une planque…
Mais c’est à toi de décider, au final. »


Elle étalait la purée sur sa fourchette avec le bout de ses doigts.

« Giacomo c’est un des rares copains que j’ai eu qui soit pas un cassos. Il a pas fini enrôlé chez les flagellants ou interné dans un asile de Shallya, lui. Mais ça en fait pas un mec bien, non. Un sale con qui se croit plus intelligent que tout le monde parce qu’il lit le journal, plus frais que tout le monde parce qu’il se gomine les cheveux, et plus fort que tout le monde parce que c’est un caporegime de la famille Sansovino. Oh – il me battait aussi. Le petit détail en passant, tu vois. Ça l’amusait de me tabasser quand il était en colère, puis se mettre à pleurer en présentant ses excuses. Bon j’avoue au bout de la sixième fois où c’est arrivé j’ai enfin compris qu’un jour il allait me tuer, et je me suis cassée. »

Et après avoir ainsi confié les violences de son ancien amant, entre les anguilles et la purée, elle rota et tapota son ventre.

« Mais ouais. Il doit avoir à fumer. »

On entrait à la Halle-aux-Viandes en remontant la colline des Hobgobelins. Cette sale colline avait la double particularité d’être l’un des rares endroits pavés de la rive gauche du Reik, mais de pourtant clairement porter les stigmates de l’insalubrité… La statue de Hernan Vells, grand-prêtre de Sigmar mort héroïquement en défendant la ville des hordes de peaux-vertes, servait maintenant de point de vente autour duquel de jeunes gens bien louches tiraient de leurs sacoches divers narcotiques à fumer ou sniffer. Les dalles de pavés qui remontaient étaient maculées d’un sang immonde qui filait lentement dans les interstices, comme l’eau dans les sillons d’un champ. Il n’y avait, tout le long de la marche, pas l’ombre d’un sergent de ville, pas une seule hallebarde de veilleur patrouillant, pas un uniforme noir-or si typique dans presque tous les autres endroits de la ville. Les gens allaient et venaient, hommes et femmes, enfants et vieillards, gros bourgeois et pauvres intérimaires, prêtres et prostituées, en faisant leur petite vie tranquille et en ignorant absolument le fait qu’il y avait, regroupés autour de portes de commerces ou sous le perron d’hôtels particuliers, des hommes couturés de cicatrices, portant de magnifiques manteaux de cuir et des vêtements à la mode, qui cachaient assez mal leurs gourdins et leurs canes-épées. Il fallait pas être devin pour deviner qu’ils étaient des gens de la Pègre.

Et pour le coup, Reinhard n’avait pas besoin de se faire expliquer par Frida à quoi rimait cette situation. Ayant toujours vécu à la Faulestadt, depuis maintenant plusieurs décennies, il était bien vivant, et bien témoin des événements, au moment des « troubles publics » qui eurent lieu il y a quelques années.

Nuln a toujours connu la Pègre. Diasporas Tiléenne ou Marienbourgeoise, bandes violentes et patriotiques pur-Nulnoises, pauvres avec des contacts, la criminalité naît toujours là où la misère règne. Mais autrefois, les autorités, inspirées par la volonté d’améliorer le sort de ses habitants et de lutter contre la dégénérescence morale, tentait autant que possible d’emprisonner les gangsters et de démanteler leurs réseaux. C’est dans ce contexte qu’arriva la croisade personnelle de « Dieter le Juste », un prêtre de Verena attaché à la justice, l’ordre, et s’assurer que plus jamais de jeunes enfants mourreraient dans la rue d’avoir trop fumé d’opium.
Dieter reçut des menaces de mort. Les procureurs et les inspecteurs de police n’arrêtaient pas de l’abandonner. La corruption et la peur des flics et des avocats du parlement était omniprésente, et la plupart des victimes et des témoins refusaient de dénoncer les familles criminelles qui tenaient en respect la cité. Mais Dieter était tenace, opiniâtre, persuadé de la nécessité de son entreprise. Puis un jour, des sbires de la famille Huyderman débarquèrent chez lui, lui arrachèrent la langue, et lui clouèrent sur son front avec un clou qui traversa son crâne.
Ce qui suivit furent six longues années d’une guerre ouverte des familles mafieuses entre elles, et des familles mafieuses avec le guet. Et si au départ, les autorités étaient bien heureuses de pouvoir dénoncer les criminels, faire des gibets et signer des mandats pour organiser des grandes descentes dans les entrepôts de la pègre, très vite, elles furent rattrapées par la fatigue, l’usure, et la peur des agents de la loi d’aller au travail tous les matins. Une paix bien officieuse fut alors négociée. Le guet municipal vida presque entièrement la Faulestadt et cessa de se mêler des affaires de la Pègre, en échange d’un retour à la paix civile. Dieter était mort pour rien. Et maintenant, si des gros bourgeois pouvaient encore venir tranquillement à la Halle-aux-Viandes, pour faire leur commerce légal et payer leurs impôts à la comtesse, c’était en même temps qu’ils toléraient les vendeurs de drogue, les tripots illégaux et les bordels de marins.
Et comme Reinhard l’avait trop vu de ses propres yeux, des enfants finissaient toujours dans la tombe à cause des stupéfiants. Il n’était pas si difficile alors de comprendre pourquoi les Flagellants étaient aussi populaires…

