[Alicia] La liste de mes envies

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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Alicia
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La cellule était extrêmement sobre, presque miséreuse au regard du Bling propre au clergé de Nuln. Une simple paillasse, avec au dessus un tapis de sol, une minuscule lucarne, donnant sur une rue pavée, donc constamment plongée dans le brouhaha citadin des conducteurs de chariots, leurs bêtes, les vendeurs ambulants.....
Et le panneau qui fermait la lucarne peinait à atténuer ces bruits. Enfin, elle avait à sa disposition une table basse avec un encrier, une plume et quelques feuilles, le tout avec une bougie.
La journée étant bien avancée, Alicia préféra nettoyer son armement pendant une demi heure avant de quitter sa cellule, fermée par une simple porte de bois sans poignée, ouverte au venant. Une fois le canon correctement purgé des résidus de poudre sur les mécanismes, elle sorti de cette pièce étouffante pour aller voir comment l'on s'occupait de sa monture.

Au milieu d'autres bêtes dans les écuries, sa jument était apparemment aux bons soins des palefreniers locaux, les indigènes étant loin d'être incompétents, celle ci ayant en plus déjà été brossée et nourrie.

Le soir venant, elle rejoignit le mess où l'ensemble du clergé local priait et se sustentait. L'ambiance était bien différente qu'à Meissen. S'il y eu effectivement une prière avant que l'on serve le repas, celle ci était fort courte et les ecclésiastes présents semblaient fort peu motivés à réciter celle ci. Mais le plus surprenant était à venir : le brouhaha. Ici, on ne faisait guère régner le silence durant les repas. Oh, certes, blablater avec son voisin en chuchotant était toléré à Meissen, mais ici, c'était une vraie foire aux bestiaux, certains n'hésitant absolument pas à admonester leurs collègues à l'autre bout de la tablée.... Un tel chaos était déconcertant. Et il était encore plus surprenant qu'on le laisse s'exprimer.

Le reste de la soirée fut consacré, pour Alicia, à la prière dans sa cellule, agenouillée et la tête humblement penchée, chantonnant à voix basse quelques cantiques avant de ne laisser le sommeil la gagner.

____________


Le lendemain, l'inquisitrice décida de se lancer dans quelques recherches à Nuln. Elle connaissait peu la ville, alors il était hors de question de se mettre à travailler sur sa première piste, celle la même pour laquelle elle avait été envoyée dans la cité. Non. Elle pensait avoir des résultats intéressants si elle se penchait sur le cas de Ludwig. Investiguer sur celui ci allait certainement s'avérer payant, persuadée qu'elle était que celui ci était lié, de près ou de loin, aux cultistes. Les signaux étaient en effet trop nombreux pour qu'elle ignora ce qu'il était advenu de lui, ou ce qu'il avait été "avant". Un ancien membre de la milice de Nuln, certes bien, mais ça n'était pas une raison pour creuser davantage. Car il y avait certainement des choses pertinentes à découvrir.

Avec le peu qu'elle savait de Ludwig - était ce d'ailleurs son vrai nom et pas une identité d'emprunt ? - elle n'avançait que lentement. Déjà il avait fallu obtenir la liste des effectifs de la garde de la ville. Manque de chance, seuls ceux de plus de dix ans d'ancienneté avaient leurs noms couchés sur le vélin de quelques grimoires, entreposés au palais électoral. 1 journée de démarches administratives et de ronds de jambes en tous genres au palais pour rien ou peu de choses.

