[Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

La vision qu'eut Ulricht à son réveil était pour le moins plaisante.
La chambre d'Elinor Helseher était éclairée par une lumière provenant du soleil de Nuln, rendue diffuse par le rideau devant la fenêtre. Le père bibliothécaire était riche, expliquant ainsi l'intérieur de la pièce décoré avec des meubles élégants, sans compter le bois qui semblait de très bonne qualité aux murs et au sol. Les tissus du rideau et du lit n'avaient eux non plus rien à envier, provenant d'après les dires de Dieric Helseher "d'un petit commerce tenu par un ami en Tilée".
Pourtant, et n'en déplaise aux tissus tiléens, le clou du spectacle consistait en la personne elle-même d'Elinor. Enlacée avec Ulricht et ses cheveux bruns étalés sur son oreiller, ses formes attrayantes étaient particulièrement mises en valeur par le jeu d'ombres et de lumières de la pièce. Ses deux bras étaient enroulés autour du torse d'Ulricht, tandis que du côté du jeune Nulnien, une main était posée sur l'une de ses fesses, l'autre sur son sein.
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Pourtant, ce ne fut rien de tout cela qui attira l'attention d'Ulricht Drekner au réveil.
Lorsque ces paupières tombèrent sur le visage serein et endormi d'Elinor, il n'avait que deux choses à l'esprit. Konrad von Halbinsel.
Konrad von Halbinsel. Gravé en lettres de feu dans ses pensées. Il n'aurait même pas pu l'oublier s'il l'avait voulu.
- "Je sais ! Il me l'a révélé !" s'exclama-t-il joyeusement.
Les yeux d'Elinor papillonèrent. Était-ce les paroles d'Ulricht, ses secousses sur son corps ou la fameuse haleine matinale du jeune homme qui l'avait réveillée ?
- "Il... Que... Hein ?" répondit de manière fort peu bourgeoise sa jeune amante.
- "Tzeentch ! Il m'a répondu !"
Les yeux bleus d'Elinor se teintèrent d'inquiétude au nom du Dieu du Changement.
- "Moins fort ! Tu vas finir par nous... Causer des problèmes, à crier de la sorte."
Après un ultime regard préoccupé, son visage se fit plus souriant.
- "Alors, tu vas me dire qui, ou continuer à me regarder bêtement ?"
- "La deuxième solution me paraît bien valable," ronchonna Ulricht avant de se reprendre. "Plus sérieusement, je me suis réveillé avec un nom véritablement gravé dans ma mémoire : Konrad von Halbinsel."
Son poing, toujours posé sur la fesse d'Elinor, se serra.
- "Et dire qu'il était marié à ma sœur. Et qu'il l'a probablement tué ! Cet immonde fils de truie, je..."
- "Eh, tu me fais mal !"
Le poing se desserra.
- "Von Halbinsel... Le père du Konrad n'est pas justement un des plus puissants vassaux de la comtesse électrice Emmanuelle ?"
- "Tout juste," grogna Ulricht. "Rien de moins que la moitié sud du Wissenland, l'ex-Suddenland. Il a collé son foutu fils benjamin dans la cour de la comtesse Emmanuelle pour lui apprendre les règles de la noblesse."
- "Et c'est donc ta cible. Le fils d'un des nobles les plus influents de la région," fit remarquer d'un air sceptique la jeune femme.
- "Peut-être qu'il a le bras long, mais moi aussi !" riposta Ulricht en se redressant. "J'ai beau ne pas avoir donné signe de vie depuis quelques semaines, j'ai toujours des contacts et un réseau !"
- "Mmmh... "

Elinor regardait la cuisse droite d'Ulricht, quelque peu songeuse. "Et ça, c'est quoi ?" fit elle, en pointant une tâche sur la cuisse du jeune nulnien du doigt.
Ulricht suivit son regard. La deuxième chose. Juste sous ses yeux.
- "C'est..." Il hésita. "Il m'a marqué. C'est un de ses symboles." Ulricht gratta inconsciemment la marque. "Il a donné... Et il a pris."
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Elinor ne semblait pas particulièrement perturbée par la marque. Elle caressa la dite-cuisse du bout des doigts, une lueur grivoise dans le regard.
- "Et que dirais-tu de prendre autre chose dans l'immédiat, mmmh... ?"fit-elle de manière aguicheuse.
Un sourire étincela sur le visage d'Ulricht.
- "En voilà une bonne idée !" rétorqua-t-il.
Modifié en dernier par Ulricht Drekner le 28 févr. 2018, 21:58, modifié 2 fois.
Ulricht Drekner, Voie du Serviteur de Tzeentch
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Re: [RP Libre] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

Après avoir dûment honoré Tzeentch d'une partie de jambes en l'air, Ulricht décida enfin de se lever pour aller s'habiller, traversant la chambre sous le regard appréciateur d'Elinor.
Le jeune homme n'avait à vrai dire pas grand chose : une veste en cuir par dessus sa chemise blanche, des bottes cuissardes et des gants en cuir. Une épée courte pendait également à sa ceinture, d'assez bonne facture, il fallait bien le reconnaître.
Il possédait aussi un chaperon gris, utile pour la nuit et pour la pluie.
Par prudence, il laissa le livre portant sur Tzeentch caché dans la chambre d'Elinor.