On était jour d’abattage. Dans de gigantesques entrepôts en pierre, bien fermés, gardés et verrouillés, on pouvait voir débarquer les porcs et les vaches par paquets, tirés par de solides commis et jeunes gens qui, pour quelques pièces, acceptaient de travailler à la journée à l’escorte et la gestion des bestiaux qui rechignaient à entrer dans les bâtiments de la mort. Si n’importe qui avec des bras solide pouvait se présenter un matin dans les faubourgs de Kreuzungstadt, le métier de boucher-abatteur était lui strictement réglementé et réservé à ceux qui avaient acheté leurs privilèges à la guilde. On voyait ces types là sortir avec d’énormes tabliers blancs recouverts de sang, à désigner du doigt les prochains bestiaux qui seraient égorgés et débités en morceau dans les règles de l’art. Alors, depuis la rue, on pouvait entendre des hurlements horribles et stridents, ressentir toute cette souffrance animale, et voir les tas de mouches qui volaient dans tous les sens.
La Faulestadt méritait son nom. C’était véritablement l’endroit le plus abominable, le plus ignoble de la ville ; Une ignominie nécessaire pour que les nobles sur leur esplanade là-haut, sur l’autre rive, puissent se goinfrer de bons rôtis et de pots-au-feu.

Frida contourna l’un de ces abattoirs. Il y avait une palissade en bois. Elle se colla contre et aida Reinhard à entrer par effraction en lui faisant la courte-échelle ; Elle-même eut juste à bondir comme un chat pour se hisser et sauter de l’autre côté. Ils trottèrent un peu, puis s’arrêtèrent et se baissèrent en voyant passer deux solides bouchers bien peu diplomates. Ils continuèrent jusqu’à arriver devant la porte d’un petit bâtiment annexe, administratif, sur lequel elle tambourina comme une folle.

La porte s’ouvrit, et un homme en sorti.
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Un bon gaillard, musclé, en chemise sans manches, et les cheveux lissés par de la graisse, la peau trop blanche et trop claire pour qu’il n’utilise pas de cosmétiques. L’homme eut un mouvement de recul, de surprise, puis eut un doux sourire. Il se mit parler avec un fort accent du sud :

« Frida ? Frida ! Qu’est-ce que… Enfin !
– Salut, Giacomo. Je peux entrer deux minutes ? Je suis dans la merde et j’ai besoin de toi.
– Je… Mais, mais ouais, entre, viens ! Il est avec toi ? T’es un pote à Frida ? Salut ! »

Il avait un gros sourire bien benêt, et les laissa entrer à l’intérieur. On aurait dit un bâtiment de contremaître comme les autres : Deux bureaux, des chaises, beaucoup de paperasse, des caisses avec du matériel. Dans un coin pourtant, il y avait un beau canapé sur lequel Frida se jeta, des plantes vertes, et une table basse avec une bouteille de vin et une pipe.

« Vous voulez quelque chose ?

– Mon pote il a besoin de fumer.
– Hé bien j’ai du tabac de Lustrie ! Servez-vous ! Faites comme chez vous ! »

En fait, Frida n’avait pas eu besoin de l’autorisation de son ex pour déboucher la bouteille, et faire signe à Reinhard de s’asseoir à côté d’elle sur le canapé. Giacomo eut tout juste le temps de fermer la porte derrière lui et de revenir, pour découvrir que le mage avait prit ce qu’il restait de place à côté de Frida. Il regarda un peu hagard, puis attrapa une chaise pour poser ses fesses devant les deux intrus.

« Qu’est-ce que tu fais ici Frida ? Ça fait… ça fait longtemps.
– On a besoin d’un coin où se planquer.
– Pourquoi ?
– T’es con ou t’es con ? Sérieux, tu te souviens de qui je suis ou pas ?
– Oui, ok, je… Oui j’ai un coin où vous pouvez vous cacher. Je peux trouver ça.
– On a besoin de fric aussi.
– Ah ? Je… J’suppose que je peux t’en emprunter.
– On te remboursera pas. Je pensais plutôt du fric qu’on pourrait gagner en bossant. »

Il eut l’air un peu bête. Le Tiléen jeta un regard derrière lui.

« Tu m’as manqué Frida… Tu m’as tellement manqué, je-
– Oh putain. Allez viens Reinhard on se casse. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par Reinhard Faul »

« Y a des gens très bien qui finissent dans un asile de Shallya. »

Que je marmonne, mais Frida n'écoute déjà plus. Elle veut nous emmener chez un de ses charmants ex ami, un caporegime de la famille Sansonivo. Ouh. La grand classe. Madame fréquente le gratin. Moi je traînais avec la Fraternité Schatzenheimer, à l'époque, quand j'étais le plus mauvais cambrioleur du monde, ou le coursier qui s'est fait le plus braquer dans toute l'histoire du transport, passé et future - j'insiste sur la brièveté et l'insignifiance de ma carrière de mafieux, c'était vraiment lamentable.