Pour pallier au manque de sources, il fallu que l'inquisitrice aille directement sur place, inspectant les registres des postes de garde et casernes une par une...
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Les indications fournies très floues, en plus d'une organisation urbaine bordélique au possible.... Néanmoins, ayant eu sous les yeux au palais électoral une carte de la ville sous les yeux, elle pu, plus ou moins bien, réussir à se situer tout au long de son parcours dans le labyrinthe qu'était Nuln, tout en s'aidant des sites particuliers de l'agglomération. Tours, places, clochers.... Tout ces éléments du décor urbain, bien utilisés, avaient leur utilité.
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Décrire aux officiers de la milice l'apparence de Ludwig et inspecter leurs cahiers de comptes où figuraient les noms de leurs hommes et la solde correspondante était une tâche peu gratifiante mais c'était là la méthode la plus à même de mener aux résultats souhaités.
C'est finalement dans la Neuestadt, après 3 jours d'enquête infructueuse, qu'elle trouva ENFIN une piste. Ici, le capitaine du poste de garde où elle était allée lui indiqua qu'il connaissait un certain Ludwig, correspondant à la description que l'inquisitrice lui avait donnée. Un brave type, selon lui, propre sur soit, sérieux à la tâche, appliqué, limité zélé, et avec des années de services sans histoires ni aucun problèmes. Le milicien parfait ou presque, refusant même les pots de vin occasionnels que la plupart des ruffians qui servaient sous ses ordres ne savaient ou ne pouvaient refuser. Et ni cruel pour un sou, sans pour autant verser dans la naïveté. Le seul truc avec Hoffenbach, c'était que quelques jours auparavant, il était devenu distant sans aucune explication. Peu après, il disparaissait de Nuln sans laisser de traces alors qu'il rendait une visite à une ''amie'' dans les faubourgs. Or, le soir même, la maison de sa famille brûlait, sa sœur, sa mère et nombre de serviteurs périssant dans l'incendie. Une tragédie pour les Von Hoffenbach.
Déjà que le père avait disparu depuis des lustres de ça.... Ça sentait mauvais à des lieues, mais faute de pistes, l'affaire avait été bouclée.
Vraiment dommage, car en plus de cela, l'officier du guet avait prévu de recommander le jeune homme au capitanat d'un poste plus important. C'est qu'ils en avaient besoin de gars comme lui.

Tout au long de la discussion, la répurgatrice voyait très bien comment elle était regardée par l'homme d'armes. Il la prenait pour l'''amie'' de Ludwig. Un malentendu comme un autre, certes, mais qu'elle refusa de corriger. Après tout, mieux valait laisser une bonne image de sa personne plutôt que d'effrayer le commun en lui révélant qu'elle n'était pas ici car inquiète pour le jeune homme, mais plutôt pour trouver un moyen de lui mettre la main dessus et qu'il livre à l'inquisition ce qu'il savait sur certaines questions qui méritaient réponse. Il fallait croire que les mœurs étaient très libérales à Nuln pour qu'une jeune femme comme elle, sans chaperon, puisse créer pareil quiproquo alors qu'elle appartenait clairement à l’Église de Sigmar. L'amulette qu'elle avait autour du cou, son apparence, si proche de celle des templiers de Sigmar.... Avaient ils donc la cuisse si légère dans la cité ? Certes, le clergé n'interdisait pas le mariage, mais il y avait des choses qui ne se faisaient pas ouvertement en société. Dans un milieu aussi conservateur que l'Empire....

Bien entendu, elle pouvait fouiller dans les affaires du disparu. Le casier de celui ci n'avait toujours pas été attribué à son successeur, la paperasse prenant du temps. L'office où servait le Hoffenbach était ailleurs, mais les officiers avaient la possibilité de stocker certains de leurs effets dans la caserne locale, l'organisation du guet de Nuln offrant aux cadres des lieux légèrement plus sécurisés que le simple bureau de garde. Privilèges du rang.

Néanmoins, une rapide inspection des affaires du disparu ne révéla rien d'important. Il n'y avait dans le casier qu'un simple tabard de parade, sans doute rarement utilisé, quelques papiers sans importance et un change de civils. Rien qui ne vaille la peine de perdre son temps. Encore une déception.

Mais au moins avait elle un nom, et le lieu d'adresse de la famille du noble, qu'elle comptait visiter, ou du moins voir ce qu'il restait après le passage de l'incendie. Elle pouvait certainement apprendre des choses du voisinage, ou bien trouver - sait on jamais, Sigmar, ou Ranald, pouvant l'envoyer sur une piste inattendue - un nouvel élément qui ait échappé au guet local. Peut être. C'était certainement peu probable, mais sur un coup de chance....
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Le ciel, légèrement encombré de nuages blancs, associé au léger vent qui balayait les rues, rendait l'atmosphère légèrement froide, accentuant davantage ce courant frisquet qui vous donnait la chaire de poule, sans parler de l'aspect vaguement sinistre de la masure des von Hoffenbach, réduite en cendres, encore à l'abandon, les travaux de réhabilitation du carré de maison n'ayant pas encore été effectué pour quelques raisons. Peut être était-ce du-t-à quelques difficultés législatives avec le syndic de quartier, ou l'absence de propriétaire pour revendiquer le terrain ? Cela semblait l'explication la plus plausible, bien que l'inquisitrice ne la trouva pas très satisfaisante....

Plutôt que d'aller directement inspecter les ruines, elle toqua aux portes des voisins, présentant sa démarche aussi aimablement que possible : celle d'une enquête de l'inquisition, et dont la collaboration dans ce cadre ci serait très mal-vue. Cela lui permit donc d'avoir quelques informations utiles sur l'organisation de l'espace intérieur des Hoffenbach. Malheureusement, malgré des questions assez précises sur ce qu'elle cherchait, Alicia n'eut aucune information satisfaisante sur les visites que recevaient la famille de Ludwig...