- "Il est plus que temps que je renoue avec mes contacts", lança-t-il tout en s'habillant."J'ai les moyens de me venger, alors je ne compte pas m'en priver ! Je vais voir en premier Woltmar Babenger."

Il désigna le livre du doigt.

- "C'est un homme de confiance. C'est lui qui m'a indiqué où trouver ce livre." Ulricht s'approcha d'Elinor et déposa un baiser sur ses lèvres. "Et c'est grâce à lui que nous nous sommes rencontrés..."

Le jeune homme termina d'enfiler ses bottes et saisit son chaperon.

- "Je rentrerai probablement que d'ici ce soir. Il faut que je revoie d'autres anciens contacts et que je prépare mon plan. Mais avant tout, je dois absolument revenir à la maison familiale pour prévenir ma famille."

Saisissant une bourse bien trop maigre à son goût pour l'accrocher à sa ceinture, Ulricht prit dans ses mains son masque, qu'il accrocha à son flanc par la ceinture après quelques hésitations, de manière à le cacher avec le chaperon. Ce masque était assez proche de ceux pour les bals de noblesse, bien que plus sobre.
À la mention de sa famille, Elinor sembla sur le point de lui dire quelque chose, avant de se raviser. Ulricht ne vit pas cette lutte interne, son attention étant alors tournée vers le masque.

- "Mon paternel va sûrement me gronder pour mon absence, mais tant pis !" lâcha-t-il.

Il quitta la chambre après un ultime sourire à son amante, croisant dans son bureau Gebhart Helseher, père d'Elinor.
Le bibliothécaire était étonnamment robuste pour un homme de sa profession. Avec sa longue barbe brune et une calvitie on ne peut plus avancée, il avait davantage des allures de mercenaire. De fait, seul ses petites lunettes rondes, cerclées d'épaisses barres de fer semblaient cohérentes avec son métier.

Ulricht le salua, avant de quitter la maison quelques mètres plus loin, se retrouvant ainsi dans une rue bondée du quartier Kaufmann, le quartier marchand dans la zone riche de Nuln, Altestadt.
Comme partout dans Nuln, les pavés grouillaient de monde, aussi le jeune homme se dirigea tant bien que mal vers la demeure de la famille Drekner.
Modifié en dernier par Ulricht Drekner le 28 févr. 2018, 17:10, modifié 1 fois.
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Re: [RP Libre] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

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Se laissant emporter par la foule, Ulricht parvint tant bien que mal à s'engager dans une rue secondaire, tout aussi bondée que l'artère principale.
La situation ne gênait pas particulièrement le jeune homme, puisqu'il était natif de Nuln. Les rues pleines à craquer, il connaissait depuis son enfance, à courir d'un bout à l'autre du quartier pour le compte de son père.

Il reconnut la maison voisine, celle à la porte d'un beau bois marron patinée, et ses volets bleus clairs, mais lorsque ses yeux se portèrent sur la maison suivante, il n'y vit que poutres brûlées et monceaux de gravats.
Le Nulnien resta pensif quelques secondes devant la masure avant d'aller voir un commerçant vendant des brochettes de composition douteuse pour 5 sous.
Après avoir acheté l'une de ces brochettes(-5 sous), Ulricht pointa la maison du doigt.
- "Ce n'est pas commun de voir des maisons en feu de ce côté de la rive." fit-il.
- "Z'êtes pas du coin, vous, nan ?!" gloussa le marchand. "C'est la maison des Drekners. Y z'ont collectioné les emmerdes et y'a bien trois jours, leur maison a fini par cramer, et eux avec, !"
Le double menton s'agitant aux paroles du commerçant était une vision d'horreur dont se serait bien passé Ulricht.
- "Quat' corps qu'y z'ont retrouvé. Et pouf, pu de Drekner !"
- "Et l'incendie, accidentel ou volontaire ?" répondit le jeune homme d'un air entendu.
- "Oh j'en sais rien !" rigola de plus belle l'homme en surpoids. "Chuis pas dans les ptits papiers d'la noblesse moi !"