Mais pendant que je me remémore mes souvenirs de vieux, Frida me parle de la violence de son ex. Ça recentre tout de suite. Forcément, avec un beau CV comme ça, ça serait dommage de pas être un sale con. J'ai pas particulièrement d'opinion sur le fait de taper sa gonzesse cependant, je n'y pense jamais. Je compatis pour un pote, c'est pas pareil. Pourquoi je ferais une différence entre taper une bonne femme ou un bonhomme ? Je suis pas un putain de sociologue. Du coup les descriptions de Frida me laissent perplexe. Peut être qu'elle lui cassait salement les couilles, ou qu'elle lui piquait des trucs. Pourquoi il la frapperait « pour rien » ? Ça n'a aucun sens. Néanmoins, j'imagine que ça serait indélicat de poser la question. Je suis pas là pour faire le procès des gens de toute façon, alors je hausse les épaules et on se met en route.

Le quartier des bouchers, c'est vraiment charmant. Faut aimer l'odeur de charogne, déjà – et ça tombe bien j'adore ça. Je suis moins fan des très jeunes gens en train de mourir de drogue sur les cotés de la rue. Ou ça... c'était avant, je crois, avant Grand Père (Grand Père veut offrir des cadeaux à tout le monde, mais je n'ai pas encore toute sa générosité). C'est confus. J'ai autant de moralité qu'un chat, mais un vague « pas les gamins » a longtemps surnagé dans ma conscience. Maintenant je ne sais plus trop. Qu'est ce que ça change ? Maintenant j'ai vu le royaume de Nurgle, ses jardins. Il y a largement de quoi y ouvrir une crèche.
On dépasse un groupe de gamins vautrés sur des matelas sales sous une porte cochère, ils regardent dans le vide, y en a un qui a des mouches en train de boire le liquide sur ses yeux et qui ne lève même pas la main pour les chasser. Il faut vraiment un petit corps pas fini pour être défoncé à ce point là. Pas besoin d'être grand clerc pour comprendre que les substances fait beaucoup plus de dégât chez quelqu'un qui a pas encore de poil au cul. Je ne sais pas lire un traité de médecine, mais c'est une expérience empirique. En plus ils n'ont jamais les moyens de prendre de la drogue proprement, ils consomment tous des trucs coupés dans les pires conditions possibles. Du coup, ce sont des gens que tu ne recroises jamais adulte. Personne ne devient adulte avec un régime pareil.
Je m'aperçois que le gamin qui a les mouches sur les yeux est en fait complètement cané. Même pour Nuln c'est assez obscène d'avoir un cadavre d'enfant vautré dans la rue au milieu de l'indifférence général. Qu'est ce qu'ils foutent ses copains ? Et les passants autour ? Il y a un prêtre qui est passé devant y a pas deux secondes.

Bah, ils s'en foutent autant que moi.
Ça sert à quoi d'être cultiste, si les profanes font de plus belles offrandes que moi ?

Frida me conduit jusqu'à une palissade en bois, qu'elle m'aide à escalader avant de sauter par dessus avec toute la nonchalance de la jeunesse. Moi j'ai eu du mal à pas m'écraser la truffe la première en descendant de l'autre coté, sans parler de mon bâton qui m'a beaucoup gêné. Mais bon, nous voilà à l'intérieur, et on arrive à rejoindre le poste de travail de Mr le caporegime sans se faire tabasser par des gros bouchers (ce qui est très bien, en plus ces gars là savent se débarrasser des cadavres comme personne).

En deux temps trois mouvements, je me retrouve avec du tabac dans une main et une bouteille dans l'autre, assis sur un des canapés les plus neufs que mes fesses aient jamais vues. Il y a une plante verte putain ! Une. Plante. Verte. Vivante, dans un joli pot et tout. On croit avoir tout vu... enfin voilà, c'est un autre monde la vie de mafieux. J'aurais adoré avoir un canapé et une plante verte. En attendant, je me roule une cigarette en ramassant soigneusement les miettes, pour plus tard. Frida s'occupe des dialogues pendant que je m'allume avec le briquet tempête de monsieur. Ce n'est pas du vieux tabac coupé aux copeaux d'écorce, c'est du vrai. J'adore fumer, mais je n'en ai pas souvent les moyens. Je tire sur la tige avec l'avidité de l'expert. Bonne fumée bien grasse qui coule dans les poumons. J'ai la tête qui tourne un peu, ça fait tellement longtemps... J'essaye de ne pas écouter les retrouvailles émues de Bonnie et Clyde, moins on me mêle à ça et mieux je me porte. Enfin j'aimerais bien...