S'aventurant dans les ruines calcinées par l'incendie, l'inquisitrice déambula quelque peu au hasard dans celles ci, cherchant.... cherchant quoi ? Que pouvait il bien rester après pareille catastrophe alors que même la pierre était par endroit fêlée par la violence du feu ? Il ne pouvait rien rester d'utile par ici. Plutôt que de fouiller la zone au hasard, elle essaya, avec les informations à sa disposition, plutôt d'établir une carte mentale la demeure, pour mieux établir l'endroit qu'il conviendrait de fouiller de manière plus attentive.

"Voyons voir.... Normalement, l'entrée donne sur la rue, et est marquée par deux piliers de pierre, plutôt que de la brique. Celle ci devrait donner sur ce qui avait été un salon d'accueil, auquel devrait se trouver, juxtaposé, une salle à manger, elle même à côté d'une cuisine - celle ci pouvant être aisée à trouver, puisque devant posséder un tout à l'égout - voir même d'un logement pour serviteurs... Restait alors à trouver où étaient les escaliers, certainement en bois.... Puis il pouvait peut être y avoir une cave, accessible depuis la cuisine ?

Néanmoins, malgré une connaissance plutôt correcte des plans des lieux, la fouille ne donna rien, l'incendie ayant été trop violent pour ne laisser quoique ce soit à part des poutres et des pierres calcinées. Il y avait bien eu la cave, mais celle ci ne contenait que des barriques vides, et les murs étaient tapis de cendres. Bilan des courses : une nouvelle peau couleur cendre pour l'inquisitrice et des habits à laver à nouveau. Le tout pour rien ou presque. La piste semblait s'arrêter là...
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Le voisinage n'avait rien donné, pas plus que les fouilles du lieux.... Que restait il ? Lâcher l'affaire ? Certainement pas. Il y avait sûrement quelque chose à déterrer pour en savoir plus. Au moins un peu. Ludwig avait été un enfant auparavant. Il avait du être engendré. Grandir. Donc.... Les registres de mariages et du fisc. Voilà où elle pourrait en apprendre plus.

Pour le fisc.... Où pouvaient bien être entreposés les livres de comptes concernant le quartier ? Au palais ? Pour ça il faudrait bénéficier d'une dispense. Ça n'était pas la porte ouverte.
Restaient les registres de mariage. Le ténébreux semblait être dans la vingtaine. Donc il fallait chercher quelque chose qui remontasse à quelques 20 ans.

Étant donné le standing du quartier où se trouvait "feu" la demeure familiale des Hoffenbach, ceux ci étaient clairement aisés. Aussi, un couple de ce niveau social, bien que ne pouvant espérer célébrer des noces à la cathédrale de Sigmar, eussent certainement les moyens de se marier dans une église coquette. Du genre de celles où l'on tient, très grande nouveauté remontant à quelques siècles à peine, des registres paroissiaux. Avec les noms des mariés, des témoins et, éventuellement des personnages importants présents, le tout avec quelques annotations des prélats.

D'ailleurs, puisqu'elle y pensait, il allait également falloir qu'elle aille vérifier si les filles Hoffenbach avaient déjà été mises en terre ou non. Car c'était très vilain que de ne pas assister à cela. C'étaient des "proches" à elle. Par association du moins. Elle et Lud' étaient proches. Et il était proche de sa famille. N'est ce pas ? .....

Grâce à des témoignages des habitants du quartier, l'inquisitrice pu effectuer une visite des églises locales. En procédant par élimination, elle en conserva trois pouvant correspondre. Et pour une fois, Ranald semblait être avec elle puisqu'elle eu bon à la première visite. C'était à l'église du vénéré Médard que les Hoffenbach s'étaient unis, par la grâce de Shallya et Sigmar. La date du mariage obtenue à quelques années près lors de son investigation, la fouille des registres fut rapide. Ainsi
Herr Hoffenbach et Frau Katarina, kislévite de son état se jurèrent fidelité en 25[tache d'encre]. Les témoins des mariés étaient [tache d'encre].
Voilà ! Elle les tenaient ! Restait à mettre la main sur ces personnes et elle obtiendrait alors des informations de première main ! A supposer qu'elles ne soient néanmoins pas dissimulées derrière des tâches d'encre. C'était curieux que des registres soient aussi mal tenus. A moins que les clercs du moment aient été de piètre formation ? C'était peut être possible, quoique peu probable.