Après avoir salué le marchand, Ulricht se dirigea vers l'auberge de la Chopine Explosive, en face de l'École Impériale d'Artillerie, et très appréciée de ses étudiants.
Tout en dégustant sa brochette au goût non-identifiable, il réfléchit aux émotions qu'il ressentait.
Loin de ressentir la colère et la tristesse comme lorsque sa sœur aînée et son frère cadet avait été assassinés, c'était la frustration qui dominait ses pensées.
Celle d'être totalement dépassée par les évènements, d'avoir été la victime d'un plan très bien huilé et de n'avoir strictement rien vu, rien deviné, rien fait. Devant de telles réflexions, la mort de ses proches passait presque au second plan.
Était-ce là le prix de Tzeentch pour la révélation de leur assassin ? Si la chose était inquiétante, Ulricht ne s'en fit pas du mouron pour autant.
Toutefois, le marchand avait dit trois jours. Or, Elinor ne lui avait absolument rien dit sur ce sujet.
Une petite discussion serait au programme en rentrant...

En arrivant enfin devant la Chopine Explosive après avoir quitté l'Altestadt pour le Neuestadt, Ulricht saisit par l'épaule un gamin des rues qui traînait devant l'auberge.
- "Trouve-moi Woltmar Babenger. Il traîne sûrement dans un commerce du côté de la Reik Platz. Un grand type à la barbe noire, costaud, presque un marin s'il n'avait pas des vêtements de marchand. Il a un chapeau avec une plume rouge et une jaune." Il glissa 10 sous dans la main du Moineau (-10 sous). "Dis-lui qu'un ami l'attend à la Chopine Explosive. Fais vite."
Modifié en dernier par Ulricht Drekner le 28 févr. 2018, 17:13, modifié 1 fois.
Ulricht Drekner, Voie du Serviteur de Tzeentch
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Re: [RP Libre] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

A la Chopine Explosée l'ambiance était aux festivités, comme toujours. Ca et là des étudiants désoeuvrés ou simplement séchant les cours venaient se désaltérer le gosier en palabrant sur les dernières nouveautés scolaires. Quelque part il était là le point commun entre tous les élèves de l'Empire et sans doute du monde: la bonne pinte de blonde fraîche dégustée après, ou pendant, une dure journée à entendre jacasser de vieux professeurs gâteux. Viendrait ensuite le temps des révisions puis des examens, telle l'hiver qui arrive après l'été.
Mais pour le moment, nul besoin de songer à ces moments pénibles! On riait, on parlait dans un vacarme bon enfant plein de joie et de paix! Qu'est-ce qui pouvait frapper davantage sur le système à un jeune cultiste venant d'être battu au jeu des intrigues? Tzeentch lui-même n'aurait sans doute pas su.

L'ambiance chaleureuse de l'établissement ne tapa heureusement pas sur les nerfs d'Ulrich plus d'une demi-heure. Fort heureusement d'ailleurs sans quoi le jeune homme aurait sans doute insulté tout l'établissement, à n'en pas douter! La silhouette massive qui traversa le cadre de la porte, la barbe broussailleuse et les sourcils froncés. Son regard balaya la pièce, allant jusqu'à attirer l'attention de l'aubergiste qui le lâcha finalement quand il vit le bonhomme s'asseoir à la table d'un Ulrich fatigué.


-"Patron, deux bières."

Dit-il de sa voix de stentor.

-"Alors ça pour une surprise, c'est une surprise. T'sais que tout le monde t'croit mort?"

Les chopes d'alcool furent ramenées et Babenger plongea sans attendre ses lèvres dans la sienne. A son regard on devinait une intense émotion qu'il souhaitait sans doute soulagé par le liquide couleur d'or. Soupirant, il posa son chapeau plumé sur la table et se massa le haut des yeux, cherchant à ranimer ses pensées.

-"Alors, qu'est-ce tu vas faire maintenant? J'pense bien que si tu voulais régulariser la situation tu m'aurais pas appelé en premier. Toi t'as la tronche de quelqu'un qui a une sale idée derrière la tête, je me trompe?"
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Re: [RP Libre] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

L'ambiance de la taverne tapait passablement sur les nerfs d'Ulricht, qui, de façon assez égoïste, ne supportait pas de voir les autres nager dans la joie et la paix tandis que lui broyait du noir.
Et les regards lourds de sens du patron, qui voyait du gâchis dans cette table occupée sans achat, n'arrangeait rien !
Pourtant, c'était bien parce la clientèle de l'âge d'Ulricht était trop concentrée sur leur bière pour écouter les conversations de leurs voisins de table que le jeune homme avait choisi cette auberge pour revoir Woltmar Babenger, aussi supporta-t-il tant bien que mal les braillements joyeux des étudiants.