Giacomo attrape Frida par le bras alors qu'elle fait mine de se lever, je vois l'éclat de panique dans son regard. Lui se contente de demander d'un ton très intense :

« Le type là... t'es maqué avec ? »

Mâle hérisser poils parce que femelle. Après il va pisser partout pour marquer son odeur et on va devoir se mettre des coups de patte. Je reconnais les symptômes. C'est chiant. J'ai pas besoin de ça. Je réponds la première couillonerie qui me passe par la tête :

« Beuh... euh... Elle a l'âge d'être ma fille.

- Ça répond pas à la question.

- Non ! Non, j'aurais pas ramené un gars chez toi, je suis pas conne ! Puis on est pas là pour ça putain !

- Je regrette tellement... enfin je sais que j'ai fait des conneries, j'y suis allé trop fort, mais tu sais... y a des fois où je pète un plomb et... ça s'est remis ton poignet d'ailleurs ? Et puis tes dents ? Si tu savais comme je me suis senti con quand j'ai retrouvé ta molaire incrusté dans la porte... putain, je suis vraiment con, faut pas se déchaîner comme ça, je le ferais pl... »

- Putain. Viens Rein, y a rien à en tirer il va boucler comme ça jusqu'à la fin des temps.

- OK OK, j'arrête d'être lourd... mais pourquoi tu te pointes pour chercher un chantier avec un vieux qui a une patte folle ? »

Je me demande deux secondes c'est qui le vieux avec une patte folle, puis je me rappelle que je trimbale un « bâton de marche ». Évidemment, Giacomo le voit pas briller vert et ne sent pas son odeur d'anus pas lavé, sa nature sacrée lui échappe donc. Du coup le vieux c'est moi. Sympa. Enfin j'aurais pu hérité de pire comme adjectif alors je vais pas me plaindre.

« J'ai d'autres talents que la course à pied.

- Ah ouais ? »

Giacomo me regarde de haut en bas. Mes fringues en lambeaux, mes bras comme des allumettes. Puis ses yeux passent de Frida à moi (la-dite Frida qui a l'air également d'avoir passé un séjour de vacances dans une fosse à purin). Ouais, j'émane pas la fortune. Mais il s'en fout, c'est pas le sujet. Il est jaloux. Je préfère plus rien dire, je préfère laisser l'experte s'occuper des dialogues. C'est comme avec les grands prédateurs, faut pas afficher sa peur sinon ils vous bouffent. Le problème c'est que mon animal totem c'est sans doute une petite chose qui a évolué pour se cacher dans des terriers et manger les déchets des autres. Si tu me coupes en deux, ça sera écrit « proie » à l'intérieur.

« Mais putain, le cuisine pas, c'est pas tes oignons. T'aimerais qu'on t'en poses des questions, à toi ?

- Bah je déboule pas dans votre bureau la bouche en cœur pour taper du fric.

- Mais du fric on t'en demande pas, on demande un boulot. Soit t'en as, et on se rend service, soit on repart poliment en te remerciant pour le verre. Y a plus d'hospitalité ou quoi ?

- Putain, t'as pas changé, toujours aussi chipie »

Je me tends un peu, si jamais il faut que je lui balance du vomi magique à la gueule. Ça sent jamais bon le petit vocabulaire féminin style « chipie », pour personne. Peut être que ses vieux démons – ceux qui le poussent à incruster la dentition de Frida dans une porte – vont le reprendre.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ



Frida s’assit à moitié sur l’accoudoir du canapé, tandis que Giacomo s’approchait un peu. Elle croisa les bras et s’écarta un peu face à lui, comme une anguille. Le mafieux observa sa posture clairement défensive, alors, il lâcha l’affaire en levant les bras en l’air.

« Oui du boulot j’en ai peut-être. Pour toi ? Pas si sûr. Faut que tu comprennes, t’as foutu pas mal de bordel derrière-toi.
D’ailleurs, t’es pas censée avoir été tuée durant le casse de la Mut’ ? »