Plus tard, la naissance du petit Ludwig et de sa sœur était inscrite, ainsi que les noms des parrains. Des détails intéressant. On retrouvait un certain "Kurt" Hoffenbach parmi eux. Un oncle ou un cousin peut être ? Les pages précédentes ne faisaient pas état d'une cérémonie de mariage ou de naissance avec son nom. Peut être était il célibataire. Ou bien de condition différente, son nom figurait dans le registre d'une autre paroisse.
En tout cas, en parcourant les pages suivantes, elle eut la surprise d'apprendre que cet "oncle" avait été retrouvé baignant dans son sang, décapité, plusieurs années plus tard. La note concernant son enterrement ne disait pas grand chose d'autre. Le coupable n'avait sans doute pas été arrêté ou condamné. Quoiqu'il en soit, c'était là un mort violente.
En farfouillant un petit peu plus, elle obtint le cimetière où l'homme avait été mis en terre. Pas loin d'un observatoire de Morr.... Il fallait y faire un tour. Un jour ou l'autre. Mais pas ce soir. Le soleil commençait déjà à se coucher.


Remerciant le patriarche du lieu pour l'avoir laissée inspecter ses registres et lui souhaita la santé. L'homme en avait besoin, sa gorge était en feux à cause de quelques maladies. Ou bien les fumées de la ville. Il existait bien des ateliers et des fonderies à Meissen, mais rien d'aussi conséquent qu'à Nuln. Beaucoup de fumées. Était-ce bon pour la santé ? Sans doute pas.


Reprenant sa monture, elle rejoignit la cathédrale peu avant la nuit, laissant la jument aux bons soins des initiés en charge des écuries, elle partie rejoindre sa cellule pour y entreposer ses armes avant d'aller rejoindre le réfectoire. Celui ci était une immense salle pouvant contenir quelques centaines de personnes, des dizaines de longues tables de chêne et bancs, où transitaient des initiés et prélats se rendant à leur place.
L'inquisitrice, elle, se dirigeait vers celle qu'on lui avait indiquée lors de sa visite à son arrivée. Pleine d'initiés. Et proche des cuisines. La pire place. Faisant fit de l'odeur et des regards interloqués des indigènes, elle prit place, dans l'attente de la prière.

Le temps que les derniers prélats aient rejoints l'estrade principale, celle qui servait aux éminents membres du clergé local pour surveiller le reste de leurs coreligionnaires durant le temps du repas, quelques 10 bonnes minutes s'étaient passées.
Sans que personne ne touche à la nourriture qui était devant soit. Étrange. A Meissen, bien que la discipline soit assez stricte, on ne poussait pas le vice à une telle attente. Si le révérend père n'était pas là quand on commençait à servir la soupe à la bonne température, alors on effectuait la prière à Sigmar qu'après le repas. On avait beau être dévot, ça n'était pas pour autant une raison de laisser refroidir la soupe.

La prière fut assez classique, louant les efforts du clergé local et la piété des fils de Sigmar, puis un brouhaha emplit la zone alors que tous se jetaient sur leur nourriture. Une soupe leur fut servie, ainsi que des morceaux de pain du dedans. Des morceaux de pain même pas aillés. Quel plaisir.... Buvant une partie de sa soupe à la cuiller, le calme relatif du repas, où Alicia ne fut guère importunée par quelques curieux à sa table, contrairement à ce à quoi elle s'était attendue étant donné sa "nouveauté" dans le lieux, du bruit se fit vers la table d'à côté.