Aussi l'humeur du Nulnien s'éclaira lorsqu'au bout d'une demi-heure, son contact fit enfin son apparition.
Woltmar Babenger a écrit : -"Patron, deux bières."
Tandis que Woltmar s'approchait et qu'Ulricht se levait pour l'accueillir, celui-ci put voir le regard du tenancier briller de soulagement à l'annonce de Babenger.
Le jeune homme hocha la tête avec un petit sourire pour remercier l'offre de la bière puis le serra dans une brève accolade avant de se rasseoir.
Woltmar Babenger a écrit : -"Alors ça pour une surprise, c'est une surprise. T'sais que tout le monde t'croit mort?"
Accoudé à la table, Ulricht se pencha vers son interlocuteur.

-"Le quatrième cadavre est celui du serviteur de mon père. Brûlé, on ne voit pas la différence..."

Le Nulnien s'interrompit lorsque l'on déposa les bières sur la table.
Après avoir chacun bu une gorgée, Babenger reprit la parole après avoir enlevé son chapeau.
Woltmar Babenger a écrit : -"Alors, qu'est-ce tu vas faire maintenant? J'pense bien que si tu voulais régulariser la situation tu m'aurais pas appelé en premier. Toi t'as la tronche de quelqu'un qui a une sale idée derrière la tête, je me trompe?"


- "Droit au but, hein ? Comme j'aime !" fit Ulricht, toujours avec son petit sourire. "Avant tout, merci pour m'avoir indiqué l'adresse des bouquins exotiques. Il y a clairement de quoi faire un petit commerce juteux dans ce domaine. Si tu as d'autres tuyaux de ce genre, je suis preneur."

Ulricht s’adossa sur son siège.

- "Pour le reste, eh bien... Pendant que je regardai les livres de la bibliothèque Helseher, l'enfoiré qui est derrière tout ça finissait le boulot en cramant ma famille. Et d'ailleurs, j'ai enfin son nom !" Ulricht jeta un rapide coup d’œil autour de lui. "Pour ta sécurité, je préfère ne pas te le dire, mais c'est un foutu noble. Je n'ai aucune idée de pourquoi il s'est mis à nous trucider les uns après les autres, sûrement une pensée malade venant de plusieurs générations de consanguins..."

Il émit un petit bruit méprisant sur ses dernières paroles.

- "Mais maintenant il me pense mort. Et je compte bien en profiter, maintenant qu'il a baissé sa garde et que je n'ai plus à craindre une attaque à chaque coin de rue." Il reprit une gorgée de sa bière. "Ce type a littéralement détruit les relations qu'entretenait mon père avec les crèmes de Nuln. Il était devenu un vrai paria. Mon réseau fut épargné car il était plus modeste. Il me faut l'agrandir. Sauf que je ne peux pas vraiment me montrer."

Ulricht plongea son regard dans celui de Babenger. C'était le moment de sortir le grand jeu.

- "Woltmar. On se connait depuis plusieurs années. Tu sais que je suis un ambitieux, je ne l'ait jamais caché. Ce que je vais te proposer, ce n'est pas qu'une vendetta. Tu, nous avons toujours baigné dans le milieu commercial, plus ou moins honnête. Ce que nous avons là aujourd'hui, c'est une occasion unique de nous élever, d'être parmi les huiles de Nuln et d'en faire parti !"

Le jeune Nulnien laissa son interlocuteur digérer ses paroles, le temps qu'il prenne une autre gorgée.

- "C'est effrayant, pas vrai ? C'est un grand bond dans l'inconnu, je l'admet. Mais ce genre de choses, je suis loin de pouvoir le faire tout seul. Il me faut des gens de ta trempe, Woltmar. Es-tu prêt pour une collaboration encore plus étroite qu'entre deux contacts ?" demanda-t-il.

Il se radossa, adoptant une posture plus détendue.

- "Mais je te demande beaucoup. Je comprend tout à fait que tu puisses refuser. Toutefois, que tu acceptes ou non, j'aurai tout de même besoin de toi pour deux choses : la première sera d'être mon lien avec ce qu'il me reste de mon réseau. Tu connais la plupart de ceux que j'ai dans les commerces du Neuestadt et du quartier Kaufmann, et tu en possèdes déjà bien plus du côté des taudis de l'autre rive. Je t'offre par contre une porte d'entrée à la cour de la comtesse, avec Katherina Lutherman, une belle et jeune courtisane qui a bien compris tout l'intérêt d'avoir des relations avec les marchands de la ville. Je pense que lui dire être un ami de feu Ulricht Drekner devrait suffire à nouer un contact avec elle."