INT Reinhard : 9
Jet : 4, réussite.
Le casse de la mut’ ? Cette phrase ne voulait rien dire. Du moins, elle ne voulu rien dire dans la seconde où le mafieux la prononça, parce que soudainement, Reinhard, natif de Nuln, fut frappé par un petit flashback, par des mots, des rumeurs qu’il avait entendu dans des bars, des discussions volées ça-et-là. Il ne savait pas lire, alors il n’était pas le genre à aller regarder les nouvelles dans le journal, mais il entendait bien les titres des crieurs publics…
La Mutuelle Générale des Pensions. C’était un établissement financier, sur l’Allée des Banques du District Kaufmann. L’endroit où finissent toutes les cotisations des guildes de Nuln et du Wissenland, et bordel, il y en a : Les bouchers-abatteurs assez puissants pour contrôler toutes les élections de la Faulestadt, les maçons et charpentiers qui ont leurs représentants au Conseil, les imprimeurs et libraires incontournables dans la Neuestadt, les bateliers qui terrifient le gouvernement à chacune de leurs grèves, jusqu’aux teinturiers ou fabricants de bougies. Le travail libre n’existe pas à Nuln, à part pour les ouvriers à la chaîne facilement remplaçables des fonderies. La Mutuelle des Pensions est censée garder l’argent que tous les apprentis, compagnons et maîtres reversent, afin de le faire fructifier, et de le redistribuer aux retraités et estropiés des guildes.
Il y a deux ans, un groupe de braqueurs s’était attaqué à la Mutuelle. Mais le casse s’est extrêmement mal passé. Des souvenirs que Reinhard avait partagé avec Frida, il ne retrouvait que des cris, des chiens qui aboient, des tirs d’arquebuses et des déchaînements de sortilèges offensifs du domaine de Aqshy, du feu… Et un profond sentiment de trahison.
Une personne du groupe avait trahit. Au moment même où ils avaient pu forcer les coffres, le Guet débarqua, flanqué d’une milice privée et d’un magistère flamboyant. Frida parvint à s’enfuir sur les toits de la ville, abandonnant ainsi tous ses camarades qui furent assassinés un par un, même lorsqu’ils levaient les mains en l’air et tentaient de se rendre. Frida fut touchée d’une balle. Elle s’effondra. Elle eut juste le temps de planquer l’or et l’argent subtilisés dans le creux d’un mur pourri d’une résidence des Taudis, avant de se camoufler au fond d’une poubelle.
Six jours à se vider de son sang, à être affamée, à boire de l’eau de pluie ruisselant de gouttières, à dormir dans des caniveaux ou sous des monceaux de poubelles pour échapper aux patrouilles de sergents de ville désireux de finir de mettre la main sur les braqueurs. Elle contracta plusieurs infections. Et c’est alors que Mémé vint la trouver.

« J’ai le cuir épais.
– Et surtout une putain de prime sur ta tête, j’imagine.
T’aurais dû t’enfuir. Quitter Nuln. Tu sais… Tu sais moi je peux t’emmener à Trantio, tu sais. Ça te dirait pas ? C’est joli, ensoleillé… On pourrait-

– Giacomo, s’il te plaît. Tu commences à me les briser. »

Il sembla haineux. Il réprima un juron, une méchante insulte qui devait être « salope » ou « sale chienne ». Le Tiléen se rassit sur sa chaise, passa une main dans ses cheveux, puis soupira.
Finalement, il parla à Reinhard :

« La Faulestadt a toujours été très chaude, mais là, ces derniers temps, on en peut plus. Y a bientôt les élections à la prévôté des marchands, tu sais ? Je t’explique comment ça marche, cette élection : T’as tous les quartiers qui élisent des quarteniers, et ces quarteniers, le lendemain du Festin du Verena, ils se réunissent, avec les échevins de la cité, quatre juges du parlement, quelques prêtres et quelques travailleurs tirés au sort, et composent une assemblée qui élit à bulletin secret le prévôt pour quatre ans.
Nuln est pas une République Tiléenne, y a pas vraiment d’assemblée du peuple, que tout un tas d’industriels, de guildes, de banquiers et de groupes d’intérêts qui veulent leur bout de gras. Du coup, le prévôt des marchands, il a un rôle important, très en vue, parce qu’il est la seule personne de toute la ville qui peut mobiliser des relations et être un interlocuteur privilégié entre lui, les quartiers, les guildes, et la Comtesse. Je te passe les détails procéduriers, moi-même j’y comprends rien, pour juste te confier un petit secret :
Y a deux candidats au coude-à-coude pour la prévôté. Et au final, ceux qui vont choisir qui va gagner, ça sera les deux quarteniers de la Faulestadt. »


Il afficha un grand sourire narquois en coin. Reinhard n’était pas sans savoir que la famille mafieuse pour laquelle il bossait avait été exilée de force de ce côté-ci du Reik ; Que soudainement, ils aient assez de contrôle pour décider d’une élection devait représenter pour lui et les siens une sacrée opportunité.

« Mais malheureusement, ça nous attire tout un tas d’emmerde. Déjà, y a des Flagellants à la con qui se sont installés dans la cité ouvrière ; Ils font des sermons en public, hurlent comme des fous furieux, dénoncent les riches et tout le tralala. Ensuite, y a les grévistes, ces salopes habituelles : Ils veulent faire chier maître Richthofen, l’industriel, sauf que Richthofen il a des intérêts dans le coin, et il nous graisse la patte pour qu’on maintienne l’ordre et qu’on fasse élire son candidat préféré. Tu vois le problème ?
Le jour des élections on est censés tenir les bureaux de votes, et on a quelques personnes à terrifier pour s’assurer qu’ils oublient pas quel est le bon bulletin. Faut aussi faire gaffe aux grévistes, ils tiennent des réunions publiques, et… Et le problème, c’est que bah, moi et mes gars on a un air mafieux bien reconnaissable, tu piges ?
Mais toi… Toi peut-être pas… Hm…
Qu’est-ce que t’en dis ? Tu préfères infiltrer les grévistes, ou terrifier des électeurs ? »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par Reinhard Faul »

J'ai du mal à écouter ce que Giacomo dit. Je tire sur la clope dès que j'entends un mot compliqué, comme si ça allait m'aider à me concentrer. Ça pique la tête toutes ces histoires, il y a beaucoup de parties en présence et je m'en fous un peu. Si j'étais intéressé par la géopolitique mafieuse j'en serais pas là. J'ai tendance à décrocher si ça n'a pas un rapport direct avec Grand Père, ou avec la magie. Faut retenir des noms, des territoires, des visages... et puis ça fait si longtemps que je ne me suis pas mêlé de ces choses là. Quand j'étais jeune j'essayais d'accrocher trois neurones aux affaires des Schatzenheimer. Pour ce que ça m'a rapporté...