Se tournant pour voir de ce qu'il en allait, elle vit un curé aux prises avec plusieurs de ses confrères. L'homme s'en prenait violemment à ceux qui étaient à sa portée. Déjà l'un des frères gisait sur la table, les yeux vers le plafond, sans mouvement.
Il fallut qu'un des frères s'empare d'un banc pour assommer le trouble fête avec. Par curiosité et également pour prêter secours aux blessés, l'inquisitrice s’approcha de la scène tandis que le reste de la tablée semblait choquée par la violence de l'acte et refusait de se mouvoir.
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Alors qu'on faisait venir des frères apothicaires, Alicia eut le temps de constater que les frères immobiles, deux, aux mains du dément, ne respiraient plus. C'était surprenant. Même si le fou était très fort, de là à pouvoir tuer deux hommes qui semblaient être en pleine force de l'âge, c'était peu plausible.
Quand au berzerk en lui même, il n'avait prit qu'un simple coup de banc sur le crâne, et l'os n'était pas fracturé. Il y avait un peu de sang, mais le liquide qui préservait le cervelet n'était pas sorti. Néanmoins, on notait également chez lui une absence de pouls, chose incroyable puisque le coup n'était pas sensé avoir assez de force pour tuer, mais juste assommer. Plus étrange encore était l'expression de führer sur son visage, encore présente malgré l'état post mortem du corps. Quelques autres détails lui indiquaient également qu'il y avait quelque chose de louche, autre que l'expression catatonique du corps. Déjà la pupille du défunt semblait dilatée. Ensuite, en lui faisant ouvrir la bouche, elle remarqua que la langue du mort était gonflée et colorée. C'était de plus en plus louche. De toute évidence, le prêtre avait fait une allergie. Ou bien il avait été empoisonné. Ou alors il y avait la possibilité qu'il se drogue. La réponse pouvait même être une combinaison de ces hypothèses.
Souhaitant en savoir plus, elle s'apprêtait à effectuer une inspection plus détaillée du corps, mais on la bouscula et la gifla. Un supérieur l'avait coincée contre le mur tandis que des initiés prenaient les corps pour les traîner Sigmar savait où.

Mon.... Mon frère ?

Que croyez vous faire, espèce de catin !? l'injuria l'ecclésiaste, tout en lui plaçant l'avant bras sur la trachée.

Je.... Aider les blessés bien entendu, lui répondit elle, choquée par la violence de ce coreligionnaire.

Mêlez vous de ce qui vous regarde !

Certainement. Je vous prie de bien vouloir excuser mon impudence, maître. Je jeûnerait pour me faire pardonner mon pêché d'orgueil, lui dit elle d'un ton soumis.

Certainement pas ma sœur. Étrangement, il se montrait tout de suite bien plus sociable. Vous terminez votre soupe.

Oui maître.

"Tu parles espèce de suce queue. Bien sûr que je vais t'écouter mon con."

"Et mon cul c'est du poulet espèce d'orque ? Attends un peu que je mette en lumière tes saloperies et ta petite cachoterie."

Retournant à sa table, comme nombre de cultistes, Alicia termina sa soupe puis, une fois fait, partie rapidement vers les latrines. Là, vérifiant qu'il n'y avait personne, elle se passa les doigts dans la gorge et vomit de tout son saoul. On la prenait vraiment pour une cruche. Insister pour qu'elle mange juste après l'incident et son intérêt pour celui ci ? Crétins. Même un enfant aurait y vu que quelque chose de louche.
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Sur le chemin de sa cellule, Alicia rasa les murs. D'une part, Sigmar qu'est ce qu'elle avait faim. Et soif. Vivement le lendemain. Elle prendrait son cheval et filerait en ville pour se prendre un bon casse-croute.... Ou potentiellement un peu du repas pour l'amener à un alchimiste, histoire qu'il voit ce qui pouvait se trouver dedans. S'il y avait une drogue dans les repas qu'on leur servait, elle avait bien l'intention de savoir ce que c'était. Cherchait-on à entraîner une dépendance ? Un affaiblissement progressif des corps et des esprits ? Et qu'en était il de tous ces ecclésiastes dans les sous sols ?
Ces questions nécessitaient des réponses et des lettres envoyées à son excellence Cregan. Le plus tôt serait le mieux.

En elle bouillait une colère contre ses coreligionnaires nulniens... Une colère sourde qu'elle avait besoin d'extérioriser.... Une colère.... Oui... Elle avait justement un moyen de la pousser à l'écart, que cette haine qui la submergeait....

Refermant la porte de sa cellule, tournant le dos à celle ci, elle sorti de ses affaires... Le bracelet. L'artefact d'Allana la six fois maudite, six fois bénite. Entaillant son pouce, elle pressa ensuite celui ci sur la relique, traça au sol le symbole sacré, puis commença à murmurer à voix basse les paroles.
Le cercle n'était pas complètement scellé, sa bordure étant parfois peu épaisse, mais c'était suffisant. Seul le geste importait réellement. De ce qu'on lui avait dit du moins. Cinq minutes de chanson soufflée à voix basse et toujours rien. Elle allait abandonner quand.... Oui. Quelque chose se matérialisa autour du bracelet posé au centre.

"Bien. Ça marche. Maintenant le véritable amusement commence...."

"Nous lui ferons regretter sa condition. Cette anathème sera purifiée. A la longue, elle ne pourra plus supporter ce traitement et retournera dans la lumière de Sigmar et de Morr...."