Ulricht termina d'une dernière rasade sa chope avant de reprendre.

- "Ah, et une dernière chose. Tu sais comment ça se passe dans Faulestadt, du côté pourri de la ville. Tu saurais où je pourrai trouver des personnes prêtes à me suivre dans mes... opérations ? Pas besoin de gros bras professionnels, hein. Juste des gens capables de m'obéir vite et bien."
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

Autour des deux protagonistes l'ambiance ne tarissait pas de bonne humeur et de joie. Tout contrastait avec la discussion sombre et sérieuse que se livrait Woltmar et Ulricht à propos de la recherche de la puissance et de l'influence. D'ailleurs, le jeune tzeentchi s'était lancé dans une véritable diatribe à propos de ses projets futurs. Coup de chance pour lui, le nulnien n'avait visiblement pas la défaite facile et son ambition ne s'était pas arrêtée aux fondations brûlées de son ancienne demeure. Plus rien ne le retenait dans cette vie après tout, certains se seraient déjà laissés aller à la dépression voire au suicide. Mais après tout, n'était-ce pas aussi cela qui l'avait jeté dans les bras accueillants de Tzeentch? Le dieu devait bien rire, dans sa dimension parallèle d'où il observait le monde.

Dans tous les cas, la brute hirsute avait écouté les paroles de son interlocuteur sans en rater une miette. Pour autant, cela suffirait-il pour le convaincre de faire équipe avec le nobliau déchu?

Jet de CHA d'Ulricht: 11, réussite tout juste!
La face du lourdaud ne dessina pas de sourire mais plutôt des sourcils d'inquiétude. Tout cela donnait de nombreuses informations et demandes à réfléchir et digérer, mais au moins ne semblait-il pas hostile à l'idée d'aider à nouveau son partenaire à se faire une place au sommet. Pour autant, sa voix était un peu hésitante quand il recommença à parler:

-"Je veux bien te donner un coup de main, en l'honneur du bon vieux temps, mais quand même... Tu d'vrais revoir un peu la situation..."

Après avoir avalé une lampée de bière, le rustique continua:

-"T'es plus rien, mon vieux. Plus rien. Ta baraque a cramée, ta famille est morte dans son entier, la fortune familiale est partie avec..."

Avec une attitude fataliste, il haussa les épaules et leva les mains à mi-hauteur dans un signe d'affliction et de peine.

-"La plupart des contacts qui te restent voudront pas entend' parler de toi. Ils fuiront comme la pest' pour échapper au massacre, parce que c'est clair pour toute la ville que c'pas un accident."

Sans rire ni soupirer, Woltmar se repositionna sur sa chaise et se gratta le nez, pensif.

-"C'est vraiment parce que c'est toi mais j'irai voir si j'peux trouver des gens qui ne sont pas des traîtres parmi tes anciens amis... Je pourrai pas faire grand-chose de plus, si j'vais en voir trop c'ton noble qui finira par se douter d'un truc. Et tu devrais pouvoir trouver des miséreux du côté du port, ouais, mais méfie toi, c'est la pègre qui dirige là-bas. Bref je vais pas tarder, aut' chose?"
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

Woltmar Babenger a écrit :
-"Je veux bien te donner un coup de main, en l'honneur du bon vieux temps, mais quand même... Tu d'vrais revoir un peu la situation..."

Après avoir avalé une lampée de bière, le rustique continua:

-"T'es plus rien, mon vieux. Plus rien. Ta baraque a cramée, ta famille est morte dans son entier, la fortune familiale est partie avec..."

Avec une attitude fataliste, il haussa les épaules et leva les mains à mi-hauteur dans un signe d'affliction et de peine.

-"La plupart des contacts qui te restent voudront pas entend' parler de toi. Ils fuiront comme la pest' pour échapper au massacre, parce que c'est clair pour toute la ville que c'pas un accident."
Tandis que les étudiants autour d'eux commençaient un nouveau chant, Ulricht encaissa brutalement les remarques dures mais honnêtes de Woltmar Babenger.

- "Merci Woltmar", répondit-il en grimaçant. "C'est toujours bon d'avoir des types honnêtes comme toi pour me ramener à la réalité... Aussi brutal soit le retour."