« Hmmm... infiltrer les grévistes. Ça, je le sens bien. Ils se réunissent où ? »

Je le sens bien parce que au milieu de tous ces flagellants, ces gros richous qui s'engraissent et ces gars aux dents longues, je pourrais frapper à la porte des ouvriers et leur faire « bonjour, vous avez une minute pour notre seigneur des mouches ? ». Parce que Grand Père, lui, il comprend les gens qui voudraient juste payer leurs loyers sans avoir à faire de bras de fer avec toutes les forces de l'univers. Qui ne peuvent pas. Qui n'en ont jamais eu les moyens. Ceux là, je peux leur parler.

Quand je travaillais je me suis déjà fait abordé par un ou deux excités qui racontent que l'Union fait la force, mais j'y ai jamais cru. C'était moins à la mode à l'époque. Et puis je me disais que c'était une méthode de nullard parce que je croyais encore qu'en essayant cré cré fort, mes efforts seraient récompensés. C'est beau d'avoir vingt ans. En vrai, demande à une bête de somme si le dur labeur rapporte quelque chose. Je crois pas, hein ?

Bref, je pense que je peux convaincre les grévistes que, hé, dans le fond, après s'être fait casser la gueule par des pickermans et des mafieux, est ce que leur contrat de travail va s'en trouver plus avantagé ? Alors qu'ils pourraient œuvrer pour quelqu'un qui peut, concrètement, réellement, les soulager des poids douloureux de l'existence, comme celle de ne pas nourrir ses gosses, de faire parti de la sous race de l'humanité qui ne sert qu'à flatter l'ego des cinq pour cent qui ont des jolies maisons ? Syphilis pour tout le monde, oseille pour personne, ça c'est de la cohésion sociale. J'espère sue Giacomo aura bientôt le visage qui pourrit, ça lui apprendra à faire chier Frida, déjà.
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Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
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- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Le mafieux Tiléen hocha la tête à l’approbation de Reinhard.

« Quand les ouvriers débauchent, ils vont boire, c’est bien connu. Les patrons ont beau leur expliquer à quel point l’alcool est un danger pour leurs familles, ils arrêtent pas d’y aller, les pochetrons… C’est dans les débits de boisson qu’ils se font corrompre. Des jeunes blancs-becs caquettent pour tenter de les chauffer, les pousser à parler de leurs journées de travail, et, l’alcool aidant, leur font entrer des trucs dans leurs crânes.
C’est facile d’attaquer un local avec une imprimerie clandestine. C’est autrement différent de faire fermer un bar ou une taverne rouge. C’est là que mes gars et moi on entre en jeu. Maître Richthofen y nous d’mande de garder l’ordre, j’compte ben m’en occuper.

Tu pourrais essayer « l’Ardoise du Quinze. » C’est un gros lieu bien animé et rempli de dégénérés en tout genre. Va faire quelques repérages, trouver des têtes, des noms, moi ça fait longtemps que mes types arrivent pas à entrer dedans aux heures de pointes, ils se font repérer et bousculer par les clients, c’est impossible pour le moindre Tiléen, mafieux ou pas d’ailleurs, d’y entrer… Avec vos deux fripouilles de clodos bien impériaux, ça devrait être plus facile pour vous.

En attendant, je m’occuperai de vous trouver un coin pénard où dormir, une planque en ville… Je vais taper dans quelques adresses. On reste en contact, hein ? »


Frida bondit sur ses guibolles et traça sans adresser le moindre autre mot au truand. Elle attendit simplement que Reinhard la rejoigne, avant qu’ils n’obéissent tous deux et quittent la Halle-aux-Viandes aussi discrètement qu’ils y sont venus.



Sept heures du soir sur les rives du Reik. La clémence de l’été permet au soleil de continuer d’illuminer la fin de la journée. Les rues sont bondées. Quantité d’artisans, de compagnons de métiers et d’ouvriers à la chaîne débauchent les uns après les autres, fatigués, les corps rouillés, les chemises d’emploi sales de sueur, de suie ou de peinture. Plus ils descendent du Mont aux Hobgobelins, et moins les deux cultistes croisent de mafieux tenants des points de vente ou des squatteurs de trottoirs ; à la place, ils recommencent à découvrir d’honnêtes travailleurs, qui défilent avec langueur et lenteur sous les regards de sergents de paix qui battent le pavé par trinômes près des artères les plus mouvementées de la cité. Quantité de charrettes et de diligences de cochers se retrouvent bloquées dans les embouteillages piétons, et un capharnaüm insupportable se presse bêtement dans tous les sens.