Prenant le pieds avec précaution, toujours accroché au serpent, elle en gratta la peau de celui ci. C'était réel. Bel et bien réel. Mais par où pouvait elle commencer ?
Tenant fermement ce pieds dont les orteils bougeaient, dans quelque tentative d'échapper à son emprise, elle le retourna, et s'apprêta à lui faire subir l'une des pires tortures qui existaient sur ce monde - et applicables dans ce cas tout particulier surtout - , non pas la noyade simulée, la bastonnade infernale, l'écartèlement progressif, le brisage d'os intégral ou encore le terrible écorchement entier du corps... Non. Ça ce serait pour plus tard. Là, elle serait impitoyable car vraiment pas dans l'humeur de faire quelque chose de miséricordieux.... La non morte allait mourir d'une manière atroce. Elle allait mourir.... De rire.

Caressant de l'index la plante du pieds de la vampire, elle capta le léger frisson qui s'emparait de la chaire de sa victime.... Parfait.
Temps de passer à la torture.
Lentement d’abord, elle traça un long sillon avec son doigt, du talon aux doigts de pieds. Puis elle commença à tracer des cercles, petit à petit, grattant doucement et lentement, sans se presser, la fine peau de la non-morte. Puis d'accélérer doucement le rythme. D'appuyer davantage sur le cuir pédestre. De faire saigner le pieds. De gratter jusqu'à ce que la peau commence à s'écailler, s'ouvrir, qu'elle souffre.... Puis cela ne suffisait plus. Il fallait qu'elle souffre, encore et encore ! C'est là qu'elle entailla la chaire à nue à la lame, qu'elle commit une infâme boucherie avec le fer.... Quand il ne resta que des os et des tendons, une masse informe de viande après de longues minutes d'effort... Oui. Ce fut intense.... Et plaisant.

"Ah. Prends toi ça salope !"

"Rassures toi, hérésie, d'autres ordalies viendront...."

Replaçant le pieds dans ce qui avait été le symbole, désormais recouvert d'ossements et de sang, elle reprononça les mots de l'invocation. Un petit vent sembla agiter la pièce, tandis que le pieds disparu lentement, comme transformé en brumes. Quand aux tâches de sang, toutes disparurent à la fin, comme si elles n'avaient jamais existées. Très pratique....
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Re: [Alicia] La liste de mes envies

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Jet fait a -2, avec comme resultat: 2 donc reussite
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Au petit matin, réveil aux aurores, l'inquisitrice fila aux cuisines de la cathédrale, s'emparant d'un pain et une pomme. Il étai peu probable que l'on ait drogué ces aliments au petit matin. Mais sait on jamais. En tout cas elle était certaine que le défunt de l'autre soir n'était pas dans son état normal. Certainement drogué. La question était : par quoi, et pourquoi ? Mais elle n'avait en main aucune clé pour y répondre. Pour l'instant.

Une fois en main, elle parti en ville rejoindre le palais au petit matin, le soleil se levant sur la ville.

Les archives de Nuln dans l'Handelbezirk, étaient "consultables". Mais il était nécessaire de se signaler. Il fallut donc qu'elle prenne son mal en patience en s'installant dans une file de requérants divers et variés, qui de l'un exigeait une baisse des taxes concernant la guilde des tanneurs sur les rejets de leur activité dans le Reik, de l'autre demandait l'application de divers articles de lois immémoriaux, ou cherchant à bénéficier d'exemptions fiscales pour le cas de leur commerce particulier. Tous se faisaient renvoyer par un secrétaire vers d'autres instances.
L'air était frais sous les halles d'ardoises, bâtie là pour abriter les requérants du mauvais temps. La foule était calme aussi. Mais que l'on ne s'y trompe pas. Ce n'était pas tant que les présents fussent parfaitement civilisés, agrégats de courtisans de troisième ordre, nobles campagnards, petits bourgeois et commerçants, mais que la présence de deux solides hallebardiers habitués à botter des culs lorsque nécessaire, non loin du secrétaire. Ça avait tendance à réduire les velléités de certains à provoquer esclandres et autres troubles à l'ordre public en ces lieux catégorisés comme "sédition".
Quand vint enfin son tour, après une heure d'attente, il lui fallu expliquer le but de sa démarche à un agent de la cour passablement flegmatique par le petit matin. Habitué à des demandes pour la plupart extravagantes - une femme en pantalon, seule, demandant à avoir un accès aux archives.... Dans quel monde vivait on ? La foy permettait de nombreuses choses, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin - lui jeta dans les bras plusieurs formulaires à remplir avant de la chasser plus loin. On voyait que le papier avait été traité moult et moult fois pour effacer les écritures à l'encre précédentes afin de permettre la réutilisation du papier. Comme quoi, même dans les services de la comtesse on faisait attention aux dépenses, quoiqu'en disent les mauvaises langues sur la prodigalité d'Emmanuelle.
Qu'étaient donc à voir ces formulaires ?