Chez n'importe qui d'autre, de telles remarques faîtes à l'arrogant Nulnien, à le mettre le nez dans sa misère lui aurait valu un regard glacial et une remarque cinglante dont Ulricht avait le secret.
Toutefois, Woltmar était un partenaire du jeune homme depuis déjà plusieurs années, et s'était distingué par sa fiabilité et son honnêteté.
Un tel constant de sa part n'était donc pas à prendre à la légère.
Woltmar Babenger a écrit : -"C'est vraiment parce que c'est toi mais j'irai voir si j'peux trouver des gens qui ne sont pas des traîtres parmi tes anciens amis... Je pourrai pas faire grand-chose de plus, si j'vais en voir trop c'ton noble qui finira par se douter d'un truc. Et tu devrais pouvoir trouver des miséreux du côté du port, ouais, mais méfie toi, c'est la pègre qui dirige là-bas. Bref je vais pas tarder, aut' chose?"
À ces paroles, Ulricht sourit. Un vrai sourire, un de ces trop rares fait sans arrière pensée, en réaction à voir que malgré tous les déboires de sa famille, il avait encore des personnes prêtes à l'aider, par respect, par... Amitié ?
Voilà bien le genre de choses que Tzeentch devait mépriser ! Mais plaire au dieu était le cadet des soucis d'Ulricht pour le moment.

- "Fais ce que tu peux. Je vais réfléchir à ce que tu m'as dis de mon côté. Dans mes recherches pour les bouquins dans la bibliothèque Helseher, j'ai gagné quelques relations avec le milieu intellectuel du coin. J'ai une carte à jouer là-dessus, et sûrement moins risqué qu'aller emmerder les racailles du Faulestadt... Dans un premier temps. Je n'ai pas croisé beaucoup de scribes ni d'artistes avec les nerfs assez solides pour les boulots conventionnels."

Ulricht termina d'une dernière rasade sa bière avant de se lever, mettant ainsi fin à leur discussion.

- "On se revoit dans deux jours, ici-même pour le repas du midi."

Ulricht hésita avant de quitter la table.

-"Je suis content que tu ne m'aies pas lâché Woltmar."

Après une ultime salutation, il quitta la Chopine Explosive, ses réflexions tournées vers les paroles de Woltmar.
Il n'avait plus rien, aucune potentielle monnaie d'échange pour attirer la loyauté de quiconque. Il fallait qu'il trouve quelque chose.
Toutefois, ce nouveau commerce nécessiterait l'échange de choses relativement petites et discrètes, car il ne pouvait pas réapparaître au grand jour, sous peine d'avoir les assassins de Konrad von Halbinsel, mais malgré tout précieuse pour ne pas perdre trop de temps à se refaire une trésorerie.
En tant que nouveau cultiste de Tzeentch, la solution qui lui parut la plus évidente fut le commerce des livres occultes. Il y en avait pas loin d'une dizaine disséminés dans la bibliothèque des Helseher, qu'il avait pu trouver grâce aux conseils d'Elinor.
Hélas, un tel commerce était risqué, et demandait une approche en amont pour trouver des clients. Et un tel travail incomberait à Elinor, idéalement placée en tant que fille de bibliothécaire pour cela.
L'autre option, pas foncièrement incompatible avec la première, serait d'attirer des suivants à lui par son savoir, qu'ils pourraient être désireux de connaître. Mais cela demandait malgré tout de posséder ce savoir, pour le distiller à ses partisans ensuite.

C'était un problème à multiples facettes. Ayant abandonné l'idée d'aller seul dans les taudis de Nuln, Ulricht choisit de revenir dans la demeure des Helseher, désormais son nouveau repère, afin de tirer au clair le fait qu'Elinor ne lui ait pas dit le meurtre de sa famille, alors que toute la ville le savait déjà !
Et une fois qu'il aurait eu le fin mot sur cette histoire, il irait donner ses directives à la jeune femme pour qu'elle se constitue ses propres relations avec les intellectuels qui fréquentent la bibliothèque.

C'est ainsi qu'il rentrait dans la demeure des Helsehers.
Puisqu'Elinor était fille unique et que son père, désireux de garder un Helseher à la tête de la bibliothèque, l'avait éduqué dans cette optique, il se dirigea vers le bureau, où Elinor était probablement en train de s'occuper d'un livre de comptes.
Ulricht Drekner, Voie du Serviteur de Tzeentch
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Compétences :

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Eloquence (E)
Etiquette (B)
Sens de la répartie (B)
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Sang froid (B)
Intimidation (B)
Comédie (B)
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Épée courte : 12+1d6 dégâts, 9 parade, rapide
Veste de cuir : 5 points de protection au dos, torse et bras
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[MJ] Le Djinn
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