L’Ardoise du Quinze se situait non loin du magnifique siège social de la Guilde des Bateliers : Ce grand bâtiment tout en colombages et charpentes décorées de bosquets et de fontaines à l’eau potable tranchait avec une magnificence certaine face au reste de la Faulestadt. On aurait dit que les étrangetés des couloirs de la magie avaient téléporté une demeure nobiliaire de l’Esplanade de la Vielle-Ville en plein dans ce quartier puant et pollué. Il n’en était rien : La Guilde des Bateliers avait financé cet édifice pour prouver au reste de la cité sa force et son importance dans la prospérité de Nuln. Avec le monopole sur l’approvisionnement maritime, les bateliers étaient les seuls habilités à piloter les barges et canots qui pouvaient se garer sur les embarcadères bondés du Reik et de l’Aver.
Le plus étonnant est que, contrairement à ces beaux manoirs nobles, le siège de la Guilde n’était ni gardée par des vigiles, ni ceinturée de barrières. Absolument n’importe quel Nulner pouvait se servir auprès des pompes à eaux potables, et entrer à l’intérieur du bâtiment, sans avoir à justifier de son identité. Les Bateliers s’amusaient souvent à louer quelques œuvres d’arts à faire partager au quartier en les exposant dans une salle d’apparat, ou bien à organiser des kermesses qui égayaient franchement le quotidien de la cité ouvrière. Une générosité plagiée par la Corporation des Roturiers et Cochers ainsi que la Guilde des Manutentionnaires.
Image
Vu du dehors, l’Ardoise n’était rien de plus qu’une grosse auberge. Construite pile à l’angle entre deux rues pavées, c’était un grand bâtiment de trois étages, truffé de fenêtres en verre : Une affaire qui marchait, donc. L’architecture était typique de l’Impérial Flamboyant de l’ère Dieter IV – comme tout ce qui était beau à Nuln, d’ailleurs.
Même aussitôt dans la soirée, il y avait déjà de l’activité. On entendait des rires et de la musique qui en venait. Gaillarde, Frida alla tout droit devant la porte qu’elle poussait pour ouvrir la voie à son comparse.

Il y avait au moins une bonne cinquante de personnes là-dedans. Ils étaient pressés dans une très grande salle, qui était visiblement coutumière du fait d’accueillir du monde. Dans un coin, les tables et les tabourets avaient été poussés, et quatre ou cinq personnes se pressaient pour jouer aux dès sous les regards de badauds qui criaient et liaient leurs doigts pour implorer la Fortune de Ranald pour leurs prochains paris. D’autres, attablés, jouaient aux cartes en jetant des pièces grimées d’une comète à deux queues Sigmarite ou d’un Soleil Sollander. Au milieu des joueurs et des parieurs, quelques enfants courraient entre les tables et les chaises, manquant presque à chaque fois de faire tomber des choppes dégoulinantes de bière ou de cervoise.
Il n’y avait aucune femme, excepté pour les serveuses derrière le comptoir, et deux frimousses que Reinhard nota en regardant de l’autre côté :
À l’autre bout de la pièce, un petit groupe de gens forts étranges, tentaient de faire danser les clients en jouant de la musique sur des cordes frappées, un autre avec une sorte de planche sur laquelle étaient transposées plein de petites cymbales. Ces gens paraissaient clairement étrangers, avec leur teint hâlé, et leurs costumes bien curieux, colorés, remplis de froufrous, avec des coupes que Reinhard n’avait jamais vu nul part ailleurs, pas même dans les beaux magasins de mode du Westen – Preuve que ni les Bretonniens ni les Tiléens, pourtant fort étranges, se permettaient une telle extravagance.
(INI+INT)/2 : 9
Jet n°1 : 11, échec
n°2 : 8, réussite
n°3 : 13, échec.
Reinhard ne nota aucun visage particulier parmi la foule des ouvriers sortis du boulot. Ils se ressemblaient tous, et aucun détail spécial ne pouvait être distingué parmi eux. De même, impossible pour lui de rattacher les costumes des musiciens à la moindre culture – ils auraient pu débarquer depuis la lointaine Lustrie que cela serait la même chose pour Reinhard.
En revanche, dans ce dédale de gens riants, dansant et courant dans tous les sens, il nota un garçon fort curieux. Dans un coin, un homme était assis tout seul. Il était totalement différent du reste de la pièce : Il était habillé non avec une tenue de travail, mais avec un très beau costume typique de la classe moyenne du Westen, un petit chapeau feutré posé à côté de lui sur la table, et des petites lunettes sur son front. Il avait une moustache bien élégante, et avait commit la plus grande des hérésies en demandant à se faire servir non une choppe de bière, mais un verre de ce qui semblait être une eau-de-vie (Peut-être cognac, peut-être autre chose) pour l’accompagner. Il écrivait. Tout autour de sa table solitaire, il avait disposé du brouillon, des liasses de papiers, et un encrier, et il dessinait de jolies boucles en regardant tout le monde se détendre. Pourtant, il n’avait pas l’allure d’un espion, et si tel avait été le cas, nul doute qu’il aurait été jeté dans le caniveau, comme les truands de Giacomo qui étaient persona non grata selon les dires du mafieux.
Qu’est-ce qu’un tel homme faisait donc ici ?