"Nom, prénom, religion, âge, sexe, requête, but de la démarche, fonction actuelle, lieu domicilié.... Eh bien. Ils ne font pas semblant. Veulent ils également la taille de mon bonnet de sein, si je préfère être au dessus, ce que...."

"Sigmar nous préserve de la bureaucratie galopante des administrations et des notaires, puissant protecteur de l'ordre impérial, puisses tu nous donner la force de ne point tomber au fléau que sont la bureaupathologie et l'immobilisme morbide de ces monstrueuses créations issues d'esprits étriqués....."

Remplissant de son mieux les cases, elle rajouta, en plus d'une demande de consultation aux archives fiscales, la consultation des fiches.... de consultation. Si ces formulaires extrêmement détaillés étaient déjà en vogue du temps de Hoffenbach père, alors il y avait moyen d'obtenir des informations très détaillées. C'eut été péché que de ne pais saisir l'occasion.

Tamponné et retamponné, on lui confia alors l'un des papiers qu'elle serait tenue de garder sur elle pour le temps de ses recherches aux archives, à refaire valider chaque jour où elle y retournerait, et à présenter à qui de droit et aux préposés de garde aux archives.

Mais parlons en des archives. Où se situaient ces méandres de papiers poussiéreux à moitié moisis, bouffés par les rats, détériorés par la pisse des bestioles, de rodenticide et bourrés d'encre de mauvaise qualité, disparaissant avec les âges venant ?

Eh bien c'est fort simple. Il y avait toute une aile palatiale consacrée au papier. Un immense couloir aux murs percés de vitres et vitraux, bordé d’armoires chargées d'ouvrages plus ou moins sérieux, allant du divertissant récit de voyage, avec détails de comtes de paysans, en passant par des livres qualifiés de "classiques", pour aller aux ouvrages académiques traitant de théologie, géographie, histoire, philosophie et art de la guerre. Et pornographie. Peu de cartes, encore moins celles des égouts de la ville ou autres lieux "sensibles", ni d'ouvrages dénoncés par l'orthodoxie sigmarite. Non. Cela était dans un autre lieu, sous clé.

La fiscalité et les fiches donc ? Eh bien ici le décor était tout autre. Les caves. Certes pas humides, mais néanmoins plus froides, sèches et sombres. Un lieu tout compte fait aux antipodes de sa personnalité.... Ou d'une partie d'entre elles. Enfin. C'était aussi un lieu parfait pour tuer la population de puces locales. Moins désirable néanmoins pour étudier au calme et confortablement. Le tout à la lumière des bougies.

Autre point positif, les documents étaient archivés par années et par nom. Cela facilitait au moins la tâche
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Re: [Alicia] La liste de mes envies

Message par Alicia »

La recherche dans les archives, malgré l'aide apportée, n'avait pas donnée grand chose.... Quoiqu'en fait si. Alicia avait pu découvrir de nombreuses choses très intéressantes sur la famille de Ludwig, mais absolument rien d'exploitable dans l'immédiat et de reliable aux affaires actuelles. Une mère courtisane, un père qui s'est engagé dans les templiers de Morr et parti pour la Sylvanie dont on était sans nouvelles, ce qui se répercutait sur le registre fiscal, car considéré comme mort, se traduisant par des impôts moindres, une sœur à la cour, défunte elle aussi. L'oncle Kurt, retrouvé mort décapité - la criminalité locale peut être ? Des ennuis entre la famille et le crime organisé ? Ou bien une querelle entre nobles ? - ce qui était assez louche.... Et une fiche sur un livre rendu en retard à la bibliothèque par le jeune Ludwig. Le panthéon de l'ordre ou quelque chose comme ça. Bref. Rien de bien substantiel pour elle quoi.

Remerciant le bibliothécaire qui avait eu la gentillesse de l'aider dans ses recherches, lui faisant gagner un temps précieux plutôt que de devoir revenir dans le coin plusieurs jours de suite dans des tentatives stériles de mettre la main sur des papiers n'existant pas, elle lui souhaita une bonne continuation.... Et un baiser sur la joue, devant la moue qu'il lui faisait face à ces adieux. Eh. Il n'y avait pas de petits plaisirs dans la vie. Et cela ne coûtait rien.