Comme toujours, dans la maison propre et bourgeoise des Helseher, l'ordre régnait. On se serait cru dans un temple, les pas résonnants contre les murs de bois et de pierre étant les seuls sons combattant le silence accablant d'une maisonnée pourtant habitée. La bibliothèque était toujours aussi calme, traversée par les crissements du bois qui travaillait. Sans trop s'attarder, sans doute, sur des détails de cet acabit, le jeune cultiste ouvrit la porte vers le bureau principal de la demeure. Rien de bien particulier d'ailleurs, un simple plan de travail un peu classieux surmonté d'une chaise confortable, quelques étagères comportant divers ouvrages sur la bonne gestion des finances et d'un commerce, un livre de contes, une bible sigmarite dans un coin, laquelle mis d'ailleurs fort mal à l'aise le disciple du Chaos.

La belle Elinor, d'ailleurs, ne faisait pas les comptes comme Ulricht l'avait escompté, à la place elle s'occupait d'une tâche adaptée à sa condition: le ménage.
En effet, avec un plumeau elle époussetait la table, les bois des étals, les bouquins pesants eux-mêmes! Quand elle vit Ulricht rentrer elle lui sauta au cou, bienheureuse de retrouver son amant. D'une voix charmante et qui se voulait sans doute langoureuse, digne d'une adepte de Slaanesh en réalité, elle lui dit:


-"Mon petit chaotique est déjà de retour? Tout s'est bien passé?"

Après s'être vue, sans l'ombre d'un doute, exposée le plan, elle ne put s'empêcher d'offrir une moue remarquable, cherchant dans son esprit troublé par les nouveautés quelque idée qui pourrait les tirer d'affaire. Trouver des acheteurs n'était pas facile, même dans une ville aussi précieuse et guindée que Nuln. Heureusement, le matérialisme des bourgeois et de la noblesse les aiderait bien.

-"On doit posséder un ou deux livres de réelle valeur, le reste peut se vendre mais en tirera pas une fortune, même auprès d'un collectionneur. Et il faudrait éviter que père ne remarque leur disparition... J'ai peut-être quelques clients qui pourraient être intéressés, mais il faudrait être discret."

Sans trop attendre elle sortit un petit carnet d'un tiroir, il contenait une vaste liste de noms accompagnés des emprunts à la bibliothèque. Elle cherchait donc des collectionneurs potentiels...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Ulricht Drekner
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par Ulricht Drekner »

Une fois entré dans le bureau, Ulricht nota un léger trouble en lui lorsque son regard tomba sur la bible de Sigmar.
Il n'eut pas le temps d'y penser davantage puisqu'Elinor, qui faisait à sa grande surprise le ménage lui tomba dessus.
Il n'avait que rarement vu la jeune femme manier le plumeau, mais elle l'utilisait comme une baguette de sorcellerie !
Il enlaça Elinor et riposta à son baiser en l'embrassant encore davantage.
Elinor Helseher a écrit :-"Mon petit chaotique est déjà de retour? Tout s'est bien passé?"
Le Nulnien avala sa salive de travers en s'entendant appelé ainsi.
- "Houlà, tout doux sur ce genre de compliment ! Il ne manquerait plus que ton père entende ça...", répondit-il en guettant malgré lui le couloir. Il se retourna vers le bureau, fixant avec intensité l'un des gros livres posés dessus. "Je dois en avoir le cœur net... Donne-moi deux secondes."

Il s'approcha de la bible sigmarite, tandis que la sensation de malaise grandissait dans son ventre, jusqu'à lui tordre les entrailles une fois devant le livre.
Ce n'était qu'un vieux bouquin, dont la poussière sur la surface en disait long sur l'usage purement décoratif de cette bible.
Rassemblant tout son courage, Ulricht posa prudemment sa main gauche sur le livre sous l’œil curieux mais vigilant d'Elinor.

Rien.

Le jeune homme releva sa main avec soulagement, laissant une empreinte dans la poussière.
Il s'en retourna jusqu'à son amante avec un sourire. Il n'était pas maudit. Pas encore ?
C'est avec plus d'enthousiasme qu'il expliqua son plan concernant les livres.
Elsinor Helseher a écrit :-"On doit posséder un ou deux livres de réelle valeur, le reste peut se vendre mais on en tirera pas une fortune, même auprès d'un collectionneur. Et il faudrait éviter que père ne remarque leur disparition... J'ai peut-être quelques clients qui pourraient être intéressés, mais il faudrait être discret."
Ulricht écouta avec assiduité les réflexions de la jeune femme, avant d'y répondre.
- "Je ne te cache pas que c'est quelque peu décevant... Ça ne sert à rien de prendre le risque de se mettre à dos ton père si on ne peut pas au moins en tirer plusieurs centaines de couronnes", rumina-t-il tout en se massant les tempes.
Pour chaque problème, une solution. Et pour chaque solution, un problème. Mais il n'allait pas baisser les bras pour si peu !

