Le complot [Erehyus]
Posté : 24 juin 2018, 14:23
Et pour autant, alors que son esprit se perdit dans ce futur qui n'était plus qu'une simple illusion mais une réalité qu'il lui fallait juste saisir à pleine main, il afficha alors un sourire, aussi sincère que pure, puis répondit négativement de la tête à la proposition de la noble elfe.
"J'peux pas partir m'adame, j'ai des amis ici, des gens qui compte sur moi… Qui serais je pour les laisser tomber ? C'pas la joie la rue c'est sûre, mais j'me débrouille. Merci à vous deux, z'êtes de chic gens, et j'aurais pas du vous voler. Un jour… Un jour si on s'revoit, serez fière de ce que j'suis devenu, vous verrez !"
Il tira alors la langue au binome, tel un farceur, et détala du bureau sans demander son reste, cette décision avait été dur à prendre pour lui, et sans aucun doute ne voulait il pas rester plus longtemps, craignant bien trop de revenir sur sa décision. Gil à l'énonciation de ces propos, afficha un profond sourire... Le sacrifice... Pensez à autrui avant ces propres ambitions... Ce gamin possédait déjà de nobles sentiments, la marque des héros, et quelque chose lui disait, qu'il ne faudrait pas s'en faire pour lui…
***
Gil laissa sa camarade prendre un repos bien mérité, cherchant à faire de même les yeux à demis fermés, cette ville lui avait prouvé qu'on ne pouvait faire confiance cas peu de monde, et même dans ce poste de garde géré par le capitaine Vondred, qui lui semblait pourtant un homme plutôt digne de confiance, mieux valait rester sur ces gardes.Ce fut à la nuit tombée, que la porte du bureau s'ouvrit à nouveau, faisant sortir Gil de sa torpeur. Le capitaine Vondred était de retour, et sans aucune explication, il intima le binôme de le suivre, sans un bruit.
Traversant le poste de garde, les protagonistes virent simplement quelques soldats entrain de se reposer, et le seul qui les vit partir en les dévisageant, fut le soldat chargé de faire la sentinelle pour la première partie de la nuit.
Une fois dans les rues de Nuln, personne ne les attendait, et le capitaine s'enfonça dans les ténèbres de la nuit d'un pas pressé. A cet instant, il était compliqué de ne pas se demander, si le capitaine n'avait pas échoué dans sa tâche à réunir une équipe necessaire au bien de la réussite de la mission proposé par Erehyus.
Ils se déplacèrent telle des ombres, croisant quelques passants, tandis qu'ils posèrent quelques regards curieux sur leur personne. A gauche, puis à droite, puis devant, puis ils revinrent en arrière, repassant même parfois deux fois par les mêmes lieux emblématiques de la ville, le capitaine semblait délibérament tracer un itinéraire aproximatif, sans aucun doute pour que personne ne cherche à les suivre, de tant à autre, il regardait derrière lui, comme pour être sûre que la noble elfe et le Bretonnien le suivaient toujours.
Le trinôme arriva alors non loin du pont principal de la ville, servant à joindre les deux ilots principaux de Nuln et servant aussi de jonction entre la rivière Reik et la rivière Aver. Ils descendirent quelques marches de pierre, avant de se retrouver face à une grille métallique, d'où s'échappait une odeur terrible, ainsi qu'une eau trouble, se déversant dans le cours d'eau principal. Quatre hommes les attendait alors, trois soldats, sans aucun doute l'équipe du capitaine Vondred, et un homme en noir, le dos courbé, et au physique peu avantageux, en voyant arriver l'elfe et le chevalier, il cracha au sol, ne semblant aucunement être enchanté de se trouver ici.
"C'est bien peu je le sais, mais ces trois hommes sont digne de confiance, ils sont jeunes mais on soif de justice !" Dit il à Erehyus "Quand au dernier de ces messieurs, voici notre égoutier Guderon, pardonnez d'avance son caractère, et son manque de politesse, mais sachez qu'il connait les égouts comme sa poche. Je pense que nous ne devrions pas perdre plus de temps n'est ce pas dame Erehyus ? "
Sans demander, le dénommé Guderon, se manisfesta, crachant à nouveau au sol, sa voix grave étant particulièrement horrible pour les oreilles de chacun.
"Prenez des torches les touristes ! On y voit comme dans le cul d'une vache la dedans. Et une fois à l'intérieur, me perdez pas de vue, sinon vous en ressortirez jamais, et je vous le dis, je reviens chercher personne, c'est clair ?"