« Je suis mal à l’aise, y a que des bonhommes ici. On ressemble peut-être pas à des Tiléens, pas pour autant qu’on va pas se faire remarquer... »

Frida soupira.

« Bon. Qu’est-ce que tu proposes ? »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Chancre syphilitique

Message par Reinhard Faul »

La taverne est pleine d'ouvriers bien typiques. Que des hommes et des enfants en tenue de travail. On fait tâche. Ensuite il y a des musiciens, des étrangers d'Etrangie lointaine. Déjà qu'un tiléen ou un bretonnien c'est une espèce exotique... quand même pas des estaliens ?! Ils ont la peau un peu foncée, c'est pas courant par ici – le nuage de pollution permanent cache le soleil et la vitamine D. Ils font une drôle de musique à base de « gna gna gna gnaaaa » et de percutions bizarres, je trouve ça déstabilisant.

Et puis il y a ce gars bizarre avec des fringues trop propres des petites lunettes. Les lunettes c'est un détail important, parce qu'il faut être un type drôlement bien installé dans la vie pour investir et conserver des petits morceaux de verre tout fragiles sur soi en permanence. C'est une technologie qu'on ne voit pas partout dans les Taudis. La coutume locale ça serait plutôt qu'à partir d'un certain âge, on se met à plisser les yeux et à éloigner les choses de son visage pour mieux les regarder. C'est la fatalité, c'est comme ça. J'ai plutôt du bol de ce coté là, mes rétines tiennent encore le coup. Et il écrit. Il écrit quoi, on se le demande. C'est un drôle d'endroit pour se livrer à une telle activité. Moi j'aurais peur que de la bière tombe sur mes feuilles ou que l'encre se fasse bousculer, des choses comme ça. Mais tout le monde a l'air de respecter l'espace vital du petit monsieur. Qu'est ce qu'il peut bien être en train de foutre ? Ça doit être ça, un des types dont parlait Giacomo, un des fameux blancs-becs qui chauffent les ouvriers pour les pousser à parler de leurs conditions de travail (quelle horreur).

Frida me fait remarquer qu'on fait tâche dans le décor. En effet, quelques ouvriers tournent vers nous un regard intrigué.

« Beeeen... on va improviser hein. Essaye de pas t'énerver après quelqu'un. »

Oui parce que bon, on la connaît la Frida. Elle a pas l'habitude de se faire insulter à la volée sans répondre, et j'ai peur que dans le contexte ça finisse par arriver. Moi j'ai l'habitude qu'on me parle mal parce que j'ai une allure de mendiant. Les gens ont très souvent des opinions sur mes probables choix de vie, et ils tiennent absolument à les partager avec moi. Je rajuste mes haillons pour qu'ils me couvrent plus dignement, puis j'avance dans la fosse.

Un ouvrier me barre la route. Un gros monsieur avec des mains de la taille de ma tête, et des avant bras poilus comme ceux d'un ours. Dans un autre contexte j'aurais trouvé ça charmant, mais là c'est juste stressant. Il n'a pas l'air hostile néanmoins, juste perplexe :

« C'est pour les travailleurs ici. Je crois que tu t'es trompé d'endroit l'ami. »

« Bin je travaillais avant. »

« Où ça ? »

« À la fonderie Richthofen, comme manœuvre. »

« Ouais, et ? »

« Y a des caisses qui me sont tombées dessus. Le contremaître il a rien fait c't'enculé. »

Tout ça est techniquement exact, même si ce n'est pas la cause de mon licenciement et que cette histoire date d'au moins quinze ans - d'une époque où les gens dans cette pièce, tous sans exception, tétaient encore les seins de leurs mères. Ça a pas une espérance de vie très longue un ouvrier de Nuln. Qui a la condition physique de porter des caisses à cinquante ans ? En fait, il faudrait mieux compter en âge chien. Voire en âge mulot. Pour un indigent j'ai à peu près deux cents quatre vingts quatorze ans, estimation basse. Tu crois que les enfants qui courent ici et là vont atteindre la puberté sans une petite maladie chronique ? Enfin bref. Une autre raison de faire tâche dans le décor.

« Ben écoute, c'est bien dommage pour toi, mais c'est pas un hospice ici, je vois pas bien ce que tu viens foutr... »

« Je veux me renseigner, c'est tout. J'en ai marre de tous ces enculés qui veulent baiser les p'tits jeunes comme les gros pédé qu'ils sont, c'est rien que des voleurs. C'est trop tard pour moi mais j'voulais juste... enfin j'ai entendu dire que ici ben... ça bougeait, quoi. »

Et je reste planté là, cinquante kilos de nervosité tout mouillé, serrant mon petit bâton à deux mains, à attendre de voir si c'est un top ou un flop.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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