- "Il y a peut-être une autre solution. Mais ça prendra plus de temps...", dit-il.
Paupières closes, il tâcha d'imaginer un nouveau plan.
- "Dans un premier temps, il faudra que je lise ces livres... Exotiques, particuliers. Bref, que j'accumule des connaissances et du savoir rares, car censurés." Plongeant son regard dans celui d'Elsinor, il continua. "Toi, de ton côté, tu établis une liste des clients de la bibliothèque potentiellement recrutables, des personnes qui ont soif de savoir et qui pourraient être intéressés pour rejoindre un "salon de discussion"."
L'ébauche d'un sourire apparut sur ses lèvres tandis que le puzzle se mettait en place.
- "En présentant notre groupe comme un respectable groupe sur le thème du savoir, je pourrai les happer dans mes filets. Si je fais bien les choses, ils me suivront pour que je leur partage encore davantage. Sinon... Eh bien, lorsqu'ils se rendront compte dans quoi ils se sont fourrés, ils ne pourront pas dénoncer sans finir eux aussi au bûcher." Il hocha la tête pour lui-même. "Ça me plaît beaucoup. C'est jouable pour toi ?

Sans attendre la réponse de la jeune femme, il dirigea son regard sur les livres empilés autour de lui.
- "Mais j'ai beau être doué pour convaincre, je ne suis pas un habile charlatan. Le plus efficace resterait de réellement apprendre le contenu de ces livres pour le diluer à mes futurs suivants."
Ses yeux se reposèrent sur Elsinor.
- "Ah, et une dernière chose. Cela fait quatre jours que ma maison familiale a brûlée, avec ce qu'il me restait de ma famille. Toute la ville est au courant, et pas moi. Pourquoi ?"
Ulricht tâcha de ne pas prendre un ton virulent qui aurait révéler sa colère, mais son regard glacial s'en chargea à sa place.
Qu'Elsinor lui ait caché la nouvelle, sans doute "pour son propre bien" frustrait le jeune homme au plus haut point, et il comptait bien ne pas laisser une telle erreur se reproduire.
Ulricht Drekner, Voie du Serviteur de Tzeentch
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Re: [Ulricht Drekner] Tous les chemins mènent à Tzeentch

Message par [MJ] Le Djinn »

A sa réponse fraîche et presque froide, la belle Elinor répondit une moue désolée. Elle n'avait visiblement pas pensé à son père, toute occupée qu'elle était à contempler son amoureux. Vexée dans son amour-propre, elle lui tourna le dos alors qu'Ulricht se brisait l'esprit sur une bible de Sigmar qu'il eut bien du mal à ouvrir.
Elle écouta ensuite patiemment les remarques et les explications que le jeune cultiste parvenait à lui fournir. Elle ne les comprenait qu'à travers un filtre d'incompréhension et de désintérêt, il eut été difficile de savoir si la situation lui échappait par passion pour l'amant ou par stupidité personnelle.

D'ailleurs, on aurait légitimement pu se demander ce qu'elle avait dans le crâne. En face d'elle se trouvait un cultiste chaotique de la pire engeance: celle des traîtres. Elle n'avait pas de motif particulier de le rejoindre si ce n'est l'amour, ayant toujours été nourrie, logée et blanchie par son père, sans parler de la Tempête du Chaos qui avait traumatisée l'Empire quatre ans plus tôt. Le cerveau des femmes était ainsi fait que nul ne comprenait jamais ce qui y avait lieu.

A sa première question, elle répondit dans toute sa simplicité:


-"Ca devrait marcher j'imagine Ulrichounet... Enfin si c'est toi qui le fait, ça ne peut que marcher..."

Par contre, son regard glacé et sa demande gelée eurent sur elle une étrange réaction. Elle se recula d'un pas, un peu paniquée, balbutiant seulement:

-"Je... Je... Et bien... Tu avais l'air si occupé, si pressé... Je ne voulais pas... Je ne voulais pas que tu prennes une arme pour aller te venger sans réfléchir, je ... J'ai eu peur..."

Elle déglutit et se rapprocha doucement de la porte, se préparant à la franchir:

-"Je... Vais chercher les livres interdits..."

Elle semblait réellement mal à l'aise et doucement effrayée, peut-être la crainte d'avoir totalement déplu à son futur époux?
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