Laissant derrière elle les archives, l'inquisitrice reparti vers la Cathédrale. On était en soirée. Et elle avait évitée de manger sur le temps du midi. Il était bien de jeûner, mais tout de même.... Refusant de se nourrir à la cantine de la cathédrale où Sigmar seul savait ce que l'on mettait dans les plats, elle préféra se diriger vers une gargote, un de ces établissements assez communs dans les lieux... Avant de se rétracter. Ses habits ne passaient clairement pas inaperçus. Elle risquait d'être ennuyée très rapidement par quelques badauds. Ce n'était clairement pas un problème en soit, ayant à disposition un ami pour décourager ce genre d'initiatives, mais troubler l'ordre public... Et puis non, elle se contenterait d'un vendeur sur rue. Un repas à trois sous ferait l'affaire.
Une soupe, avec un œuf cuit et un morceau de pain et puis voilà. Ça la tiendrait au chaud tout en la nourrissant assez pour ce qu'elle avait fait dans la journée. Le tout pour trois modestes sous.

Enfin, de retour à la cathédrale une heure avant que celle ci ne ferme, elle pu se rendre à sa cellule.... Pour y surprendre un acolyte faisant la sieste à l'entrée de celle ci.
Hésitant entre réveiller celui ci ou bien lui passer par dessus pour se reposer, elle opta finalement pour la première option. Peut être l'avait on envoyée la quérir ?
La première réponse en fait. Des cernes aux yeux, ce copiste lui révéla qu'on l'avait chargé de l'envoyer directement à son supérieur une fois qu'elle serait de retour. Et il risquait d'être de sale humeur. Il avait prévu de la recevoir en fin de matinée, mais s'étant éclipsée bien trop tôt - c'est à dire avant son réveil - et introuvable..... Bref. Mieux valait pour elle de filer au bureau de l'archilecteur temporaire Berthold Von Krasnapolsky.....
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Re: [Alicia] La liste de mes envies

Message par Alicia »

La pièce puait le tabac, enfumée qu'elle était par les volutes des cigares consumés lorsqu'elle était entrée, mais sinon le décor restait le même que la dernière fois, lorsqu'elle avait été introduite auprès du prélat hier. Mêmes tapisseries, statues, tableaux et bonhomme..... A part cette dernière pièce, le lieu aurait pu rester le même que ça n'eut pas dérangé l'inquisitrice.

Sœur Alicia, votre éminence.

Je vois ça. Tout comme je vois que vous aimez fouiner là où vous ne devriez pas.....

Sauf votre respect votre excellence...

Taisez vous espèce de gamine. Vous n'avez aucune idée de ce dans quoi vous mettez les pieds. Pour votre propre bien, vous dégagez.

Eh bien. Au moins était il sincère là. En attendant, la fumée commençait sérieusement à gêner Alicia, eu habituée qu'elle était à respirer des effluves de tabac. Il y avait bien le tabac du Moot, qu'elle avait pu sentir à l'occasion dans quelques étals de marché, mais rien en si grande quantité, et dans une pièce fermée qui plus est. C'en était très désagréable, au point d'irriter non pas que la gorge mais aussi les yeux.
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Néanmoins, elle avait eu l'occasion d'être de corvée des thermes à Meissen, et ce plus d'une fois. Ceci n'était rien comparé à ce qui pouvait avoir à nettoyer dans les canalisations pleines de savons, graisses et cheveux. L'odeur n'était qu'une simple distraction. Pas de quoi l'empêcher de s'exprimer ou penser.

Le lecteur Cregan exigera des explications quand à ce soudain revirement de décision. Quelles sont elles votre éminence ?

Il n'en sera rien et vous vous tirez d'ici mon enfant. Direction le Suddenland. Pfeildorf. Vous y retrouverez des contacts locaux sur les affaires qui vous tiennent tant à cœur. La région est plein plein désordres civil depuis les évènements de l'année dernière. Et pour votre propre bien, vous allez y rester.

.... Je....

C'est un ordre de l'archilecteur de Nuln, inquisitrice.

Bien. Au moins les choses étaient elles claires. Pas moyen d'aller à l'encontre d'un ordre direct d'un supérieur. Mais elle ne pouvait s'enlever de la tête les dernières paroles de l'homme, grommelées dans sa barbe alors qu'elle quittait son bureau.

Vous y vivrez plus longtemps...

C'était étrange. Elle jurait l'avoir entendu murmurer quelques petites choses. A moins qu'il ne se joue d'elle ? En tout cas elle avait de la route à faire, et se devait de se mettre à préparer sa monture et ses bagages pour le trajet, qui n'allait certainement pas être de tout repos, vu l'état des routes après les pluies....


La suite des aventures d'Alicia c'est par ici !
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